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e-courant avec la Posta
D’ABONNKMKNT PAR AN
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Autriche-Hongrie,
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PVPÍs, HDllande, Suède,
“"lase, par abonnemetit
Wtoí scion !'Acco7'íí de
'^“nne Fr. S
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d’Administratioú ;
3 MM. Íes Pasteurs; et à
Alpina à Torre Pollice.
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Année XXXIL N. 24.
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la tirage, 10 cantiuies cbacun.
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S’adresser pour la Rédaetioa et
pour r Administration à M.
Jean Jalla, prof., Tofre Pellice»
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du coinmencoment de Tannée,
L’ECHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
me serer. témoins. Aet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Kph. IV, 16, Que ton règne vionuo. Jlaltli. VJ, l(i
O ni III aire:
t’he vi,site aux jeunes gens de l’Ui'uguay
enrôlés dans l’armée — Missioiim'iires
tué,s à Madagascar — CoiTespondances: Edimbourg, Florence •— Chronique
vaudoise — Informations — Avis
111 II,, ^ LM, ! . I ^ -I . ,1 I I ^ ■ ï 'Il ' . J I ,
ta visite aux jeunes sens de nos Colonies
cIc rilriiguiiy
enrôlés dans un corps d’armée
DU GOUVERNEMENT
Dans mon dernier article, je me
•'suis occupé de notre situation, fort
peu réjouissante maintenant, à cause
'ies maux sans nombre qu’enlraiiie
guerre civile. Il faut pouiTant savoir reconnaître que, j'usqu’à présent,
nombre des vicümes a été plus
Restreint(lu’on aurait pule craindre,
Jjue les sentiments d'bumanité, au
"eu de s’éteindre, se sont montrés
grand jour par la fondation d’un
Sj’and nombre de seclions de la
l^i'oix-Roiige et que, de part et d’aubje, on a recueilli et soigné les bles.^®s, sans distinction de parti. ,Te
tonnais mêrne des personnes qui,
^out en ayant des enfants à la résolution, ont caché et soigné des
malades provenant des tioupes légales et vice versa.
C’est même un peu notre cas,
maintenant, car nous noms trouvons
dans la petite ville de Melo, cheflieu d’un département de frontière,
appelé Cerro-l.argo, où les sympathies pour la cau.se révolutionnaire
sont générales. Nous logeons, avec
deux malades de no.s jeunes gens,
dans un hôtel dont le propriétaire
a ses fils à l’armée ennemie, et
nous sommes traités avec toute espèce d’égards et do soins. D’autres
avant nous se sont trouvés dans le
même cas. On ne peut donc méconnaître qu’il y a, qu’il y reste, au
tond, de belles et précieuses qualités.
Il serait sans doute intéressant
de raconter et surtout de décrire
notre voyage jusqu’ici. Il s’e,8l eO’ectué
en chemin de fer, en diligence et
même à pied. Après rectification
faite, la distance parcourue est d’envii'on 700 Kilorn. La partie la plu.s
difficile, celle qui a failli devenir impossible, n’a i-sas été ce long trajet,
maisplutôtressaid’aUeindredepuisici
l’armée en marche, qui n’était cependant, au moment de notre arrivée,
qu’à une cinquantaine de Kilom.
vers le Nord-Est. Il était dilficile
d’avoir des données exactes sur la
position‘qu’elle occupait et presque
2
- 186
impossible (le se procurer des rnoyens
de transport, ou ne peut songer
à voyager à pied, non seulement à
cause du danger (ju’il y aurait à le
lame, mais surtout à cause des rivières et des bas-fonds, pleins d’eau
et de boue, qu’on ne peut manquer
de rencontrer. Ce dernier ol)staclo
fut écarté, comme les autres, par la
grâce de Dieu, et nous eûmes la
jqie^ de voir les jeunes gens de nos
diHérents groupes, au nombre de
trente et un, de causer avec eux et
leurs chets de tout rang, de les
accompagner pendant une journée
de marcbe et d’en ramener deux
malades,^ l'un gravement.
