1
Année XXXVIIl.
18 Septembre 1903.
N. 38
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L'ECHO DES VALLEES
CHÀQUBÎ VE>:rVORE>OI
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S’adresser pour la Rédaction à M. N. Toum, prof.. Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. Jean Jalla, prof., Torre Pellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (PMI. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
Communicatioii officielle — Tout entiers
à Christ — La conquête de la Chine
— À vous, pères ; à vous, mères —
Silvio Pellico et Volta — Mangez du
sucre ! — Correspondance — Chronique
— Nouvelles et faits divers —Yariétés
— Revue Politique.
COMMDNICKTION OFFICIELLE
A la suite de la longue discussion
qui- a eu lieu au dernier Synode, touchant le Pasteur et l’Eglise de Massel,
Monsieur J.-J.-R. Tron a donne sa démission, avec la réserve expresse de
s’en appeler à la paroisse, a teneur des
nouveaux Règlements Organiques.
Comme dans ce cas le pasteur démissionnaire ne saurait avoir de concurrent, le Consistoire, d’entente avec
l’Administration, convoquera sans délai
l’assemblée électorale et procédera ainsi
à la consultation demandée.
La réélection du pasteur démissionnaire ne sera valable que si elle reunit
les quatre cinquièmes des votants et la
majorité des membres électeurs inscrits
au rôle.
Torre Pellice, 17 Septembre 1903.
Pour la Table :
J.-P. Pons, Mod.
Tout entiers à Christ
... Consacrez vos membres à Dieu.
Eomains VI, 13.
... O le beau jour où cette main, autrefois fermée sur une pierre qu elle
destinait à l’aveugle, au boiteux, au
misérable, à la vieille femme, au camarade jalousé, s’ouvrira pour se tendre
à ceux-là mêmes qu’elle voulait frapper !
Le beau jour où ces yeu^, jadis fixés
sur des gravures obscènes, retenus par
des lectures licencieuses, méduses par
les spectacles brutaux ou charnels, se
tourneront décidément vers ce beau
ciel où Dieu règne, contempleront avec
des larmes de charité les mise’tàs des
hommes, et verront clairement dans
l’âme dont ils sont le magique miroir!
Le beau jour où ces oreilles attentives à la flatterie malfaisante, promptes
aux conversations grossières, mettront
leur plaisir à la prédication de 1 Evangile et s’apprêteront à ouïr les conseils
et les reproches 1
Le beau jour où cette langue, qui
s’applique à médire, à calomnier même,
cause de si grands maux et d enormes
pertes, ne saura plus que bénir, chanter
des louanges, prier, aimer !
Le beau jour où ces pieds, qui vont
suivre le monde, les foules, parfois dans
des endroits maudits, qui se font lourds
pour le devoir, légers pour le plaisir,
se mettront au divin service et porteront partout la consolation, la joie, l’action triomphante !
Le beau jour où cet estomac ne sera
plus le réceptacle de la gourmandise,
mais le temple de la faim justement
assouvie, de la soif raisonnablement
étanchée ; où ces genoux se ploieront
pour la prière et l’humiliation, et aussi,
sans honte, pour les travaux les plus
humbles qui pouvaient naguère répugner à notre orgueil ; où enfin, dans
l’harmonie et l’activité bienfaisante de
tous ses organes, le corps se développera, assujetti doucement à l’âme, le
tout se laissant librement et glorieusement diriger par Dieu !
Voilà où il faut tendre, jeunes gens!
Le but est difficile à atteindre, soit ;
mais à cet être enthousiaste et exigeant
qui est un jeune homme, il ne faut pas
de demi-mesures. C’est tout l'idéal que
nous lui découvrons.
Pour monter à cette cime dont l’aspect fait battre son cœur, il a des ailes:
la prière et la foi ! Qu’il les étende,
qu’il les déploie en l’espace 1
Au dessous, c’est l’abîme, le gouffre
du péché, de la souffrance et de la mort 1
On a le vertige à le contempler 1 Oui,
mon frère; mais regarde en haut! Voistu cet œil compatissant qui fixe tes
efforts ? Attache-toi à cette seule vue !
Comme un aiment, cet œil t’attire, car
l’amour infini brille en lui ; il sèche tes
larmes et les recueille, car c’est le soleil
puissant des âmes I Regarde, regarde
toujours !
Alors, l’aube luira, radieuse et éternelle, où, pouvant tout par Lui, par
amour pour Lui, tu consacreras tes
membres, tous tes membres à Celui qui
a donné son corps tout entier pour toi !
André Jalaguier. {Relèvement).
La conquête de la Chine
(suite voir N. préc.)
Dans un précédent article nous avons
dit quels sont les résultats qu’a donné
le travail des missionnnaires en Chine.
On se sera aisément rendu compte de
T immense tâche qui reste encore à
accomplir.
Il y a aujourd’hui des missionnaires
et des chrétiens à peu près dans toutes
les provinces de l’Empire, mais qu’est-ce
que cette poignée d’hommes disséminés
dans un pays vaste comme un continent, où les rno}mns de communication
sont rares et primitifs, pour évangéliser
les habitants ? Ces derniers représentent
à peu près un quart de la population
totale de la terre ; leur langue est une
des plus difficiles qui soient, leurs coutumes sont extrêmement réfractaires
aux innovations, leur patriotisme et
leur religion sont ombrageux au suprême degré. Le climat de certaines
partiel de leur pays est meurtrier. L’âme
chinoise doit à des siècles d’absolutisme
sa déformation et sa veulerie, le fatalisme où elle se complaît et la promptitude^i la sauvage in conscience avec
lesquelles elle peut se réveiller et exécuter, avec une férocité dont on ne
l’aurait" pas crue capable, les ordres
sanguinaires, les basses vengeances, les
entreprises ténébreuses de ceux qu’elle
estima, être ses conducteurs infaillibles,
chefs incontestés, véritables dieux sur
terre 1
Mais, ici encore, les soldats du Christ
se souviennent de la parole de leur
Maîtr#ï II a plu à mon Père de vous
donner la victoire !
