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Année XVI. N. 2.
9 Janvier 4890
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LE TEMOIN
ECHO DES TALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 15. Que ton règne vienne, fflatth. VI, 10
S O SU Bd a i r e :
Tout est bien. — ün temple évangélique
à Catane. — Le repos d’un pasteur. — Une
noble existence. — Une réception de catéchumènes au Lèssouto. — Evangélisation.
— Souscriptions pour le Bicentenaire, et autres. — Nouvelles religieuses. — Revue poli, tiq.He. — Sooiéjté-«
TOUT EST
fatale inclination au mal
ne parvenons jamais à
Du sermon, ayant ce titre, et faisant partie du recueil de sermons italiens de Mr. J. P. Meille,
que vient de publier la Société des
publications religieuses de Florence,
nous extrayons, en le traduisant, le
passage suivant, qui en forme la
conclusion. Au commencement d’un’e
nouvelle année, il nous semble pouvoir être^d’encouragement à un bon
nombre de nos lecteurs.
«Chrétiens, êtes vous affligés à
la vue ¿de vos péchés, de ces'péchés
qui, malgré vous, et quoique vous
soyez réconciliés, avec Dipu, vous
commettez encore, entraînés par cette
que nous
déraciner
complètement de notre cœur? Ah!
certes, si nous avons un juste motif
de nous affliger c’est bien celui-là.
Et quoi? offenser encore ce père
dont nous avons éprouvé la tendre
^§StïoF; ’ajouter nos moquèries aui
insultes dont un monde profane couvre encore le Sauveur; nous associer
au crime de ceux qui tous les jours
le crucifient; déchirer ce cœur qui
nous a tant aimés 1, ^
, « Et pourtanli (voyez l’insigue privilège dont jouit le chrétien); ruême
dans ce motif d’affliction, se cache
pour lui un sujet d’allégresse; mêipe
dans ce mal réside la cause d’un
grand bien. Oui, la vue de s'es péchés, de ses péchés toujours renaissants, de ces efforts constamment
renouvelés du grand adversaire pour
le reprendre dans ses filets, lui fait
paraître plus suave et plus précieuse
la certitude du pardon ; il tombe plus
humble au pied de la croix; U renouvelle avec plus de sincérité avec
son Sauveur le jurement de Jui être
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— 10
fidèle. Ces chutes qui devaient lui
cacher à toujours la face de son
Dieu, le rapprochent au contraire
toujours plus de la source de toute
grâce, l’unissent toujours plus étroitement à son Sauveur, car elles ne
servent qu’à confirmer et à fortifier
sa foi.
«Frères, ne nous écrierons-nous
pas, en présence de tels prodiges:
« Que tes biens sont grands, lesquels
tu as réservés pour ceux qui te
craignent! Béni soit l’Eternel de ce
qu’il a rendu admirable sa gratuité
envers moi comme si j’eusse été une
place forte» Privilège ineffable du
chrétien^ qui peut dire, en toute assurance, avec St. Paul: Toutes choses
sont à nous, soit le monde, soit la
vie, soit la mort, soit les choses présentes, soit les choses à venir! Oui,
à nous, puisque tout doit concourir
à notre vrai bien ; à nous, parce que
s’il a donné son Fils unique pour
nous, comment ne nous donnerait-il
pas toute chose avec lui?
« Douce confiance du chrétien!
Savoir que son Père Céleste a dans
sa main tous les fils qui doivent
composer fe tissu de sa vie, et que
ce qui les unira pour en former
d’admirables desseins, c’est une sagesse parfaite compénétrée du plus
ardent amour!
L’essentiel, c’est de ne pas espérer
seulement ou seulement désirer que
tout concoure à notre bien, mais de
le savoir comme le savait St. Paul
à la suite d’une sainte expérience.
Alors, si le prophète de l’ancienne
alliance se préseptait à nous et nous
demandait:. Tout va-t-il bien? nous
pourrions lui répondre, niême du
sein de la plus amère affliction :
Oui, tout est bien!
