1
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K. Tourn. jirof.. Turro i‘o>'i'iro et
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Jalla, prof., Torre iel/ko.
9 Novembre 1899
Tout olmngemei]t. il’ailrcspe coiite
15 ceiithncs, saut’ ceux du eoiiimeacemeut de l'aauée._____________
L’ E O H O
DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
Vous me serez tômoiiis. Act, 1,3, Suivant la vérité avec la charité. Eph, IV, 15. Que ton régne vienne. Matt. VI- 10.
Sommaire :
Echos de la somaiue: la Eéte dea Arbres —
Le Biceiitenaire de nos frères Vaudois
du Wurtemberg — Conférences du Val
St. Martin et du Val l’érouse — Aux
jeunes filles qui vont sur le Littoral —
Les dîmes au Val Pérouse — Nouvelles
et faits divers — Ouvrages reçus — Revue
Politique — Errata-corrige — Annonces.
Echos de là semaine
La chronique de nos journaux
quotidiens mentionne souvent, ces
jours-ci, la Fête des Arbres. Il est bon
que nos lecteurs sachent de quoi il
.s’agit.
L’institution de la Fête des Arbres
fait partie de ce programme de réformes de notre'instruction publique
auxquelles M. Baccelli consacre toute
l’ardeur do son caractère et toute
son activité. Elle accompagne et complète les dispositions concernant l’en.seignement pratique des notions élémentaires d’ agriculture. Par cet
enseignement, concrété dans le campkello sperimmtale, le Ministre se
propose d’inspirer aux jeunes gens,
de toutes 1<îs classes sociales l’araour
et le respect du travail des champs.
Par la Fête des Arbres, il veut selon
sa propre expression, « élever les
enfants du peuple dans le respect et
l’amour des arbres», en particulier
des arbres fore.stiers, et par là même
encourager le reboisement des vastes
régions qui ont été, d’une manière
si barbare, dépouillées de leur ornement, qui était aussi leur principale
richesse.
C’ est à cette époque de 1’ année
(après la moitié d’octobre) que doit
être célébrée la Fête des Arbres, et
ce sont surtout les écoles normales
et secondaires (gymnases, lycées,
écoles et instituts techniques ) qui
sont appelés à la célébrer ; mais il
arrive par ci par là que les ecoles
élémentaires se mettent de la partie.
On se rend en corps, maîtres et
élèves, dans un endroit choisi d’avance, un terrain communal, si possible : un ou plusieurs orateurs exposent le but et la signification de
la cérémonie, et l’on plante solennellement un arbre, choisi parmi les
espèces qui conviennent le mieux à
la région.
D’aucuns reprocheront à cette fête
d’avoir une origine païenne. Là ne
serait pas le mal, pourvu qu’on ne
la célèbre pa.s comme des païens.
Elle n’a d’ailleurs aucun caractère
religieux, L’important c’ est que le
2
h
— 354
but soit bon et que l’institution soit
un bon moyen de^ l’atteindre. Ce que
nous craignons, c’ est que, après
quelque temps, tout ne se^réduise à
une représentation plus ou moins
théâtrale et à des discours plus ou
moiits pétris de rhétorique, car c’est
là le danger que courent les meilleures institutions dans notre pays.
Quant à l’idée, bien comprise, elle
est certainement excellente, et nous
voudrions que les Vaudois fussent
des premiers à la bien comprendre et
à la bien appliquer. Mais il faudrait
pour cela que l’école ne fût pas seule
à la mettre en pratique, mais que la
population entière prît à cœur d’en
réaliser la signification, en travaillant
d’une manière efficace au reboisement de nos montagnes. Alors la
Fote des Arbres serait une vraie fête,
où r on se réjouirait ensemble du
travail déjà accompli, tout en s’ encourageant à le poursuivre avec persévérance.
Nous reviendrons peut-être sur le
sujet, et en tout cas, nous le recommandons''à l’attention des instituteurs,
des commissions scolaires, des professeurs et directeurs de nos établissements d'instruction.
