1
Année Dixième.
PRIX D-ABBONNEMEN’T PAR AN
Italie . . . . I,. 3
Tous )ô8.p«ys fle l’Üûion i,
de poste ... >6
.Améi'wue ...» 9
On :
. Powp Vlniérieiir. oMz .MM, la>»
pastours eti Jos libraires de
/; ; iTotfo peUtc«.
Pour Bureau d'Acî
fhi’nléUâtion. ’
CS
pra
iäs
*>a
ic-^.
N. 4
Un ou plnftîdufff^^^rtfs
I rés, rdemiaûdéa avaut 1« ti*
' ra^eOO'«enti. iihuciin. »
Anaonftes: éS centimenpar ligne.
' [,6s emioia d'àrjjpui^ae .font i^Kr
ieitre Recommandée ou^ par
rniluiicrtS'«Ur^ le.B.titéau dp Pi»
' l'Oiia ^rgéntina. ...
Pour îa‘ RÄDAOTION s*a3r««ser
ainsi: A.lAl'^irec^ion 'Uémoin,
PoitiavéttO' ('PineroloVïtalié.
l’ôuv I'ADMlNJSTRATipN adrfSseratnsit A t’Adruî|n{airatl(iii d^
Pomarotto (Pi*erolo;
Italre.'-'^ i' ^ •
ÉCHO DES VALLÉES VAUDdlSES
Paraissant chaque Vendredi
Volts TJlf ssrez /¿inoiiïs. ACTîâS I, 3.
Siiiüfliii ia l'éi'ité «i-’ic la charité. EfH;
,• Jt-e.
' %“i Janvier. Avis itlaporlant. — Savoir ce
qa’im vout. — Cliiiîrés instructil's. — Ctii
foiàment parla, folamont peris. — Fnri^ies.
— Un livre de M. Moody; -- Nouvclks mli~
aiitusés. Bavue polUique}',— Annonce.
----- -
1 ’ _ ■ -ji
, JTanvier*
AVIS IMPORTANT
Notis sommes chargés de prévenir
noire public Vaudois, et lut spécialement MM. ie^ pasteurjl^ que les
.somenirs historiques que deux amis
de nos'enfants se iaisaieni un plaisir,
depuis quelques années, de leur ofIVir il chaque anniverSaii fi du i7 février, ne-paraîtront pas cette année,
■eti cela pai^suite de circonstances
tout-à-ikît indépendantes de leur vo'lonlë, et. sans conséquence, a-t-on
soin d’ajouter (et noiis,.prenons bonne
note de celte,a.ssiirance) pour l’avenir.
(Iiuo.xvi, S) ,.,j,, ^
e;: i.üî
I ! i i s ï •
Il savait ce qu'il youlait,
économe infidèle açQUS.é, aveC'raison,., d’être uiï-dûssjf#t^u£i des
biens de son maître, et A la-veille
de s’en voir ôter l’adniipistratipn.
Ce n’est pas, en réalité,;,,autre
chose que ce qu’il avait voulu
jusqu’alors, c’est-à-dire(jiyre largement aux dépens d’autrui, et
avec aussi peu de travail que possible, Mais si pendant bien des
années, peut-être; il , a joui sans
inquiétude, coinme sans rernords,
de cette existence , paresseuse et
coup.able qu’il devait à-irexcessive
confiance de son Maître, le; moment est. venu où, pour.ne pas
se résigner à une existençe;mm^rable, il doit mettre en ; cÊnvre
toute son intelligence et déployer
toute l'énergie de sa volonté, —
Il ne prend conseil que de luimême, et c’est calmement et froidement (la passion aveugle!) qu’il
2
-26.
passe en revue les divers moyens
qui s’offrent à lui pour sortir de
la terrible difficulté dans laquelle il
se trouve; il en voit trois seulement.
Tout d’abord le travail des champs,
qu’il avait sans doute surveillé et
dirigé pour le compte de son
maître, puisque c’est en froment
et en huile surtout que consistaient' les créances de cet homme
riche. Mais, dit-il aussitôt, je ne
puis pas piocher la terre. Quand
ou a longtemps vécu dans l’abondance et comme un personnage
important, on ne peut pas s’abaisser jusqu’à devenir paysan, ou à
le redevenir, si l'on a commencé
par là. Ce n’est pas la vigueur du
corps, ni la santé qui lui manquent; c’est l’amour propre orgueilleux qui ne lui permet pas
de descendre jusque là.
