1
Cinquante-septième année.
14 Janvie'riçzi
N» 2
L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D’ABONNEMENT:
Pour 6 mois
Vallées Vaudoises ..............
Italie (en dehors des Vallées) et Colonies
Etranger..........................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique .................
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S.~
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Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Pliil. IV, S).
LE CRI D’UN PEUPLE.
les
a Oh/ si tu âêchifais
deux, et si tu descendais ».
(Esaïe LXiv, i).
C’est le cri du peuple d’Israël souffrant les douleurs de l’exil dans la terre
de Babylonc. Mais il n’est pas avant
tout l’expression désolée d’un état
d’esclavage, un immense soiÿir vers la
délivrance et vers la liberté. Qe n'est pas
tout le peuple qui supplie a
nel. Malgré sa misère profo
malheur sans issue, Israël
gné de Dieu pour se jeter à (prps perdu
nsi rcteride et son
était éloi
lon.
oyau resté
comme-le vent. Ainsi nous <5-tu caché
ta face. Nous sommes comme i
'j' / que tu ne gouvernes pas. 01, si tu dé: chirais les deux et si tu deicendaisi
à lui, aim
coupable, afin de le ramenei
de sauver de ce peuple ce qti peut encore être sauvé.
« Nous soiAmes tous flétris
feuille, et nos crimes nous
orarne une
emportent
un peuple
Que ce cri est humain
qu’après 25 siècles il jaillit
nos cœurs aujourd’hui comrse
sion de notre pensée intime,
soupir longuemeirt étouffe,
besoin d’en dire le pourquoi,
' superflu d’établir des rapprochements
.entre l’état actuel de notre Société soi
tel point
parfois de
e l’exprescomme un
1 n’est pas
1 est même
disant chrétienne et les tei|ips du second Esaïe. 1
Mais il est de fait que dajs le cercle
- de nos Eglises des chrétiens très nomy bretix souffrent sincèrement ït profondément de l’anarchie morale(jui caractérise notre époque. Il en es qui reculent avec eliioi devant ce diiordement
de l’égoïsme rapace et haimax, de l’iniquité dévorante, flevant cetm marée de
l’impiété qui menace de torjl; engloutir.
■ Ils avaient loiigucmeit Espéré dans
un réveil, dans un vetourà 0eu de cette
pauvre famille humaine s rudement
châtiée par les liorreurs de l| guerre. Ils
ont espéré ensuite qu’après fine période
de relâchement, humaineiiient e.vplicable comme réaction de L fatigue et
des souffrances de la guerre riiumanité
aurait bientôt repris sonéquhbrc et sa
marche normale.
Ils ont, après cela, fondé eur attente
sur l’action résolue de l’autTité constifhée des Gouvernements p'Ur le rétablissement de l’ordre, de la usticc, pour
la sauvegarde des mœurs.
Et enfin et toujours ce6 crétiens ont
espéré dans la vertu de la P -ole divine,
dans les appels de Dieu; il;lui ont demandé avec larmes la corersion des
âmes et la délivrance et li salut pour
tout le peuple.
Et qu’ont-ils vu? que v ent-ils aujourd’hui? Ils voient que ien, ou à
peu près rien, n’a servi d tout cela.
Que la cruelle épreuve de 1 guerre n’a
lait qu’endurcir les cœurs ( attiser les
Pas,sions; qu’apres tant de s4g répandu
en vue ou sous le prétexte d la justice,
*la justice aujourd’hui ri plus de
lorce », que les Gouvemcmrits sont ineapables de l’exercer si non nême de la
eoncevoir. Ils voient que la lasse s'éloiple de Dieu, de la voie de s s comman
dftments, de plus en plus; cic les chrétiens, loin de réagir, de sc.r:
pour la lutte contre le mal
Oent au courant dans leur
jorité.
I Ils voient que le monde
^rive, emporté comme p
Et dans leur impuieanco desodans leur découragem^t profond,
n’aperçoivent plus que ]f grands re®^es, les remèdes extrêmes et héroiCe qu’ils réclament al:jrs dans leur
trouble c’est l’interventioniimmédiate.
t ;r les rangs
s’aliandon■ (rande ma
’en va à la
un tom
éclatante de Dieu qui, ouvrant les cieux
d’une façon tragique, descende parmi
les hommes .pour consumer dans sa
sainte colère tout ce qu’il y a en eux
de corruption et d’iniquité. Oli ! si tu
déchirais les cieux et si tu descendais !
dans l’idolâtrie et la corrup
C’est l’élite du peuple, le 4'
fidèle, qui à la vue de cet endurcissement général, de cette marche à la ruine
qu’il est impuissant à anètei', s’écrie
désespérément à son Dieu pour qu’il
intervienne sans retard, qu’il descende
frapper de ses justes rigueuit ce peuple
Cette invocation, est-il à souhaiter que
Dieu l’entende el que Dieu Vexauce'? Je
sais bien qu’il s’agit ici d’une plainte
du cœur, d’un épanchement de Pâme
plus que d’une prière ioimelle, d’une
demande concrète. Mais si tout cela devenait soudainement une réalité positive et terrible? Si Dieu descendait tout
à coup pour juger le monde, pour frapper de sa colère tous les coupables?
Qu’eu serait-il de nous? Qu’en serait-il
de vous qui pensez d’appartenir à l’élite
chrétienne parce que vous avez en horreur le mai qui se consomme dans le
monde, parce que vous aspirez au bien
en toute sincérité et soupirez après la
purification des âmes? Détester le mal
et aimer le bien, ce ii’cst pas encore
faire le bien. Pourrions-nous oublier que
malgré nos aspirations excellentes nous
avons été infidèles nous aussi au vouloir
de Dieu, que nous avons manqué de foi,
de zèle et d’amour et que par notre infidélité nous avons concouru à l’établissement de cette injustice et de cette
corruption que nous condamnons si sévèrement chez autrui? Possédons-nous,
au surplus, un regard assez pur pour
discerner le mal qui se cache dans les
replis de notre cœur et qui se déploie,
à notre insu peut-être, dans toutes les
manifestations de notre vie?
