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Année Cinquième.
3 Octobre 1879
N. 40
LE TÉMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me seret témoins. Actes 1, 8-. . Suivant la vérité avec la charité. Ep. ], 15.
PRIX D^ABBONNEMEN-T PAR AN Italie . > . L. 3 Tqus les pi^ys de l’Union de poste*'-. . . * 6 ' AméPjiïlïe . .. . » ' 9 On s'abonne : Pour VIniétiêUY chez MM. les pasteurs et les libraires de Torre Pellice. Pour VEcùtérieur au Bureaud’Ad- inînistzation. ! Un ou plusieurs numéros sépa-, rés, demandés avant le ti- rage 10 cent, chacun. Annonces: 25 centimes paî lîg'hb. 1 Les envois d'argent se font par lettre recommandée ou par mandais sur le Bureau de JP«, rosa Argentina.
Pour la RÉDACTION adresser ainsi : A la Direction du Témoin J Pomarettoi (Pinerolo) Italie. Pour J’ADMINJSTRATIONadrasset ainsi : AI'Administration du Témoin, Fom&Tetto iPinerolo^ Italie,
i Soiaxï3ii.alï*©
Syooèo de l’Église . Évangélique Vandoise.,¡77 L’Esprit et le Corps. — Pardonne-nous nos offenses. Un monde
renversé. — Répertoire de là Littérature
Vaudoise. — Les promesses cachées. —
Nouvelles religieuses et faits divers. — An •
nonces.
SYNODE
de l'Église Évangélique Yandoise
' IV.
C’est'la séance publique de la
réception des députés étrangers (il
n’y en a 'pas eu d’autres cette
année) qui comme d’habitude,
intéressé le plus vivement, soit les
-membres du Synode, soit plusieurs
centaines de personnes accOurües
même d’un peu loin' pour y assister.
Nous avons déjà publié un résumé très étendu de l’allocution
du D' Mac Bwan délégué de l’église presbytérienne d’Angleterre
qui n’avait pu s’arrêter jusqu’au
jeudi,
"L’ Église libre d’Ecosse était
représentée par Celui que nous
pouvons appeler le doyen des amis
de notre église et de notre mission
en Italie, assisté de M. Tait, un
tout jeune homme’, candidat au
St. Ministère. Le premier, le’Vénérable D. Stewart, n’a nul besoin
de longs discours pour nous dire
ce qu’il est, ni ce qu’il a fait
pour notre Eglise pendant près
de 35 ans. Et il ne compte pas
se reposer encore. Les di£Bcultes
qu’il rencontra à Rome pour doter
l’église Vaudoise d’un local plus
convenable et mieux situé que
celui dont il a fallu se contenter
jusqu’ici ne le découragent pas
et il a le meilleur espoir de les
surmonter bientôt. L’effort qu'il
a fait' avec tant de succès, il y
a huit ans, pour mettre à l’abri
du besoin la veuve de son ami
le D” Rével , lui permet dé se reposer un peu maintenant, puisque
l’intérêt de la fondation fournira
désormais des bourses pour quatre
étudiants en théologie.
Si le Stewart fépréséntô la
vieille Eglise Libre! celle du passé,
M, Tait représente auprès de nous
la jeune Église Libre ," celle do
2
-su*
l’avenir. Les liens d’aifeetîon et
de reconnaissance, qui nous unissent ne peuvent que se resserrer
toujours davantage par le fait
de tant de nos jeunes ministres
qui sont ailes compléter en Ecosse
leur éducation théologique, qui
s’y sont fait apprécier par leur
capacité et le sérieux de leur
piété, et qui y ont formé des
relations dont la valeur se montrera dans la suite.
En venant ici même pour la
première fois, dit M. Tait, nous
y reverrons beaucoup de visages
amis, et nous mômes n’y serons
plus dos étrangers.
Le, Rév. W, Scott de l’Eglise
Etablie d’Ecosse, missionnaire à
Beyrouth’, est porteur d’une lettre
d’introduction du vénéré D'' Robertson, ce qui est pour le Synode
un document à tous égards suffisant pour valoir à celui qui la
présente l’accueil le plus affectueux. La lettre mentionne les
très heureux commencements de
la collecte pour le fonds pasteur,
et les plus riantes perspectives
de succès non seulement en Ecosse,
mais aussi en Angleterre et même
aux Etats-Unis.