IV.
vSi SchOnenberg, par le fait qu’elle
possède le temple d’Arnaud, est pour
les Vaudois du Wurtemberg à peu
près ce, que La Toür est pour nos
Vallées, elle n’est pourtant pas la plus
grande des colonies vaudoises, ni
même la plus importante. Nous avons
donné, dans notre second article,
les noms des autres villages qui ont
conservé leur cachet vaudois. Six
d’entre eux ont eu leur fête spéciale.
A mon vif regret il ne m’a pas été
possible d’assister à toutes, vu que
plusieurs d’entre elles tqmbqient sur
■le même jour, et que je ne possède
pas le don d’ubiquité. Ainsi Villars,
Nordhausen, Neu-Hengstett ( Bourset) et Pérouse avaient leur fête le
Dimanche, et ces localités sont très
éloignées les unes" des autres. Je ne
puis donc raconter que ce que j’ai
vu, et je le ferai aussi brièvement
que possible pour ne pas abuser de
la patience du lecteur.
Le Vendredi 22, je me rendis,
accompagné par mon aimable hôte,
à Corès qui se trouve tout-à-fait
sur la frontière Badoisc. C’est un
pauvre petit hameau situé sur un
terrain assez ingrat. Les frères qui
y habitent se sentent bien isolés et
éloignés de l’église. Aussi Mr. Sauberschwarz qui, comme tout bon
pasteur, nourrit une affection particulière pour les plus faibles de son troupeau, est-il en train de recueillir
l’argent nécessaire pour y construire
une petite chapelle qui doit servir
en même temps d’école. J’eus le
plaisir d’adresser la parole à une
30*1® de “Cormer,, (comme on les
nomme là-bas ) réunis dans la salle
de l’auberge: “ Zum Waldhorn,,, et
de remporter en Italie un groupe
assez bien réussi pris devant la plus
ancienne maison du village. L’aprèsmidi je visitai Sengach qui est une
bourgade très coquette, située au
milieu de ses vergers sur la colline
en face de Schônenberg. En passant
près d’un beau champ de pommes de
terre, je vis toute une famille Bellon
occupée à arracher le précieux tubercule. Je hélai un beau grand
jeune homme qui travaillait à côté
de sa mère, et qui se planta fièrement devant moi appuyé sur sa
pioche en me demandant ce que je
voulais. “ T’ as pâ da l’sougn d’êsse
tan fer! Seui d'ea Barbet mi!t,- pensai-je en moi même; et je lui demandai quatre pommes de terre pour
les porter à ses cousins des Vallées.
Il me les donna volontiers, et je
le photographiai par dessus le marché,
lui, sa famille et son champ de
pommes de terre. Une heure aprè,s
E
3
5S5
j’arrivai par une pluie battante à
Dürrmenz où je pris la diligence pour
Pinaclie, en me séparant de l’aimable
collègue qui m’avait accompagné
jusque-là. J’eus le plaisir de faire
le voyage avec M. le pasteur Robert
de Francfort et un descendant des
frères Huguenots. Il était près de 9
heures quand nous mîmes pied à
terre devant le presbytère du pasteur
Mârkt, à Pinache. Comme sa maison
était aussi pleine d’hôtes que son
cœur l’est d’affection pour les Vaudois,
(il passe en Wurtemberg pour plus
Vaudois que les Vaudois!) il me
conduisit chez le maître d ' école ,
Mr. Gûnther qui m’hébergea avec
la plus grande amabilité.
Le lendemain eut lieu, par un
temps splendide, la belle fête du
.Serres, qui fut divisée en deux parties:
Le matin: culte dans la belle église
pour les grands, à midi: dîner au
“ Waldhorn , et après-midi : fête pour
les enfants. C’est Monsieur Robert
de Francfort qui fit le sermon de
circonstance, en faisant retentir la
note si excellente et à propos de
l’humiliation. Après l’allocution du
pasteur de 1’ endroit, Mr. Mârkt, les
députés des Vallées furent invités à
prendre la parole. Mon compagnon
Mr. Vinay parla en patois de la
Vallée de St. Martin, car c’ est précisément dans ce village que se
trouve le plus grand nombre de
Vaudois qui parlent ou comprennent
encore le langage de leurs pères.
