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Année XF.
PBIX D'ABONNEUTHINT i»ar an
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Toutí Ih.s pay?! fV) rîlnion d»
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Anip-rifjne
On M'abonne:
Pour ]■ ÎMÎfViV'o- chpa MH, I1.3
l’iisteitts 0.1. le, Lilir»jria du
ToiTO-Pellice. ,
Pour VKMérieur an Üurenu d'Ad.
ministration.
LE 1
N. 32.
Un on pluaiBUPB ijuméros séparés., demandés avant lo tlrAge
tO cent, ohacïin. f
Annonces: 25 coiitiineB par ligne.
Ije-s tinvois d'argent se font par
lettre re^comnimirlce ôfi pàt* manaur 1b liuyoau. de Parosa
Argcntinai^
Pour^ la Iî.lîl)AC;X'lON s'adresser
ainsi : A la Direction du Témoin,
Pom^irettp (Pinerolp) Italie.
Pour l’ADMlNISTBATIÔÎÎ adressev Ainsi>'A rAdminUtration du
Tétnoiti, Pomarotto (Piùeroïo)
lialie.
1^'
1^
ÉCHO
DE$ VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vom iHc sp.reH iémoins. AcTB>i 1 , S‘. S’uù'.'fni la vérité W6i la eharité. Bph. iv . 15.
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•^o ni mai i*o.
7 .Voût. Un gravi' ilél'üin ,1" nos pnÎTii.s.
— Uni' iTiiiginfiijiM' irouvaillp. - i.,, ,Marédial .ip. MunloiidoL — i.on Imim l)¡m¡
iiVii vciii jiagitutr (le ¡mrdn , Us houn í)k,u
mt .i'i'rii tiiu gT«»*iia a Ini. •Mission il«
Za|p,iiè/,ij. — Néiîmlogjn, — NoueeUcn relifliéuycn. — F(^l« du 15 aurti. — Heciic.poütiqui*. — Aiiiiiiiico.
7 A-oût
Un grav« iléfast (|e nos prières
Et tout d’abord, de nos prières
publiques dites à'abondance et qui
trop souvent ne le sont qu’en paroles et en vaines redites.
Le reproche capital qu’on peut
faire à bon droit à ces sortes de
prières, c’est beaucoup moins de
fatiguer et d’irnjbatienter ceux qui
écoutent que de s’adresser à eux
plutôt qu’à Dieu, d’être destinées,
qu’on nous passe cette expressiôü,
à la galerie, beaucoup plus qu’à
Celui que l'on prétend invoquer.
Il faut que le langage soit choisi^
les phraies arrondies, que l’on
fasse au profit des auditeurs un
cours à peu près complet d’histoire biblique et qued’on rappelle,
au moins en passant, les principales
vérités révélées ; que, si possible,
l*ôn ait aussi quelques accents
émus en sorte que plus d’un au.diteur puisse dir§ : quelle belle
prière nous avons entendu aujourd’hui 1
Ils ne se doutent pas, ceux qui
prient avec cette .abondance, quit
dansii|||gtte assemblée qui devrait
être SI recueillie et dire amen h
toutes leurs requêtes, plus d’une
personne dira: « N'a-t-il pas encore fini? Nous, savons cela et
Dieu connaît aussi tout ce qu’il a’*
fait depuis la création du monde,
sans qu’on vienne lé lui rappeler
si souvent ».
Ce n’est pas manquer de charité,
que de se demander si cet hommequi a tant de peine à finir, lorsqu’il prie en public et au nom de
ses frères réunis avec lui, si cet
infatigable prieur ne se lasse pas
beaucoup plus vite, lorsque, seul
2
„260.
dans son cabinet, il s’entretient
avec Dieu; si là il n’est pas avare de
son temps,et ai, préoccupé d’autres
soins, il ne se hâte pas d'abréger
cet entretien. — Mais sur cet autre
défaut de la prière , nous donnons
la parole à un homme que nos
lecteurs connaissent déjà quelque
peu et duquel nous avons tous
beaucoup à apprendre.’
Nous traduisons ce qui suit du
livre de Otto Fuucke qui a pour
titre; Veux-lu être guéri?
