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Quarante-sixième année.
11 Norembre 1910
N. 45.
L ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Communications — Henri Dunant — Ephéraérides vaudoises — Parents, attention 1 —
Le Congrès Unioniste — Petit oiseau —
Correspondance — Additions — Chronique
vaiidoise — Almanachs et Calendriers —
Nouvelies politiques.
COMMUN^TIONS
La Conférence libre du Val Pélis,
se réunira D. V. à Rora, le 17 Novembre AJ9 heures. Il y aura la veille,
à 6 heures, une réunion à Rumer et
une autre aux Fusines.
J. B. Bosio, pasteur.
M. et M“° Henri Tron, invités, par
les administrations de notre Eglise, à
se rendre à Marseille pour y visiter
nos frères Vaudois, se trouvent logés
Rue Breteuil 37 où ils seront heureux
de recevoir les demandes et les informations que l’on croira leur présenter par lettres ou cartes. Ils recevront aussi volontiers tous les amis
qui s’adresseront à eux. :— Avis aux
parents et aux intéressés.
HENRI DUNANT
Nous ne pouvons passer sous silence la mort de ce grand bienfaiteur
de l’humanité, le fondateur de la croix
rouge. Henri Dunant, de Genève, est
mort dans l’Appenzel, le 30 Octobre.
Né en 1828, et élevé par des parents
chrétiens, il manifesta dès les premières années une tendance à la philanthropie ; aussi, fut-il un grand admirateur de Florence Nightingale et
de Elisabeth Fry.
Ayant assisté à la bataille de Solferino, il écrivit sur cette bataille un
livre qui ne tarda pas à avoir du retentissement. Dunant décrivait ce qu’il
avait vu : les blessés abandonnés sans
secours sur le champ de bataille ou
entassés dans des fermes ou dans des
églises au milieu d’un encombrement
inimaginable, leurs plaintes, leurs appels désespérés, l’insuffisance absolue
du service d’ambulance, les scènes
déchirantes auxquelles il assista impuissant. Dans le même écrit, Dunant
exposait l’idée généreuse et féconde
de 1 ’ organisation de sociétés permanentes de secours aux militaires
blessés.
A Dunant donc, revient la noble
initiative de la fondation de la croix
rouge, et nous le plaçons à côté des
grands philanthropes.
On fonda à Genève un Comité duquel le général Dufour fut le président et Dunant le secrétaire. -Ce dernier pérora la noble cause en France,
en Autriéhe et en Allemagne. Napo
léon III fut favorable et en 1863 on
réunit une conférence préparatoire à
Genève le 22 Août, qui aboutit à la
célèbre Convention de Genève ; 16
Etats se firent représenter.
La Convention comprend dix articles. Ils stipulent que les ambulances
et hôpitaux militaires seront reconnus
neutres et comme tels protégés et respectés par les belligérants. Le personnel de ces hôpitaux ainsi que les
aumôniers participeront au bénéfice
de la neutralité. Le drapeau des ambulances et hôpitaux et le brassard
du personnel neutralisé porteront croix
rouge sur fond blanc.
Les services rendus par la croix
rouge sont immenses, inappréciables,
et en Italie nous en savons quelque
chose.
Puisque malheureusement, malgré
tout, la guerre régnera aussi longtemps que le péché, nous devnns remerçier Dieu d’avoir .suscité un homme qui a pris la noble initiative de
soulager tant de misères, conséquences des guerres, qui sont une malédiction pour l’humanité.
ËPHËMERIDES VAUDOISES
9 IVovembre.
Première attaque de Trinità
au Pradutour.
Tout le monde sait que la guerre
du Comte della Trinità au Val Luserne
fut signalée bien plus par ses ruses
et trahisons que par ses capacités militaires.
Le 7 Novembre nous rappelle un
exemple frappant de sa mauvaise foi
et des défaites que subirent ses troupes.
On se rappelle qu’arrivé le 1” Novembre 1560 à St-Jean, ses soldats attaquent dès le lendemain les hauteurs
de ce village, et comme ils en sont
repoussés, Trinità se hâte d’écrire le
3 Novembre aux Vaudois pour excuser cette attaque et leur faire croire
qu’il est venu seulement pour traiter
un accord avec eux. Les croyant endormis par sa lettre, il attaque le 4
le Villar et le Taillaret et est de nouveau repoussé. Alors le 5, il se hâte
d’envoyer son secrétaire à Angrogne
avec Marco Rorengo pour rassurer les
Vaudois et les inviter à lui envoyer
des députés pour traiter l’accord. Les
Vaudois s’y laissent prendre et lui envoient le 6 quatre hommes qui confèrent avec lui à La Tour. Le 7 ces
députés rapportent aux Vaudois assemblés à Angrogne, que Trinità les
a très bien reçus et leur a dit: que
le duc lui avait déclaré que malgré
les conseils du pape il voulait traiter
aimablement les Vaudois; que la duchesse et plusieurs de la cour leur
étaient très affectionnés; et que s’ils
voulaient envoyer des députés au duc
il était sûr qu’ils obtiendraient tout
de lui, et que l’armée alors quitterait
les Vallées. Les députés affirmaient
que Trinité leur avait paru sincère,
et l’assemblée accueillait avec joie
ces bonnes promesses.
