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' Cmqaanie-cinqQième amiôe.
7 Février 1919
N. 6
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Pour 6 mob
2.—
2.25
3.50
PRIX D’ABONNEMENT;
* Par an
Vallées Vaudoises .................Fr. 4,—,
Italie ............................ » 4,50
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SOMMAIRE: Venez, rebâtissons les murailles de Jérusalem — Da réorganisation de l’Eglise — Fédération mondiale des Etudiants Chrétiens — C’est
ma mère — Sottoscrizione — Chronique
vaudoise — Religion d’honnête homme
^ Histoire d’un jeune noir.
Venez, rebâtissons les murailles de Jérnsalem
Néhémie II.
Quelques Juifs venus de Jérusalem à
Susan où se trouvait Néhémie,. au
temps du roi Artaxercès, ayant fait connaître les tristes conditions de la villa,
le serviteur de Dieu, échanson du roi,
obtint d’aller visiter sop pays, pour y
reconstruire les murailles tombées en
ruines. Néhémie, après avoir visité la
ville et constaté ce qui en était, n’hésita
pas à faite un appel au peuple en Mi disant: Venez, rebâtissons les murailles de
Jérusalem; et tous se mirent à l’œuvre
travaillant d’une main et de l’autre maniant l’épée, jusqu’au jour où tout étant
■ achevé, on put lire le livre de la loi et
prêter serment de fidélité à Dieu. *
i ■ Ce fait historique nous parle d’une
manière éloquente, en le comparant à
l’état actuel dans lequel nous nous trouvons. Une brillante victoire a été obtenue*, vrai miracle de la miséricorde de
Dieu, mais quelles ruines ! Les messagers
qui arrivent de la Russie, de la Turquie,
de la Belgique, de la France, de l’Italie,
racontent avec des couleurs sombres
l’état dans lequel se trouvent ces pays
ravagés par la guerre. Des villes, des châteaux, des cathédrales, des fermes, des
. huttes, tout a été frappé, tout tombe en
ruines. Si le cœur d’un Néhémie a été
brisé, mais après, enflammé d’un saint
enthousiasme, en ayant appris les ruines
.de Jérusalem, pourrions-nous assister
impassibles devant le spectacle navrant
décrit par ceux qui ont été témoins des
ruines accumulées? Nous ne serions pas
des homn^s, et moins que jamais des.
chrétiens, s’il en était ainsi. Il ne suffit
pas de savoir, de s’être apitoyé, il nous
faut agir et dire les uns aux autres ce
qu’a dit Néhémie à son peuple : « Venez,
rebâtissons les murailles de Jérusalem».
S’il est vrai, comme nous le demandions dans un article précédent, que
nous avons appris à nous repentir, à
nous purifier et à nous sanctifier, alors
nous sommesJaptes au travail dé reconstruction.
En quoi consiste ce travail de reconstruction? Déjà nous y avons fait allusion en parlant des provinces envahies,
qui ont été à moitié détruites, rien
n ayant été respecté. Le secours qui
vient de l’étranger d’une manière généreuse et louable,* facilitera la tâche,
mais, malgré cela, il y reste du travail
pour tous, et il ÿ faudra bien des années
avant que les murailles soient relevées
et, dans bien des cas, on ne pourra plus
posséder ce qui a disparu pour toujours.
Ce ne sont pas simplement les régions
envahies qui ont été frappées, et nous
pouvonsjdire que c’est le monde ehtier
qui|a été jeté dans le désarroi, dans le
. désordre. Ce sont les pays asiatiques,
africains, ce sont les peuples plongés
dans l’isolement de la civilisation qui
ont subi le contre-coup des désastres
européens. Partout le rationnement, le
malaise, la famine, les épidémies, conséquences des ruines que nous pouvons
contempler, nous, de très près. Il nous
faut travailler à reconstruire le bon ordre, à rétablir ces bonnes relations qui
existaient et qui nous permettaient de
voyager partout librement et de nous
croire partout comme si nous étions chez
nous. La chose ne sera pas si facile, car
après de si profondes blessures à la confiance réciproque, on y pensera à deux
fois avant de croire sur parole, avant de
s’engager par un traité qui peut être si
facilement foulé aux pieds.
Et comme dans ce bas monde la question d’argent joue un si grand rôle, la
question financière s’impose. Nous tremblons en pensant aux milliards qui ont
été jetés dans le gouffre insatiable' de la
grande guerre. Les nations sont obérées
de dettes et déjà l’on parle librement de
quelques-unes d’entre elles qui sont à la
veille de la faillite, si déjà la faillite n’a
pas eu lieu. Il est vrai qu’il s’agit précisément de celle qui a déchaîné l’horrible
fléau sur l’Europe, mais les autres aussi
ont un poids bien lourd à porter. Que de
sacrifices à s’imposer, que d’abnégation 1
que de renoncements sont là qui nous
attendent pour aider à reconstruire ces
murailles tombées en ruines 1
Une des murailles très sérieusement
menacée est celle de savoir se contenter
de ce que l’on a, de savoir occuper ^sa
place en travaillant à l’améliorer. Or
après la victoire ce sont des appétits féroces qui se sont réveillés et qu’on n’aurait pas même osé soupçonner. Les prétentions de certains petits Etats sur certains droits de nationalité sont effrayants,
et ce qui a eu lieu au congrès de la paix,
est une manifestation d’un état d’âme,
qui donne à réfléchir.
