1
Cinquante-troisième année.
3 Aont 1917
N. 31.
«%’
M
W
H
ç/5
O
O.
<
U
U
>
■«î
H
Z
•<
Pi
O
O
U
I
U
H
111
S
O
U
L ÉCHO DES V4LLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d'abonnement par an:
Vallées Vaudoises . Fr. 2,50 — Italie..........Fr 3_____
Etranger ..........................• 5^—
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4,_
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement Postal
selon Accord de Vienne......................... , 3^____
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie* Alpine; dans toutes les paroisses, chez MM. les
Pasteurs.
D’abonnement se paye d'aTsnce.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. _______
S’adresser pour la Rédaction à M. C.-A. Tkon, past.. Torre Pellice
et pour l’Administration à M. J. ColSSOS, yiol., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte if centimes, sauf ceux du
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 centimes,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, {ustes, pures, aimables... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
n
O
S
*T3
H
O
O
c
30
>
Z
H
>
W
n
r
>
►ri
O
Ui
H
W
SOMMAIRE: Avis — La milice de Dieu
— Les Vaudois «Irredenti» — Evangélisation — La page de nos Aumôniers
et de nos Soldats — Chronique vaudoise
— Bibliographie — Nouvelles politiques.
AVIS.
La Réunion du 1.5 août, pour les Paroisses du Val Pérouse et du Val SaintMartin, aura lieu, D. V., au Camp de
Lazará, à 10 heures précises.
LA MILICE DE DIEU.
Qui donc tuera la guerre ? La milice du
Dieu des armées.
Cette milice où est-elle aujourd’hui ?
Ne la cherchez pas dans un parti, sous
un drapeau, derrière les mots ronflants
d’une proclamation orgueilleuse. Une
armée, doit être animée de l’esprit de son
chef. La milice du Dieu des armées est
partout où se trouve l’esprit de JésusChrist. Dans la guerre actuelle, elle est
avec les soldats qui, luttant en héros
dans des combats qu’ils n’ont' point déchaînés, crient à Dieu de leur pardonner
ce qu’ils sont obligés de faire, et de se
servir de leur sang s’il doit couler, pour
assurer l’écrasement du militarisme et
l’avènement de la paix.
Elle est avec cette femme française qui
a vu sous ses yeux fusiller son mari et son
fils. On lui apporte un officier allemand
blessé: «Vous seule pouvez lui donner
asile ». Elle pâlit. « Donnez-le-moi quand
même ! ».
Elle est avec ce soldat allemand qui,
pris de compassion envers un ennemi
blessé, le charge sur son dos pour l’emporter à l’ambulance. Ses camarades l’insultent. On lui tire dessus. Il tombe sans
desserrer l’étreinte de son fardeau sacré;
et aujourd’hui le Français et l’Allemand
sont unis d’une amitié telle qu’à l’hôpital
on a de la peine à les séparer.
Elle est avec ces paysans de la HauteSavoie qui ont ouvert leurs foyers à dix
mille réfugiés. Les autorités de Thonon
pensaient pouvoir inscrire leur district
pour quatre cents, et ces braves cultivateurs en ont réclamé treize cents en
disant: «Dieu nous a donné double récolte, c’est qu’il prévoyait que nous aurions double famille ». Tel village a refusé
les secours qu’on lui apportait de Lausanne, eu répondant : « Quand nous avons
accepté la charge c’était pour faire la
charité, non pour la recevoir; portez à
de plus nécessiteux ».
Elle est avec la foule immense des ambulanciers et des ambulancières qui se
courbent sur le champ de bataille, avec
tous les cœurs brisés qui refusent de laisser entrer la haine, avec toutes les victimes qui pardonnent, avec tous les intercesseurs qui de la cathédrale jusqu’à la
chambre haute assiègent le trône des miséricordes et le supplient de hâter les
temps nouveaux.
Pauvre milice de Jéhovah ! secouée
par le déchaînement de la tempête, et
mise toute en ruines par le triomphe brutal de la férocité !
Il faut que cette secousse devienne une
impulsion, et ces ruines, des matérieux.
Que sera la milice de demain, quels seront ses soldats ?
Les chrétiens qui auront reconnu la
voix dü Seigneur dominant la tourmente.
Vox Domini super aquas (1), et qui auront voulu la comprendre.
Comprendre qu’en dépit des désordres
et des révoltes qui ensanglantent le
monde, le Dieu vivant est toujours le
Dieu « des Armées » qui mène les constellations comme un troupeau dans l’infini des deux et qui tient dans sa main
les forces éternefles, «les impondérables»
de justice et de vérité par lesquels il travaille la conscience des hommes et attire
leur liberté vers son immuable dessein
d’amour.
Comprendre que Dieu ne fait pas le
mal pour qu’il en sorte du bien, mais qu’il
se sert d’un mal qu’il n’a point fait, qu’il
accepte même que nous ayons mal pour
que la corruption sorte par la blessure
et que le blessé soit guéri ! Par la guerre
qui l’outrage et le déshonore. Dieu nous
châtie, laissant l’humanité subir la conséquence de ses actes et se révéler ainsi
à elle-même la gravité tragique du pouvoir de sa liberté : « Ce que l’homme aura
semé, il le moissonnera ».
Comprendre que c’est folie et superstition vaine que d’attendre du progrès
scientifique la moralisation des hommes.
Ce n’est point la faillite du christianisme
trahi, c’est la faillite de lascience obéie que
proclame la guerre actuelle, où sont mises
en œuvre toutes les ressources du savoir
huraain'à seule fin de mieux martyriser
les hommes.
Comprendre que s’il est une chose
prouvée par l’océan de mensonges qui
cherche à couvrir aujourd’hui la fange
de tous les crimes, c’est que le cœur de
l’homme naturel est désespérément malin; c’est que l’humanité de la chute,
l’homme animal, ne pourra jamais se
débarrasser de la guerre. Tant qu’il sera
ce qu’il est, pour si raffiné que paraisse
son uniforme, il restera barbare. Le dernier mot sera toujours dit par la concurrence guerrière. Lutter pour manger.
Chez l’animal, à tous les degrés, la griffe
est là pour l’estomac.