UN TEIWPLE ÉVANGÉLIQUE Â CATANE
Rome, lE 4 Janvier 189Ü,
Cher Monsieur et frère.
Veuillez annoncer que le 12 cour,
aura lieu D. V. la dédicace du
temple que Dieu nous a donné de
pouvoir construire à Catane et que
nous entendons consacrer au culte
en esprit et vérité.
Un détail secondaire mais qui a
pourtant son importance pour nous,
est que ce temple s’ouvre free of
debt (libre de dettes), suivant la formule qui plaît tant à nos amis
d’Angleterre.
Les dépenses pour mobilier, etc.
que l’Eglise de Catane s’est engagée à payer représentent la somme
de frs. 3000. Pour une congrégation
de 115 membres, ce n’est pas si
mal, n’est-ce pas?
Le but principal, cependant, de
ces lignes est de vous prier d’ajouter
à l’annonce ci-dessus, une recommandation-qui s’adresserait à tous
les pasteurs dès Vallée.s, afin que
Dimanche prochain (12 cour.) ils
invitent tous leurs paroissiens- à
s’unir à eux, pour implorer la bénédiction de Dieu sur l’âcte solennel
qui s’accomplira à la même heure
à Catane.
Il y a plus. L’expérience nous
enseigne, qu’en semblable circonstance, nous avons toujours de très
nombreux auditoires. Dimanche, lundi et mardi soir il y aura des services spéciaux destinés à évangéliser
des centaines et des centaines de
personnes qui entendront pour la
première fois la bonne nouvelle du
salut. Que nos frères des Vallées
prient pour qu’un grand npmbre
soient atteint? par la vérité qui est
en Christ, et qu’une autre'fois Josué
combatte en vainqueur dans la plaine
tandis que et parce que Moïse prie
sur la montagne
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En vous remerciant à l'avance, je
me dis votre bien dévoué
Matthieu Prochet.
LE REPOS D’ÜN PASTEUR
Dimanche, 22 Décembre, l’immense
congrégation du Tabernacle Métropolitain à Londres, entendait lecture
de la lettre suivante que lui adressait de Menton, son pasteur M.
Spurgeon :
« Chers amis, je vous souhaite
un joyeux Noël et un heureux Nouvel
An. J’ai été informé de tout ce qui
se passe à la maison par M. Allison.
Mon Seigneur continue à avoir soin
de tout le troupeau, comme un berger, et il vous nourrit par les mains
des frères bien-aimés qui ont pris
ma place. Entourez de vos soins
attentifs et tendres ceux qui se sont
nouvellement convertis, et efforcezvous de leur faire connaître le Seigneur plus complètement. Je vous
engage à donner une importance spéciale aux réunions de prière, et prenez garde qu’il n’y ait pas de relâche
dans ce que je considère l’artère
centrale de la puissance. C’est ici le
temps de la reconnaissance ; souvenons-nous donc spécialement des besoins de l’œuvre du Seigneur et
des nécessités des pauvres. — Tout
va bien chez moi sauf la voix.
Le docteur dit que j’ai la goutte
à la gorge, et je ne doute pas
qu’ ir n’ en soit ainsi. Mais cela
passera bientôt. Je me réjouis que
cette perte de la voix ne me surprenne que lorsque je n’ai pas besoin de parler en public. J’espére retourner bientôt vers vous, fortifié
de corps, rafraîchi au moral, et vivifié dans mon esprit. J’ai confiance
qu’alors auSsi la voix sera là, assez
forte pour que tous puissent entendre,
dans notre grand sanctuaire. Que la
grâce, la misérricorde et la paix
soient avec vous' à toujours. Je vous
le demande: priez sans cesse pour
moi, car j’en ai toujours besoin et
le Seigneur est toujours prêt à bénir.
Que tous, avec la nouvelle Année,
nous entrions dans une ère de consécration plus complète, de sanctification plus parfaite, et de travail
plus étendu et plus utile »!
