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Soixante-septième année - Anno IX“
6 Février 1931
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L ECHO DES VALLEES
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PAEAISSANT CHAQtîE VENDREDI
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wv Le numéro; % O .centimes
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..^ dignes de louanges, occupent vos pensées (Phil. IV, 8).
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lapÉütaliüiiisÉlIpilfei
Si la conversion, qui occupe, comme nous
l’a-vons vu {Echo N. 3 et 4), une place très
importainte dalns le Livre deis Actes des
Apôtres, est la clef de l'apparition merveileuse de la vie spiritueille qui est à la
base de l’Eglise Chrétienne primitive, la
prière est le secret qui nous aide à comprendre comment s’est développée cette
vie qui s'est rapidement répaindue dans le
monde alors connu. Les Actes nous montrent le rôle important de la prière dans
îa vie chrétienine. Les apôtres et les disciples primitifs prient partout : dans la
chambre haute, sur les terrasses, sur les
places publiques, dans le temple de Jérusalem, sur le bord des fleuves, dans les
prisons. Ils prient non seulement pour
toute sorte de grâces spirituelles, mais
au^i miatérielles. Ils prient pour recevoir
le Saint-Esprit, pour désigner des apôtres, pour choisir des anciens ; ils prient,
comme le Christ, pour leurs bourreaux ;
üls demandent la puissance qui vient d'EnHaut pour .accomplir des miracles ; ils
prient pour la g’uérison des malades.
Pierre, dans la chambre, se met à genoux
et demande à Dieu la résurrection de Bóreas. L’Eglisie ne cesSe d’adresiser des prières à Dieu afin que les portes de la prison
de Pierre s’ouvrent.
Les prières dans les Actes des Apôtres
ne sont pas occasionnelles ; elles ne sont
pas une simple form.e, un rite extérieur ;
elles correspondent à un besoin ; on. prie
pour maintenir le contact invisible avec
Celui duquel procèdent la force, la lumière, la joie. N’étant pas un simple rite
formel, la prière devient une puissance
' efficace ; quand ces chrétiens demandent
le Saint-Esprit, ils le reçoivent ; quand ils
implorent Dieu pour une personne malade, la guérison leur est accordée; iis
n’Ont pas fini de prier que le lieu où ils
sont réunis tremble ; lorsqu’ils doivent se
présenter devant le Sanhédrin pour soutenlir les droits de leur juste causia, ils
s’adressent à Celui qui répond à leurs
prières en leur inspirant ce qu’ils devront
dire ; lorsqu’ils demandent la délivrance
do Pierre, l’ange de l’Eternel brise ses
chaînes et ouvre les portes de fer de son
cachot.
Il résulte de l’ensemble de ces faits et
de beaucoup d'autres encore que, dans
l’Eglise primitive et jusqu'à nos jours, la
prière est la condition essentielle pour le
développement du Règne de Dieu dans
l’individu comme dans les collectivit&.
Saul de Tarse, à peine converti, prie, et
c’est dans l’atmosphère de la prière que
la lumière se fait dans son âme humiliée
et repentante ; c’est à genoux, qu’il prend
conscience de son apostolat. Un chrétien
qui prie est un chrétion qui parle à Dieu
et auquel Dieu répond en lui accordant son
pardon, sa paix, son amour, en répandant
dans Son àme les bienfaits toujours plus
nombreux de sa grâce. On a dit que « la
prière préserve do la rouille les armes de
1 enfant de Dieu » (Spurgeon) ; on effet,
sans elle, il y a inévitablement affaiblissement dans la vie spirituelle du chrétien : mais là où elle est pratiqué«' fidèlement il y a développement, accroissement
des dons qui viennent d’En-Haut. A me
sure que la piété de Paul s’est développée,
la lumière a augmenté dans son âme et
il a fini par connaître les jouissances spirituelles les plus élevées et à contempler
des réalités invisibles ineffables !
Ce qui est vrai pour l’individu est vrai
pour la collectivité : là où il y a peu de
vie religieuse, c’est qu’il n’y a pas assez
de contact, par la prière, avec la source
de ,];a vie. Si leS païens viennent à Christ,
c’est que Corneille d’un côté et Pierre de
l’autre prient. Si une première missicin
est née, c’est à la Suite du contact que les
âmes ont pris avec Dieu ; c’est dans ulne
réunion de prière que l’Esprit dit aux prophètes et aux docteurs d’Antioche : « Mettez-moi à part Barnabas et Saul pour
l’œuvre à laquelle je les ai appelés». Il
y a kingtemifô que l’Eglise prie; elle a
prié non seulement dans la chambre haute',
mais dans les loatacombes, les basiliques,
lés monastères., sur les galères, sur les bûchers, à travers les supplice. EUe a toujours prié, du moins dans la personne de
quelques fidèles, et, si elle a été bénie et
protégée, malgré seS fautes et ses imperfections, si elle a pu accomplir son œuvre
d’illumination et d’édification, elle le doit
à ses prières. C’eSt dans' l’atmosphère de
la prière qu’elle s’est renouvelée chaque
fois que sa vie spirituelle a été menacés
par la superstition ou par rinerédulitê ;
les grands mouvements religieux qui l’ont
purifiée de ses scories, comme la Réforme
et les réveils, se sont formés dans l’atmosphère de la communion avec Dieu. Les
Réformateurs sont des géants de la prière.
