1
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LE TEMOIN
ECHO DES YALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vous me serez témoins. Act. 1,8 Suivant la' véiÿtê avec la charité. Eph. IV, 15. Que tou règne vienne. Matth, VI, 10
Sommaire:
Une lettre de notre Roi — Remerciements
des incendiés d'Aiguille — Ecole de Théologie de l’Eglise Libre du Canton de
Vaud Robert Bro-w^ning — .Société de
Missions '« Pra-du-Toiir » (suite et fin)
— Bibliographie — Au Zambèze — Revue
Politique — Société Ppot^aut^ de Colonisation. '
UNE LETTRE DE SffTRE ROI
Désirant porter à la connaissance
de la population vaudoise la lettre
qu’elle vient, de recevoir de la Maison Royale, la Table nous communique l’adresse envoyée à Sa Miyesté,
à l’occasion de la mort de S. A. R.
le,’ Prince Amédée et la réponse qui
lui à' été faite, au nom de notre bien
aimé Souverain, par M. le commandeur Rattazzi,
-%
Nous‘sommes Hfeureux de publier
ces deux documents, avec l’assurance
d’être ag<’éable à nos lecteurs deS
Vallées et aux nombreux membrés
de la famille Vaudoise établis en
pays étranger.
Tavola Valdese
A sua Maestà Umberto /,
Re d’ItaUa.
La famiglia valdese condivide il
cordoglio di Vostra Maestà e della
Reale Gasa di Savoia per la morte
di;^ua Altezza Reale il Principe
Bjeo. Mentre la patria ha perduto
ugusto principe, un valoroso
soldato ed un generoso cittadino,
la Maestà Vostra rimpiange, nel Duca
d’Aosta, il fratello amatissimo ed il
fido collaboratore. , . , .-'f
Possa tornare di ’cénfopto ^lla Vostra Maestà, il, cui cuore è -sempre
aperto alle gioie ed aì.d’QÌbrr di ogni
frazione,per piccola che sia;' del nostro popolo, il pensiero che in
queste Valli, sì nei templi come fra
le pareti dome.stiche, s'è domandato
al Padre Celeste di consolare la
Maestà Vostra e di concederLe le
follie necessarieall’adempimentodella
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42
Sovrana Missione ricevuta da Dio
per il bene della Nazione.
A nome della Chiesa,
Torre Pellice, li 27 Gennaio Ì890.
I Membri della Tavola
G. P. PoNS Moderatore.
E. Tron Segretario.
G. B. Olivet.
X
Ministero della R. Gasa
Segreteria Particolare
di S. M. Il Re.
Roma, 29 Gennaio i890.
Sua Maestà il Re cui è ben nota
la tradizionale devozione del Popolo
Valdese alla Sua Augusta Famiglia,
ne ha vivamente graditi i sentimenti
di condoglianza espressi con tanto
affetto da V. S. a nome della Chiesa
della quale Ella è Moderatore.
Il Re ringrazia codeste care Popolazioni deU’omàggio reso alla memoria del suo amatissimo Fratello
e conferma alle medesime quelFalta
benevolenza di cui ebbe recenti prove
dall’Augusto Nostro Sovrano.
Nel rendere V. S. interprete del
grato animo'di Sua Maestà, ho Fo-,
nore di'rinnovarle gli atti di mià’«3|^
stintissima osservanza.
Per II Ministro
(Firmato) U. RATTAKZI.
Al Riveritiaaimo
Signor G. P. Pons, Moderatore
della Chiesa Valdese
Torre Pellice.
REIVIERCIEIVIENTS DES INCENDIÉS
d’AIGUILLE
A la vénérable Table Yaudoise.
Messieurs
Le sous.signé, bien reconnaissant
des dons et de tant de témoignages
de sympathie, reçus par les incendiés
protestants d’Aiguille, obéit non seulement au sentiment du devoir, mais
à un besoin réel de son cœur, en
remerciant les généreux donateurs,
au nom de tous ceux qui, avec lui,
jouissent des offrandes qui leur sont
parvenues.
Nous souhaitons que Dieu, dans
son amour infini, récompense en
bénédictions temporelles et spirituelles, cette touchante et empressée
libéralité.
Veuillez, Messieurs, me croire
Votre très-humble et reconnaissant
J. Pierre Pons.
Massel, le 4 Janvier 1890.