UNE NOBLE EXISTENCE
Il vient de se publier en Angleterre la Vie de Harriet Beecher
Stowe l’auteur de la « Case de l'Oncle Torn », ce livre qui fit plus que
des hommes d’Etat, qui fit plus
que des armées, pour la libération
des esclaves. Ce volume est dû à
la plume du fils de M.“® Beecher,
le past. G. E. Stowe. Il est précédé
d’une préface, où M.® Beecher dit
entre autres choses:
Si ces pages conduisent ceux qui
les liront à une foi plus ferme en
Dieu, et à un sentiment plus profond de sa bonté maternelle à travers les jours de notre pèlerinage
terrestre, je puis dire avec le personnage « Courageux pour la vérité»,
dans le « Pèlerinage du Chrétien »;
Je vais à mon Père, et avec autant
de difficultés qu’il en trouva sur sa
route, je suis parvenue jusqu'ici;
toutefois je ne regrette nullement
toute la peine que j’ai eue à arriver là ou je me trouve actuellement. Je donne mon épée à celui
qui viendra après moi, mon courage et mon habileté à qui saura
^es prendre.
Earriett Beecher Stowe.
UNE RÉCEPTION DE CATÉCHUMÈNES
AU LESSOUTO
Le BoUeitino de la Mission Vau- - .< ^
doise ne nous en voudra pas, au
contraire, si nous reproduisons en
grande partie la lettre qu’il vient de
recevoir de M. Weitzecker.
4
PP'
et ... Je trouve, en consultant le
régistre des communiants, que leur
nombre s’est accru de 52 pendant
1889. Ces 52 nouveaux membres
se répartissent comme suit :
Admis par certificat 4
» » confirmation 15
« » réintégration 5
« « baptême 28
Ces admissions, en dehors de celles par certificat qui ne sont qu’une
simple inscription, et une autre in
extremis, que j’ai racontée, en son
temps, dans le Journal des Missions
de Paris, ont eu lieu successivement,
dans les trois fêtes appelées de baptêmes: la première, en janvier, dans
la petite station de Mate, la seconde
en Juin, et la troisième en novembre, à Léribé.
La plus belle fut, sans contredit, la
dernière, bien que le temps nous
fût contraire. Il pleuvait, il pleuvait,
et les fleuves de déborder. Mon collègue M. Dilke, Prof, à l’école normale de Morija, que j’avais prié de
venir à mon aide et dont j’avais invité toute la famille, courut, avec les
siens, un grand danger, en traversant
le Calédone. Un chef dont la bellefille devait être baptisée, et qui aurait voulu venir avec tout son monde,
eut de la peine à venir accompagné
de quelques hommes et de quelques
femmes, dans un char qui portait
la viande dë tout un bœuf tué pour
la circonstance. Plusieurs chefs qui
m’avaient fait espérer leur présence,
n’ont pas pu venir, et la multitude
des payons a été retenue à la maison par la pluie. Qu’aurait-on fait,
du reste, de plus de monde, une
fois, qu’il fallait renoncer à des services en plein air ? Nous nous l'Ciii''
gnâmes à n’avoir pas des milliers à
évangéliser, en pensant que les quelques centaines qui remplissaient le
temple auraient été plus recueillis
et auraient reçu une impression plus
profonde. Il fut solennel, en effet,
le moment où nous entrâmes, M.
Dilke et molT dans ce temple bondé,
au milieu des chants de l’assemblée,
et à la tête d’un cortège composé
des parents de onze enfants à baptiser et de trente adultes à recevoir.
On n’avait jamais vu à Léribé une
telle procession de nouvelles recrues.
Les yeux des chrétiens se mouilaient
de larmes, ceux des payens s’ouvraient tout grands, tant ils étaient
surpris.