Lorsque la dogmatique envahit l’Eglise, il
n’y eut de renouveau que sous l’action de
la prière. Le piétisme de Spèner, l’œuvre
des Moraves, le Méthodisme, les réveils
comme celui de Galles, d’Australie, de la
Drôme sont 1© fruit de prières. Comme
Ivan Roberts pria douze ans pour le réveil du pays de Galles, ainsi deux fidèles
paysannes prièrent vingt ans pour le réveil de la Drôme. Leurs prières furont
exaucées. Car, comme nous l’enseignent
les Actes des Apôtres, la prière faite avec
foi, est efficace. Elle possède une influence,
elle exerce une action extérieure sur nos
semblables, en attirant les âmfô à Christ.
Si cela n’était pas, pourquoi prierions-nous
encore pour les Missions, pour l’Evangélisation, pour la Paix, pour les différentes œuvres de l'Eglise ? Si cela n’était pas, tu devrais cesser de prier pour la conversion de
ton fils, mère chrétienne, qui intercèdes en
sa faveur auprès du trône de Dieu ! Mais,
vous le savez, il y a de nombreuses expériences qui prouvent que la prière a une
efficacité sur la déterminatiotn des volontés.
Nous irons même plus loin et nous affirmerons, toujours d’après l’expérience apostolique, l’efficacité de la prière dans le domaine matériel. Nous pensons généralement que la matière est plus forte que
1 esprit, mais, ainsi que le dit W. Monod,
« c’est le cerveau obscur et caché sous notre front qui règne 'souverain sur l’humanité », et môme sur la matière, ainsi que
le démontre le même auteur en disant :
« ...le mouv'ement d’une ville moderne avec
SC« véhicules, ses magasins et ses palais,
avec ses églises et ses musées, n’est autre
chose que la réflexion et presque la projection à l’extérieur des activités secrètes
de la pensée humaine... ». De la même façon, nous pouvons dire que, par la prière,
l’homme s’élève sur la matière, la domine
et agit sur elle. Expliquer eda ? Impossi
'.|île. Mais nous pouvons le ooinstater dans
le domaine des faits qui abondèrent dans
ÎllEglise primitive et qui ne manquent pas
aujourd’hui.
Nous pouvons affirmer, en guiSe de conclùsion, que ce que la prière a été de tout
temps, elle l’est encore aujourd’hui : à chaçwn d’y réfléchir, à chacun d’obéir tou|ours plus fidèlement à Tordre apostolique ;
Persévérez dans la prière » !
D. P.
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Pfopos d’inseetes
Dans Tangle le plus obscur d’un balcon
,S y avait, une fois, le salon d’une Araignée, qui aimait à recevoir les amis, jadis,
j|aand les bêtes parlaient et vivaient en
'fone harmonie, pour faire de la conversation. Ce jdur-là... grande réception, : Ma^moisdle La Mouche avait annoncé sa vi|tee, et comme son humeur critique était
’|fen connue. Madame L’Araignée s’était
|iise en frais : tous les fils de la toile
étaient tendus, brûlant au soleil, ét offeaient un siège très confortable à MontóeuT Le Taon et à Madame La Punaise
^es Bois.
^ Comme tous les grands personnages. Mademoiselle La Mouche arriva la dernière,
très affairée, et se prépara à faire écarqudfler les yeux de son hôte, avec une
nouvelle foudroyante. Pendant ses pérégrinations, ‘notre Mouche, une mouche savante, avait entendu, à plusieurs reprises,
pendant ses évolutions académiques pour
réveiller de vieux savants qui allaient s'endormir, que ceux qui s’appellent « les
hommes» discutaient sur la définition de
« l’homme ». Et ici Mademoiselle La Mouche rappela toutes les définitions que les
philosophes avaient proposées et demanda
à ses amis ce qu’ils en pensaient L’Araignée déclara que l’homme est un ainimal
impatient, un être inférieur, qui devrait
honorer, sur toute chose, la patience, tandis qu’il persécute les araignées. Le
Taon démontra que l’homme est un être
illogique, qui est avide de sang et qui
condamne les Taons, parce qu’ils en suoeni un peu. La Punaise, gravement et
lentement après avoir secoué ses« ailes, les
yeux clignotants, commença : « Il me semble que tout cela est vrai, mais superficiel.
J’affirme, moi, et je soutiens que l’homme
est un être... comment dirai-je ?... un
être... une limace monstrueuse et déformée». Et comme La Mouche s’étoniuait,
La Punaise reprit avec force : « Oui, Thomme rampe comme la limace : elle rampe,
et partout où elle a passé, un voile ternit
la pureté du lis, d© la hyacinthe... », « sans
compter, ajouta L’Araignée, que mênié
les choux ne sont plus ragoûtants... mais
je ne vois pas quel rapport il pourrait
bien y avoir... ».
« Ah ! vous me comprenez pas ? on voit
que vous êtes sédentaire, madame, mais
si vous devieiz voyager comme ,moi !... Les
hommes évitent ma présence parce qu’ils
disent que mon parfum n’est pas agréable ! et pourtant je ne fais de mal à personne, tandis que l’homme exhale un vrai
poison, subtil et malfaisant ; il appelle ça :
« menus propos pour tuer le temps ». Ici
La Mouche plaça son mot : « Rien n’est
plus vrai ! Lorsque deux ou trois jeunes
gens sont réunis, ils commencent, inévitablement, par raconter des « historiettes » plus ou moins ridicules ; ensuite Tun
d’eux lance quelque boutade équivoque ;
le poison commence à agir, et voici un
ami qui prend une mine mystérieuse,
...cligne l’œil, et chuchote un « cas » magnifique qu’il a lu dans un journal ; bientôt le journal circule, la gêné disparaît,
les propos, de libres, deviennent malséants
ou libertins, et toute la chronique Scandaleuse de la ville ou du village est examinée dans ses détails. Ces veniraeusès limaces ne pardonnent à rien... ».