Ce qui a particulièrement intéressé le Rév. Scott dans les opérations de notre Synode c’est la
discussion touchant la paroisse
du Rosario. Il ne peut s’empêcher
de voir dans ce petit noyau de
chrétiens évangéliques, établis sur
les rives de la Plata, l’instrament
dont Dieu se servira pour faire
apporter la lumière de la vérité
à ces nombreuses peuplades plongées encore dans une ignorance
absolue ou dans des superstitions
du papisme le plus matériel. Il
pense que nous devons nous considérer non plus tant comme une
Eglise du passé, même du plus
glorieux passé, mais comme l’Eglise do l’avenir pour ces pays
lointains et surtout pour cette
Italie qu’il faut évangéliser.
Le Rev. D' Fraser de l’Eglise
presbytérienne Unie d’Ecosse a
dans les veines le sang du ministre Covenanter dont les deux
fils ont fondé l’Eglise qu’il représente aujourd’hui, à notre Synode. Le rêve de sa jeunesse se
réalise aujourd’hui, car il voit
cette Eglise des martyrs dont
l’histoire lui est depuis si longtemps familière. Ayant eu l’occasion, dit-il, y a quelques années,
de voir un petit coin de notre
œuvre missionnaire dans une ville
du littoral et d’en parler à son
retour en Ecosse, une pauvre domestique s’erapressade lui apporter
la somme très considérable pour
elle, d’un demi souverain (12,50)
pour venir en aide à cette œuvre.
Les femmes, dit-il, ont toujours
été d’un très grand secours dans
l’œuvre de Dieu. A ce propos il
rend hommage à la mémoire de
feu M™® A. Rével qu’il a eu le
privilège de voir chez elle entourée à table de ses étudiants.
Malgré les désastres financiers
qui ont dans son pays réduit à
la pauvreté un bon nombre de familles généreuses, les contributions
pour les divers besoins de l’église
n‘ont pas sensiblement diminués;
et s’il n’est pas venu à nous, porteur de promesses, il est persuadé
que son Eglise sera toujours disposée à nous venir en aide.
M. Barnaud, pasteur de l’Eglise
libre du Canton de Vaad, n’a pas
3
-SIS.
reçu, il ne sait pourquoi, le mandat ofiSciel dont U devait être
chargé; les salutations officieuses
qu’il nous apporte n’en sont que
plus chaleureus^es. 11 avait entendu
parler de nous, mais la réalité
vaut mieux que l’image qu’il s’était
faite. Des rapports de plus d’une
espèce existent, dit-il, entre nos
deux Eglises: même nom, même
constitution presbytérienüe, même
indépendance de l’Etat. Mais aussi
quelles différences! Votre église
compte presque autant de siècles
que la nôtre ;d'années. Elle a traversé d’effroyables persécutions,
la nôtre n’a rien connu qui puisse
s’appeler de ce nom. Votre histoire est merveilleuse!, la rentrée
parait vraiment fabuleuse, tellement elle est extraordinaire. Si j'étais Vaudois du Piémont je serais
fier et je nourrirais peut-être des
sentiments de rancune^ et de haine
contre peux qui juraient persécuté
mon église, —: C’est à vous: d’é-.
vangélieer l'Italie et quant aux
étrangers qui veulent prendre part
à cette grande oeuvre, vous devez
leur dire : Aidex.nous, mais laissez
nous, faiçe ».
L’Eglise que M. Barnaud représente est petite par le nombre
et ce qu’il y a dé plus sérieux,
elle ne s’étend pas , elle ne progresse pas;, cela tient, peuLêtre ,
au caraffitère même des Vaudois du
Canton de Vaud.'un peu lent, dit-il,
ot paresseux. Mais cette église se
suffit à elle-iïi.ôme', c’esL-à-.dire
qu’elle vit dans, un déficit sans
cesse renaissant, mais aussitôt
comble. 0’est l’idéal, dit-il, encore.
Si au lieu do s’en tenir au bon
sens d.e rEyaugile.,, l’Eglise libre
du Ca,nto.J3t de Vaud,, parofe.a^ait
quelque doctrine étrange, si elle
voulait être une secte, il est probable que les sectateurs abonderaient. Mais elle ng veut aucun
excès ni aucune extravagance, pas
plus'dans le sens du rationalisme
que de tout autre côté.|Elle a passé
par une crise qui lui a été salutaire et si elle est unanime à repousser l’erreur, elle a conclu
d’un autre côté qu’il faut laisser
une certaine latitude et une certaine liberté de mouvement à ceux
qui s’occupent de la philosophie
de la religion.