Ce qui fit plus d’impression que
tout le reste, ce fut la réintégration
de cinq relaps. Et en effet, si on
éprouvait de la joie à voir huit fils
de chrétiens s’engager à servir le
Seigneur, et dix-sept payens convertis recevoir le baptême, on en éprouvait davantage peut-être à voir ces
deux hommes et ces trois femmes,
qui pendant de longues années, s’étaient plus ou moins replongés dans
le paganisme, confesser leurs égarements, s’humilier de leur apostasie,
et reprendre le joug de Christ, qui
leur semblait après tout le plus
doux, puisqu’il était accompagné de
la paix de l’âme. C’était, pour nous
de Léribé, un magnifique exaucecement des prières que nous faisons
depuis deux ans pour les renégats
dont abonde le district de Léribé,
où il leur est facile de se cacher
parmi des multitudes payennes.
Au service de Sainte Cène, l’après
midi, nous eûmes presque 200 communiants, le nombre le plus élevé
atteint jusqu’ici ; et comme, quoi
qu’on en dise, les fruits matériels
correspondent aux spirituels, nous
eûmes aussi la plus belle collecte
dont on se souvienne dans notre
^station, soit presque 200 frs.
De la pluie, personne ne pensa à
s’en plaindre, puisqu’elle sauyait le
pays de la sécheresse. En somme,
ce fut une journée aussi claire et
joyeuse intérieurement qu’elle fut
pluvieuse et sombre au dehors. Si
]e puis continuer mon travail, j’espère que l’année 1890 nous en donnera d’autres semblables, car nous
avons un bon nombre de catéchumènes.
5
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- 13
Parmi les convertis de cette année, qui à cause de nos réglements,
ne pourront être admis avant 4891,
nous avons quelques personnes hautplacées. Une, par exemple, est la
mère du chef Malïhoea fils de feu
Molapo. Elle était la femme de prédilection du vieux chef, à cause de
sa douceur, et quand, il y a quelques
mois, elle déclara sa conversion, il
semblait qu’elle n’aurait jamais pu
résister aux vives remontrances de
la famille de Molapo. Mais elle était
revêtue de la «vertu d’en haut» et
cette femme habituellement si douce
et silencieuse, trouva, pour défendre
sa foi, des paroles si énergiques, qu’on
la laissa libre de suivre la voix de
sa conscience. Une jeune fille élevée
par elle et fille de Molapo, mais par
une autre femme, dut beaucoup lutter
elle, aussi, quand elle se convertit
peu après sa mère adoptive. Ici
était en jeu, pour la maison de Molapo, l’intérêt suprême, qui est l’obstacle principal dans ce pays au progrès de FElvangile, la raison des
boeufs. On craignait qu’elle ne consentît plus à être donnée en échangé
de tant de têtes de bétail, et l’on n’épargna pas même pour la retenir,
la menace de la battre. Mais Khogo
resta fidèle à son Sauveur, et elle fait
partie maintenant de la classe des
catéchumènes. Une autre veuve de
Molapo, l’autrefois si belle Noe (nom
que lui donnèrent les Boêrs dans son
enfance) fut elle aussi vaincue par
la grâce à laquelle elle résistait dès
les temps de M. Coillard, et la «grande
pécheresse, » c’est ainsi qu’elle s’appela, quand elle.confessa publiquement ses péchés, s’est maintenant
soumise à la loi de la sainteté, quoiqu’elle n’ait pas encore atteint un âge
avancé. Mais quelle lutte [ Quels
pleurs, quels sanglots, lorsque chez
moi d’abord, puis à l’Église, elle vint
s'humilier de sa vie passée et déclarer qu'elle voulait désormais servir
le Seigneur! Dans les deux cas il
nous fallut l’interrompre, si terrible
était l’émotion qui la secouait. Tous
d'ailleurs la connaissaient et savaient
quel miracle de la grâce avait été
sa conversion.
Parmi les hommes les conversions
sont plus rares. Ils sont si nombreux
les liens qui les retiennent; il suffira
d’en nommer un seul, la polygamie,
et peut-être n’est-ce pas le plus fort.
Les conversions des jeunes gens
sont plus faciles et nous en avons
eu plusieurs. Trois sont chez moi
pour étudier, se civiliser et se préparer au baptême que j’espère leur
administrer l’année prochaine. Peutêtre deviendront ils aussi des calé^chistes ou maîtres d’école, comme
d’autres avant eux.