Mais au même moment, tandis que
Trinità savait les Vaudois réunis autour de leurs députés pour entendre
ses bonnes paroles, ses soldats avaient
déjà gagné la Sea de La Tour et l’assemblée d’Angrogne put les apercevoir
qui commençaient à descendre sur
Pradutour, dont ils espéraient s’emparer sans coup férir. Lentolo, qui devait être présent raconte (Historia 185,
186) que les Vaudois se portèrent aussitôt à la rencontre de ces assaillants
et les battirent si vigoureusement que
non seulement ils les empêchèrent
d’arriver au Pradutour, mais ils les
obligèrent à battre en retraite, et leur
tuèrent beaucoup de monde sans perdre aucun des leurs.
Le croiraihon? Cela n’ouvrit pas
encore les yeux à nos bons Vaudois
sur la fourberie de l’ennemi. Trinité
les endormit de nouveau par de belles
excuses; et le 9 les députés Vaudois
retournèrent à l’appel de Trinità, traiter avec lui à La Tour, le 10 ils les
laissaient venir faire une promenade,
escortés par lui, jusqu’au Pradutour,
et bientôt après ils envoyaient leurs
principaux chefs de famille comme
des brebis à la boucherie en députation à Vercelli auprès du duc.
Cela fait, Trinità ne retira pas ses
soldats, mais sous prétexte de faciliter
la mission de leurs députés, obtint des
Vaudois qu’ils lui remissent leurs armes, qu’ils éloignassentleurs pasteurs...
et qu’ils lui donnassent l’argent pour
payer ses soldats!!
Il fallut le retour et les récits des
malheureux députés de Vercelli, en
Janvier 1561, pour ouvrir les yeux des
Vaudois, et pour provoquer leur glorieuse résistance qui leur valut le
traité de Cavour du 5 Juin 1561.
Teofilo Gay.
Parents, attention!
Au commencement de la nouvelle
année scolaire, je désire dire quelques
mots aux parents. L’idée m’en est venue
après une remarque qui m’a été faite
tout dernièrement.
« N’encouragez pas cette jeune fille
à aller chez vous, parce qu’elle vole»!
— Et sa mère, le sait-elle? dis-je. —
Oui, mais elle n’est pas bonne à se
faire obéir ». Pas capable, en bon français, de se faire obéir! Je ne comprends pas cela.
Quand un enfant apporte à la maison aujourd’hui une plume, demain
un crayon, après-demain un canif,
peut-être, qui ne sont pas à lui, essayez avec douceur de savoir comment il se trouve en possession de ces
objets. S’il avoue qu’il les a pris, exigez qu’il les rende de suite, et s’il ne
le fait pas, donnez-lui la verge; puis
prenez le petit coupable par la main,
accompagnez le vous-mêmes à l’école,
et, devant tous ses compagnons, faitesle rendre l’objet volé, cela sera une
bonne leçon pour eux aussi. N’ayez
pas honte d’avouer que, vous avez le
malheur d’avoir un enfant qui convoite et prend ce qui n’est pas à lui,
car plus tard vous pourriez avoir une
plus grande honte encore, celle d’avoir un fils voleur, une fille voleuse.
Votre acte énergique sera blâmé, peutêtre, par des gens peu scrupuleux,
mais il sera loué par les honnêtes et
surtout de Dieu.
Essayez, chers parents, de suivre
mon conseil et vous verrez combien
vous en serez heureux.
Je me souviens d’une terrible histoire, la voici en quelques mots. En
Angleterre un homme va être pendu.
H demande avant de mourir de pouvoir embrasser sa mère. La demande
lui est accordée. Quand la pauvre
femme s’approche de son malheureux
fils, celui-ci, avec rage, lui emporte
le bout du nez en lui disant: « Je suis
ici par ta faute, car si tu m’avais
puni lorsque j’apportai à la maison
mon premier vol, une montre paraît-il,
je ne serais probablement, pas ici ».
Quelle effrayante responsabilité ! (Ezéchiel XVIII, 10, 12, 16, 18, 20).
_________________________9- 9- d.
LE CONGRÈ^IONISTE
Il a eu lieu. Dimanche passé 6 Nov.
courant au Pomaret.
Les congressistes, quoique en petit
nombre, représentaient les Unions de
Torre Pellice (L. Jouve, D. Stallé, H.