Ce qu’il y a de remarquable c’est
la manière providentielle dont nous
avons été conduits, qui nous a fait
arriver à temps pour sauver, à vues
bumaines, la vie à ces deux malades
et apporter du secours à tous les
auti'es, au moment où ils en avaient
le plus besoin. Certes, les promesses
de Dieu sont pour tous les temps,
les prières sont entendues et exaucées, comme dans les temp,s où les
Psaumes ont été écrits, car le bias
du Tout Puissant ne s’est pas raccourci, quoii^ue plusieurs le pensent
ou le craignent tout bas, et que plus
d un le proclame tout liant.
Depuis longtemps, j’avais projeté
de visiter nos jeunes gens en campagne, mais je rencontrais des difficultés imprévues, d’abord de la part
de quel(|ues uns de leurs parents,
(¡ni pensaient que leurs tile n’avaient
besoin de rien, et ensuite de la part
des autorités, surtout du Commandant mililaire de notre département,
qui me télégraphiait que le voyage
était impossible et m’assurait, avec
beaucoup d’autres, que je n’en reviendrais pas en vie. Il fallait donc
attendre.
Triiis semaines après et sans prendre l’avis de personne, je me mis
en route avec M.'' Jean Pierre Malan, qui acceptait de m’accompagiiei. Ji nous fallut altendi’e deux
longues semaines à Montevideo,
avant de pouvoir continuer, d’abord parce que la ligue de cbernin
de fer et la route à suivre étaieiil
occupées [lar les révolutionnaires, et
ensuite pour avoir quebpjes données
exacte.s, (,à aussi, et pour les mêmes
raisons, chacun s’eflorçait de nous
dissuader. Une fois acheminés et après un parcours de plus de deux
cents kilomètres en chemin de fei',
le manque de chevaux et ensuite
la pluie retardèrent la diligence d’uu
jour et nous ne pûmes entrer à Melo
qu’en traversant une rivière dans
un bac. Un jour plus tôt,cela aurait
été impossible, car la crue de la rivière avait été si forte qu’elle avait
emporté le bac à plus d’une lieiiu
de distance. A Melo, les difficultés
grandirent et augmentèrent en nombre. Ainsi que me l’avait annoncé,
à Montevideo, un colonel, très aU
courant, il n’y avait dans ce pays,
où l’on monte à cheval pour aller
chercher de l’eau au puits, ui cheval, ni âne, ni mulet disponibles.
Sauf les haridelles efilaiiquées et
maigres à faire peur, incapables de
parcourir une petite distance, aliaiidonnés comme inutiles par rarmée
et qu’on nomme, à cause de cela,
chevaux de la patrie, et quelques
animaux de tir, tout avait été réquisitionné et enlevé par les [larlis
en présence. D’un autre cété, tou«
savaient que l’armée n’était pas très
éloignée, mais comme fort peu de '
gens se hasardent en pleine campagne par les temps qui courent,
personne ne savait exactement la
direction à prendre. Notre maître
dliôtel nous offrit cependant deux
chevaux qu’il avait soigneusement
cachés, et l’arrivée fortuite d’uu of(icier que je connaissais, en route
pour Montevideo, avec un habillement bourgeois, nous procura les
renseignements nécessaires.Mais voilà que nos deux chevaux sont volés
et qu’au lieu de partir, nou.s sommes
pour ainsi dire rivés sur place. Un
monsieur, rpembre de la Croix-Rouge
locale, dont j avais fait la connaissance,
3
18Î
•ïi« trouve une voiture attelée de quelHUes rosses, qui se tiennent debout en
® appuyant les unes aux autres. Nous
partons dans cet équipage, avec nos
cinq chevaux guidés par deux hommes et, quoique la voiture soit très
'égére, nous n’osons pas la charger
®h prenant des provisions ou des
^'êtemeiits pour nos jeunes gens.