Continuez à prier pour nous tous,
chers amis, et surtout pour votre
affectionné
J. Weitzecker.
ÉVANGÉLISATION
Arbres de Noël.— Ils ont répandu
leur douce, joyeuse lumière, à Palerme, à Messine^ à Florence, à Rome et
dans bien d’autres villes, sans doute..
Ils ont été entourés par des foules
d’enfants qui ont charmé le publie
qui remplissait tout l’espace resté
libre dans nos chapelles, par leurs
chants et leurs récitations. Ils ont été
comme un symbole de cette lumière
qui brille dans les ténèbres,,de ce Sauveur que nos pasteurs et évangélistes
ont prêché alors avec plus de joie
et de force peut-être qu’en toute
autre circonstance. Puisse lé fésultat
de ces belles fêtes, être quelques
âmes prisonnières, liées à ne plus
pouvoir se délivrer, par l’arhour qui
se révèle à nous à Bethléheral
Lugano. ■— Mr. P. Calvino vient
de rentrer sous la dépendance directe du Comité d’Evangélisation, en
prenant la direction de l’œuvre à
Lugano (Tessin). De là il évangélise
Arogno., S. Fedéle et Campione.
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Nous savions quelles courses longues
et fatigantes il devait faire depuis
Biasca, et il nous écrit que son itinéraire s’est encore étendu maintenant.
Pettorano sur Gizio (Abruzes).
— Un fait des plus singuliers vientde se passer dans cette localité. Trois
partis libéraux, mais hostiles l’un à
l’autre, s’y trovaient en présence d’un
parti catholique bien uni et auraient infailliblement succombé dans
la lutte. Ayant confiance en l’évangéliste Vaudois, ils le prièrent de les
mettre d’accord. Celui-ci réussit;
bien plus il amena la réconciliation
de 19 familles que de vieilles haines
divisaient. Le jour de l’élection,
grande victoire du parti libéral, composé de 379 électeurs, qui votèrent
tous la même liste contre une autre
qui n’était soutenue que par 84. Ce
qui honore l’ouvrier Vaudois, c’est
qu’il refusa carrément, d’accepter un
poste de conseiller qu’on s'obstinait,
par reconnaissance, à lui otîrir. »
(Abrégé du Bolleitino).
SOUSCRIPTIONS POUR LE BICENTENAIRE
BORA.
%
QUARTIER DE LA VILLE.
Hugon, pasteur frs. 150 — Ph.
Canton, id. 20 — Michel Mourglia,
id. 15 — Quatre filles d’Ant. Rivoire, id. 40 — Louis Tourn de Louis,
id. 5 — Clotilde Morel, id. 10 -rJoséphine Durand veuve, id. 1 —
J. Daniel Durand id. 1 — Joseph
Moret, id. 5 — Jacques Canton, id. 2
—• Rivoire, id 2 — J, D, Ri
voire de J, D., id. 5 — Jean Tourn
feu Jacques, id. 2 — Henri Tourn
Boncœur, id. 2,30 — B. Pavarin, id.
0,50 — J.® Rivoire, (Castel) id. 1 —
Marie Salvageot, id. 0,50— P. Tourn
Boncœur, id. 20 — B. Tourn de
Louis, id. 5 — Louis Tourn, (Momian)
id. 2. — Jacques Salvageot, id. 4 —
Hipp. Salvageot, id. 5 — Par Paul
Durand, (Paris): Paul Durand, id.
5 — Paul Pontet de Bobi, id. 5 —
David Davit, id. 5 ' — J. Pontet,
id. 5 — J. Geymonat, id. 5 — J.
Planchon, id. 5
QUARTIER DE ROCAg-ET DA LA ROUNC.
B. et S. Morel, frs. 130 — Joseph
Morel de Jacques, id. 50 — J.® Mourglia de Pra-la-ca, id. 10 — J. D.
Mourglia de B."“î, id, 20 — Marg.
Morel feu Daniel, id. 1 — Catherine
Morel, id. 2 — F. Ribet, id. 0,50 —
J, D. Morel (négociant), 5.