Quelle témérité que de vouloir attirer
sur le monde les rigueurs d’un jugement
dont nous serions les premièTes victimes! Et quel orgueil insensé que de
vouloir suggérer a Dieu ce qu’il doit
faire, que de réclamer qu'il dingo ses
voies selon notre faible cute.ndemeiit !
Cela signifierait aussi bien que nous
n’avons en Lui aucune confiance. Lui
demander de descendre du ciel pour rétablir la justice dans le monde, pour
sauver l’humaïuté de la ruine.'’ Mais il
l a fait. Il est descendu des cieux dans
la personne du Christ. Jésus-Christ a
vécu devant nous une vie de justice et
de sainteté parfaite. Il a fixé la loi par
laquelle le monde est jugé. « Celui qui
me rejette et ne rcçoii iniiiu mes paroles
a son juge: c’est la p.uole que j’ai annoncée ». Et les jugements do cette -parole s’exercent jour après jour d’une
façon inexorable et évidente pour ceux
qui savent regarder et voir. Ce sont les
jugements qui suivent directement et
fatalement à la faute des individus et
des peuples.
Demander à Dieu qu’il parle à la conscience de l humanité et qu’il la réveille
par la sévérité de l'épreuve et do la souffrance? Ne l’a-t-il pas fait à diaque pa:de Phistoire, chaque fois "qu’elle s'est
détournée de Lui?
Pét les douleurs inénarrables de cette
guerre, et le châtiment de la corruption
et de rimpictc qui leur ont suivi et qui
est le pire de tous, ne sont-ils pas là
pour démontrer à l'évidence que sa justice n’est point suspendue?
Combien en faudra-t-il de cc.s épreuves, de CCS terribles appels pour que
rhumanité comprenne et retourne vers
son Dieu, c’est ce que nous ne savons
pas et qui nous remplit d'angoisse. Mais
il nous semble qu une invocation du
jugement de Dieu, immédiat et. foudroyant, faite dans cet esprit, ne puisse
lui être agréable et qu’elle ne sou pas
chrétienne.
Il est bon cependant et il est urgent que
nous adressions à Dieu ccUc prière. En
employant les mêmes termes du saint
.Prophète? Oui, mais en nous rapjifiquant à nous, el non pas an monde; en
demandant à Dieu qn’il dcdiirc les cieux
et qu’il vienne consumer dans notre
cœur, fût-ce par le déchiremcnl de notre
chair, ce qu’il y a dans ce cœur d'impur
et de souillé.
Ce que nous devons lui demander,
c’est qu’ainsi purifiée par la flamme de
son Esprit Saint, il nous remplisse
d’amour et de zèle, qu’il fasse de nous
les instruments de sa grâce, les fidèles
témoins de la vérité justice;
c’est que nous marchions à scs ordres
toujours; c’est qu’en nous le monde
puisse voir enfin de ,1a justice vivante,
de la vérité vivante, auxquelles, hélas,
il n’ose plus croire et dont il est, malgré
tout, altéré.
C’est la manière chrétienne de faire
descendre Dieu sur la terre et de l’y
faire régner. Pour nous il ne peut pas
et il ne doit pas y en avoir d’autres. Oh,
si tu déchirais les cieux, et si tu descendais ! J. Bonnet.
EPHEMERIDES VAUDOISES.
JEAN PIERIÎE VIEUSSEUX.
La Nuova Antologia, la principale revue littéraire italienne, célèbre le centenaire de sa fondation, il est bon que
le fondateur trouve aussi une mention
dans cette modeste feuille, non seulement à cause de l’inluence qiril a exercée sur la littérature italienne et sur la
politique libérale, mais aussi à cause de
ses origines vaudoises et de sa fidélité
à l’Evangile, au cours d’une longue vie
passée dans une ville très catholique.
Et d’abord ses origines.
Antoine Léger, modérateur et pasteur
de S. Jean, avait aû à son zèle d’être
expulsé par la régente Christine. 11 se
réfugia à Genove avec sa famille. L’ainé
de ses enfants, Antjine, théologien célèbre comme son pore, eut une lille, Elisabeth, qui épousa en 1710 Pierre Vieusseux, réfugié de S. A itoine de Rouergue.
De ces épcu.x descer«f.'ent tous les Vieusseux connus à Genève, à Oneglia, Genes,
Livourne, Florence. Us eurent douze enfants, dont l’un, Jacques, fut le père
de Pierre et l’aïeul de Jean Pierre.
Pierre, avocat et membre du Conseil
des Deux Cents, avait hérité des idées
démocratiques de son onde, le. pasteur
Michel Léger; aussi refusa-t-il de prêto.i'
un serment qui lui paraissait atte.iiter
aux libertes du peuple genevois, h’orcé
do s’exiler, il s’établit à Oneille.
C’est là que uai.jiiit Jean l’iene, le 2.S
Septembre. 1770. Il avait donc treize
ans quand sa ville natale fut, tour à
tour, bombardee et saccagée p>ir ics
h'rançais, les .'Vutridiieus, les Anglais
et les Russes. .Leur llorissanle maison
de commerce fut ruinée et Jean PieiTc
dut SC sulfirc en voyageant, soit pour
sou père, soit pour rrautres m.iisons.
