1
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Annéb XIX, N. 27.
6 Juillet 1893.
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ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vou» me serei témoins. Aot. 1,8 Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV, 16. Que Ion règne vienne. Datth, VI, 10
INi III maire!
La logique de la foi. — Correspondance —
Poésie — Missions — Evangélisation
— Chronique Vaudoise — Variétés —
Revue Politique.
Liv l«giqufe-iljL.la
Rom. Vili, 32.
0n reproche souvent à la foi d’être tout ce qu’il y a de plus irrationnel, de plus aveugle. Le credo
quia absurdum est le grand mot que
le monde jette avec mépris à la ligure du chrétien. Il faudrait, pour
qu'oti pùl le faire avec raison, qu’il
n’y efit, dans le monde et dans la
science, rien de plus absurde que
la foi: il serait même à désirer que
tout y fût aussi logique que dans
cette dernière’. La foi sait tirer des
conséquences, poser des dilemmes,
et se servir d’arguments a forliori,
mieux que ii’imporle quelle école
céiébi’B de l’antiquité ou des temps
modernes. Prenons la chose tout
d’abord dans les paroles: puis dans
les faits.
Quoi de plus logique, par exemple,
que la réponse du centenier de Capernaüm à la parole de Chçist, au
sujet de son serviteur: J’irai et je
le guérirai? En la paraphrasant, elle
revient à ceci: Si moi, homme, soumis à la puis.sance d’autrui, j’ai cependant le droit et l’autorité de dire à
U U de mes soldats : ..V.ai et il va: à
un autre: fais ceci, et il le fait, combien plus toi, Dieu, qui as autorité
P toute chose, pourras-lu dire,
même à distance, à la maladie; Vat-en, et elle t’obéira. Que trouver à
redire à un tel raisonnement, et
comment ne pas s’étonner d’une si
grande foi, qui au fond est tout ce
qu’il y a de plus naturel et de plus
logique, étant donné le fait du pouvoir divin? g!?'' V
Transportons-nous maintenant dans
la synagogue et arrêtons-nous devant cet homme, debout au milieu
de l’assemblée. Il y a bien des années qu’il n’à pu se servir de sa
main paralysée: c’est un membre
mort, sec! Que de fois ii’a-t-il pas
essayé de la mouvoir... mais en vain;
elle retombait lourdement sur son
côté: « Etends ta main », lui dit le
Maître. S’il le lui dit, ce n’est pas
pour lui faire constater une fois de
plus .son impuissance; ce n’est pas
pour qu’il fasse un nouvel essai,
mais c’est que la vie doit avoir reparu à l’ouïe de celte parole créatrice.
2
M
— 110
‘Ce que sa bouche a dit, sa main raoeomplira.’
Fit, sans hésitation, il coiisidêi e comme
faitce qui est encore invisible, et malgré tous les arguments corilraires
qu'auraient pu lui suggérer son cœur
et les hommes qui renloureiil, il
trouve dans l’acte d'obéissance lésolument accompli, la vertu dont il avait
besoin pour être guéri. C’est d’api ès le
même principe de raisonnement que
les dix lépreux, non encore guéris,
s’en vont faire constater au souverain sacrificateur qu’ils ne sont plus
souillés, tellement ils sont sûrs que
la chose est faite ; et que l'oflicier
royal de Gapernaüm ne retourne
chez lui que vingt-quatre heures
après que Jésus lui a dit: Ton fils
vil, tellement il est certain qu’il ii'y
a plus désormais de sujet d’appréhension pour lui ni pour sa femme.
Et celle logique de la foi, ces a
fortiori divins, ne les retrouvonsnous pas surtout clans les promesses? « S’il n'a pus épargné pour
nous son propre Fils, comment ne
nous donnerait-il pas toutes choses
avec Lui? » En d'autres termes:
Celui qui a fait plus, ne ferait-il pas
moins? S’il pourvoit aux passereaux
et à l’herbe des champs, qui est aujourd’hui et demain est jetée au
tour, ne penserait-il pas aux rachetés de Son Fils? » Et parmi les
grâces qu’il veut nous octroyer il
en est une des plus précieuses: «Si
vous, qui êtes mauvais savez donner
de bonnes choses à vos enfants,
combien plus votre l’ére célo.«te donnera-t-il Sou Esprit â ceux qui le
lui demandent? »
Ne douions pas de l’exaucement,
car si le juge inique a fini par se
lasser et écouter la requête de la
veuve, Dieu ne vengera-t-il pas ses
élus qui crient à Lui nuit et jour?
Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Üh saisissons toutes ces
richesses de grâce, car si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers, non seulement par force de
logique, mais de droit et en réalité.
W. M.
CORRESPONDANCE
Londres, 15 Juin 1893.
Mon cher Témoin,
Il y a bien longtemps que tu n’as
plus rien reçu de moi, jusqu’à |»réseiil j’ai eu tant de fers au l'eu que
c’est à peine si je pouvais suffire à
la besogne. Je ne te parlerai pas
des aventures qui m’arrivent, de
temps à autre, en arpentant la
Glande Bretagne, moins encore des
deux tendances qui se disputent avec
acharnement l’hégémonie de l’Eglise
Anglicane, c’esl-à-dirc le parti rilualisle et le parti Evangélique.
Les riluaiistes sont très actifs,
évitent et refusent les discussions
qui les mellraient en demeure de
justifier les innovations, souvent banales, qu’ils introduisent dans le
culte. Les Evangéliques, à quelques
exceptions prés, en présence d’un
tel état de choses, se retireiil dans
l’ombre, blâment et condamnent
très rondement .les innovations. Ne
feraient-ils pas mieux do se lancer
courageusement dans la mêlée? H
est vrai que les opposants les découragent par leur attitude silencieiiBS, mais résolue. Si vous demandez à un pasteur rilualisle pourquoi il se lance dans ces pratiques
dont quelques-unes « rasenlano l’as*
surdo, se non lo sono addirittnra, »
il répond d’une manière inilirecle
par ces mots: « Je vous assure, Monsieur, que nous n’avons jamais été
si actifs et que nous faisons beaucoup de bien », J’admets cela. Mais
croyez-vous que vous ne pouriiez
]'as faire tout autant de bien, et
être tout aussi actifs sans ces rites
qui absorbent de l’argent et du
temps, sans cependant contribuer à
l’amélioration du culte qui doit être
rendu en esprit et en vérité? » —
« Perhaps ». Et c’est tout.
Mais arrêtons-nous ; nous marchons
sur un terrain brûlant. Ce spectacle
3
— in
n'a lien d'encourageant pour nous
qui connaissons de près les résul tais d'une religion qui est toute faite
de rites, de pratiques extérieures, où
le cœur et la conscience sont laissés
de côté. Heureusement que les lielles assemblées dont ton correspondant Ecossais, notre ami [d. R. M,
te parlait dernièrement, nous font
espérer un avenir meilleur.
D’après la Voice from Ilaly un
réveil religieux a commencé dans
nos cliéres Vallées. C’est un réveil
natif, c. à-d. qu’il n’est pas d’importation étrangère. Conservez-le comme
tel, chers frères Vaudois; je regretterais vivement, si des entrepreneurs
venant de loin, pouvaient dire, ù
propos de ce réveil: C’est ma œuvre! Ce réveil actuel est l’œuvre du
Saint Esprit par des instruments
Vaudois. Que ce même Esprit continue et lini.sse l’œuvre si bien commencée, et puisse-t-elle se communiquer à nos Eglises de la Mission,
en Italie.
Ton Patrick.
MISSIONS
Un tyran africain.