QDand tu pries
ne sois pas économe de tuii temps
Je le dis au risque d’être accusé
de platitude: Si tu veux prier, ne
sois pas économe de ton temps;
ne regrette pas le temps que tu
passes à prier I C’est offenser la
majesté divine|^<j|ue d’être devant
elle comme « sur des charbons ardents», Quoi d’étonnant si alors
tu n’es pas en communion avec
,, JDieu?
Quand nous obtenons audience de quelque peH^nage
■grand et influent de ce monde,
nous ne cherchons pas du tout à
épargner notre temps, mais bien
« plutôt à le racheter et à tirer le
plus grand avantage possible de
la sagesse, de la puissance et de
la présence de ce personnage.
Tandis que, si nous voulons être
francs (et nous voulons très certainement l’être, surtout envers
nous-mêmes) notre prière n’est,
mille fois pour une, tout simplement qu’un réglement de comptes
précipité. C’est affreux I Nous som
mes trop pieux pour pouvoir rester'
sans prier, et nous sommes trop
impies pour pouvoir y trouver du
plaisir. Nous sommes trop croyant.^ ^
pour penser que nous pouvons
nous passer de prier, et nous ne
sommes pas assez croyants pour
croire que réellement cela nous
servira à quelque chose. Nous apportons notre tribut, comme cela
est convenable, et puis nous sommes bien , aises* de pouvoir retourner bien vite à notre journalou à notre livre, au travail ou
à la société. Et à la voix, qui voudrait nous rappeler à la prière,
nous répondons que nous n'avons
plus le temps.
Il est certain que nous, enfants
de notre .siècle, nous avons très .
peu de temps et beaucoup à faire.
«La vie, dit-on, nous appelle de
tous côtés; il y a tant d’obli'^ations, tant de genres d'activité,
tant de Joies et tant d’ennuis que
les hommes des siècles passés connaissaient peu ou pas du tout,. Et
pourtant le jour n’est aujourd'hui
comme alors que de vingt-quatre
heures. Il faut bien jouer son rôle
dans la vie publique; il faut être
un peu médecin, un peu artiste,
un» peu économiste et un peu politique. Il faut bien aussi faire
entendre sa voix dans la grande
politique du monde et dans la
petite politique de l’église. Il faut' ,
perfectionner son éducation. Il ,
faut se tenir à la hauteur de son
temps ».
Et c’est pouf cela, cher lecteur,
que tu crois n’avoir pas de temps '
pour le recueillement? Pardonnemoi , mais tes argumenteront beau
3
être irréfutables, ils n’en sont pas
moias déjà, réfutés;, et ils le sont
par ta propre conscience. Ou bien
quoi? Né rougis-tu pas en disant;
« pas de temps pour la prière, pas
de temps pour l’éternité ? » Il serait
moins absurde de dire: point de
temps pour respirer.
Traduit de O. Funczb, Wilist du gesund
■werden?
Une magnifique trouvaille
On vient de découvrir en Allemagne
que la vieille Bible allemande, telle
qu’elle existait avant Luther, était
due aux Vaudois, sinon en entier,
du moins en ce qui concerne le Nouveau Testament.
L’importanc,e de celte découverte
mérite bien quelque éclaircissement.
Dans ,1a ^Bibliothèque de l’abbaye
(J|inTepl, à 30' kilom. environ de la
forêt bohémienne, du côté de l’Orient,
existe un ’raanùscrit publié l’année
dernière, sous le titre de Codex Teplensis. Il s’agit là d’un formulaire
liturgique vaudois du 14“® siècle,
en parchemin, format vraiment tascabile (83 millim. de haut, sur 54 de
large, la marge étroite non comprise),
écrit de trois mains différentes. G’est
un manuel de piété que le Magister
pouvait cacher dans sa main et avait
toujours avec lui. Il n’échappait pourtant pas toujours à l’œil de l’inquisition, comme le testiiîenl certains
procès qui parlent d’un petit livre —
kleines Buch, — que l’on surprenait
sur la table, devant le Magister,
quand il faisait le culte dé famille.
Les pages étant si petites, on ne
s’étonnera pas que le livre comptât
6^9 pages, surtout quand on saura
ce qu’il contient, d’après le Ms, dont
il est question. Le titre y manque.