Nous comptâmes 23 personnes qui
étaient dans ce cas. Quant à moi,
ayant été pendant près de 6 ans
pasteur au Serre d’Angrogneje fus
heureux de pouvoir porter les salutations de mes compatriotes à ces
amis lointains. La fête des enfants
réussit admirablement bien. Sur une
vaste prairie entourée d’arbres fruitiers avait été érigée une estrade
champêtre. Vers 2 ,heures les enfants
dirigés par leur excellent jeune régent
Mr. Meyer, firent leur entrée en
bon ordre sur la place. Le cortège
était précédé par les fillettes vêtues
de blanc. Aussitôt les jeux commencèrent: courses avec prix, jeux de
corde, grimpades sur le mât de
cocagne, tout comme chez nous 1
Après que la jeunesse eut pris ses
ébats, commencèrent les allocutions.
Monsieur Robert parla des missions,
moi je racontai l’histoire si instructives des trois moulins des Vallées,
telle que je la tiens d’un vénéré
professeur.... mais nous ne pûmes
Mr. Vinay et moi attendre la fin,
devant partir pour Pérouse où nous
arrivâmes encore le même soir après
deux heures 1/2 de bonne marche.
Nous trouvâmes la communauté
de ce beau grand village Vaudois
réunie à 1’ église où leur excellent
pasteur Sessing les préparait à la
fete du lendemain en leur montrant
une série de vues lumineuses prises
de r histoire évangélique. “ Lux lucct
in tenebris! „ Que ces récits si simples
et pourtant si profonds de la vie de
Jésus puissent toujours remplir nos
cœurs d’une lumière céleste !
Le Dimanche il pleuvait à verse,
ce qui occasionna quelque dérangement à la fête de l’après-midi. On
avait préparé une représentation historique intitulée : “ Les premiers
Pérousins, dans laquelle on voyait
les premiers Vaudois arrivant harassés de fatigue et en lambeaux dans
la fôret où se trouve maintenant le
beau village. Mais : Nous ne les
vîmes pas. Le premier orateur, un
député du royaume, et en même
temps de l’empire, commença, continua et termina son discours sous
une pluie battante, et devant des
auditeurs qui risquaient de se crever
mutuellement les yeux avec les baguettes de leurs parapluies. Cela ne
l’empêcha pas de s’écrier: “Cette
pluie sur Pérouse qui pendant 200
ans a été privée d’eau potable est
un signe de la bénédiction divine
tombant sur nous, soyons reconnaissants! „ Mais non! Il ne plut pas
tout le jour. Avant le moment où
le cortege devait s’acheminer vers
le “ Festplatz „ eut lieu l’inaugura-
4
- sâ6
tion de la fontaine Ai*naU(l. Et,
comme par miracle, le's nuages se
dissi[)èrcnt pour une heure et le
plus brillant soleil de la belle saison
présida à la cérémonie. Jusqu’à nos
temps le beau village manquait d’une
chose très essentielle: d’eau potable.
Il falli'iit recueillir dans une vaste
citerne les eaux de pluie, et à un
moment donné de la journée, en
présence du sergent de ville, tous
les habitants venaient puiser la mesure
de ce précieux liquide qui leur était
assignée moyennant rétribution. Le
pastcui" avait droit à deux seilles
d’eau. Eh bien cet inconvénient n’existe ]3lus. LTne source a été conduite,
de loin jusque dans la village, et
maintenaut il y a de l’eau en abondance. I-a fontaine Arnaud est située
sur la place derrière l’église, et
.surmontée d’un beau buste en bronze,
trè.s ijien réussi, ( dû au ciseau du
sculpteur Gilckle ) représentant notre
héros avec sa toge et sa cuirasse.
Le plan de la fontaine, fait sur le
st3de du 17"'® siècle, est dû à l’architecte Dolmetsch de Stuttgart.
C’ est le pasteur Kopp qui fit le
discours de circonstance en retraçant d’une manière magistrale les
grands traits du caractère et de la
vio d’Arnaud. Derrière la fontaine
se trouvait l’inscription si bien choisie : “ Que Dieu te donne les eaux
de la vie éternelle. „
La fête termina dans V église où
je pus remettre le don qui m’ avait
été confié pour couvrir les frais de
la fontaine éVrnaud. Quelle ne fut
pas ma surprise .de voir que les
frères de cet endroit avaient aussi
préparé un don pour leurs parents
d’Italie que je fus chargé de remettre
à la Table !