QUARTIER DES FUSINES.
Michel Rivoire, frs. 10 — Marguerite Rivoire, id. 10 — J.® Reymond,
id. 5 — Pierre Mourglia, id. 5.
QUARTIER DE RUMER.
Félix Tourn, frs. 2 — Antoine
Tourn, id. 5.
Total frs. 583,80 dont 500 versés
dans les mains de la Table.
COLOMIA-VALDEIISE.
Total antérieur, Fr. 2276,67 —
Jacques Bastie, Fr. 10,70 — Etienne
Rostagnol, id. 10,75 — Jean Sigismond Perrachon, id. 10,70 —
Henri Charbonnier,id, 10,75 — Total
général Fr. 2.319,57.
INCENDIÉS D’AÏGUILIiE.
Nous recevons de M. le Pr. Hugon
de Colonia Valdense; les souscriptions suivantes pour les incendiés
d’Aiguiiles, et vu la distance, nous
n’avons aucune difficulté à les insérer quoi qu’arrivées en, retard :
Susanne Pons, veuve Garfou 10,70
— Pierre Geymonat, 5,35 — Sarah
Negrin, 5,35 — M. J. D. Hugon Pr.
8,60 — Total, frs. 30;
7
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— 15 —
Nouvelles Religieuses
Tin projet de fête en l’honneur
d’Àonio Paleario. Dans un article
publié dans \’Italia Evangelica de
la semaine dernière, MM. le prof.
Comba, nous apprend que les fêtes
qui ont été célébrées l’année passée
à Rome, en l’honneur du philosophe
libre-penseur Giordano Bruno, et aux
Vallées en l’honneur de la Glorieuse
rentrée des Vaudois dans leur patrie,
ont poussé nos concitoyens à chercher, dans les mémoires des ancêtres,
des sujets de commémoration d’un
intérêt général. C’est probablement
à cette préoccupation qu’il faut attribuer le projet d’une fête à célébrer en l’honneur du réformateur
italien Aonio Paleario.
Un comité promoteur s'est constitué, le 20 Août dernier, à Colle
di Val d’Eisa, dans la Province de
Siene pour organiser la fête. Mais
comme il s’agit d’un réformateur
évangélique et non plus seulement
d’un philosophe libre-penseur, les
membres de ce comité, la plupart
étrangers aux convictions de Paleario, ayant rencontré des difficultés
dans l’exécution de leur dessein, ont
renvoyé la commémoration à ce
printemps — Ainsi que M. le prof.
Comba, le. fait observer, Paleario.
ayant été un penseur libre, mais
chrétien, émancipé du joug de Rome,
mais devenu serviteur courageux et
fidèle de Jésus-Christ, la célébration
d’une fête en son honneur qui n’aurait pas cette physionomie toute
chrétienne, serait une comédie pour
ne pas dire une profanation, ce qui,
nous l’espérons, sera évité.
Conversions au protestantisme.
L’Eglise chrétienne raconte que le
dimanche 22 décembre dernier, une
touchante cérémonie a eu lieu dans
le temple de Liévin (Ras de Calais)
en présence dû Conseil et d’amis
chrétiens. Il s’agissait de recevoir
solennellement dans l’Eglise réformée six chefs de famille, d’origine
catholique, qui fréquentaient le culte
protestant depuis quelque temps et
avaient donné des preuves de la
sincéritp de leurs convictions et de
leur attachement à l’Évangile. Ces
nouveaux frères ont déclaré avoir
renoncé aux pratiques de l’Eglise
romaine pour s’attacher à JésusChrist et aux enseignements de l’Evangile. Ils ont promis de vivre et
de mourir dans la foi évangélique
et d’élever leurs enfants selon les
principes de l’Eglise réformée. Cette
admission collective, jointe à celles
qui ont eu lieu en 1889, représente
un accroissement de 40 personnes
pour l’Eglise réformée de Liévin.
