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iii'nsi : A la Birce imi rÌuTewoi«,
Ppmaretto iPin6r-loi> Italie. .
bar I'ÀDMINIS^TRATION a<lrés.
serainsi A TAilministratioH da
Téivoin, Pom,aretto 1 Pinerolo)
Italie;
Ì | ÉCHO DES'vallées VAUDOISES
'' ' ParàïsiM’ii dhaqu'è'Veiidr.edi ’’
Pous'^iitJ ierpB ritnÌiiìS^ *A*ctks ^ i' \ j ‘ St^ivàht la lìérite ai; Jc i.a chàriié, ìèv : ì\i^^
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la liberté ebrélienne.
^ Voos'avez été appelés^ à la
liberté,' seulement ne prenez‘-pas
une telle^iberté pour une • occasion
de vivre selon: la chair *. Gai. v, 13.
— Toutes choses me sont permises , mais,'toutes choses ne sont
pas convenables;: toutes, choses
me sont 'permises , mais toutes
choses n’édifient pas. I Cbr. x, 23.
— Soit donc que vous mangiez ,
soit que vous buviez, ou que vous
fassiezi quelqu'autre chose , faites
tout à la gloire d% Dieu ». r Cor.
X, 3fi' J:/;-/'- ■ 'i :
‘C'est''darisice*s limites indiquées
a grands traits pari un‘ homme qui
avait- gémi souS' le joug de la
loi, que se meut et s'exerce la
glorieuse liberté des enfants de
Dieu. St. Paul en parle comme au
i i:
iTii;
'.Om
cun de ses collègues dans; l’aipostolat qi’avait pu 1« faire, .car aMssi
npl autre juif,,i parmi ses;îcpntem’*
porains, n’avait ététau mômerdegré
affran,c'hi par l’EvangiÎe, des, traditions des p.ères et des préjugés ,de
sa, nation,;'-.';T .ti,'•.,/•! ii},
'La gloire de Dieu, tel est le but
suprême à poursuivre' en'toutes
choses, grandes et petites, dans
les paroles; aussi bien que dans
les action-s* proprement dites. C’est
la première table de la loi évangélique. Dans la seconde ,• l’apôtre
inscrit IVdt/îcaiion de soi-même
et du prochain, autre but que le
chrétien doit poursuivre constamment et de tout son cœur. Il est
permis d’appliquer à ces deux
grands devoirs de l’enfant de Dieu
ce que le Sauveur a dit du sommaire de la loi, tel qu’il l’a formulé : de ces deuX' commandements dépendent la loi dé la
liberté, qui est l’Evangile, et lous
les préceptes donnés par JésusChrist et ses apôtres.
A y regarder de très près et avec
un sérieux recueillement, le chrétien est bien moins libre que ne
Test le jüif, même le juif pieux et
zélé pour la gloire du Dieu de ¡ses
pères. Sans doute il a reçu « non
2
-----170
pas l’esprit de servitude pour
être encore dans la crainte, mais
l’esprit d’adoption qui lui permet
d’appeler Dieu du doux nom de
père. Mais c'est précisément l’excellence de la vocation qu’il a
reçue du Seigneur qui lui impose
des obligations grandes aussi.
C'est au chrétien que s’applique,
d’uiie manière absolue , la règle si
souvent 4honqée ; noblesse oblige.
Racheté,grand prix, il doit glorifier lÿcu datis son corps et dans
son esprit qui lui appartiennent.
Son cœur* est le sanctuaire où son
Sauveur vent faire sa' demeure;
son corps est le templè du SaintEsprit. Il n’y a plus en lui la plus
petite place qu’il puisse réserver
au monde et à ses souillures, ni
même-à ses vanités,
Où. son Sauveur nè peut pas le
suivbe, il ne doit pas s’y reneontfêri' Tout spectacle que les hommes voudraient càéher à Î’œil de
Dieu ne peut pas fixer: ies-règards
du racheté. En un mot, téut ce
qui nej concourt pas h la gloire
de Dieu, et 4 la prospérité de son
âme, le chrétien n’a. pas la liberté
deile faire, (l6 le dire ou même
de le penser. Il ne doit pas, a dit
l’Apôtre, prendre sa liberté pour
une occasion de vivre selon la
chair. De ce côté la limite de la
liberté chrétienne est clairement et
fermement posée*
L’est-ellü aussi clairement, lorsqu’il s'agit de Tinfluence que le
chrétien est appelé à exercer sur
ses frères en la foi, eti, sur le
monde, iiü milieu duquel, il vit?
