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Cinquante-deùxième année.
11 Août 1916
N. 32.
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L ËGHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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ne seront pas pris en considération.
Que tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dig:nes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE: Avis — Pour VEcho du soldat
— Notre patrimoine — Dodovico Vulicevic — Un roi noir et son ami —
Ponds pour les Ouvriers de l’Eglise et
des établissements d’instruction secondaire — Chronique vaudoise — Nouvelles
politiques.
AVIS.
La réunion du 15 août, pour la Vallée
du Pélis, aura lieu, D. V., à BOBI. Le
culte commencera à 10 heures précises.
Nous demandons à Dieu qu’il veuille
se servir de cette réunion extraordinaire
pour ouvrir nos cœurs à l'humiliation et
à la repentance.
Pour la Vallée du Cluson et le bas du
Val St-Martin, la réunion du 15 août aura
lieu aux CIAMPETS; paroisse de St-Germain. — Le culte commencera à 10
heures précises.
POUR L’^ECHO» DU SOLDAT.
Nous venons de recevoir deux dops
considérables pour l’Ec/io.du soldat. M.
Cramer de Genève a envoyé 200 francs
par M. Luigi Rostagno et M.me Palmyre
Brice, Monett, 100 francs; en outre notre
généreuse Vaudoise de Philadelphie a
ajouté 300 francs pour les Vaudois pauvres qui sont prisonniers de guerre. Nous
remercions très cordialement nos deux
amis des soldats, et nous saisissons l’occasion pour prier MM. les Pasteurs d’avoir la bonté de nous faire tenir la liste
des soldats prisonniers, en indiquant
ceux qu’ils croient pauvres et pour régulariser l’envoi du journal nous indiquer
en même temps ceux qui déjà sont tombés au champ d’honneur.
NOTRE PATRIMOINE.
Le présent c’est le futur qui passe; il
ne saura jamais fixer notre attention.
Ainsi nous sommes condamnés à vivre
toujours ou dans le passé ou dans l’avenir.
Notre passé c’est notre histoire, c’est
le sang de nos pères qui court dans nos
veines, c’est l’ensemble de leurs expériences séculaires qui revit en nous, c’est
l’arsenal de nos moyens d’actions, c’est
la semence de nos futures récoltes, c’est
l’aurore de l’Italie chrétienne, appelée
par nos prophètes, saluée par nos martyrs, hâtée par la prière de tous les enfants de Dieu. Notre passé c’est le fondement de notre avenir, c’est notre patrimoine; voilà pourquoi nous sommes
intéressés à le considérer et à l’analyser.
Le premier héritage de'nos pères c’est un
capital religieux, c’est la Parole du Seigneur: c’est la Parole écrite, cette arche
sainte qu’ils ont fidèlement portée sur leurs
épaules à travers les déserts du MoyenAge, à travers les tempêtes d’infinies per
sécutions; c’est la Parole Vivante, le
Christ historique et éternel qu’ils ont vu
par les yeux de la foi, qu’ils ont embrassé
par l’espérance, qu’ils ont possédé par
l’amour. Ils ont ramassé dans leurs cœurs
les éclairs que le Christ projette, les forces qu’il transmet, les consolations qu’il
communique, les attentes qu’il grandit,
les certitudes qu’il fait fleurir. 11 a rendu
leurs âmes capables de triompher sur la
chair, c’est à dire sur la crainte, crainte
de la pauvreté et de la souffrance, crainte
de la calomnie et de la maladie, crainte
de l’isolement et de la mort; c’est en
cela qu’ils se sont révélés des héros et
des martyrs.
Ce christianisme de nos pères n’a rien
de subtil il est tout simple et pratique;
il paraît s’inspirer dans son humilité à
l’exemple de S. Jean qui renonça à raconter beaucoup de choses faites par
Jésus, persuadé comme il était d’en avoir
assez dit pour le salut des âmes (Jean
XXI, 25); il ne transmet pas tout le
Christ, trop grand pour nous, mais seulement ce qui trouve une correspondance
dans nos facultés humaines et suffit pour
notre régénération. D’ailleurs, comprendre tout le Christ et se l’assimiler d’une
manière totale ne serait-ce pas être Christ
lui-même ?
Cette théologie de nos pères n’a rien
d’abstrus, elle est toute élémentaire et
expérimentale; elle est telle qu’on peut
l’attendre des Pauvres de la Lombardie
et des Pauvres de Lyon, elle répond aux
besoins de ces multitudes infinies qui désirent boire aux sources des forces célestes mais qui ne s’intéressent pas aux raisonnements qu’on peut formuler sur ces
dernières. A les voir, à les entendre on
serait même tenté de croire qu’ils ont
opposé d’une manière instinctive leur
« théologie de la vie » à la « théologie de
la raison », aux systèmes dogmatiques
qui fatiguent l’intelligence, dessèchent
le cœur et où le dernier mot, souvent,
n’appartient pas au plus vrai, mais au
plus habile. Nous ne serions pas surpris
si une intelligence pénétrante et quelque
peu paradoxale allait jusqu’à soutenir
qu’ils ont considéré les systèmes théologiques comme une chrétienne de haute
naissance considérerait les modes, qu’ils
les ont subis tout en n’y attachant pas
leur cœur, tout en sentant que, malgré
leurs merveilleuses structures, ces systèmes n’étaient que des manteaux confectionnés dans l’esprit du temps at destinés à ternir l’éclat par trop éblouissant
du Christ éternel.