Ta,À2hine, Attaquée de tous les côtés
par les missionnaires chrétiens, sera
conquise elle aussi à Dieu. Les superstitions se disseperont, les préventions
tomberont, comme a croulé la gigantesque muraille de ce pays, gardien
jaloux de son autonomie — qui pouvait
l’en blâmer? — et de ses.institutions;
les mœurs s’adouciront, le contact perdu
par les chrétiens, disséminés, ainsi que
des sentinelles perdues, dans les montagnes, sur les fleuves, au sein de villes
populeuses comme nos métropoles, se
reformera; de nouveaux anneaux s’ajouteront à cette chaîne de chrétiens
qui va .se constituant ; bientôt cette
chaîne n’aura plus de solution de continuité entre ses divers anneaux en
Chine et elle se soudera aux autres
fragments de la grande chaîne qui doit
enserrer dans une époque qui n’est
plus très éloignée, le monde entier
dans ses nœuds.
On calcule qu’ il meurt en Chine,
chaque mois, un million d’hommes, dont
9 seulement en ayant entendu parler
de Jésus-Christ. Les autres passent de
vie à trépas sans qu’ un rayon de la
lumière de l’Evangile ait jamais éclairé
leur sentier.
Pourquoi les membres de la Société
« Pra-del-Torno » n’auraient-ils pas un
échange de lettres suivi avec le missionnaire évangélique M. Argento qui
travaille en Chine ? S’il n’est pas vaudois, il est italien. La sympathie que lui
témoigneraient de jeunes compatriotes
chrétiens lui serait sans doute fort précieuse dans son labeur, poursuivi dans
l’isolement et sous la constante menace
d’un réveil du fanatisme dans la population indigène. Et les nouvelles que
la société missionnaire de notre College
recevrait de lui et de son activité ; la
description qu’ il leur ferait du pays
qu’il habite, les détails qu’il leur fournirait sur les mœurs et les croyances
des gens au milieu desquels il vit,
seraient un filon nouveau à exploiter
pour leurs conférences.
m. n.
A vous, pères; à vous, mères!
Pères et mères, je viens à vouâ de
tout cœur. Les paroles que je vous
apporte sont des paroles sérieuses : écoutez-les.
Pères et mères, nos enfants sont ce que
nous les faisons.
Pères, lorsque vous jurez, vous faites
de vos fils des blasphémateurs.
Pères, lorsque vous vous enivrez, vous
faites de vos fils des ivrognes.
Pères, lorsque vous vous abandonnez
à l’impureté, vous faites de vos fils des
libertins.
Pères, lorsque vous vous emportez*
vous faites de vos fils des violents.
Pères, lorsque vous trompez dans les
marchés ou sur les foires, vous faites
de vos fils des coquins.
Pères, lorsque vous étendez la main
sur ce qui ne vous appartient pas, vous
faites de vos fils des voleurs.
Pères, lorsque vous cherchez le gain
avant tout, vous faites de vos fils des
idolâtres d’argent.
Pères, lorsque vous ne montrez ni
amitié, ni confiance, ni estime à votre
femme, vous faites de vos fils des égoïstes et des brutaux.
Pères, lorsque vous rudoyez votre
père ou votre mère à vous, lorsque vous
les laissez dans le besoin, vous faites
de vos fils des dénaturés qui vous le
paieront un jour.
Pères, lorsque vous passez les jours,
les semaines, les mois sans prier, sans
lire la Bible, vous faites de vos fils
des incrédules et des païens.
Mères, quand vous ne dites pas la
vérité, vous faites de vos filles des
menteuses.
Mères, quand vous babillez vers la
fontaine ou vers le four, au lieu de
soigner votre ménage, vous faites de
vos filles des bavardes et des paresseuses.
Mères, quand vous laissez votre chambre en taudis, votre cuisine en état de
saleté, les vêtements de votre famille
en trous, vous faites de vos filles des
femmes de désordre, des propres à rien.
Mères, quand vous lardez le prochain
à coups de langue, vous faites de vos
filles des calomniatrices.
Mères, quand vous agissez en cachette
de votre mari, vous faites de vos filles
des trompeuses.
Mères, quand vous dérobez soit à
2
-•r:
votre niari, soit a d’autres, fût-ce nïtfpi,
vous faites de vqs filles^ des friporiiîes.
Mèree^ quand vous vous livrez .'à . la
colère, a la mauvaise < huhjciu^ vous
faites de vos filles des quêrelleuses et
des grognons.
d/èrc'S, quand vous gardez rancune,
quand vous cherchez dispute, vous faites
de vos filles des rancunières et desboutë-feu.
il/a-tó', quand vous lâchez la bride aux
toilettes, à la vanité, vous faites de vos
filles'des coquettes.
Mères, quand vous parlez légèrement
de l’impureté, vous faites de vos filles
des vicieuses.
Mères, quand vous laissez courir le
soir vos filles avec les garçons, vous
faites de v'os filles des libertines.
Parents, qui gâtez vos enfants, vous
faites de vos enfants des vauriens et
des malheureux.
Pères et mères, voulez-vous arriver
là-haut joyeux, disant à Dieu ; Nous
voici, avec les enfants que tu nous as
donnés ?
Ou voulez-vous descendre en bas desesperes,(lisant au diable : Nous voici,
avec le.s enfants que notre vice a perdus ?
Le bonheur en haut; la désolation
en bas,: choisissez !
Apiis, c’est tout cfiijisi-, n’est-ce pas?
-huis, une bonne prière vous jaillit
tlu cœur, ,11’esi çe pas? .
^imis, vous dites à Dieu; ilaptise-nous
du Saint-Esprit, u’est-ce pas ?