Paul ne semble-t-il pas se contredire quand il écrit à l'Egliie
de Corinthe (i. G. x. 29) : « pourquoi ma liberté serait-elle condamnée par la conscience d’un
autre? (Liberté de manger des
viandes que les payens ont consacrées aux idoles), tandis qu’i)
écrira bientôt apr-èe aux Romains;
« Il est vrai que toutes choses
sont pures, mais celui-là fait mal,
qui mange en donnant du scan^
dale? ». Rom. xiv. 20. — Mais précisément lorsqu’il revendique avec
force la liberté de conscience à
l’égard des viandes sacrifiées aux
idoles, il prescrit au chrétien de
s'en abstenir à cause de la conscience de son frère qui est faible
encore. L’àme de son frère doit
avoir à ses yeux un prix tel que,
pour ne pas lui être, un scandale,
renoncera joyeusement à'I'usage,
4e sa liberté; ce'"léger sficrifice
concourra à sa (Jroîfâ’e èdiïication
autantqu'à raffermissement de son
frère.V C’est ainsfi iiheét. que , généralisant la règle qu’il a suivie
et qu’il prescrit aux autres sur
l’usage des viandes , il dira encore aux Romains ; « Il est bon
de ne point manger dê viande,
de ne point boire de vin et de
m faire aucun autre cho»e gui puisse
faire broncher ton frère, ou dont
il 'Soit scandalisé, ou dont il soit
blessé », Rom, xiv, 21, — Il n’est
rien resté , chez le grand apôtre
des gentils , de Tardent zélateur
des traditions de ses pèrfi/s, de
cette rigide«etraiinuÎSéuse observation des ordonnances mosaïques
comme .inéî^Uer ¡1®
Il n’est siïriodt riëù Tést'é de ce
mépris, ou tout au moins de cette
.froideur avec laquelle le descendant d'Abram considérait ceux
qjui étaient -étrangers à l’alliance
et aux promesses. Il se doit aux
grecs comme aux juifs, il se dépense volontiers pour eux. 11 pourrait se faire entretenir par les
Eglises, il pourrait se marier comme
Pierre et se faire accompagner
par sa femme ; il pourrait manger
librement de tout ce qui est placé
devant lui. — Mais l'honneur de
l’Evangile et l’avancement diî règne de Dieu exigent qu’il travaille
gratuitement, qu’il ne s’embarasse
pas des soinsdfunefamille, et qu’il
ne blesse pas la conscience du plus
petit d’entre ses frères. — A-t-il
pour cela renoncé à sa liberté,
3
pour Se faire l'esclave des hommes? Loin de là: c’est librement
qu’il se fait tout à tous, c’est librement qu’il s’impose des privations qu’il pourrait s'épargner,
ou qu’il va au devant de sacrifices
qu'il lui serait facile d'éviter. Il
n'a pas e u besoin de se demander
anxieusement si telle chose était,
ou n'était pas permise.
La gloire; de Dieq.et l'édification
des honimes de ceux de de|iprs,
aussi bien que de ceux qui étaient
déjà dans l’Eglise, telle était la
double règle que ;l:’Esprit de Dieu
avait écrite dans son entendement
et gravée dans son cœur. Tout ce
qui s’y rapportait lui était non
seulement permis , mais commandé; il', cptisidérait ' comme interdit au chrétien, ou du moins
comme inutile , tout ce qui ne
concourait pas, en quelque manière, à atteindre le but.
Les chrétiens d’aujourd’hui ont
beaucoup à appréndre à l’école de
Saint Paul. Affranchis comme lui,
par le même moyen et aux mêmes
couditians, ils font dç leur liberté
un usage assez différent. Sans doute
qu’ils ne sont pas indifférents à
la gloire de .Dieu , qu’ils parlent
et écrivent beaucoup pour que le
nom do leur Dieu sauveur soit
glorifié et que son règne vienne;
par là même ils ont en vue l’édiflcation de ceux qui les écoutent,
ou qui les lisent. Mais leur côté
faible, très faible même, est précisément célui par lequel St. Paul
nous offre un si admirable modèle. Ils ne savent pas condescen
dre anx faiblesses de leurs frères,
s’abaisser jusqu’à eux , se faire
petits pour les gàgner, se souvenir
des faibles lorsqü’il s’agit de faire
usage de leur liberté. Eu un mot,
ils rappel lent volontiers, en l’isolant
de son contexte , la parole de
l’Apôtre; pourquoi ma liberté seraitelle conaamnée par la conscience
4'un autres mais en se déchar
geant trop aisément de tout souci
de l’âme du prochain.