Mais même ici, il nous faut reconstruire
et nous avons la ferme confiance que ces
hommes appelés par les peuples à résoudre toutes ces questions épineuses,
sauront, avec le secours du Tout-Puissant, arriver à une solution satisfaisante,
portant l’étiquette du droit, de la justice et de la vérité.
Une reconstruction qui s’impose est
celle de la famille. Bientôt on verra arriver ceux qui ont été absents pendant
des années et ils reprendront leur place
au foyer. Là il faudra que chacun prei^
sa place, mais avec de nouvelles énergie,
avec un autre idéal. Là, il faudra former
cette phalange qui pénétrera dans la
société, dans l’Eglise pou^ la renouveler.
Là, il faudra se compter sur le travail à
faire pour résister au mal qui tentera de
nouve'àux efforts pour vaincre. Hélas I
plusieurs manquent à l’appel, bien des
larmes ont été versées, bien des blessures
sont encore saignantes, cependant il faut
reconstruire avec de nouvelles forces
et un esprit nouveau.
Mais la muraille principale, qu’il faut
relever et reconstruire c’est celle qu’on
appelle la conscience morale, c’est la vie
spirituelle, c’est la responsabilité que
nous ayons vis-à-vis de Dieu. Si nous ne
réusissiqns pas à reconstruire cette muraille qui a été détruite par le démon du
gain, par l’ambition, l’orgueil, l’incrédulité, nous ne croyons pas que l’on puisse
obtenir grand chose de toutes ces lois
qui seront élaborées, de tous ces vastes
projets de fraternité et de justice. Il y
auraî^de l’apparence, mais pas de réalité
pratique, il y aura le ver rongeur qui
fera de nouveau son œuvre en menaçant
à nouveau l’humanité que l’on se proposait de reconstruire. C’éft donc id que
nous faisons appel à toutes les énergies,
à-toutes les personnes de bonne volonté:
«Venez, rebâtissons». Qui voudrait se
soustraire à ce devoir, à ce privilège?
Néhémie a eu le bonheur de contempler
les nouvelles murailles de Jérusalem reconstruites, grâce à son énergie, à sa foi
et au concours du peuple; il a pu louer
Dieu et se consacrer avec les siens à son
service.
Mes frères, puisse-t-il en être ainsi
pour chacun de nous. —■ Venez, rebâtissons, et que personne ne manque à
l’appel. G. A. Tron.
U RÉORGANISATION DE L'ÉGLISE.
Le moment est arrivé où il faut regarder en face le travail qui nous attend.
La guerre est finie, le congrès de la paix
travaille pour atteindre s^n but, et nous.
Eglise du Christ, qu’allons-nous faire pour
cette nouvelle humanité qui doit se former, pour ces nouveaux besoins qui s’imposent, pour cette soif qui dévore les
âmes altérées et qui demandent qu’on
agisse? — Il nous faut être prêts et ensuite agir, prêts en nous repentant, agir
en relevant les ruines que nous rencontrons partout sur nos pas. L’aposlÿlat
s’impose en ces temps-ci : nous en avons
assez de. ces phrases pompeuses mais vides, de ces prédicateurs modernistes courant après le nouveau, croyant par là
être des célébrités, tandis qu’ils ne
sont que des enterreurs, de ce^ fonctionnaires du bon vieux temps, faisant le
strict nécessaire, croyant par là être
en règle avec leur conscience. Nous en
avons assez de ces berceurs d’âmes qui
ont pour mission d’endormir ceux qui
t»
pourraient se préoccuper de leur salut.
Nous en avons assez de ces membres,
branches stériles, qui croient être unies
au trône, mais qui en réalité en sont détachées. Tout comme le congrès de la
paix est voué à la faillite, s’il ne réalise
pas la paix avec la justice, l’Eglise aura
fait son temps si elle ne voit pas ce qui
l’attend, si elle ferme les yeux à l’évidence.
Qu’allons-nous faire? Que chacun s",
le demande, que chacun cherche et s’informe, que chacun mette en commun
avec ses frères le fruit de ses expériences.
Ce qu’il y a de certain, c’est qu’il faut
agir aussi vite que possible, avant qu’il
soit trop tard. D’autres forces se sont
rangées en bataille pour travailler à la
nouvelle humanité: c’est*le bolchevisme,
c’est l’anarchie, c|est un socialisme inconscient, c’est une démocratie impérialiste, c’est une Eglise telle que celle de
Rome, laquelle s’organise et entend dire
son mot et se mesurer avec les difficultés
du jour.
•Notre Eglise n’aura-t-elle rien à dire,
ri^en, à faiie? L’heure des responsabilités
a sonné: Pasteurs, évangélistes, anciens,
diacres, membresjdu troupeau, prenons
position et que chacun occupe sa place
avec ténacité, dignité et foi.
SpectatOT.
En attendant, nous insérons le programme du Synode national de Paris,
que nous ferons bien de méditer et qui
pourra nous aider à travailler à la réorganisation de la société et de l’Eglise:
« Le Synode national.