Les notes marginales et l’état dans
lequel se trouve le manuscrit, prouvent le fréquent usage qui en a été
fait. Car il ne s’agit pas, cette fois,
d’un ramassis de notices plus ou moins
doctes, mais d’un manuel liturgique
destiné à l’édification commune et
quotidienne. On lit à la fin une espèce
de petit catéchisme sur les Sept ar. ticles (ou fragments) de la foi chrétienne, et sur les' Sept saintetés (sacrements) de l’Eglise. Un régislre
indique les péricopes soit portions de
l’Ecriture à lire le dimanche et les
jours de fête. Je note en passant que
ces jours de fête ne sont pas nombreux; car les fêtes des saints sont
mises de côté, sauf celles de Jean
Baptiste, de la Vierge Marie et des
Apôtres. Il y a en outre des exhortations concernant le droit et le devoir •
de lire les Ecritures. Elles sont particulièrement empruntées à S. Ghrysostome et S. Augustin. Tout ceci
répond bien à ce que disent David
de Augsbourg et l’anonyme de Passau
(indiqués jusqu’à ces derniers temps
sous les noms inexacts d’Yvonetus et
de Ps. Rainerius), sur les maximes,
que les Vaudois primitifs glanaient
dans les Pères et l’attachement et le
zèle avec lesquels ils s’appliquaient
à l’étude des Ecritures. Qu’on n’oublie
pas que ces deux auteurs écrivaient
en Allemagne et parlaient surtout ds,
Vaudois allemands. Gela dit, revenons
à notre Codex pour dire ce qui nous
importe par dessus tout.
Ce Codex contient la traduction du
Nouveau Testament en la langue vulgaire allemande du temps. Or, à qui
remonte celle traduction? Des savants
l’ont examinée, particulièrement le
docl. Herman Haupt de Würzbourg,
4
~2S*i
qui l’a comparée d’un fcôté avec la
Villgaté, de l’autre avec dès fragm'értls
dé manuscrits de la version vatïdoise
des Ecritures en langue romane. Il
coTiclul que, où les versions allemande et ronranë divergenl de la
Vulgate (le texte grec, on le sait, né
fill pas consulté par nos anciens iràducteufs), elles divergent â l’unissoh,
suriotil dahs les points qüî càfàctériéfent toute traduction vaudois'è an*
ciénne. Il y a plus Encore. On a constaté que cette Version vaudoise du
Codex Teplensis est presque dé tous
pbirits identique avec la vieille version
allemande, dont 18 éditions se SOiit
succédées avant l’an 1518, c’esl-à-dîre
‘avant celle de Luther. En sorte que,
dit expressément le doct. IlaUpt,
« la première Bible allemande imprimée, pour ce qui concerne leNouv'éaU
Tèstaraeriti doit être avec droit él
justice signalée conUiie étant Bible
Vaiidoise — mit Fug iind Recht até
waldensische Éibel bezeichnet werdm
darf». En est-il de même de I’Anclen
Testament? On rie peut encore l’affiTmér,' l’exdmén comparatif nécessaire h’ayant pas été fait; mais on
en aiiia bientôt des nouvelles. En
attendant, arrêtons-nous à ce point,
savoiiqüe le N. T. àllérnand imprimé
et en usage daris la patrie de Luther
avant que le Réformateur mît la inàtri
à sa tiaductiOn, est, d’après notre
critique allemand, dû aux Vaudois.
Dés lors, ort se figure le rôle que le
N. T. a joué, son influence sur la
littérature biblique, sur^ fès mœurs.
Lu lher lui devrait nécessairement quelque chose.
• Je n’ai pas ici le loisir d’enirér dans
plus de détails. Je désire seulement
pCeVenir une Objection.
