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Cinquante-deùxième année.
25 Août 1916
N. 34.
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L’ECHO DES V1LLEE8
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SOMMAIRE: Notre patrimoine —• Une
tournée d’Evangélisation — Chev. Prof.
Enrico Voglino — Encore le 15 août
— Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
NOTRE PATRIMOINE.
{Suite, V. N. 32 et 33).
Le troisième héritage de nos pères c’est
un capital d'amertumes ecclésiastiques sinon de répulsion religieuse. Les Vaudois
furent à leur origine une réforme chrétienne à tendances sociales fortement
prononcées. Ils se développèrent en opposition irréductible avec la papauté religieuse, politique et sociale qui menaçait
de tout entraîner dans les abîmes de sa
corruption.
Ils reçurent dans leur sein les glorieux
restes de toutes les protestations religieuses et antipapales qui les avaient
précédés et dont le souvenir en Italie et
surtout à Rome passionnait encore les
âmes. Ils acquirent ainsi une base historique, vaste et populaire, ils eurent
ainsi des adhérences puissantes et se
trouvèrent représentants d’une tradition
chrétienne vénérable. On regarda à eux
comme aux revendicateurs de toutes les
causes saintes et trop longtemps opprimées, comme à ceux qui portent dans
leurs coeurs de croyants les destinées du
monde.
Ils gagnèrent du terrain surtout dans
les contrées où la papauté politique se
faisait plus sentir, où les abus étaient plus
en évidence et par là plus fièrement combattus, Ainsi ils se développèrent particulièrement en Provence et en Italie
(Lombardie, Piémont, Calabres).
Dès leur apparition dans l’histoire, il
y a de ceci huit siècles, nos pères n’ont
connu qu’ une volonté, celle d’adorer
Dieu sur le sol où il les fit naître, ils n’ont
eu que deux soucis sacrés: l’honneur de
Dieu et l’amour pour leur pays. Ils n’ont
connu qu’un ennemi, mais un ennemi
puissant et implacable: la papauté. Elle
s’est acharnée sur eux et s’est multipliée;
il n’y a pas d’atrocité qu’elle n’ait employé pour les terroriser; les convertir ou
les extirper; cent fois elle les a déclarés
morts et cent fois leurs sépultures les ont
rendus à la vie; elle les a brûlés à Rome
et ils sont sortis de leurs cendres. Ses
marteaux se sont usés, ses armes se sont
brisées, ses foudres se sont éteintes; nous
voici, nous les héritiers de nos pères, nous
voici en Italie et dans nos temples de
Rome plus jeunes et plus confiants que
jamais.
Par quels raisonnements funestes, par
quelles voies perdues, par quelles dispensations mystérieuses est-on arrivé à
des résultats qui confondent pareillement les calculs humains les plus mûrs
et nous jettent à genoux ? La réponse
nous la trouvons dans l’exaucement de
la prière aux couleurs bretonnes mais à
l’âme vaudoise: «La mer est grande et
notre barque est petite; Seigneur, protégez-nous ! ».
La papauté a, selon ses principes, prétendu la liberté de conscience, mais elle
l’a, selon ses principes, refusée à ses adversaires; elle a imposé aux Etats catholiques la loi monstrueuse qui déclarait rebelles et passifs de la peine de mort ceux
de leurs sujets qu’elle aurait considéré
hérétiques. Par là elle a pu dire avec
maintien hypocrite et glacial que l’église
a horreur du sang, tout en pliant les
chefs d’Etat à l’odieux rôle de bourreaux
de sa sainteté le Pape; par là elle a pu
déplorer en termes émouvants le sort
dernier des hérétiques obstinés, tout en
étant l’âme farouche des guerres religieuses.
Une chose nous a toujours remplis d’étonnement et fait frissonner d’horreur:
parcourez, fouillez les annales de l’église,
jamais vous ne rencontrerez un pape, un
cardinal ou un évêque flétrir les guerres
et les persécutions religieuses faites à
leur avantage, jamais vous ne les surprendrez s’attendrir sur les souffrances
inouïes endurées par nos pères, jamais
vous ne les verrez intervenir en leur faveur, intercéder pour notre peuple, auquel
on ne pouvait reprocher que le trop grand
attachement à sa conscience religieuse.
Ce n’est pas dans la Rome papale que
vous trouverez un monument expiatoire!
En vérité, si la conscience c’est Dieu
dans l’homme, les papes et les évêques
ont assassiné cette conscience, ils ont
commis un vrai déicide, ils ont fait plus
d’athées que les écrits des payens, ils
ont rendu notre patrie, pendant une longue succession de siècles qui heureusement a fini, frivole et incrédule, ils se
sont couverts d’infamie éternelle, ils ont
creusé leur sépulcre béant.
Ce capital d’amertumes nous a été
légué sur les tables d’airain de notre histoire; l’oublier ce serait manquer à nos
devoirs de chrétiens et d’italiens, ce serait faciliter le retour d’un temps inique.
Mais passons, car il y a quelque chose
de plus insupportahle que l’iniquité, c’est
le martyre. {à suivre).
Borrello, le 12 août 1916.
Dimanche le 30 juillet après le culte je
descendis à Quadri et, avec le commode
train de la Sangritana, dans une heure
je me trouvai à la station de San Pietro
Avellana, au fond de la vallée. Le temps
avait été très pluvieux, mais il semblait
se remettre, aussi je pris joyeusement
la route à pied de là à la charmante
Commune de San Pietro.