Car voUhde sentez bien : il ne s’agit
lias ici de s’écrier : C’est vrai ! et ]mis
de recommencer, cdniine si ce n’était
pas \'rai ! —
Il ne s’ agit pas de faire une bonne
pleurée, et puis dè recommencer, comme
si l’on pouvait se moquer de Dieu.
Non: il h’en sera pas ainsi.
Vous allez; ce .soir, ouvrir votre Bible;
vous allez, ce soir, crier du fond de
l’âme : Eternel, change-nous !
Amis, souvenez-Vous qu’en présentant
vos enfants au baptême, vous avez solennellement promis de les élever dans
la crainte du Seigneur; cet engagement
vous sera rappelé au jour du jugement.
Amis, souvenez-vous !
Vous ne serez pas seuls à prier.
Vous ne serez pas seuls à lutter.
Vous avez un Rédempteur, vous
avez un Intercesseur. Celui-là vous
défendra. Celui-là vous aidera, Celui-là
vaincra.
Amis, vous arriverez là-haut joyeux,
et vous direz à ceux qui nous attendent, vous direz a Dieu : Nous voici,
avec les enfants que Jésus a sauvés !
Th. Borel, pasteur.
( Pducaiion Chrétienne)
SIL¥I0 PELUCO ET YOLTM
Volta, le grand physicien, croyait en
Dieu comme un très grand nombre
d authentiques et illustres savants.
Voici le témoignage que lui a rendu
Silvio Pellico :
« Un jour, écrit-il, assis près du grand
homme, je lui dis quels doutes m’assaillaient sur le sort malheureux que Dieu
fit à l’humanité.
« O vous, qui avez lu dans les secrets
de la nature, bien plus avant que tant
d’autres, dites-moi comment, parmi tous
les pièges dont nous environne l’incer
titude universelle, vos pensées se sont
apaisées dans la foi, j
«Et le noble savant répondit; «J’ai
longtetqps examiné ; ^ longitemps mon
âme s’ek arrêtée dans le doute. Cela
tne troublait fort d entendre dc.s princes
de la .science déclarer’ que, l’Evang’ile
et Dieu, tout cela n’était bon que pour
le peuple. Mais chaque secret deîfe
nature me montrait une intelligence
créatrice ; chaque pouvoir des éléments
un Etre directeur de ces puissances ;
et je reconnus le Dieu présent partout.
« ~ Mais, lui dis-je, et le pouvoir
de l’Evangile aujourd’hui si dédaigné?
« — Mon sentiment, le voici ; «J ai longtemps plonge mon reg'ard
dans l’Evangile comme dans la nature.
J’ai trouvé sa vérité toute puissante.
Je sens que l’antique péché bouleverse
l’humanité ; et la lutte du bien et du
mal est mon perpétuel tourment. Je
sens que le Créateur est demeuré l’ami
de l’homme misérable par ses fautes.
Il nous a donné le « béni » du Ciel
pour modèle. Je dois vivre animé d’un
ardent amour pour lui. J’adore le mystère de la croix ; en elle, je place toute
ma confiance. »
«Je répondis: Merci!
« Et, puisque Volta croit à ¡’.Evangile,
airiere les paroles et les doutes dep
vulgaires savants.
«Je crois avec toi, prince de la
science. »
( Le Pdènement.)
mz du sucre !
... Mangez du sucre, mangez-en beaucoup, mangez-en toujours, sou.s tontes
ses loimes, en dissolution, en sirops, en
chocolat, en confitures. Enfants, mangez
du sucre, iourrez-vous des confitures
jusqu aux oreilles ; si l’on vous dit que
le sucie fait mal, n’en croyez rien; il
ne fait mal qu’à la bourse......
Le sucre est un aliment de premier
ordre, constituant un moyen très rapide de reconstitution de 1 energie musculaire.
Les récentes expériences de docteurs
allemands et italiens ne lai.ssent aucun
doute à cet égard. Non seulement le
sucre est un aliment directement nutritif, mais il favorise encore l’assimilation des substances albuminoïdes, œufs,
viandes, caseine du lait, fromag'es, etc. ;
il tempère facilement le travail de désassimilation qui lentement finit par
avoir raison de nos organes.
La facilité avec laquelle il pénètre
dans 1 organisme en fiiit un agent précieux de délassement l'apide.
Bien avant les Cha’rcau, les Malpeaux
et les Dieksir, on avait constaté la
chose.
Fourier a vanté la valeur du sucre
sous toutes ses formes.
Qui de nous n’a remarqué combien
une pêche savoureuse ou une poire
fondante avaient tôt fait de rendre à
nos muscles l’élasticité naturelle perdue
par une trop longue fatigue.
I cl son nellemen t, lorsque une longue
course à bicyclette a par trop lassé ma
guenille, je la remets à neuf à l’aide
de quelques fruits bien succulents : six
pêches de Cavaillon valent mieux qu’un
flacon de kola ! !
On éveille l’énergie de l’enfant qui
vient de naître ou du vieillard affaibli
en trempant leurs lèvres dans un peu
de vin sucré.
II y a plus que des impressions, à
citer, il y a des faits; des cochons, des
chiens, des chevaux (ne vous fâchez
2 - ^
pas, mes frères), ce sont des mammi► fères comme nous, ont été nourris avec
des mélasses, et l’engraissement a donné
de meilleurs résultats qu’^vpc l’alipien^
tation ordinaire. Dans l’armée allemande,
du sucre a été distribué aux soldats
pendant les marches, il a apaisé la soif
et tempéré le faim ; mêmes résultats
chez les sportsmen et les alpinistes.
En ce qui concerne le nîodè d’ingestion du sucre, M. Grandeau estime avec
le capitaine bavarois Stunitzer que c’est
à la dissolution dans l’eau, ou la boisson ordinaire, qu’il faut donner la préférence.