Comprendre que si les horreurs de la
guerre nous humilient, les magnifiques
dévouements qu’elle provoque doivent
nous remplir d’espérance; que les souffrances effroyables de l’heure nous ont
appris à vivre mieux et que la régénération relative où nous élève l’angoisse actuelle, nous permet d’entrevoir ce que
serait l’humanité, ce que donnerait son
héroïsme, ce qu’atteindrait sa conquête
(i) La voix du Seigneur est sur les eaux.
morale, si sa régénération était complète
et si elle pouvait déployer toutes les virtualités de son âme, non pas dans les
lueurs sanglantes de la haine des hommes
mais dans le rayonnement de l’amour
divin,
Comprendre, enfin, que l’héroïsme de
l’amour qui s’immole, l’héroïsme rédempteur qui fait les heureux a été réalisé,
incarné,. vécu; qu’il est Jésus-Christ;
que le principe de la nouvelle humanité
est dans notre consécration individuelle
à Jésus-Christ, dans notre identification
avec lui, dans notre participation par lui
à l’énergie créatrice, la vie spirituelle, la
vie filiale à Dieu.
La milice du Dieu des armées existera
dans la mesure où chacun des membres
de l’Eglise sera redevenu loyalement,
pour son propre compte, « un bon soldat
de Jésus-Christ».
Alexandre Westphal.
(Le Dieu des Armées).
Les Vaudois “Irredenti,,.
Ce titre vous surprend; votre raison
sonde ses souvenirs et s’interroge; vos regards plongent dans le passé et s’allument ; votre cœur a compris et tressaille ;
la voix du sang a saisi toute notre pensée: les Vaudois irredenti ce sont nos
frères du Pragela et des Calabres.
L’heure des rédemptions a sonné pour
eux aussi ; le temps est enfin venu de nous
intéresser d’une manière décisive à leur
sort et d’exposer comme introduction
leur état actuel, nos espérances et nos
moyens d’action à leur sujet.
*
üd *
Le Pragela, les Calabres, la Piazza dei
Valdesi de Cosenza sont si fortement
unis à notre histoire que nous ne saurions
les oublier sans nous oublier nous-mêmes.
C’est là que nos frères oilt travaillé, prié
et espéré; c’est là qu’ils ont versé leur
sang en martyrs; c’est là que le catholicisme romain a rivalisé avec Néron en
cruautés, sans jamais donner le moindre
signe de repentir et s’est déshonoré pour
toujours devant l’Italie religieuse et cultivée.
Les descendants de nos frères peuplent
ces pays, mais leurs Bibles leur ont été
arrachées et brûlées, mais ils ont dû
rompre toute relation avec les fils de leur
peuple, avec les habitants du Val StMartin et du Val Pellice, des Hautes-Alpes françaises et du Wurtemberg; leur
histoire leur a été cachée ou dénaturée;
ils ont été pliés sous le joug du Vatican,
ils sont dominés par les janissaires du
pape; ils vivent comme des esclaves. Ils
assistent aux messes qui souvent sont célébrées sur les ruines des temples de leurs
ancêtres, sur les élévations ou coula comme d’un autel le sang de leurs aïeux, sur
les coteaux où leurs pères en détresse invoquèrent Dieu et sentirent .sa présence.
Ils prennent part aux processions qui
représentent le triomphe de la tyrannie
sacerdotale sur le Vaudois; ainsi sans le
savoir ils exaltent leur servitude et renient la voix de leur sang. Captifs d’une
inconscience navrante, ils prennent part
à ce travail assidu, prudent et pervers
du clergé romain qui s’efforce d’extirper
du pays les souvenirs vaudois et de les
réduire à néant. Bientôt les prêtres en
auront supprimé les derniers échos, les
vestiges les plus légers et les auront substitués avec des scapulaires, des chapelets et les légendes de la superstition romaine.
Des milliers de Vaudois... catholiques
^les Vaudois du Pragela et des Calabres,
s’agenouillent devant les hommes qui ont
été élevés aux honneurs de l’autel par des
hommes et qui poussèrent des hordes
fanatiques à égorger leurs ancêtres ; leurs
pères et leurs mères, leurs frères et leurs
sœurs ! Ces Vaudois ont un culte pour
les ennemis de leur peuple, pour les assassins de leurs pères ! Oh vous qui avez
été témoins des faiblesses humaines, parlez et dites-nous si vous connaissez un
aveuglement pareil à celui qui nous désole ! •
En vérité on dirait que leprs souvenirs
historiques sont tombés feuille à feuille,
que leur sens religieux de sainteté et d’amour s’est épuisé goutte à goutte, que
leur intelligence s’est éteinte pensée à
pensée.
* *
Un résultat pareil serait-il le dernier
mot de leur histoire; auraient-ils cessé
d’exister pour la cause du christianisme
réformé en Italie; appartiendraient-ils
désormais à iros adversaires ? Ces deux
provinces de la confédération vaudoise
jadis florissantes, et que la violence nous
a arrachées, seraient-elles perdues sans
retour ?
Nous ne pouvons le croire ! Car après
la nuit, même la plus profonde, succède
le jour, car le reflux, même le plus rétro
grade, est suivi par le flux, car l’hiver
même le plus mortel, est absorbé par le
printemps qui suspend aux rameaux
« les fleurs d’où sort l’encens, les nids d’où
sort le chant 1 ».
Ces frères vaudois seraient-ils perdus?
Nous ne pouvons le croire 1 Sans doute nos
frères ont été faibles, ils ont cédé à la violence, ils se sont pliés sous la terreur, ils
ont fini par assister à la me.sse; mais, oh
Seigneur, tu ne brises point lé roseau
cassé. Ils sont tombés, il est vrai, dans
une ignorance qui humilie et qui révolte;
mais c’est pour eux aussi que la prière
du Christ à chaque minute monte à toi:
« Pardonne-leur car ils ne savent pas ! ».
Ta parole, nous le constatons, est devenue rare dans leur pays ; mais tu n’éteins
point le lumignon qui fume. Ils ont péché,
nous en convenons, mais n’y aurait-il
plus de pardon pour eux auprès de toi,
2
auprès de toi qui fais miséricorde jusqu’à
la milUèiûe génération de ceux qui t’ont
aimé ? Ne mettras-tu pas un terme à
leurs misères ?
Ces frères vaudois seraient-ils perdus ?