Dans le dernier numéro du ^OMrnal des Missions Evangéliques, M,
Coillard trace, de .son pinceau de
maître, le portrait du roi des Rarotsis, dont les caprices multiples finis.sent par constituer un danger
permanent pour nos chers missionnaires. Que nos lecteurs en jugent
eux mômes:
« Ce roi est toujours Une girouette
qui tourne au moimire souffle de
vent. Nos rapports sont redevenus
à peu pr ès ce qu’ils ont été aux plus
beaux jours, sauf, je dois le dire, la
confiance (|ue j’avais en lui. Le caractère zambézien est comme les cataractes de Mosi-oa-Thonnya ; on
n’en peut sonder ni même voir le
fond, Léwanika me visite souvçnt et
semble s’intéresser à tout ce qui se
fait ici. Il sait être d’une grande
amabilité, ce qui, comme dans le
cas de Mte.sa, trompe les visiteurs
qui ne le voient qu’en habits de cérémonie, et plein de sourires, .l’ai
eu une bataille de plu.sieurs années
à livrer pour relever et sauvegarder
le caractère du ministre de l’Evangile que Léwanika, lui, persiste à
ravaler au niveau de celui des marchands que les flots de l’immigration a poussés comme de Técume
dans ce pays. Il nous croit obligés
de lui fournir tout ce dont il a besoin ou envie, et cela aux prix exorbitants qu’il met lui-même sur ses
objets d’échange. C’est ainsi qu’aux
prix courants de Kimberley et de
Mafeking, abstraction faite d’avaries
et frais de transport, il insiste pour
que nous échangions nos propres
approvisionnements et nos marchandises pour des canots qu'il évalue
à 150 et 250 francs en or, et des
bœuls à 300 et 375 fr., que nous en
ayons besoin ou non. Malheur à qui
de nous se laisse prendre! H a
mangé Sa Majesté, il a abusé de son
ignorance, et, à force d’insultes, le
roi linit par lui forcer la main. Et
malheur aussi à qui de nous n’achète pas! l.es injures pleuvent alors
sur nous tous, — sur moi surtout
qui suis le plus vieux et le plus
près de lui. « A quoi êtes-vous donc
bons? Quels bienfaits nous apportez-vous? Qu’ai-je à faire, s’écrie-til dans ses accès de colère, avec un
Evangile qui ne me donne ni fusils,
ni poudre, ni café, ni thé, ni sucre,
ni artisans pour travailler pour moi,
ni aucun de ces avantages que j'e.spérais? » Et la conséquence, après
nous avoir dénigrés dans son petit
cercle de courtisans, c’est le blocus
qu’il établit immédiatement autour
de nous. On menace d’étrangler ceux
qui nous servent, et ceux qui s’aventurent à nous vendre un plat de
millet ou une écuelle de farine.
Les vols qui se commettaient depuis quelque temps chez les Ad.
4
— 112 —
Jalla se répètent si souvent et si
effrontément, ils ont pris de telles
proportions qu'ils ressemblent fort à
un pillage bien concerté. Par ordre
du roi, tout marclié est interdit avec
les missionnaires: « Tout le jour,
dit M. Jalla, la station est parcourue
par des gen.s qui ne se contentent
pas d’empêcher tout marché, mais
qui ont l’air de nourrir de mauvais
desseins à notre égard. L’autre jour,
de pauvres gens qui venaient de
loin avec leurs petites denrées, et
qui ignoraient encore les ordres iniques du roi, avaient à peine déposé
leurs paniers devant la maison missionnaire, qu’une bande de gens
fondit sur eux, leur arracha la farine
pour laquelle nos amis bénissaient
déjà Dieu, les maltraita elles chassa
avec force injures et menaces....
Depuis quelque temps l’hostililé
grandit; il faudrait être aveugle pour
ne pas le voir. Les démonstrations
d’amitié mêmes tie Léwanika nous
en avertissent. Dimanche derpier,
malgré le beau temps, il ne vint
pas au service. J’avais à peine sonné
ma cloche qu’il sonnait la sienne.
11 se rendait au lekholhla avec ses
tambours et toute sa bande de musique. Donc personne n’eût osé venir au seivice, que ceux qui se
trouvaient déjà ici : les grands chefs,
qui semblaient assis sur des épines.
Le lendemain, je lui envoyai le brave
Paulus et son collègue Jacob pour
lui demander pourquoi, s’il ne pouvait pas ou ne se sentait pas disposé
à venir à la prédication, il avait fait
une chose qu'il ne lait jamai.s, c’està-dire d’aller siéger au lekliothla
avec ses tambours et empêcher
ainsi les gens de venir, Lar c’est
une obligation pour tous les hommes d’accourir au lekholhla dès
qu’ils entendent les tambours de Sa
Majesté. 11 répondit en termes peu
mesurés, qu'il l’avait fait exprès,
puisque M. Buckenliam venait de
refuser d’acheter, à ses prix à lui,
les bœufs qu’il avait envoyé chez
lui. « A quoi bon des missionnaires
qui ne veulent pas faire d’affaires
avec moi et me fournir ce que les
marchands me procurent, eux? Qu’aije à faire de gens pareils? Ditesleur que je les rï^awjerai, lui, comme
les autres! » Et il avait déjà pris
ses mesures et envoyé ses ordres.