C’est sur ce côté de notre vie
que nous avons un pressant besoin de porter nôtre plus sérieuse
attention. L’accomplissement de la
loi c’est la charité, laquelle ne
fait point du mal an prochain.
Rom. xiu, 10. : i
QUELQUES [VOTES
sur ihislttii'ô des Communautés
du Vaf Userae (Pélis).'
IV. Angrogne. - ' ^
Angrogne touche aux limites de
dix autres paroisses. Il n’y a, au Noiid,
que Rodoret,, Massel et, Potï)ar,el qiii
ne confinent pas à elfe , et an rpidi,
Rora, et encore les sommités de celté
dernière sont bien en face de la partie la plus peuplée d’Angimgne. L’histoire de cette paroisse est três-riçlie
et ce n’esl pas d;^ns un article de
notre journal qu’on peut la faire,
même sous forme de notes toutes
simples. Nous devons .pôus 'horner .a
indiquer les principaux fàils.
C’est au fond d’Angrogne, an Prédu-Tour que la tradition place l’écple
des Barba. C’est là que se formaient
avant la Réformaliôn, les pasteurs et
les missionnaires vaiidois. C’est au
centre d’Angrogne, aux Chanforansr,
que le 12 septembre 1532, s’ouvrit
un de nos synodes des pins importants. Il inil fin aux dissimulations
qui s’étaient peu à peu glissées parmi
les Vaudois, décida plusieurs points
de doclrine et d’ordre ecclésiastique,
et prit la résolnlion de faire traduire et imprimer toute la Bible en
langue française. Ç’esl à Sl-Laprent
et au Serre que furent bâtis les premiers temples Vaudois, en 1555i MBonnet, le pasteur actuel d’Angrogne,
qui a fait réparer l’un de ces temples,
et même refaire l’autre, et qui a eu
la bonne idée et trouvé les moyens
de faire bâtir une chapelle avec école
aux Pré-dn-Tour, peni donner aux
4
.172 ~
ieetenrs áh Témoin, d’ampleè reiiseigneitienls à leur sujet. ‘
Le 7 octobre 1630 .se réunissait à
Angrogne une assemblée bien plus
humble que celle de ISSâ. Il n’y avait
ue trois pasteurs; Valere Gros, Jean
arthélemi et Gilíes-, les antres avaient
été emportés par la peste. Vingt-cinq
députés des églises des Vallées .se
trouvaient avec eux, afin de voir ce
qu’il y aurait à faire « pour le redressemeptj p|(jCopserjVi|tiq|t des églises »,
AagsiQgne a eu d’eacelitepts.iipsteurs.
Entrauti^es -A Mprljn; Gpupin , personnage moij'é' de 6eMôs'qnaiiiés , et
qui en l’âge do 36 ans qu’il avait
quand il lui* martyriséavait déjà
beaucoup voyagé , et travaillé poulies églises, en Piémont et autres pats».
Étîetine Noël •« minisi yë fi'âh'çfiis,,'aôiié
de singiilière piété, ëruditi'ijjj 'et répntalipn », amené de LausânUè’aiix
Vallées p.lr Gilles des Gilles,' qui r6vénaît de son dei-nier Voyagé fait au
royaume dé Ndplés. Vend eri Í535 6u
envipou;'if fut très 'éStime 'dè' sa^paPoisse et au'dehoVs. En 1574, il'liit
prêté, a TEglise de'Grenoble; l everiu
dans sa,paroisse, il fut en 1578 âppclé à'se rendre à Gap, fnais « Son
égljse ne voulait plus consentir à lui
laisse,i' passer lés rhonts; tdulefoife...
on trouva bon, 'nonobstant l’opposi'liori d’Angrogne, dé le éOngeaier,
coiTtbiçn que ce ne fut'pas 'èahs grarideinénl regretter réloigriement d’un
tant (ttite 'et excellent serviteur de
Diéit ». Augustiri Gros, moine Aguslinicri de Villafranca en Píérñont, était
pasteur à Angrogné ' en 1596, ou il
exerça son riiinîslere.avec' gŸqnd fruit.