Lorsque j’arrivai près de la destination, un orage me trempa complètement;
j’eus Cependant la joie de faire une très
large distribution de traités religieux et
de petits évangiles. Je ne pus m’arrêter
dans ôette localité, car mon but était de
me rendre pour 7 heures à Pescolanciano.
Quel dommage qu’on soit ainsi réduit
à faire de l’évangélisation en courant !
Longfellow disait: « Que ton pied sur le
sol laisse une noble empreinte... ». Puissions-nous, même en passant rapidement,
laisser une trace surtout maintenant que
nous avons l’imprimerie à notre service.
Je crois que les chrétiens ne tiennent pas
assez compte de ce puissant facteur d’évangélisation.
J’arrivai à Pescolanciano et j’eus le
plaisir de m’y arrêter le dimanche et le
lundi soir pour fortifier ces frères dans
la foi. Le lundi soir je remarquais qu’il
y avait plus de monde et je me disais: Quel dommage que je ne puisse
pas m’arrêter une semaine et donner une
série de conférences !
La chose serait possible si quelques
chrétiens désintéressés voulaient parfois
payer les tournées d’évangélisation. Mon
vénéré professeur M. Léon Pilatte disait:
« Les Sociétés religieuses ne sont autre
chose qu’un remède à l’état maladif de
l’Eglise». Par sociétés religieuses il entendait les sociétés d’évangélisation à
l’intérieur et à l’extérieur, celles qui s’occupent de l’enseignement et de la bienfaisance. Chez nous on compte trop sur
le Comité ou sur la Table. Je remercie
Dieu de ce que cette année une dame s’est
occupée des biens matériels de mon œuvre ici en Italie. Où se trouverait, par
exemple, aux Vallées ou ailleurs, une
personne qui me dise: Je vous donne
tant pour que vous puissiez passer tant
de jours avec votre famille dans telle
Eglise et y produire un réveil religieux !
La chose serait très facile à Pescolanciano, car nous avons là un bon logement meublé par la Table. Notre Administration fait ce qu’elle peut, mais qui
voudra individuellement faire quelque
chose pour Dieu ? —■ J’espère que quelqu’un voudra bien s’intéresser à cette
œuvre. Pour moi, j’ai passé là à peu près
deux jours bénis pour mon âme, et j’ai
pu aussi y faire du bien, mais j’aurais pu
en faire davantage si quelque chrétien
dévoué m’avait aidé.....
De retour à la maison, je dus repartir
pour Schiavi d’Abruzzi, car l’Evangéliste
avait été mobilisé. J’appris depuis qu’il
a reçu la « dispensa » comme ayant cure
d’âmes.
Je partis pour Schiavi en passant par
Rosello, Colle dei Soldat! et Castiglione.
Quelle belle journée, pleine de poésie !
La course a été splendide. J’arrivai à
temps pour l’enterrement d’un enfant
de quelques mois. M.me Amicarelli et les
frères me reçurent a bras ouverts et furent pour moi aux petits soins. Après
avoir porté la petite bière au temple.
très bien aménagé, nous allâmes au cimetière, sans confins, c’est à dire qui n’a
pas de murailles I Là je parlai sur l’évangile de Marc x, 14: « Laissez venir à
moi les petits enfants, et ne le empêchez
point; car le royaume de Dieu est pour
ceux qui leur ressemblent ».
Je priai et nous chantâmes un de nos
beaux cantiques italiens. Le soleil déclinait à l’horizon, à nos pieds s’étendait la
province de Campobasso toute ondulée.
Au loin on voyait les montagnes du Matese. L’âme dans ces moments se sent
transportée vers 1’ « Au-de-là » presque
insensiblement, et l’on aperçoit en vision
les horizons célestes. Si cette terre est
belle, que sera l’Au-de-là ?
Contrairement à ce qui se passe dans
ces pays-ci où les ensevelissements sont
très bruyants, accompagnés de hauts cris
et de pleurs amers, tout se passa avec
calme, respect, un saint recueillement, et
nous fûmes entourés de respect. Voilà
une victoire de l’Evangile.
Le soir, le temple se remplit de nouveau pour entendre une conférence sur
Napoléon I et son expédition en Russie,
avec application à la guerre actuelle. J’ai
remarqué que les cantiques sont emportés
avec entrain. Une vive sympathie chrétienne unissait tous les cœurs.
{à suivre).
Chev. Prof. ENRICO VOGLINO.
Vendredi dernier les journaux et trois
dépêches nous apportèrent la triste nouvelle de la mort de ce jeune professeur
qui n’avait que 37 ans. Se trouvant en
voyage, à la suite d’un accident de
chemin de fer, il fut parmi les blessés
graves; cependant on espérait le sauver;
malheureusement, malgré toute l’habileté des docteurs, il dut succomber.