Nous souhaitons à cette église une
moisson, au moins aussi abondante
pour 1890,
La révolution du Brésil et
vangile. — M. James Rodgers missionnaire au Brésil, écrit de RioJaneiro à i’Evangelist de New-York,
au sujet de la récente révolution;
« Il se peut qu'au premier abord la
République ne soit pas beaucoup meilleure que la monarchie. Cependant,
comme missionnaires, nous comptons sur une porte plus largement
ouverte à l’Evangile. » Il est plus
que probable que l’Eglise sera séparée de l’Etat et qu’en conséquence,
l’Evangile, grâce à la liberté de culte,
sera plus facilement accepté. « C’est
pourquoi, » ajoute plus loin, M. Rodgers, « sonnez les cloches pour le
départ du vieux régime, sopnez-les
pour l'arrivée du nouveau. »
Eeyue politique
Une grande confiance dans le
maintien de la paix, telle a-été la
note dominante dans les discours
prononcés à l’occasion du Nouvel-an
par les souverains ou par les chefs
de gouvernement, on peut dire de
toute l’Europe.
8
-'I’''. H';'■•'':;*V‘'*^‘.'*.'“
'if!
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— 16 —
Le roLpümbert, répondant à Thon.
BianchePi, qui lui exprimait les vœux
de la Chambre des Députés, a prononcé ces paroles: « Jai l’espoir que
l’année 4890 sera le commencement
d’un heureux avenir pour l’Italie,
d’autant plus que cette-année s’annonce encore plus que les précédentes, sous les auspices de la paix »
C’est là un indice certain que, malgré les nombreuses causes de jalousie et de discorde, les gouvernements désirent sincèrement la paix
et feront tous leurs efforts pour la
maintenir.
lia fête du nouvel-an a été troublée, à Rome par un évènement
sans importance, mais, qui au premier
abord, a paru très grave et a mis
en émoi la population.
Pendant que le Roi recevait les
Députations qui venaient lui souhaiter la bonne année, un homme
s’approche du palais royal, jette devant la porte une boîte avec une
mèche allumée et s’enfuit à toutes
jambes. Un carabinier accourut aussitôt pour éteindre la mèche pendant qu’un autre poursuivait et arrêtait l’inconnu.
Ce dernier s’appelle Tancredi Vita
et paraît atteint d’une maladie mentale, quoiqu’il ait encore gardé assez
de raison pour s’attacher à démontrer par un long raisonnement, qu’il
ne l’a pas perdue. D’autres pensent
qu’il n’a été poussé à cet acte que
par la misère et par l’espoir de
trouver, à défaut d’autre secours, au
moins un refuge dans les prisons de
l’Etat.
■Ä-•
La boîte qui a tant fait parler d’elle
contenait un liquide qu’une minutieuse analyse chimique a déclaré
tout-à-fait inoffensif.
L’impératdce Augusta, veuve de
Guillaume I est morte le 7 courant.
Elle était née en 4811.
Le général Pasi, premier aide-decamp de Sa Magesté est imort.
L’influenza, cette étrange épidémie qui, en peu de jours s’est étendue dans tous les pays de l’Europe, continue à se montrer presque
partout sous une forme plutôt bénigne. En Espagne cependant et surtout à Madrid, elle fait chaque jour
de nombreuses victimes ; à Paris de
même.
Elle vient de faire son apparition
à New-York où elle a élevé sensiblement le chiffre de la mortalité
journalière,
SOCIETE PRA DEL TORNO
La séance d’anniversaire de Pra
del TornO aura lieu D. V. le 47
cour, à 7 heures pom. au Collège.
Les membres honoraires de la Société, et tous les amis de la cause
des Missions sont instamment priés
d’y intervenir.
AVIS IMPORTANT
VImpératrice du Brésil est morte
d’une maladie de coeur, elle était
dans sa 68.e année.)
(
Les deux premiers numéros du
Témoin ont été envoyés à tous les
anciens abonnés ; l’administrateur
du journal considérera comme réabonnés, pour l’année 4890, tous ceux
qui n’auront pas renvoyé le second
numéro.
L’Administrateur .El. Costabel.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina,
, M
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