Nous ne pouvons le croire ! Car nous
tournons nos yeux et nos regards aux
fils d’Israël, race au col roide, que tu
arrachas à la servitude d’Egypte, aux
contrées de déportation et que tu conduisis au pays de la promesse. Nous pensons aux peuples d’Italie, jadis avilis,
méprisables et méprisés et que tu as
fondus en une nation puissante, féconde
en capacités intellectuelles, en capacités
politiques et surtout en confiance dans
son droit et dans sa puissance. Nous rappelons notre peuple vaudois que les furies vaticanes avaient dispersé aux quatre vents et que tu as rassemblés dans ses
Vallées avec une voix puissante et une
main forte. Nous évoquons les hommes
fatidiques que tu as travaillés et poussés
à ton œuvre de rédemption: Moïse le
législateur incomparable, Gédéon le guerrier invincible, Mazzini l’Ezéchiel de la
nouvelle Italie, Arnaud le Josué de notre
peuple et nous nous disons : si tu as eu
compassion des Israélites, des Italiens
et des Vaudois évangéliques, pourrais-tu
rester insensible au sort de nos frères
égarés, des vaudois... catholiques ? Nous
nous refusons d’y croire, car nous croyons en toi. Ainsi nous continuons à espérer et à attendre leur glorieuse rentrée
dans leur peuple qui est notre peuple,
dans leur église qui est notre église.
Nous continuons à espérer et à attendre la venue d’un homme qui s’élève au
dessus de nos doutes et de nos faiblesses,
qui ait une âme grande comme la mer et
pure comme le ciel, qui réponde à nos
désirs, à nos besoins, aux intérêts supérieurs de notre peuple dans son ensemble,
qui l’arrache à lui-même et réalise enfin
son union définitive, l’union en Christ des
Vaudois évangéliques et des Vaudois...
catholiques. G. G.
ÉVANGÉLISATION.
[Suite, voir numéro précédent).
A Rome, on a continué comme par le
passé, à âvoir le culte le dimanche matin
à Via Nazionale. L’après-midi, à Piazza
Cavour.
Nous espérons que le développement
de l’œuvre dans la capitale sera assez
considérable pour permettre à notre
église d’avoir simultanément deux assemblées dans les beaux temples que
nous possédons et qui sont placés on ne
pourrait mieux, pour attirer les regards
des passants.
Les cultes des grandes fêtes religieuses
furent pour nous d’une douceur infinie,
écrit le professeur Rostagno. Notre idéal
est que tous nos cultes soient comme
ceux de Pâques et de Pentecôte. La réunion des fidèles n’est pas seulement un
encouragement pour les membres de
l’église, mais aussi pour un bon nombre
de chrétiens évangéliques, italiens et
étrangers qui n’appartiennent pas à
notre congrégation.
Cette année encore, nous avons vu
assister à la Sainte-Cène les représentants
de toutes les nations qui sont en guerre.
Oh Dieu tout-puissant 1 Ne permets pas
à la haine feroce qui déchire les peuples
et fait verser tant de larmes de s’approcher de la Table Sainte qui nous parle
de ton amour et du sacrifice de ton Fils !
Nous voudrions plus de vie dans nos
cultes ; mais ne nous décourageons pas.
Les progrès que nous avons obtenus sont
un gage pour l’avenir.
Le mercredi soir, nous avons com
meneó l’année passée avec une moyenne
de 15 auditeurs. Cette année nous sommes montés à 60, quelques fois à 80 et à 90,
16 catéchumènes sur 34 qui avaient
fréquenté le catéchisme furent reçus le
jour de Pentecôte.
Les 80 enfants de l’école du dimanche
ne sont jamais tous présents, loin dé là.
Les grandes distances de la capitale entrent pour quelque chose dans ces absences que nous regrettons; mais si la
pédagogie moderne le permettait, il faudrait tirer l’oreille aux parents à cause
de leur laisser aller. Une église de 335
membres devrait avoir une école du dimanche plus nombreuse, surtout si, comme nous le soupçonnons, dans les 80 enfants on a aussi compris ceux du Gould.
La générosité des membres de l’église
est en marche; nous lui souhaitons d’atteindre le but. La Caisse Centrale a reçu
4100 francs et 500 ont été donnés pour
la Caisse d’éméritation. Les collectes du
diraanebe se chiffrent par une augmen-,
tation de 500 francs sur celles de l’année
passée et celle de l’année passée dépassait de 500 francs celle de l’année précédente.
La bienfaisance officielle, pardonnezmoi l’expression, a expédié à nos chapelains 150 kilos d’habillements en laine
pour nos soldats; nous ne parlons pas de
ce qui a été fait en privé par la main
droite à l’insu de la main gauche.
Notre église de Rome, malgré ses défauts, et elle en a, jouit d’un certain prestige spirituel qui en fait un centre d’attraction pour beaucoup d’âmes fatiguées
et désorientées.
Permettez-moi, M.r le Directeur, avant
de finir, de faire une observation d’un
ordre plus général.
Le 3.me District a augmenté cette année d’un millier de francs environ sa
contribution à la Caisse centrale et de
400 francs celle à la Caisse d’éméritation pour les ouvriers de l’église.
La Caisse d’éméritation est, au vu et
su de tout le monde, la Cendrillon de
l’Eglise Vaudoise !
Tandis que ses sœurs aînées font de
temps à autre un tour de valse avec les
princes de la finance, la pauvre Cendrillon se morfond au coin du feu. Espérons
que la bonne fée ne se fera pas trop attendre pour lui^apporte^ tout ce qui lui
est nécessaire pour rendre son existence
moins triste.
Salutations cordiales de votre dévoué
F. Rostan.
Sienne, juillet 1917.
La page de isAiüÉrs et de nos Soldats.
Nous recevons de la D Armata:
Voici quelques nouvelles de nos chers
militaires, presque tous du .5.me corps
d’armée qu’il m’a été donné de visiter
dans une bonne tournée de huit jours
par monts et par vaux, du 10 au 18 de
ce mois.
D’abord Codino Edoardo, automobiliste; Albano Ermenegildo, sanità; Chiavia Giovanni et Meijnief Giovanni au
« Comando Tappa » de S. ; Peranzoni Ivo,
motorista; Rivoir Mario, automobiliste;
Armand-Hugon Prospero, automobiliste;
Tron Palmari,, id., dans les gras pâturages de S. V.; Costanlino Edoardo, id.,
un cher catéchumène de jadis.