Comme d’habitude le président
du Synode a répondu brièvehjent
à chacun des délégués des églises
sœurs, — sans qu’il soit à propos
d’entrer ici dans le moindre détail sur ces diverses allocutions.
Quand nous aurons parlé en; core de l’important rapport sur
la parifioation (pareggiamento)
. du Collège, nous aurons mentionné à peu près tout ce dont
notre dernier Synode a été appelé
à s’occuper.
L'üspit et (e Corps
Nous savons tous combien puissamment le corps affecle l’esprit, et è
quel degré nous subissons rinfhience
du mauvais et du beau temps. Qui de
nous est exactement le même peudant
un jour d’épais brouillard et diiranl
une journée de beau et brillant soleil?
Et quand la bile s’en mêle , qui peut
se gouverner soi-nième, ou sa famille,
ou la nation aussi bien que quand il
se poi’le bien ? Un. homme bilieux n’est
pas dans son assielle ordinaire, sow
lempéramcnL devient ingouvernable ,
sa religion se remplit de doutes, et
Dieu Itii-môrne ne lui apparaît pas ce
qu’il est réeliemeal.
4
iniinit* •> ■i'»r ni-^~i*i*i *■*>•■*■ ~ " ~i‘ê ^
Un grand not^ibre de désordres spirituels sont dns au corps plulôt qu’à
l’esprit. Plus d’un chrétien attribue
directement à Satan les variations dans
ses sentiments religieux ; mais qui ne
sait pas que de telles tentations peuvent être éloignées, et que notre âme
peut redevenir sereine et libre avec
l’aide d’une petite médecine? ( la prière).
U n’est pas nécessaire pour cela que
tout chrétien soit un médecin ; mais
il est à désirer qu’il puisse distinguer
clairement ce qui est sensation du
corps et principe de vie pour l’âme,,
sans cela il devient difficile de sortir
certaines gens de leur abattement en
leur parlant de l’inüuence qu’a sur
l’esprit la mauvaise santé du corps.
Vous pouvez rencontrer des personnes à l’esprit humble, qui ont i'aim et
soif do la justice , qui ne se glorifient
qu’en la croix de Christ, qui sont
même prêtes à souffrir l’approche à
cause de son nom, et qui malgré tout
cela, étant en proie à des attaques
nerveuses, concluent dans leur esprit
influencé par le corps, qii’elles n’ont
aucune part à l’amour de Dieu, qu’elles
ont agi comme hypocrites, décevant
et étant déçues. Pourquoi affirmeraientelles des choses si pénibles contre elles
mêmes? Elles ne savent vous en donnei
aucune hônne raison; mais elles peu
vent mettre en doute votre piété, .si
vous allez leur dire que le pasteur ne
peut rien faire pour leur cas, et que
aussi longtemps que leur santé n’est
pas améliorée, les secours de la religion leur seraient en vain offerts.
Rowland HUI disait un jour ; «nous
» devons avoir un grand soin des mé»,chants corps que nous possédons,
» sans cela ils pourront nous donner
» beaucoup de trouble ». 11 avait raison.i Nous devons donner de l’allen-lion :à notre santé, soumettre notre
corps et le maintenir dans la soumission. Je mortifie mon corpsj, et je me
le soumets, écrivait St. Paul aux Corinthiens (i Cor. IX, 27 ). Si nous ne le
faisons pas et que la maladie s’ensuive,
il peut bien se faire que les meilleurs
yeux ne puissent voir clair à travers
une fenêtre souillée. Conservez à la
vitre le poli nécessaire, et prenez grand
soin de l’organe de la vue. Ne vous
abandonnez pas aux rêveries de l’imagination fantastique , n’avalez pas trop
de pillules, soyez sobres et sagement
soigneux de votre corps. Levez-vous
de bonne heure, faites de l’exercice
corporel, évitez ce qui peut affecter
votre système, ne surchargez d’occupations ni votre esprit ni votre corps.
Soyez modérés et sobres en satisfaisant
les appétits de votre corps, soit dans
le manger soit dans le boire. N’oubliez
pas que la table fait mourir plus de
monde que l’épée. Ne tolérez en vous
ni désir,,ni habitude capable d’obscurcir
ou de figer votre esprit. Tenez votre
tête fraîche et vos pieds chauds, et
non seulement vous vous passerez plus
souvent du médecin , mais vous vous
délivrerez de certaines maladies qui
sont ennemies de votre bonheur et de
votre sainteté.