Au bout de quelques heures de
’’pute, et malgré les prédictions pessimistes qui avaient accompagné
fiolre départ, nos difficultés s’apla•^irenl. Au delà du gué d’une rivière, pendant ijue je gravissais à
pied une moutée un peu rude pour
^Oulagcr les chevaux, un monsieur
brésilien, Pedro Naves, s’approcha
à cheval, et, après la salutation
fi’usage, m’olTrit, dans sa langue,
[leux chevaux. «Si vous passez par
'ti, vous me les rendrez, si non que
Dieu vous accompagne et vous aide».
Telles furent ses paroles. Par ce
temps de disette et d’insécurité de
chevaux c’était admirable. Grâces à
Ce renfort, qui arrivait juste au moment où U nous aurait été imposiiible d’avancer, nous aUeigtiîmes, à
iîi nuit tombante, l’endroit où camPmt l’armée ce soir-là et nous rencontrâmes, tout d’abord, l’officier
fiui commande la compagnie dont
i^onl partie nos jeunes gens. Prévenu de notre arrivée par un cavalier, il venait nous recevoir. Cette
oompaguie était de garde, mais nous
pûmes cependant les voir, causer
^vec eux et manger, au clair de la
Ipne, un churrasco, un morceau de
viande cuit à la chaleur d’un des
feux du bivouac,, qu'on nous avait
feit préparer. Comme aucune ambulance n’est à la suite de l’armée,
D îi’y a pas non plus de service des
'ivres. La viande que l’on se procure en bouchoyant les animaux
qu’on rencontre est la seule nourGlure qui soit distribuée au soldat.
Celui -ci l’apfirôte à sou goût et comme
b peut sur la braise des feux qu’on
ullutne.
Grâce à Dieu, tous nos jeunes
gens, sauf deux, élaient sains et
saufs. Le régime mentionné plus
haut les avait tous éprouvés, mais
ils avaient fini par s’y faire et avaient même meilleure mine que
d’habitude. L’un, Alphonse Griot,
a été nommé lieutenant, l’antre
Etienne Maian, sous-lieutenant, quelques autres sergents ou caporaux,
mais tous désirent ardemment s’en
retourner. Plusieurs étaient dans un
dénuement complet, n’ayant reçu,
eu fait, d’uniforme, qu’une blouse
et une cas({uette, et sans argent
pour s’acheter du sel, du sucre, du
café, des galettes et autres choses
indispensables à ceux qui ne sont
pas habitués, dés leur enfance, à
la vie qu’on mène dans la campagne,
en dehors des colonies. Lelemlemain,
j’obtins du commandant en chef la
remise de deux malades qui prirent
place dans la voiture tandis qu’on
me donnait un cheval pour suivre.
Qu’ûu le remarque. Après des
difficultés qui parai.ssaient insurmontables, nous arrivions, non pas
à cheval, comme nous le voulions,
mais en voiture. C’était pour être
en état de ramener des malades.
Nous arrivions, non pas aussi tôt
que nous l’avions voulu, mais eu
retard. C’est que, auparavant, ou
bien il nous aurait été irnpo.ssible
d’atteindre l’armée ou bien nos
jeunes gens n’auraient pas eu un si
grand besoin de nous.
A Colonia Valdense, et ailleurs,
sans doute, dès le commencemeni,
l’on a prié Dieu pour eux, eu public et en particulier, et malgré
beaucoup de faiblesses et de mauvais sentiments, tel que la défiance,
l’envie, les jalousies, les reproches
et les récriminations stériles, provenant soit du manque de foi envers Dieu, soit de l’injustice et du
peu d’équité avec lesquelles tous
ceux qui sont dans la peine ont été
traités, Dieu a daigné exaucer les
requêtes qui lui ont été adressées
et accorder une délivrance signalée.