Vers les 8 heures du soir, nous
repartions en voiture, Mr. V. et
moi, par un temps glacial et la pluie,
pour Pin.:iche, grelottants, mais avec
les cœurs réchauffés par toute l’affection c[ui nous avait été démontrée.
Il me semble que je sens encore la
vigoureuse étreinte de la solide main
de ce bon député au parlement Mr.
“ Schrempf „ qui se congédia avec
les paroles: “B’ hüt Sie Gott! , Que
Dieu vous garde.
La fête de Pinache qui eut lieu
le Lundi ressembla en tous points
à ses devancières. Mr. le doyen
Wunderlich présida le culte du matin
où les deux barbes des vallées furent
aussi invités à parler. Après midi
eut lieu la fête des enfants. Mon
dernier souvenir est le beau cortège
des chers enfants dirigés par le régent
Mons. Gûnther, se rendant au “ Festplatz!» C’est l’espoir de l’avenir. Que
seront dans cinquante ans tous ces
enfants de Vaudois ? Auront-ils oublié leur origine? Déjà à présent il
n’y a plus un d’eux qui parle la
langue des ancêtres : ce sont en tout
et par tout de bons petits Souabes.
Eh bien tant mieux. Ce que nous
désirons pour eux avant tout, ce
n’ est pas qu’ ils se retrouvent dans
50 ans sur un Festplatz vaudois,
mais sur la place du devoir, et qu’ils
puissent offrir au beau pays qui a
si hospitalièrement accueilli nos pères
un bon contingent de citoyens honnêtes, craignant Dieu- et «dévoués.
La vignette qui se trouve en tête
du livre de Monsieur Markt représente un ange portant d’une main
r épée et de l’autre une cuirasse avec
les armes de Wurtemberg. Cet ange
protège le chandelier avec le « Lux
lucet in tenebris » et la Bible. C’ est
bien cela: Le noble Wurtemberg a
été pour nos ancêtres comme un
ange gardien. Souvenons-nous de
tout le bien qu’ il a fait à notre peuple
et disons à notre tour pleins de reconnaissance : «Dieu protège le Wurtemberg et sa fidèle église évangélique ! » .
D. Peyrot.
Fi n.
P. S. Nous apprenons par les journaux du
Wurtemtierg: que S. M. Guillaume, II visita
le 3 octobre dernier les villages Vaudois de
Schonenberg et Pinache où il fut accueilli
avec le plus grand enthousiasme.
D. P.
5
B57
CONFÉRENCES
du Val St. Ilaiüii et du ïal Pérouse
Ces deux conférences qui sc sont
suivies de bien près, avec un jour
d’intervalle seulement, ont eu lieu,
la première à Prahq le Lundi 30
Octobre et la deuxième, le Mercredi
I«!' Novembre. C’est dire que pour
assister à la première, il a fallu partir
dès le dimanchei pour arriver au
moins jusqu’au Perrier.
Le lundi matin, avec le bâton du
pèlerin à la main, au clair de la lune
qui s’efforçait d’éclairer ces gorges
resserrées qui sont bien solennelles
surtout â cette heure insolite, nous
nous mîmes en marche pour le vallon
de Praly. Le ciel était étoilé et J’air
plutôt vif, cependant nous jouîmes
beaucoup en nous plongeant dans les
souvenirs du passé qui se pressaient
en foule à la mémoire. Quel calme
après tant de troubles! quel changement, surtout à Pouméfre, où une
élégante maison bâtie par un do nos
jeunes Vaudois qui a su se faire
une position en trafiquant dans le
talc, remplace quelques vieilles masures du passé ! A.u pont de Roche
courbe, nous ¥03^0ns deux robustes
montagnards qui se dirigent aux
mines de talc; au pont de Rodoret
nous trouvons deux amis des P'on! taines qui reviennent du moulin :
nous admirons ces beaux mélèzes
avec leur feuillage doré qui arrachent
Une exclamation involontaire d’admiration, nous contemplons ces immenses
choux sur la rive droite de la ville
qu’ on s’ empresse de rentrer et nous
Voilà au Ghigou. Une tasse de bon
thé préparée et offerte par Mme
Giraud qui reçoit ses hôtes avec
empressement et amabilité, font bien
vite oublier la course et les traces
d’une fatigue souvent' imaginaire.