Adresse un appel solennel à tous les
fidèles de nos Eglises, hommes et femmes, pour que tout de suite, tous, se
rendant compte de la gravité tragique
de l’heure présente, sentent l’obligation
sacrée qui pèse sur eux, de devenir des
membres croyants et agissants de nos
Eglises,
Et il décide:
1° Il y a lieu d’abord de coordonner
toutes les activités chrétiennes qui existent déjà, pour leur donner le sentiment
de leur solidarité réciproque, et de leur
solidarité avec leur église elle-même;
2° Il y a lieu de compléter les activités
nécessaires à la vie normale de nos églises,
en utilisant des forces nouvelles, dont
beaucoup n’attendent qu’un appel décisif ;
30 II y a lieu de dresser la liste de ces
activités nécessaires. Cette liste peut
varier selon la situatjpn d'e chaque église
particulière, petite ou grande, à la ville
ou à la campagne. Mais toute église doit
avoir quelques groupes d’activité religieuse proprement dite. Au moins:
fl) Groupe de la conservation protestante, s’occupant de tous ceux qui partent de l’église, et de ceux qui y arrivent,
et luttant énergiquement contre ees
2
deux fléaux mortels : vdissémination
et les mariages u;^tes;>
b) Groupes dçi>révangélisation;‘.^^ous
des formes diverses, p^riqS lei^ jeuneà
gens, les jeunes filles; visites aux malades, distribution de feuilles religieuses;
remplacement du pasteur en cas de nécèssijé, etc., etc. ^
De plus, toute église doit avoir;» outre
le groupe's’occupant dés pauvres, quelques groupes d’activité morale et sociale
proprement dite. Au moins:
a) Le groupe de conservation de la
race protestante, en commençant par
protéger la vie des enfants et tout par
* tîculirèement des riouveaux-rtés;
b) Groupe antialcoolique et a.ntîtuber
culfeux: chaque église ayant, au moins,
une-Ligue cadette dans son Ecole du.,
dimanche; . **
*
c) Groupe de là moralité familiale,
moralité si compromise par la guerre.
4° Toutes ces activités, inspirées par
le même amour de l’Evangile et des
âmes, doivent montrer à notre peuple
que, dans nos églises évangéliques, la
vraie piété a les promesses de la vie
présente comme celles de la vie à vçnir.
' « 5° En conséquence, il faut s’adresser
' tout de suite, et dans toutes les occasions
favorables, à tous les fidèles, tout particulièrement à toutes les femmes sans
«
distinction de classe, et plus particulièrement aux catéchumènes: aucun d’eux
ne devrait achever son instruction religieuse sans avoir été mis en demeure de
s’enrôler dans un des groupes d’activité
chrétienne, à sèn choix.
6° Dans cette église reconstituée, le
pasteur, débarrassé des préoccupations
matérielles, se trouvera .cependant incapable, malgré tout son zèle et toute sa
piété, de remplir tout seul la charge qui
lui incombera. Il devra donc, de moins
en moins, « faire fout i> lui-même, et de
plus en plus « faire faire n par les laïques
qu’il appellera, inspirera- et dirigera.
7° Enfin, il y aura lieu de réunir,'au
moins une fois par an, les divers groupes
d’activité en une fête de l’église pour
rendre compte de ce qui a été fait, pour
encourager ceux qui ont agi, pour adresser un chaleureux appel à ceux qui^n’ont
pas encore agi».
'0:
Fédération mondiale
des Etudiants Chrétiens.
Mentre registriamo con alto compiacimento
le oblazioni ricevute, M guati attestano la nobiltà e la generosità d’animo dei nostri letton,
ci permettiamo di_ esortare tatti ad affrettarsi
a seguire il buon esempio.
X- Molti, e molti ancora hanno in cuor loro
deciso di dare... Diano presto!
9“ Lista.
Somme precedenti L.
Blena Petrali Stampa, Berga- ’*
mo, a nome dei suoi bambini »
Vittorina Turno, fisa »
Alberto Vigliano, Napoli (35) »
Comm. Luigi Angelifii, Forano »
Sig.ra Amalia Malagpli »
Bianca Bonetti,. Milano »
Sold. Lando del Sere, Firenze »
Prof. Silvio Pons, Firenze »
Vincenzo Trobia, Pachino »
Arnaldo Comba^S. G. Chisone »
Unione Cristiana delle Giovani
di S. Germano Chisone »
Rag. Alessandro Massabò, Genova »
Elisa Revel, Genova (36) »
Prof. G. Luzzi e famiglia, Firenze »
Paolo e Anita Bosio, Zona di
guerra (37) »
Argia Fptieri, Vicobellignano (38) . ■ *»
Enrico Corsani, Taranto {39) »
Attilio Ottonelli, Taranto (i) »
Ester e Vincenzo Orsetti, Taranto (i) »
Renato Silvestri, Taranto »
Ferdinando Manfrini, Taranto »
Andrea Cristadoro, Taranto »
Vincenzo Monteroso, Taranto »
Vincenzo. Piccinni, Taranto »
Francesco Costa, Taranto »
Capitano Giovanni Zaccaro,
Brindisi (40) »
Gaetano Mariani, Brindisi (41) »
Pietro Chauvie, Aosta »
Sig. e sig.ra Pulejo-De Pemex,
Torino »
Sig. Emilio Wenner, Torino »
Sig. e sig.ra Federcio Avondet »
G. M. (42) . »
114.549,55,
50,—
15.—
200,—
500,—
50.— :
7,50—
-■-1 *M
IO,
25.—
30,—
100,-
50,
25.—
IO,
100,—
100,—
25.—
20,
20,—
50,—
A —
2,—
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50,—
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Totale L. 11^.71^,05
(I) A
(35) In
(36) In
(37) In
138) In
satio della
(39) In
Uo) In
Ui) In
(42) In
rate.
memoria dei figli Paolo e Adolfo,
memoria del fratello Augusto,
memoria di Bmesto Bosio di PramoUo.
memoria della diletta figlia Kva, neU*annÌTersua nascita.
memoria del figlio Carlo,
memiria dellMng. Midiele Zaccaro.
memoria del fratello pastore Pietro Mariani,
memoria di Umilio Bessou.