(1 visita ainsi une grande partie de l’Europe. vit S. Petersbourg et Tunis, eu
voyageur intelligent, comme le pronr’cnt scs notes de voyage. En ibig, il se
fixa à Elorcncc, décidé à. rallier un parti
lil.iéral dans le déchainement de ré-action qui désolait toute ritalic. 11 loua
le palais Buoudelmonti et, dès 1820, y
ouvrit un cercle scientifique et littér-iire
qui subsiste enenre. Désireux ne donner à Tltalie, en attendant Punite politique. le sentiment de son unité do langue et de pensée, il (onda en 1821 l’.l litologia. où il eut pour coUabovateiivs,
entre autres. Capponi, Niccoliiii, Giordani. Tommaseo, Leopardi. Colletta,
Gabriele Pepe, Lambrnschini, l’élito rie
l’italic de son temps.
En 1825, d fonda avec Lambnischnii
le Giornale Agrario et en 18jb la Guida
deir ¡îiiucalorr.
Quarante-imit volumes de VAnfniogia
avaient déjà paru, formant une collection imporUnte et précieuse, quand elle
fut siipprimé'c jxir le Gouvernement toscan.. à la, suite d'iine réclamation du
czar cíe Russie, à cause de ses tendances
libérales.
Vieiisscux affronta seul l’orage et refusa énergiquement de révéler les noms
de ses coliaboratenrs.
lén 1842, il cntrepnr VArchivio storico
italiano, important recueil de documents
inédits et d’articles de critique, de bibliographie et de biographies .sachant,
disait-il, que se souvenir c’est espérer
et que. e.n Italie, les traditions sont plus
séditieuses que les utopies. Aussi le parti
libéral Ta-t-il justement considéré comme un de ceux qui préparèrent les révolutions de 1848 et de 1859. Il était
très populaire à Florence, où on le surnommait le second grand-duc. 11 vécut
assez pour voir la chute de l’ancien régime et la proclamation de la liberté.
D’une activité infatigable, juseju’à un
âge avancé, dans scs nombreuses entreprises, il fut aussi un membre actif de
son église. Les trois frères Vieusseux
figurent au nombre des 57 fondateurs
de TEglise Réformée de Florence, en
1826, et J. Pierre fut un des 9 membres
de la Commission oiganisatrice, ainsi
que du premier Consistoire. Comme tel,
il prit part à la députation chargée de
remercier l’ambassadeur WaldburgTruchsess de son. aide. Il fit partie du
Consistoire jusqu’en 1831, alors que son
frère André prit sa place, qu’il tint jusqu’en 1843. La famille fut représentée
parmi les autorités de l’église jusqu’en
1875
Jean Pierre Vieusseux mourut en
1803 et fut enseveli devant une affluence de monde extraordinaire, dans
l’ancien cimetière protestant de Porta
Pinü. J. J.
Courrier de ÎÉvaeiisatien.
je commencerai par Moniejerrante.
Là-haut dans cette commune, juchée
au sommet d’une montagne dont l’accès
est très difficile en hiver, nous avons
dcn.x sœurs chrétiennes qui prient avec
foi. Le mari de l’une d’elles venu, jadis,
d’Amérique, pour prendre part à la
guerre, s’obstinait à vouloir repasser
l’AtiaiUiquc au terme de son senficc
militaire, malgré une mauvaise fièvre paludéenne- Afin de persuader sa femme
il lui apporta un jour l’image de San
Rocco lui disant; «Avec ce saint je
puis traverser l’océan sans crainte ».
■— V Jette-lc au feu, lui dit sa femme, je
jiricrai moi-même pour toi, je prierai
Celui qiri si.uil peut nous exaucer. Pars,
ne crains rien .. ».
L'i'lti.gie du saint alla au feu. le mari
partit (jour rAin(jri(,]i,ic, iiieii que très
ni.ilade. et il ai ri\'a pariai Lement guéri
à Cranford ( Etats-LJnis). J’ai lu la lettre qiTil a écrite à sa femme, dans laquelle il remercie Dieu i.lii miracle accompli.
I^'air de la mer et la juiissancc de Dieu
l’ont guéri, mais sa femme avait priéavec foi. J’aime à signaler ce fait pour
proii'.-er que la main du Seigiunini’est
pas raccourcie (Esaïe inx, i).
Quelques frères de cette petite congrégation ont dû p.irtir pour r.\mcriqiie
et j’ai reçu de leur p.art d’excellentes letti'r-s. Ce. qui me réjouit c’est qu’ils commencent à comprendre qu’ils doivent
penser à leur pauvre église locale.
Nous avons maintenant une course
effrénée vers l’émigration; de tout côte
l’on tâclic de partir pour i’,\mérique
comme vers l’Eldorado. Le (Tonvernement américain vient de publier un décr.-l qui suspend jionr deux années
rimmigrafion. Oli! sian moins nos amis
et frères voyaient en cela l,i main de T,)ieu
qui leur denvuitre que ce n’est pas le
tout do g..igncr de l’argent, mais qu’il
faut penser a.n Règne, de Dieu. « Que
scr\'irait-il à un liomme de g.igner tout
le monde s’il perdait son âme? » ('Matfllli.'ll XVI, 26).
Je, dîisirc parler maintenant de Castel
de! Giudice.
Madame Diilis-Forstrr de Florence
ni’oiivoy.t niic somme d'-ugent pour que
je pusse fonder des petits hil.iliollièqnes
evMngi'-liijnes, j’ai jui en fonder quatre :
nue à Cade! di Sangro. une à Castel de
Giudice, line à Bovrrilo et l’autre à Monirjenantc. .Vtallie.urcusemcnl on ne lit
pas et l’on s'obstine à rester dans Pignorali ce la plus uoinv
Quel ne fut pas mon étonnement lorsqu’un soir je jrassai la veillée chez un
catholique de Castel del Giudice qui sut
m’cnlrctenir de Spurgeon et qui put
faire avec moi une prière sublime.