ïl y aurait bien un moyen de
se faire entretenir gratuitement,
non plus par un seul, mais par
un grand nombre ; c’est d’aller
mendier de porte en porte. Mais
ce moyen répugne beaucoup moins
cependant à sa conscience qu’à
son orgueil : « il aurait hpnte de
mendier ». — Même en ce temps
là il y avait passablement de
mendiants en Galilée et en Judée;
mais, à ce qu’il semble, c’était
surtout des aveugles et des paralytiques. Depuis lors non seulement la parole du Sauveur n’a
cessé de s’accomplir: « yous aurez
toujours des pauvres avec vous »,
mais la honte de mendier est allée
en disparaissant, pour faire place
parfois à l’insolence la plus grossière. En quoi il n’y a rien d’étonnant, vu le soin qu'on a pris
et la peine que l’on se donne
encore pour cultiver et faire prospérer la triste plante de la mendicité.
Mais nous revenons à cet liÉmme
qui, assis dans son cabinet et la
tête appuyée sur sa main droite,
considère sous toutes ses faces la
grave question dont il est, pour
la première fois, contraint de
s’occuper. Ayant écarté le travail
manuel et la mendicité, que restet-il encore pour lui assurer une
existence convenable?
Le vol. Il semble, en effet, que
travailler, mendier ou volef soient
les seules ressources à la portée
de quiconque n*a pas'tiérité d’une
fortune indépendante, amassée par
ceux qui ont eux-mêmes travaillé
... ou volé. Il n’est pas probable
que l’idée du vol ait inspiré à
cet économe infidèle autant de
répugnance que celle du travail
et de la mendicité. Il y avait longtemps qu’il dissipait, le bien de
son maître, sans avoir témoigné
le moindre regret. S’il avait vécu
de nos jours et qu’il eût eu à
sa disposition la caisse de son
maître, après y avoir puisé d’abord quelques sommes pour satisfaire son goût de la dépense,
il l’aurait un beau jour entièrement vidée, pour s’en aller au loin
jouir du fruit de son vol. Mais
comme iï n’était pas aisé d’emporter assez de blé ou d’huile
pour subsister pendant longtemps,
il s’arrête au seul moyen qui lui
reste et le met sans retard en
exécution. Il a en mains les créances de son maître et il a les pouvoirs nécessaires pour les modi-
3
A/V\/v A ISA
27.
■ vSAAAA.'SAAyfVVVNfVV VV'SISA/'.V
A\.*VVSAA^VS/\AiA/WSÂAb*VSJSnA/WWVWVVSA/S
fier. Il enrichira les débiteurs de
son maître afin qu’ils le reçoivent
dans leurs maisons lorsque son
administration lui sera ôtée. —
Voilài'un homme qui sait ce qu’il
veut et qui sans se laisser arrêter
par aucun scrupule de conscience
tend à son but par le moyen le
plus sûr, à ce qu’il croit. Et la
preuve qu’il ne s’est pas trompé
nous l’avons dans le fait que son
maître lui-même rendit justice à
sa prudence et son habileté.
C'est dans la poursuite du mal
que cet liomme s'est montré plus
prudent que ne le sont les enfants
de Dieu dans la poursuite des
choses bonnes et saintes. Que de
gens qui, tout en faisant profession de connaître le chemin de
la vie, ne savent pas se décider
à y entrer et h y marcher résolument! «Il ne sait pas ce qu'il
Veut ; » c’est le jugement que l’on
entend porter sur un grand nombre d’hommes, soit qu'i! s’agisse
de leur activité terrestre, soit
qu’on entende parler de leurs
croyances religieuses et de l’usage
qu’ils font de leurs connaissances
ou de leurs aptitudes. Incertains,
indécis, flottants et emportés ça
et là à tout vent de doctrine, jamais assurés de ce que lè maître
demande d’eux, ils perdent leur
temps et gaspillent leurs forces,
s'appauvrissant au lieu de s’enrichir, et tout cela paroequ’ils ne
savent pas ce qu'ils veulent, qu’ils
ne sont pas-au clair ni avec euxmêmes, ni avec le Seigneur dont
ils n’ont pas cherché à connaître
la volonté.