C’EST MA MERE,
Cette puissante Fédération qui exerce
* une si grande influence dans le monde
entier, surtout en Amérique et en Angleterre, et enrôle l’élite de la jeunesse
chrétienne intellectuelle, a mis à part le
dimanche 23 février, comme le jour universel consacré à la prière. Il existe aussi
en Italie une branche de cette Fédération, ayant comme président le prof. M.
Falchi, et comme secrétaire M. César Gay.
Nous avons la certitude que ce dimanche-là les Eglises chrétiennes et les chrétiens se rappelleront cette activité que
doit déployer la jeunesse et la présenteront à Dieu dans leurs prières.
On est invité à prier pour les Directeurs
de ce momement, hommes ou femmes;
pour les étudiants étrangers ou réfugiés;
pour une foi plus puissante et agissante ;
pour une sagesse spéciale qui devra se
déployer dans Jie plan de reconstruction
des peuples. *
L’appel à la prière est signé par
• Karl Fries, président
J. R. Mott, secrétaire générai
Ruth Rouse, secrétaire de la branche
féminine.
Un des premiers missionnaires qui prêcha l’Evangile aux habitants de Tîle de
Cuba, surnommée la Perle des -Antilles,
était Don Alberta J. Diaz.
Il était si heureux d’avoir trouvé la
« perle de grand prix qu’il résolut de
travailler à la conversion de ses propres
parents, avant de s’occuper des autres
Cubains, mais ses paroles n’avaient pas
d’écho dans leijpœur des siens.
Tous se moquaient de lui et le traitaient d’hérétique et d’apostat.
Il pleurait, quand le soir dans sa prière
il suppliait Dieu de leur ouvrir le cœur
afin qu’ils conm^sent la grâce par laquelle le pécheur est sanctifié et pardonné. ’
Dieu lui répondit en faisant comprendre ie salut éternel à la propre sœur du
missionnaire, une petite fille de 4 ans,
qui vint le trouver en lui diSs^t: «Tu
. as dit que Jésus aimait les petits enfants
et qu’il fallait lui donner mon cœur. Puisqu’il est mort pour moi, je Taime et je
lui ai don«é mon cœur, je suis si heureuse ».
■Don Diaz vit là une réponse dé Dieu
à ses prières' arrosées de larmes, il pria
longtemps et parla à ses autres parents
de Jésus qui sauve' les pécheurs gratui
SgrTQSCRIglONE Í ^
1^ i|^nori^ei nosM cadati ■ ^
e di' gacrra''-' J
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10,—
100,—^
CHRONIQUE VAUDOISE.
tendent, niais la mère du serviteur de
Die»' contînul à se mo(j»er de sOn ftls
et à. repdi^S|f le don d» ciel. P|rid|int
de longs iîiois, elle refusà^même de parler à ce fils qui lui annonçait le salut
par la foi.^ •
Mais r Esprit-Saint triompha de sa
résistance et elle alla trouver son fils
méprisé en lui disant: «Comme ta petite sœur, je crois à Jésus mort.pour moi
et je veux être baptisée et vivre par la
foi, en l’aimant et le servant».
Le missionnaire ne put que répondre:
« Sa grâce est toute puissante, 11 est vraiment la Vérité ! ».
Quand l’heure vint de baptiser sa mère,
la joie qui inondait son cœur fut si
grande, qu’il ne sè souvint plus de la formule ordinaire: « Je te baptise au nom
du Père, du Fils et du Saint-Esprit »,
«lais regardant vers le ciel avec une tendresse infinie, il dit : « Seigneur Jésus,
c’est ma mère ! ».
Lecteurs, priez-vous pour la conversion
de vos parents et vos amis; leur parlezvous de Jésus qui pardonne et qui sauve;
leur faites-vous part de la joie qui
inonde votre cœur !
Comme la sœur de Don Diaz, avezvous déjà répondu vous-mêmes: « Puisqu’il est mort pour moi, je l’aime et je
lui ai donné mon cœur, je. suis si heureuse 1 ». L. T. A.
•*.
— Dù»|g(5he aussi,jdahs l’après-midi,
fia jeunessi” est àccoueue en nombre ex
i?/-- •-* i : •
linâi|e pour la ¿«Union mensuelle.
Dimilpche soif eáín, M. le pasteur
Peyronèl a pu s’adresser à un auditoire
attentif en parlant sur ce sujet: d’actualité: Les trois Allemagnes.
— La V. Table s’est réunie en séance
mercredi et jeudi.
— Pour le 17 février. Le dîner commémoratif aura lieu, cette année, à VHôtel
de l’Ours. Les membres de la Commission i^ommée par le Consistoire recevront
les inscriptions, accompagnées du versement de 5 francs, jusqu’à jeudi, 13
courant.