Henri Voglino était vaudois par sa
mère, une Bert des Berts d’Envers Portes, de la paroisse de St-Germain. Il
passa presque toute son enfance et sa
jeunesse à Alexandrie où s’était fixée sa
famille et, comme il était doué d’une
grande intelligence, dh n’hésita pas à le
faire étudier, d’abord à Alexandrie et ensuite à Turin. Il se distingua parmi ses
condisciples et put bientôt obtenir ses
diplômes qui lui ouvrirent les portes à
une grande activité, en qualité de professeur de la chaire ambulante d'agriculture. Il se rendait partout dans les provinces de Turin et d’Alexandrie, dans le
but d’instruire le peuple et lui montrer
comment on pouvait faire produire davantage en déracinant les préjugés des
agriculteurs et en encourageant tous
ceux qui voulaient bien accepter ses conseils. Il devint le président de la chaire
ambulante d'Alexandrie, où il déploya un
zèle extraordinaire, en gagnant la sympathie de tous ceux qui eurent le bonheur
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de le connaître. Le gouvernement ne
tarda pas à reconnaître ses dons et à lui
conférer le titre de chevalier de la couronne d’Italie. Certainement, il aurait pu
monter plus haut si la mort l’avait épargné. mais son heure était comptée et son
œuvre achevée. — Le chev. Voglino,
d’un caractère très vif, était infatigable;
il n’était pas marié et vivait avec une
sœur à laquelle il était très attaché, M.lle
Lydie Voglino qui, s’e trouvant au bord
de la mer lorsqu’elle apprit l’accident,
n’arriva plus à temps pour revoir son
frère si affectionné en vie.
Il laisse aussi un frère, évangélique
comme lui, et diacre de notre Eglise de
Venise.
Les obsèques du prof. Voglino eurent
lieu à l’Hôpital Civil, présidées par M. le
pasteur F. Balmas de Turin, et à la gare
plusieurs discours furent prononcés en
présence des autorités civiles et militaires
par des professeurs et des amis. Le Syndic d’Alexandrie, dans une lettre touchante, affirme que la ville a perdu un
de ses meilleurs citoyens et lui fait les
plus beaux éloges. M.lle Voglino, sans
doute pour exaucer un désir, a fait transporter son frère à Envers Portes et dimanche matin, à 9 heures, au Pont de
St-Germain, une foule était lâ pour former le cortège et suivre le corbillard surchargé de couronnes et suivi de 12 autres
voitures, remplies encore de couronnes.
Le culte eut lieu dans le temple de StGermain, présidé par M. le pasteur Ribet; M. le pasteur C. A. Tron, invité expressément par la famille, prononça l’oraison funèbre, après quoi on prit le chemin du cimetière d’Envers Portes. — M.
Tron remercia au nom de la famille les
habitants de St-Germain et d’Envers
Portes, accourus pour honorer un de leurs
enfants qui avait su se distinguer en servant sa patrie, et adressa un message
de reconnaissance spécial à la délégation
d’Alexandrie qui avait voulu suivre le
cercueil jusqu’au cimetière d’Envers
Portes.
Il nous semble que si les autorités civiles avaient donné un signe de vie en
une occasion comme celle-ci, on aurait
produit une meilleure impression sur la
délégation d’Alexandrie, qui était encore
sous l’impression de tout ce qui avait eu
lieu dans cette ville.
Que Dieu soit avec notre jeune sœur,
M.lle Lydie Voglino, pour la soutenir et
la conduire dans son épreuve, ainsi que
avec son frère de Venise et tous les parents. G. A. Tron.
I pastori che si succedettero alla tribuna
dissero al popolo oggi, come sempre, parole che furono ad un tempo incitamento
alla fede religiosa éd esortazione vibrante
al compimento di ogni dovere che l’ora
presente possa imporre ai cittadini italiani.
Dalla cerimonia odierna era stata bandita ogni pomposa esteriorità, volendo,
anzi — in perfetta consonanza col culto
valdese — che tutta la commemorazione
fosse improntata alla più umile semplicità, dal che la celebrazione uscì più commovente, perchè tutta pervasa di mite
e profondo fervore.
Quando un pastore, inneggiando alla
vittoria delle nostre armi, rivendicò alle
nostre Valli l’orgoglio di aver dato all’esercito tanti valorosi alpini, un brusio
di assentimento percorse la moltitudine.
Quell’orgoglio era ed è legittimo, poiché
nessuno o pochi fra gli ascoltatori potevano non vantare di avere un figlio morto
o combattente per la Patria. Oggi i Vaidesi hanno festeggiata, sì, la conquistata
libertà del loro culto, ma hanno anche,
con una devozione che non ha limiti,
detto per bocca dei loro pastori che l’Italia non può avere figli di loro più prodighi
di aiuto, oggi, domani, sempre, per assicurare ad essa l’integrità nazionale e per
sospingerla verso ogni maggiore grandezza.
CHRONIQUE VAUDOISE
ENCORE LE 15 AOÛT.
A propos de la fête du 15 août à Bobi, un
correspondant de Pignerol écrit à La
Stampa quelques lignes que nous désirons
reproduire. Il g a quelques inexactitudes,
il est vrai, mais nous sommes heureux de
constater comment on peut nous juger,
quand il n’y a pas l’esprit de parti qui s’en
mêle. Nous ignorons pourquoi ces bonnes
paroles n’ont pas été insérées dans l’édition
du matin ou du soir.
L’anniversario dell’emancipazione valdese.
Pinerolo 15,
La commemorazione deU’emancipazione valdese, ottenuta colla promulgazione della Carta Albertina, che ogni
anno in questo giorno viene celebrata or
nell’uno or nell’altro dei paesi della Val
Pellice o Val Chisone, è stata quest’anno
tenuta nell’alpestre paese di Bobbio Pellice. Più che da ogni paese, da ogni borgo
anzi da ogni casolare è salito il popolo in
folla imponente, e dalle più lontane Comunità sono giunti a Bobbio i rappresentanti delle chiese valdesi.