C’est aussi une grâce de Dieu que
4
— 188
nos deux malades aient pu supporter
les privations, les fatigues et les
intempéries Jusqu’à notre arrivée,
et leur transport à Melo, où ils sont
maifileriant installés dans de bons
lits et bien soignés. Ce sont des cas
(le LyphuM eh oapendant ils éprouvent
maintenant un sentiment de soulagement et de bien-être qu'ils ne
savent comment exprimer.
Constater ces choses est plus agréable que décrire un voyage (jui
n’a manqué ni d’impiévti, ni de
piquant, OU que la vie du camp
qui, à côté du pittoresque, a ses
C(M,és lugubres, représentés, paiexemple, par des corbeaux énormes
(|ui la suivent |)oor se reftaître de.s
restes de viande et des chevaux
([iii tombent. C’est aussi [dus lorliliant et plus consolant.
Melo 17 Mai 1897
D. Armand-Ugon.
Ltîft M.ùlanots. 14 Jnin 07.
A la Hétiactioii do 17?e/i0,
Perraeltez-rnoi de dire dan.s vos
colonnes, un mol d’adieu à deux
l'rêres, tombés au champ d’honneur.
Messieurs Escaude et Minault ont
été assassinés le ‘20 Mai [tar les
«Fahavalos», dit-on, à 48kilom.au
Sud de Tananarivc, la capitale de
la grande île africaine. Ils étaient
en route pour le iielsileo, où M.
Escande voulait voir in.stallé M.
Minault fraîchement débarqué de
France, avant de reprendre luimême le chemin de la pairie. M.
Escande est connu aux Vallées par
In court séjour qu’il y fit en 91 et
par le journal des Missions. Missionnaire au Sénégal de]>uis 89, il
venait en France avec sa famille,
il y a moins d’un an, pour un
temps de congé. Mais Madagascar
réclamait d ’ urgence un homme
d’expérience, Escande s’offrit saij>
hésiter, partit peu de jours apr®®
et pendant 7 mois, seul sur la brèche, il défendit vaillamment 1^®
église,S malgaches persécutées. ^
Mai dernier enfin, les renforts qui
allaient li.ii {lermeltre de rentrer®®
France, pour reprendre ensuite
tâche au Sénégal, venaient d’arriver."
Mais Dieu avait il'aulres plans
Son serviteur, qu’il vient de ràpp®'
1er si .mystérieusement à Lui, *
l’âge de 33 ans.
M. Minault est moins connu ft,®*
Vaudois. Esprit ardent, orateur dis'
lingué, lui aussi n’hésita pas
entendant l’appel du Maître. J’avai®
VU M. Minauil à Gensac (Girond®)|
sa paroisse, en Janvier dernier, ®
j’avais pu coMstater combien il aval
su cornmutiiijuer à son Eglise so®
esprit de renoncement et son
thousiasme pour les Missions. E®
entendant parler des païens, les 3 e®' ■;
fards Minault demandèrent tout®leurs économies et versaient joyed'
sement à eux seuls 30 tr. pour
Mi.ssions. Quelijues jouns apr®®'
'M. Mimuîd se donnait lui-mêfO®
pour Madagascar; agréé, ils'embar'
quait déjà à Marseille le 25 Mu'jj
dernier. Moins de ‘2 mois après,
n’élait déjà plus ici-bas, 1..ui aiiS®*'
comme M. Escande, est tombé du®*
la force de l’âge (37 ans) et
moment ou l’on fondait sur lui
plus grandes espérance.s. Quel inï^i
tére dams ces dispensations divin®?'
Tous deux .si néce.ssaires, somhiait-®’
si pleins de vie, à la tête de jeiitt®®
ramilles, its sont lombes sous Ip
coups de rennemi. f.es amis de ,p
Mis.sion à Madagascar sont dans J®
consternation, les veuves éploré®^
ne reverront plus leurs soutiens ^
leurs enfants sont désormai.s d®
orphelin-s à l’entrée de la vie.
«Ceux qui sèment avec lariTi®^
moissonneront avec chants de trio®®*
plie», dit l’Ecriture, et enèo'’®
« Dieu essuiera toute larme de leui’
yeux ».