« Ne pardonnent à rien ? », repartit le
Taon ; « comment voulez-vous qu’ils respectent les autres, ces animaux (ces hommes, bien entendu. Réd), qui ne se respectent pas eux-mêmes ? Ils salissent par
leurs propos tous ceux, et 'Surtout celles,
qui sont comme les lis, inattaquables dans
leur vie morale; ils éprouvent un mali'n
plaisir à ternir, par leurs paroles, cette renommée de candeur qu’ils ne pourraient
autrement obscurcir. C’est vrai, c’est déplorable... et les limaces font mal !, mais je
prot^e contre la définition de Madame
La Punaise ; car la limace respecte la limace ; oui, la Umace ne salit pas son corps
de sa bave; l’homme, au contraire, ne
craint pas de s’abrutir par ses actes et par
ses paroles ; il a le pouvoir d’écraser la limace (« et ...la mouche », « ...et le taon »,
«...et l’araignée»), et il est incapable
de... ». « Pardon, fit L’Araignée, mais peutêtre exagérez-vOus ; il y a ici, tout près
de nous, deux de ces... jeunes gens ; et il
me semble avoir compris que ces propos
malséants seraient simplement... comment
disent-ils... de la « pose » ; c’est une sorte
de convention sociale : si Ton veut paraître ce qu’iZs appellent un homme moderne,
il faut dém'ontrer que Ton est à la page.
Pour moi, je répète ce que j’entends, et
ne veux certes pas les défendre, car ces
poseurs ne me plaisent pas».
Ici Madame La Punaise, qui avait marqué Sa désapprobation, s’écria : « Vous faites bien, ma chère amie, car il faut dire
que, lorsqu’on a une fois écouté ces paroles Sans broncher, la fois suivante on les
écoutera avec une certaine satisfaction ;
la troisième fois on clignera Tœil pour souligner l’équivoque... et, un jour ou l’autre,
on s’essayera à composer de la chronique
scandaleuse, on essayera de répandre un
voile sombre sur la candeur du lis ou de
la hyacinthe, et je reconnais que Thomme
est un être malfaisant, pire que la limace,
car, celle-ci, me distingue pas le lis de la
courge : « lui », au contraire, laisse la
courge pour le lis et... ».
...Et comme la discussion devenait trop
proBaïqiue, L’Araignée offrit un thé garnie
• « *
Cette conversation avait lieu, jadis, dans
le salon d’une Araignée : ses visiteurs
n’étaient pas savants, philosophes ou théologiens : leurs propos n’étaient pas... très
logiques ; on pourra leur trouver un ton
trop tranchant, mais ce sont des propos
d’inoectes, qui pourraient toutefois, puisqu’ils sont sans conclusion formelle, ©ns pro-^
voquer une, après un examen plus profond.
g. c.
O O OOOOOOOO OOO O O O o_ OJO O O O
SégiMgigitalii'iiPanila'.
Tous nos lecteurs ont déjà reçu ce bulletin de la Société Biblique ; ils ont pu se
rendre compte dé Tœuvre qu'accompKt,
en Italie, avec zèle et abnégation, cette
Société, inlassable, au milieu, des plus grandes difficultés, et ils ont certainement compris qu’elle a droit à toute notre sympathie... pratique.
2
Nous recevons et publions très volontiers, car û s’agit d’mte publication excelr
Imte dans sœt genre :
LG GHRISTiANISHE SOCIAL.
Revue mensuelle de cattare spirituelle,
de théologrie pratique, de morale sociale
{ et de rénovation économique, politique
et internationale.
Directeur : Elie Gounelle.
Cette revue est devenue, avec ses trois
à quatre maille abonnés et ses douze mille
lecteurs, la Revue chrétienne, sociale et
internationale du protestmtisme de Umgue française.
Elle vise l’application de la loi du Christ
à tous les domaines de la vie humaine.
Elle dénonce iinlassabilement tous les
fléaux de la vie morale, sociale, politique,
et toutes tes formes de l’égoïsme, de la
senBualité et de l’orguedl.
La Revue étudie tous les mouvements
rénovateurs et toutes les questions d’actuiilité : philosophiques, historiques. Sociales et internationales.
Elle s’efforce d’orienter tes âmies vers la
véritable Démocratie, qui est d’inspiration
chrétienne et protestante, et vers une orgaoiisation de la Paix mondiale par te droit
et par l’amour chrétien ; vers Funion des
Eglises et des chrétiens.
Par dessus tout, elle met au premier
plan les questions spirituelles et les expériences rdigieuses qu’il importe d’étudier
et de rénover sans cesse pour éviter la
routine et le formalisme. Elle veut travailler à établir, par la conversion des
'âmes, une Société juste et fraternelle.
Au servioe des Eglises, des patries et
des sociétés, elle veut poursuivre la réforme de la Réforme, VéternÆe réforme,
sur Yunique chemin possible, celui de la
liberté ; dams l'unique atmosphère respirable, celle de h. justice ; vers Tunique
foyer habitable, la divine République de
Tamour, que le Christ a appelée le royaume
de Dieu.