ECOLE DE THEOLOGIE DE L’EGLISE LIBRE
du Canton de Vaud
Les amis de la Faculté de Théologie de l’Egl|pe libre du Canton de
Vaud étaieqi^^assemblés en grand
nombre, le" jeudi 10 octobre 1889,
dans la chapelle de Martheray à
Lausanne,,, pour célébrer le vingtcinquiènïe anniversaire de l’installation de la Faculté dans le bâtiment
du chemin des Cèdres (Maupas). Le
compte-rendu de cette soirée si intéressante vient de paraître et nous
voudrions pouvoir communiquer, en
leur entier, à nos lecteurs les discours
de Mr. Charles Schroeder, qui présenta un rapport très complet sur
la marche de la Faculté depuis sa
fondation (1), de M. le prof. Gautier,
qui entretint l’auditoire de ce qui
serait, suivant lui, l’idéal pour un
programme d’études théologiques, et
de MM. Paul Ghatelanat, Jean Favre,
Philippe Bride], qui évoquèrent les
souvenirs tantôt gais, tantôt graves
et émouvants, to^ours instructifs,
de la vie de faculté, et enfin de M.
CD II est sorti jugqu'ici 176 liconcLés de la Faculté
de Lausanne, dont 6 appartenant aux Vallées Vtiudoises. La Commiesion des études de TEglisc Libre
a dépensé jusqu’à ce jour frs. 8^.704,M.
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43
le Prof. Barde de Genève, qui se
borna à donner aux étudiants trois
conseils, que nous croyons devoir
reproduire in extenso^
« En premier lieu, chers jeunes
frères, soyez au clair, sans tarder,
si vous ne l’êtes déjà, sur l’objet de
votre foi. Un étudiant m'était un jour
envoyé, pour subir un examen d’admission dans une école de théologie.
Il ne semblait pas bien au clair, lui.
Il lui fallut beaucoup de tours et de
détours pour arriver à comprendre
que le centre de sa foi ne pouvait
être ni une théorie, ni une doctrine,
fût-ce la plus orthodoxe. Ce qu’il
vous faut, n’est-ce pas? c’est une
personne, la personne du Christ. De
vos relations avec elle dépendra toute
votre croyance, comme tout votre
ministère, toute votre vie, enfin.
Etablissez donc au plus tôt, affermissez
et, s’il y a lieu, redressez vos relations individuelles avec Jésus-Christ.
Secondement (et ce sera le moyen
de tenir compte du premièrement),
appliquez-vous à lire la Bible ellemême, et non pas seulement les
commentaires écrits sur la Bible.
Lisez-la pour vous, pour votre édification, pour votre nourriture, avant
de la lire en vue de la théologie.
J’ai connu un de vos collègues, un
étranger, — peut être est-il pasteur
quelque part maintenant, — qui
avait bien fait la seconde de ces
lectures, et presque rien de la première. Il connais.sait passablement
la critique de la Bible; mais de la
Bible même il connaissait fort peu.
Il me soutenait, par exemple, que
jamais l’Ecriture ne nous représente
Jésus acceptant des honneurs divins.
Quand je lus avec lui Matth. XIV,
33, il parut tout surpris. Pourquoi
la critique négative a-t-elle remporté
souvent de grandes victoires? Parce
qu’elle tombait dans des milieux où
l’on ne connaissait pas la Bible. Lisez
la vôtre? messieurs; lisez-la jusqu’à
l’user,... et lisez à genoux.
Ceci m’amène à mon troisième
conseil : Etudiez avec humilité; restez
humbles en étudiant, car «Dieu enseigne aux humbles sa voie. » (Ps.
XXV, 9). L’an dernier, pendant un
rapide voyage en Suède, j’allai visiter un professeur de théologie, qui
employait ses vacances d’été à remplir les très-modestes fonctions d’un
pasteur de campagne. Je passai
quelques heures bénies dans son
presbytère. Quand il fallut nous séparer: « Voulez-vous, me dit-il, porter un mot de ma part, un seul, à
vos étudiants? — Certainement. —
Eh! bien (nous conversions en allemand), ce sera le moi Demuth, humilité! » Je l’ai redit, ce mot, à mes
étudiants de Genève, Vous me permettrez, Messieurs, de le répéter à
ceux de Lausanne. Oui; l’humilité
dans les études; l’humilité dans la
lecture de la Bible; l'humilité pour
aiTÎver à la connaissance du Maître
qui était doux et humble de cœur.
Dieu donne à nos écoles beaucoup
de théologiens « ornés » d’humilité.