Souvenons- nous dans nos prièr®®
5
189
de ces églises malgaches persécutées, '
de ces deux familles dans la Ibiirnaise ardente de l’épreuve, du Comité des Missions privé à l’improvisle
(le deux de m mintiioiumires dont
il avait le plus besoin. La moisson
est, HTAnde t ! !
Où Sont les ouvriers?
Louis J alla.
Correspondance d ’ Ecosse
cisión, ensuite de l’intervention des
presbytères, et l’on vient de cliarger
une commis.sion de renouer les démarche.s qui avaient déjà eu cours
itYpc les autres églises.
i-e Synode de l’Eglise Libfô il
élu Modérateur le D.r Mac Millau,
«le (ïi'eonoisk, qui a otirichi )n littérature chrélienue de plusieurs ouvrages .scolaires. Ici aussi l’on put
constater un accroigHemcnt, soit duns
le nombre des membres, .soit dans
les contributions. Deux cbaires va
cantes dans renseignement ont été
Edimbourg, 3 Juin 1897.
Cher M. le RédaoteAir,
Les «Synodes des Eglises Etalilie
et labre ont terni leur séance du
20 Mai au 1 .Tuin. I,e premier des
deux s’est ouvert, comme à l’ordinaire, avec les brillantes cérémonie.s
oi(icieile.s et en présence du Gommis.saire de la Reine, un noble écossai,s, le marquis de Tweeddale qui,
pendant ce temps, occupe le palai.s
royal de Holyrood et tient une cour
semi-royale. Un pasteur du Sud de
l’Ecosse, le D r Mair, fut élu modéra leu r.
L’assemblée put constater une
migmenlalion dans le nombre des
membres, et dans les contributions.
I>e rapport de la Mission Intérieure
accusa un travail étendu et embra.ssant plusieurs œuvre.s; celui <^Ies
Missions Etrangères marqua aussi
du progrè,s. Il y a un an ou deux,
les contributions dans ce but étaient
tellement insuffisantes qu’il avait
été proposé d’abandonner quelques
champs de mission. Gela ne sera
lieureusement pa.s nécessaire, la caisse mi.s,sionnaire ayant reçu celte année 125 000 francs de plus que les
années précédentes.
I.es intérêts de l’église en tant
qu’unie à l’état ont été soutenus
par Lord Balfour, de Burleigh.
L’an dernier, le Synode avait refusé d’adcpler le Recueil d'hymnes
commun à tou.« les Presbytériens
d'ËC0B.se, Il est revenu de cette dé
occupées, au Collège d’Edimltoiirg,
per leRév. W. Martm, d’Edimbourg,
et h celui de Glasgow par le D.r
Druney, de Rroughly-Ferry. Les rapports sur les missions tant à ririlérieur qu’à l'étranger sont très salis*
faisants. Une meuUon spéciale est
faite des victimes de la famine aux
Indes, et des frais que l'Eglise a
généreusement alfrontés pour leur
venir en aide.
La pièce de résistance des débats
de l’a-ssemblée: a été la question de
l'union avec l’Eglise Presliytériemie
Unie. L’an dernier, on avait chargé
une commission de préparer un rapport. Le rapporteur, le Recteur Rainy,
dans un di.scours remarquable par
son habilité, son ton modéré, ^et un
coup d’œil d’homme d’Etat, proposa
qu’on entreprît les négociations définitives en vue de funion. Lord
Üverlon appuya fortement cette motion. Vingt-sept seulement votèrent
non, tandis que l'on s’allemiait à
une plus grande opposition, et l’imposante majorité qui est favorable
à riinion fait espérer quelle sera
bientôt consommée.
Dans ces circonstance.s, il e.st naturel que l’assemblée ait émis une
déclaration emphatique en faveur
de la séparation de l’église et de
l’état.
Parmi.s les délégués des églises
continentales, qui se présentèrent
à ces deux synodes, c’est M. Goba
qui représentait le.s Vaudois.