Ici commence la montée; montée et
descente, aller et venir de quelques centaines de km. en camion, à la recherche
de nos soldats dans les vallées qui aboutissent au Monte P., majestueux et effrayants avec ses rochers à pic. En deux
heures d’auto, vous voilà aux pieds de
ces rochers. 11 n’y a plus qu’à les gravir;
La chose paraît impossible au premier
aspect. Mais trois moyens s’offrent à
vous pour y arriver. La « teleferica » d’abord. C’est rapide et tentant. Mais elle
est officiellement défendue à cause dejes
dange'rs possibles, et quand on est père
de famille, le moyen est plutôt à écarter.
Si ça tourne mal, pas de pension ! Quatre
heures de « mulattiera », très raide, alors
pedibus calcantibus ? Ce n’est pas drôle
quand on doit ménager ses forces pour
, les jours, suivants.
Reste le mulet. Je l’accepte avec empressement. Avez-vous jamais vu des
mulets sur le Cournour ? J’ai vu mieux
que ça en cette occasion. Dans la dernière
heure de marche, une « mulattiera » coupée dans des parois à plomb, en balconnade mais sans rampe, qui monte, descend, tourne, remonte d’une façon toujours inattendue et déconcertante, et
tout à coup vous dépose sur le sommet 1
Et ce mulet qui s’obstinait à marcher
sur le bord de la route, sur le bord du
gouffre, systématiquement ! Mais, la première émotion passée, l’esprit est ailleurs,
saisi, empoigné d’étonnement et d’admiration, le cœur palpite de pitié. Là où les
chamois ne pouvaient passer jadis, des
milliers d’hommes ont passé et peuvent
passer journellement. Là où les aigles
plaçaient leurs nids, des bataillons entiers, à force de mines, de coups de ciseaux, ont construit leurs baraques,creusé
leurs cavernes. Et ils vivent là, en face
de l’ennemi, à huit cents mètres de distance; ils vont et viennent vers ces positions formidables dont le nom vous est
bien connu, jusqu’à deux cent mètres,
jusqu’à cent mètres, l’œil dans l’œil de
l’adversaire, l’oreille toujours tendue
pour saisir le bruit sourd d’une sous-mine
toujours possible. Deux prisonniers, en
effet, avaient donné pour ce jour-là la
joyeuse nouvelle que notre position aurait sauté !
Et c’est là qu’ils ont passé l’hiver, nos
soldats 1 J’en y ai vus de si jeunes ! Une
centaine d’entre eux, en ce moment, se
précipitaient de la cime, en une course
folle. Inquiet tout d’abord, je les observe,
je comprends : All’assalto del rancio, nevvero ? Ils saluent lestement, et repartent
de plus belle en riant aux éclats !
Quelques jours passés, ces alpins de 19
ans, en lutte avec une terrible tourmente,
s’acharnaient avec leurs outils à déblayer
les tunnels de la route et leurs cavernes
envahies.
Aveuglés par la neige, ballottés par les
rafales, transis de froid, plusieurs pleuraient, me raconte leur lieutenant; Mais
pas un murmure, pas un arrêt, pas une
défaillance, et, la tâche finie, si fiers et
glorieux d’avoir fait voir ça auX^'anciens.
Oh que c’est bon la jeunesse ! Et c¡ue
nous avons raison de tout attendre et
de tout espérer de sa force et de son courage indomptables !
Je disais mes impressions enthousiastes
au colonel commandant du groupe, une
bonne connaissance des Vaudois, superbe
figure d’ofiieier, que M.r Léger connaît
bien, depuis le Perrier; et il souriait, approuvant, mais ayant l’air de dire; Nous
en avons vu d’autres, et je puis tout demander à mes soldats. En effet, il revenait du Yodice avec ses bataillons, guidés
par lui à l’assaut, et je le vois décoré de
trois médailles « al valore » et de trois
blessures.
Je le quitte pour arriver au bataillon
M. G., à une heure plus en avant. Par moments les passages sont bien découverts,
malgré « la mascheratura ». On n’y pense
guère. Le spectacle vous empoigne; une
nature formidable, domptée, transfor
mee en un instrument de guerre non
moins formidable, par la volonté d’acier
et l’intelligence merveilleuse des gardiens
de nos frontières, au prix de tous les ef
forts et de tous les sacrifices ! Je me sentais infiniment petit.
J’aborde les officiers du bataillon et les
f interpelle au sujet.de leur regretté collègue lieutenant Max Coïsson. Leur tristesse était pénible à voir et touebante à
la fois. Il est tombé à Bodrez, à l’instant
où il se dressait hors de la tranchée pour
donner une indication. Pauvre cher et
vaillant ami ! Que Dieu soutienne sa famille si durement éprouvée- !
J’éprouvai en cet endroit un des regrets
et une des contrariétés les plus pénibles
de ma vie de chapelain. A quelques cent
mètres, en toute première ligne, se trouvait un jeune soldat, J. P. Massel, auquel j’avais promis ma visite. Pas moj^en
d’arriver jusqu’à lui, de jour, sans s’exposer sûrement I On me le défendit d’ailleurs. Avez-vous deviné, cher ami, que
quelqu’un, si près de vous, vous tendait
la main et vous exprimait ses vœux avec
tant d’affection ? Ecrivez-moi aussitôt
que vous aurez occupé une position plus
accessible et je tâcherai de revenir. Cherchez aussi l’adresse, s, v. p., du caporal
major Bellion qui doit être dans ces parages.
Si je me suis attardé à décrire ces lieux,
c’est parce qu’ils furent du plus au moins
la demeure de la plupart des militaires
suivants, que je retrouvais dans d’autres
localités de ce groupe de montagnes: caporal Benech Umberto avec qui nous parlâmes longuement de nos belles et douces
collines de St-Jean, en face des cimes
inhospitalières; soldat Malan Giovanni
Bartolomeo, d’Angrogne, un vieil ami
d’enfance ; Bouchard de St-Germain -,Long
Louis de Pramol, si seul depuis des mois,
et qui prétendait qu’il ne dormirait pas
cette nuit tant la visite d’un ami lui avait
fait de plaisir !