Le christianisme est à la base de tous
les christianismes; cette théologie est le
fondement de toutes les théologies; ce
christianisme et cette théologie s’identifient avec le Christ et contiennent ainsi
une réalité solide; ils forment les points
cardinaux en dehors desquels il n’est
plus de christianiesme comme il y a dans
le corps humain des parties vitales sans
lesquelles la vie ne se conçoit plus; ils
sont simples et par là classiques. Raisons
pour lesquelles nos pères ont été reçus
en Benjamin dans le christianisme réformé et ont vécu en intimité religieuse avec
ces âmes catholiques chez qui Jésus
prime le pape.
Notre foi c’est la voix simple qui lève
le doute et qui crée la persuasion, c’est
la voix de Dieu, c’est l’âme de notre peuple; l’oublier, la renier, la persécuter
c’est oublier, renier, persécuter notre
peuple dans son passé et dans son avenir,
dans sa gloire et dans ses destinées. Cette
foi des élus de Dieu, la foi de nos pères,
notre « très sainte foi » serrons-la contre
notre cœur, gardons-la pour la vie et pour
la mort, défendons-la devant le monde,
pour cfu’elle nous défende à son tour devant Dieu. (A suivre).
.............................-,
VERNET JEAN HENRI, de La Tour
Soldat des Alpins
tombé au champ d’honneur à l’âge de 20 ans.
LODOVICO VULICEVIC.
Lodovico Vulicevic, évangéliste de l’Eglise Vaudoise, est mort à Naples, le 27
juillet, à l’âge de 79 ans. Il était né à Ragusa (Dalmatie) en 1837. Je ne sais pas
avec précision dans quelies circonstances
il s’est approché de nous, mais je crois
que ce fut à Venise en 1882. Et dès l’année suivante nos rapports nous le présentent évangéliste à Mantoue, où il occupa le poste pendant quatre ans; puis
il fut transféré à Brescia où il dirigea
pendant trois ans cette Eglise. Puis il fut
envoyé à Turin pendant deux ans; ensuite à Naples, où il fut cinq ans. Après
cela il occupa successivement les postes
de Rocca Imperiale, Tarante et Brindisi,
et, en dernier lieu, Bari.
Je ne connais pas son passé; il n’aimait pas en parler, mais je sais de source
certaine qu’il avait été prêtre catholique,
ou orthodoxe, et, comme tel, un person
nage connu et influent dans son pays, la
Serbie. Il était un « irredento » pour la
Serbie, car, quoique né dans une ville
soumise à l’Autriche, il était serbe de
nationalité, comme son nom l’indique,
et membre de l’Académie des Sciences
de Belgrade.
En Serbie il était très connu par ses
écrits. Il paraît que son chef-d’œuvre
est un livre intitulé;: «A ma mère'» (je
ne sais comment on dit en serbe). Entre
autres il publia encore deux autres livres,
qui ont été couronniés par l’Académie
des Sciences; ce sont: « Christ, énergie de
la conscience » (1905), et « Ma foi »
(1912).
Quant à son activité comme évangé- .
liste dans notre Eglise, elle était des plus
spirituelles et des plus consciencieuses.
Penseur profond et original il était surtout apprécié par les auditeurs cultivés;
voilà pourquoi les personnes intellectuelles, étudiants et professeurs, l’écoutajent
volontiers, et dans des centres comme
Naples il les attirait en assez grand nombre. Mais plus que le travail de la chaire
il aimait celui individuel dans les familles
ou dans les lieux de culte mais sous forme
de « classes » pour la,discussion libre, sur
les vérités religieuses et philosophiques.
Et à cet égard il me disait encore dernièrement: «La chaire a ruiné l’évangélisation I ».
L’Eglise Vaudoise a perdu en lui un de
ses ouvriers les plus cultivés, le plus original peut-être (dans le bon sens du mot),
un ouvrier qui l’honorait par sa vie, par
sa culture et par son témoignage.
Il tomba malade au commencement
de l’été, et vint à Naples dans l’espoir
de se remettre. Quoique malade, ayant
tous les jours la fièvre, il fut reçu avec
affection dans la Pension de nos sœurs
Poli, mais il ne put y rester longtemps,
son état de santé nécessitant des soins
et une assistance qu’il ne pouvait pas
avoir dans une pension. Alors, par l’entremise d’un Professeur et d’un général
serbes, qui se trouvaient à la même Pension, il put entrer, en sa qualité d’étranger, à l’Hôpital Suisse-Allemand de Naples, où il put avoir jusqu’à sa mort les
soins les plus assidus et les plus affectueux de ces charitables sœurs.
S. E. le président des Ministres de Serbie, M.r Pasic, qui se trouve à Rome,
ayant été informé de la maladie de notre
frère, envoya son délégué prendre des
nouvelles, déclarant qu’en cas de mort
les funérailles auraient été faites aux
frais du Gouvernement Serbe.