En résumé, nous devons êtrerecon
f
6
19ü
naissants pour l’état de prospérité
des Eglises d’Ecosse. Mais il y a encore bien du terrain à occuper. Que
Dieu les bénisse abondatnrnent et
qu’il daigne s'en servir pour l’avan ce ment de son règne.
Tout 1e pays est maintenant en
émoi au sujet du 6Ü™® anniversaire
ilu couronnement de la reine Victoria, qui sera célébré le 22 c. Dimancbe 20, des services (factions
île grâces auront lieu dans toutes
les églises. Ee 22 sera un jour de
lête et de jubilation pour tout le pays;
les enraiits seront fêtés, les pauvres
noui'i’is, et le soir des feux de joie
brilleront sur les monlagnes
Votre dévoué
R. M.
CoiTespoiidiirice de Florence
Via Aretina 8, Florence, le, ll[6 1897.
Cher Monsieur,
Si d’une part il est pénible de
faire de la polémique, de parler et
d’écriie contre des pensonnes aussi
dévouées à la cause du salut et du relèvelTient des pécheurs, et sincèrement croyantes en .Îésus Christ,
l’Ami et le Sauveur des pécheurs,
il est cependant un ilevoir, mesemble-t'il, de leur signaler le danger
qu’il y a à s'écarter de la Fbarole de
Dieu, lie se.s ordonnances, de ses enseignements, et de mettre en garde
les frére.s et sœurs (jui, par un
enthousiasme si facile à comprendre,
et je dirai même si riohle, se laissent
entraîner à quiller leur égli.se pour
exercer dans l’Armée du Salul, un
ministère... d’amour sans doute, mais
non conforme à la Parole de Dieu,
ministère qu’elles pourraient d’aillèurs exercer dans l’église même
dans les limites que le Seigneur lui
même a posées. Voilà pourquoi^ Monsieur le Rédacteur, je me- permets
de vous adresser pour VEeho des Vallées la copie d’une lettre à M. Railton.
Veuillez recevoir, cher Monsieur,
les fratei'nelles salutations de votre
bien aiïeclionné
Giov. Rociiat.
Florence, le 9 .fiiin 1897
(Vin xVretina 8)
A Monsieur RaUion Commissaire de
VArmée du Salut ci Florence.
Cher .Monsieur et honoré frère,
Hier au soir je me suis rendu à
votre réunion [)our assister à la
conséci'ation de deux enfants selon
le rite de l’armée du Salut.
Je (lois à. ma conscience de chrétien et à mon devoir de disciple de
Jésus-Christ, qui m’a appelé à lui
dés ma jeunesse, de vous exprimer
tout franchement le douloureux sentiment que j’ai éprouvé en vous
entendant vous exprimer comme veus
l’avez fait sur l’Eglise et sur le baptême. Ce n’est point une critique
que j’en tends faire de l’Armée du
Salut, mais seulement deux reproches sur la manière dont elle parle
de l’Eglise et traile la question du
baptême. Mais auparavant laissezmoi vous dire toute l’estime que
j’éprouve et l’alTectiori chi'étienne
que je re.ssens pour ceux qui se
coiisactenl par amour pour le Sauveur et pour les âmes à une œuvre
telle que la vôtre.
Avant (le procéder à celte étrange
cérémonie qui n’était après tout ni
bénédiction, ni consécration des enfants à Dieu, mais leur consécration
par la volonté des parents à l’A. du
S., vous avez parlé de l’Eglise et
du baptême d’une manière qui me
donne une .singulière idée des principes de l’A. du Salut.
Vous avez déclaré d’abord que
et grâce à Dieu (sic) l’A. du S. n'est
pas une Eglise », « que, par la
grâce de Dieu, elle ne le .serait jamais», et cela dit sur un ton qui
voulait dire: Dieu rujus en délivre
comme d’un malheur 1
7
— 191
Poiit'ijüoi, je vous pt'ie, celle déclandiod de j^ueiTe contre l’Eglise'?