La Commission:
,, MM. G. Maggiore, professeur ,
Etienne Eynard, Via OÎiva
Jean Armand Hugon, Vigna
E. Longo, ancien.
. COLONIA VALDENSE. L’Eglise de
Colonia Vaidense a fait parvenir à la
Table une certaine somme, en rente italienne, au profit des œuvres de bienfaisance. Nos frères ont voulu profiter de
l’emprunt Italien pour accomplir, d’un
coup, un aote patriotique et philanthropique. Merci, chers frères.
Voici les noms des souscripteurs:
Ont souscrit Un titre de 200 lires chacun : Jean Bonjour et Jean Pierre Maurin.
Ont souscrit un titre de TOO lires chacun : Henri Garrou, Timothée Dalmas,
Etienne Ricca, fils, Jean Pierre Salvageot, Suzanne Garrou, Jeanne E. Armand-Hugon, Emile Roland, Alphonse
Griot, Jean Pierre Malan, ‘Jean - Pierre
Long, Henri Travers (Miguelete), Jean
D. Bonjour Tourn, Victorine Bonjour,
François Garrou, Paul Peyronel, Jean
Mèra ri Tourn, Alexis Peyronel, Louis
Malan Gönnet, Emile Tôurn, professeur,
Jean Barthélemy Bonjour, Anna Armand-Ugon Tron, Jean P. Màlan,/ils, et
Daniel Bertinat Vernet, Jean Daniel
Soulier, Charles Albert Malan, Timothée
Gönnet (Cosmopolita), Daniel Bertinat
Riyoir, Daniel Armand Ugon, Alice Rivoir A. U., Henri Armand Ugon, Auguste
Revel, Jacques Courdin, Heftri Louis
Maurin, Madeleine Courdin veuve, Pierre
Barbaroux, Catherine Justet veuve Malan, David Combe, Paul Bonjour Rostagnol, Jean Daniel Vigna Guigou, Jacques* Gönnet, instituteur, Aléxandrine
Griot veuve Pons, Emile et Rodolphe
Ricca, frères, Jepn Jacques Caffarel,
Ecole du dimanche de Nuevo Torino, •
Id. de Felix, Id, de Combe, Id. de Sauce,
Nouvelle Ecole du dimanche du Centre,
Société Chrétienne des Jeunes Gens, Daniel Armand Ugon, fils, Claude V. Armand-Ugon, Max Armand Ugon, Ophélie
Brum A. U., Ruben Armand Ugon,
René Armand Ugon, Emile Armand
Ugon, Marie Armand Ugon, Virginie
Benech veuve Jourdan, Alice Armand
Ugon.
LA TOUR. Dimanche ont eu lieu les
qji^èques de Jean Trapcrs,* décédé aux
Simounds, à l’âge de 75 ans. Homme bon
et pacifique, il a été regretté de tous.
Jean Geymet, décédé le ii Janvier 1919.
— Jean Geymet. C’était un hdmme de
la vieille roche, taillé tout d’une pièce,
un vrai Natanaël. Il naquit le 10 décembre 1828 d’une ancienne famille du quartier des Bonnets qui eut ses martyrs et
ses hommes illustres.
* % *
Nous trouvons dans l’histoire des persécutions au moins deux membres de
cette famille, Jean et Odoul Geymet,
qui moururent martyrs au fort de SteMarie à Torre Pellice. A là famille Geymet appartinrent le préfet de Pignerol,
Pierre Geymet, sous la république française, et le général Geymet, de récente
mémoire, qui fut pendant plusieurs années notre représentant au parlement,
Papà Geymet fut un homme robuste
et d’une force non commune. *11 vécut
sous quatre rois. Militaire, il appartint
au corps des grenadiers (gardes royale|)
sous Charles-Albert et il eut la douleur
de se trouver à Novara quand l’infortuné
roi dut abdiquer et prendre le chemin
de Texil.
Lorsque le général Lamarmora institua
le corps des « bersaglieri » il fut l’un des
cinq sélectionnés du 1° grenadiers et fut
appelé bersagliere par notre i^pulation.
De retour des campagnes du ’48 et ’49,
il' épousa Jeanne Eynard, des Coupin,
qui lui fut digne compagne pendant 57
ans, avec une nombreuse famille.
Il appartint à la garde nationale de
Toire Pellice et fut parmi ceux qui accoururent au pont de l’Angrogne pour
y faire des barricades, lors des dernières
alarmes de persécution, peu avant notre
édit d’émancipation.
Il fut pendant plusieurs années con-,
seiller communal très apprécié, et les
membres de son quartier le considéraient
comme un bon et pacifique conseiller
dans leurs dilïérinds.
Il ayait une foi enfantine, mais ferme
et persuasive. Il chantait avec plaisir
les beaux hymnes de notre recueil, et en
particulier: Mon nom e§t écrit dans les
deux. Dans le livre de vie; Au monde fai
fait mes adieux. Je vais vers ma patrie....
3
fi' !
'qu’il chanta encore avec joie le jour de
l’an dernier. C’était un homme de paix
■et il s’était grandem'ent réjoui de la fin
de la guerre.
Il s’est endormi dans les bras de son
Sauveur rassasié dé jours, dans sa 91.me
année, et alla rejoindre dans le repos sa
^ regrettée compagne, formant ainsi un,
double lien entre la terre et le ciel pour
leurs enfants et petits-enfants pour qui
ils ont été un vrai modèle de foi et de
piété.