11 mourut, au coijitn^rrçemént de février 1608, 'ayant Surmonté, toits les
as.sauts ,que les adversaires de la éé1 i gi on ' lu i a va i e n t co n ti n U ël I e rri eri l d 0 n 'nés poui-'le ’i’ainén'er' en l'etïr eglisé'
D.'a''í¡Í3 îjost'âiri’, mourut è'ri‘1615, eli
là fléiir dé‘.sori âgé,' ç fort' regret,Lé
pripr séS^ beâ|ax'''dpti‘' i'■
s ».
'A'rigrbgrie a' stìdlènu '-de nombreux
et. rud'eS a.ssauts de, là" pari 'des enri'ëiriis. Dès le 'cO'iitiiTicncënient"du 14“®
siècle, ellq'Îut'Visiléfe pàë'’deS''inquï’sileurs. Ce fut süëloùt COritre elfe (|tte
fut dirigée la croisade de 1488. Le
Noir de Mondovi lué à RocQjamanéoul,
et le prêtre Saquel de- Polonghera,
tombé dans l’élang auquel il a ¡laissé
son nom, sont des faits bien ..qonnus.
En j453,5,.Paîitaléqn Bèrsour, ayec 500
hommes enviion, fSejeta sur les |roriliéres d’Ângrogriejver§ Rochëplate; ,
;,Eu,l‘556, je feigneur,,dë,|,St. Juliaji
- monta en Angrogné' ayàril oui'rè
son train, grande'suite-dë no’bf'esse,
de’'prêtres de moines ët MUr-é.s'»; Il
visita les deux fempfës, ii'flt préchér
lin dé ses moines devant lës’pasteurs
et le peuple,' a6n de' fo.? engager à
se sbutnetlre â l’Eglise romaine, mais
if ri’y pagria rien; ; ■ ■
: 'cji'A mivre ).
Être Cil Christ ' ;
■ . .. U .
L’Apôtre dés gentils est si profondément humilié et navré de son état
de péché et de l’impuissance des
éeuvrek dé la'loi pour l’eli délivrer
qu’iT s’écrie dans sori'arhëPliime :
— AH ! mi.sérable qrie je .sais ! qui
me délivrera du corps de cette mort ?
'•— La grâce' de Dieu, roiJ^ la réponse à cette question angoissante,
la seule grâce de Dieu par Jésus
Christ notre Seigneur. ' ' -i. i ri
— Il n’y a donc maintenant plus
de condamnation pour ceux qui sont
en Christ, puisque la grâëe de Dieu
me délivre du corps de cette mort.
Tel est le raisonnement que St. Paiil
a fait, et que nous pouvons faire
après lui, en nous donnant garde
d’oublier qu’il est essentiel d’être en
Jésiis-Gbrist,pour jouir de. ces précieux bienfaits.
Majç qu’enlend-l-on par celle expression : Être en Jésus-Christ^ Des
similitudes prises de la Pgrole de
Dieu rendront l’idée mieiix que nous
ne sau,i'ions le faire. Il s’agit évidemment de l’union intime qui doit exister entré le Sauveur et ses ràch'etés
et celte union intime est représenlée
dans les Ecritures parles Tiens étroits
2rti upissent l’époiDc' aVec l'épousé,
ommè l’épouse laisëé le nom qu’elle
5
.,.173
avait auparavant pour porter celui
de. son itnari, les rachei.es déposent
volontiers leur vieux nom d’enfants
de colère pour s’honorer désormais
de celui de Chifist en s’appelant chrétiens. Ce qui est <à l’époux appartient
désormais aussi à l’épouse, et nôtre
bien aimé Sauvemv nous fait part de
ses ricliesses inépuisables apres aVoir
étendu\sur nous le mànteauiblanc de
sa justicB^iComiiine le mari et la femme
deviertnenl!'e(*émble une seule chair,
il sfétablit parnla veitii de-il’Esprit
Saint une doüoeicornmhnion entre le
Sauveur et'I’âme rachetée. Nous avons
alors un .mêmeiesprit avec Lui , nous
sommes en Jésns-Gbrïst. En ce jour
là, dit- le Seigneur, vous connaîtrez
que je suis en mon Père , que vous
êtes eu moi , iot què je suis en-vous.