La commemorazione è riuscita una
esaltazione religiosa e patriottica insieme.
BOBI. Depuis les tout premiers jours
de la guerre où trois de nos soldats ont
succombé, notre paroisse n’avait plus
enregistré de décès dans les rangs de nos
jeunes gens. Mais ces derniers jours nous
avons reçu la triste nouvelle du départ
de deux d’entre eux, le caporal J. J. Michelin, des Pausettes, et le caporal major
Jean Lausarot, frappés tous deux mortellement dans les dernières actions et
morts à l’hôpital avancé de Timau.
Détail touchant : le matin même de sa
mort, Lausarot écrivait à ses parents:
Mes chers bien-aimés, deux mots seulement pour vous dire que je suis en très
bonne santé et quand vous saurez qu’il
en est ainsi, vous devez remercier Dieu.
Je vous envoie mille baisers. — Et dans
l’après-midi il était emporté par un obus.
L’un et l’autre étaient aux premiers
■ angs dès le début des hostilités et jouisaient de la considération de leurs supéieurs par leur bravoure et leur conduite
exemplaire. Le second, un fils unique,
était ces derniers temps employé au téléphone du camp, et semblait, de ce fait,
moins exposé au danger. Il n’en a pas
été ainsi. Michelin a deux autres frères
sous les armes.
Nous entourons les deux familles si
durement frappées, de toute notre sympathie, et en même temps que nous ne
cessons de demander à Dieu la cessation
de cette triste guerre qui a déjà fait verser tant de sang et de larmes, nous envoyons à nos chers combattants de Bobi
l’expression de tous nos vœux et de notre affection cordiale. B. G.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
L’off. Charles Maggiore, les soldats
Jourdan Jean, de La Tour, Louis Bertalot, Pegrot Pierre, du Crouzet, envoient
leurs salutations aux parents et amis en
remerciant pour l’envoi du journal.
— Zona di guerra, li 25-7-16.
Egregio Sig. Tron,
Da circa due mesi ho lasciato l’alto
Isonzo per venir qui sulle vette del Trentino dove tuonavano i cannoni incessantemente. Ora però passano delle giornate
in cui ci sembra quasi essere in tempo
di pace... Malgrado questo cambiamento
mi è sempre giunto il caro giornale VEcho
des Vallées, che viene sempre letto con
molto piacere per avere delle notizie dei
nostri cari compagni e delle nostre care
Valli Valdesi; per questo sento il dovere
di ringraziarla dello stimato giornaletto
per noi è un gran conforto nel leggere
tante belle parole.
Siamo in questa batteria due Valdesi
della Val Pellice; mio compagno Morè
Isidoro si trova più avanti di me in trincea; così posso soltanto avere il piacere
di trovarlo di notte, quando mi reco in
trincea per portare i viveri e confetti
d’acciaio per gli Austriaci.
Grazie a Dio godiamo tutti e due una
perfetta salute, aspettando sempre con
l’aiuto di Dio quella benedetta pace che
si spera arriverà fra breve e di poter ritornare fra breve vincitori ai nostri cari
paesi.
La prego di voler inviare, per mezzo
del diffuso giornale ,i miei più cordiali
saluti ai parenti, amici e conoscenti, assicurandoli della mia perfetta salute.
Riceva ora, caro Pastore, i miei più
cari saluti. Suo dev.mo
Caporale Lautaret Davide
di Villar Pellice.
— Dalle vette Cadorine, 26-7-1916.
Cher pasteur.
Je viens vous faire savoir de mes nouvelles qui sont passables pour le moment,
grâce au Seigneur. C’est vraiment Lui
qui nous protège dans ces parages. Ici
je me trouve dans le péril tous les moments; hier seulement un obus a éclaté
à deux mètres de distance et nous a couverts de terre; heureusement qu’il est
tombé un peu au-dessus du lieu où nous
étions. La fumée nous étouffait, à peine
nous avions commencé à faire une mine
à 100 mètres de l’ennemi, qu’il a fallu
abandonner tout; maintenant nous attendons les ordres pour voir si on doit y
retourner. — Merci de votre journal qui
me donne des nouvelles de nos chères
Vallées. Votre dévoué
Genre François.
— Gamia, 5-8-916.
Egregio Sig. Direttore,
Due parole per avvisarla che, grazie al
Signore, sempre mi trovo benone. La
prego di volere, per mezzo di questo suo
giornale, porgere alla mia cara famiglia,
parenti e amici i più caldi saluti.
Ringraziandola per YEcho che mi
giunge regolarmente gradisca, unito alla
sua famiglia, i miei affettuosi saluti.
Dev.mo Giovanni Perro.
— Zona di guerra, 18-8-1916.
Egregio Signor Direttore,
I sottoscritti, tutti di Val S. Martino,
dal basso Isonzo dove stiamo compiendo
il nostro dovere, molto riconoscenti per
l’invio del suo pregiato giornale che ci
dà delle notizie delle nostre Valli e dei
nostri commilitoni. La ringraziamo con
cuore riconoscente, Lei e tutti quelli che
dànno il loro obolo per il « giornale dei
soldati ».