Elle fait appel à tous les diercheurs,
« tousr les affamés de vérité, de justice,
d’amour: pastmrs et laïques, éducateurs,
inteUectuéls, ouvriers, paysans; à la jeunesse ; à tous ceux qui veulent mettre au
service de Dieu et du Peuple tout leur
cœur, toute leur âme, toute leur force et
toute leur pensée.
Prix de l’abonnement pour l'Italie, L. 40.
Ouviers, pasteurs, étudiants, L. 35.
Adresser les mandats-poste à M. le pasteur Jean H. Meille - ¡Via P. da Volpedo, 55 - Milan.
nnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn
Problèmes d'édication
L’enfant.
La famille a un but qui lui est tout
clairement indiqué par la nature eüemême et par Tordre de Dieu donné à nos
premiers parents : « Croissez et multipliez». Nous admettons toutefois qu'il y
ait des ménages sans enfants, mais il
est inconcevable que des époux puissent réduire la famille à une petite société d’aide mutuelle, c’est-à-dire à une
forme d’égoïsme qui ne laissera aucune
trace sur la terre.
Nous comprenens dès lors que notre
gouvernement se soit préoccupé de ce problèmie et ait cherché à enrayer un mal
qui tend à devenir toujours plus grave'
dans toutes les grandes nations civilisées :
le nouveau code pénal porte maintes traces de cette préoccupation.
Il est vrai que l’enfant crée une quantité de responsabilités nouvelles, qu’il est
la cause de bien des soucis ; mais il faut
reconnaître aussi qu’il est la source de
maintes joies : qu’il est le lien qui unit
les parents. Sans lui beaucoup de ménages se dissoudraient, pour lud on continue
à vivre ensemble, on travaille, on oublie les
maux, on regarde à l’avenir avec espoir.
Une dame craignait d’avoir des enfants,
car elle était hantée par la pensée : Et
s’ils viennent à mourir ?
C’est une possibilité à laquelle il faut
s’attendre, mais est-ce une raison pour
craindre de créer de nouvelles vies?
D’autres pensent qpi’ils n’auront paß les
moyens de les élever, qu’ils ne seront pas
capables de les instruire, donc mieux
vaut-ü ne pas en avoir.
C’^ une paresse morale qui doit être
combattue, contre laquelle il faïut réagir,
dont il faut !se délivrer. Peureux, timides,
prenez courage ; il n’y a rien de pareil
à Tentant; si vous vous en privez, vous
vous refusez une des joies les plus saintes
que vous puissiez honnêtement vous procurer. Vous aurez plus de peine évidemnoent, mais vous en serez krgement récompensés par les satiisfactioms.
Nous pensons que les gens qni, tout en
étant mariés, ne veulent absolument pas
d’enfants, sont plutôt rares, mais il en est
beaucoup qui se préoccupent d’un autre
idéal.
Le fils unique ! voilà un idéal que bon
nombre d’honnêtes gens caressent, car ils
pensent qu’ils pourront bien élever leur
enfant, lui donner un© bonne éducation,
le faire étudier, le Suivre de près. Comme
intention, œ n’est pas mal; mais est-ce
bien vrai que le fils unique sera mieux
élevé que les autres et qu’il représentera
un élément de choix dans la masse ? Ouvrons les yeux et nous verrons qu’il n’en
est rien ; il n’a aucun avantage sur les
autres, je dirais même qu’il se trouve dans
de pires conditions. Le fils unique n’est-il
pas souvent aussi Tenfant gâté qui commande en maître, même à ses parents,
lorsqu’il ne devrait encore qu’obéir ?
Il est unique ; donc tout Tamour de ses
parents se concentre sur lui, il est Tobjet
de toutes les attentions ; s’il tombe malade
on croit qu’on va le perdre, même s’il
s’agit d’un simple rhume; ôn le soigne
comme un petit prince qui n’a qu’à demander, on Satisfait tous ses caprices,
comme si cela faisait partie de la cure
médicale, et quand il efet convatescent
d’une indigestion, on lui accorde toutes
les douceurs qu’il réclame, pourvu qu’il
ne pleure pas!
N’ayant ni frères ni soeurs avec lesquels s’habituer à vivre en société et à
renoncer à quelque chose, il ne tard© pas
à penser que tout le monde est pour lui
et que s’il demande la lune ü faut la lui
donner; quand il sortira et se trouvera
obligé de frayer avec les autres il se senr
tira malheureux, car il devra apprendre
que d’autres ont les mêmes droits que lui,
et ce sera dur,
La préoccupation du fils unique est donc
une préoccupation malsaine, et l’histoire
de l’humanité nous enseigne, heureus©'
ment, que les plus grands hommes qui ont
honoré les lettres, les arts, les sciences,
sont issus, règle générale, de famiUes niombreuses et pauvres.
Ce qui veut dire que les calculs de la
sagesse humaine sont fondés sur de pauvres éléments.
Et alors ? Si votre famille augmente,
prenez courage, ne vous en plaignez pas
trop, travaillez à la bien élever ; et si
vous aurez beaucoup de peine je suis fonvaincu que vous aurez aussi, tôt ou tard,
des satisfactions. Les gens de foi, de courage, d’initiative, finissent toujours par
avoir quelque récompense ; quelqu'un de
ces enfants qui vous donnent à faire en
ce moment, vous aidera, dans vos vieux
jours. {A suivre).