! Comme le sarment est uni an cep
et retire'de ice dernier la nourriture
et la vie, celui qui est en .lésusChrist se nourritl de ¿ésus, dont le
corps est- une véritable nouriiture et
dont-le sang est itn -véritable breuvage. Fortifiée par cette ¡manne céleste, et vivifiée par la communion
aveò soni Sauveur,motre âme ise sèni
unie à Lui par-dos liensi que même
l’enfer pe.peut rompiei Celte âme est
eiliGhristi d;! .; n- *■ i-üI! C’est alors et alors - seulement
que nous pouvons marcher selon l’Esjyrit, car l’union avec Christ estime
source de vie spirituelle. Celte union
peut rester inaperçue pendant un
temps, mais si elle est réelle et forte
elle-'se imanifèstera en produisant les
fruits de l’Esprit; car c’est aux fruits
que l’oii reconnait l’arbre et non pas
aux fléurs:i üi ^ - *
I II marche t^ile l'acheté; (il est donc
vivant, il a'été régénéré parla puissance de l’Esprit de Dieu, il s’est
dourri duplaili-SpiVituel dt pur de la
-Paròle et mainjt.enaht il est vigoureux
eft iliimarcho. Si- queliqu’un est-icn
Christ il! est! une Inouvclie ‘eréature',
des chosës vieilles eont passées, voici
toutes ichpses sont faites nouvelles.
Mais comment marche-t-il ? G’èst
itbpôrianl à' savoir, car c’est à la démarche 'que l’on connail les gens.
S’il est Vraiment en Christ il ne mar
chera pas selon la chair, il ne suivra
pas les désirs déréglés du cœur, il
ne-se laissera pas dominer par les
passions impures, il ne vjvra pas
dans'le'péché. Bien au icontraire , il
marchdra-îselotii l’Esprit, i! vivra d’a
Erès- les directions de l’Eiprit Saint.
a- Parole de Dieu sera la régie de
sa foi et icelle de sa condüiley il mènera une vie sainte dont le but unique est la gloire' de'Diem il ' i: .
! Et maintenant de conâaMnaiion
pòdi- celtd t qui est< en 'Christ, ell î est
délivüéi de 'ses fautes' passées, et en
réponse à sesiphières'uoontihuelies
Dien lui -accorde là grâce do| le'delivrer dei'sa nature' roirdmpuc. Que
nul ne s’imagine être délivrôl dè T’obéissance (de la loi que nous' devons
obsorveid'mieux que' par le' passé ;
mais en Cbi'i.s-t nous soinmés'délivrés
des malèdici ions dôi la Îoîi En vertu
de! noirel unioni avec Jésus-Christ Son
obéissance parfaite nous est.impiitée
et: nos péchés passent iiur LuD'qui
les'a poi't'és en son coips sup"le bois.
Notre Souverain Saonfrcaleur nous
porte sur 'son cœur et nous' présente
en son pectoral, ii's’ofîre pour nous
et souffre à notreiplace. 0h ! précieux
privilège 'de l]enfan<! de Dieu !L -"
Cher lecteur ! EsJîus en iJés«s*Ghrisl ?
Montres-ln ton uriion'uavec Lui 'pär
une vie sainte, ou bien esl-lU'encore
sous la cdndamnaiioii ? i— Dans ce
dernier cas, arrête-toi j considère tes
voies et que le Seigneur touche ton
cœur à salut! Et si tu es en Christ,
bénis Dieu avec moi pour le salut
précieux qu’il nous a acquis par son
sang. ^ ^ ^ B.
A de liiiirgîc
. . j ’ . , f I !!• , IIv ili}. I ..1.1.
"'Nous avons l'é^ndp , dans un précédent' artiiefe (voir N. Îi-yà Dune des
obserimiions de M. le pasteur Ugon
dui Rdsarid, surfie Proffit de Liturgie •.
celle quii avait trait au baptême. Disons aujourd’hui i quelques' "mois de
celle qui est relàtivej'àna Sainte Cène.
Comme'póni’- Ip baptême, c’est encore ici là rubri (ine y- plutôt que le
6
formuiaire même, qui n’a pas rcnconlré l’approbation de notre ami.