C’était la première fois que je voyais un
fruit direct de nos petites bibliothèques
circulantes et j’en remercie Dieu. Le
clergé local ne peut me pardonnerd’avoir
attaqué la prédication d’nn moine le 5
Septembre devant Téglise catholique
et il me fait sentir sa persécution. Heureusement que le temps de l’inquisition
est passé !
Je dirai quelques mots sur Borrello
Nous sommes en train de préparer Tar
bre de Noël et il faut voir avec quel plai
sir môme des fillettes catholiques viennent réciter. Il n’existe ici aucune anti
pathie entre protestants et catholiques
et je me suis réjoui de voir mes petites
actrices des deux religions rivaliser d’activité pour mieux réciter ou mieux
chanter. Je me sers aussi parfois de la
lanterne magique pour évangéliser, et
m’en trouve fort bien.
J e tiens à dire qu’à Borrello nous som
mes en bons termes avec les autorités
et je viens de recevoir une bonne lettre
du Syndic.
Je suis heureux que la Table ait en
voyé comme pasteur à Pescolanciano
Castel di Sangro et «diaspora le candidat
en théologie M. Guido Comba, mon
neveu. Nous nous voyons quelquefois
et à l’occasion travaillons ensemble
Le Dimanche 5 Décembre vous au
riez vu cheminer sur la route qui va à
Montenero Val Cocchiaro, comme les
barbas antiques, un vieil évangéliste
barbe blanche et un jeune à moustaches
noires. Nous nous rendîmes à Montenero, où une vingtaine de femmes pu
rent nous écouter chez Carminé Ziroli
qui nous reçut à bras ouverts. Nous
avions devant nous des âmes simples
qui n’ont encore que les premières no
tions du Christianisme et nous nous ef
forçâmes d’être le plus simple, le plus
clair possible.
;\u retour à. Castel üi Sangro nous
eûmes une seconde réunion, et je parlai
spécialement sur le Réveil. Je remarquai
que le chaut était enlevé avec précision
et entrain. Je tiens à mettre sur le cœur
de quelques amis de cette œuvre le besoin urgent qu’a cette Congrégation
d’un harmonium. Qui est-ce qui voudra contiiliucr pour cet objet? Nous serions infiniment reconnaissants envers
les donateur?.
Chers lecteurs, les temps sont extrêmement difficiles, mais nous ne devons
pas oulflier que sans sacrifices on ne
peut rien obtenir. Ceux qui se déchargent sur line administration d’évangélisation et s’imaginent qu’en payant
leurs contributions annuelles ils ont
tout fait, SC trompent. Le témoignage
chrétien, l’activité laïque sont nécessaires aujourd’hui plus que jamais.
En visitant Campobasso, le 7 et le 8
Octobre, je trouvais l’inspecteur forestal M. Martinelli, qui est un laïque
actif. J’ai reçu là un accueil fraternel.
Plût h Dieu que nous eussions en Italie
beaucoup de laïques comme lui !
G. B F,RT.
Encore sur les devoirs et droits des Paroisses.
Je suis bien aise que la c|uestioii que
j’ai soulevé à l'é.gard des paroisses ait
été relevée et amplement traitée sous
ses divers points „de vue par un compétenL
Je m’aperçois bien que M. Bonnet n’a
jras saisi toute ma pcnsé'c à, cet égard,
m:iis cela n’cmpécbe pas, il me semble,
(jii'au fond nous soyons parfaitemciK
d’accord.
J’entends dire que je ne trouve ni
juste m correct qu’une paroisse enlève
un Ihistcnr à une autre fKiroisse, après
un an on deux de ministère, sauf dans
lo ras que ce Pasteur ait demande un
cha.ngoment pour des raisons justifiées.
On pinit bien se tefournir alors dans le
cliamp d’évangélisation. Mais je suis
loin d’invoquer un arlicli^ de règlement
qui oblige le Pasteur à rester malgré
lui dans une Paroisse, quand par exemple des raisons de famille, comme l’instruction de ses enfants, etc., l’obligc
t "J"
f
2
mài
iTaifent à chercher ailleurs un autre
champ d’activité. Dans certains cas il
serait même injuste et illogique de le
retenir pendant les 7 ans que fixe le
règlement.
Certainement qu’en suivant le bon
conseil de M. Bonnet, d’apprécier, c’està-dire, et surtout d’encourager en toutes manières son Pasteur, les inconvénients lamentés seraient bien rares, mais
toutefois pas impossibles.
GlOV. ViCINO.
Nous n’avons pas de difficulté à reconnaître que Îlf. Vicino avait dit dans son
précédent article des choses justes et dignes
d'attention. Nous avions fait nos réserves
sur la solution par lui indiquée en appuyant surtout sur la nécessité de subordonner cette solution à celle de problèmes
plus graves et urgents. Mais nous sommes
bien aises de nous trouver d’accord avec
lui dans la substance et pensons qu’il est
bon que ces questions soient traitées devant
notre public, comme cela a été fait, pour
[éveiller l’intérêt de tous à la marche de
[notre Eglise. N. d. R.
CHRONIQUE VAUOOISE.
LA TOUR. Une représentation de
bienfaisance aura lieu Samedi 15 courant, à 8 t'2 dan.s l’Aula .Magna du
Collège Vaudois, donnée par les jeunes
gens de l’Union Chrétienne, dans le but
de contribuer au fond qui sera recueilli
par toutes les Unions Chrétiennes d’itahe, pour pourvoir au maintien d’un Missionaire Italien dans la Colonie Erythrée.
On représentera la belle comédie en 3
actes: La legge del cuore, suivie d’une
brillante farce: Il dilettante Comico.
Nous sommes sûrs que notre public
accourra nombreu.x à la soirée, participant ainsi à la bonne réussite de re.xcellente initiative.