Si dans les choses de ce monde
l’un des éléments les plus indis
pensables pour réussir est précisément la volonté, une volonté
forme et persévérante, comment
n’en serait-il pas ainsi dans les
choses du cielT C'est ici. surtout
que le succès n'est assuré qu’à
ceux qui le veulent de toutes les
forces de leur âme. Ce sont les
violents qui ravissent le rojmuine
des cieux. — Le marchand qui
cherche de belles perles sait ce
qu’il veut et il le veut si bien
qu’ayant trouvé la perle de grand
prix , il vend tout ce qu’il a pour
s'en assurer la possession.
La pauvreté delà vie chrétienne
au sein des églises, la faiblesse
de tant de chrétiens dont on ne
peut pas suspecter la sincérité,
n'ont pas d’autre cause qa®' la
faiblesse de leur volonté. Oh veut
hériter le ciel, mais on ne s’est
pas rendu compte de toutes les
conditions à remplir; ou si on
les a connues , il me semble qu’on
les ait insensiblement oubliées.
On veut la fin , mais en négligeant
les moyens. En réalité on ne veut
pas encore d’une'manière sérieuse
et efficace. On est, sans s’en rendre compte, pareil k cet homme
double de cœur et inconstant
dans toutes ses voies dont parle
St. Jacques et dont il déclare
qu’il n’a rieti à attendre du Seigneur.
Voyez , cher lecteur, si rien de
ce qui précède ne vous concerne
personnellement, et si de tout
votre cœur vous voulez la' vie de
vos âmes, la vie étèruelle avec
toutes les obligations qu’elle vous
impose ici bas.
j*V'
*à
4
1/ uSiVSrt/V J « SÎWS»V
-28.
Chiffres instructifs
J’aime tant les belles histoires
Que tu sais hieu;
Mais ces petites lettres noires,
Ça ne dit rien. ...
Tel était le langage que tenait à
sa mère un enfant à l’cf-, b, e. Peutêtre plus d’un lecteur est-il tenté de
dire la même chose lorsqu’on lui
parle de chiffres.
Mais nous lui répondrons comme
la mère à son enfant :
... ces petites lettres noires
Dont tu médis,
Hacontent de belles histoires
A leurs amis.
Nous avons sous les yeux une statistique des diverses dénominations
religieuses de l’Angleterre. — Elle
donne pour chacune d’elles le nombre
des ministres, des congrégations, des
lieux de culte et des membres; puis
un aperçu des dépenses pour œuvres
missionnaires, de bienfaisance et d’éducation. Sur bien des points elle est
nécessairement incomplète. Le gros
des dépenses pour honoraires de pasleurs et d’évangélistes, pour entretien
des lieux de culte et pour les œuvres
locales, n’a pu être recueilli môme
approximativement. Telle qu’elle est,
nous en extrayons les principales
données d’ensemble.
En ce qui concerne les min'tëtres,
les résultats sont les suivants :
Eglise Etablie d’Angleterre 21.000
Eglises protestantes anglaises non soutenues par
l’Etat......................9.000
Eglises presbytér. d’Ecosse 3.150
Les églises séparées de l’Etat comptent, à elles seules, en Angleterre
et dans le pays de Galles, IGOOO lieux
de culte, et line moyenne dé4.500,000
personnes fréquentant les services religieux. C’est a peu près trois fois le
nombre de leurs membres régulièrement admis.
Voici maintenant quelques données
concernant les sommes recueillies, au
moyen de contributions volontaires,
dans les différents groupes protestants.
Les Eglises presbytériennes d’Ecosse
(Etablie, Libre et Unie) ont recueilli
plus de 33 millions de francs en une
année. Les Eglises séparées de l’Etat
en Angleterre ont recueilli pour les
œuvres missionnaires, de bienfaisance
et d’éducation plus de 22 1j2 millions
et Ton estime qu’en ajoutant à celte
somme ce qui se donne pour l’entretien
du ministère et des lieux de culte,
on arriverait, pour ces différentes
dénominations non-conformistes (Congrégationalistes, Baptistes, Méthodistes, Presbytériens anglais etc.), à un
total de plus de 63 millions.
L’Eglise Anglicane reçoit de, l’Etat
le salaire des ministres du culte et
les allocations destinées à l’entretien
des locaux; mais elle est d’autant
plus libre de donner pour les œuvres
religieuses qui sont dues à l’initiative
individuelle. Pour les principales sociétés religieuses qui dépendent d’elle,
elle arrive k un total ae 15 millions
qu’elle pourrait, vu scs ressources,
élever encore.