Ce sont les doses minimes (de 50 ou
60 grammes) qui, absorbées en une fois,
développent dans le muscle fatigué le
maxi?num d’énergie.. Au-dessus de ,60
grammes (pris en une fois), la production de l’énergie décroît avec l’augmentation de la quantité de sucre ingéré.
Une dose de 5 grammes de sucre,
poids moyen d’un morceau scié, est
déjà apte à communiquer au muscle
fatigué une activité appréciable, mais
de courte durée. La quantité de liquide
employée à dissoudre le sucre a une
importance considérable : six à dix fois
le volume du sucre conviennent le
mieux; des dissolutions trop concentrées
ou trop étendues agissent beaucoup
moins bien.
Le sucre permet le maximum de
travail mécanique lorsqu’on en ingère
de petites doses de 5 à 15 grammes
de 10 en 10 minutes; cela paraît être
le meilleur mode de restitution au muscle de l’énergie qu’il a perdue pendant
le travail..
Conclusion. — I..a prochaine fois que
vous serez invités à prendre une tasse
de thé ou de café, délicatement et lentement laissez tomber successivement
6 morceaux de sucre, 30 grammes,
dans la tasse. La maîtresse de maison
inquiète, ob.servera ; souriez, et vantez
avec enthousiasme, en vrais disciples de
Fourier, les bons effets du sucre !
(Extraits du journal VEmancipation).
leoprqjet des Réglements OrganiquU*
aoènt son impression. Ce,,n’est pas asséz,
parait-il, qu’il soit communiqué pour
être ét«dié longtemps à l’avance. j ^
Quelle doit être l’attitude des Con-"
sistoires et pasteurs vaudois de rArné-rique du Süd, qui ne reçoivent jamais
rien aoant, et pas toujours après ? '
L’on sait que nous nous trouvons“*
dans des circonstances spéciales, qu’on ■
nous met dans la nécessité de ne pasL
pouvoir observer certains articles, que.,
nous ne sommes pas représentés au'
Synode piir des personnes au couranti.^"
et maigre cela, jamais une demande
préalable ou une communication à temps.
Pourquoi ?
D. Armand-Ugon
C lî fl O ]\ I Q Lf f
Coiiléreiice renvoyée. Le temps
était si épouvantable lundi soir, que les
quelques personnes qui s’étaient rendues
à la Maison Vaudoise pour entendre
la conférence de M.lle Amilda Pons sur
la Société Dante Ahghieri se sont rangées
volontiers à la proposition de l’une d’elles
de renvoyer la conférence à un autrejour. Elle aura lieu Dimanche .20 courant, à 4 heures, dans la salle du Synode.
I.e ¡rublic est prié d’en prendre note.
Le concert du violoniste Ellena
a eu, au point de vue musical, un plein
succès.^ M, Ellena est un vrai artiste,
et si 1 instrument qu’il possède n’est'
peut-etre pas des meilleurs, il sait s’en
■servir avec un art con.sommé. Parmi
les morceaux qui formaient l’attrayant
programme, le public a paru surtout
goûter la Fantaisie-caprice de Vieuxtemps, Moto perpetuo de Ries et une
composition de M. Ellena luitanzone ViUereccia, où l’auteur
>' I
C0BBISPOlB;âICI
Torre Pellice, 16 Sept. 1903.
Cher Directeur,
I eimettez-moi une petite rectification
à votre compte-rendu, d’ailleurs si exact
et si complet, du dernier Synode. Ce
n est pas pour le Dimanche de Pentecôte que le Synode a recommandé à
toutes les Eglises Vaudoises de faire
une collecte pour le Fonds du Centenaire
de la Société Biblique Britannique et
Etrangère, mais pour le Dimanche 6
Mars 1904, ce jour là étant la veille
du centième anniversaire de la fondation de la Société (7 Mars 1804). Je
croîs pouvoir dire que la très grande
majorité des Eglises Evangéliques du
inonde entier s’occuperont ce jour là
de la grande œuvre de la dissémination
des Ecritures, et aideront généreu.sement
à former le Fonds du Centenaire que la
Société désire recueillir pour donner
un développement toujours plus grand
à son œuvre. Les Vaudois, peuple de
la Bible, voudront sans doute y aider
eux aussi.
Votre dévoué A. Metlle.
Ooloiiia Valileuse, 24 Août 1903.
Les N.os 30 et 31 de VKchn (avec
majuscule) nous apportent les échos
d’une polémique provenant du fait que
tel Consistoire n’a pas été consulté sur
meUie,
SU, en
vaiiant a 1 infini une seule nlv
1 . • . . ^ mu
sicale, obtenir de si beau*' rr
le morceau a été red©’- j' .
. ‘^^^® .uande avec in
sistance.
M.me Revel-C I i_
Uharbonnet a dinne
ment comribuÇ
blem '”°r chant, admira
uœ V et vivement applau
^.oublions, pas M.lle. V. Vinay,. qui
‘I ort bien accompagné chant et violon.
Olla pour le point de vue artistique,
yuant a Eautre point de vue, qui devait intéres.ser tout autant le public
qui avait lu l’annonce du concert, voici
ce que M. Ellena nous écrit. La lettre
est un peu longue, mais nous la publions textuellement, sans y ajouter
d’ailleurs aucune observation, laissant
tout commentaire "aux lecteurs.
Egregio Signor Direttore,
La prego di pubblicare la presente nel
suo pregiato giornale desiderando io di
rendere noto ai pubblico l’esito finanziano d(d mio concerto dato nella sala
'lolla scuola, di 8. Margherita la sera del
1- cori-., perchè e.ssendonii stata concessa:
la sala gratis salvo le inerenti spese e colla
condizione di elargire una parte del ricavo netto a beneficio di una istituzione
di Torre Pollici', come appunto appariva
dal programma, perciò trascrìvo qui sotto
lo specchietto delle spese.