PALERME. Nous sommes heureux de
pouvoir annoncer que nos frères de la
Sicile vont commencer une véritable
campagne, pour secouer d’apathie de notre peuple au point de vue religieuJ^
Deux pasteurs vont tenir pendant toute
une semaine des conférences sur des sujets qui sont à l’ordre du jour. L’essai
sera ensuite répété dans les autres villes
de l’île. Nous ne pouvons qu’éncourager
nos frères dans cette voie et leur souhaiter le meilleur succès.
PARIS, 26 janvier 1919.
i . Rue du Val de Grâce, 9.
1 Cher Monsieur Tron,
Ma mère et mon frère, fidèles à une
tradition déjà ancienne désirent, à l’occasion du 17 février, inviter les Vaüdois
résidant à Paris. Des circonstanfiés de
famille ne nous permettent pas de fixer
absolument la date dès maintenant, mais
il est probable que la réunion aura lieu
le dimanche après-midi 23 février, à
l’Eglise St-Marcel, 2, -rue Pierre Nicole.
Auriez-vous la bonté, par la voix de
VEcho, de demander aux personnes ayant
des parents ou amis à Paris, de nous signaler leurs adresses afin qu’elles puissent être convoquées? *
Mon frère recevra certainement avec
reconnaissance à cette occasion, de ses
collègues vaudois, les ®ouvelles des Vallées ou d’Italie, susceptibles d’intéresser
la petite colonie de Paris et de resserrer
ses liens avec la patrie. *
Veuillez, cher M.r Tron, agréer les
meilleurs souvenirs de ma mère et de
votre dévouée C. Appia.
SAINT-GERMAIN. La mort continue à moissonner des vies. Du 21 janvier
au 2 février cinq autres membres de la
paroisse nous ont quitté: Paul Balmas
et J. J. Bouchard, des Champet; Jacques
Bouchard, de Costabelle, à l’âge de 79
ans; Catherine Tron, décédée à l’Asile|
à l’âge de 68 ans, et Jeanne Combe veuve
Ribei,-des Drumillous, à l’âge de 78 ans.
Dans la plupart des cas la mort est
due non à la grippe, mais à l’âge avancé,
VALDESE, N. C. Nous recevons une
très bonne lettre de la colonie, qui’nous
dit combien nos frères ont été dans l’anxiété après le désastre de Caporetto et
combien on a prié pour la délivrance de
la patrie. La grippe espagnole a aussi
fait son apparition à Valdese, en moissonnant des victimes surtout au milieu
des indigènes. Le wisky a été employé
comme remède eificace pour combattre
cet ennemi.' — L’Etat de N. C. a voté
pour la prohibition de l’alcool, et nos
vaudois se demanderrt ce qu’il en sera
de leur vin, qui était leur principale res*
source.
Quatorze soldats ont été enrôlés sous
les drapeaux, mais on était préparé
doubler et à tripler ce nombre si la guerre
continuait. —- Le pasteur accomplit son
œuvre avec fidélité. — La lettre exprime
encore le vif regret du départ soudain de
l’industriel, M. Garrou, emporté par la
grippe.
INSTITUTIONS
hospitalières VAUDOISES.
33.me Liste de Souscription.
M. Adrien Muston ( Orphelinat) L. 25,-^
Listes précédentes » 23.530,05
Total L. 23.555^
ALESSIO JALLA di Clemente
di Luserna S. Giovanni (Jalla), .caporale
mitragliere, deceduto a Bere,sti (Romania)
il 12 Novembre 1918. '
MATHIEU SAMUELE
d’anni 23, di Pomaretto, capitano per
merito di guerra, decorato della medaglia
d’argento » della croce di guerra, comandante la 4P® Compagnia del 4° Alpini,
Battaglione « Aosta », caduto sui Monti
Solaroli il 26 Ottobre 1918.
RIVOIRA EMILIO di Antonio
di Rora, della classe 1896, deceduto il
27 Novembre 1918 neiyospedale da campo
173, in seguito a malattia.
Religion d’honnête homme.
« Laissez-raoi tranquille avec votre
Evangile, s’écriait quelqu’.un. Il suffit
d’être honnête homme, c’est la meilleure
des religions ». — Cela suffit, oui, devant
lés hommes, mais non devant Dieu qui
nous juge'ra d’après sa loi, et non d’après
la nôtre. — D’ailleurs, qu’appelez-vous
un honnête homme? Voilà un mot bien
élastigue.
Demandez à ce jeune viveur si, avec
sa conduite, on peut être honnête Jiomme. Quelle question ! vous répondra-t-il.
Est-ce que quelques folies de jeunesse empêchent de l’être?... Demandez ensuite
à ce marchand qui passe comme première
qualité des objets de qualité inférieureï
à ce laitier qui arrose son lait, à ce boucher ou ce boulanger qui ne met pas le
poids, à cet ouvrier qui travaille sans
conscience, à ce patron qui pressure ses
employés, à ce financier qui joue à la
■bourse, à cet avare, à cet habitué du cabaret, etc., etc., demandez-leur si ce
qu’ils font là les empêchent d’être des
honnêtes gens? Vous voyez d’ici leurs
protestations indignées.
Ainsi, de l’aVeu même des honnêtes
gens dont il est ici question, un homme
débauché, trompeur, ivrogne, a’vaife,
joueur, peut qtre honnête homme. Nul
ne peut lui dénier ce titre, pourvu qu’il
n’ail point volé d’argent ou assassiné.