G. s.
Pardonne-nons nos offenses
L’on raconte qu’un certain noble
d’Alexandrie se plaignait un jouramèrement à l’évêque de cette ville contre
ses ennemis. Pendant qu’il exposait
ses griefs , on entendit le signal de la
prière et le noble comme l’évêque
tombèrent à genoux. Ils priaient ensemble répétant à haute voix là prière
du Seigneur. Lorsqu’ils furent arrivés
à la demande; « pardonne-nous nos
offenses, l’évêque s’arrêta tout à. coup,
laissant son compagnon aller en avant
tout seul. Le noble essaya de continuer
mais, surpris en entendant le son de
sa voix toute seule, et rappelé par le
silence soudain de son compagnon à
la signification de celle demande, il
commença par bégayer, puis cessa
lout-à-fail de prier. Il se leva comme
un homme sans espérance et sans
bonheur. Il ne trouva là paix de son
âme que lorsqu’il revint à de meilleures dispositions à l’égard de ses
ennemis.
Il est facile de dire machinaleraeni:
pardonne-nous nos offenses comme nous
pardonnons à ceux qui nous ont of-
5
-317
fensés, mais il n’esl pas aussi aisé de
prononcer ces mois d’une manière inlelligenle et consciente. Si nous nous
arrêtons à cette demande, quand nous
disons la prière du Seigneui', jusqu’àce-que nous en layons compris toute
la portée, combien y en aura-t-il qui
iront jusqu’à la fin de cette prière
modèle ?
(Christian Ilérald ).
lin monde renversé.
Il y a quelques années qu’un missionnaire unilarien ( rationaliste ) d’Amérique , M. Dali, envoyé aux Indes
en vue d’y travailler à la conversion
des hindous au christianisme, reniait
le christianisme et se coiiverlissail luimcnie au Brahmo-Samadj, celle secte
hindoue qui prétend revenir au brahmanisme primitif et qui n’a en définitive abouti qu’à une sorte de déisme
ou de religion naturelle qui rappelle
de loin celle de nos incrédules. Malheureusement pour M. Dali, les hindous eux-mêmes le renièrent et ne
se montrèrent nullement enchantés de
sa prétendue conversion, M. Dali publia sur la prière un ouvrage contre
lequel le Miroir hindou, journal de
la dite secte, proteste de toutes ses
forces. i( Quand un navire fait eau,
dit M. Dali dans cet ouvrage, il n’y a
qu’un moyen de se tirer d’affaire ;
c’est de pomper avec courage et persévérance , mais cela ne fait point de
tort que de se crier l’un à l’autre:
« Courage ! pompez toujours ! • 11 en
est, ajoute M. Dali, de même de la
prière ; elle encourage à pomper, mais
elle n’a pas plus d’efficace en elle même
que de .se crier: » Courage! quand il
s’agit de travailler aux pompes !» A
cela le journal en question répond avec
beaucoup de raison: «S’il en est ainsi,
que les Américains, que M. Dali enIr’aulres, pompent seulement courageusement: quant à nous nous n’oublierons pas de prier! » Voilà ce qu’un
journaliste païen a dit à un prétendu
missionnaire chrétien !
(Missions au XIX^ Siècle).
Répertoire de là Lillératiire Yaodoise.
iv.
PREMIÈRE SECTION.
r Suite J.
LeMSe. de Lyon (biblioth. dît palais
des Arts, N“ 60), que j'avais mentionné dans In bibliographie Yaudoise,
placée à la fin de l’Israël des Alpes,
contient tous les livres actuels du N. T.
et de plus VEpüre aux Laodicéens,
mais rien de l’Ancien Teslaménl. Le
mol frères, y est écrit frçs, au lieu
de frayres, ce qui indique qu’il n’est
pas Vaudois ; et dans l’Ev. selon saint
Jean chap. xi, t 27, ces mots: oui
Seigneur, sont rendus par Oc Senhor,
d’où l’on peut induire qu’il est en
langue d’Oc.
Ce MS. est un des plus lisibles; il
est écrit sur parchemin, petit in-4°,
sur deux colonnes; mais à la fin se
trouvent quelques feuillets en papier,
contenant une sorte de rituel, qui a
été commenté par M. Cunitz (dans le
T. 111, des Mélanges de théologie publiés à Jéna, en allemand ). Il ressort
de celte dissertation , que le MSC. de
Lyon , N“ 60, doit être attribué aux
Albigeois.