Spose del Concerto ;
Stampa dei Biglietti da L. 1 L. 12,25
iù- id. 2 1225
ÌN. Mille Programmi Concerto 11,50
Manifesti da muro 8 00'
Diritti d’autore g’gQ,
Bollo Registro
jMaiche da bollo por maiiifesti l 55
Affissatore da manifesti 4*50
3
r
Tjj(i$por,t() sedie , , 4,50
Ti'i»iipoft.o del pianoforte : 8,00
C'^sfi’ns'done del palco . J..5.00
IliBininazione. , , '.,,,,¡4., , '1,00
^ ■ ““----------------------------------------
:,d t; ■ , . . Totale, L. 70,95
Si aggiunga a queste spese 37. 3 viaggi
da< Torino a Torre l’ellice 0 vicevexiia
dal me fatti colla guida, i primi due per
avere la sala e combinare il programma,
e "il' terzo por preparare l’esito def com^
certa, più là permanenza di una settimana
fllPAlbergo di me e la guida, sin por
coUocareT biglietti e sia per faro le debite prove col pianoforte.
li’ixicasso lordo fu di L. 139, perciò
invece di avere un ricavo netto da poterne elargire una parte al Rifugio Carlo
Alberto, rimango con un reale: passivo.
Eppure io ero deciso clic ae l’incasso
lordo avesse superato le L. 150, tutto
quello che si sarebbe fatto: di più« io l’avrei, idiviso tra me e la beneficenza in
due parti ragionevoli. Ciò non avrei reso
noto se non avessi dovuto promettere sul
programma una parte del ricavo netto
,a scopo di beneficenza ; ma avrei lasciato
che il pubblico avesse ima buona impressione dal bel colpo d’occhio che pregenfava’Tà'''sa1à bel Inò'miifitó delht Sbràt.à
Hcordandomi del vecchio, adagio,: « Chi
è causa deh suo mah pianga se stesso ».
Mi; decisi pelò a pubblicarne l’èsito finan2;ario. a mio scarico di coscienza, parendonu'' così dimostralo chiaramente clie
nulla pClevo elargire non avendo ricavato
nulla.
Porgendo in fine una parola sincera
di ringraziamento' alla Signorina Ylolette
Tinay e alla Signora Revel-Charbonne,t
che gentilmente prestarono 1 opera loro,
alla bignora Muston che impresio il pianoforte, al signor Muri) Germano che
hnprèstò tutte le sedie, ai giornali locali
e a, tutte le altre persone die si adoncraro'ho per la riuscita della serata; e
''ringraziando pure Lei Egregio Sig. Li
rettÒre delia sua cortesia, le invio i miei
sinceri ossequi e colla massima osservanza mi dico della S. V. III.ina
• ^ Prof. Antonio Elliìna.
Torino, 1.5 Settembre 1903.
NouYGlles et faits divers
Suisse. de St-Loup.
La fête annuelle de cet établissement,
vancée de huit jours a cause des maœuvres militaires qui se déploient mainîpant dans la “région, a eü lieu le
lercredi 26 août, par un temps idéal,
t a réuni une très nombreuse assistance,
lAprès une prière de Al. le prof. A,
e Loës et une allocution présidentielle
e M. le notaire G. Gaulis, AL le diseteur Rau a présenté un intéressant
apport sur l’exercice écoulé. Malgré
ï don, de 100.000 francs d’un généreux
nbnyme., les constructions .et les ame—
orations do ces dernières années ont
lissé, dans la cai-ssc de l’œuvre, un
écouvert de 260,000 francs, et.ÿl a
itlu recourir à un emprunt ; des dons
xtraordinaires seront donc les bienenus. I.’œuvre de St-Loiip, dit encore
I, Rail, est un effort pour réaliser
idéal de l’Evangile, mais les diacoesses protestantes et les sœurs cathoques sont le produit de deux mentalités
ifférentes. Notre établissement fournira
ños magistrats, s’ils le réclament, son
cwicours empressé, mais il ne désire
las leurs subsides. .Beaucoup d’instituions du pays ou de l’étranger se sont
•dressées à St-Loup pour avoir des
iiacbnêsses ; on a pu satisfaire au désir
le quelques-unes (notamment à celles
de la Croix-Bleue de Genève-Rive et
de la Iparoisse (le Genthod), Les trois
maisons de St-Loup (l’Hôpital,,1e Çhalet
et la Retraite) ont abrité durant l’exercice 596 personnes, dont beaucoup
ont dû être soignées gratuitement. Seize
diaconesses nouvelles ont été consacrées,
deux ,Sont mortes, deux ont quitté
l’œuvre pour des raisons de famille.
AI. Emile Chappuis, notaire à Chexbres
et président du Synode national vaudois, a présenté les comptes de l’exercice (dépenses ordinaires, 80,000 francs ;
dons, 25,000. francs). Puis, après un
pique-nique dans les prairies environnantes, une réunion religieuse a eu.
lieu sous les ombrages de l’établissement.
Le sujet de l’entretien était ce passage :
« Si quelqu’un veut venir après moi,
qu’il renonce à soi-même. », On a entendu sur,ce, texte, après AL. le past.
Ed. Herzog (I..ausanne), qui présidait
la séance, AI. le past. P. Payot (Alontreux), AL le prof Ph. Bridel (Lausanne)
et Al. le past. Tophel (Genève). Une
prière de Al. le past. Poulin (Genthod)
et quelq.ues parolçs ,de M. . Rau ont
terminé, . vers 4 lieures, cette belle et
bienfaisante journée.
{Semaine Religieuse.)
AlAl. Torrey et Alexander ont dû
reprend.re, ces jours derniers, leur œuvre de réveil en Grande-Bretagne.. Ils
devaient commencer une mission à
Liverpool le 6 septembre. Toutes les
Eglises évangéliques de cette ville se
sont entendues pour en assurer le succès. Des services spéciaux pour les
hommes seront tenus chaqu.e jour vers
midiOét un .chœur5 de 900b voix 's’êst
organisé pour contribuer à l’effet des
réunions.