C’est ce qui fut fait. Voilà pourquoi à
l’ensevelissement assistaient officiellement M.r Dan. A. Zivaljevic, delegate del
Governo Serho, un général, un colonel en
uniforme et plusieurs autres Serbes. —
L’Eglise Vaudoise de Naples était assez
largement représentée. Le pasteur fit un
culte à l’Hôpital, parlant sur les paroles
2
ali
que notre frère lui-même avait choisies
pour qu’elles fussent gravées sur sa
tombe: «/o mi sazierò della Tua sembianza quando mi risveglierò » (Ps. xvii,
15). Après cela le cortège suivit, à pied,
un bout, le char sur lequel était une
grande couronne de fleurs au nom de
l’Eglise Vaudoise; puis, ceux qui avaient
I intention d’aller jusqu’au cimetière
montèrent dans huit voitures à deux
chevaux. Notre frère fut enseveli au cimetière anglais dans une tombe de première classe, mais il paraît que le Gouvernement Serbe aurait l’intention de
le transporter en Serbie à peine il sera
possible.
Dans la chapelle du cimetière, après
que le pasteur eut rappelé quelques-unes
des dernières paroles prononcées par notre frère, surtout la dernière: «Signore,
rimetto lo spirito mio nelle tue mani », notre frère, le capitaine Stella, qui aimait
le prof. Vulicevic comme un père, très
ému, prononça quelques paroles pour
accentuer dans ce moment l’union politique italo-serbe. Puis le délégué ZivaIjevic, au nom de son Gouvernement,
s adressa, en serbe, à ses compatriotes,
et remercia, en italien, l’Eglise Vaudoise
qui avait accueilli dans son sein le prof.
Vulicevic.
Le pasteur Gajo Gay termina par la
prière.
La bière fut ensuite soulevée par quatre Serbes et portée à la tombe, où le
service termina par les paroles de la Liturgie.
Voici l’inscription qui, d’après le désir
exprimé par notre frère, sera gravée sur
sft tombe:
LODOVICO VULICEVIC
SCRITTORE SERBO
predicatore dell’evangelo
NEGLI sviamenti DEL MONDO
TROVÒ
PER LA CHIESA VALDESE
IL CRISTO SUA REDENZIONE
« Mi sazierò della tua sembianza
quando mi risveglierò ».
(Sai. XVII, 15).
G. D. Buffa.
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♦
Ayant eu le plaisir d’avoir comme collègue à Turin M. le prof. Vulicevic, nous
nous permettons d’ajouter à l’excellent
article du pasteur M. Bufîa, ce qui suit:
Si nous avons bonne souvenance, M.
Vulicevic appartenait à l’Eglise Romaine
et voyageait en Orient avec un des gros
bonnets du Vatican en qualité de secrétaire, lorsque les doutes commencèrent
à 1 assaillir et à le tourmenter. En homme
loyal et franc, une fois persuadé que
Rome ne possédait pas la vérité, il renonça à une position très avantageuse
pour se donner à l’étude de la Parole de
Dieu. En revenant en Italie, avant de
se décider pour une Eglise évangélique
plutôt que pour une autre, il voulut les
voir de près à l’œuvre et après avoir tout
vu et entendu, il se décida pour l’Eglise
Vaudoise en s’adressant au président du
Comité M. le docteur Prochet. Nous abondons dans le sens de notre correspondant en affirmant que M. Vulicevic était
un docte et, peut-être, n’avons-nous pas
su le placer là où il aurait pu faire valoir
ses talents, comme il l’a si bien montré
et à Turin et à Naples. C’était un conférencier distingué, mais la cure d’âmes
n’était pas son fort; il visitait les membres en ami plutôt qu’en pasteur. Nous
perdons en Vulicevic un vaillant ouvrier
qui est mort en ayant combattu pour la
bonne cause jusqu’au dernier moment
fie sa vie. c. A. Tron.
UN ROI NOIR ET SON AMt
(Retardée).
Conférence de M. A. Jalla.
De passage dans notre ville, M. Adolphe Jalla, missionnaire au Zambèze depuis vingt-huit ans, a donné, le mardi 6
juin, au soir, à la Salle centrale, une con
férence à laquelle se pressait un très
nombreux public.
Introduit par M. Alfred Bertrand, qui
rappelle quelques souvenirs de ses propres rencontre avec M. Coillard et avec
le roi Léwanika, M. Jalla commence par
déclarer qu’il n’est pour rien dans le titre
choisi pour sa causerie: L’Ami d'un Roi
noir. C’est de Léwanika qu’il s’agit surtout, et non du missionnaire qui fut, en
effet, son ami, son conseiller et parfois
même son médecin. M. Jalla paie ensuite
un tribut de regrets à la mémoire du chef
zambézien, aux derniers moments duquel il ne lui a pas été donné d’assister.
Léwanika fut, dit-il, pendant les dernières années de sa vie, un homme très
bon, très hospitalier, exerçant un prestige considérable sur son-peuple; mais il
n’en était arrivé là qu’à la suite d’une
immense transformation: il avait commencé par être un sauvage, un homme
enclin à la cruauté, ne pratiquant d’autre
morale que celle de la loi du plus fort. M.
Jalla retrace alors, par ordre chronologique et d’une façon charmante et familière, un certain nombre des principaux
faits de la vie du roi, surtout de ceux
auxquels il fut lui-même personnellement mêlé, agrémentant son récit d’anecdotes piquantes ou humoristiques.