Bonnes nouvelles ùe Malan Paul, d’Angrogné, absent pour service.
En face du Monte M. je passe une demijournée et la nuit avec le sous-lieutenant
d’artillerie Mario Falchi. Le soir, tranquillement, comme en un mouvement
d’horlogerie, sa batterie déverse 250 boulets sur l’ennemi. J’assiste depuis l’observatoire avec le capitaine, et puis l’on
se retire dans leurs bijoux de baraques,
pour la nuit.
A une heure de là, j’ai l’honneur et le
plaisir de faire la connaissance du capitaine d’artillerie Ernesio Tron, de Bordighera. Deux heures de conversation
délicieuse. Et si j’osais je voudrais dire
que c’est bien l’un des plus braves et
brillants officiers que j’aie connus. Un
vieux troupier, bien jeune encore, promu
capitaine « per merito di guerra ». Son
major ne peut m’en dire assez de bien.
Il trouve seulement que sa baraque est
trop belle ! Elle a en effet de quoi exciter
l’envie. Avec de si simples moyens, collée contre un rocher, presque suspendue ! Salut etaurevoir, cher collègue.
Sur une autre montagne, je visite le
lieutenant d’artillerie Silvio Inirona,
commandant de batterie. Et, surprise
agréable, je trouve à sa « mensa », le prof.
Griset Emmanuel, sous-lieutenant id. —■
La conversation n’a pas chômé, je vous
assure. Et comme j’enviais leur villégiature, presque paisible, tandis qu’en
plein soleil, je trottais mes 4 heures de
grande et petite route pour rentrer à S.l
Pas un camion, pas une charrette dans
ces pays ?
Et c’est tout. J’en ai cherché et poursuivi bien d’autres de soldats, mais en
Vain. Transférés, comme le sous-lieutenant A. Prochet, automobilistes Bulano
et Gaij Riccardo, Armand-Hugon Félix,
CM Louis, Roslan François; ou inconnus, comme le caporal Chauvie Paul, automobilistes Pascal et Durand; sans
3
I'
compter^^ßU^ dont Je n^jr^is ^pas l’a- Al|j;ed P^ot; Pieri^ -^e Bobi, rimpi^to èstatp jrande in tutti quelli j
resse, ci^mme caporal maßeWoil^^. reiM^i#'|^lue^o,p o^teufe pareils et che l’J|ann‘öt ojno^iuto >>. Æ
icca du l]57o infaiÜerie. k ; '4 an- En i^ploiÉièt suivie père et |a et
1^7« infaiflerie. |
A Vérone j ai visité Auguste Malanot nonce sa promotion au grade de sous- la jeune sœur si profondément affligés
descendu des- hauteurs »de 1 Ad'amelk) Héutenaift; félicitations. * ■■ > le secoü’rs et les consolations de notre
aux 36 de chaleur de chez nous, et tout Nous recevons du Comité de Tarit};- ', Père Gélpste, nôus leur exprimons, à no
:ïi5&!:is''r r”?o
terica — Il caiçtpejland tMûi^an»i. Bonnet— tie ^manche dernier
au profit de la Paroi^sç a donné un produit nei'de Îrarics S'Od. Outre* les person- *
r AltopÎano,^morts"ou "bOSs rT^mbS’ cpnvalfeseempaiiœ a Verona. Sta bene villégiature, sont accourus du de
depüfs le 25-6i"èt hê lé savoir güè^O'JOtirs ~la sua lifienzaÂijLYeniale.,
après, ne pouvoir "îei assister dans sergente
heures suprêmes ! ' I 4 , i^nderia), di Pramollo, ed
campo 0.48.
Que la tournée eût été belle si les tristes nouvelles du retour neJîèussent'as-!l 7, 'iWMC .^h?. M:
sombrie 1 Plusieurs,, de mes alpins Je ^{*«cco,-’cHe da 3 mesi presta servizio in
hors: Thon; Giretti, le prof. ^^Ichi, k
rnembre de la Table M.r V. Perazzi, la
family VW,l^sieh, la famille Vola-Furh
siter ces compagnies éprouvées, recueillir . Giovahni, furono fatti pri
Je repars demain pour l’altopiano vi-'^ &éoWfdMfori Fèd«rica (00° fanteria)? ^annij#, demoiselles Amoulef, de La
i------ ■ Tour. Le Bazar a été initié par la
ligue fpjnjuiihe.
GERMAIN. Les élèves de l’école dé Pratustin, sous la direction de leur
maîtrésse. M.lle Marie Cordoni firent une
les souvenirs des pauvres morts héroïques, encourager les survivânts. Encore
un peu de patience,-chefs amis dp Val
Lagarina et Giudicaria, je viendrai chez
vous 4« pÎU#%ât, s’il plaît à Dieu..,
Jean Bonnet,, pas/eur.
•êUm
giôiiiéfî méiltrte portavano il rancio ai
compagni. I ^ ,5,^
~~ del giornale e
rii^raziano il soldato Vertu Edoardo (!»■ .
‘ nrt%SV ^o|ta,iviilitare) d. G./^S^^aMe^visiite à nôtre Asile et offrirent
'Mo¥m|on'#iouanni, dalla Zona ^*>
VAUDOISE
idiñ’
di^fî^errp salutare parenti ed
e di Salza. ?
l
CHABRANDS. Le 16 ‘fuillèt est décédé à r hôpital de Champ osale Hector^
L|^haire a été'occupée,
rnie^Jpar le pasteur de St
RpstagfliS-.