Aujourd'hui qu’il savait, lui, toutes les scènes dont je viens de parler,
il m’envoya un de ses serviteurs
confidentiels. « Depuis hier, dit-il,
que je t’ai envoyé mes paroles, j’attends la réponse. Pourquoi n’as-tu
pas répondu? Réponds-moi, que
dis-tu? » — « Tu lui diras que je
n’ai rien à répondre! » Puis, je me
relirai pour me reposer. Je m’attends
à ce qu’il vienne demain lui-même
ou après demain. Et .s’il ne réus.sit
pas à m'entiaîner dans une chicane
— ce dont la grâce de Dieu me
garde! — il traitera,l’affaire à la
légère, à la manière des Barolsis:
« Obi je Jie faisais que gronder!
Vous autres, vous vous offensez
quand on vous mord. J’ai mordu,
c’est finit » C'est ainsi qu’il parle
après une de ses sorties.
Léwanika est un grand enfant, et
un enfant gâlé. Mais c’est un enfant
malicieux, et il joue avec le feu. Il
n’est pas seul à mordre, il déchaîne
tous .ses chiens et les lance contre
nous. Une lois lâchés, il a beau vouloir les retenir, eux aussi mordent,
et mordent sans pitié. Tout semble
présager que nous aurons encore
des temps durs. Que Dieu m'y prépare et renouvelle mes forces. Puissions-nous n’être pas au-dessous de
la situation.
Les amis de Séfula sont aux petits soins avec leur frère aîné. C’est
de là que je reçois des provisions
de beurre, caillé, œufs, etc.; c’est là
qu’on pétrit mon pain, qu’on fait ma
lessive; qu’on aplanil, autant que
faire se peut, à cinq ou six lieues
de distance, les rugosités de ma vie.
F. CoiLLARD.
5
— 113 —
DOUTE
1891).
J’avais dit; « — De Sion je chanterai les charmes,
I>a royale splendeur et les saintes beautés;
Je chanterai ces lieux où finissent les larmes,
Où la gloire reluit au front des rachetés »...
— Mais les chants de Sion sont d’essence trop pure
Poui' un mortel qui n’est que poussière et souillure ;
Quand je les voudrais rendre en sons mélodieux,
La lyre éclaterait sous mes doigts orgueilleux.
Si tu veux, ô mon Père, opérer par ma bouche,
Si lu veux par ma voix célébrer la grandeur,
Appose un sceau divin sur ma lèvre, et la touche,
Jette un bois épurant aux sources de mon cœur.
Si tu veux que par moi l’éclat du ciel rayomie
Pour iiousser les esprits vers le Dieu qui pardonne,
Resplendis sur ma route, 6 I.umière des deux.
Mets l’amour en mon âme et la foi dans mes yeux.
Si lu n’ordonnes rien, je'referme mes ailes
Et je suspends ma lyre aux saules de l’exil;
Jusqu’au jour où, rendue aux rives éternelles.
Prenant pour le louer un son doux et subtil,
Elle l’apportera les hymnes de la terre,
Autrefois condamnée, et sauvée au Calvaire,
Et sa voix se mêlant au chant des bienheureux
T’oiîrira son tribut d’acceriLs harmonieux.
APAISEMENT
(^ÿnin 1893).
Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau,
D’honneur, de gloire et de louange;
Oui, rachetés, sainte phalange,
Gloire à l’Agneau!
6
~ 114
La Lumière des cieux a brillé sur ma route,
J/amour de Dieu s’est dévoilé;
Son bras puissant s’est révélé,
Chassant le doute.
Et je cliante tes chants, Jérusalem la sajnte :
« I.e salut est de notre Dieu!
Ah! que ce cri voie en tout lieu
Domptant la crainte.
Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau
D’honneur, de gloire et de louange;
O rachetés, sainte phalange,
Gloire à l’Agneau!