—■ La Conférence du Doct. Guido
Malan sur le sujet de la Tubereniose a
été donnée Dimanche passé à 3 ueures
dans la Salle du Synode et a été accompagnée de nombreuses projections
lumineuses. M. Malan a expliqué les
origines de la maladie et a indiqué les
meilleurs moyens pour la prévenir, c’est
à dire la vie au grand air.
Il nous a aussi semblé de co 1 prendre qu’il aurait l’intention de fonder mi
[Sanatorium, où les nombreux malades
jde tuberculose protestants itahens, riches et pauvres, pourraient être soignés.
L’idée serait excellente et mériterait
tout notre appui.
— Samedi dernier a été béni le mariage de M. le capitaine de cavalene
Albert Ricca a-vecèAlle M arguer U. Berlin
de ia Kavadera. .\ux heureux époux
ainsi qu’à M. Italo Piov.-no et -Mlle
Adelina Meynet qui ont célébré leur
mariage Jeudi dernier, nos mi'illeurvœux de bonheur.
- La .Jeunesse de la Paroisse a eu sa
fête V'endredip:issé. Pliisdc ion ]KT?,onnes étaient présentes et apres une
degentillcs récitations et de chœurs, elles
goûtèrent une bonne tassé de rhocoliu
et s’amusèrent comme on sait s’.:unuser
à cet âge. Excellente soirée qui laissera
un heureux souvenir au milieu de notre
jeunesse. Nous remercious '■■is'cnient
Mlle Italia Malan qui dirigea l;i prep:iration des récitations et des chœurs
ainsi que scs collaboruteiirs et collaboratrices
— La Société Libérale Drwncmti.ju:
de La Tour est convoquée en séance
ordinaire Lundi 17 Janvier, à 8 lienres
du soir, dans récolc de Sainte-Marguerite. — L’ordre du jour est le suivaiti;
i’’ Rapport de la Présidence — c
Compte-rendu financier - y Révision
de la cotisation annuelle — 4’ Programme d’activité — 5' Nominatioii du Bureau — 6' Questions évcntnoHcs.
Le Président 1. Ribkt,
M.^SSEL. L’émigration temporaire, en
Amérique, en France et dans les différentes villes d’Italie nous a ¡invés du
plus grand nombre de nos jeunes gens
et de nos jeiTnes filles et l.i sue et l’activ'ité rie nos Unions Chrétiennes soutfrent
énonnément de cet état de choses.
— -M. P. Chauvie — comme il l'avait
fait déjà l’année passée — continiii' à
développer un cour de langue'anglaise
à une classe réduite à une dioi.ine
d’élèves.
- 44 Notre frère Jean Giraud, du
Gros Passet qui, en Mars dernier avait
perdu sa compagne, a reçu, il y a quelques jours, la triste nouvelle de la ni'iri
de son fils Jean Louis, âgé de vingt ans
et décédé à Septémes après quelques
jours seulement de maladie.
Toute notre sxTnpathie chrctieime est
Micol, qui a perdu, ces derniers temps,
son vieux père. 44 H, Balme.
PINACHE. Une jeune Vaudoise, qui
a été reçue à la Communion au printemps passé, a été baptisée dans l’église
catholique à l’insu du père par la famille où elle était en service et qui est
une des principales de notre Commune.
Après de vains essais de parler avec la
jeune fille qui n’a pas encore 16 ans,
faits par les membres de la famille et
par des amis, le père s’est adressé à
l’autorité judiciaire pour obtenir que
sa fille retourne aveclui. On lui a promis de lui laisser^ retirer la jeune fille,
qui a changé non seulement son nom
de Céline en Anne Marie, mais aussi son
nom de famille. Mardi le ii Janvier
dans l’après-midi, après visite d’un médecin de confiance du maître.
La population vaudoise est très inquiète pour cette grave offense à la liberté de conscience et à la foi vaudoise,
commise par une des autorités de l’endroit sous les )œux bienveillants des carabiniers, et espère que les autorités de
l’Eglise prendront en main la chose,
pour que tous les resiionsables et leurs
nombreux complices sachent que le
peuple Vaudois n’a point à craindre un
retour du passé qui a duré déjà trop
longtemps.
En tous cas, que les parents et les
jeunes Vaudois soient sur leurs gardes
et qu’ils né se laissent point transformer en victimes des Catholiques Romains, qui ont toujours travaillé pour
leurs tins par la ruse et l’argent.
— La collecte de Noël au temple du
Pomaret, a donné frs. 91,40 et non
point 31,40.
PRALI. 44 deuils. Le 16 Décembre s’est éteint au.x Orgères le vieillard le plus âgé de cette Paroisse,
Etieu-ue Peyrot, âgé de 87 ans. Sa femme
est à peu près du meme âge: ils avaient
vécu ensemble près de 70 ans.
Le 28, c’était le tour de Grill Speranza
de Humbert, de 1a Ville, enlevée à ses
parents dans son onzième jour.
Notre sympathie aux familles affligées
B. Fo.xia.va.
PRAMOL. Notre école du Dimanche
a eu, elle aussi, son Arbre de Noël. Grâce
à une contribution de la part de chaque
élève et à deu.x beau.x dons de l aimable
Société U La Fourmi >’ de Turin (plus
laborieuse que l'hyinénoptère qu’elle a
pour svinbole) et d’une généreuse Amie
(abeille sinon fourmi) égaiement de Turin — auxquelles nous exprimons encore notre profonde reconnaissance —
notre petit monde put savourer une
oiaiige et des biscuits; et une vingtaine
de nos meilleurs clèt'es purent empoiter
comme pnx d'application une de nos
lionnes publications récentes: Förster,
X. Butta ou S. Longo.
- - ^’endredj 7 courant ont eu
lieu les obsèques de François Long de
jean, du Flot, emporté à l’age de 35
;uis par une maladie héricén de. la guerre.