C’est en 1890 que, nouvel arrivé à Séfoula, alors capitale des Ba-Rotsi, M.
Jalla fit la connaissance du souverain du
puys, qui lui donna une vache comme
cadeau de bienvenue. Déjà alors le roi
avait fortement subi, par l’intermédiaire
de M. Coillard, l’influence de l’Evangile.
Mais bientôt les menées d’un Anglais,
qui, ancien collaborateur du fondateur
de la Mission, cherchait maintenant à
ruiner le crédit des missionnaires et les
calomniait auprès du roi, vinrent retarder le développement de la confiance de
ce dernier dans les messagers de l’Evangile. Ce furent pour eux des années pénibles. Grâces à Dieu, tout s'éclaircit et le
détracteur prit le parti de s’en aller. Vers
1896, Léwanika, qui favorisait la conversion des autres, semblait bien près de
faire lui-même le pas décisif. Mais la pression des chefs qui l’entouraient et brandissaient à ses yeux l’épouvantail d’une
révolution, au cas où il renoncerait à la
polygamie, le retint toujours. Cependant
sa sympathie, son affection même pour
les missionnaires ne cessèrent d’aller en
croissant. Il le leur montra bien pendant
une longue période où ceux-ci, ne recevant aucun envoi d’Europe, se trouvèrent dans une vraie pénurie matérielle.
Il le leur montra d’une manière non
moins significative, en renonçant, sur les
exhortations de M. Jalla, à une guerre
de vengeance pour laquelle il avait déjà
mobilisé ses troupes. Lors de son fameux
voyage en Angleterre, à l’occasion du
couronnement d’Edouard VII (1902), il
se comporta en vrai « gentleman », sous
la conduite de MM. Alf. Bertrand et A.
Jalla. En 1904, enfin, lors de la crise provoquée par les évangélistes éthiopiens,
il donna raison aux missionnaires, sans
se laisser influencer, dans son amourpropre de nègre, par le nationalisme des
nouveaux prédicants.
En dernier lieu, Léwanika, qui avait
73 ou 74 ans, souffrait des atteintes de
l’âge et déclinait assez rapidement. Il
est mort sans avoir fait profession de
christianisme, mais non sans être entré
dans les voies d’une foi assez personnelle.
Il priait et aimait que l’on priât avec lui.
Son assiduité et son attention au culte
public étaient remarquables: il était capable de reproduire les grands traits des
prédications qu’il avait entendues. Malheureusement, sa piété souffrait d’un
certain fatalisme religieux, qui n’est pas
propice aux énergiques résolutions individuelles. « Le bien et le mal ne viennentils pas de Dieu ? », aimait-il à dire comme
pour s’excuser; ou encore: « C’est Dieu
qui convertit. Les cœurs des rois ne sontils pas dans sa main ? ». Néanmoins, celui
qui, depuis la mort de M. Coillard, était
devenu son missionnaire, garde bon espoir de le revoir un jour auprès de Dieu
« qui sait de quoi nous sommes faits » et
qui a vu toutes les victoires partielles
remportées par Léwanika sur son cœur
naturel. L’ancien monarque sanguinaire
lègue à son fils, le chrétien Litia, un
royaume bien différent du pays des BaRotsi de naguère. Il lui a préparé les
voies. Puisse le nouveau souverain faire
honneur à sa profession de foi chrétiennel
M. Jalla fait ensuite passer sur l’écran
un certain nombre de projections lumineuses. M. Edouard Favre le remercie de
sa conférence si intéressante et si bienfaisante et M. le pasteur Brindeau termine la soirée par la prière.
(Semaine Religieuse). Aug. N.
CHRONIQUE VAUDOISE
Fonds pour les Ouvriers de l’Eolise
et des Etablissements d’instruction secondaire.
Ilia LISTA DI SOTTOSCRIZIONI.
Riporto della 2^ Lista
DI Torino L. 22.125
Turin Alfredo e
Signora 200
Wenner Emilio 500
Jutificio De Fer
nex 1000
Cav. Ribet Enrico
e Signora 1000 2.700
Totale finora sottoscritto a Torino 24.825
Riporto della 2^ Lista di
Roma 1.655
Cav. Prochet dott. Roberto e Signora 1.000
Totale finora sottoscritto a Roma 2.655
Riporto della 2® Lista di
Genova 4.880
Comba Adolfo e figli (2a
oblazione) 140
Totale finora sottoscritto a Genova 5.020
Riporto della 2a Lista di
Venezia 1.209
Matter Federico (2a obi.) 50
Totale finora sottoscritto a Venezia 1.259
Riporto della 2a Lista di
Torre Pellice 1.000
G. e M. L. R. E. 20
Totale finora sottoscritto a Torre
Pellice 1.020
la Lista della Chiesa di Livorno :
Cignoni Mario e Ida 3.000
Cignoni Adele 500
Cignoni Elisa 500
Totale finora sotloscrilto a Livorno 4.000
Riporto della 2» Lista delle
Chiese di Milano:
a) Chiesa di S. Giovanni
in Conca 4.830
Pozzi Carlo 10
Aliprandi Seiina 10
Stringa Chiara 10
Stringa Giulia 10
Delon Juliette 10
Menotti Enrico 10
Anonimo 10
Ginoulhiac Lina 100 5.000
b) Chiesa di Via Fabbri 1.000
Arcangeli Bianca 10 1.010
Totale finora sotloscrilto a Milano 6.010
Riporto della 2» Lista della
Chiesa di Firenze
1.465
Riporto della 2“ Lista degli
Oblatori diversi 5.800
Totale complessivo della 3» Lista L. 52.054
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE.