Ge qui te choque c’esl Vmmriissement
par le quel te pasteur, ^ le culte ordinaire étant termini, annonce à
l'assembléé que «' la Sainte Cène va
être célébrée, b et à cette annonce
ajoute l’iirviialion, : h t ceux qui n’ont
pas l’intention d’y participer, de se
l eUrer en, silence , après avoir reçu
la bénédiction’du Seigneur »;
Cet avertissement et surtout l’invitatian qui Gaoeompagne font l’effet ii
notre frère d’un espèce de bill d’indemnité ou même d’un encouragement
donné par lei pasleuri.à cette partie
de l’assemblée qui « a transgressé,
dit-iii le eoiniiiandemehl du,Seigneur,
qui donne à toits et non pas à quelques uns seulement cet ordre; faites
ceci ort mémoire de moi ». Le pasteur,
poursuit M. ÎJgon, avec une pointe
d’ironie^ « ne doit pas oublier d’avertir ses trèsTchers frères qu’ils peuvent s’en alteifi NaaS; avoir accompli
ce devoir, et ^ fairoi ainsi disparaître
le dernier remords qui l'eprocbe 4
nombre de personnes de ne pas participer plus sauvent à la Sainte Cène,«
ou, en d’auitres termes, à leur faire
considérer celte participation « comme
un smplm destiné aux fidèles, mais
dont le; commun des cluétiens peut
s’abstenir ».
— ;Si telle était effectivement la
portéeide cette rubrique, nous com
prendrions que, M. Ugon en eût été
scandalisé, et nous ajoutons que bien
d’autres le seraient avec loi , à commencer par les auteurs du « projet»
eux-mêmes.
Mais pour y trouver ce que M. Ugon
y trOiiye,. ne faul-H pas Pappoiler
au defifórs et l’ÿrneitre’? 0e plus, la
conception de la Sainte Cène et des
conditions requises poirr y participer,
qui ressort des paroles que nous avons
citées de notre ami, est-elle bien la
vraie ?
Nous nous permettons d’en douter.
Pour M, Ugon, en effet, participer
à la Sainte Gene est un derotV imposé
à tous les membres de l’Eglise. Oui,
dans ce sens que, quand un privilège
ou un moyen de grâce (et la Sainte
Cène est l’une et l’autre chose à un
très haut degré) nous est offert par
le Seigneur, notre devoir est de ne
pas le négliger, mais au contraire de
nous en prévaloir et d'eh tirer le
meilleur parti possible.
Mais pour le faire avec fruit, il y
a des conditions là remplir; et quand
celles-ci ne se trouvent pas en nous, ,
ce qui devait être pour nous bénédiction devient au contraire malédiction,
N’ost-ce pas ce que l’Apôtrè déclare
de la' manière la plus posiliveiel lu,
plus solennelle, quand il dit que:
« quiconque mange de ce pain;et boit
do cette coupe ¡indignement (c’est-àdire sans les dispositions requises à
cet effet) mange et boit sa condamnation, ne discernant pas le corps
du Seigneur? » El pour ceux qui sont
dans ce cas, leur devoir, lieu de
participer, ii’est-il pas plutôt de s’abstenir? I
Faites comprendie, par tous les
moyens en votre pouvoir, à ceux qui
se trouvent dans le cas que nous venons de supposer, que de ne pouvoir
SC prévaloir d’un privilège comme
celui de la Sainte Cène, est une chose
souverainemeiU mallieureusè; montrcü-leur que l’étal spirituel que cette
impossibilité constate est tout autre
que satisfaisant, et que leur devoir,
en même temps que leur intérêt est
d’en sortir au plus tôt; vous ferez
en agissant ainsi une chose excellente
au premier chef; mais ne faites pas
à toutes les personnes qui se Îrouvent
au culte, un jour oir la Sainte Cèhe
est célébrée, un devoir! absolu d’y
participer, quand du reste elles sont
obligées de reconnaître que les dispositions pour y participer d’une manière bénie ne se trouvent pas en
elles.
Ce point bien établi; que ceux-là
seulement doivent s’approcher de la
Sainte Cène qui sont en mesure de
le faire dans les dispositions volues,
le reste va de soi, et l’avertissement
critiqué, est, on ne peut plus, à sa
place.
Pourquoi, en effet, faire sortir des
personnes qui ont l’obligation de rester là, comme simples spectateurs de
7
475
ceux qui onl le bonheur de pouvoir
le faire dans des conditions lotîtes
difféi'cnles?
Monsieur Up^on nous dit que cela
se l'a i dans l’Eglise du Rosario dont
il est le pasteur, et nous nous garderons bien d’affirmer le contraire.