Voilà une morale bien commode ! Quiconque aura son casier judiciaire intact
sera bon pour‘le ciel! Et vous dites que
c’est là la meilleure des religions ! qui
permet tout, hormis le vol et l’assassinat!
Serait-ce peut-être précisément parce
qu’elle permet tout que vous la trouvez
si bonne?
«Non, dites-vous, j’appellpjhonnête
homme celui qui remplit bien tous ses
devoirs, qui fait le bien et évite le mal.
Eh bien ! je vous affirme que si vous le
faites, sans le secours tout-puissant de
Dieu, vqus- êtes un homme unique sur
la terre, mais qu’il y a cent à parier contre un que Vous l’êtes pas. Car vous
ne me ferez pas croire que vous n’avez
point de passions, point de défauts; tout
hpmme en a, et beaucoup. Si vous êtes
enclins à la susceptibilité, à la violence, à
la paresse, à l’impureté, qui dominera ces
passions? qui vaincra votre égoïsme,^votre orgueil? qui arrêtera votre langue?
Sera-ce Dieu? mais vous le supprimez !
Sera-ce votre raison? mais nous savons
ce.que vaut le raisonnement aux prises
avec une passion violente ! .Quoi donc ?
En vérité, je ne vois que la crainte de la
police, la force brutale. Mais alors, quelle
noble religion ! J’aime mieux la mienne ».
Et puis, que veulent dire ces mots «devoirs », « bien », « mal »? Qui est-ce (ÿii
en fixe la v^eur, les limites? Qyi, si ce
n’est vous-mêmes? Vos devoirs, c’est ce
que vous croyez devoir faire. Le bien,
ce que vous trouvez bon. L’un regarde
comme un devoir de se venger, un autre
de mentir, de sorte que*Votre religion
n’est pas autre chose'que de faire ce qui
vous convient.
Et à supposer même que vous remplissiez parfaitement vos devoiifde citoyens,
de père, d’époux, de fils, je vous dirais
encore: Cela ne suffit pas !
Pourquoi? Parce qu’il y a un Dieu qui
règne, et que vous avez envers lui des
devoirs qui sont les premiers de tous.
Parce que, vis-à-vis de ce Dieu qui vous
a créés, qui vous a Lâchetés par JésusChrist, qui vous a préparé un bonheur
étemel, qui est notre Maître, qui vous
aime et vous attend, vqus n’êtes qu’un
indifférent, un ingrat, un révolté; vous
ne le priez pas, vous ne l’adorez pas,
vous ne le remerciez pas,: vous en plaisantez peut-être, ou vous blasphémez*!. *
Et vous n’avpz rien à vous reprocher !
Et vous remplissez tous vos devoirs?
N’a vais-je jias raison de vous dire qu’en
•fait de devoirs, vous ne prenez pas ce qui
vous convient, et que vous avez inventé
cette religion de l’honnête homme pour
ne faire que ce qui vous semble bon?
Mais ce noir avait ouvert son cœur à
Tamour du Père céleste. Il songeait aux
putres hoirs de la ville et des hameaux
le long dp fleuve, qui ne connaissent pas
le.salut merveilleux apporté par Jésusr
Christ. Il écrivit à la mission : « Si voüs
pouvez m’employer comme évangéliste
ou instituteur, ou pour n’importe quoi,
pourvu que je puisse annoncer l’Evangile à mes frères d’Afrique, je renoncerai
au. magasin et me mettrai à votre service».
La mission répondit: «l’offre nous
touche et nous voudrions l’accepiter,* mais
nous ne pouvons te prendre à notre
charge, ni t’offrir un salaire convenable.
« Tu gagnes déjà 70 francs et nous, en
réunissant toutes nos économies,“nous.ne pourrions t’assurer pour l’avenir que
29 francs par mois». Le noir reprit:
« Ce n’est pas pour l’argent que je veux
travailler au salut de mes frères ! J’accepte avec reconnaissance .les 29 francs
et je viens ».
Depuis lors —■ il y a bien des années
de c^la — le noir tient une école, évangélise, fait des tournées missionnaires,
nous stimule par son exemple. Il m’écrivait dernièrement: «Tout va bien chez
moi; seulement la table s’est élargie,
parce que j’ai adopté deux petits mulâtres dont le pèfe est mort sur la terre
aîricàiné ». ‘
Ce blanc, qui avait eu deux enfants,
d’une négresse, était de ces Européens
instruits pour lesquels les nègres n’ont
point d’âme immortelle.
Voilà le fait. Dites-moi, s’il n’est pas
admirable? si les théories incrédules peü-^
vent tenir devant une pareille expérience,
et si l’on pourrait trouver un document
humain où la puissante voix de Dieu
se fasse entendre plus clairement?
Je cite ce cas parce que je le connais
bien. Je tiens la correspondance de mon
noir, depuis sa première lettre, à la disposition de qui voudra suivre l’évolution
d’une âme d’homme sous l’action créatrice de Dieu. A. Westphal.
{Le silence de Dieu).
HÎi
istoire d’un jeune noir.
En 1886, je fus amené par des circonstances qu’il n’y a pas lieu de raconter
ici, à faire acheter sur un marché d’esclâves à l’intérieur de l’Afrique, un infortuné petit noir de sept ans. Il faisait
partie d’une tribu sauvage, butin d’une
autre ^bu qui l’emmenait vers le centre
africain. L’enfant coûta 250 francs. Il
fut* confié à une école missionnaire, ap- '
prit à lire et à écrire, et je reçus un jour
une belle lettre en gros caractères, qui
coraniençait par ces mots : « Mon cher
papa ».