C’est donc une somme de plus de
cent et onze millions de francs qui se
collecte annuellement dans les, églises
d’Angleterre et d’Ecosse pour différents objets religieux. A elles seules
les missions étrangères ont absorbé
plus de 30 millions.
N’y a-t-il pas là une des preuves
les plus convaincantes de la puissance
des convictions religieuses chez les
peuples qui ont le bonheur de posséder l’Evangile? De l’autre côte de
l’Atlantique, aux Etats-Unis, on calcule que la population protestante,
évaluée à 32 millions, entretient non
moins de 82.000 ministres et 115.610
temples ou chapelles, par des offrandes volontaires. Le budget religieux du protestantisme aux EtatsUnis porte une entrée égale à la
moitié de celles de l’Etat.
N’est-il pas vrai, frères Vaudois,
que ces chiffres sont instructifs ? Les
Eglises libres d’Angleterre qui se recrutent es.sentiellement dans la classe
5
I Z'A‘V'jWX»'-"'/V
----29
■/WiWAAAAZ'AAAAA A
-• AA zvAAA a.,
moyenne et quelquefois dans la moins
aisée, arrivent à donner en moyenne
plus de 40 francs par membre de
l’Eglise. Sont-ils nombreux, parmi
nous, ceux qui consacrent annuellement pareille somme aux œuvres
chrétiennes? Notre moyenne est bien
modeste, trop modeste, à côté de
celle de nos frères étrangers. Les
membres de nos 47 paroisses ont
donné, l’année dernière, en raison de
fr. 4,75 chacun. Et si nous ne prenons
que les Vallées, nos 45 paroisees ont
donné une moyenne de fr. 4,40 par
membre. Est-ce là donner « selon
notre pouvoir ? »
Chi folament parla,
folament péris.
Dieu dispose de telle manière les
circonstances de notre vie que tôt ou
tard chaque individu moissonne selon
ce qu’il a semé. Qu’un paresseux,
qu’un ivrogne, qu’un débauché tombe dans la misère, cola se voit et
se comprend, mais que des paroles
doivent nous faire périr, cela semble
plus difficile. Toutefois, l’expérience
et la sagesse de Salomon qui a pu
observer les paroles des hommes plus
que l’hysope qui sort de la muraille,
et bien des faits, confirment la vérité
de notre dicton.
«Celui qui veille sur sa bouche,
garde son âme;
» Celui qui ouvre de grandes lèvres
(ou à tout propos, ses lèvres) court
à sa perte».
« Celui qui est sage de cœur reçoit
les préceptes;
» Mais celui qui est insensé de lèvres
court à sa perle ».
«Les sages tiennent la science en
réserve,
» Mais la bouche de l’insensé, est
une ruine prochaine».
« Un cœur faux ne trouve pas le
bonheur,
■ » Et celui dont la langue est perverse tombe dans le malheur ».
« Les lèvres de l’insensé causent sa
perte ou l’engloulisscnt». Voir; Pnov.
Chap. 40, 43, 47 et Ecclés, 40.
Ce^x qui sont tout particulièrement
appelés à exercer les fonctions de
Juges, doivent avoir quantité de faits
'pour illustrer ces déclarations. Cherchons-en quelques-uns dans l’histoire
et dans nos souvenirs.
Saneliérib parla follement lorsqu’il
envoya ses serviteurs pour blasphémer
l’Eternel, le Dieu d’Israël, et parler
du Dieu de Jérusalem comme des dieux
des peuples de la terre qui sont un
ouvrage de mains d’hommes. « L’Eternel envoya un ange qui extermina
entièrement les hommes forts et vaillants, et les chefs et les capitaines
qui étaient dans le camp des Assyriens,
de sorte qu’il s’en retourna confus
dans son pays; et étant entré dans la
maison de son dieu, ceux qui étaient
sortis de ses propres entrailles, le
tuèrent avec l’épee». ii CnRON. 32.
Nébucadnézar parla follement, lorsqu’il se glorifia de sa force et de sa
magnificence; «il fut chassé d’entre
les' hommes, et il mangea l’herbe
comme les bœufs».
Au commencement du seizième siècle, les Frères-Unis qu’on appelait
aussi Picards, étaient persécutés. La
reine, femme de Wladislàs roi de
Bohême, se réjouissait d’aller, après
ses couches, goûter à Prague, le barbare plaisir de voir brûler les Picards ;
mais elle mourut dans les travaux
de l’enfantement, et son enfant, tiré
de son sein par l’opération césarienne,
ne tarda pas à la suivre au tombeau.