AL Corrévon écrit a.u Journal religieux'.
La Faculté de philosophie de Heidelberg a décerné le grade de docteur
au gracieux et pieux écrivain autrichien Rossegger, dont on sait les sympathies pour le protestantisme. Il faut
lire dans les journaux la réponse plus
que modeste de Rossegger à la dignité si inattendue qui vient de lui
être conférée. Il y rappelle ses simples
origines, à lui qui ne connut pas même le luxe d’une écolè propremant
dite; il y caractérise son talent humble,
qui va s’étonner de se trouver soudain
coiffé du bonnet traditionnei, et appelle
le jour où il a reçu cette nouvelle le
«jour le plus heureux de sa vie». En
voilà un du moins qui «ne l’aura pas
volé. » ;
ProveuHiicc «les plantes et «les fleurs.
Nous extrayons ce qui suit de l’article IJlLmme d les Riantes du l’etit
Glanenr (Août 1903).
L’histoire des végétaux est intimement
liée à celle de l’homme ; sa nourriture
est empruntée aux graines, aux fruits,
aux feuilles, ainsi que la plupart des
remèdes qui servent à rétablir sa santé;
son vêtement, U le doit aux écorces,
aux duvets qui revêtent et préservent
les semences ; sa demeure, ses meubles,
ses mo3'ens de transport sur la terre .et
la mer aux arbres des forêts.
Ainsi, lions trouvons à chaque instant
l’ordre végétal mêlé à notre existence
comme un bienfait nécessaire et indispensable de la Providence, don sans
lequel nous ne pourrions vivre.
L’histoire des plantes est mêlée à
celle de l’homme d’une autre manière.
et elle n’est pas moins intéressante à
étudier : .la conquête des végétaux qui
servent le plus à l’aliinentation,^ la découverte des fruits précieux transportés
d’une pontrée dans une autre, ont souvent marqué les progrès de la civilisation, QU sont restés comme des dédommagements et des compensations
après les grandes invasions des peuples
conquérants,
Ainsi, lorsque les Romains vinrent
asservir passagèrement la France (alors
nommée Gaule), l’Allemagne et l’Angleterr«?.,,^ ils y causèrent d’immenses
ravages ; mais ils y laissèrent des fruits
nouveaux, et inconnus à ces peuples,
qui en profitent encore aujourd’hui. De
même que Dieu, par les tempêtes et
les vents, fait disperser les graines dans
les airs, et les fait transporter par les
vagues S|Ur les plages qu’elles fertilisent,
de mêtne fait-il souvent servir la violence de l’envahisseur à l’amélioration
du sort ^des vaincus.
Ainsi, nos ancêtres, les Gaulois, ne
connaissaient guère que la pomme et
la prune sauvages, la noisette et le
gland. Les Romains nous donnèrent la
figue, qu’ils étaient allés chercher à
mille lieues de nous, eu Alédie ; il nous
• i ; . .
apportèrent la pêche qu’ils avaient trouvée en Perse, l’abricot venant d’Epire,
la grenade d’Afrique, la prune, la cerise, la pomme d’Ariuénie, remplaçant
nos especes sauvages par des espèces
meilleures cultivées depuis des siècles
par la civilisation supérieure des Orientaux.
L’olive, si précieuse, qui produit la
meilleure des huiles, fut apportée de
Grèce éff Italie, d’Italie en Provence,
et l’arbre qui la porte a fini par faire
le tour de la Aléditerranée, cette mer
sur les bords de laquelle il .Veut croître, et qui semble nécessaire à sa vie,
car.il ne peut s’en éloigner, j, -'¡-j.,
La vigne, dont la Bible fait mention
dès le temps de Noé, paraît être passée
comme la plupart des autres bons fruits,
d’Asie en Grèce, de là dans les colonies
grecques de l’Italie et en Sicile, puis
en Provence, jusqu’au moment de l’invasion romaine, qui couvrit la France
de vignobles depuis les bords du Rhône
jusqu’à ceux du Rhin.
I.e précieux mûrier, qui nourrit le
ver à soie, nous vient d’Asie, comme
l’orange apportée dé l’Inde ou de ïyr.
Alais c’est surtout pour les plantes
alimentaires que nous sommes redevables aux contrées étrangères. Presque
tous nos légumes sont des conquêtes
pacifiques qui nous ont enrichis, sans
appauvrir les autres nations.
Ainsi les céréales viennent, pour la
plupart de l’Orient. Quelques voyageurs
ont dit avoir rencontré le blé à l’état
sauvage sur les hauts plateaux de l’Asie.
Le chou nous fut donné par les Romains qui l’avaient apporté d’Egypte.
La courge vient de l’Inde.
L’ail, l’échalotte, sont originaires de
l’Orient, l’oignon et le poireau d’Egypte,
Lorsque les Israélites murmuraient dans
le désert, regrettant la nourriture abondante qui lés ..consolait de l’esclavage
du roi Pharaon, ils disaient; «Il nous
souvient que nous mangions en Egypté,
sans qù’il nous ep ,coûtât rien, des con
: V .
combres, des melons, des poireaux, des
oignons et des afilx. (Nombres XI, 5).
Les'navets et ,ié. raifort ont été apportés'^de Chine, l’artichaut de Sicile,
l’aspergé d’Asië.'ile haricot du Phase ;
d’Asie encore nous’vinrent le chanvre
et le lin, . Pépinard et > la fameuse' lentille, pour laquelle Esaù vendit sou droit
d’aînessé qii*elle ne valait pas. La laitue;
le cresson et le chou-fleur ont été trouvés dans les îles de la Grèce.