Enfin, voilà la cloche qui tinte
et appelle les amis et les frères à
la Conférence. On se rend aussitôt
à l’Ecole où un bon feu n’ est pas
de trop et où M. le président, M.
J. P. Micol, ouvre la séance. Une
courte méditation, mais bien nourrie,
est faite sur les paroles du livre des
Proverbes 22, 6 ; Instruis 1’ enfant
selon la voie qu’il doit suivre. A qui
incombe ce devoir? Plusieurs savent
se décharg'er de cette tâche avec
désinvolture,, mais les pasteurs, les /
instituteurs, les moniteurs et surtoui...^ j
les parents ne peuvent s’y soustraire.
Après une prière et le chant d'un
cantique, M. Micol présente un travail sur les Mon 'danrs des Ecoles du
Dimanche. Encore ici nous apprécions
la clarté, la simplicité et la brièveté.
Les trois points qui résument le
tout et sur lesquels la conférence
est appelée à se prononcer sont les
suivant : raisons d’être des moniteurs,
leur tâche, mo)rens de succès. Avec
le système des groupes, il nous faut
des moniteurs qui puissent être préparés par le directeur et capables
d’expliquer la leçon aux enfants,
mais il faut aussi que ces moniteurs
soient irréprochables, convertis, modèles. I.eur tâche est d’aimer l’enfant
en le conduisant à Christ et, par la
prière, par la foi, par les visites,
par r exemple' et par l’amour on.
ne peut pas douter du succès.
Mais il est une heure, l’attention
soutenue des auditeurs inviterait à
poursuivre cet entretien plein d’intimité fraternelle, cependant il faut
se séparer pour se trouver encore à
une agape fraternelle où l’entrain
et la gaieté ont be£iu jeu. Des santés
sont portées au pasteur de la paroisse,
M. Giraud qui a été cette année
privilégié, et au S}^ndic de Praly; on
Deux clames Suisses passant
r hiver au bord de la mer, reçoivent
■quelques jeunes filles pour 6 ou 7
mois. Air tonique, bains, conversation française. Prix depuis 90 francs
par mois. — S’adresser à MM.es
PORTA, villa Jmisa, Boi'gio Ligure
(près Savone).
6
1
- Íísá
fait des vœux pour que les Vallées
se partagent en deux conférences
et cela dans le but de se sentir plus
unis et compactes, on se retrouve
encore chez le pasteur qui veut à
tout prix nous retenir, mais hélas!
le temps presse et chacun se hâte
de reprendre le chemin de la maison
avec cette pensée qui inonde le
cœur de reconnaissance: Qu’il fait
bon de se retrouver en amis et en
frères I.
C. A. Tron.
CA suivre).
Aii.\ jeics filles ijiii vont sur le Liiral
On a souvent signalé les dangers
auxquels sont exposées les domestiques
qui se rendent à Nice et dans d’autres villes du Littoral. L’Amie de la
jeune fille, cette excellente institution
dont nous ne saurons jamais assez
apprécier les services, fait tous ses
efforts pour les protéger. Mais on nous
fait remarquer que la plupart ont la
mauvaise habitude de partir par des
trains qui arrivent fort tard dans la
nuit, de sorte qu’ elles ne trouvent
plus personnes qui les attende à la
gare.
Pour éviter ce grave inconvénient,
nous leur conseillons de jHisser la nuit
à Turin, pour prendre le train de
5 heures du matin. Elles arriveront
ainsi de jour à Menton, Nice ou Cannes
et trouveront des personnes dévouées
prêtes à les recevoir et à les conduire
au. Home qui existe dans chacune de
ces villes. A Turin même, elles trouveront, Via Fio Quinto, 1.5, un Home
où on les accueillera affectueusement
et où, pour la modeste somme de 25
centimes, elles auront un bon lit.