Quelques années après, en 4540,
le baron de Colovrat, chancelier de
Bohême, annonçait dans la maison
d’un de ses amis, que l’on avait
adopté l’unanime résolution d’exterminer les Picards. Un domestique,
membre de rUnilê., interrogé sur cela,
dit en levant la main vers le ciel :
« 11 y en a un qui siège là haut; si
Celui-là n’a pas présidé à votre conseil, l’effet en sera nul». — «Tu
verras! dit le chancelier furieux; oui,
tu verras, fripon, que toi et tes semblables en ressentirez les conséquences». Puis, frappant de la main sur
la table: « Que Dieu ne me laisse pas
sortir sain et sauf de celle maison,
dit-il, si je me donne aucun repos
tant qu’il restera un seul de ces
6
Picards !» A ces mois, il se lève,
pour j’etourner à son ctiâleaa de Bilin.
Mais h l’instant même, un ulcère
malin lui survient au pied; bientôt
la gangrène |’y déclare, et, malgré
toutes les ressources de Part, l’infortuné expire en bien peu de temps,
au milieu de vives douleurs.
La femme d’un riche propriétaire,
chassa, un jour, une troupe de petits
mendiants,' en leur disant; « Race de
gueux! une botte de foin ou de paille
à manger, voilà ce qu’il faudrait vous
donner». Quelques années plus tard,
une circonstance fortuite rappela ces
paroles à sa mémoire, elle devint
inquiète et sombre. Un appétit dévorant commença à la consumer, mais
elle ne pouvait ni manger ni boire.
Elle languit durant six mois, et malgré
les soins qui lui furent prodigués,
'elle mourut d’inanition.
Une mère de famille avait une boutique. Ses enfants faisaient meilleur
poids qu’elle. Lorsqu’elle s’en apercevait, elle leur disait: «Le diable,
pourrait bien te couper les poings».
Son triste souhait fut exaucé : pende
temps après, un de ses fils, le plus
intelligent, en s’amusant avec un fusil,
se blessa à une main, et il fallut la
lui couper.
Des paroles, c’est peu de chose,
semble-t-il, mais elles font connaître
ce qu’il y a au fond du coeur. Elles
peuvent avoir d’heureuses ou de tristes
conséquences, selon l’esprit dans lequel elles sont prononcées.
«Tel qui parle légèrement, blesse
comme un glaive — mais la langue
du sage apporte la guérison ».
Le chrétien doit veiller sur ses
paroles comme sur cbaeune de ses
actions.
«Celui qui garde sa bouche et sa
langue, garde son àmc de détresse ».
« Celui qui relient scs.paroles connaît la science,_
» El celui qui a l’esprit oalme est
un homme intelligent».
Deux aiguilles merveilleuses. — L’exposition internationale de travaux à
l’aiguille que s’ouvrira en juillet 1884
dans le palais de cristal de Ljdenham
contiendra, entre autre.s, deux objets
qui seront d’entre ceux qui attireront
le plus la curiosité du public. Le
premier est «ne aiguille célèbre qui,
l’année passée fut présentée à rEmpereur Guillaume, dans des circonstances qui méritent d’être rappelées.
Le vieux monarque visitait la grande
fabrique d’aiguillesde Kreuznach pour
se convaincre de ce que peuvent produire des machines guiuées par une
main habile. On lui montra un certain
nombre d’aiguilles ’ superflues dont
des milliers n’arrivent pas ensemble
à peser «ne demi-once et il s’étonna
que la tête de ces aiguilles si menues
pût être percée d’un trou. Alors le
« perceur» demanda à l’Empereur un
de ses cheveux; à travers ce cheve«
il pratiqua une ouverture pas laquelle
il fit passer un fil, et rendit au
monarque étonné celle singulière aiguille. L’autre objet est une aiguille,
propriété .de la reine' Victoria,-et
fabriquée dans la célèbre usine de
Redditch. Elle représente eu minialurc la colonne de Trajan. Si on la
regarde à travers une lènlîlle grossissanté on y voit sculptées en relief des
scènes sè rapportant à la vie de la
reine d’Angleterre. Elle peut en outre
s’ouvrir comme un étui et contient
un certain nombre d’aiguilles plus
fines, elles aussi avec des figures en
relief.