SECTION SECONDE.
Commentaires el paraphrases
sur ¿'Oraison Dominicale.
Le morceau est en latin dans le MS.
de G. N° sous ce titre: Expositio
moralis orationis dominicalis'.; et en
vaudois, sous ce litre; Glosa pater
nosler, dans le T. 11 des MS. v. de
G. 1'® pièce du vol. Léger en donne
la moitié dans son T. 1 de la p. 40
à p. 46; il n’y eu a pas davantage,
dit-il ( à la fin de la p. 46) dans le
MS. qu’il a sous les yeux; mais la
pièce se trouve en entier dans le livre
V. intitulé Trésor de la Fè. Ne pouvant donner 1a suite du texte, Léger
donne celte suite en traduction (de
la p. 47 à la p. 50). Il la donne comme
étant extraite de Perrin , qui ¡renferme
6
~3ia.
en effet la traduction d’une paraphrase
complète de YOraison Dominicale (T. 11,
p. 201 à 211); mais la paraphrase
donnée par Perrin n’est pas du tout
la tnême que celle dont Léger avait
commencé de donner le texte Vaudois;
et il a tort de présenter la fin de la
seconde, comme étant la suite du commencement de la première, qui est
plus étendue et conçue dans un esprit
de piété plus intime. St Augustin,
S* Bernard et S‘ Grégoire, y sont cités.
IP faudrait comparer ces deux textes
avec ceux qui se trouvent, sur le même
sujet : 1“ dans te MS. de G. n° 206 ;
2“ dans le vol. 7® de la coll. de Dublin ;
3“ dans un autre MS. de G. portant
le n° 208. Haiin dans son Hist, des V.
et des sectes voisines (Stuttgart 1847,
p. 697-701) a reproduit la portion de
cette paraphrase qu’a donnée Léger.
11.
Sur le Symbole des Apôtres.
Quoique ce formulaire ne soit paa
un morceau biblique, les le çonsideraiept cqmine ayant été composé
par les Âpôlres. Le commentaire paraphrasé , dont ils l’ont fait l’objet,
sous le simple titre de Creefy), se trouve
en Vaudois dans le MS. de G. 208,
où il forme la troisième pièce du volume ; et en latin , dans le MS. 43 de
la même bibl., où il commence le
vol. — Le même sujet est signalé dans
les MS. de Dublin (classe G., Tab. iv,
n® 17, première pièce du vol.) et dans
ceux de Cambridge : treizième pièce
du Tome 13. — Il se retrouve encoi'e
dans les MS. de Genève n° 209, commençant au verso du feuillet 54 et allant jusqu’il la fin du 76®. — La comparaison de ces divers documents,
s’imposerait d'elle-même à une récension définitive.
H
III.
Sur les Dix Commandements.
Cette exposition paraphrasée des dix
commandements ( ICxode xx, 2-17 ) se
trouve dans le MS. V. de 1). clas. G.
Tab, V, n® 22, du fol. 197 au 229 ,
Perrin (T. U, p- 182) et Léger (T.
1, p. 51 ) eu, ont donné la Iraducliou.
Sur le même sujet (peut-être le
môme texte ) voir encore, la pièce 12
du T. Il des MSC. V. de Cambridge,
et la pièce vi® du vol. MS. de G. portant le n° 208. — Dans ce dernier MSC.
des pièces étrangères ( celles qui devraient être les 7®, 8®, 9®, 10® et 16®
du vol. ) sont insérées au milieu de
YExposition des dix commandements ,
■qui reprend au n® 12, avec lequel
elle finit. Le texte vaudois de cette
Exposition se trouvait aussi dans le
MSC. que Léger remit au bibliothécaire de Genève, qui lui en donna un
reçu (¡Léger, Bipartie, ch. III, p. 23);
mais ce MSG. est aujourd’hui perdu.
— En l’étal, le texte le plus complet
de cet ouvrage paraît-êlre celui du
MS. 208 de G. qui est plus étendu que
ce qu’en donnent Perrin et Léger; mais
qu’il faudrait comparer avec celui du
T. III de la coll. de D. où se Irouve
le Ihresor e lume de fé.