Les soldats sergent major B. Ferro,
le gendarme Arnoulet Paolo, Costabel
Adolphe, le lieutenant Emile Guigou, Maiolino Eugène, Emile Griglio, le souslieutenant Bertinatti, Edvige Bounous de
Pramol, et Pons Téophile remercient et
font saluer les parents.
— Codroipo, 10-7-916.
Preg.mo Signor Tron,
Dal 12 Giugno u. s. mi trovo qui a Codroipo; appena giunto Le scrissi subito
una cartolina dandole il mio nuovo indirizzo. Siccome vedo che il giornale l'Echo
mi vien sempre fatto proseguire da
Oderzo, suppongo che Lei non abbia ricevuto la mia cartolina; invio dunque
nuovamente il mio nuovo indirizzo. —
Colgo l’occasione per dirle che ricevetti
sempre con gran piacere detto giornale
e rinnovo i ringraziamenti, inviando cordiali saluti. Dev.mo
Billour Teodoro, sergente.
— 11-7-916.
Monsieur Tron,
Vous serez peut-être bien surpris en
apprenant mon changement du Corps de
la Finance; les richiamati, on nous a passés aux alpins, et me voilà au ... régiment.
Je vous prie de bien vouloir changer l’adresse à ce cher Echo des Vallées qui plus
que jamais m’apporte la paix dans le
cœur, qui en a bien besoin. Par le moyen
du journal je vous prie de faire connaître
mon changement, et saluer tous les parents, amis et connaissances. A vous mes
plus respectueux remerciements et salutations. Votre tout dévoué
Jean Malan.
— Strà (Padova), 14-7-16.
Egregio Signore,
Perseguitato finora da continui trasferimenti, da qualche giorno soltanto ho
piantato le mie tende à Strà, un paesetto
posto tra Padova e Venezia, Il mio lavoro, come Le dissi nella mia ultima cartolina, non è soverchiamente duro, qualche volta anzi è anche piacevole ed interessante. S’imparan tante cose nel contatto diretto con gli elementi più svariati 1
Il suo giornale, che aspetto sempre con
impazienza, mi riavvicina alla vita della
nostra Chiesa, delle nostre Valli; è un’eco
veramente... preferibile a quella del
rombo del cannone che risuona cupamente e quasi senza interruzione. Perinetta che Le esprima ancora la mia più
viva riconoscenza che dopo due mesi di
separazione invece di affievolirsi, cresce;
e gradisca i rispettosi saluti che invio a
Lei ed alla sua Signora.
Dev.mo Adolfo Tron.
— Zona di guerra, 18-7-1916.
Preg.mo Sig. Tron,
Quassù si sta ottimamente: aria deliziosa e panorama splendido; tutto, poi,
sembra più bello quando ci giungono le
notizie delle vittorie degli alleati. — Colla
speranza di poter ritornare un giorno
fra i miei cari, invio loro i miei saluti, assicurandoli della mia ottima salute. —
Sono nuovamente a ringraziarla per l’invio regolare, del giornale VEcho des Vallées. — Rispettosamente la saluto.
Aff.mo Sergente Giulio Rostan
Allievo ufficiale di Torre P.
— Dal fronte, 18-7-1916.
Egregio Sig. Tron,
Avendomi il corriere di stassera nuovamente portato il suo caro Echo, mi
sento in dovere di avvisarla mandandole,
coi miei sentiti ringraziamenti, auguri é
saluti rispettosi. — Sto ottimamente...
Saluti ai compagni di scuola quasi tutti
soldati, ed auguri agli altri. Dev.mo
Teofilo Pons.
~ Zone de guerre, le 20-7-1916.
Très honoré M.r Tron,
Avec toute reconnaissance je vous remercie cordialement de ce que vous avez
eu la bonté de m’envoyer le cher journal
Ì Echo que j’ai reçu hier. C’est celui du
23 juin, et ce grand retard est dû au
changement que j’ai fait de zone et en
même temps d’adresse. Du Trentino je
suis venu sur le basso Isonzo. Quand même en retard, je l’ai lu avec plaisir, et
I
3
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tout de suite je l’ai fait passer à mes quatre amis Vaudois qui se trouvent dans
ma compagnie. Nous serions heureux de
le recevoir souvent, vu qu’il nous porte
tant de nouvelles de nos compatriotes
qui défendent la patrie; il nous rappelle
à la mémoire nos chères Vallées, et en
outre nous en retirons beaucoup d’enseignements qui nous aident à nous fortifier
de plus en plus en esprit, à supporter avec
patience les épreuves et les difficultés qui
se présentent à nous.
Je vous prie, par l’intermédiaire du
journal, de saluer et en même temps remercier notre cher pasteur M. Grill qui
ne cesse pas de s’intéresser pour notre
bien à l’égard de ses paroissiens qui se
trouvent au front. Veuillez aussi donner
mes salutations à mes parents, amis et
connaissances.