Pellegrin), de St-Jean (Bertin, J. Cougn),
et, disons-le pourtant, du Pomaret vu
que l’U. C. locale datera de ce jour
sa naissance ou plutôt sa résurrection
— et qu’il nous soit permis de lui
souhaiter, ici, une longue yie et une
activité remarquable et bénie de
Dieu! (1)
A peine réunis dans le salon hospitalier de M. le prof. Ricca, auquel
nous tenons à exprimer toute notre
reconnaissance, le bureau est formé
par MM. A. Jalla président, Morglia
et Pellegrini secrétaires.
Au nom des congressistes, MM. Falchi
(1) Il y avait deux membres du Comité de
Groupe, MM- Morglia et le prof. Falchi.
2
•P*!
et Jalla président donnent la " bienvenue à M. Sautter, secrétaire du Comité Universel des U. C. qui remercie
vivement, exprime sa joie de se trouver au milieu des amis de race latine
qu’il prie de compter sur lui et sur
le Comité de Genève.
On lit ensuite les adhésions de MM.
l’ingénieur E. Eynard, R. Davio de
Vérone, R. Conti de Milan, G. Comba
pour l’U. de Gênes, après quoi on
passe au rapport du Comité de groupe.
M. Falchi en fait la lecture et les
conclusions sont mises en discussion,
article par article.
Nous relevons avec plaisir le travail remarquable fait par nos Unions
ne pouvant, faute d’espace, l’examiner
de plus près. Bien dès nouveautés se
sont introduites dans nos Unions ayant
en vue la propagande et la diifusion
des principes de morale et de l’instruction : salles de lecture, conférences de projections (tenues par M. Falchi à Turin, à St-Jean, à la Tour et
à B obi), réunions populaires... et tout
cela quoique depuis deux ans il n’y
ait plus eu de Congrès, de relations
avec le Comité National — qui n’a jamais répondu, on ne sait le pourquoi,
à nos appels (ce que déplorent fort
les congressistes). Même les réunions
de prière n’ont pu avoir lieu parce
que les circulaires du Comité manquaient et c’est lé Comité Universel
qui les a pourvues cette année... Tout
cela résulte du travail objectif et impartial du rapporteur qui constate avec
joie le nombre des Maisons Unionistes
augmenter dans nos Vallées (et, partout, grandir le sentiment de responsabilité des Unions), les réunions, la
fête de l’Ascension surtout être de plus
en plus fréquentées et les contributions pour étendre et raffermir notre
œuvre, être de plus en plus encourageantes, quoique le dernier budget
n’ait été que de L. 25,50. Une proposition faite par un délégué au Congrès
de faire contribuer chaque Union en
raison du nombre des membres a sombré à peine parue. Un essai ne pourrait être fait que hors des Vallées où
l’expérience démontre qu’il vaut mieux
suivre les méthodes tenues à cet égard,
jusqu’ici.
Quand aux convegni de l’Ascension,
MM. Falchi et Pellegrini sont de l’avis
d’en laisser l’initiative à l’Union de
Turin et M. Giulio Cougn recommande
une plus grande publicité des programmes que le Président propose
d’envoyer aux journaux et aux présidents des Unions.
M. G. Cougn et L. Jouve donnent
les rapports de leurs Sociétés. Le
rapport de l’Union de St-Jean qui est
lu à la séance est vivement approuvé;
on constate avec plaisir le mouvement
de la bibliothèque et la décision prise
de verser V introito du dernier 17
Février - L. 117 - à l’Asile des vieillards.
M. Morglia donne des nouvelles de
l’Union de Turin et prie les Présidents
des Unions Chrétiennes là présents
d’organiser dès chœurs religieux pour
la réunion de l’Ascension. M. Ricca
invita les Unions à se rendre visite,
ce qu’a fait jusqu’ici, surtout, l’Union
de la Tour.
Ainsi termine la première séance,
après quoi les congressistes se rendent au temple où M. le pasteur Léger
tient un discours de circonstance sur
le passage de Romains XII; * Soyez
fervents d’esprit,servez le Seigneur».
A midi a lieu un dîner de 15 à 20
couverts, servi par M. B. Guigou hou'■ veau propriétaire du Restaurant des
' Alpi Cozie et des toasts sont portés
^ par MM. Falchi, Sautter, Léger, Ricca,
auxquels s’ajoute un membre de la
Croix Bleue de tempérance M. Jean
Geymet. (A suivre).
Humbert Pellegrini.
1. '
Petit oiseau du Bon Dieu,
P
Que j’aime ton beau plumage! -■
Et ce qui me rend heureux,
C’est d'entendre ton ramage:
Chilouï, chilouî, chilouï,...
Chante encor, petit oiseau ^
Chilouï, chilouï, chilouï...
Chante encor, petit oiseau. '■
2.
. Petit oiseau du Bon Dieu J
Tu chantes à la nature r
Et les anges tout joyeux
Sourient à ton murmure:
Chilouï, chilouï, chilouï...
3.
Petit oiseau du Bon Dieu
Oh! sous la céleste voûte *
Que ton chant harmonieux t
Émeut l’âmel Je t’écoute: ;
Chilouï, chilouï, chilouï
Chante encor, petit oiseau.