Pour ceux qui ont la « Radio ».
Nous recevons :
Qu’est-ce que l’Eglise ?
C’est le titre des conférences que tiendra, cette année, à Passy, M. le pasteur
Marc Boegner, le distingué et éloquent
président de te Fédération Française des
Eglises protestantes. Radio-Paris diffusera
(longueur d’onde 1724 m.). Ces conférences auront lieu les jeudis 19 et 26 février,
5, 12, 19 et 26 mars, à 19 h. 15 (heure '
Europe centrale). Voici les sujets qui seront successivement traités : De l'histoire
à la théologie ; Autorité et liberté ; L’Eglise
enseignante ; Notre mère l’Eglise ; L’Eglise
militante; Le chemin de l’unité.
Nul doute que les auditeurs invisibles de
M. Boegner ne se réjouissent de se mettre à nouveau et régulièrement à l’écoute
de ce que Ton' a appelé le « Carême
protestant ».
En visite chez « Barbo Louis ».
Tout au fond du village, une maison
grise; un p^etit sentier, creusé dans le
pré, vous y conduit. Tandis que vous approchez de cette demeure, vous lisez sur
les pierres des murs comme sur lœ quelques arbres qui se courbent vers le sol
que vous foulez un coin de terre où habitent des humbles... Un petit chien, au long
poil noir, vous salue rauquement; quelques poules effarouchées par votre appa' rition soudaine quittent la traditionnelle
assiette en bois, à te forme rectangulaire,
creusée dans un tronc de mélèze, et s’en
vont, un peu plus loin, pour mieux vous
dévisager !
J’arrive près de te i>orte entrebai'Uée et
jie frappe : on ne répond pas. Je frappe
une sieconde fois, plus fort. Une bonne
femme, déjà toute ridée, un grand n:ouchoir noir à te tête, vient m’ouvrir.
— Ah, c’est vous, monsieur le pasteur ?
— Oui, c’est moi. Et comment allez-vous,
« magno Henrietto » ? Vous n’attendiez
pas encore ma visite, n’est-ce pas ?
— Vraiment... 1a femme à l’ancien nous
avait dit un mot, hier soir, à la fontaine,
miáis nous ne savions pas si monsieur serait venu, parce que le temps n’est pas
trœ sûr, et puis... notre pasteur est toujours si occupé... Mais donnez-vous la peine
d’entrer !
—• Mierci !
— Et madame ne vous a pas accompagné ? C’est ■vrai, le temps était si menaçant ! Veuillez vous asseoir, je vous offre
un© chaise qui n’est pas très élégante,
mais, que voulez-vous ? on est vieux... nos
enfants penseront eux...
— Barbo Louis ne s’eSt pas levé aujourd’hui ?
— Non, il se sentait très fatigué ce
matin. Que voulez-vous, sa maladie l’affaiblit toujours davantage.
— Puis-je le voir ? Puis-je monter ?
Un '.escalier en bois, très étroit et pres
' que vertical, au coin de la cuisine, conduit
à te chambre. Après les avertissements
d’usage, je grimpe prudemment. Et nous
voilà dans te chambre. Une lumière assez
faible l’illumine, filtrant à travers une petite fenêtre, à demi recouverte d’une sorte
de papier qu’on voyait aux archives communales, autrefois !
— Eh bien, notre malade, comment se
porte-t-il ?
— Toujours plus à la merci de te maladie, c[ui me consume à petit feu... Combien je suis heureux de vous voir, monsieur le pasteur ! On m’avait dit que vous
Seriez venu, mais, mous le savons, ruotre
pasteur est toujours si occupé...
— C’est vai. Barbo Louis, mais une de
nos occupations n’est-elle pas celle de visiter les malades ?
Et la conversation ioontïnue... tandis que
« magno Henrietto », debout au coin du
lit, écoute religieusement. Après quelques
instants le pasteur tire de Sa poche un
petit livre à la doublure noire et prononce,
d’un ton légèrement solennel : « Nous lirons, maintenant, quelques passages de te
Parole de Dieu, et nous prierons ensuite ».
Les visages se font sérieux, comme si la
parole qu’ils vont écouter m’était plus de
l’homme. Et la prière monte ensuite comme si une flamme invisible la purifiait,
comme si des ailes puissantes lui donmaiemt
TeSsor... On se regarde, enfin, dams un silence que personne m’ose violer. Puis le
vieillard ajoute :
— Ah, si mon fils Emile avait été là...
Oui, mon fils Emile...
— Vous avez un fils à l’étranger, n’est-ce
pas ?
— Oui, en Amérique, là-bas, aux EtatsUnis. Nous avons reçu, hier, une lettre
de sa part avec quelque argent. C’était um
si brave enfant, quand il est parti ! Maintenant il n’oublie pas ses vieux parents...
non... Mais ce n’est plus notre Emile !
Non... ce n’est plus l’Emile que nous avons
connu... il a des idées si drôles... si étonnantes... Il ne parle jamais de l’Eglise, ni
du pasteur; pas de signes de reconnaissance envers Dieu... Son nom est banni de
ses lettres... Ah, monsieur le pasteur, vous
ne Savez pas te douleur que j’éprouve, le
chagrin qui me prend à 1a gorge, lorsque,
dans mon lit, je pense à mon fils... Gagner
beaucoup d’argent, avoir une vie beaucoup
plus facile qu’ici, mais abandonner Dieu...
eSt-ce possible ?