Une particularité, qui m’a été signalée par M. le profess. Tron , lorsqu’il n’était encore qu’étudiant, c’est
que dans ce M. S. les deux premiers
commandements n’en forment qu’un
seul; tandisque le dixième est divisé
en deux ; savoir : 1° le ix® qui défend
1a convoitise de tous les biens movables ; et 2® le x® celle des biens non
movables. Du reste aucun oommandemenlr n’est omis et leur nombre total
est exact.
IV.
Grand commentaire sur le Cantique
des Cantiques.
C’est ta première pièce du n° 207
de la bibl. de Genève. Elle occupe 221
pages du MSC. et ne se trouve pas ailleurs. La bibliothèque de la Société
pour l'histoire du protestantisme frati'
pais h Paris, en possède une copie
partielle. Ce commentaire est conçu
dans le sens allégorique ; on a pensé
qu’il pouvait être (en partie du moins)
une traduction de quelque ouvrage
théologique de l’époque.
V.
Pelils commentaires sur Job et les
Propliètes.
Ces petits commentaires forment le
troisième groupe de pièces, contenues
7
,319.
dans le MSG. 206, de la bibl. de Ge*
nève.
VI.
Tracta de li pecca.
(c, l'MSC* pièce 3’).
C’est, m’a-l-on écrit, une explication
allégorique et morale, des altrîbuls
qu’offre la bête décrite au chap, xiu
de l’Apocalypse. — C’est donc au chap,
des interprétations, ou commentaires,
qu’il convenait de la placer.
vu.
Commentaires et paraphrases
de quelques passages de St. .Mathieu.
Dernière pièce du vol, des MSG.
de Dublin ( classe C. Tab. V, n° 21 )
en voici le titre original: Aÿci co*
menoza alcnnas sposkions sabre alcuns
passages de Si» Mathio.
VIII.
La prière de Mamtssé.
J’ignore si elle est accompagnée de
commentaires. (6. MS. 209, fol. 53,
verso ).
IX.
Témoignages tirés de T Apocalypse.
J’ignore s’ils sont commentés, voici
le titre : Atcuns testimoni de l'Apocalis ( D. clas. C. Tab. V, n° 22, au fol.
298 ).
X.
Sur les Béatitudes.
L’beneuranczas.
Troisième pièce du vol vi, des MS.
V. à Dublin. — Se trouve en abrégé,
vers la fin de la Bible Vaudoise de
Grenoble, sous ce titre : De la oyl
benayranczas , scriptos cum breveta.
Les promesses caellces
On lit un jour cadeau à une reine
d’un œuf d’argent, en renfermant un
jaune d’or. En pressant un ressort
caché, le jaune s’ouvrait et laissait voir
un magnifique oiseau qui, obéissant
à son tour au jeu d’un ressort, cachait
une couronne dans sa poitrine, et la
couronne une bague de diamants, prête
passer au doigt de la reine.
Oh ! combien la Parole de Dieu ne
contient-elle pas de promesses qui en
renferment d’autres I L’argent entoure
l’or, et l’or des joyaux ; mais il est
peu d’enfants de' Dieu qui , pénétrant assez avant, sachent découvrii' la
couronne promise et l'anneau de Son
alliance.
(Journal de l’ Unité des Frères ).
fiawtrelleô teltgicttôcs
et faits divers.
Ecosse. — Il se poursuit à Edimburgh une œuvre missionnaire des plus
intéressantes parmi les italiens qui y
sont établis et parmi les marins de
nationalité ilaiienne qu’abordent au
port de Leith, L’étudiant vaudois qui
s’est occupé de cette oeuvre pendant
rannée qui va finir écrit au Cristiano
Evangelieo que les cultes ont été fréquentés par 30 et même 40 auditeurs,
à la prédication s’ajoutent les visites
dans les taudis infects habités par nos
tauvres compatriotes et les visites à
ord des navires italiens. Il semble
que nos marins se laissent difficilement
attirer dans les l’éunions qu'on lient
tout exprès pour eux à Leith, mais
qu’après y être venus une fois ils y
retournent volontiers et cela régulièrement jusqu’à leur déparl. t Depuis
décembre 1878, écrit notre étudiant,
j’ai visité 28 navires dont 24 italiens
et 4 autrichiens ; j’ai pareillement visité- tous les hôpitaux de 1a ville et
du voisinage pour y voir les italiens
qui y ont cherché un refuge ».