4.
Petit oiseau du Bon Dieu
Chante dans le vert bocage, <
Toute la grandeur des deux!... Répète dans ton langage
Chilouï, chilouï, chilouï...
Répète petit oiseau,
Chilouï, chilouï, chilouï
Répète petit oiseau 1
De la Valdésia (Toulon).
D. Bert. *
CORRESPONDANCE
Pignerol, le F Novembre 1010.
Cher professeur.
J’ai lu avec le plus vif intérêt vos
articles sur la < nouvelle école vaudoise pour jeunes filles » et je suis
persuadé moi aussi que l’école dont
il est question ne pourra pas avoir
beaucoup d’élèves parce qu’elle ne
répond pas à un besoin réel de notre
population ; mais d’autre part je ne
puis approuver votre projet d’une école
normale mixte parce que je ne la crois
pas non plus nécessaire, vu que nous
en avons une à Pigneroh
D’ailleurs on peut prévoir aussi
qu’une école normale mixte né prospérera pas à la Tour parce que‘nos
futurs maîtres d’école (excepté ceux
de la Tour et de St-Jean) continueront à fréquenter celle de Pignèrol,
grâce au < Collegio Convitto Normale»
où ils sont bien surveillés et payent
une pension inférieure à celles qu’ils
pourraient avoir à la Tour. Quant aux
jeunes filles une expérience trop récente a démontré qu’on ne peutj pas
compter sur elles.
Mais encore, pourra-t-on même ouvrir cette école, normale mixte? Je
crains bien que non, car elle n’aura
probablement pas d’élèves tant qu’elle
ne sera pas pareggiata et je ne pense
pas qu’on puisse en obtenir le pareggiamento avant qu’elle existe, c’està-dire qu’elle ait des élèves. N’y a-t il
donc rien à faire pour nos jeunes fillles? Je crois que oui, et quelque
chose de très urgent même.
Bien des jeunes filles vaudoises fréquentent déjà l’Ecole Normale de Pignerol et leur nombre augmentera
certainement encore. Or il est très
difficile de trouver ici une pension
pas trop chère et où elles puissent
être bien nourries et surveillées, car
s’il existe deux internats:pour les garçons, il n’y en a pas encore pour les
jeunes filles.
Ne serait-il donc pas urgent d’ouvrir à Pignerol uh « home * où nos
futures institutrices pourraient recevoir les soins qui leur sont nécessaires, être bien nourries, surveillées et
où l’on pourrait même leur donner
des leçons de Bible et de français tout
en leur offrant une pension moins
chère que celle qu’elles doivent payer
maintenant?
Si l’on tarde quelques années, le Municipe de Pignerol pensera lui-même
à ouvrir un internat pour jeunes filles
et alors on ne pourra plus exercer
aucune influence sur nos futures institutrices, pas plus qu’on ne peut en
exercer maintenant sur nos futurs
maîtres d’école.
Nous avons en outre à Pignerol deux
églises dans la même bâtisse : la plus
petite au rez-de-chaussée et la plus
grande (qui est vraiment trop grande
pour la paroisse) au premier étage.
Ne pourrait-on pas transformer cette
dernière en un grand appartement
comme on l’a fait pour l’église de
Gênes qui est tout à fait semblable,
paraît-il, à celle de Pignerol? On aurait ainsi un nombre de pièces plus
que suffisant pour un « home » même
très prospère.
Recevez, cher professeur, les salutations cordiales de votre ancien élève
Josué Balma.
Champ-de-Praz (Aoste), le 7 Nov.' 1910.
Très honoré Monsieur,
Le matin du 2 Novembre il y avait
un mouvement insolite à la gare de
MohtjoVèt. C’est que plusieurs protestants et catholiques tenaient à se rendre à Châtillon pour rendre un témoignage de sympathie à Madame veuve
Rivoir qui venait de perdre sa mère
Elisabeth Jahier de Prairiol, et honorer cette dernière en assistant à ses
funérailles. — A peine entrés dans le
train nous trouvons les amis et frères
en Christ de Carema et même MM.
Monteverdi; colporteur à Ivrea et M.
le pasteur Maurin. A Châtillon nous
trouvons M. le pasteur Rivoir et Mme
Duc, directrice du Mont Blanc avec
son fils. En tout nous étions une cinquantaine d’évangéliques.
Jamais certes Châtillon, cette citadelle du catholicisme n’avait vu autant de protestants réunis. Après un
culte de consolation à la maison Fontanaroux nous nous rendîmes en ordre au cimetière, situé sur un promontoire qui s’élève sur la Marmore,
d’où l’on jouit d’un beau panorama.
Une foule de catholiques avaient voulu
s’unir à nous dans cette circonstance
et ont prouvé par leur présence et
par leur sérieuse attention, que le progrès libéral se fait dans notre Vallée.