Rheinisch-Westfàlmhe Post. /
ü/. Gladstone. — Le premier ministre de la reine d’Angielerre est
entré dernièrement dans sa 75”® année
et a reçu, à celte occasion, des félicilalions venant de personnes de tout
rang. Un homme d’Etat de son âge
qui est., comme lui, capable,d’abattre
impunément des airbres vers la finde décembre et en plein air, doit
être doué d’une vigoureuse, constitution.
7
,31
t II a qûelque chose de plus remarquable encore, chez un ministre d’Etat
surtout. L’évêque Wordsworth a pu
dire de lui : a Je doute fort qu’il y
ait un homme d'un rang aussi élevé
parmi les savants, qui ait plus lu et
mieux connu la Bible que Gladstone
ne l’a fait
Un livre de M. Moody
M. Moody a publié un petit livre
^ sur ce sujet; Le ciel, ses
ses richesses, son bonhuer. 1! est comme
tous les discours de cet évangéliste,
très simple, édifiant, nourri de la
parole de Dieu en même temps qu’illustré par des récits et des anecdotes
qui tiennent en éveil l’alienlion de
l’auditeur ou du lecteur. Nous eh
transcrivons deux pages pour les lecteurs du Témoin.
«Tout le monde ne s’élancera
pas pêle-mêle dans le ciel. Il y a un
grand nombre de personnes qui n’y
seront pas. Il y a, vous le savez,une
classe oe personnes qui nous disent
qu’elles entreront dans le royaume de
Dieu , qu’elles soient converties ou
non. Elles nous disent qu’elles sont
sur le chemin, qu’elles y vont. Elles
nous disent que tout le inonde v va ;
que les bons, les mauvais, les indifférents, vont tous dans le royaume,
qu’ils en feront tous partie, et qu’il
n’y a point de différence. En d’autres
tcrme.s, s’il m’est permis de parler
net, elles donnant à Dieu un démenti.
»Mais disent-elles; «Nous croyons
en la miséri-eorde de Dieu ; » — moi de
même. Je crois aussi en la justice de
Dieu ; et je pense que le ciel serait
bien pire que la terre -si un homme
irré^énéré était autorisé à en faire
, partie. Comment! si un homme devait
vivre pour toujours dans ce monde
de péché, qu’adviendrait-il de ce
monde ? Il me semble que ce serait
l’enfer même. Repassez dans votre
esprit l’histoire de ce pays-ci, pen' sez à quelques-uns des hommes qui
y ont vécu et supposez qu’ils n’aient
jamais dû mourir, supposez qu’ils
aiewl dû continner ,à vivre indéfiniment dans le péché et dans la rébellion ! Et pensez-vous que Dieu aille
recevoir ces hommes qui ont rejeté
son Fils, rejeté l’offre de sa miséricorde, rejeté le salut, foulé ni plus
ni moins ses commandements sous
leurs pieds et qui se sont rebellés
contre ses lois ici-bas ? Pensez-vous
que Dieu les reçoive directement dans
son royaume et les y laisse vivre t'i
toujours? Nullement ».
îl n’y aura point de cafés dans le ciel.
«Ne vous y trompez pas; ni les
impudiques... ni les voleurs, ni les
cupides, ni les ivrognes, ni les outrageux, ni les ravisseurs, n’hériteront le royaume de Dieu ». 1 Cor.
VI, 10.
« Aucun ivrogne n’héritera le royaume. de Dieu ! » Ainsi, que les mères dont
les fils commencent à mener une vie dissipée SC réveillent, et n’aient de repos
ni jour ni nuit jusqu’à ce que leurs
garçons soient convertis par la puissance de la grâce de Dieu ; car aucun
ivrogne n'héritera le royaume de Dieu.
Beaucoup de ces buveurs modérés deviendront des ivrognes ; jamais un
homme n’est devenu un ivrogne tout
d’un coup. Gomme le diable sait bien
aveugler ces buveurs modérés ! Je ne
connais aucun péché plus tyrannique
que celui de l’intempérance. — Un
homme se trouve lié pied.s et mains
avant même qu’il le .sache.