Agréez, cher M. Tron, mes respectueuses salutations. Votre très dévoué
Michel Beux, de Pramol.
LA TOUR. Dimanche soir est décédée
à la ville de La Tour, à l’âge de 34 ans,
M.me Joséphine Pasquet née Travers. —
Les obsèques ont eu lieu mardi à 9 heures.
Notre sœur a été emportée en peu de
temps. Un refroidissement a suffi pour
arracher cette belle existence à un mari
affectionné et à deux enfants qui ne peuvent pas encore réaliser la grande perte
qu’ils ont faite. — Nous exprimons à la
famille visitée par ce deuil si inattendu
notre vive sympathie chrétienne.
— Dimanche dernier la chaire a été
occupée par M. le pasteur D. Revel, et
le sera, dimanche prochain, D. V., par le
modérateur M. Giampiccoli.
— Samedi le 29 juillet a été béni le
mariage de M. Auguste Po'ét avec M.lle
Madeleine Ricca.
— Une bien triste nouvelle nous arrive
du champ de la guerre: le capitaine Arthur Camperi, si favorablement connu
parmi nous pour avoir passé à La Tour
au-delà de six mois, ayant pour mission
de préparer les nouvelles recrues, mission
qu’il remplit avec un tel tact et esprit paternel qu’à son départ il emporta avec
lui l’estime et l’affection de toute la population, tomba au champ d’honneur
en combattant avec vaillance pour la victoire de sa patrie. — Nous exprimons à
sa veuve notre vive sympathie.
— Le rapport annuel sur la marche de
la paroisse vient de sortir de presse, et
sera distribué aux membres de l’Eglise.
— La Table Vaudoise s’est réunie en
séance mercredi et jeudi; tous ses membres étaient présents.
— Hier a eu lieu le réunion du corps
des Pasteurs à la Maison Vaudoise. Comme il n’y avait pas de candidats à examiner, on s’est limité à nommer les deux
Commissions chargées de référer sur la
marche de l’Eglise, administrée par la
Table, et sur celle des œuvres de bienfaisance. — Sont nommés pour la Table
MM. Hugo Janni, F. Peyronel, pasteurs et
MM. le Doct. Rocchi et prof. J. Coïsson.
Pour les œuvres de bienfaisance: MM.
L. Marauda, F. Grill, pasteurs et MM.
Massel régent et chev. L. Bounous.
MASSEL. Dimanche 30 juillet, l’Union Chrétienne de Jeunes Filles a joui
d’une agréable visite de la secrétaire nationale M.lle E. Meynier. Le beau temps
ne pouvait mieux favoriser la réussite de
la jolie fête, qui a eu lieu dans le hameau
historique de Balsille. Après une réunion
de circonstance présidée par le Pasteur
de la paroisse, les jeunes fdles, réunies
dans 1 école, ont écouté le message particulier de M.lle Meynier, dont le but était
de jeter les bases d’une ligue de l'Etoile
Blanche. Que Dieu fasse Lui-même germer et fructifier pour sa gloire la semence de pureté qui a été répandue dans
le cœur de nos chères Unionistes.
Pour ajouter plus de charme et de poésie à cette belle après-midi, les jeunes
filles, guidées par leur Présidente, eurent
la bonne idée de préparer un thé bien
servi sous la feuillée du beau bois du
Château. Parmi les invitées figuraient
Mrs. et Miss Billour, M.me Matthieu et
ses demoiselles. — Un photographe d’occasion s’est chargé de fixer les plus attrayants souvenirs de la journée.
h. j. p.
POMARET. On vient de recevoir la
nouvelle de la mort du soldat J. Bernard,
du Peui, paroisse de Pomaret. Ce jeune
homme, neveu des prof. Vinay, nous
avait écrit il n’y a pas longtemps pour
nous remercier et est tombé au champ
d’honneur, en donnant sa vie pour la patrie. — Nous exprimons à tous les parents notre vive simpathie.
PIGNEROL. Nous reproduisons ce qui
suit du rapport soumis aux membres de la
paroisse:
Cari fratelli e care sorelle,
La nostra relazione sarà breve quest’anno, dovendo essa riflettere la fisonomía particolare assunta dalla nostra
Chiesa: non solo il Pastore ha dovuto sospendere ogni lavoro per ragioni di salute durante sette mesi, ma ancora egli
non ha potuto esplicare durante i rimanenti cinque mesi che un’attività ridotta. Pertanto, rinnoviamo qui i sensi
della nostra profonda gratitudine a quanti
si adoperarono al buon andamento della
Chiesa. NeU’impossibilità di nominare
tutte coteste gentili persone, notiamo,
principalmente: il pastore emerito sig.
Tron per il suo aiuto sempre pronto e
disinteressato; l’anziano Pons per la
parte amministrativa; il nuovo solerte
bibliotecario prof. Revel; le monitrici
delle scuole domenicali; le sig.ne Gay,
Meynier e Guigou che attesero alle
Unioni Cristiane; la sig.ra Pasquet e le
altre signore che con lei s’incaricarono
dëU’armonium.