Comment se fait-il que Bon ait
adopté eh Allemagne une versihn des
Ecritures due à la petite disSidékide
vaudoise ? 0
Cela s’explique. Cette petite dissi,dencc fourmillait, pullulait, à la lettre,
surtout en Allemagne. Ceci résulte de
découvertes très-récentes, et d’autres
découvertes qu’on est en train de faire
en ce pays. Des actes de l’inquisition,
qui vont être mis en lumière dans
quelque temps, prouvent lumineusement que, du 13*"® au 15™’ siècles
inclusivement, les Vaudois étaient
répandus dans la plupart des villes
allemandes, au midi surtout. En imprimant leur version, on était sûr
d’avole dés lecteurs, malgré léS piohibîlioné très aulhétttiqUéS du rtlétibpoliiarn de Mayence èt dés prélats
qui avaient coutume de prendre t’imbedcàta de cè haut digriit'âîrei
Une réflexion, pour finir. Voilà trn
fait qui houé consoie dé là perte de
certaines légendes. Oft se méfie de la
ctitïqtfe; ow a iwli 'Les historiettes
disparaîtront, pOUr rhénneur dé fei
vérité, et Bbiéioirè qui s’èVi tfèbroâilleià ri’en sejià que plus fédondë; Ouéhd
on vondrâ inléreàsfer nos frèréS allemands à la mission vaudoise, qw’ob
leui rappelle célien sàérê de pareaté
spiritüelle et réelle ôfltre létirs aïeux
et les nôtres. Gèt argumetît-là rie lès
fera pas sourire; il né parlera pas
aUtaril que d’îiUlres à l’Imâgi'Éaliiott
des foulés; mais eil revariche il parlera à letfi’ cœur, à leur corisoiéïiéè,
même à ia’froide raiséri des seeptiqfues.
Il en vaut la peine. È». CostBA.
Le MArééthal de MdMânM
Cet illustre général prussiéh qüi à;
rempli, pcndarit lés dernières années
de SK Vie, les délicates foncflioiis de
gbuvèrneur de 1’Alsace‘Lorraihe eat
5
,î5â'.
moiH, il y à quelques seraaiùes, â
Càrlisbad. Nous empruntons atlx discours du dbet. Koegei et du pasteur
Horning, prononcés à ¡’occasion du
départ de ce vaillant soldat, lés détails
qui suivent SÜf sa piété exemplaire.
« L’homriie que nous pleùrOns a été
eii toute simplicité et en toute humilité un homme de prière, un fidèle
disOrple de Jésus ChHst. Il â voulu
êfl'O sauvé par grâce et seulement
par la grâce qUi est eh JéSUs-Christ.
Il connaissait l’EeriiuPe Sainte qu’il
sondait ehaqué jbur, et, dans ces
temps de défection géhérale il confteSSàit cburàgeusement son Maître
crucifié...
» Le pfemîet rtiagistràt dü pays a
prouvé par son exemple que l’homme
le plii.s occupé ne perd pas son temps,
lorsqu'il rhéf^uente avec régularité le
culte publié, qü’il se préoccupé, avec
rEglis'e du SeignèUr; de son sàlut
élerhel, ëi qù’il implore la grâefe dtvfHê pOiit^! l’â'écbmplfssernent des périlleux devoirs de sa vocation terrestre.
Le vieux gouvernleur paraissait souvent, les dimanches et jours dé fête,
dans notre églisë de St. Pierre le
Jeune, il s’asseyait, dans son grand
uniforme de général, à côté de l’auiel,
il s’inclinait avec nous pour la confession des péchés, il chantail avec
nous nos hymnes évangéliques, il s’édifiait avec iioUs sur te fOUdeniëUt de
la Paròle de Piéù. Ét lorsque, après
la bénédiction, il s’éloignait en saluant
à droite et à gauche, et en honoraru
les enfants d'une cOrdialilé partioulièré, l’on ne pouvâit se défendre de
l’ïnripressio'h qh'é son assiduité iiu culte
contribuait réellement à Péducaiion
du peuple».
Lon boan Dieu n’en veul pa fAbn de perdu
fiOd bonn Dioii né ferà bin grassla a lui
Bien des personnes font en ellesmêmes ce raisonnemeni; Nous sommes
pécheurs, qui ne l’est pas? nous u’avons pas mis en pratique l’Evangile^
mate il n’ÿ a personne qui fasse ce
qui est commandé; si lee prédieaieürs
parlent de l’enfer e’est seulement pour
faire peur aux genS' et les tehir dans
la crainte, mais Oien ne veut êïtvbyer
personne dans la perdîtioh; il fera
grâce à tous. Chaque famille éohnait
bien la méchanceté ou l’impiété de
chacun de ses membres, uraig elle se
persuade facilement qu’à 1» mort, il
entré dans le paradis v alors même*
qu’il n’ait pas donné deà preuves évidentes de repewianee et de foi; Et si
le ci'el se pêoplait d’aprè.s le vole fondé
sur les aifections de la fttmille selon
la eliaîr, il së trouverait, quant à ses
habitants j dans les mêmes conditions
que^it terre, c’est à^dire qu’il y aurail
dèf^vrognes < des avares, dés voleurs,
des médisailtSj des impies de toutes
sortes. Mais tel n’est pas l’engeignement des Saintes Beriiurês.