, i; -rpÎJn.e délégation de i'a Pra-del~Torno
Guigou, h mort par un schrapnel a présidé à Îa même ¿¿dre du culte prin
ennemi. Ce jeune soldaLétait incorporé
dans le regiment des grenadiers. Toute
notre sympathie est assurée à la famille
si durement éprouvée. '
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALI
NE. Viglielmo Philippe èst bien, remer
ÇiBEÎ.ftp, rphiW, à ,1a 5ea, ce dont nous
la remercions, ai Vj
'— Le 23 juillet eurent lieu les obsèJpoS|d| ^milda P^h^f ^\e la Revellera
d*‘Ahgrè^e, éMpoïtlfe- paf une violente
fièvre à l’âge de 14 ans seulement,.- Un
cie et fait saluer parents, amis et parois-|*.^»ijd|uon^rÿ d’^^^J#ns accourus à
siens; Long Giovanni envoie de bonnes
nouvelles avec son ami Ràstagno, du Pomaret; le mitrailleur Leÿÿix Bar/aéleinÿ,
de La Tour, est bien arrivé et fait saltier'’
'leur obole de frs. 2,10, ce dont nous les
remercions'; et puisquemous touchons à
la reconnaissance, nous voulons l’exprimer à ]\ÏM. Louis VinÇon, de St-Germain,
Ph. Griy, pasteur à Pramol, Jean Soulier,
^ des Ple¿cfe, Jean Peyronel de Jacques,
Long Artpds feu Louis, Süsanne Ribet,
des Chorèugs, Long Louis feu Jean, Long
Jacqu,es,\4ncien, Long HeniS feu Jac- '
ques, Sappé Louis feu Jacques, dé la paroisse de Pramol, qui tous se rappelèrent
nos vieillards dans ces temps de crise,
en offrit 62 kilos de pommes de terre,
un vrai cadeau hautement apprécié.
• SAIN|C-JEAN. Dimanche 5 août, à
'4 h. deî’aptês-midi, au temple du Ciabas,
parents et amis; l’artilleur Jaegues Cons
tantin, de Prarustin, envoie^ses meilteüîà VfÜliétnf -Marie Louise veuve ' Gaydou
rhôpital tinrmit à manifester à la famille ,
éprouvée sa vive sympathie à laquelle ’ P*“®’
hoifs nous*uni*ons. - ’ ’ " i dications spéciales données par M. le
-Lundi soir nous âcêompagûârnes au sur les enseigne
champ du repos la dépouille mortelle de P“""""
remerclemehts'aü~x’'personnes compétentes pour l’Echo des “Vai/ées, qu’il reçoitrégulièrement, et bonnes salutations à
tousles amis des Vallée! au front; íe|óUB¿'*
lieutenant E/nmanuêl Griset, en vue d’un
changement d’adrésse demande là^ sus-" <
pension du journal,et salue;,Josué Pons
demanderait VAvvisatore Alpino; RiCcardo Ricca, de La Tour, salue cordialement, ce-dont nousTe remercions/;!Genre oies-anfants honorer celle qui n’est plus,
François nous dit que la musique est en accomplissant fidèlement leur tâche,
toujours la même,,il est bien etisalue;
l’aspirant Amato Billour se trouve dans
le Vicentin, après les luttes du plateau
des Sept Communes; Bounous Edvigi et
Guigou Henri sont très reconnaissants
de recevoif pour la première foisJe jour- ^
nal, sont bien et saluent; Bonjour Jean
est bien et demande changement d’adresse; Costabel Annibale, de St-Jean,
est bien, salde odrc|idÍeínent ¿parent, j
amis, fiancée“ et remercie surtout pouf
ÁSE'
Gönnet, décédée à l’hôpital.
Dimanche dernier,*est*décédée d’une
manière subite la vçuYe Cougn Catherinel
4le S<té-Mâfgtilrite.^6ette sœur;r qûî avait
perdu son mari, il y a quelques années,
s*était consacrée à sa famille et s’imposa
de grands sacrifices pour faire étudier le
plus jeune de ses garçons 'qui vient de
finirle cours dePEGole Normale. Puissent
Les familles Cougn, Stallé et Aime
remercient sincèrement toutes les personnes
qui leur ont été d’aide ainsi que celles qui,
■té tant de manières, leur ont témoigné leur
sympathie à ^occasion du départ soudain
pour le repos eternel de leur bien-aimée
mère et belle-mère.
- Nous avons sous les yeux le rapport
'dp Comité dé'fecôiirs pour les pauvres.
Ona recueilli au-delà dd4000 francs pour
le journal qui est ùn ami précieuxt AJéxïs-’i^®s?pqptenir; les Vaudois de La Tour et
Gaydou remercie avec effusion; caporal ceux de la Colonie d’été y figurent pour
Besson Isaac espère venir en permission s’ des sommes très fortes. La mendicité a
et salue; Léopold Chauate remercrqjet’q coup fatal, ;ce dont nous nous
fait les meilleurs souhaits aux lieutenants réjouissons. Le Comité directeur a été
'Técbrifirmé pour continuer son activité,
'PqMARET. Un nouveau deuil (le
7.me) dû à la guerre, vient de frapper la
Paroisse. Le jeune caporal des alpins
Henri Pons du Pomaret est, en effet,
• tombé le 15 courant sous le plomb enne
.Samuel Cesan et Eugène Jahïer; Paul
Gardiol est bien et remercie le Comité de
Turin; Jahier^ Ernest et Sappé Adolphe
artilleurs, sont bien, remercientpt sa-,
luent le pasteur de Pramol et le Comité
de Turin; Eli Long, de Pramol, salue etremercie; il est en bonne santé; Pierre
Soulier est bien, salue et réme'rcié; Cons
mj. Il touchait à ses 19 ans quand il interrompit ses études à notre Ecole Nortantin César, de Prarustin, remercié et'- mâle de La Tour pour répondre à l’appel
salue, il a vu le capitaine Bertalot, il de la patrie. Il se trouvait au front depuis
espère retourner ¿a««
dèle à Dieu; le sergent Henri Bertalot, de
Prarustin, écrit une bonne lettre signée
aussi par Jean Richard, ûe Pralj-* ils sont
heureux ensemble et parlent d'e Theureux retour après la lufte, ils saluent et
remercient; Rivoir Giovanni salue parents et amis et surtout son compagnon
et àa* jeune existence est
déjà fauchée I « Avevo conosciutoli Pons,
« allora fanciulletto — écrit l’aumônier
« M. Pascal —^^’“'quando frequentava la
«Scuola Latina e fui felice,di rivederlo,
« felice‘specialmente di trovarlo così gen« tile, affàbile e buono. Tutti gli volevano
« bene e sono persuaso che il dolore e il
: .''au-■ .
La réunion sera suivie d’un exercice
de chant dirigé par M. Eugène Revel,
dans le but de préparer quelques chœurs
pour la fête du*15 août! ' ; 'P-eL.
___' __ i ■ - , : ■ y. f 1 . '
U BIBLIOGRAPHIE.