Amen! »
Robert Browning
Le grand poète Anglais de ce nom,
est mort récemment à Venise. Peu
de personnes ont aimé l’Italie comme
l’a aimée l’auteur de «Pauline» de
«Sordello» de «Clochettes et grenades s de a Veille de Noël et jour
de Pâques », de « la bague et||ÿvre »
et de tant d’autre comptréiüons
poétiques qui lui ont“valu la reconnaissante admiration de ses concitoyens et l’ont classé parmi les grands
hommes auxquels l’Angleterre accorde l’honneur d’une tombe dans
l’abbaye de Westminster. Agé de
vingt ans, à peine, i^vint pour la
première fois en Italie et étudia à
fond le pays et ses habitants. Son
génie se développa sous l’influence
de son doux climat, de ses beautés
naturelles, de ses merveilles artisti
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qnes, et c’est dans ce pays d’adoption qu’il jouit et qu’il souirrit le
plus. Ce Tut à Florence, en effet qu’il
séjourna de longues années avec sa
femme Elisabeth, grand poète, elle
aussi; ce fut là qu’il la perdit, en
1861, et ce fut à Venise, où il était
venu chercher du repos auprès de
son fils, sculpteur renommé, qu’il
rendit le dernier soupir.
En 1876, une dame, se croyant
sur le point de mourir, lui écrivit
pour le remercier du bien que lui
avaient fait deux de ses poèmes, et
pour lui exprimer la profonde satisfaction qu’elle éprouvait à la pensée qu’un génie, comme lui, retînt
fermement les grandes vérités de
notre religion. « Chère amie, lui
répondit le poète, si je perds un
seul mot pour exprimer mes sentiments personnels, c’est parce qu’ils
peuvent nous être communs à tous
deux, dans la position où vous me
dites vous trouver, et qui sera la
mienne dans quelques années. C’est
une grande chose, la plus grande
de toutes, qu’une créature humaine
ait dépassé l’âge de l’épreuve et
qu’elle puisse résumer toutes ses
expériences en un témoignage rendu à la puissance et à l’amour
de Dieu. J’ose vous en féliciter.
Tout l'aide que je puis voua offrir,
selon mes faibles forces, c’est de vous
assurer que je vois toujours plus de
raisons de retenir fermement la même
espérance, et cela, sans ignorer aucunement tout ce qu’on a élevé contre
elle, l^r amour pour vous, je voudrais
avoir assez de « génie » pour que le
témoignage d’une vue tout-particuliérement pénétrante vînt en aide à
la démonstration ordinaire. Je sais
que j’ai reconnu en moi-même la
communication de quelque chose de
plus subtil qu’un simple raisonnement, lorsque les convictions du
« génie » ont fait vibrer mon âme
Jusque dans ses parties les plus profondes; comme lorsque Napoléon,
ayant fermé le Nouveau Testament,
dit de Christ : « Savez-vous que je me
connais en hommes? Eh! bien, celuilà ne fut pas un homme.» Ou comme
Charles Lamb, qui plaisantant avec
ses amis sur llittitude qu’ils devraient
prendre, si les plus grands parmi les
morts se présentaient tout à coup à
eux, changea tout à coup de manière et de ton, lorsque quelqu’un
dil: « Et,si Christ entrait dans cette
chambre...», et répliqua en balbutiant (signe certain, chez lui, d’une
grande émotion): «Voyez vous, si
Shakspeare entrait, nous nous lève-'
rions tous; si Lwf apparaissait, nous
devrions tous tomber à genoux. «Ou
encore, pour ne pas multiplier les
exemples, comme Dante lorsqu’il
écrivait ce que j’ai copié sur le
Testament de ma femme: Ainsi je
crois, ainsi j’affirme, ainsi je suis
certain que de cette vie je passerai
à une existence meilleure, là où
vit celle dont mon âme s’éprit»
Chère amie, je puis vous avoir
fatiguée malgré votre bonne volonté
Dieu vous soutienne et vous reçoive!
Rendez cette bénédiction à votre
affectionné
Robert Browning.
SOCIÉTÉDE MISSIONS "PRADUTOUR”
Cont. V. . N. précédent.
Tableau des Réunions.