La Bible nous parlé de la bonté de
Dieu beaucoup mieùx que toUfl ceux
qui, au nom de cette mêmè bonté;
voudrait abolir l’enfèr. Que nous
elle à cet égard? Voici qnelquesjubes
de ses déclarations; «Dieu veut que
tous les hommes soient sauvés.. - JésusChrist s’ést donné lui-même en ranoon
pour tous- 1 Tim. iï. «La* grâce de
Dieu salutaire à tous les hommes, «
été manifestée». ii. Jésus-Christ
est la propitiation poUi- nos péchés,'
et n'oti' seuleiuértt pour les nôtres,
mais aussi pour oeux de tout le moude ».
i Jean ii. « 11 use de paiiencë envers
6
-254
nous, ne voulant point qu’aucun périsse». 2 Pierre iv.
D’après ces paroles, il est certain que
la volonté de Dieu est pour le salut de
tous les hommes; nous le bénissons de
son grand amour, et tous les serviteurs
de Dieu tachent d’en persuader les
hommes. Mais tous ne veulent pas
accepter ce salut; il y en a même
qui ne veulent pas en entendre parler,
et le méprisent de tout leur cœur. Le
paradis sera-t-il encore pour eux?
C’est bien étonnant qu’en général,
les hommes pensent être sauvés, et
que cependant, ils ne reçoivent pas
lé salut que Dieu fait annoncer. Gela
vient de ce que les gens voudraient
être heureux sans avoir à changer de
vie. Or Dieu ne sauve personne sans
un changement profond et radical des
affections et des pensées, du cœur e^t
de l’esprit de l’homme. C’est en cela
même que consiste son salut. Dieu
use de patience, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais que tous viennent
à la repentance. C’est pourquoi Dieu
pourra dire à ceux qui ne se sont-pas
repentis: J’ai voulu.... et vous n’avez
pas voulu. Le Seigneur Jésus dit à
Nicodème: En vérité, en vérité je te
dis que si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de
Dieu. Et il dit à Nicodème par quel
miracle d’amour, s’accomplit la nouvelle naissance. Mais si quelqu’un ne
veut pas croire au Fils que Dieu a
donné pour être le Sauveur du monde,
sera-t-il sauvé.^ 11 mourra dans ses
péchés, il n’a pas voulu venir à Celui
qui a donné sa vie en rqnçon pour
tO.U§i'-.',filli;'.)M ■ il 1. . ,
Il est bien évident que Dieu, ne
prend point plaisir à la mort du mé
chant, mais bien plutôt à ce qu’il se
convertisse et qu’il vive; et personne
n’est exclu de cette voie là, puisque
des impurs, des brigands, des ivrognes, des abominables ont été lavés,
ont été sanctifiés, et justifiés au nom
du Seigneur Jésus et par l’Esprit de
notre Dieu.
Dieu a bien montré qu’il veut que
tous les hommes soient sauvés, puisqu’il a accompli le sacrifice le plus
grand qui pût être fait: il a livré à
la mort son Fils unique, et après
cela, il attend que les hommes voient
son amour, et se jettent dans ses
bras; et il fait plus qu’attendre, il
nous fait .supplier de recevoir la paix
et la vie en Jésus-Christ. Si après
cela, plusieurs ne veulent pas se convertir à Lui, ou se retirent en suivant
leur incrédulité ou leurs mauvais penchants, ou sont tout simplement indifférents à un si grand amour, faudrat-il qu’ils soient sauvés quand même,
comme malgré eux? S’il y en a qui
le pensent, contrairement à toutas
les déclarations du Seigneur Jésus
même, qui a versé son sang pour nous
sauver, ils sortiront de leur illusion
quand ils chercheront à entrer dans
la maison du Père , et qu'ils ne le
pourront, mais ce sera trop tard.
Mission du Zambèze
Le dernier numéro du Témoin contenant une lettre du missionnaire
Coillard , nous a déjà rassurés sur le
succès de la visite faite en janvier
dernier au roi et à la reine de.s Barotsis, par une partie de l’expédition
missionnaire du Zambèze. Le numéro
d’août du Journal des Missions contient quelques détails intéressants sur
une portion, du moins, du voyage
de M. Goillard.