Giovanni Ros,taono; La Guerra in una
visione deU’anno dopo Cristo (Sermoni pronunciati nella Chiesa Valdese
dî Via NaziOnàle în Roma).
Plusieurs de nos lecteurs connaissent
déjà les trois beaux diseurs sur TApocalypse prononcés à Rome le mois d’ayriî dernier par M.r le profeesseur Rostagnof^L’idée de réunir et de publier les
trois sermons pour qu’un public plus
vaste puisse en profiter est ’excellente
et libüs engageons vivement nos lecteurs
à se procurer la brochure dans les librairies évangéliques ou chez MM. les pas-‘
teurs. L’Auteur n’a pas voulu nous donner une interprétation nouvelle.des' visions du voyant de Patmos, ni résoudre
les difficultés innoinbrables que présente
l’explication du texte .sacre. Il déroule
rapidement sous nos yeux les visions terribles et sublimes du livre de la Révélation) mais il s’arrête surtout sur les parole! de consolation ‘ qui dahs tous les
siècles ont soutenu l’église persécutée
des martyrs et des saints, il souligne les
appels à là vigilance dans l’attente du
triomphe définitif de l’Agneau,. I.a:guerre
dans toute son horreur infernale est décrite dans le premiers discours. Dans le
deuxième le triomphe du Christ sur les
puissances ennemies. La vision divine de
la Jérusalem céleste brille dans le troisième tableau: «il n’y entrera rien de
souillé, mais ceux-là seuls qui sont écrits
dans le livre de vie ». E. L.
Nouvelles politiques.
. Sur notre front le duel habituel des
deux artilleries a été plus vif dans la
Val Camonica, entre la Zugna Torta et
là Vallarsa, dans la haute vallée de la
iDogna, sur le Rombon et le Dasso Faiti.
Notre artillerie a atteint une redoute
ennemie dans la direction de Lares
(Adamello),bouleversé un poste de commandement autrichien sur le plateau de
Tonezza et provoqué Tinoendie d’um
dépôt Çexplosifs au Colbricon. Nous
àVons repojissé promptement des tentatives ennemies pour surprendre nos
postes avancés près du lac de Lappio
à Pest ,du lac de Garde et dans la zone
de Cüsmagnon (Pasubio). Des patrouilles
ennemies descendant du Passo Le Selle
dans la vallée de San Pellegrino ont
commencé, soutenues par l’artillerie, une
action contre nos lignes: la promplc et _
efficace intervention de nos mitrailleuses
les a dispersées.
L’activité aérienne a été sensible sur
tout le front. Un de nos dirigeables a
bombardé avec efficacité les voies ferrées
près de Santa Lucia de Tolmino. Deux
puissantes escadrilles de bombardement
ont jeté plusieurs tonnes d’explosifs sur
les ouvrages militaires de Idria et Val
Chiapovano, Pendant le trajet de retour
nos avions ont abattu deux appareils
ennemis.
— Sur le frönt anglo-français les
duels d’artillerie continuent, violents
surtout dans les Flandres où les Anglais
vont probablement commencer des opérations en grand style. Les français ont
repoussés vaillamment un grand nombre
d’attaques contre les plateaux de Craonne et d’Hurtebise et le Chemin des
Dames. Les armées du Kronprinz d’Allemagne n’ont réussi qu’à occuper provisoirement quelques éléments de tranchées aussitôt perdues. Les pertes en vies
humaines ont été énormes.
Les aviateurs allemands ont tenté
deUx fois des incursions nocturnes sur
Paris, sans faire de victime;;.
— Les troupes russo-roumaines ont
repris l’offensive avec un excellent succès dans la partie méridionale des Carpathes. Contre la frontière moldave,
entre la Putna et le Ca;;in, elles ont
avancé de 15 kilomètres sur un front
large de 30, cueillant plusieurs milliers
de prisonniers et plus de cent pièces
d’artillerie, dont plusieurs de gros calibre.
Les Russes ont dû évacuer presque
complètement la Galicie. Après les premiers süccès de l’armée de Brussiloff, le
manque de discipline et de cohésion dans
r armé.e révolutionnaire a produit , ses
effets funestes. Les villes de Stanislau,
Tarnopol et Kolomea ont été reprises
par les austro-allemands qui annoncent
avoir déjà frpnchi la frontière russe sur
quelques points. M. Kerenski, qui a été
nommé président du Conseil des nrinistres avec des pouvoirs dictatoriaux, continue son œuvre gigantesque de réorganisation politique et militaire. C’est de
lui que dépend en grande partie le.salut
de la Russie et de la révolution.
Le gouvernement provisoire a décrété
le rétablissement de la peine de mort.
— La Conférence des Alliés s’est réunie à Paris la semaine dernière. Le secret
le plus rigoureux est observé sur les résolutions qui ont été prises, mais le communiqué officiel déclare que la Conférence avait pour bût principal de traiter
la question ¡balkaniqne. La France, la
Grande, Bretagne et P Italie mettront fin
simultanément èt dans le plus bref délai
aux occupations militaires qu’elles ont
été obligées de faire sur le territoire de
l’ancienne ¡Grèce, de la Thessalie et de
FEpire. L’occupation du triangle formé
par la route .Je Santi-Quaranta et la
frontière de l’Epire pourra être maintenue provisoirementj et les puissances
alliées conserveront une base maritime
dans Tîle de Corfou, étant entendu que
l’île entière restera sous la souyeraineté
■de la Grèce.
Les officiers généraux des armées et
•des marines alliées venus à Paris pour
les travaux de la Conférence (il y avait
aussi le général Cadorna), ont tenu plusieurs réunions au cours desquelles ont
'été examinées toutes les questions visant
ila conduite générale des opérations et
la guerre sous-marine. E. L.
Ah. payés et non quittancés.
/Reçu solde vente Prarustin du ir juillet
xgiO au 23 juin 1917 — M. Joseph Davit,
, .Ardmore Pa, 1/8/17- 3177/18 — G. Pons,
missionnaire, 1917 (remis le reste de la
Æomme à qui de droit).
Ponr r «Echo des Soldats».
Madame C. Long, La Tour L. 2,—
M. Gustave Pons, missionnaire » 2,50
C.-A. Thon, Directeur-Responsable.