Endroits où elles eurent lieu
sommes que les collectes produisin
Turin 252,00
La Tour
Chef-lieu 21,20
Coppiers 10,00
Appiots 9,00
Ravadera 7,00
Simounds 6,65
Taillaret 6,00
Envers 4,00
Chabrîols 3,65
67,50
et
5
Pomarttt
Chef-lieu
Envers Pinache
Angrogne
Serre
Cacel-Rivoire
JounJans
Martels
Praly
Ghigo
St. Jean
Bloriats
Peyrots
Mourcious
Gonins
_ 45
15,00
5 00
20 00
10,00
6,50
5,15
1,30
19,95
17,00
7.50
3.50
3.50
2,22
16,72
Villar Chef-lieu Envers Pianta Ciarmis 7,00 4.50 2.50 1.50
15,50
St. Germain Chef-lieu 15,12
Bobi Chef-lieu Puy Peytlà Romana 8,00 2,50 2,i0 2,00
14,90
Pignerol Chef-lieu S. Second 8,00 5,00
13,00
Perrier Chef-lieu 12,00
Prarustin S. Ba'fthélemi Grotta 5,50 4,00
Bora
Chef-lieu (2 réunions) 6,05
6,00
MassOl
Roberts
Pramol
Ruà
Cos tabella
Peurnian
4.00
1.00
0,80
5,80
Compte-rendn Financier
Exercice 1889.
Total de l’argent collecté
dans les 45 Réunions
Collecté par la Paroisse de
Vil lésé eh e
Collecté par le Comité auxiliaire de Pomaret
Contributions de MM. les
Membres Honoraires
Donné par l’Union Chrétienne de Turin
Produit de la vente de quelques traités du 17 Février.
Collecté par MM. les Membres Honoraires
Collecté par les Membres
effectifs
Intérêts
491,04
8,00
21,00
293,65
10,00
13,75
20,00
25,42
17,15
Total général fr. 900,01
Le Bureau
Paul Davit président
Ant. Rostan F. Prés.
F. Monney Secr^t^e.
BIBLIOGRAPHIE
Lezioni di Storia della Chiesa,
par le Prof. E. Comba. Florence.
Tip. Claudiana, 1889.
Que s’est proposé l’auteur en écrivant cet ouvrage? Il nous le dit
lui-même dans sa préface, que nous
reproduisons ici en entier.
« Un coup d’ œil jeté sur ces
«Leçons9 suffira, je n’en doute pas,
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à faire ccfmprendre le but qu’ elles
se proposent. Il me sera permis,
toutefois, de le dire ici explicitement,
car je regretterais de tromper, en
quoi que ce soit, l’attente de mes'
lecteurs.»
« Mon but n’est pas tant d’épargner à notre jeunesse studieuse la
fatigue matérielle d’écrire; il est plutôt de mettre sous ses yeux un texte
qui serve de base à une étude libre,
sérieuse et large de l’histoire de l’église. Je ne donne ici que le texte
et rien de plus, et encore un texte,
abrégé, puisque je me limite à indiquer les sources et les principaux
éléments de la narration. Ce sera
le cas, surtout, pour la première
période, dont la matière est plus
hérissée de problèmes et en même
temps nous est plus familière. Quand
au développement et aux discussions qu'il implique, ils sont laissés,
en partie, aux leçons orales, en partie
à l’étude individuelle que je souhaite d’encourager.»
Après une introduction où l’auteur répond aux demandes: Qu’est-ce
que l’histoire de l’Eglise? Pourquoi
faut-il r étudier? Quelle méthode
faut-il adopter et de quels secours
faut-il s’entourer pour l’étudier avec
fruit, nous arrivons à la Première
Partie'intitulée:Eid primitiva, dalla
origine del Cristianesimo fino all'unione della Chiesa e dello Stato,
sotto Costantino imperatore. Cette
partfa se divise elle-même en deux
péribdëS; Periodo degli Apostoli et
Periodo dei Vescovi. Le premier est
traité en 5 leçons: 1) Les religions
de l’Antiquité. 2) La vie de Jésus.
3) La mission des Apôtres. 4) Les
écrits apostoliques. 5) La doctrine.
— Le second est traité en 15 leçons:
1) La mission. 2) Les persécutions.
3) Les pères apostoliques. 4) Les
premiers apologistes en Orient, 5)
Les polémistes grecs en Occident.
6) Les écoles orientales. 7) L’école
africaine. 8) Les écrits apocryphes.
9) L’apologétique chrétienne. 10) Les
hérésies. 11) La Théologie Catholique. 12) Le gouvernement. 13) Le
culte. 14) La vie religieuse et sociale. 15) Les catacombes.