«Le voyage, écrit-il, a été des plus
heureux et des plus prospères. Il a
duré deux mois. Aarone et moi nous
nous sommes portés à merveille. Middleton seul a été malade.... On part
7
.255.
généralement au point du jour après
la prière en public et quand cliacun
a pris place à son poste. A part deux
ou trois courtes halle.s sur la berge
du fleuve, on ne s’arrête que pour
camper.... Nous n’avons pas passé
moins de 24 rapides en parcourant
une distance de 160 kilomètres... Un
de ces rapides porte le nom lugubre
de Loshu (la mort) à cause des accidents nombreux qui y arrivent. C’est
là que les Jésuites perdirent en 1881,
un de leurs confrères.... Nous passâmes là une bien triste nuit, campés
par la pluie sur un îlot au milieu
d’une jungle en fermentation et d’essaims innombrables de moustiques
enragés ».
Quand les Zambéziens ont franchi
heureusement ces endroits dangereux
ils se livrent à une joie bruyante.
Les campagnes fertiles des bords du
Zambèze sont ravagées par la guerre
et abandonnées.
Le 5 janvier on arrivait à Nalolo,
la seconde capitale du royaume, celle
de la reine ou sœur du roi.
« Maïbiba nous reçut avec la plus
grande affabilité. Elle nous fit toutes
sortes de questions sur les pays d’où
nous venons et sur l’objet de notre
mission. Elle nous pressa de rester
le lendemain pour faire plus ample
connaissance et parler à ses gens de
l’évangile de paix que nous apportons.
Elle m’écoutait avec un intérêt intense
mêlé de surprise, quand je lui parlais
de la souveraineté de Dieu , et de ses
devoirs, à elle, envers lui et envers
la nation. ïNotre pays, remarqua-telle avec mélancolie, est un pays de
sang; les rois et les chefs s’y succèdent comme des ombres. On ne les
laisse pas vieillir. Si vous revenez
dans quelques mois, nous trouverezvous encore au pouvoir? Après'toul,
les Makalakas (les serfs et les esclaves)
sont à envier, les révolutions ne les
atteignent pas. —Ah! ajouta-t-elle en
soupirant et en s’adressant à ses conseillers, Robosi n’est plus roi et il a
tout perdu; mais s’il a été accueilli
par des gens comme ceux-ci (les missionnaires) il peut s’estimer heureux,
il n’a rien à regrettei'».
« Dans tous les villages on venait en foule pour voir les photographies des chefs de Sesheké. II
fallait dix fois le jour recommencer
l’exhibition et entendre les raêrne.‘:
remarques et les mêmes éclats de
rire. Puis c’était le «soleil» que j’avais dans ma poche (une montre);
ensuite le portrait de ma femme que
je porte dans un médaillon. Pensez,
un homme qui aime sa femme au
point de voyager avec son portrait!
Et puis c’était mon miroir que les
jeunes femmes n’oubliaient jamais,
car ces dames noires aussi ont une
petite dose de vanité ».
NÉCROLOGIE
Une douloureuse nouvelle nous parvient au dernier moment. Madame
Elisabeth Tron-€airiis de La Tour
est entrée dans spn repos, hier au
soii' à 6 1|2 heures, après des mois
de soulfrances et d’alfaiblisseraenl
graduel. Le temps nou.s manque pour
parler, aujourd’hui, de cette excellente chrétienne qui n’a cessé, depuis
vingt ans environ qu’elle est revenue
dans ses chères Vallées, de porter
l’intérêt le plus vif et le plus efficace
aux œuvres de bienfaisance, démission et d’évangélisation. Notre Eglise
et, en particulier, la Paroisse de LaTour ont perdu en M'"® Tron une de ces
femmes Ghrétiennes dévouées et pratiques qui laissent après elles des
regrets unanimes et un exemple à
imiter.