Ce dont nous douions c’est que le
fu'ofil en soit aussi grand que notre
rère semble le croire. Ce que nous
préférons de beaucoup, quant à nous,
ce sont des assemblées de ccrnnminiants recueillis et que n'én ne concoure à distraire de l’acte solennel
qu’ils accomplissent. Et tel est le but,
but bien légitime croyons-nous, de la
rubrique que M. Ugon désapprouve.
Que si, malgré celle rubrique, il
y a des fidèles qui restent à leurs
places, sans communier, pendatit que
d'autrés le font, qu’il« if
personne ne leur en cnute^erlt le
droit, et me les obligera à sortir, cat
ce ne poui-i*a être que pour des motifs sérieux et louables qu’ils s’y décident. Vt
J. P. Mbille.
Italie. — Dimanche au soir, 28
mai, la chapelle annexée au temple
vaudois de Turin était remplie duin
public ému et sympathique venu pour
prendre congé de M. et de M'"' Bounous qui devaient partir le lendemain
pour te Rosario. Les paroles adressées '^ar M. Bounous, à celte occasion, nous ont convaincus une fois de
plus que la V, Table et la Commission o’Evangélisalion onl été bien
dirigées dans le choix qu’elles onl
fait de lui, pour l’œuvre importante
à la quelle il va travailler, et dans
la quelle, nous en sommes certains,
il sera efficacement coadiuvò par sa
jeune compagne. Puissent les prières
qui ont été adressées au Seigneur, à
celte occasion, avoir été entendues,
et sa fidélité se montre encore ce
qu’elle a toujours été « admirable »
envers ceux qui, pour l’amour de
Lui et des âmes qui lui sont pré
cieuses , ont échangé leur patrie où
tant de liens puissants les l'elenaienl,
contre les lointains rivages du Parana!
Notre reconnaissance et nos prières
leur sont dues; puissenl-cHee ne pas
leur faire défaut ! '
Scisse. — La 42''' session du Synode
de l’Eglise Libre du Canton de Vaiid
s’est tenue à Vevey du 8 aulì mai,
sous la présidence de M. Sauiter.
Une des stations d’évangélisation s’est
constituée et a été acceptée comme
Eglise. Le chiffre des contributions
a dépassé, dans le Courant de l’année
la somme de 270.000 fr., dont francs
125 638 pou r la câ isse cen ira 1 e. ' Un
des élèves de son éçoiè de théologie
se prépare à aller rejoindre au sud
de l’Alrique les missionnaires Creux
et Gormond, accpwpagné d’un agriculteur ariisan.
CKrontqiie ®auboi0e
M^ériev. —Comme ile Témoin l’avait annoncé, la conférence du val
Stc Marti ns s’esl ouverte au Périer le
23 mai dernier. Pat* des ‘raisons diverses qu’il serait inutile d’indiquer,
un très petit nombre de personnes
s’est joint aux membres de la conférence réunis au nombre de quatorze.
Dans la séance du malin on s’est occupé du chant dans le culte ; eeWe
i’après midi a été consacrée à la
question de l’ordre du culte.
Quant à la place h donner au chant
dans le culte public et même dans
le culte particulier, on est unanime
pour la souhaiter même plus considérable qu’elle ne l’a été jusqu’ici.
Il exerce un attrait pqissant ; il est
comme un avant^-^oût des joies célestes. Les instruments de musique
ne le remplacent pas, ils l’excluent
souvent. On observe que dans s telle
ville protestante les temples qui possèdent les plus belles orgues se»viaenl
plutôt que de se remplir. Mais cela
peut tenir à d’autres causes.
Le chant est un besoin du cœur
chez le chrétien, qui chante, coram®
8
.176-.
le juif a’a jato.7Ís (pu.icliaBter, le.caur
tique, poHveavi du l'acheléxiPeut+citi ee;
serviii- du içhant cpmmp d’une cloche
poufi MpeJei' les fidèles? N’estTce pas
une offepse.à ;Dieu , et comme une
profanation? ,,;i . i .
Nos lacunes à ,cet,,égard sont i de
trois/sortes îinei pes chanteiv; chanter
mal et ne .pas cnnnaître la musique
Le remède principal; c’est le baptême dn.SU lEspi'it Un mort ne chante
pas,un I mondain ne sait i pas
chanter diCi íout íOn cceur des; hymnes
spirituels au Seigneueii.mais ii iant
enssuile apprendreiiavee. sqin, la, musique et , les pui;oles ¡ de . clpnts peu
nombreux et bien choisis. Il serait
bon d’indiquer heil jours à .l’avaince
le^ ohants lâni Oimanche isujyanL Cour-,
djtipn capitale:; maUpe-chantre capable et qui se donne l.a peine de se
bien préparer, afin qu’il ne tâtonne
pas.