Une miml.ircusc délégation de la. Société
r>nvii.Te, ilont il était meiiii>n>, inter>.0111 avei- dnipcaii an service finii'luc et
son pnœ dent M. H. Rcvnaud de Pc.uniiaii prononça un discours tia-- a.ppropi'ié après celui du Pastciiie ,\ la veiive
éplorée. Naiiry Peyran, originaire de
rjbabran-,, et aux autres parents du défunt, nojs renouvelons ici l’expression
de toute notre sympathie. 44 U. T.
assurée à notre-frère et à sa famille dans
la nouveau deuil qui vient de les fnipper.
Nous sympathisons aussi avec 1 ancien du quartier du Robers, M. Cliarles
PR.VRUSTIN. Nous remercions le,
'^eigneur des progrès cncoiinigeatUs,
\’oire même réjouissants, que nous avons
remarqués ces dernicr.s temps rlans notre Pàroissc. Tauflis que les écoles de
quartier sont généralement bondées
d’auditeurs, le nombre des participaïus
au culte du Dimanche, soit a St-Barthélemy, .soit à Rocheplate. marque une
augmentation très sensible.
La libéralité du etienne se développe
elle' aussi, et la collecte annuelle que
nous avmns déjà faite dans plusieurs
quartiersa donné des rcsult.Us qui dépassent les espéianees Ic.s plus optimistes.
Nous avons repris nos conférences sur
1 Histoire \'audoise, dans l’école du Roc:
auditoire- maguitique. l.es conférences
spéciales que. nous f,lisons périodiquement à Si-Barthélemy attirent aus.-i un
bon nom'ore d'auditeurs.
L’Union des Mères et i Union des
jeunes Filles sont en picnic activité.
.Notre Société II Ri.sveglio vunit de donncr une soirée, plusieurs fois répétée,
qui a. attiré un grand immlMc de specta.LellIS.
— No.'l a été célébré avec joie. Un
magnifique auditoire s'est réuni à StBa-ithélcmv h’ matin, et à Rocheplate
l’apres-midi.
— I,'.\rbre de Noël a réjoui nos enfants. La fête a eu lieu le Lundi 27, et
avec bon nombre de récitations et de
chants.
— Une note douloureuse: ndtre
chère Magna Netta de l’Autinet vient
de nous quitter. Nous la mentionnons,
parce que lesi neuf dernières années de
sa vie, passées dans son lit de souffrance,
ont été «n vrai ministère, une démonstration de la puissance de la foi : notre
sœur nous accueillait toujours avec un
doux sourire. Elle est arrivée à 84 ans,
et sa vieillesse n’a pas été inutile !
— Actes liturgiques de 1920 : Baptêmes 27 — Mariages 19 — Sépultures
39. J. Bbetinatti.
ROME. Société Biblique. M. le pasteur
E. Smith, secrétaire pour l’Italie de la
Société Biblique B. etE. désire exprimer
ses remercîments à MM. les Pasteurs
ainsi qu’à tous les donateurs pour les
collectes des Eglises Vaudoises d’Italie
faites récemment en faveur de cette Société et dont le produit a été de L. 1763.
INSTITUTIONS
HOSPITALIÈRES VAUDOISES.
y.me Liste de Souscriptions.
Sig. e sig.ra Michele Robert
(Orfanotrofio) L. i.ooo,—
Don Pedro Tourn, Alejandrà (Id.) I) 100,—
Lo stesso (Ospedali) « 100,—
Lo stesso (Rifugio) » 100,—
Sig. c sig.ra prof. G. Maggiore (Ospedali) » 50,—
F'amiglie jahier e Stenovich ,
in memoria del rimpianto
padre Bartolomeo Jahier
(Ospedali) » 200,—
Sig.na Lui-gia Constantin,
San (àiovaimi (Rifugio) » 5,—
Sig.na Bertin, Londra (Id.) » 6,—
Sig.ra I^idia Ktu'el ved. Bertin, San Giovanni (Id.) » 4,—
L. 1.565,—
Liste precedenti n 6.208,75
Totale L. 777375
Nouvelles Religieuses.
COURRIER ANGLO-AMERICAIN.
NICE. Le 29 Novembre s’est réunie à
Nice la Conférence fraternelle des pastçurs du littoral. Elle a eu lieu à l’Eglise
■Maudoise (pasteur M. Rivoir) et 22 pasteurs y assistaient.
L’ordre du jour suivant a été voté:
« La Conférence fra tjernelle des pasteurs du littoral, apres avoir entendu
un intéressant et vivant travail de M. le
pasteur Arnal sur le rôle de l’Eglise visà-vis de la Société des Nations,
« Exprime la conviction que seul un
monde sur lequel Jésus Christ règne sans
conteste pourra réaliser la vraie Société \
des peuples;
« Mais elle sympathise avec tous les
efforts qui sont tentés pour que la paix
internationale soit solidement établie et
en particulier avec l’œuvre commencée
à Genève par la Société des Nations;
« Elle demande à la Fédération protestante d’attirer l’attention des églises
sur le devoir de s’intéresser à cette œuvre ». {Evangile et Liberté).
Chrouique |iiolUique.
Les représailles du Gouvernement anglais contre les Sinn-Feiners ont soulevé en Angleterre des protestations très
énergiques, et les représentants les plus
attitrés de. l’Eglise n’ont pas hésité à
blâmer sévèrement les mesures antichrétiennes qui jettent sur un peuple
chrétien une responsabilité qu’il ne veut
pas assumer,
La démonstration à l’Albert Hall
a été solennelle et, chose étrange, les
deux orateurs les plus efficaces ont été
deux femmes; Miss .Margaret Bondfield
et Miss Maude Royden. L’évéque de Peterborougli et Sir Asquitb ont aussi pris
ia parole, mais ils ent eu de la peine à
se faire écouter.