Pas le moindre incident n’est venu
troubler la cérémonie funèbre, bien
que ce fut le jour des morts.
M. le pasteur Rivoir, M. Maurin et
le soussigné ont parlé sur la fragilité
de la vie, sur la nécessité de se préparer à la mort et de regarder à
Christ notre seule ancre de salut, notre Sauveur et notre Médiateur. Nous
aimons à citer ici le passage qui a
consolé notre chère sœur à son heure
dernière. « Que votre cœur ne se trou« ble point; vous croyez en Dieu,
« croyez aussi en moi » (Jean XIV, 1).
Nous aimons aussi citer le verset de
cantique qu’elle aimait à répéter souvent:
« ...Reste avec nous Seigneur, le jour décline,
< La nuit s’approche et nous menace tous
€ Nous implorons ta présence divine,
« Reste avec nous. Seigneur, reste avec nous...»
Que Mme veuve Rivoir sache; que
toute sa famille spirituelle a sinèèrement sympathisé avec elle. Elle a fidèlement travaillé pour le Seigneur
à Champ de Praz et à Carema notre
chère sœur, et partout son nom a été
en bénédiction. Les frères et les sœurs
en Christ se souviennent d’elle. Nous
sympathisons avec la famille Fontanaroux dans cette douloureuse circonstance.
Nous sommes certains que la divine
semence qui a été semée à pleines
mains ce jour-là à Châtillon portera
des fruits à la gloire de Dieu et à
l’avancement de son Règne.
Veuillez M. le Directeur agréer mes
salutations cordiales et fraternelles.
G. Bert, instituteur-évangéliste.
ADDITIONS.
Dans le N“ précédent, fin de la 4“ col.,
ajouter aux noms des élèves survivants
de M. Appia, de l’Ecole Normale, celui
de H. Jourdan et celui du professeur
D. Monnet. J. W.
CHRONIQUE VAUDOISE
Itiella» M. le D"" Meynier écrit un
article, sur la Riforma laica, en répondant comme il convient, au trop
célèbre padre Minocchi, à propos du
Congrès libéral tenu à Berlin, Minocchi, en véritable insensé, accuse les
orthodoxes de tyranniser les libéraux,
les comparant à l’inquisition. Si Minocchi avait vécu dans ces beaux
temps, probablement il parlerait un
peu autrement. Les orthodoxes ne font
que défendre leur point de vue, n’en
déplaise à M. Minocchi et à ses confrères.
Ëeosse. Nous lisons avec plaisir,
que la constante amie des Vaudois,
Miss Mackenzie, a laissé par sa dernière volonté une somme, l’intérêt de
laquelle doit être affecté à un prix
annuel au meilleur ouvrage sur VHistoire des Vaudois. Avis aux historiens.
JLa 'I our. Lundi soir, la grande
salle de la Maison Unioniste s’ouvrait
pour recevoir les membres des deux
Unions et leurs amis. Parmi ces derniers, nous plaçons en premier lieu
M. Sautter, français d’origine, mais
établi maintenant à Genève, où il se
trouve être un des trois secrétaires
généraux du Comité international des
Unions chrétiennes. C’est la première
fois qu’il a le plaisir de visiter les
Vallées, et par conséquent les Unions
d’Italie, qui se trouvent être placées
sous sa surveillance, ayant été chargé
de visiter, spécialement, les nations
de race latine.
Après avoir été présenté par M. le
prof. Falchi, M. Sautter d’une manière
simple et agréable, s’adressa aux Unionistes, leur exprimant son bonheur de
voir ces vallées historiques et leur
apportant le message qui lui tenait à
cœur, celui de les exhorter à accoinplir la grande tâche que doivent se
proposer les Unions fondées par ce
grand homme, connu sous le nom de
Sir George Williams. Les Unionistes
sont des soldats qui doivent combattre
pour Christ, résister au mal et attirer
les jeunes gens dans la voie du bien,
mais pour effectuer ce programme,
il faut avant tout que chaque Unioniste possède Christ dans son cœur^^
3
alors seulement il pourra agir. Le
but des Unions n’est pas l’amusementj
c’est la conquête des âmes. Les Unionistes forment une grande armée composée de 800.000 soldats partagés en
3.000 colonnes. Cette armée possède
de grandes ressources et l’avenir lui
est assuré.
M. le pasteur C. A. Tron remercie
M. Sautter du bien qu’il a fait à tous
par son discours et du programme si
explicite placé devant les Unionistes.
La visite de ce frère laissera des
traces bénies et nous n’oublierons pas
que nous traversons des moments plus
difficiles que ceux du temps des persécutions. Alors on était armé, prêt
au combat; aujourd’hui on est plongé
dans l’indifférence et entraîné par le
grand courant des idées et des habitudes nouvelles.