Kijlise ne veut-elle pas dire assem'bléeJ L'assemblée des vrais croyaiils en Christ l'orme l’Eglise de
Clirisi, El une assemblée de croyants
est nne église de Christ,
L'Eglise de Christ est le corps de
Ciimi! Eph, l 22, 23, T Cor. 1 2,
Vl 12, 27; Eph. V. 23, 25. Peut on
déclarer avec enthousiasme de n’a]i*
parlenir ni à l’église en général,
ni à une église en particulier, et
inétendre être membre du corps,
de Christ?
ÎSou certes; vous, croyant, animé
d'une foi vivante en tlhrist, vous
uppaHenez au corps spirituel de
Christ. Oi' f Eglise est ce cor|.)s spiriiuel; donc vous appartenez à l’Eglise, malgré votre protestation,
comme tous vos firées d’armes.
L'A. du S. si elle est fondée sur
la Parole de Dieu, si Christ e.st'
,8011 corps-et sa vie, est une Eglise
de Christ, malgré tous ses ellbrts
pour ne pas le paraître, car qui
considère le Nouveau Teslament
ne saurait, nier l’exislence de l’Eglise, !
ni sa nécessité, ni la place (ju’elle
occupe dans le plan de Dieu. Mat
XVI 18, XVill 17; Actes II 47, XIV
23-27 ; l Cor. XII, 28, Eph. 1 20 23,
V, 23-27; Col, 1 18; 1 Tim, 1 3, 15,
Coramenl, après cela, parlercomme
si l’église avait fait son temps, et
rendre grâce à Dieu que l’A, du S.
uo soit pas l’Eglise, ni iwe Eglise'^
J’en viens à la question du baptême. Pouvait on en parler avec
plus de san.s façon que vous
l’avez fait, l-a désiuvolture, pour ne
dire rien de plus, avec laquelle vous
avez traité celle question, n’avait,
le vous assure, cher Monsieur, rien
de ronctio.ii du S t Esprit. Vous ne
Vouliez, disiez-vous, faire aucune
discussion, aucune polémique à ce
sujet; 1/A. du S, a Iranché la quesbon, selon vou.s, en supprimant
tout simplement le baptême comme
institution qui ne lui est pas nécessaire. Eh bien, moi aussi, soldat
de Christ, je l'appelle mes frères
d’arrnes à l’ordre de notre divin
chef; [luisqu’ils le proclament leur
Sauveur, leur Soigneur et leur Roi,
il ne leur’ est pas permis de retrancher avec tant de suffisance, el
presque de mépris, rordre qu’il a
donné aux siens pour fous les temps
et i)our tous les lieux.
(( Toute pui.ssance m’est douuée
dans le ciel et sur la terre, allez
donc et instruisez toutes les nations,
les baptisant au nom du Père, du
Fils el du S.t Esprit,^ et leur enseignant à observer toutes les choses
que je vous ai commandées ». Matlh,
XVIÎl 18 20, ■
De même (]ue vous voyez uu
message reçu, un ordre donné, une
mission confiée par le divin Chel
dans les premiers termes de cet
ordre, vops devez le voir, non moins
précis, non moins impératif dans
11! second terme.
« Allez, a t-ll dit, enseignez toutes
les iialioiis, les baptisant,. , et leur
enseiffnanl à observer toutes les
choses gue je vous ai commandéts».
Et dans St Marc XVL15; 16 le
devoir, l’ordre de prêcher et de
hapliser, n’est pas moins clair.
Vous rappeliez hier au soir, cher
Monsieur, l’œuvre des pr'emiers disciples, des |)remiers soldats de J. C,,
leurs luttes, leurs succès, leurs grandes victoires. Eh bien! comment
ont-ils pu oblenir de si grands l'ésullats?