Une députation du parti labouriste
s’etant rendile en Irlande pour une enquête, au retour .son rirésident M. Henderson s’est abouclié a\'ec Lloyd George
et il paraitrail que de part et d’autre
on demande une irève tpii 3iourrait conduire à la paix. Nous faisons des vœux
pour qu'il en son ainsi.
— LTéglise ]msbytéricnne de Sefton
Park (Liver|inoli n'a eu que deux pasteurs (tous rh-iix highlandcrs, c’est-à-dire
venant de FFcosse. \f. Connel étant décédé dcrnif-rcriu-m, la congrégation a
adresse un ;qiin.:l à -M- ]. S, Macdonald,
un autre écossais et, dit-on, un des meilleurs orateurs de ce beau pays.
— L’Union des Eglises Baptisies d’Angleterre avait fait un appel aux membres en vue de former un fonds pour les
.Missions et augmenter le traitement du
pasteur. On demandait 250.000 livres
sterling, c’est-à-dire un peu plus de six
millions et déjà le Comité en a reçu
25(1.000. Voilà un exemple que nous
devons admirer et imiter selon nos
moyens.
— M. Baker, le directeur du Barnardo's Home étant mort récemment, il
vient d’être remplace par l’amiral Stileinan, un vaillant marin et un fidèle
chrétien, ami des œuvres de Dieu. Tl est
sorti de ces Homes, depuis leur fondation, go.000 garçons (lui sc trouvent
presque tous au Canada.. Il y a reguli'èremcnt 300 enfants arrachés à la misère, qui sont élevés dans ces Instituts
de bienfaisance.
— Le grand événement du jour est
le choix fait par le („louverncment du
nouvel eveque de Mancliester pour remplacer le fidèle docteur Knox. Le clioix
est tombé ni plus ni moins que sur Je
docteur Temple, clianoine de Westminster, petit-fils de rarchevêqne Temple.
Fit ici rien que de plus naturel- Mais la
nouveauté consiste dans le fait que le
nouvel élu appartient au labour parti,
à ce que nous dirions chez nous, an
parti socialiste Toutos scs sympathies
sont pour lés ouvriers et il est connu
comme un liommc ayant des idées très
libérales, désireux d’apporter de grands
changements dans le gtauvernernent de
son Ifglisc. C’est un essai digne de Lloyd
George; attendons l’homme à l’cEUVre
avant de le juger. C. A. Tkon.
Il nous fauf revenir un instant sur la
(QUESTION DE Fiume, lie fût-ce que pour
constater que la ville est désormais relativement tranquille, ejue plus de- 2
mille légionnaires ont été évacués, sans
donner lien à d’autres désordres, et que
les quelques centaines qui restent vont
partir à leur tour. M. D’Annunzio va-t-il
les suivre, ou bien prefère-t-il retarder
son départ à la fin de février afin d’essayer d’influer sur les élections pour le
nouveau Gouvernement? Personne ne
saurait le dire et avec lui on peut toujours s’attendre à des surprises.
Les légionnaires ont également évacué les îles d’AriBE et de Veolia. Bref,
petit à petit et grâce à la fermeté douce
du général Caviglia, on va rentrer dans
la légalité pour que le traité de Rapallo
puisse avoir son plein effet. Il s’agit
maintenant de pacifier les esprits à Fiume, en Dalmatie et parmi nos nationalistes intransigeants de rintéricur où
nous tmyons encore trop de gens occupés à souffler sur ce feu mal éteint.
Le MAEiAGE DE Box.t DE Savoie avec
le prince Conrad de Bavière, que nous
avons mentionné dans notre dernière
chronique, a donc été célébré, samedi
dernier, au château d’Agliè, à la présence du Roi, de la R fine, de la Reine
Mère, des princesses et de tous les princes alliés des Savoies. Le mariage religieux fut célébré par l’archevêque de
Turin en personne, le civil qui l’a pré-'
cédé, par M. Giolitti qui rédigea l’acte''
et par le V. P. du Sénat en qualité d’oTi
licier d’état civil. Lors de leur passage à
Turin, à l’aller et au retour, de cordiales
et très sympathiques démonstrations
furent faites à LL. M.M- M, Giolitti n’assista même pas au b.dtiquet de noces
et repartit, tôt iipn s la cérémonie, pour
Turin et Cavour. Il v eut de rentrer à
Rome.
M.Sotu'Ri, notre covMiSSAiRF.des ,‘U>pifOvrsiox.sBMHXTs, s’est abouché successiven-ien t, k J.nnrlres et à Pari,s, avec
les Gouvernemt'ius anglais et français.
Nous ne connaissons q le trop 1 objet de
son voyage et de ces entrevues; nos difficultés financières en fi-it d’approvisionnements de blé, de fer et de charbon et
le besoin d’aide de la part de nos alliés.
M. Soleri ne se cache pas ces difficultés,
mais il déclare, pour la centième fois...
ce que personne n’ignore: c’est à dire
que pour en sortir, il suffirait qu’on eût
en fin à l’étranger l’impression que « F1 talle veut rassainir ses finances, reconstruire son économie et consacrer à cette
grande œuvre toutes les qualités et toutes les forces de son peuple intelligent «.
On serait disposé à nous aider si nous
pouvions une boimno fois garantir la
tranquillité absolue à l’intérieur et résoudre radicalement la question du
pain, cette pieuvre de nos finances.