M. le prof. Falchi suit, en présentant
un grand tableau, transpoi’tant son
auditoire dans une immense plaine
où se trouve l’humanité regardant vers
une colline où il y a un poteau: d’un
côté se trouve le passé avec l’espérance et de l’autre le présent avec
la certitude. Nous avons eu nous les
aspirations du passé et du présent,
avec l’assurance de la victoire.
M. le pasteur Hugon insiste sur le
but des Unions et M. Geymet sur celui
de combattre le mal. Somme toute :
Bonne soirée.
S La Commission scolaire provinciale, en préparant le Calendrier pour
l’année 1911, a tenu compte du désir
exprimé les années précédentes, par
le «préside» du Collège, et a sans une
nouvelle demande, autorisé le collège
à avoir deux jours de plus de vacances à Pâques, en supprimant celles
du carnaval. Nous nous réjouissons
4u grand bon sens et de la déférence,
que la Commission a eu à notre égard.
9 Les promotions, pour les écoles
élérheiitairès communales, auront lieu
D. V., Vendredi prochain à 3 heures,
à l’Aula Magna. On ne pourrait fêter
mieux l’anniversaire de S. M. le roi
Victor Emmanuel qu’en soignant la
jeunesse, qui est l’avenir de la patrie.
ü La Bourse Peyrot est adjugée à
M. H. Pellegrini. Félicitations.
Milan. Notre collègue M. Damiano
Borgia, en écrivant alla Vedetta Cristiana, journal indépendant qui se
publie à Rome, démontre clairement,
4 propos d’une conférence tenue à
Terano, que certaines méthodes employées par quelques évangélistes et
pasteurs, sont nuisibles à l’œuvre d’évangélisation en Italie. M. Damiano
Borgia est ennemi de l’évolution, du
modernisme, du socialisme, et il ne
croit pas que, en insistant sur ces
idées nouvelles, on puisse conduire
les âmes à Christ. Sans entrer dans
le vif de la question, nous nous limitons à dire, qu’il est bien que toutes
les méthodes soient essayées; les fruits
nous diront plus tard, de quel côté
nous devons tourner nos regards.
I*aris. Le Service commémoratif
de M. Appia. — Ce service a été célébré le 31 octobre, à 4 heures. La
vaste église de la Rédemption était
absolument remplie de membres de
nos diverses paroisses venus pour entendre parler encore une fois d’un
pasteur qui a été universellement
aimé, et pour témoigner leur sympathie à sa famille. Dans le chœur avaient pris place tous les pasteurs de
notre Eglise, en robe, la plupart des
membres du Consistoire et du Synode,
et les professeurs luthériens de la Faculté de théologie.
Après la prière et la lecture de la
pai’ole de Dieu, M. le pasteur Weber
a rappelé les grands traits de la biographie de notre regretté collègue ; il
a aussi apporté l’expression de la sympathie de la communauté allemande
de Paris et a donné lecture d’un message de M. Léger, président du Synode de l’Eglise vaudoise d’Italie.
M. Gaspari, président de la Commission exécutive du Synode, a parlé
au nom des corps constitués de notre
Eglise, et au nom des laïques; il a
également lu le message de M. l’Inspecteur Jaulmes au nom des Eglises
du Pays de Montbéliard. M. J. Meyer
a parlé au nom de la paroisse de la
Rédemption, dont M. Appia avait été
le pasteur pendant de si longues années, et M. Ch. Schmidt au nom de
la paroisse de Saint Marcel, qui eut
jadis à Paris, les prémices du ministère du défunt, et de son activité. —
M. Couve, président du Consistoire
réformé, a exprimé les sympathies
des diverses Eglises réformées, des
Eglises libres et méthodistes ; il a rappelé tout ce qu’avait été M. Appia à
la Société des Ecoles du Dimanche,
à la Société Biblique de France, et
surtout à la maison des Diaconesses
de la rue de Reuilly. M. le pasteur
Jean Bianquis a caractérisé l’intense
activité missionnaire de M. Appia, qui
fut jusqu’à la fin l’une des chevilles
ouvrières de la maison des Missions
de Paris, et qui lui donna le meilleur
de son cœur.
Enfin, M. le pasteur Wilfred Monod,
de l’Oratoire, neveu du défunt, a évoqué des souvenirs plus intimes, et
nous a montré M. Appia dans sa vie
de famille. Il a terminé par la prière.
Des chants de l’Assemblée ont coupé
ces diverses allocutions.
A l’issue du service, la plupart des
assistants ont défilé à la sacristie, pour
témoigner de leur affection personnelle pour celui qui n’est plus, et de
leur sympathie pour la famille affligée.
Ce fut Une belle et édifiante cérémonie, qui fut consacrée, non à exalter un homme, mais l’œuvre de Dieu
par cet homme. Et puis les membres
de nos paroisses de Paris ont montré,
en venant si nombreux à la Rédemption, qu’ils n’oublient pas ceux qui
ont aimé et servi notre Eglise.