» Je lisais, il y a quelque temps, Uii
récit de ce qui se passe aux Indes
au sujet du culte des serpents. C’est
horrible. Une mère, par exemple, vit
un serpent entrer dans sa maison et
s’enrouler autour de son bébé âgé de
six mois, mais elle trouvait le reptile
tellement sacré qu’elle n’osa pas le
loucher; et elle vit le serpent tuer
son enfant, elle entendit les cris de
pitié de son petit chéri, mais n’osa
pas le sauver. Mon âme se révoltait
en lisant ce récit. Mais je ne sais si
nous n’avons pas ici même, des choses
qui sont tout aussi pernicieuses que
ce serpent dans l’Inde, je veux dire
des serpents qui pénètrent dans plus
d’une famille chrétienne, s’enrouleiu
%
8
.32.
autour de bien des jeunes gens ïft les
lient pieds et mains tandisque leur
père et mère semblent dormir.
< Oh ! puisse l’Esprit de Dieu nous
réveiller! «Aucun ivrogne n’hérilera
le royaume de Dieu;» ni aucun débitant de liqueurs, .souvenez-vous-en.
« Malheur à celui qui fait boire son
prochain ». Hac. ii, 15. Je plains
tout chrétien professant qui loue sa
maison à un cafetier ; je le plains du
plus profond de mon cœur. Si vous
espérez un jour hériter le royaume
de Di,eu, renoncez à ce gain. Si vous
ne pdiivcz absolument pas louer votre
maison pour un meilleur usage, il
vaudrait mieux la laisser inoccupée.
Celte idée que tout va bien, et que
tous iront dans te royaume de Dieu
qu’ils se repentent ou non, n’est enseignée nulle part^dans l’Ecriture ».
iiouüelUe rclt|gteudC6
Vj ; Anûleterke. ~ Les Sociétés Mis'«ionnaires de ce pays ont collecté,
pendant l’année 1882, une somme
a]pprochant les 30 millions de fr. La
part des Catholiques est de fr. 287.000.
Les réunions de Moody et Sankey
dans le quartier de Stepney (Londres)
réussissent à merveille, sans que les
églises voisines voient leurs auditoires
diminuer. Presque chaque soir 2000
personnes qui ne peuvent entrer dans
la salle de Moody sont évangélisés
par d’autres serviteurs de Dieu, clans
d’autres locaux.
iînlie. — Les Chambres: ont repris, le 22’ courant,. leurs travaux
,après un long mois d’interruption.
Dans la première séance de la Chambre des députés, le président Farini
a fait l’éloge des dépiués que la mort
a moissonnés., penciant les vacances
parlamentaires, et particulièrement
de De.Sanctis. Il parle du littérateur
distingué et de l’iiornine politk[ue
que la ville de Naples, sa patrie, a
honoré par de splendides funérailles.
La troisième partie du pèlerinage
n’a pas été inférieure aux deux premières, soit pour le concours, puisqu’on élève à 30000 le nombre des
personnes qui y ont pris part, soit
pour l’enthousiasme et renlrain.
— Malgré les dispositions peu favorables et peu conciliantes des Cortès, le ministère n’a
pas proposé au roi la dissolution de
la Chambre élective, comme on s’y
attendait.
France. — En présence des élé-.
ments turbulents à l’excès de la classe
ouvrière, l’on attribue à Ferry le
dessein de transférer de nouveau les
Chambres à Versailles. Mais l’on doute
que la chose soit réalisable.
La guerre continue en Orient ; BacNinh était menacé par les colonnes
françaises ; et il parait certain que
la Chine considère l’attaque de^ celte
place; qui est sur ses frontières,
comme une déclaration de guerre.
Awtriette. — Le voyage de M. de
Giers à Vienne, où il a mé fêté par
Kalnockay, premier ministre aiUrichicn, a pour but de rendre plus
intimes les, rapports eijffre l’Autriche
et la Russie. *
Mtttasie. — L’état de santé du czar
s’est amélioré. On croit généralement
que sa maladie a eu pour cause un
attentat des nihilistes.
Ariiioïioe
Dans un bon pensionnat de Lausanne,. on recevrait ù prix réduit
(00 fr. par mois) une jeune demoiselle protestante, dont la conversation pourrait être utile aux élèves
étrangères qui apprennent le français.
Toutes facilités pour compléter une
bonne éducation et apprendre l’allemancl et l’anglais. Excellentes références dans le Nord de l’Italie.
S’adresser à M"® Debonneville , avenue de Rumine, Lausanne (Suisse)..
E n N li s T II O n E B T, Ge'ra n i e i /I d m inis iraleu r
Pi^nerOl, lmp. (diiantore ot Mascarelli.