Ces conseils nous sont suggérés par
une de ces Amies de la jeune fille qui
s’occupent avec tant do dévouement
des jeunes vaudoises qui vont chercher du travail sur le Littoral. Nous
nous en faisons volontiers l’écho, ainsi
que du désir exprimé par la môme
Amie, que le Home de Turin soit
plus connu aux Vallées et que chaque
pasteur s’emploie à le faire connaître.
les dînies au ial Iérouse
Ce n’est pas seulement en Sicile que
certaines communes sont encore sujettes aux dîmes ecclésiastiques. Il en est
de même pour plusieurs localités de
notre arrondissement, avec la différence
que les communes siciliennes protestent et s’agitent pour obtenir l’abolition de ce reste de Moyen-âge, tandis
que les nôtres subissent leur mal en
patience. En 1325, le prince Philippe
d’Aohaïe accorde à l’abbé de Pignerol,
en échange de plusieurs droits sur
Pignerol, un impôt à percevoir en
blé sur les communes des Portes, S.
Germain, Praniol, Yillar Pérouse, Pinache et Pérouse. Cet impôt a continué
à être payé lorsqu’ au siècle dernier
r abbaye eut été érigée en évêché et,
transformé en argent comptant, constitue encore aujourd’ hui un des revenus
réguliers de l’évêque de Pignerol.
Il est curieux de voir un évêque
maintenu en partie par telle commune,
en majorité vaudoise, qui a supprimé
depuis plusieurs années, de son budget,
la somme annuelle pour frais de modérature etc.
Les sommes qui sont payées aujourd’hui, à titre de dînies, à la mensa
veseoeile de Pignerol, sont: Les Portes,
francs 153,85; Envers-Portes, 99,40;
S. Germain, 83,15; Pramol, 193,11;
Yillar, 368.10; Pinache, 540.60; Pérouse, 375.80; Pomaret, 187.50, auxquelles il faut ajouter Usseaux, 327.65,
Soit un total de 2429,15 que ce richissime évêché perçoit de régions pauvres
et pour lesquelles il n’est rien.
Jusques à quand?
7
— 359
louvelles et faiis divers
FRANCE. — Nous recevons :
Le Comité de la Société des Ecoles
du Dimanche réuni Mercredi 11 Octobre pour désigner son président en
remplacement de M.le Pasteur Paumier
enlevé si brusquement le 31 mai dernier a nommé à T unanimité M. Louis
Sautter
Malgré la multiplicité de ses occupations dans les œuvres chrétiennes, M.
Sautter a bien voulu céder aux sollicitations de ses collègues et accepter dos
fonctions que nul ne pouvait remplir
avec plus de compétence que lui.
Veuillez porter cette nomination à la
connaissance do vos lecteurs et agréez,
Monsieur, l’expression de mes sentiments dévoués.
TH. BIÉLER.
OUVRAGES REÇUS
Giovanni Luzzi : Fatti degli
Apostoli. Traduzione c Commentario.
Firenze, Premiata Tipografìa e Libreria Claudiana, 1899. Pr. : L. 4,00,
legato L. 5,00.
Calendrier de la Mission romande, 1900. — Lausanne, lmp.
Georges Bride! et C.’®. Avec les portraits de M. William Benoit et de M.
et M.™® Samuel Bovet (partis en mai
1899 ) et un beau groupe de dix
missionnaires partis en avril 1899.
Bene sociale, giornale mensile,
organo della Lega italiana antialcoolica.
Redazione; Giacomo Falorni, 10, Via
Aretina — Firenze. Amministrazione :
Luigi Rocbat, 8, Via Aretina — Firenze. Abbonamenti, anno: Italia L. 1;
Estero 1,50.
Nous saluons avec plaisir l’apparition do ce noùveau périodique, le
premier en Italie qui se propose directement pour bue la lutte contre
l’alcoolisme — et nous le recommandons à nos lecteurs.
Revue Politique
La nouvelle session parlementaire sera
effectivement inaugurée le 14 c. an palais du
Sénat, et vers le 20 au plus tard nos députés
pourront se réunir régulièrement dans im
grand salon de Monteoitorio qu' on est en
train de préparer. Cette ® aula „ provisoire
ne pourra contenir ijue 350 députés environ,
mais c'est tout ce qu’il faut eu temps ordinaire, vu que les députés qui fréquentent
assidûment les séances n’ atteignent même
pas le chiffre su.s-mcntionué.