L’enfant grandit, il prit son certificat
d’études. Devenu homme, il entra chez
un électricien où il gagnait 70 francs par
mois, avec l’espoir prochain d’être associé au commerce.
Ab. payés et non quittancés.
Pour 1919 : P. Monney, Turin — A. Peyronel (Tournim), Pramol — Rivoira Luigi,
Turin — Lamy Meynier, Abbadia Alpina
Paul Ribet (Baravaiéra), Prarustin —
Capit. C. Bonnet, Brindisi (salutai, affect.)
— Mad. Berna, Incino — G. P. Beux (Gianasson), St-Germain —s Jeanne Massel (Maisette), Faetto — Marie Sappè, Bobi — W.
Gibson, Rome — Lydie Peyrot (Troussiers),'
Faetto — Ph. .Barus, Id. — J, P. Reynaud
.(Granges), Bovile — A. Meynier, St-Germain — Fréd. Ribet, Pnvers-Pinache (u
sém. 1919) — Mure Griset, St-Anna — Annette Gauthier, Marseille — V.ve Grill. Id.
— Peter Tron, Valdese — François Tron]
Id- — Daniel Tron, Id. — A..Martinat, Id.
L- Perrier, St-Germain — B.my Balmas,
Genève (i.r sém. 1919) — H. Martinat, Maneille — Pons H. f. Philibert, Id. — P.
Balmas, past., Perrier — H. Pascal, syndic, Chabra'nds — Ab. Ribet, Id. — J.
Abraham Pascal, Id. — Anna Micol, Maneille — Adrien Pons, Id. — Poët Catherine, Cro di Faetto — H. Qot (Ibrea), Traverse — Pm. Pons, secrét., Perrier — Avocat Poët, Traverse ~ J. H. Peyrot (Crouset), Pral — J. Bertalot (Id.), Id. — Pierre
Tron, St-Martin — Jaèq. Pons (Bessé),
Perrier — Pierre Pons (Id.), Id. — Théophile Pons (Id.). Id. — P. Griglio, past.,
New-York (6 fr. p. 1919) _ p, del Fabro,
Firenze — F. Griff, Chigago (6 fr. p. 1919)
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Intervista col prof. Bordoni UffreDuzzi, Medica Capo del Municipio di
Milano.
, .Tra gli effetti funesti della guerra, è
da annoverarsi purtroppo il rincrudimento della tubercolosi, che trova in organismi depauperati da sofferenze fisiche
e morali, facile terreno di attecchimento.
La cosidetta cura specifica della malattia, dal giorno che il microscopio rivelò
i germi da cui i vari morbi provengono,
■Rappresenta l’indirizzo moderno della terapia che, come ad ss., per il vainolo fu il
vaccino; cosi per la tubercolosi venne da
Koch preconizzato nella tubercolina.
Pur troppo le violente reazioni date
dalla tubercolina Koch fecero sì che da
questo potente rimedio, in vista dei pericoli appunto che essa presentava, medici e malati si allontanassero.
Non per questo però la scienza ha abbandonato il problema, e qui in Milano
per es. venne già studiata sotto il controllo del medico capo prof. Bordoni Uffreduzzi, nei padiglioni municipali di
Dergano, una forma di tubercolina attenuata con gli acidi minerali, cloridrico,
nitrico e fluoridrico, che dette al dirigente del reparto tubercolosi ottimi risultati, in quanto potè constatare nel
ben 80 % dei casi, gli effetti positivi del
rimedio, e ne venne presentata un’ampia
relazione alla Reale Società d’Igiene7dal
prof. G. Pomario che appunto attese
alle esperienze.
In vista di tali risultati, confermati da
altre parti (Ospedali di Piacènza, Novara, Perugia, Recanati, Cagliari, Vigevano, Torino, Napoli, ecc.), vennero ordinate nuove prove di controllo che furono affidate al Dispensario Antitubercolare del Comune di Milano,- di Via
Statuto. Ora nella Rivista Ospedaliera di
Roma (Ottobre 1918) ì dirigenti del Dispensario, dottori Salvini e Bianchi,
hanno riferiti gli esiti di tale controllo
eseguito su vari ammalati, concludendo
neljmodo più favorevole all’uso della tubercolina attenuata. '
Essafinfatti avrebbe il potere di arrestare il morbo anche in casi ove tutti
gli altri rimedi*falliscono.
È da ritenersi, a beneficio dell’umanità, che tali risultati vengano ulteriormente confermati e che la tubercolina
cl^o-nitro proteica, rappresenti verani^te un passo avanti nella cura del
terribile morbo.
IL RIMEDIO
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nel mondo sanitario, è la
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(il solo medicamento sino ad ora noto
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t. b. per via orale).
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ianchi ed indeboliti, colore, belleaza e vitalità della prima giovinezza.
Questaimpareggìabile composizione
pei capelli non è una tintura, ma
un’acqua di soave profumo che non
macchia nè la biancheria, nè la
pelle e che si adopera con la massima facilità e speditezza. Essa agisce
sul bulbo dei capelli e della barba
fornendone il nutrimento necessario
e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo
e rendendoli flessibili, morbidi ed
arrestandone la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparire la forfora —
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