La preghiamo di salutare i nostri fratelli Valdesi che combattono e per i quali
invochiamo la protezione di Dio, come
pure per le nostre care famiglie, amici e
fidanzate.
Di Lei devotissimi:
Giosuè Pons (Fontane), Pastre
Federico (S. Martino), Canal
Oreste (Pomaretto).
LA TOUR. M. le modérateur E. Giampiccoli, faisant suite à son discours du dimanche précédent, a prêché sur Yamour
de Dieu, en considérant Dieu comme un
Dieu jaloux, et certes, pas selon le critère des hommes. M. Giampiccoli occupera encore, D. V., la chaire de La Tour,
dimanche prochain.
Nous eûmes, la semaine dernière, la
visite de M. le pasteur L. Bost de Nice,
qui se propose de voir pour la première
fois toutes nos Vallées.
PRAMOL. — Paul Bostan du Pomaret, écrit: «Riposati di un combattimento
ne cominciamo un altro e, mentre i miei
commilitoni si godono gli ultimi spiccioli,
io mi ritiro in un angolo a leggere alcuni
capitoli del mio indimenticabile Testamento ed a fare la mia preghiera. Le parole che, oltre aH’Evangelo, più mi diedero conforto son queste che lessi nel1 opuscolo: La ferme assurance en temps
de guerre, che mi è stato regalato dal tenente cappellano sig. D. Bosio. Je suis
(affligé et misérable, mais le Seigneur est
avec moi. Poche parole bastano per dar
forza e coraggio e buona speranza. —
Speriamo che l’Iddio della pace, che tante
volte mi ha già salvato, continuerà ancora ad essere meco ».
Le caporal major des alpins, Adolphe Sappé, écrit entre autres choses:
«Lundi dernier, le jour où nous avons
quitté le lieu où nous étions, nous nous
sommes réunis tout le bataillon et, avec
la bonté de i\I. Pascal, nous avons passé
de beaux moments à entendre la Parole
de Dieu ».
— Le caporal des alpins. Beux Héli,
écrit aussi:
«L’Echo des Vallées stetti più di un
mese senza riceverlo; ora quasi tutte le
settimane posso passare qualche ora leggendo il simpatico giornale, sapendo cosi
notizie delle nostre graziose Valli. Sono
a ringraziarla di si grande gentilezza. —
Se per càso andasse a Torre Pellice, sono
a pregarla, se non le incomoda, di salutare per parte mia il sig. Tron ed il sig. Ribet, che tanto gentili furono verso di me.
— Le gendarme Bertalot Edvi:
« I giornali, li ricevo tutti e due e li
leggo con molta soddisfazione. — Adesso
mi trovo assai indietro, non fuori pericolo, ma quasi al sicuro. Fra poco tempo,
credo di dover andare nuovamente in
trincea; quanto a me non mi fa pena;
anzi ho piacere perchè è laggiù che si
vede il coraggio delle persone ».
Le soldat d’infanterie, Regnaud Eugène, écrit depuis l’Albanie :
« Caro pastore, vi ringrazio del disturbo
che vi date per me nel farmi avere La
Luce e 1 Echo des Vallées. Li ricevo sempre tutti e due e li leggo con gran piacere».
Le soldat Long Héli, de cavalerie:
« Avendo ricevuto ieri sera, per la prima volta il pregiato giornale YEcho des
Vallées, le invio questa cartolina per ringraziarla cordialmente di poter leggere
notizie delle nostre belle Valli e dei compagni che si trovano attualmente al
fronte a compiere il loro dovere verso la
nostra cara patria. — Voglia gradire i
cordiali saluti di chi si firma, col massimo rispetto.,.».
— Le soldat d’infanterie Sappé Lévg:
« Col cuore pieno di riconoscenza, la
ringrazio del pregiato giornale inviatomi,
l Echo des Vallées, che ricevo per la seconda volta. Lo leggo con gran piacere;
così apprendo tutte le notizie dei nostri
compagni che trovansi al fronte e delle
nostre care Valli ove abbiamo tutti buona
speranza di ritornare presto ».
Le soldat des alpins Jean Jacques
Regnaud:
« Caro pastore, sono molto a ringraziarlo d avermi fatto avere YEcho des
Vallées che ricevo tutte le settimane e
che leggo con gran piacere ».
— Le soldat d’infanterìe J. J. Henri
Regnaud:
« Dal ben noto e oramai celebre altipiano dei Sette Comuni, ho l’onore d’inviare i miei più fervidi saluti, persuaso
che pregano per me e per tutti i figli combattenti delle nostre Valli ».
Le soldat du génie. Long Jean :
« Oggi, essendo a riposo, ne approfitto
per scriverle queste poche parole e per
dirle che di salute sto bene. Ricevo di
nuovo YEcho des Vallées per il quale ringrazio infinitamente ».
Le soldat des alpins, Massel Ernest:
«Je vous remercie bien, car je vous
dirai que j ai reçu La Luce et puis YEcho
des Vallées; ça m’a fait un grand plaisir;
mais si vous voulez me faire encore un
plaisir vous pourriez les remercier pour
moi; car, si vous saviez, ici on n’a pas
beaucoup le temps et puis il me manque
le papier pour vous écrire à vous, mon
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très cher monsieur... Quand on me donnera des cartes postales je leur écrirai, car
ils ont été bien gentils de m’avoir envoyé
les journaux».