Suisse. — Congrès de Berne pour
l’observation du dimanche. Le second
jour du Congrès est aussi intéressant
qne le premier. On eniend successivement un rapport de M. le pasteur Rohr
sur « le dimanche au point de vue
social et moral, un autre du général
Ochsenbein sur « le dimanche et le
service militaire •. A la suite de ce
rapport on adopte les vœux suivants ;
8
.330^
1. service divin, ie dimanche pour les
troupes ou licencietnenl qui leur permette d’assister à un culte ; 2. pas
d’exercices, de revues, ni de marches,
le dimanche; pas d’entrée au service,
ni de sortie du service ce jour là. —
Suit un rapport de M'' l’ingénieur
Charlier sur « le dimanche dans ses
rapports avec quelques services publics
et principalement les chemins de fer, •
et enfin un rapport de M. l’ingénieur
Lauterburgsm «le travail du dimanche
dans les grandes industries ». La Semaine Religieuse à laquelle nous empruntons ces détails clôt son article
par les paroles suivantes ; « l’intérêt
se réveille et des efforts combinés s’accomplissent pour relever une institution dont les bienfaits physiques et
moraux, individuels et sociaux sont
incontestables. 11 importe que la ligue
généreuse , formée pour l’observation
du saint jour, s'étende et se fortifie.
11 importe qu’elle soil'sonlenue par le
concours pécuniaire, par le zèle, par
le bon exemple et par leS’ prières des
amis du dimanche. Tout fait espérer
que, grâce à la bénédiction de Dieu
les réunions de Berne contribueront à
ce résultat ».
Lucerne. — La municipalité de Lucerne a concédé à l’Eglise Libre d’Ecosse Tusage d’une des églises catholiques de la ville, à onze heures du
matin et à six heures du soir. Le dimanche 8 sepiembre,(ce culte proies.lant célébré dans une église catholique
a été fréquenté par un grand nombre
d’ecclésiastiques anglais (épiscopaux,
presbytériens et indépendants ) qui
avaient quitté la veille les conférences
dé Bâle.
(Sem. Rel.)
Belgique. — On annonce de Bruxelles que sur'7554 instituteurs et institutrices primaires une centaine seulement , jusqu’à présent, ont donné
leur dimission sous le coup de menaces
d’excomunicalion formulées contre eux
par le clergé à propos de la loi sur
l’enseignement. '
(E. L.)
France. — Le journal des Missions
Evangéliques publie un'tableau statis
tique de lai mission française du Lessouto. En voici quelques chiffres. —
Stations 15; annexes 68; ouvriers indigènes ■122, membres de l’Eglise3974;
catéchumènes 1788; écoliers 3130.
^ ÍE..L.)
Etats-Unis. — Le Gouvernement des
Etats-Unis ayant résolu de recourir à
des mesures de rigueur à l’égard des
Mormons a chiu'gé ses représentants
auprès des cours de Londres, Berlin,
Stockolm et Copenhague , de prier les
divers cabinets de s’opposer par tous
les moyens en leur pouvoirvaii départ
des émigrés à destination d’Ülahi
La Société biblique britannique et
étrangère vient de publier son 75® rapport. En 1878 elle a dépensé 5,587,000
francs et mis en circulation 786,382
bibles, 1,107,446 Nouveaux-Testaments
et 1,447,167 portions, soit un total
de 3,340,995 livres saints.
Depuis le commencement de son
existence (1804)., cette puissante société a vendu ’ bu distribué plus de .
85,000,000 d’exérapfàîres de la Parole
de Dieu en toutes langues et a dépensé
ie chiffre prodigieux de 215 millions
de francs.
' '{Eglise Libre).
ERRATA-CORRIGE.
A l’nrt. Pierre Andreetti contenu dans
notre dernier, numéro, au lieu de; Je veux
parler de Mes B. et M. En. — Il quitta S, Fedele
et fréquenta pendant.... ans nos écoles de Turin,
— on prie de lire ; Je veux parler de Mes B.
et M, — En 1864 il quitta S . Fedele et , fréquenta pendant ún an nos écoles etc.
A.nxionoe *
Une jeune vandoise qui a dix années
d’expérience dans l’enseignement et qui
peut enseigner le français, l’italien et
parlicuüèrement l’anglais, cherche une
place d’institutrice.
S’adresser pour renseignements au
pasteur de.Pomaret, M. Lanlaret.
Ernest Robert, Gérant et Administrateur.
iHgaero!, Impr. tÎÎiiaiUore et WascarelFi-