0Í ¡r'...
4
SIETE RIFORMATI ?
Anche voi sarete utilissimi alla Patria per affrettare la Pace Vittoriosa, e ricordatevi che oltre ad ogni altro Corpo
essa ha bisogno di provetti Automobilisti. — Accorrete dunque alla ’
PRIMARIA SCUOLA PIEMONTESE DI ALLIEVI CHAUFFEUR
In PIUEROLO — Corso Xorino, 9
dove in pochi giorni diventerete provetti Chauffeur e sarete certamente ammessi negli Automobilisti.
Il Direttore-Proprietario 3C_»XTXC3*X
Prof.Dolt.ORftlGOCav.G.
stadio fondato nel 1804
Specialista nelle malattie degli
Occhi
Orecchi
Naso
e Gola
TORINO - Portici Via Nina, 15, p. 1
dalle ore ii alle it e dalle 15 alle 18 feriali
dalle ore io alle 12 festivi.
Guarigione di difetti di rcspiraxione naaale
in 6 e la ore.
ATELIER de MARBRERIE
DE
MOBeLU TINGENZO
Monuments et inscriptions en tous genres.
Objets d’ornement et de fantaisie, etc.
(Croce Rossa)
Losema S. Giovanni.
CASSA Dl RISPARMIO Dl TORINO
SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7
Capitale depositato L. 246.991.170 su 261.652 libretti - Fondi patrimoniali L. 26.419.465.
SEDI SUCCURSALI FUORI DI TORINO: Acqui - Agliè - Altnese - Alpignano
- Aosta • Avigliana Balsola - Barge - BetuVagienna - Bricherasio - Busca - Bussoleno
- Caluso - Cartelli - Carignano - Carmagnola - Casale Monferrato - Caselle Torinese Castellamonte - Castelnuovo d’A eti - Cavallermaggiore - Cavour - Chàtillon - Cherasco CAieri - Chivasso - Cigliano - Ciriè - Coazze - Cocconato ■ Co/io - Crescentino - Cumiana Cuorgni - Dogliani - Dronero - Gassino - Gattinara - Ghemme - Giaveno - Ivrea - La Morra
- Lanzo Torinése - Leynì - Livorno Piemonte - Locano - Mede - Mirabella Monferrato Mombercelli ■ Moncalieri - Montechiaro d’Asti - Montiglio • Morano Po - Moretta Morgex - Narzole - Nizza Monferrato - Orbassano - Oulx - Ovada - Paesana - Perosa
A rgentina - Piossasco - Poirino - Pont Canavese - Pont Saint-Martin - Racconigi - Revello
• Rivarolo Canavese - Rivoli - Romagnano Sesia - Saluggia - S. Giorgio Canavese S. Secondo di Pinerolo - Santkià > Settimo Torinese - Sommariva Bosco • Strambino Susa - TORRE PELLICE - Trino - Valperga - Venaria Reale - Venasca - Verrès V erzuolo-Vignale - Vigone-Villafranca Piemonte- Villanova d’Asti -Vinovo-Volpiano,
Sede Succursale di TORRE PELLICE, Via Roma, N<> 2, Casa Gay.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato, dalle
ore 8.30 alle 12 e dalle 13.30 alle 16 ; la Domenica dalle ore 8.30 alle 12.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE AI DEPOSITANTI:
1. Apertura di libretti nomiuatÌTÌ di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui ^uali è corrisposto l’interesse del 3.25% netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di pre
lievo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RÀP(_HI Arato, sui ^uadi il rappresentante può eseguire
PRESENTANTE DIC
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
5i. Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori manuali) di libretti nominativi di Piccolo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sui quali viene corrisposto l’interesse del 3,50 •/, netto da imposta.
3' Apertura di libretti nominativi, pagabili al portatore, col massimo credito fruttifero di L. 25.000, e con un disponibile jgiomaliero di L. 2500, sui quali è
corrisposto l’interesse del 3 °/, netto da imposta.
4. Apertura di libretti nominativi, con depositi non inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei mesi, tasso 3.50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di titoli in amministrazione: La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrazione, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
si incarica di esigere per , conto loro le cedole maturate dei titoli, inscrivendone
l’ir^orto sui relativi libretti. — Questo servizio è fatto GRATUITAMENTE AI
TITOLARI DI libretti DI PICCOLO RISPARMIO sino alla concorrente
di titoli del valore nominale di L. 3000.
O. Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguile su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
7. Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL'ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Patermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
H. Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. TaU cassette ven
§onq distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
i risparmio nominativo od al portatore con un credito di almeno L. 3.
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
La IHistnra Lampngnani,
Bicostìliienie-Digestiva
di azione prontissima, giova mirabilmente in tutte.quelle malattie
per le quali all’azione dei più efficaci ricostituenti occorre aggiungere gli eccitanti digestivi.
Dii graditissimo sapore
essa è tollerata, anche dagli stomaci ribelli, a tutti gli altri preparati.
DOSE: Un cucchiaio prima del pasto,
Trovasi in tutte le principali Farmacie
a L. 4 al flacone - tassa di bollo compresa.
00QQ099000 OOO OOO 90000 OOOOO OOOOOO
o 8
CI
” PRESSO LA
o
o
o
o
o
o
o
TIPOGRAFIA ALPINA §
o
o
o TORRE PELLICE o o
O
o
o
o
o
o
0
o
trovansi tutte le pubblicazioni
della Casa J. H. JEHEBER di Ginevra
al prezzo di copertina
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
Recueil de Vieilles Chansons et Complaintes Vaudoiscs O
104 pages — 50 centimes.
O
o
o
o
o
o
o
Guide des Vallées Vaudoises
O
o
o
o
III« édition.
O
o
e
o ^
OOOOOO OOOOO OOOOO 000® 0000 00000000000
AVIS
à MM. les Pasteurs,
Instituteurs et libraires que le seul dépôt autorisé pour les
Vallées, par la Société Biblique Britannique et Etrangère, est toujours Rue
Garibaldi, N. 4 à TORRE PELLICE.
Escompte aux revendeurs.
Etichette pBP Viiji
Rivolgersi alla TIPOGRAFIA ALPINA
— Torre Pellice —
TORRE PELLICE “ IMPRIMERIE ALPINE.
%
■n