Enfin, le nouveau continent aussi
nous a fait des dons importants; je
vous citerai seulement la fraise ananas,
la tomate, le topinambour, et la conquête la plus précieuse qu’ait faite l’ancien monde sur le nouveau, la pomme
de terre.
Il en est de même des fleurs ; nos
contrées en étaient pauvres, Celles
qui croissaient naturellement dans nos
champs avaient peu d’éclat et de beauté.
Nous ne possédions que les espèces les
plus simples, les plus petites des plantes
dont le parfum, la couleur,, la belle
forme étaient célébrés depuis longtemps
dans les poëmes des Orientaux ; ainsi
nous avions l’églantier, eux la rose.
I.a plupart des fleurs si communes
aujourd’hui furent donc apportées de
pays plus chauds ; acclimatées à force
de .soins et de précautions, et maintenant, naturalisées’parmi nous, embellies
par notre adresse, elles contribuent à
notre bonheur, à nos plaisirs. Il en e^t
même, et beaucoup, qui dépassèrent le
but, et trouvant notre climat à leur gré,
ont abandonné les maîtres et les jardins pour aller envahir les champs, y
revivre à l’état de nature, en esclaves
qui ont retrouvé la liberté, et préfèrent
le sol plus aride avec l’air pur aux
richesses de la servitude.
« On a depui.s longtemps remarqué,
que la culture des fleurs, que l’amour
des plantes avaient une heureuse influence sur le caractère des peuples, et
que partout où l’homme les cultivait
avec recherche, partout où l’ouvrier
pouvait posséder un petit jardin et s’étudiait à l’embellir, cette douce occupation était une source féconde d’où naissaient l’ordre, le soin, la propreté, la
régularité de la vie : le jardin attachait
l’homme à s'a déuieure, et contribuait
au bonheur de toute la famille.
H. DE Triqueti.
Soutlitown et Northtowu, on la ville
abstiiiaiite et la ville alcoolique.
Dans un article publié par le Signal
sous ce titre : Un France et en .iinérique,
Ai. le prof. L.-J. Bertrand, qui a voyagé
et séjourné aux Etats-Unis raconte l’anecdote suivante :
« Au centre d’une vaste concession
de terrain que le gouvernement lui
avait alloué dans la Réserve de l’Ouest,
un missionnaire bâtit une église, traça
un grand cercle comme autour de l’Arc
de Triomphe de l’Etoile, à Paris, et fit
converger sur le temple plusieurs chemins. Tous, disait-il, doivent aboutir à
Dieu. Sur un coin, il construisit une
école, sur l’autre une bibliothèque. Puis
il fit publier cet avis; «Que ceux qui
croient que la religion est utile à tout,
même à la colonisation, sachent qu’à
tel endroit ils trouveront un pasteur,
une église, une école, une bibliothèque,
des routes toutes tracées, des terrains
à bon marché, mais qu’ils n’y pourront jamais avoir un cabaret pour y
vendre du whi>ky. »
«Peu après, la petite ville de Southtown prospérait si bien qu’un incrédule
résolut de donner au missionnaire une
réplique tout à fait concluante. Sur une
concession située au nord de Soutlitown,
il traça le plan d’un bourg analogue;
il garda l’école et la bibliothèque, mais
à la place de l’égise il éleva un cafécasino. Puis il fit paraître l’annonce
suivante : « Que ceux qui croient que
la religion ôst un gigantesque éteigiioir,
et qu’elle vide à la fois l’esprit et la
bourse sachent qu’ à tel-endroit, dans
Ba
4
— 4 —
la Réserve de l’Ouest, on veut créer
la petite ville de Northtown, qu’ils y
trouveront, à leur arrivée, un café, un
théâtre, une école, une bibliothèque, et
qu’ils pourront y avoir des débits de
liqueurs et de salles de bal, mais pas
de lieu de culte. »
« Quelques années après, on s’aperçut qu’il était sorti de Southtown beaucoup de diplômés, surtout des instituteurs et des institutrices. Northtown, qui
n’en avait pas encore produit un seul,
déclara que sa rivale s’occupait exclusivement de religion et d’instruction et
négligeait la chose essentielle, savoir
la colonisation. Mais lorsque les agents
du gouvernement vinrent faire l’estimation des propriétés, ils constatèrent
que les terrains du Southtown, originairement très inférieurs à ceux de
Northtown, valaient 56 o^o de plus. »
(La Semaine Religieuse').
Revue Politique
Le 14 c., le Conseil du travail a été
inauguré à Rome sous la présidence du
sous-secrétaire d’Etat, M. Pulci et avec
l’intervention d’une quarantaine de délégués représentant toutes les nuances
et tous les partis, depuis M. Luzzatti,
jusqu’à MM. Turati et Chiesi. C’est dire
que le nouveau conseil, dont la grande
utilité sera incontestable, se propose
d’agir indépendamment de toute influence
politique et qu’il va servir de trait d’union efficace entre le travail et le capital.
Il est officiellement établi que le voyage
de nos souverains à Paris, ajourné à
cause de la maladie et de la mort de
Léon XIII aura lieu le 14 oct. LL. MM.
resteront à Paris jusqu’au 18 oct. et
seront accompagnées par notre ministre
des Affaires Etrangères, M. Morin. La
municipalité de Paris et la colonie italienne se préparent à les accueillir dignement. D’autre part, les socialistes
italiens, excités par MM. Ferri et Morgan, malgré les conseils de prudence et
de modération que toute la presse et les
confrères étrangers leur prodiguent depuis si longtemps, persistent dans leur
propos d’organiser des manifestations
hostiles au czar qui sera bientôt l’hôte
de l’Italie. Ils ne voient en lui, dans leur
folle intransigeance, que le despote, l’autocrate, au lieu d’y voir le représentant
d’une grande nation à laquelle nous devons des égards. Cette campagne qualifiée de «brutale et stupide», a mis le
gouvernement en demeure de prendre
les mesures les plus rigoureuses pour
empêcher toute démonstration et pour
garantir le décorum de notre pays qui
ne doit absolument pas fouler aux pieds
les règles de la politesse élémentaire.