— Mais Dieu ne l’abandonnera point.
— C’est ma prière constante à Dieu,
qu’il ait pitié de lui, qu’il ne permette
pas qu’Ü 66 perde... il y en a tant de jeunes qui 'Se i>erdent, aujourd’hui, parce
qu’ils n’ont plus te « crainte de Dieu... ».
J’ai très nettement l’impression que
« Batbo Louis » devait m’initier au ministère de te souffrance des parents pour
leurs enfants...
Je redœcends l’escalier, je m’éloigne de
la demeure des « humbles », tandis que la
parole du vieifiard m’accompagne toujours : « Ce n’est plus l’Emile que nous
avons connu ! ». e. g.
AAAAAAAAAAAAAAAAAA
Nos piires oot toujours fait cooioie ça... >.
Dans le monde tout est changement.
Les étoiles voyagent, la matière se
meut, Thum'anité marche, la pensée se
transforme, se modifie selon les besoins,
les milieux, les époques.
Eh bien, dites-moi, tandis que le mouvement est 1a Ipi qui régit Tunivers, savons-nous marcher avec le progrès, aller
au pas avec notre génération ?
Comme Vaudois et comme montagnards,
nous Sommes conservateurs. Cela est biem
Mais est-ce que le conservateur n’entrave
pas souvent le progrès ?
Est-ce que la formule qu’on nous a répétée mainte fois : « Nos pères ont toujours fait comme ça », n’est pas une formule qui, à côté de la vénération et du
respect pour les ancêtres, témoigne de notre indolence ou de :notre incapacité à
nous former dœ convictions personnelles ?
S’agit-il de te construction d’un chemin
ou d’un pont, de l’installation de la lumière électrique, d’une amélioration quelconque qui rendrait votre maison pins
confortable, vos terres plus productives?
— Ah, oui, mais nos pères ont toujours
passé par là, ont toujours pensé, agi, vécu
comme ça... par conséquent:!...
— Eh bien, non ! La formule peut être
absurde, aussi ne Tappliquez-vous pas
toujours.
Que diriez-vous d’un homme qui porterait les cheveux’ longs, réunis on deux
tresses qui lui descendent sur le dos ?
Que diriiez-vous d’une femme qui s’habillerait aujourd’hui comme s’habih'ait 1a
grand’mère de la grand’mère de sa grand’mère ?
Et nos arrière-petits-fils trouveront ridicule notre façon de nous habiUer d’aujourd’hui. Aujourd’hui nous ne parlons
plus .exactement le français de Calvin et
nos descendants ne parleront pas exactement comme nous parlons aujourd’hui. Il
faut nous adapter à la mode et au langage de notre époque ; cum grano salis,
évidemment! Et ce qui est -vrai de 'te
mode et du langage, est vrai de la pensée
religieuse, pcditique, scientifique, etc.
La tradition, renfermée dans la formule
« nos pères ont toujours fait comme ça »
est généralement défendue par Tâge mûr.
La jeunesse s’en émancipe plus facilement.
Et les uns disent «nous ne savons pas
où cette jeunesse ira finir » ; les autrœ se
plaignent de « ne pas être compris ».
Les contrastes entre les deux générations sont parfois très vifs, irréductibles.
Lorsque, dans l’océan, deux vagues se rencontrent, elles se heurtent, se brisent Tune
contre Tautre : de même dans Tocéan de
la vie, lorsque deux générations s’opposent
Tune à 'Tautra L’aube du passé, chargée
de l’expérience accumulée pendant des milliers d’années, rencontre Taube de l'avenir, rapide et légère, riche de 'la force
qui découle des sciences et des découvertes
nouvellea.
Or le passé a son immense valeur ; c’est
sur son fondement que s’élève l’édifice du
présent. Mais toute génération nouvelle
ne peut se contenter de te formule « nos
I
3
pères ont toujours fait comme ça», Me
fixe son regard dams l’avenir; elle a le
désir d’ameUorér le passé et la certitude
<ju’une amélioration est possible. C’est ce
désir et cette certitude qui font lia force
indomptable de la jeunesse, qui sont les
.moteurs de l’humanité.
Quelle 'sera notre attitude ? Ce sera l’attitude de l’homme sage qui «tire de son
trésor des choses nouvelles et des choses
vieilles» (Saint-Matthieu XIII, 52).
Sans être esclaves du passé, de la tradition, nous n’accepterons pas mon plus aveuglément tout ce qui porte l’étiquette de
la nouveauté.
Pour la construction de notre personnalité religieuse, morale, politique, nous saurons nous servir d’éléments tirés du passé
et du présent.
Car renier le présent pour le passé ou
remier le passé pour le présent, c’est de
la folie. C’est renier le fruit pour l’arbre
ou l’arbre pour le fruit. Alb. Ricca.
UNIONS CHRETIENNES.
A l’occasion du 17 février, le Comité de
Croupe enverra à chaque Union la brochure de la Société d’Histoire Vaudoise, en
italien, qui contient la description des Vallées, au point de vue historique. Les
Unions sont priées d’en faire le sujet
d’une séance spéciale, la consacrant particulièrement au sentiment patriotique, soit
envers la grande patrie italienne, soit envers la petite patrie vaudoise.