Un grand c'ONUUes socialiste, immédiatement suivi de celui de ia « confédération du travail y va se réunir , rochaineinent pour décider si le parti veut
continuer à louvoyer, à avoir une attitude équivoque ou s’il doit prendre
franchement position pour les reveri-dications immédiates du soi-disant prolétariat. On y décidera, aussi do la tactique à suivre au Pariiment lorsque la
question (in pain revie idra sm' le +apis.
11 n’est pa.s néxessaire d’être. pro{jhète
pour prédire qu’ils co;nb;»ttront à outrance le projet qui nous sauverait peutêtre de la banqueroute.
Prochainement atiss’, aura lieu à
Paris une réunion ou conorès des repiïÉSENTANT.s DES Alliés: Anglais,
F'rançais, Italiens et lelges. Mous serons représentés par le comte Sforza,
déjà si sympathiquem:nt connu à Londres et à" Pans. 11 paraît qu’on attribue
à la réunion de Paris une importance
au moins égale à celle de Spa et qu’on
y traitera entre autres questions, celles
du désarmement — non encore effectué
— de l’Allemagne, des réparations, du
retour en Grèce de Constantin, etc.
Le Congrès des Etats-Unis vient
d’approuver un projet de loi intbediSANT, pour deux ans, toute immigration.
Plusieurs nations, touchées de près tout
comme nous, ont fait des démarches
pour que la loi fût révoquée. L’Italie
ne s’est pas associée à ces protestations;
elle a fait mieux : elle a démontré à
l’Amérique la portée morale et sociale
de ces mesures et les inconvénients qu
en résulteraient pour les deu.x pays, de
mandant que l’interdiction ne frappi
pas certaines catégories d’immigrants.,
qui nous tiennent particulièrement
cœur. On a lieu d’espérer cque le Séné
apportera au projet, approuvé par 1
Congrès, dès modifications utiles à noti
pays et à *os émigrants. j. c.
GOMUNICATO.
È aperto un concorso per esami pe
l’ammissione di 70 alunni nella carrien
di Vice-Steretario iiell’amministrazionè
della Pubblica Sicurezza. Gli aspiranti
debbono èsere in possesso della licenza
ginnasiale] o di scuola tecnica.
Le domande regolarmente documentate devoto essere presentate alla Sottoprefettuanon oltre il 25 Gennaio 1921,
Per schiirimenti circa la documentazione delle domande e circa le materié
di esame ai interessati potranno rivolgersi alla ¡ottoprefettura.
Alpnnemcnts payés.
1921 : Rvoire, Marguerite, Milano —
Chauifie Ijaiiiel, Torre Pellice — Gay
Marguerirl Id. — Bastie Cath., Luserna
S. Giov. A- Gay h'i-augois, Id. — Bonnet Cl^maitine, Id. — Bertin Naomi,
-Vlarseille ^ .Don Marie, S. Secondo —
Jahier Lilt, S. Germano — Parise Cath.,
’Valdese — Long Jean, ’Villeurbanne —
Bouchard-Gay Cath., Bobbio Pellice —
-Moreno llachel, Genova — GajMou
Jean, Angrogna — Gay Ernest, Treviso
— Blanc Héloïse, Lusenia S. G. — Eynard Susamie, New-York — Revel Alice
Beckheiihcm — Revel B., Genova —
Romano G., Torre Pellice — Pellegrini
D. , Torino— Pellegrini Pauline, Id.
(1° sém.) — Nisbet M., (renova — Bert
Cath.. S (rermano — Geymonat Anna,
Bobbio Pellice 7- Davit Madeleine née
Grand, Id. — Siinond Madeleine, Angiogiia —- Bertin Madeleine, Londra —
Get'met S. J.. Torino — Charbonnier
Elisa, Torre Pellice — Eynard C., Bâle ;
sém.) — Kui’f H., London — Gaf- ,
nier A., Marseille — Reymond(iardiol, é,
Genève -- ’V'iiiçon Louis, S. Germano '“1
— Vinçon M.lle. Torre Pellice. — Calla- é
rei J.. Pobbio Pellice —■ Gardiol B.,
Lusenia S. G. — Long Levi, Marseille
- Monecœur Elisa, Lyon - Long Daniel
ieu F’r., S. Germano C.hisonc — Constantin Louis, Inverso rinasca — Robert Louis, S. Fii'rmano Armaiidl.igon R., Torre Pellice - Jourdan Caroline, Milano (i' sém.) — Chauvie
Lydie, Pra du lour - Hiigon Paul, ■
Torre Pellice — Fontana Daniel, Id. —■
Bongarzone A,, W'esf Holiokon (et 1920)
— Bertin Cadi., Cojipii is, Forre Pellice
--'Armand-Hugon Hélène. Torre Pellice .\nnand-Hngon Marguerite, Id.
Noce Emma, Ntwv-York — Demanà
Louis, Villar Pellice — Motel Miguel,
Colonia Vaklensc — Ricca ()lga. An-::
grogna — Eynard Stefano, Torino —■/
Gay Alberto. Luserna S. G. — Jallà
Flora, Id. — Albarin Emilia, idGoniti Jean, Id. Robert Pierre, Id, —
Goss Rosine, Rorà — Robert Marie,
Roma. ( i” sém. ) — Bertin Susy, Luserna
S. Giov. -- Poët Adèle, Marseille —
Morel Jeaij, Rouiic, Rovà — Bertin
Pierre, l'or{e Pollice — Eynard Emile,
Id. — Femjiil famille, Torino — Chauvie Barth.j Torre Pellice — Vinçon
Judith. S. fecondo - Barai Joséphine,
S Gennamj— Long E., Sussex — Durand Albedine, Nice — Long-Peyrot|
E. , Villar dellice — Miotti MathildeJj
S. Fraiiciscp — Bouissa David, Orta
Novarese -F Wilhelm Caroline, En-'?
(loùme — ijounons Henriette, Marseille ■
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