— Les journaux de France et d’ailleurs
ont beaucoup parlé de l’inauguration de
la statue de Renan à Trignier, au cœur
même de la Bretagne très catholique,
quia eu lieu dimanche dernier. Les cléricaux qui abondent dans ces parages
avaient organisé des manifestations populaires de protestation et accusaient
le Gouvernement d’avoir voulu braver
l’opinion publique en rendant hommage,
comme on l’a fait, au scepticisme pernicieux de l’auteur de la Yie de Jésus.
Mais les autorités avaient bravement pris
les devants, aussi les démonstrations hostiles ont-elles été réduites à quelques
coups de sifflet, à des imprécations plus
ou moins ordurières et M. Combes, présent à la cérémonie, a-t-il pu prononcer
son discours où il a dit fort peu de chose
de Renan, mais où il a par contre fait
l’apologie de ses collaborateurs et fait
un exposé rapide et très optimiste de la
politique de son Cabinet.
— Une question fort intéressante vient
d’être débattue et tranchée au grand
congrès socialiste de Dresde. Il s’agit de
la collaboration des journalistes socialistes
dans les feuilles bourgeoises. Après une
discussion orageuse qui a pris toute une
séance, la majorité du congrès s’est prononcée pour l’interdiction. Une exception
est faite cependant en faveur des feuilles
neutres à la condition toutefois que l’écrivain socialiste ait reçu du comité directeur la permission d’envoyer sa prose
aux journaux n’appartenant pas au parti !
Cet exclusivisme, cette tyrannie symptômatiques exercés au nom de la liberté se
passent de commentaires et devraient
ouvrir les yeux des foules.
— Pierre I,er est loin d’avoir réussi
à pacifier les esprits dans son petit royaume constamment agité par les révolutions
militaires. Les officiers de l’armée se sont
nettement divisés en deux camps dont
l’un réclame la punition des assassins
des Obrenowitch et l’autre soutient qu’en
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Pignerol
Turin
aecél.
5.10 7.40
5.17 7.47
5.27 7.66
6.37 8.2
5.42 8.6
5.49 8.8
6.7 8.22
7.30 9.15
8.30 12.15
8.39 12.24
8.49 12.34
9.1 12.44
9.6 12.49
9.13 12.66
9.31 13.16
10.65 14.86
19.7
19.15
19.26
19.40
19.45
19.62
20,12
21.35
fest.
20.20
20.28
20.38
20.49
20.54
21.1
21.20
22.45
accél.
Turin 5.35 9.15 16— 17.35 10,40
Pigiierol 7.5 10.45 17.31 18.38 21.11
S. Second 7.16 10.56 17.42 18.48 21.22
Chapelle d. M. 7.28 11.3 17.49 18.53 21.29
Briquéras 7.30 11.10 17.67 18.68 21.38
Buhiane 7.39 11.19 18.7 16.6 21.48
Luserne S. J.n 7.49 11.29 18.18 19.16 21.69
la Tour 7.66 11.36 18.25 19.21 22.6
Le train /esiiro de la Tour à Turin n’a lieu
que les dimanches et fêtes, du 28 juin à tout
septembre ; ces mêmes jours, le train de 19,7 est
supprimé.
Tramway Pignerol-Pérouse.
Foires
Pérouse (1)
Pignerol |4.26 5.4
(^) (3)
7.13 9.10 10.50 13.59 17.30 18.44 21.20
S. Martin 4.47 5.25 7.34 7.31 11.11 14.2017.51 19.5 21.41
S. germain 5.2 5.41j7.50 9.47 11.26 14.36.18.6 ;i9.20,21.56
Pérouse 5.37 6.15 [8.24 10.21 12.1;¡ 15.10 18.40 19.54 22.20
Perrier 10.10 20.26
Fenestrelles 11.40 21.54
Fenesti elles
Perrier
Pérouse
S. Germain
S idartin
Pigneio]
4.40 16.30
(1) 5.10 (2) 17- (3)
4.45 6.m 9.11 11.54 14 ~ 15.52 18.45 20 —
5.20 7.29 9.46 12.29 14.35 16.27 19.21 20.35
5.85 7.44 10.1 12.44 14.50 16.42 19..36 20.50
5.55 8.4 10.21 13.4 15.10 17.2 19.56 21.10
(1) Depuis le 15 septembre.
(2) Marchés et fêtps.
(3) Fes. ivo depuis le 15 septembre.
U/-U£fVHf
PCC33Í 0Í )4
concorrcttsa
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rue XX Settembre N. 3
Torre Pellice
PRIX TRÈS MODÉRÉS
sa qualité de souverain constitutionnel,
le roi ne peut que confirmer la décision
de la Skouptehina qui a absous les conspirateurs. Le pauvre homme est donc
entre l’enclume et le marteau. A la suite '
d’un récent complot militaire on a pris
des mesures pour garantir la sécurité
personnelle du roi.
— Les pillages, les incendies, les massacres dont la Macédoine demeure le
théâtre n’ont pas réussi à réveiller l’indifférence de r Europe pas plus que les
notes bulgares qui appellent l’attention
du monde sur « l’extermination systématique de la population bulgare en Macédoine », ni que les protestations de la
Turquie qui en rejette toute la respon- *
sabilité sur les insurgés et sur les excès
d’ailleurs déplorables, qu’ ils commettent •
journellement. D’après les dernières nouvelles il semblerait que la guerre entre
Bulgarie et Turquie serait désormais
inévitable et que la Russie et l’Autriche
sont décidées à demeurer neutres. Les
massacres peuvent donc continuer.
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J. Jalla, gérant-administrateur.
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