A. JALLA.
ÉVANGÉLISATION
PISE. — Une noble existence,
écrit M. Ribet à ÏEgliae Libre, celle
de Jacques Messèdaglia-Dey, colonel
italien au service du vice-roi d’Egypte, vient de s’éteindre à Lise, le
3 courant. Quoi(|ue catholique romain de naissance, il envoyait son
unique fille à l’école vaudoise et désirait la voir entrer dans , notre Eglise. 11 nous semble les voir encore,
lui et M.me Messedaglia, française,
née à Alger, travailler joyeusement
avec les amis de nos écoles, pour
préparer le magnifique arbre de
Noël de 1891. Il assista à celle belle
fête dans notre temple, en partie
orné par ses soins, et prit une vive
part au bonheur de nos 180 écoliers.
Le colonel Messedaglia, qui n’avait que 47 ans^ a été un des lieutenants de Baker pacha, en Egypte,
et fut blessé dans une terrible bataille contre les Soudanais, 11 accompagna aussi Gordon, qui l’aimait
beaucoup, dans ses exj éditions africaines. Le Soudan et le Darfour, dit
le Secolo, ont vu son épée victorieuse. Il fut môme nommé gouverneur général du Darfour. Les !orlifications que les Italiens trouvèrent
à Massaoua avaient été consli uiles
par lui,
X
.SICILE. — A Graiic le dimanche
de Pentecôte neuf nouveaux membres ont été admis à la S.le Cène
en suite d’un culte très émouvant
présidé pai M. O. Gblia: a Riesi, sur
28 cathécuménes, dix ont été reçus
à Pâques: les autres pourront l’être
pi'obablement à Noël.
cimoNiaiE vAiDoiSË
ROME. — r.e Rolleltino delta
Missione Valdese dans la première
page de son N" de Juillet, donne la
nouvelle que S. Majesté a, di motu
prop'io, conléré à M. le D' Prochet,
la Commenda de la Goui onne d’ila!ie. Nous unissons nos félicitations
à celles de notre confrère en journalisme.
FLORENCE. — Les examens de
l’école de théologie ont eu lieu du
20 au 27 Juin et ont donné des résultats assez satisfaisants. Quatre
candidats, MM Jacques Ribet du
Pomaret, Jean Grill, Henry Meyuier
7
— 115 —
et Bai'lbélemy Soulier ont soutenu
leurs épreuves défuiilives. Ils oui
présenté ries llièses sur les Epitres
de S. Jean, les Fauteurs de ht Réforme en Italie, la Question Sociale
et le Caractère de Christ considéré
comme preuve de sa Divinité. Bes
examens furent présidés pendant
deux jours, par M. le Comm. Brochet, et le reste du temps par tes
trois professeurs assistés des deux
autres membres du Conseil et du
pasteur de l’Eglise do Via dei Herragli.
LA TOUR. — Jeudi dernier, les
élèves du Collège et <le l’Ecole Supérieure de jeunes lilles ont fait,
par anticipation, la course dite des
lU’otnolions, à la fontaine de ta Santé,
sous les châtaiguers de Boby.
— À l’examen d’introduction au
Collège se sont pi’éserilés 6 élèves,
dont 4 ont été promus; à l’Ecole
Supérieure, 7 nouvelles recrues sont
Venues fortifier les rangs un peu
éclaircis, et ont été admises régulièrement, une en 2“® année et six
en première.
— Le Commissaire envoyé par le
Gouvernement pour présider les examens de lyceuce gymnasiale de
notre Collège est le prof. Cav. E.
Garizio, libéra docente k l’Université
de Turin.
POUR LA VENTE
eti faveur de nos EtaUlIssements d’instruction
À reporter Fr. 1333,—
M. le jiasteur Ad. Comba 15,—
» .. » Marauda 10,—
» J. P. Peyrol, régent à
S. Jean . . . 5,—
Madame Ketty Van Aalst
née Peyrot . . 25,—
Total » 1388.