Au discours d’opposition de M. Giolitti est
venu s’ajouter clans la dernière huitaine,
celui que son alfer ego, M. Galimberti, a
prononcé à Cmieo. L'intonation est à peu
près la même : le ministère Pelions y est
qualifié d’inconstitutionnel, mais le député
de Cuneo a soin d’ajouter qu’il faut défendre
le système parlementaire des attaques de ceux
qui ont tout intérêt à miner les institutions.
Si M. Biancheri sera le candidat ministériel
à la pré.sidenoe de la chambre, M. Galimberti
croit qu' il sera voté anssi par l’opposition
constitutionnelle. Pins de doute alors que M.
Biancheri u’ occupe nouvellement le fauteuil
présidentiel,
La procédure cl'inatnictioii de la HauteCour occupe sept forts volumes farcis de
documents du plus haut intérêt, A signaler
entre autres, une liste des places de préfets
et des hautes charges de la magistrature,
distribuées par anticipation entre les gros
bonnet.s du parti orléaniste. Un antre document insinue que, par l’entremise de M.
Déroulède, la duchesse d’Uzès subventionnait
secrètement la Ligue des Patriotes.
C’est à peine si la nouvelle du désastre
de Ijadysmith est arrivée à temps pour que
nous pussions la mentionner dans notre dernière revue. Tout le monde sait dé.sormais
comment le.s Boers avaient réussi il cerner
les Anglais et à les réufermer à Lady.smith
comme dans un cercle de fer. Le général
White, croyant pouvoir percer les lignes
ennemies fit le 30 octobre une sortie imprudente qui aboutit à une défaite des troupes
anglaises, dont 2500 h. furent mis en quelques
heures hors de combat ; soit plus de 100 blessés,
environs deux cents morts dont» 40 officiers
et au-delà de 1.500 prisonniers. Le général
Wliite s’est noblement adossé toute la responsabilité du désastre, en attendant de se
voir jugé et peut-être condamné à la fin de
la guerre. On parle en outre d’un deuxième
échec subi à Ladysmitli même et d’une blessure <iue White y aurait reportée. Le bruit court
aussi que Golenso située au sein de Ladysraith
sur la ligne do Petnrmarifzbourg, serait tombée
entre les mains dos Boers cl, que ces derniers
avanceraient dans le Zouloniaml. ])e siinplc-s
conjectures probablement, puisque les commiinicatious sont interrompues depuis le 30 octobre.
8
360 —
ï-.
Il serait cepenilant injuste de ne pas recomiaitre
que les Boers mit su mener supfîrieuremoiit
les opérations jusqu’-ici, et qu'ils les ont
exécutées .-iTec toute la rapidité possible.
Cela ne les cmpécliera q)as de succomber tôt
ou tard, le.s forts finissant toujour.s par avoir
raison des faibles. Et l’Angleterre, qui ne le
sait que trop, ne se lai.sse nulleinent déconcerter par un désastre qui est dans les ohanoes
de la guerre.
La présidence du ministère n’est certes
pas une sinécure en Autriche et M. Clary ne
le sait que trop.. Les dissensions de races
se sont encore accentuées dernièrement à
cause de la fainense ordonnance des langues
qui donne à l’allemand la suprématie sur les
autres langues. Les Tsclièques surtout ont
protesté et continuent à protester \ ar de.s
démonstrations qui sont *3.e vraies révoltes,
et les Madjarc.s ne sont guère plus soumis.
Ajoutez la répartition de_s frais commniis
entre les deux royaumes,Î*l’Autriche et la
Hongrie, qui va être la cause de nouveaux
différends, puisque l’Autriche voudrait ,se
décharger d’une partie de sa quote-part sur
la Hongrie, et dites si M. Clary peut envisager
de gaîté de cœur la prochaine ouverture du
Reichstag.
J
ERRATA CORRIGE.