Prima che a tutti però, siamo riconoscenti alla V. Tavola, che generosamente
provvide a far presiedere i culti da luglio
a novembre, poi mandò a sue spese il pastore Bertinatti fra noi, ove rimase 5
settimane; costui si adoperò, oltre che
ad aprire una « casa del soldato », passata
poi al <( Comitato Civile », a completare
il Consiglio della nostra Chiesa in cui
mancava già da 5 anni l’anziano di Pinerolo e da sole 6 settimane l’anziano ed il
diacono di San Secondo. Non ripeteremo
quanto fu detto nelle solenni circostanze
della morte di questi ultimi due cari colleghi, i sigg. Gay e Robert, ma, abbracciando col più affettuoso ricordo la benedetta attività di entrambi come membri
del nostro Consiglio e quella del primo
come pastore amato nella vicina Prarostino, domandiamo al Signore che codesto ricordo ci sproni alla fede ed alla speranza; ed alle famiglie di questi due
amici — come a quelle dei 14 altri presso
le quali fummo chiamati ad aprire, davanti ad una bara, il Libro delle divine
consolazioni — mandiamo ancora l’espressione della nostra simpatia cristiana.
La vita religiosa si è manifestata in
modo regolare: il culto principale è ben
frequentato; lo sono meno le adunanze,
tanto conferenze quanto studi biblici.
La grave questione del catecumenato ci
preoccupa, poiché non ci riesce sempre
facile di ottenere che il livello della coltura religiosa non scenda al disotto del
normale. 11 motivo ? È la mancanza di
vera pietà in molte famiglie.
Dallo specchietto finanziario vedete che
sopra 158 iscritti, 87 (cioè il 55 %) hanno
mancato alla parola data..., facendo diminuire la colletta annua del 17 %, per un
totale di L. 280,30. Siccome l’aritmetica
non è un’opinione, lasciamo che ognuno
(dopo aver riletto l’art. 6° della Costituzione da noi citatovi l’anno scorso) paragoni quel ch’egli ha .« promesso » con
quel ch’egli ha « versato », — poi si esamini nel cospetto del Giusto Giudice di
tutti.
In quanto a noi, senza tante superflue
esortazioni, vi ricordiamo quanto l’apostolo Paolo, con autorità di consacrazione all’Evangelo, scriveva ai Galati
(vi, 4-10): « Non ci stanchiamo nel fare
il bene...; quel che uno semina, quello
pure mieterà ! ».
PRARUSTIN. Dimanche dernier la
paroisse a eu le plaisir d’entendre MM.
Giampiccoli et Soulier.
SAINT-GERMAIN. Le 29 juillet, à
VAsile des Vieillards, eut lieu une soirée
fort agréable. Comme malgré la guerre
le nombre des messieurs et des dames en
villégiature est considérable, sœur Marianne, la directrice de l’Asile, eut l’heureuse idée de préparer et d’organiser
cette soirée. Elle profita de ses vacances
pour se procurer les matériaux indispensables, et à son retour, trouva la petite
armée qui se mit à sa disposition pour
exécuter son programme riche et varié.
Les enfants et la jeunesse ont eu le rôle
d’honneur et le nombreux public dépassant les 200 personnes n’a pas marchandé
les applaudissements, en réclamant pour
une pièce ou deux un bis qui fut accordé
de bonne grâce. La colonie étrangère
aussi bien que les habitants du pays ont
voulu, tout en se procurant une soirée
délicieuse, affirmer leur sympathie pour
cette œuvre de bienfaisance. — Nous
tenons à remercier sœur Marianne, qui a
été largement récompensée pour tout
son travail, ainsi que toute cette jeunesse
pleine d’entrain qui a contribué a un si
lieau succès. Nous ne voulons pas oublier
M. ring. Vinçon qui a voulu, d’une manière bien pratique, encourager cet essai
si bien réussi.
— Jeudi le 3 août, comme cela avait
été annoncé, s’est réunie à St-Germain
la Conférence Pédagogique Vaudoise. Une
trentaine de personnes accoururent au
rendez-vous.
M. le pasteur Henri Pons fut invité à
présider la séance et, après le culte et la
lecture du procès-verbal, M. H. Long, régent de Pramol, présenta un travail très
beau et très élevé sur l’enseignement de
l’histoire.
Une Commission a été nommée pour
référer sur le but que se propose la Conférence à l’heure actuelle. Le Bureau a
été reconfirmé. — Outre les instituteurs,
ont fait acte de présence: MM. le Modérateur, le prof. Jahier, le prof. A. Jalla,
le pasteur J. J. Ribet, le prof. Gay,
— Le 15 du mois, à l’occasion de la
réunion du 15 Août au Ciampet, la directrice de l’Asile des vieillards a préparé un BAZAR qui s’ouvrira dès 10 h.
dans l’Ecole de Si-Germain. Le Buffet
sera ouvert à 3 h. de l’après-midi. Nous
avons la persuasion que plusieurs voudront profiter de l’occasion pour manifester leur sympathie en faveur de cette
œuvre.
SAINT-JEAN. Monsieur Rostagno exprime au nom du Consistoire les plus vifs
remerciements aux Pasteurs qui, pendant son absence, l’ont tour à tour remplacé pour la prédication et à celui d’entre eux qui a eu en plus la charge de présider les services funèbres.