— Le caporal des alpins Long Frédéric
écrit qu’il est à l’hôpital de Tolmezzo
qu’il n’a pas écrit au Comité de Turin
parce qu’il croyait n’y rester que huit
ou dix jours... Mais il va déjà mieux et
espère être bientôt guéri.
— Le soldat d’infanterie, Soulier Héli,
est aussi à l’hôpital depuis le 25 juillet;
il espère que sa maladie ne sera pas longue et envoie ses salutations depuis Treviglio. p. g.
RODORET. Dimanche 20 août eut lieu
la réunion annuelle du col des Fontaines.
Grâce au temps splendide, una vraie
foule y prit part, venant de toutes les paroisses avoisinantes. La réunion fut présidée par M. le pasteur Pons, qui, après
une courte allocution, donna successivement la parole à MM. les pasteurs J. J.
R. Tron et Micol, qui, s’inspirant des
circonstances actuelles, adressèrent aux
présents de chaudes exhortations; à M.
le missionnaire Adolphe Jalla, qui entretint l’assemblée de l’œuvre missionnaire
au Zambèze; à M. le prof. Jean Jalla, qui
raconta un émouvant épisode de l’histoire vaudoise; et enfin à M. Paul Coïsson,
qui parla de l’œuvre des Salles de Soldats.
En terminant, M. Pons lut une prière
prononcée chaque jour par quelques soldats Vaudois dans leur tranchée. Cette
lecture émut vivement l’auditoire.
L’édifiante réunion, écoutée jusqu’à la
fin avec le plus grand intérêt, se termina
par une prière de M. Micol.
SAINT-GERMAIN. Le Bazar préparé
par M.me Tron et Sœur Marianne en faveur de l’Asile des Vieillards a été un vrai
succès puisque on a atteint la somme de
francs 650. Nous remercions vivement
toutes ces dames et demoiselles, ainsi
que les amis de l’œuvre, qui, tous ont
contribué à ce succès.
— M. le pasteur C. A. Tron a présidé
le culte dimanche dernier et, dans l’aprèsmidi, a parlé de notre œuvre d’Evangélisation.
SAINT-JEAN. Le bazar annuel de la
Société Le Printemps, pour bienfaisance,
est fixé pour le 29 cour., à 3 heures de
l’après-midi, à la Maison Vaudoise. — En
cas de mauvais temps il sera renvoyé au
jour suivant.
SAN REMO (Seguito): Abbiamo pensato — specialmente in vista del dopoguerra — di compiere un’opera analoga
alla precedente tra i cittadini sanremesi
che si trovano alla fronte. Cominciammo,
così, a spedire a questi cittadini-soldati
sanremesi lo splendido Nuovo Testamento annotato dalla benemerita Società
inter-confessionale « Fides et Amor », e
precisamente quello della magnifica edizione militare dedicata «Ai prodi, baluardo e gloria d’Italia». Al Nuovo Testamento unisco la lettera del prof. Rostagno, ed aggiungo di mio pugno e con la
mia firma saluti ed auguri. Le lettere che
ho ricevute e vado ricevendo attestano
che questo dono arriva ai nostri concittadini in circostanze psicologiche specialmente propizie sia ad una favorevole accoglienza alla Parola di Dio, sia allo stabilirsi di personali vincoli di affetto tra
quei cittadini-soldati e chi — da loro conosciuto da tanti anni — ebbe per loro,
nella tragica ora che attraversiamo, un
pensiero amichevole e fraterno. « ...Ella
non può credere — mi scriveva un ufficiale — quali sentimenti in certe circostanze un piccolo atto può far nascere
nel cuore». Un altro: « ...Se la religione
mia e dei miei padri differisce un poco
dalla sua, io non so nè cerco di sapere;
so che abbiamo comune il fine unico, so
che la guida che ci conduce alla meta è
la stessa : questo libro dei libri, il santo
Evangelo, il più munifico dei doni che
mi si potesse fare». Un ufficiale d’artiglieria : « Ho intrapresa la lettura e lo
studio di quelle preziose verità che solo
Iddio poteva farci conoscere. Il Libro
che Lei mi ha inviato, mi accompagnerà
sempre dapertutto...». Un capitano di
fanteria: « ...Nelle brevi ore di riposo che
mi concederà questa lotta aspra e terribile promettitrice alla nostra Italia di
giorni migliori, il Libro che con gentile
pensiero e con squisita cortesia Ella ha
voluto inviarmi sarà il mio compagno
preferito. Mi sarà caro e dolce attingere
a quelle pagine da cui spira perenne e
possente un soffio di fede, di speranza e
d’amore quella forza d’animo che mi permetterà di compiere fino all’ultimo tutto
il mio dovere». Un noto professionista
della città, tenente di fanteria, dopo
avere descritta la sua delusione quando,
mentre aspettava con ansia lettere dai
suoi cari, si vide consegnare soltanto un
libro, aggiunge : « ... Ma quale gioia
quando ho letto suH’involto il suo nome !