Nous exprimons au vénéré professeur Tron les sentiments de notre
profonde sympathie chrétienne, demandant au Seigneur de le soutenir
puissamment dans son épreuve et de
le conserver longtemps encore à notre
Eglise..
iïouii»eHf0 rcUgteu0C0
Un singulier converti. — Les journaux cléricatix annonçaient, il y a
Ôue temps, la conversion au caisme, accomplie à Nice, de Lord
8
.256,
Charles Hamilton, frère du duc de ce
uqm. Le fait est vrai. Ledit Lord
Charles s’e.st en effet « converti » et a
été rehaplisé par les soins d’,un qhanoiae de noire ville. Marié avec une
princesse russe schismatique, il menait
de fRpnl,, à ce tnomenl-la, un procès
en divorce contre sa femme, un projjet
de remariage avec une comtesse espagnole catholique et un changement
d’Eplise. Cette dernière affaire est la
seule qui jusqu’à présent ait abouti.
Les aidies du Pg,slew\ -t~ Ce qui suit,
est extrait d’une lettre adressée de
Belgique au journal Evangéiiqufi et
Liberté: Au printemps dernier, je
Îmêchais à Gharleroi ; après le sermon,
e pasteur se leva pour faire quelques
annonces. El quelle ne fut pas ma
surprise en l’entendant lire une liste
Cjoromenpant ainsi: «Demain, lundi,
al 1i3 h., icuflion dans le village
présidée par notre frère X ; à
2 h., aans le village de***, présidée
par notre frère Y; à 6 3i4 h., dans
le iViillage de***, présidée par notre
frère Z; apr.^-midj, mardi.... * Et.
çia eçkntinuait de même pour tous les
jours de la semaine, et les noms des
localités et les noms des membres de
rEglIse s’ajoutaient les uns aux autres ;
je suis sûr qu’il y eut bien une quinzaine! de réunions annoncées jusqu’au
dimajpebe suivant. El le paslenr n’a
plus besoin de s’inquiéter -de louil
ceU; la chose a été organisée, -elle
marche toute seule, et il peut s’occuper ailleurs ! {JEgl. Libre).
Fête du 15 août.
Nous l■appelons que la fêle du 15
août qui est, celle année généinle,
est convoquée pour 9 1|2 heures du
malin à La Sarrà de Pramol.
MM. les Pasteurs donneront sans
doute cpt avis du haut de la chaire.
iKeuue ^oUttqttc
ttalie, — DépréUs s’est rendu pour
sa santé, en France, ^ux< hains de
Contregville.
Le Roi après avoir assisté àl’heureux
lancement du cuirassé Morosini, est
retourné à Monza où il a invité la
nombreuse ambassade du Maroc.
La santé des troupes italiennes à
Slassaua ne s’est pas améliorée ces
derniers temps. La proportion des
nialades atteint le 10 pour cept. R
n’y a cependant là rien qui doive
étonner, vu la saison où nous sommes.
M’ê'amee. ~ La conférence monétaire n’a pas abouti pour le moment
et est renvoyée à l’automne. Des divergences ont surgi entre l’Italie et
la France au sujet de la liquidation
des écus d’argent.
Le Sénat a approuvé les sommes
demandées pour l’expédition de Madagascar. On espère, cependant dans une
solution pacifique des difficultés présentes.
Le choléra vient de faire son apparition à Marseille, mais jusqu’à présent
la chose n’esl pas grave.
Æggtaffti». — Le choléra a moissonné, jusqu’au 31 juillet, 34,000
f)ersonnes dans ce malheureux pays.
jB nombre des cas pour chaque jour
va en augmentant. On compte nrtainlenanl plus de 4D00 cas par jour avec
environ 1300 morts.
Æ»ffieterf0. ~ Le Ministère conservateur a déclaré qu’il n’avait aucune
inlenlion d’évacuer l’^ypte à bref
délai. On lui attribue mtoe l’intention
de reprendre la campagne deKhartoum
en automne, quoique aucune déclaration officielle n’anlorîse à ie croire.
L’Angjelei're prend des mesures
pour là défense de la frontière «Je
l’empire des Indes.
TOHKK PELLIGE
Nel concentrico dì Torre Pel|ice,
ca^a da veudere con giardino irrigabile ed acqua potabile.
Rivolgersi in Torre l’elliceàaì signor
Robert cav. PieRro ed in Pinerolo dai
signor Ernesto Robert, ,
— I . I -- " -----9
EnNEST!BOBJi«T, Gérfinl et Admiriilrateur.
Pignerolj Iihprim. fibiantore et Mascarolll.