— La tournée de conférences du pasteur M. Bertinatti sur l’œuvre d’évangélisation en Italie aura lieu, du 21 février
au 12 mars, dans toutes les paroisses. Nous
en donnerons la liste exacte au prochain
numéro. Les Unions sont priées de s’en
occuper, d’une façon toute particulière,
afin que la tournée ait le meilleur succès,
et d’apporter ainsi leur collaboration pratique à leur Eglise.
— Le dimanche 8 mars, à Pian Prà, si...
la neige le permettra, aura lieu une
grande réunion des groupes unionistes de
slîyeurs, avec concours individuels et sociaux. Les Unionistes non skyeurs sont
invit& à accompagner leurs camarades,
assistant au culte spécial qui sera particulièrement consacré aux Unions.
— Les conférences sur Calvin, tenues la
semaine dernière par le jeune unioniste
Ferruocio Avondetto, de Turin, pour les
Unions de la Vallée du Pélis, ont eu un
résultat très satisfaisant. A la fin du mois
courant, un de ses camarades de l’Union
Vaudoise et du G. G. V. de Turin, parlera
aux Unions de la Vallée de Saint-Martin
sur le sujet choisi dans le volume des 5eleziom, de Vinet.
CHRONIQUE VAUDOISE.
Vous ne connaissons pas très bien les
limites de la Chronique Vaudoise, et nous
ignorms si la nouvelle qu’une légère épidémie d’influenza ou grippe ou..., pemt y trouver sa place. C’est tefutefois une nouvelle
trys intéressante pour les formes caractéristiques qu’elle a prises dans nos Vallées.
Elle a frappé tous nos correspondants, paraît-ü ; ils sont remis presque tous, mais il
reste une terrible faiblesse qui les rend incapables de soulever une... plume, ce qui
explique l absence de nouvelles, ces derniers temps. Heureusement, la température fraîchit et les forces reviennent ; donc,
patience, lecteur, espérons : pour le numéro prochain.
Hi «
BELGRANO. Par l'entremise de MM. Ernest et Jules Tron, pasteurs, il nous est
parvenu une somme de frs. 586,80 à par- »
tager entre l’Hêpîtal du Pomaret et TAsile
des Vieillards de St-Germain, offerte par
M. François Poët, en souvenir de sa femme
Marguerite Ferrier, née au Poumarat du
Perrier.
Nous remercions notre frère éprouvé, et
wous implorons sur lui et les siens les plus
précieuses bénédictions de Dieu.
C. A. Trott.
^BERGAME, ce 31 janvier 1931. Une dépêche d’Amérique nous apporte la triste
^wuvelle que le doct. Valdo Murri vient
de succomber à une attaque de pneumonie.
Il n’avait que 32 ans, étant né le 30 septembre 1899, à Palerme, où il fut baptisé
par M. le pasteur A. Muston.
Sa mère, M.me Elisa Tron-Murri, petite•HUe du premier médecin vaudois de Bobi
et ex-directrice de l’Orphedinat évangélique Ferretti, à Settignano, près de Florence, sut l’élever dans la foi des ancêtres.
C’est en partie à La Tour que le jeune
Valdo fit sès humanités. Lorsque, bientôt
après, la patrie eut besoin de son bras et
de son cœur, ïl répondit à l’appel avec
enthousiasme : preuve en soit qu’il fut
décoré de la croix de guerre. Au retour
de la paix il put fréquenter les cours de
1’« Institut de Sciences Sociales » à Florence et y passer brillamment (« con
Iode ») son doctorat. Marié en 1925 à une
jeune américaine des Etats-Unis — Miss
Béatrice Kuteman — il quitta l’Italie pour
le nouveau monde.
Comme professeur de langues et littératures étrangères, à Dallas, dans le Texas
d’abord, ensuite, c’est-à-dire à partir du
mois de septembre dernier, au « Lindenwood Senior CoUege» de St-Charles, près
de St-Louis (Missouri), notre regretté
frère avait commencé à déployer une activité très remarquable et fort appréciée,
qui semblait devoir, tôt ou tard, aboutir
à une chaire universitaire. Quelles sympathies n’aUait-il pas encore gagner au nom
italien et vaudois et de quel bonheur ne
jouissait-ïl pas déjà à côté de sa fidèle
compagne et de son cher petit Harry Robert ! Mais l’homme propose et Dieu dispose. Comment ne pas sentir toute la navrante exactitude de cette constatation
d’Esaïe (XL, 30) : « Les jeunes gens se
lassent et se fatiguent; même les jeunes
gens choisis tombent lourdement » ? Heureusement le même prophète nous assure
que «ceux qui s’attendent à l’Eternel reprennent de nouvelles forces ; les ailes leur
reviennent comme aux aigles ; ils courront et ne se fatigueront point ; ils marcheront et ne se lasseront point » (XL, 31).
Qu’il soit donné à la veuve et à la mère
de celui qui vient de nous quitter d’en
faire la pleine expérience ! Puissent-elles
interpréter leur deuil à la lumière de la
miséricordieuse déclaration du Maître à
Pierre : « Tu ne sais pas maintenant ce
que je fais ; mais tu le sauras dans la
suite»! (Saint-Jean XIII, 7).
BOBI. Mercredi, 28 janvier, eurent lieu
les obsèques imposantes de M. Paul Voile,
décédé à l’âge de 68 ans, après une courte
mais pénible maladie.
Fils du regretté régent M. Voile, il avait
suivi la carrière militaire et maintenant,
maréchal retraité, il jouissait de son repos,
lorsque la mort l’a surpris.