e quale contento per me, quando, sfasciatolo ho visto che è la Parola di Dio
che viene a me ! Ho capito allora perchè
è venuta sola non disturbata da voci profane. Mi propongo di leggere il primo versetto stasera alla luce dei razzi nemici ed
in vista della patria di Rosmini... ». Un
ufficiale degli alpini, professionista conosciuto in città per le sue idee non religiose: « ...Leggerò il libro... Certo la nostra vita sì prossima alla morte ad ogni
istante è la più propizia anche per chi è
lontano da ogni credenza a solenni pensieri e sereni ragionamenti ». Un soldato
d’artiglieria: «...Il suo libro viene letto
con somma cura da tutti noi, e specialmente dalla famiglia dove sono a riposo
dicendomi che giammai avevano letto
così bel libro... ». Un milite della Croce
Rossa: «...Grazie, grazie dal profondo
del cuore pel libro che ebbe la bontà d’inviarmi. Stia certo che lo leggerò, e che in
ogni occasione cercherò di farlo conoscere
sia ai miei compagni di fatica sia ai nostri cari feriti... ». Un aspirante-ufficiale:
« ...Desidererei conoscere chi Le ha dato
il mio indirizzo per poterlo ringraziare
del grande favore che mi ha fatto... ». Un
alpino: «...Lo leggerò con ardente passione, perchè sicuro di ricavarne cose
utili a mio vantaggio e di altri soldati a
cui lo passerò gradamente per leggerlo... »
Un caporale di cavalleria: « Non ho parole sufficienti per ringraziare, ma cercherò di far leggere il libro anche ai miei
compagni d’arme». Queste lettere sono
centinaia, ed io non posso citarle tutte.
Taluno pensò di ringraziarmi pubblicamente scrivendo al Pensiero o all’Eco.
Molti mi fecero ringraziare dalle famiglie
le quali, spesso, profittarono dell’occasione per pregarmi di spedire il libro ad
altri loro congiunti alla fronte di guerra.
Molti Soldati ed Ufficiali — di San Remo
e di altri luoghi — avendo visto il libro
in mano a loro compagni e colleghi, mi
scrissero dalla fronte chiedendomelo anche per loro, ed alcuni pregandomi di
spedirlo pure alle loro famiglie. Gli esemplari spediti finora sommano a parecchie
centinaia. Continuèrò, se piace a Diò,
senza posa la lenta spedizione fino al termine della guerra.
VILLAR. Nous avons d’excellentes
nouvelles des soldats suivants, qui lisent
avec grand intérêt l’Echo et envoient,
par son moyen, d’affectueux messages à
leurs familles: Bertalot Jean (Garins),
BertonJoscph d’Etienne (Sarretas),Bouïssa Jean (Teinau), Gönnet Laurent (VilleSablon), Gönnet David (Saret), Rivoire
Jean Daniel (Boscbaud), alpins; caporal major d’artillerie Gourdin Etienne
(Maoussa), caporal major Chauvie Paul
de la M. T., Allio Jean'■Etienne (Ruà) et
Vian Maurice (Ciavoun de Vila), de la
Croix Rouge. Ce dernier nous prie, dans
sa lettre, de transmettre à leurs parents
et amis, les salutations des soldats de la
Croix Rouge: caporal major Braudin J.,
caporal Druetta G., Gorneito G., Gardiol
M., Fornerone A., Barai G., Peyronel G.,
caporal Barai A., Arduino A., Inaudi G.,
Clôt C., Malan L., Jourdan M. et Vian M,
— Plusieurs de nos soldats du Villar
sont actuellement malades ou blessés
dans les hôpitaux militaires ou de la Croix
Rouge; les alpins: caporal Bouisse Jean
(Teinau), (une carte récente du chapelain
M. Pascal qui l’a visité souvent, nous apprend qu’il est hors de danger); Vigne
Jean (Ciarmis), Dalmas Jean (Combe),
Baridon Paul (Ciavoun de Vila); les fusiliers: Davit Paul (Meynets), Geymonat
Marcel Charles (Ciarmis), Caffarel Barthélemy (Subiasc), Bertin-Maghit (Vigna)
et Caîrus Albert, artilleur (Cucuruc),
—■ Une triste nouvelle nous arrive du
front: celle de la mort du caporal major
d’infanterie Michelin David de Joseph
(Buffa). Voici ce que nous écrit à cet
égard, à la date du 17 cour., M. le chapelain Bertalot: « ...A l’assaut de Cima 4
du Mont S. Michele il fut le premier à
sortir de la tranchée à découvert, montrant par là son grand courage. Hélas !
ce fut aussi le premier à recevoir une balle
qui le perça de part en part. Il tomba à
terre pendant que les autres montaient
à l’assaut. La cime fut prise et perdue à
la suite d’une contre-attaque de l’ennemi. Michelin gisait toujours à terre mais
vivait encore. Les nôtres contrattaquèrent à nouveau et la cime fut conquise à
jamais. Après la bataille son lieutenant
s’approcha de lui pour l’ertcourager et le
faire transporter. Mais il lui expira dans
les bras, résigné en bon chrétien, avec le
nom de ses bien-aimés sur les lèvres. Il
fut enseveli sur place avec ses camarades
tombés avec lui. Honneur à lui, car ce
fut un brave et toute notre sympathie
chrétienne à sa famille si éprouvée».