P. P.
Nous avons cru bon de relever l’article du Témoignage, pour montrer à
nos lecteurs, que si les obsèques, de
M. Appia ont été solennelles, la commémoration de Paris n’est pas moins
touchante,
Pomaret. Les Unions chrétiennes
du Groupe Piémont, ont été visitées
par un des secrétaires de Genève,
M. Sautter. Les délégués se sont réunis
au Pomaret, dans la maison de M.
Ricca, Il y eut aussi une réunion publique dans l’après-midi de dimanche,
et un banquet fraternel à la Pérouse,
S(-Jean. Actes liturgiques.
Baptêmes: Albarin Aida Susanna et
Albarin Adriana d’Auguste et de Artus
Louise (30 octobre); Malan Mario de
Louis et Revel Louise; et Goss Secondino Daniele de Daniele et Tersilla
Caterina (6 Novembre).
Mariage; Balmas Jean Pierre feu
Daniel et Frache Marie Marie Pauline
de Jean Paul (3 Novembre).
Décès : Grill Carlo fu Stefano, 65 ans
(6 Novembre). Le service funèbre a
été fait le 8 Novembre par M. David
Bertinat,
St»Seeond. M. le pasteur D. Gay,
jusqu’ici pasteur à Prarustin, a fixé
sa résidence à St-Second de Pignerol.
Sa lettre, parue dans le dernier numéro, nous a laissé entrevoir, en partie,
les manifestations d’affection qui lui
ont été données par ses chers paroissiens, au milieu desquels il a exercé
un ministèx’e de 36 ans.
9 Bien que en retard, nous réparons un oubli que nous regrettons
d’avoir fait. En Septembre dernier,
nous avons reçu un généreux don de
25 francs, de la part de la Société de
couture des dames de St-Second. Ce
don, destiné à Y Asile des Vieillards
de St-Germain, a été reçu avec la
plus vive reconnaissance.
.., 24 Octobre 1910.
Cher Directeur,
Aurais-tu la bonté de répondre au
rebus suivant à l’égard du Portugal?
Les Jésuites sont expulsés sans pitié,
les congrégations sont dissoutes, mais
en attendant le ministre des affaires
étrangères B. Machado déclare que
l’Ambassade auprès du Vatican ne sera
pas abolie ; l’autre ministre Costa affirme que la république veut la séparation de l’Eglise et de l’Etat, et
de son côté le président des ministres,
Téophile Braga assure que l’on n’aura
plus rien à faire avec Rome, vu que
l’Etat n'a rien à faire avec le pape,
parce que pour lui il n’existe plus.
Merci beaucoup. Aff.né x. x.
Nous n’avons rien à répondre; c’est
une inconséquence comme il y en a
tant d’autres,
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que nous tenons à recommander, spécialement à nos lecteurs: L’Almanacl) pour tous et le Calendrier
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est tel, que de 10000 ex., il a fallu en tirer
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enfants aussi bien qu’aux grandes personnes.
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y lire quelque chose de bon et de bien médité,
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inédites pour chaque jour, est fixé à fi*. 1,50,
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langue Italienne, nous recommandons
l’Amico di Casa, publié par la Tipografia Claudiana, au prix de 20
centimes.
Nouvelles politiques
Nôus n’avons pas cette semaine de
grands événements politiques à relater
pour notre pays. Les socialistes et républicains continuent à se disputer
sur leurs journaux. Les catholiques
militants se préparent pour un grand
congrèë qui va s’ouvrir à Modène:
tous les députés cléricaux ont adhéré.
On parle encore de la Cima 12 qui
a été définitivement déclarée comme
appartenant à l’Autriche. Le vicebourgmestre de Vienne a tenu un
discours contre le syndic de Rome M.
Nathan, contre l’Italie usurpatrice et
en faveur du pouvoir temporel du pape.
Deux ^sénateurs viennent de mourir.
D’abord Giuseppe Cesare Abba, l’historien et poète des Mille, mort subitement à Brescia foudroyé dans la rue.
Il n’était sénateur que depuis quelques
mois, nommé à l’occasion du cinquantenaire de l’expédition de Garibaldi.
-De Nocera on annonce-la inortv-^u
sénateur Calenda dei Tavaui qui fut
ministre de grâce et justice dans île
cabinet Crispi de 1893,
France. Malgré la victoire remportée
par M. Briand à la reprise des travaux
parlementaires, le Cabinet a cru nécessaire de démissionne^. La crise n’a
pas duré longtemps. M. Briand a été
chargé lui-même de composer le nouveau ministère. Il n’a gardé que quatre
de ses anciens collègues. Les nouveaux
n’ont jamais fait partie du gouvernement: ce sont vraiment des hommes
nouveaux. M, Puech qui prend le portefeuille des travaux publics est de
famille protestante.
L’empereur de Russie a eu à Postdam une entrevue avec l’empereur
d’Allemagne. Chose rare dans lés visites de ce genre, il n’y a pas eu de
toasts, ni de communiqués officiels.