« Dans r art. de notre dernier A’’*’
intitulé: Pomai’et. Une fête de la
reconnaissance, au lieu de diaconnesse,
lire diaconesse, au lieu de serait lire
Sera, et au lieu do. Rébinaux lire Reh■niann, ainsi que le tout était dans
l’original ». (1)
Abonnements payés.
Pour 1899: Jos. Tron, Turin; Lyer, Naples;
Malanot insertion.
Pour 1900; .Toa. Trou; .Aimé Jalla, Turin,
échéanee ,91 oot: Baumann, Gavirate; Joui'dan,
Naples; Kummer, Zurich, échéance 30 sept.
Don reçu:M. Van der Staal, Gondn, 16 francs.
Une soixantaine d'abonnés nous doivent encore
l’année courante, et trois d’entre eux doivent
en outre tout 1898. (!e.s derniers sont à, Garsillane, H. Second et Livonrue. Nous les pressons, les nus Pt le.s antres, de ,se niettre en
règle an plus tôt, ptnir ihïus ôter d’embarras.
(1) Avis aux originaux —■ d’être non seulement corrects mai.s d'une écriture claire et
facilement lisible, surtout quand il s'agit de
noms propre.s.
Réd'.
DEMOISELLE FRANÇAISE,
brévetée, musicienne, désireuse apprendre italien, cherche place institutrice ou dame de compagnie.
Conditions discrètes. — S’ adre,sser à
M.r Vasserot, Pasteur, La Mure
— Isère — France.
Nous rappelons aux abonnés de
V Echo que tout changement d’adresse,
est taxé 1.5 centimes. Les intéressés
sont priés d’on tenir compte.
LEGGETE
ogni mattina la GAZZETTA DEL POPOLO
che è il Giornale il meglio informato
e il più. antico del Piemonte
Il suo serv'z'o telegrafico è il più completo
Coloro die si abbonano alla Gazzetta
del l'opolo direttamente al suo ufficio
iramministranione in Torino» o con vaglia o con
cartolina-vaglia, hanno diritto:
1. Alla Gazzetta del Popolo dolía Domenica,
Htìttiinanale. illustrata;
2. Alla Cronaca Aicrieola, collo lezioni della
•i7{‘i(o?rt delVCJniversità di Torino;
3. Al Bollettino Ufficiale delle Estrazioni Finanziario, colla l'aheììahhnpnsile (ìi%\ corsi dei principali
valori e titoli quotati alle Borse più importanti
d’Europa.
Per lo svolgersi degli importanti avvenimenti
francesi, la Gazzetta dei Popolo si è assicurato un
servizio telegrafico da Parigi di persona benissimo
informata e un servizio epistolare completo a coni'
plement.0 dei iiunieroMi dispacci particolari che glor*
nalmente riceve dalla capitale francese. Inoltre
diamo ai lettori la buona notizia die, terminati i
romanzi in corso del ¡Salvatore Farina e del Do
Gastyne. la Gazietta dd popolo pubbìicìiei'à un interessanliSHimo romanzo del noto autore GìovìfIo
Mnlrlairu^j che porta per titolo L'ATTENTATO,
ricco di situazioni emozionanti e con un meravi*
glioso intreccio.
Coloro che prenderanno l’abbonamento dii’ettamente airAmministrazione della Gazzetta del popolo
in Torino riceveranno gratuitamente i imineri doppi.
colle corrispondenze dei comuni di tutte le provincie
piemontesi, la Crtmaca Agricola, le Estrazioni
Finnnziarie e la Gazzetta del Popolo della Oonienica lletter.aria-illnstvataì. L’abbonamento por le
quattro piibbiicazioni riunite costa L- al mese,
1/. 4,SO per tre uiesi, L. 9,6l> per sei mesi, L, 19,20
per un anno.
Agli abùmiati che uè faranno richiesta sarà spodita in dono la raccolta dei numeri speciali pubbli;
calisi per il Cinquantenario dello Statuto,'compresi
il Gunzoniede PatrioiHeo^ il numero Speciale dedicato
al Re Galantuomo © la Storia Statistica dei Collegi
Piemontesi.
J. Jau.a, (pruid-udininistrateur.
,Ìj!i. Tiiiir.— ! mnriiiicrie Reason,