Pour répondre au désir de plusieurs
fréquentateurs, les cultes du dimanche
après-midi au temple du Ciabas (qui ont
commencé dimanche dernier sous de
bons auspices) auront lieu non pas à 3
heures mais à 3 Bs seront suivis de
l’exercice de chant dirigé par M. Eugène
Revel.
IVouYelIes politiques.
Nos troupes ont commencé une grande
offensive sur l’Isonzo remportant du premier coup une éclatante victoire. La tête
de pont de Gorizia qui depuis quinze mois
résistait à tous les assauts, gardée comme
elle était par les formidables positions du
Podgora et du Sabotino est entièrement
dans nos mains. Le Monte San Michele
au sud est aussi occupé. Nos canons battent la ville de Gorizia dans le but de
chasser les ennemis qui s’y cachent encore et la lutte continue avec acharnement. A l’aile droite, dans le secteur de
Monfalcone, une vigoureuse offensive a
porté à la conquête de plusieurs lignes de
tranchées et à l’occupation définitive de
la hauteur 85. Les bersaglieri cyclistes
s’y sont particulièrement distingués. Le
butin des deux premiers jours de bataille,
le 6 et le 7 août, monte à 8000 prisonniers,
avec plus de 200 officiers, 11 canons, une
centaine de mitrailleuses, armes et munitions en grande quantité.
Sur tout le reste du front nous avons
gardé nos positions, repoussant Im attt
ques ennemies et répondant avec intensité dans le duel d’artillerie engagé sur
toute la ligne. Quelques progrès dans le
vallon de 'Travenanzes et au delà du sommet du Monte Cimone. Dans le secteur
des Tofane nous avons occupé une forte
position qui domine les voies de communication entre le vallon de Travenanzes
et le Rio Saré (Valle Gader). Les armes
aériennes ont aussi fait de la bonne besogne. Pendant que des avions ennemis
attaquaient sans aucun objectif militaire
nos villes de la côte adriatique des Pouilles, une forte escadre d’appareils Caproni
bombardait près de Fiume les fabriques
,de torpilles et de sous-marins Whitehead,
lançant quatre tonnes-d’explosifs sur le
but et provoquant de grands incendies.
Un appareil dut atterrir près de Volona;
les autres rentrèrent indemnes. Un de
nos dirigeables et une autre escadre de
Caproni ont bombardé la gare de Opcina
nœud important de voies ferrées. Nos
torpilleurs ont fait des actions démonstratives contre les côtes ennemies entre
Duino et Miramare, le jour du grand
combat à l’est de Monfalcone.
Voyant que la victoire leur échappe
partout les Austro-Allemands reprennent avec plus de cruauté la campagne
des submersibles. Plusieurs bateaux italiens ont été coulés dans la Méditeranée,
entre autres le Siena et le Letimbro. Après
avoir coulé le navire les commandants
ont assouvi leur rage en tirant des coups
de canon sur les chaloupes des rescapés:
plus de cent passagers et marins du Letimbro ont péri de cette manière.
— Le ministre anglais du commerce,
M. Runciman est venu en Italie pour
conférer avec nos ministres sur des questions économiques et financières dans
l’intérêt des deux pays alliés. Les entrevues ont lieu à Pallanza où se sont rendus nos ministres MM. De Nava et Arlotta.
— Les Allemands ont tenté un nouvel
effort dans le secteur de Verdun. Cinq
jours d’attaques furieuses d’artillerie et
d’infanterie entre Fleury et Thiaumont
ont amélioré la situation des Français
qui ont repris quelques-unes des positions perdues dans les attaques précédentes. Anglais et Français annoncent
quelques progrès dans leur offensive sur
la Somme et à l’est de Pozières.
Les grandes victoires sont pour les
Russes qui avancent régulièrement sur
tout le front méridional, et font presque
chaque jour des milliers de prisonniers.
Le total monte déjà à un chiffre fantastique. Le dernier bulletin que nous avons
sous les yeux annonce une grande victoire au sud-est du Dniester dans la direction de Tysmienitza, une trouée dans
le front ennemi sur une largeur de 16
milles et l’occupation des collines à
l’ouest du chemin de fer entre Kolomea
et Stanislau. Cette ville est sérieusement
menacée. Toutes les troupes autrichiennes dû front oriental sont maintenant
sous les ordres du fameux maréchal Hindenburg, qui n’a pas encore ajouté de
nouveaux lauriers à ceux déjà anciens
des victoires dans la Prusse orientale.
— Les Turcs, dit-on, ont envoyé des
troupes au secours de l’armée autrichienne. Une nouvelle tentative contre
Suez vient d’avoir encore une issue malheureuse. Définitivement repoussés par
les Anglais, ils leur laissent plus de trois
mille prisonniers.
— Les Serbes ont eu de petites escar
mouches avec les Bulgares dans les environs de Salonique, où des troupes russes viennent de débarquer, accueillies
avec enthousiasme par les armées alliées.
Le général Sarrail dispose de 300.000
hommes prêts à combattre dès que le moment sera venu. Les Roumains ne bougent pas encore, leur heure n’est pas venue. En Grèce M. Venizelos a perdu beaucoup de sa popularité et une intervention
des Grecs devient toujours plus improbable. E. L.
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senza macchiare nè la biancheria, nè la pelle. Questa Impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della, barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
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