ItCVIIC PolhiC(ll(;
IValic — i,e Ministère a remporté plusieurs victoires successives
sur le projet des banques. La Chambre a d’abord repoussé la sos/îensu'»
demandée ¡»ar Budini et Cavallotti :
elle a ensuite voté les articles 1 et
2, en pa.s.sanl sur le corps des amendements présentés par les députés
de la Toscane, qui craignent poulies intérêts de cette province l’absorption de leurs inslituts de crédit
par la Banque Nationale,
— On se plaint toujours davantage de l’absence de monnaie divisionnaire que des spéculateurs peu
scrupuleux et peu Italiens continuent
à exporter en Suisse et ailleurs.
Aussi longtemps qu’on ne confisquera
l'as les sommes à qui l’on eberebe
à faire traverser la frontière et que
l’on se contentera d’amendes, il n'y
aura pas de remède à celle calamité.
X
France — Des col lutations assez
sérieuses ont eu lieu à Paris entre
la police et les étudiants. Ceux-ci,
prenant pour prétexte un assaut qui
leur aurait été livré par les agents
dans une brasserie, où un des leurs
aurait été tué, fnenl'une démonstration devant |a Chambre des députés, demandant la déposition immédiate du préfet de police, M. Lozé.
Quoique on leur eût promis satisfaction, ils s’assemblèrent de nouveau
devant le Sénat, où la police les
chargea de nouveau: il n’y a pas
moins de 100 blessés, et les désordres continuent.
X
8
- 116
Allfïina^ne — L’empereur a ouvert le nouveau Reichstag clans la
Salle Blanche du château royal. 11
a insisté sur la nécessité d'augmenter les cadres de l’armée et de se
tiieltre au niveau des progrès ai:cornplis par les autres nations. Il a terminé par ces paroles; « et maintenant,
Messieurs, mettez-vous au travail,
et que notre Dieu à tous vous bénisse,
aiin que vous accomplissez celle œuvre honorable pour le salut et pour
le bierj de notre patrie. » Ces paroles
produisirent une grande impression
et le souverain lut vivement acclamé pqr les 300 personnes qui assistaient à la cérémonie.
X
Aiiglelerre — Un des plus beaux
cuirassés de la marine anglaise, la
Victoria a été coulé à fond sur les
côtes de Tunis par l’éperon d’un
autre navire qui manœuvrait près de
lui. Le vice-amiral Tyron, un des
meilleurs officiers de la marine anglaise, son chapelain, 22 officiers et
430 hommes d’équipage ont péri
dans les flots. Ce désastre a eu eu
Angleterre un relenlissement énorme;
la reine a renvoyé un bal, et tou.s
les souverains étrangers ont envoyé
dès télégrammes de sympathie.
VARIÉTÉ
Conférence de l’aniabllité
Le directeur d’un collège en Uelgique a fondé sous ce nom une
association, dont les statuts réimprimés plus de vingt fois, méritent de
passer sous les yeux de nos lecteurs
jeunes et vieux:
On s’engage;
— À ne jamais se montrer ni
contrarié, ni mécontent, ni boudeur.
— À réprimer, dés qu’on s’en
aperçoit, tout geste qui indiquerait
l’impatience.
— À cherclier, chaque matin,
comment on pourra faire plaisir à
ceux avec qui l'on doit vivre, à tel
en particulier, qu’oii redoute un peu
ou qui ne nous est pas sympathique.
— k épargner aux autres la peine
qu'il est i^acile de leur épargner, sans
nuire à notre devoir.
— À ne jamais dire non à un
ordre donné par un supérieur, ni à
un service demandé.
— À employer soigneusement ces
petites formules de politesse, qui ne
sont minutieuses que pour les cœurs
secs, durs et égoïstes: le bonjour
du matin, le merci à la moindre
bonne manière; le ayez la bonté,
quand on vous demande un service.
— À ne jamais commander à un
inférieur sans un mot de bienveillance.
— À satisfaire, dans le domaine
de notre pouvoir, les goûts de ceux
avec qui nous vivons.
Ne suffirait-il pa.s de prendre ce
petit réglement à la lettre pour rendre la vie plus agréable?
{Ami de la jeunesse.)
VENDITA VOLONTARIA
di [iurte di fabbricato nel concentrico di Pornarello cioè: tinaggio e
silo attiguo, stalla e fienile.
Per informazioni, rivolgersi ài sigLuigi Ghigo, segretario.
J, P. Malan, Géranl
Torre Pellice — Imprimerie Alpina