Eu élanl humblement dévoués et
fidèles à l’ordre du Maître; en prêchant l’Evangile à toute ^ créature,
et'en baptisant; ils fondèrent des
églises et en baptisèrent les membres, Actes II 38, 41 Actes Vlll
35,36; X 4-, 47; XVI 15, 32, 33
Peut-on donc déclarer qne la Bible
et surtout le Nouveau Testament
est notre régie de loi, le loudement
et la source de nos principes chrélietis, quand ou mel de côté comme
non nécessaire l’institution de l’Eglise, du baptême et... de la S.te
Cène? Autre observation :
tJQ*
D3
B
(b
O
r’
fD
OQ
O
en
S'
< s
P3 O
'P S
O P
P. ^
05
8
192
Cher Monsieur, si l’Armée du S.
jouit en Italie (et surtout à Florence)
de cette grande liberté (|ui nous a
à la foi surpris et réjoui, c’est que
l’Evangile y a été fidèlement prêché
depuis presque 40 ans et que des
centaines et des milliers l’ont accepté comme régie de leur fois, A
la parole du pape et à son infaillihilité les chrétiens évangéliques
d’Italie ont opposé la Parole de Dieu,
infaillible. Ils ont convaincu les uns,
inspiré du respect ou de la crainte
aux autres en disant: « il est écrit. »
Et maintenant il est <à craindre
([ue l’Armée du Salut, malgré les
(|uelques épis qu’elle pourra cueillir,
n’ébranle la confiance et la foi des
chrétiens évangéliques italiens países principes sur les sacrements,
sur l’Eglise et sur le rôle de la
femme dans celle-ci; et ne compromette ainsi l’œuvre de l’avenir
en mettant en doute l’autorité absolue de nos Saints Livres en
matière de religion.
Veuillez excuser, cher Monsieur,
ma franchise et croire à la sincère
et fraternelle aüéclion (jue j’ai pour
vous comme pour tous ceux qui
acombdUent le bon combat de la
loi et qui saisissent la vie éternelle
à laquelle nous sommes tous appelé.s ». ^
Votre bien dévoué en Christ
Giovanni Rociut.
CHRONIQUE VAUDÜISE
LUSEUNE s JEAN. - Nous apprenons avec plaisir que S, M. le
Roi a bien voulu prendre sous sa
liaute protection le refuge pour incurables fondé par M, William Meillle
et qu’il a approuvé que l’on nommât le nouvel établissement de
bienfaisance: «Refuge Charles Albert » en souvenir du prince, par
la loyauté duquel les Vaudois ont
pu renaître à la vie civile.
TURIN. — M. le prof. Jean Gardiol, de Prarustiri, et M.”'’ Amandine Jourdan, de la Tour, viennent
de remporter, par devant l’Université de cette ville, le grade de professeur de français.
Qu’ils agréent nos sincères félicitations.
INFORMATIONS.
Le 26 Mai, la Députation provinciale a autorisé le payement des
frais de manutention de la route de
la Tour à Bobi.
Oeuvre des Bains de mer.
Messieurs les pasteurs sont priés
de rappeler à ceux de leurs ressorllssarils que cela intéresse, la visite
médicale qu’on fera Jeudi prochain
24 courant, à 8 h. a m. à l’Orphelinat de la Tour et à 11 h. a. m.
dans l’Ecole des filles de S, Germain,
à ceux qui ont demandé les bains
de mer.
AVIS IMPORTANT
Outre trois retardataires qui nous
doivent encoi'e l’année 1806, nou.-^
avons de trop nombreux abonnés
qui nous forcent à leur rappeler ce
qui est écrit sur le frontispice du
journal : L’abonnement se paye d’avance.
Qu’ils veuillent bien s’en tenir là
et ils nous épargneront des ennuis
et des frais de recouvrement.
CHERCHE mari et femme
iiiii chrétiens, pour les places
(Vassistente et de cuisinière
dans une maison d’éducation.
S’adresser al iMrettore dell’Istituto Gould -Via Magenta, 18, ROMA.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice — Imprimerie Alpina,