Le .noiwel (máte du mite pronesé
fèsi ftnæb
chaleur soutenu , par trois des cinq
pasteurs présents. L’un d’eux à dit
être assezriélonné lorsque,*«rt »»yint
appelât autitémoignagé desi /délégués
laïques ides sa paroisse pour soutenir
que cet ordre estibjen .meilleur que
l’ancieh^i ceufediont.dédaré.au con'traire que cOUeiinnovalioa levait produiitt un grhnd mécontentement. L’opinion d.estljdeusuau 1res pasteursiiel
de. plusieurs : des rcpréserila.nls de.s
paroisses, e^t qu’il vïiut mieux conserver l’ordre du culte indiqué par
la vieille liturgiè, quitte à y intro.i
diiire quelqueà' .légers changements
parmi lesi.noeilleufsii&nggérés paro le
liouveaui projet., .' .!!■. ■;
——7-1
. IÍÍ 'ii'. ¡|¡>
jíDUtique
'I '111:. ' i ;¡‘ • '.! ' ■:
. ~i Til"'.!,! ji ,
MtaUmji— La Chambl'e a *eontinué à
étudier'la loi sur les réformes à inti’oduire dans l’armée, sans entrain , 1 et
avec un fort petit nombre de députés.
Elle a voté quelques autres lois de
peu d’importance. Un grand nombre
de nos hommes politiques étaient
j absents, soit pouj; l’inauguration ¿du
chemin de fer,,du St.,,Gothard., soit
ailleurs. ? ,n
(. Farini, est rem l é à Rome et ¿a repris; sa place , de président de la
Chambre à la grande salista,clion des
députés.i qui ont ipus;.voulu lui ser-i
rer ia.roain. Le ministre.: Berli.à
qui lin accident de ¡voiture a ,fait,
courir un sérieux danger, se. .remet
peu à peu. de ses .contusions. .., ¡ V!'.
fna§ro*f. —LeiminislèreFrejicinet
est. affaibli par l’insiiCGès dansi.-la
question de l’Egypte. en ap
pelle sur cette queslioni.ài une conférence des puissanceSt lÎ.jaurait fallu
commencer par là.) u Léon Say qui
avait donné sa démission, comme
ministre des finances,rl’ai,retirée en,
suite di’un .vole de;;çonfîance.' 1.1 ( (
AHemaa»me. TT Riemark., toujours
sou ffrant, ¡se propose ■ ! d’assister ,aux,
discussions de la. ,djète de 'il’Empire.
qui ireprendra ses travaux ule,b juin
courant.'irijji ¡.i i'iMiiï-i .ic
— Les affaires s’embroimllent. lo/ujiaurs plus. Une intervention
de la Porte est toujours plus probable.
(nüioJ
n
' >! * de Livourtie »■. u ii
",li ■'! I ■; -ri: .... ,1 , , , .¡:
ipOn cherche une maît*'e?6e pour
l’E^qle .des. fiUes..i2'’, et. 3“,¡élémentaires); 'H serait liesii'able.qu’ell«: fût
muqiej.dii!diplômejsupéiàeur du Gouvernement. , Le. dip|óme¡!Ínfé?’ieur .est
indispensable. ‘r-i S’adrasser à. M‘‘ U.
SÎEiLLn, IS, viamPiO' V„ Xurin.
' I'. *'l.vi ■4-ni- ' i ./ p.;ii||il! . ","l,
jf... Í '!■> ;u Ml'ta¡ii;'/;rií i.'i. '
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AVIS
-jXî
■'Vf'.jMil.)
'IKHl , I; i -ifl
■‘Üüe damé'.ih^ldisé,' éàiblfe ^ ‘Ba-;
viëi"é, bherche; uhe''Bprine‘ femjbd’dd
chambre (pr’ôïés'ianic',*'nü,^'clésèus dd
24. ans|) sachant bien ebildre, tailler,
lepasser, etc. S’adre.sser é M. Lân
larel Pasteur, Ponia’ret.
flK! -i,
lîji'ii.il r,.
Ernest lloiiKur, Gérant é)'À'ëh\itiùlnriéuv
f’ignerol, [mp. Chiautore et Mascarélli*