On n’a évidemment pas voulu donner
à ce voyage un caractère d’événement politique, mais on y voit tout de
même un indice que la Russie et PAllemagne tendent à se rapprocher,
après la froideur qui régnait lorsque
M. Isvolsky était ministre des affaires
étrangères en Russie.
Le président de la première î)ouma,
M. Mouromtzef vient de mourir ,à
Moscou. Grand avocat, éloquent orSteur, savant juriste, professeur de droit
civil à l’Université de Moscou, il dut
donner sa démission à cause de ses
idées politiques. Il fut un des membres les plus influents du parti de la
liberté populaire, appelé « des cadets ».
Espagne. M. Canalejas, président
du Conseil dés ministres, vient d’obtenir un grand et difficile succès. La
fameuse « loi du cadenas » a été votée
par le Sénat espagnol. La discussion
a été très vive : on a traité à fond la
question du libéralisme et du cléricalisme. Les prélats qui sont de droit
membres du Sénat ont fait un grand
effort oratoire pour démolir le gouvernement libéral. Mais M. Canâléjas
a défendu avec force son projet qui
enraie l’invasion incessante des 'inoi'nes, et il est sûr de l’approbation de
la Chambre des députés. La révolution
portugaise qui a fermé les couvents
sur le sol de la nouvelle république
doublait l’urgence de cette mesure.
Portugal. M. Joao Franco, ancien
premier ministre de Dom Carlos a été
arrêté, puis relâché, sous la caution
d’un million de francs. Il va être traduit en justice pour les actes de sa
déjà lointaine administration. On l’accuse d’avoir usurpé les pouvoirs de
l’assemblée législative (il a en effet
gouverné en dictateur sans parlement),
d’avoir empêché par la promulgation
de décrets l’exécution des lois du pays,
et enfin d’avoir liquidé les dettes du
roi avec les biens de la couronné qui
sont propriété nationale. Tout en admettant que ces accusations soient
fondées il faut espérer que le gouvernement républicain ne persistera pas
dans cette voie de représailles.
Perse. Les désordres de la Perse
méridionale semblent s’aggraver. Des
troubles ont éclaté à Chiraz. L’Angleterre, qui avait déjà débarqué une
compagnie de marins, a envoyé cinq
croiseurs pour la protection des sujets
anglais, et la sauvegarde de leurs intérêt, La Perse a protesté, mais le gouvernement britannique a envoyé un
ultimatum. Si les troubles se répètent,
les navires .de guerre débarqueront
toutes leurs troupes, et elle se verra
obligée de réclamer l’organisation
d’une force persane locale commandée
par des officiers britanniques de l’armée de l’Inde pour la protection de
la route d’Ispahan. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
E. Baumann, Gàvlrate (19)1) - B. Long, régent, St-Germain (1910) - Et. Grill f. Pierre
(Malzat) Pral (1910).
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
4
CASSA DI RISPARMIO DI TORINO
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7.
SEDI SUCCURSALI
Torre PelHce aperta Domenica, Mercoledì e Venerdì.
Barge . » Domenica, Lunedh e Giovedì.
Cavour . » Domenica e Martedì.
Porosa Argentina aperta Mercoledì e Venerdì.
Presso te suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni :
“ Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OlO, con un massimo credito di L. 5000
e con un disponibile giornaliero di L- 500;
— Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OlO, a determinate categorie di persone
attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 e con un disponibile
giornaliero di L. 100;
— Si fanno acquisti di rendita dello Stato^ per conto dei depositanti, e se ne esigono le
semestralità ;
— Si accettano come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti;
— Si accettano domande d’iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza ;
— Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per:
Libretti pagabili al portatore al 2,75 OlO con un massimo credito di L. 25.000 e un disponibile giornaliero di L. 2500;
Mutui e conti correnti ipotecari;
Accettazione di titoli in amministrazione;
Accettazione gratuita di titoli in amministrazione per conto dei depositanti di piccolo
risparmio fino alla concorrenza di L. 3000;
Sconti di favore ad Istituti che si occupano del credito agrario;
Informazioni e spiegazioni riflettenti la Cassa Nazionale contro gli infortuni degli operai
sul lavoro.
Il Presidente II Direttore
C. Ferrerò di Cambiano. Franco Franchi.
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in occasione delle feste natalizie, di capo d’anno ed in ogni fausta ricorrenza. Il Chronos»
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nel Regno, per l’Estero cent. 25; la dozz. L. 5.— franco di porto.
Teniamo pure un altro Almanacco, Florealia-Migone 1911, (linguaggio dei fiori)
con finissime cromolitografie e brevi poesie sul simbolo dei fiori illustrati.
11 Florealia-Migotie costa L. 0.50 la copia, più cent. 10 per la raccomandazione
nel Re^no, per l’Estero cent. 25; la dozz. 1.. 4 franco di porto. Si accdtano in pagamento anche francobolli.
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vi si acclude pure un biglietto di visita del committente.
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