C’est tout ce qui est publié jusqu’ici
(deux fascicules). Mais l’auteur nous
promet, sous peu, la Seconde Partie
dont le titre sera; Dall’Unione della
Chiesa e dello Stato sotto Costantino
Imperatore fino alla Riforma, qui
se divisera en 3 périodes dont l’étude ne dépassera pas la longueur
d’un fascicule : a ) Période des
Césars; b) Période des Papes; c)
Période des Schismes.
Cet ouvrage est un fil conducteur
semble nous dire l’auteur, rien de
plus; mais quel travail pour le tendre ou mieux pour le disposer, (car
dans ce dédale de problèmes, de
difficultés, d’embranchements et de
sous-embranchements, il ne peut
s’agir de ligne droite), de manière
à nous faire arriver au bout, chargés, jusqu’à plier sous le faix, sous
le poids de connaissances exactes et
complètes, et emportant avec nous
une idée claire de la période que
nous venons de traverser. Cet ouvrage n’&st qu'un canevas, semblet-il nous dire encore. Mais quel
travail pour le tisser de manière à
ce que celui qui y brodera dessus,
puisse fixer, sans crainte de se tromper, le contour des feuilles et des
fleurs, et même l’espace que devra
occuper chaque nuance. Il est à peine
besoin d’ajouter que si l’auteur craint
de tromper l’attente de son lecteur
en lui donnant trop peu, il la trompe, en sens inverse, en lui donnant
plus qu’il ne lui a promis. Si en
effet, dans cet ouvrage, ne manquent
pas les points d’interrogation et de
suspension destinés à stimuler l’activité studieuse, il abonde de données
positives, d’aperçus rapides, jetant la
lumière dans bien des problèmes
ardus et de ces vives saillies auxquelles la plume du Dr. Comba
nous a depuis longtemps habitués.
« îg
7
— 47
Une dernière question: Qui le Dr.
Comba a-t-il eu en vue en écrivant
cet ouvrage? En premier lieu, ses
étudiants d’à présent. Mais nous
trompons-nous en croyant qu’il a
pensé aussi à ses étudiants de jadis
et même, en général, aux anciens
étudiants Vaudois. Il les a vus absorbés par les devoirs journaliers de
la vie pastorale, travaillant beaucoup
et s’encroûtant peut-être un peu,
et il s'est dit: Si nous les engagions,
pour autant que le temps le leur
permet, à se rernettre à l’étude! et
quelle étude plus intéressante que
celle de l’tiistoire de l’Eglise?
Peut-être M. Comba n’a-t-il rien
pensé de semblable, mais ce que
nous savons de source certaine, c’est
qu’il serait heureux que son ouvrage
leur fût utile, et que parmi les acquéreurs de ses Lezioni, il n’y eût
pas seulement des ministres appartenant aux autres dénominations,
mais bon nombre de pasteurs èt
d’évangélistes Vaudois.
On peut se procurer les deux fascicules chez M. le Dr. Comba, au
prix de L. 1,50 l’un.
B. F.
AU ZAMBÈZE
Un volumineux courrier, arrivé
il y a huit jours, apporte de bonnes nouvelles de nos chers amis
du Zambèze. Le 28 Septembre
dernier, M. Adolphe Jalla est enfin
heureusement arrivé à Kazungula,
où son frère, M. Louis dalla, est
venu le rencontrer le 1 Octobre, après
l’avoir attendu chaque jour, depuis
prés de deux mois!
11 a été décidé que M. et M.*“® L.
Jalla viendraient s'établir définitivement à Kazungula, aux portes du
pays des Barotsis, et leur installation
a occupé les deux frères pendant le
mois d’Octobre. M. Jeanmairet continuera à j>ccuper la station de Séshéké, tandis que M. A. Jalla est destiné à fortifier celle de Séfula, où il
travaillera à côté de M. et M.™®
Coillard, en attendant l’arrivée de
M.“® Kiener qui va partir pour aider à la direction de l’école si flo*rissante que nos lecteurs connaissent
déjà.M. Ad.JalIaa dû passer quelques
mois avec son frère, et n’arrivera
probablement à la Vallée (Séfula)
que vers le mois de Mars prochain.
Nous espérons publier, bientôt, un
extrait des lettres auxquelles nous
empruntons les nouvelles que nous
donnons aujourd’hui.
Revue Politique
Italie. — Toute l’Italie, on peut
le dire .sans exagération, a pris part
au deuil qui a frappé notre Souverain d’une manière si inattendue.