— Nous venons de recevoir une lettre
de notre frère Jean Barolin-Caîrus, établi
depuis nombre d’années à San Gustavo
(Rép. Argentine), accompagnée de la
somme de 105 francs collectée parmis
ses amis de la Colonie, et destinée à l’Orphelinat Vaudois. Voici les noms des généreux donateurs: Jean E. Barolin, 3
pesos; Paul Barolin, 3 p.; Etienne Barolin, 5 p.; Jacques Genre-Bert, 2 p.; Thimothée Garnier, 3 p. ; J.E. Barolin-Caîrus,
5 p.; Modesto Castrillo, 3 p.; Etienne Garnier, 2 p. ; Paul Garnier, 3 p. ; Henri Genre
Bert, 5 p.; Etienne Catalin, 2 p.; David
Garnier, 3 p.; Pierre Garnier, 2 p. — Un
cordial merci à ces chers Villarencs d’Amérique qui montrent par des faits qu’ils
n’ont pas oublié leur pays natal.
— Dimanche dernier, l’Assemblée pa
roissiale procédait à l’élection du futur
conducteur de cette Eglise. Sur 68 membres électeurs présents, 59 donnèrent
leur vote à M. le pasteur BaUhélemy Soulier, de Villesèche. Que Dieu'^igne mettre sa bénédiction sur le fait important
qui vient d’être accompli. A. J.
i^ottvelles politiques.
Les forces alliées de Salonique ont pris
l’offensive sur tout le front, sous les ordres du général Sarrail. Les Bulgares
avaient prévenu l’attaque en occupant
à leur aile droite la ville de Florina, à leur
gauche poussant des patrouilles dans la
direction de Cavala pendant que les Grecs
se retiraient complaisamment devant
leurs anciens ennemis. Mais maintenant
les troupes des alliés avancent; elles ont
passé le Struma et occupé de fortes positions ennemies sur le lac Doiran et sur
les deux rives du Vardar. Les Serbes qui
combattent à l’aile gauche ont occupé
des tranchées bulgares dans la zone montagneuse au sud-est de Monastir, mais
ils ont dû replier un peu à l’est de Florina
et Banica.
r Un corps d’expédition italien sous les
ordres du général Petitti di Roreto'^^vient
de débarquer à Salonique pour prendre
part aussi, à côté des alliés, à la grande
offensive sur le front balkanique. Les
troupes ont reçu un accueil très chaleureux, le débarquement s’est opéré sans
aucun accident, et nos braves soldats se
battent maintenant à côté des Anglais
des Français et des Russes pour le triomphe de la cause commune. Grande impression en Grèce où les Venizelisteg regrettent de voir leur patrie absente et
isolée. La Roumanie n’a pas encore jeté
son masque de neutralité, mais il est probable qu’elle ne tardera pas à prendre
une décision.
Dans la zone de Gorizia et sur le Carso
nos troupes consolident les positions occupées, se préparant à de nouvelles attaques victorieuses contre la deuxième et
la troisième ligne de la défense ennemie.
Le 16 nous avons occupé des tranchées
sur les pentes du Monte Pecinka et dans
les environs de Santa Caterina et San
Marco à l’est de Gorizia. La journée nous
procura 353 prisonniers. Depuis lors, il
n’y a plus eu d’actions d’infanterie. L’artillerie a continué son duel; des batteries
autrichiennes ont tiré sur l’hôpital de
Gorizia, blessant quelques infirmiers.
Deux contre-attaques sur le Carso ortt
été vite repoussées. Les bulletins annoncent encore des actions de détail sur le
plateau d’Asiago, dans la vallée de Rio
Freddo (torrente Posina), dans la zone
du Tonale et la vallée de Ledro.
Les violents orages de ces derniers
jours, la pluie et le brouillard ont ralenti,
sans l’arrêter, l’action de l’artillerie.
Notre roi a visité la ville de Gorizia
traversant le pont de Lucinico sur l’Isonzo, continuellement battu par l’artillerie autrichienne. Entré dans la ville par
l’avenue qui porte maintenant son nom,
il s’est rendu à pied au Municipio s’informant avec intérêt sur tout ce qui a
été fait pour rétablir dans la ville les services publics. Une chaude manifestation
improvisée a suivi le souverain pendant
qu’il parcourait les rues principales de
Gorizia italienne.
La lutte autour de Verdun dure depuis
7 mois sans que les Allemands puissent
vanter aucun succès réel. Les Français
ont repris Fleury et l’ont gardé, malgré
les attaques acharnées qui se sont répétées encore cette semaine. Les Français
annoncent quelques progrès au sud de la
Somme. Au nord les Anglais ont avancé
sur un front de près de 18 chilomètres
entre Thiepval et Guillemont, prenant
près de 800 prisonniers. Les contre-attaques ont été toutes repoussées.
Les bulletins russes annoncent de nouveaux succès sur le Stochod et dans les
Cai'pathes où ils commencent à occuper
les défilés. Le général Russki a été nommé chef suprême sur le front nord-oriental.
— La flotte allemande, sortie dans la
mer du Nord, a vite battu en retraite
pour éviter le combat avec les Anglais.
Deux croiseurs anglais ont été coulés par
des submersibles; deux submersibles allemands ont péri. Un cuirassé allemand
a été torpillé par un sous-marin anglais.
E. L.
Ab. payés et non quittancés.
Mathilde Gay, Rapaüo 15/8-16-15/2-17.
Pour 1 ’ « Echo » (les soldats.
Caroline Janavel, Ciarmis, Villar !.. 5,—
M. Verdeuil (?) Marseille » 5,20
Cav. Jannuzzi, Fuscaldo » 10,—
Notaire Forneron, Villar Pellice » 3,—
Ancien Pontet, Bobi « i,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
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