Partout des commémorations, et des
services funèbres, de tous côtés des
démonstrations de la plus vive symipathie envers la famille - royale si
cruellement éprouvée. Le Roi, de
son côté, .s’est montré touché de
cette manifestation si spontanée de
l’affection de tout son peuple et a
déclaré plus d’une fois qu’aucune
consolation ne pouvait luî être plus
chère. En partant de Turin il a voulu
y laisser un nouveau raonumejit de
sa générosité, en donnant la belle
somme de 60.000 francs pour les
pauvres.
Colonie Erythrée. — beau
nom, tout classique, a été donné par
le gouvernement italien à notre mo-,
deste établissement des bords de la
Mer Rouge). — Le 25 Janvier, anniversaire du désastre de Dogali, le *
général Orerò, commandant de nos
troupes d’Afrique, après une marche
rapide, occupait Adua, la capitale du
Tigré. Ce mouvement hardi, autant
qu’imprévu, a causé d’abord une
certaine inquiétude dans l’opinion
publique. Le but du général paraît
avoir été d'exciter (et aussi d'aider)
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8
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48
le nouveau Négus Ménélik à une
plus prompte action contre les ras
rebelles, Alula et Mangascha. On
assure que le troupes italiennes y
ont été reçues avec enthousiasme,
et qu’elles ont eu la joie d’y retrouver la mitrailleuse perdue à Dogali,
il y a trois ans. On peut s’attendre
à ce qu’elle soit employée une fois
encore (espérons avec plus de bonheur) contre les mêmes ennemis,
s’il est vrai que les soldats italiens
ont déjà eu quelques escarmouches
avec ceux du ras Alula. On pense
que Makonneen sera nommé gouverneur du Tigré.
France. — La Commission qui
a été nommée pour étudier les questions qui concernent les douanes est,
en grande majorité, protectioniste.
11 paraît plus que probablè qu'en
1892 la France n’aura'plus de traité
de commerce.
— Nos rapports avec nos voisins
d’outre monts semblent s’être sensiblement améliorés depuis quelque
temps. Cela est dû, en grande partie,
à l’œuvre de TAmbassadeur Mariani,
dont la perte (il est mort en même
temps que le Duc d’Aoste) est vivement regrettée par les deux nations.
A Rqme on lui a fait de splendides
funérailles. A Bayonne, où ses restes
ont été transportés, le ministre Spul1er, dans un discours plein de sentiments les plus nobles, a dit que
la France était profondément touchée de cette manifestation de sym
pathie de la population italienne.
Espérons qu’on lui donnera un successeur qui marche sur ses traces.
Société protestante k Colonisation
Fraissiniéres (lîautes-Alpes), qu’une
misère croissante, causée par la dénudation du sol et l’etTritement de
leurs montagnes, oblige à quitter
les lieux ou à mourir de faim Par
les soins de son comité, 22 concessions ont été'obtenues du gouvernement Algérien au centre projeté de Guiard (^province d’Oran),
dans le voisinage des Trois-Marabouts, où un certain nombre de familles Vaudoises ont été déjà établies il y a quelques années.
Mais, ces concessions accordées,
il faut que la Société protestante de
Colonisation mette aux mains de
ces pauvres gens, qui n’ont pas un
sou vaillant, tout ce qui est nécessaire pour les faires valoir; leur bâtisse des maisons; leur avance l’argent de leurs bêles de somme, de
leur mobilier aratoire, de leur semences, etc. Une somme de 4000
francs par famille est, au minimum,
nécessaire.
C’est donc 90,000 francs environ
que la Société doit réunir à cette
fin.
Cette Société, que préside M. le
Docteur Gustave Monod, de Paris,
a entrepris de transplanter en Algérie, 22 familles Vaudoises du val
Une partie de cette somme a déjà
été fournie par de généreux souscripteurs , mais une quarantaine
de mille francs sont encore à tKouver d’ici à l’époque prochaine la
plus favorable pour le départ.
Nous espérons que les chrétiens
protestants de France et de l’étranger, voudront apporter leur obole à
cette œuvre éminemment philanthropique, en faveur de ces fils des
martyrs, de ces frères les plus déshérités, et par conséquent, les plus
intéressants entre tous les descendants spirituels de Pierre Valdq.
Prière d’adresser les dons en faveur de celle œuvre à M. d’ALLENS,
trésorier de la Société protestante de
colonisation, rue Taitbout, W, Paris.
Ernest Robert, Gérant.
Torre Pellice, Imprimerie Alpina.