Nous renouvelons à sa sœur, M.lle
Susette Voile, toute notre sympathie
chrétienne.
LA TOUR. Le 30 janvier, M. et M.me
Jules Tron et leur enfant, sont partis de
Gênes pour l’Amérique du Sud, à bord du
magnifique bateau « Giulio Cesare ». La
paroisse les accompagne de ses vœux les
plus affectueux. A.
— La chaire a été occupée, dimanche
matin, par M. B. Revel, pasteur émérite,
qui a édifié le nombreux auditoire par son
sermon substantiel et impressif.
—■ La conférence de M. le docteur T.
Laura est renvoyée au deuxième dimanche de ntars.
— Notre jeunesse de l’U, C. de J. G.
prépare, pour le 17, la traditionnelle soirée. Il sufiit d’annoncer une représenta
tion de nos artistes pour être sût que
TAula Magna sera bondée ; ils réciteront
Cuore di Marinaro, drame en trois actes, de
Davide Chiossone, et Madame Porc Epie,
vaudeville en un acte, de Edouard
Ooquillon.
Les 11, 12 et 13 courant, à 8 h. 45
du soir, aura lieu, au «Teàtro Trente »,
la représentation du Dramma di Cristo, de
Mario Morendini, un drame religieux, en
5 actes, totalement compilé sur les évangiles et comnïenté dans les entr^actes par
des Kshants et des chœurs religieux
appropriés.
Le beau drame, édifiant et recommandable sous tous les rapports, à toute personne
croyante, sans distinction de crédo religieux, a été joué sur maintes scènes de
grands et de petits théâtres, en Italie et
en Ifepagne, où il eut le plus grand succès,
tolît comme il l’aura, nous n’en doutons
p^, à Terre Pellice. j. o.
FERRIER-MANEILLE. Dons pour les
réparations au temple de Maneiïle : Pascal
Jean Abram, Chabranis, L. 50 - Pénis Louis,
Baisse, 30 - Pascal Madeleine, Plancio, 20
- Peyran Philippe, Saret (Maneiïle), 30.
- Total général L. 2.250,80.
Il paraît que les froids de Tbiver ont
internoimpu le courant des dons ; nous espérons qu’ils reprendront si la saison nous
apporte une température plus douce!
SAINT-JEAN. Mardi, 27 janvier,
U. C. de J. G. de La Tour et de Saint-Jean,
réunies dans notre saille de la Maison Vaudoise, ont eu le plaisir d’écouter un© intéressante conférence de M. l’étudiant AvOndetto, de l’U. V. de Turin. Il nous a parlé
de Calvin, de sa vie ©t de son œuvre ; la
séance fut présidée par M. G. Coïsson, président de rUindon de Saint-Jean, qui présenta l’orateur ; M. ile pasteur Lorenzo Rivoira ajouta quelques paroles sur les rapports de Calvin avec Servet, et M. James
Gay remercia, au nom des auditeurs. L’inévitable tasse de thé termina la séance.
— Dans le mystère des coulisses, nos
Unionistes préparent la soirée du 17. Un
drame (Sullivan), qui fera pleurer, et une
farce qui fera rire aux larmes, la perspective de passer quelques instants de saine
joie, tout en faisant... de la bienfaisance...
faut-il autre chose pour faire accourir les
Sengianins, le soir du 17, à la Maison
Vaudoise ?
— Il paraît qu’il ne faut pas perdre les
bonnes habitudes, c’est pourquoi, cette année encore, aura lieu, dans la Salle Albarin, l’agape fraternelle du 17. Une Commission ad hoc a été nommée dans les personnes de MM. : Pierre Malan, Jean Rivoira, Henri Rostan, Géniale Grati, Guido
Coïsson. Des séances ont eu lieu, sauf erreur, et le dîner s’annonce... plantureux et
à bon marché. On peut s’inscrire à SaintJean, chez M. F. Eynard, débit de sel et
tabac, aux Airals chez M. Jean Bonnet.
— Nous apprenons que M. Etienne Revel, sympathique figure vaudoise, vient
de s’éteindre paisiblement, à l’âge de 89
ans, mardi, 3 courant, dans son habitation
(Valiombrosa). C’est encore le départ d'un
bon Vaudois de la vieille roche, modeste,
très attaché à son église de Saint-Jean où
il aimait à se rendre, tant que ses forces
le lui permirent.
Aux parents, et d'une manière spéciale
à OVi Robert Revel et à M.me Marguerite
Tron-Revel, nous exprimons notre profonde sympathie chrétienne.
— Dons en faveur de l'Asile des Vieillards. Fleurs eu souvenir du pasteur E.
H. Tron : M.ljes : ¡Marie ¡Marguerite Gay,
D 50 - Catherine Bastie, 25 - Sœur Eva
Gay, 10 - M. Albert Benech, Novara, 25 L’Union des Mères de famille de SaintJean, 150 — En souvenir de M.me Pauline Long : La famille, 300 - M. Albert
Benech, Novara, 10 - M.Ues Nancy et Patiline Peyrot, 25 — En souvenir ckt pasteur
E. H. Tron et de M.me Pauline Long:
M.mes et MM. Giulio Revel et Attilio Revel, 30 — En souvenir de M.lle Susette Robert : M.Ue Jeanne Gay, Zurich, 25 — En
souvenir de M.me Nancy Jourdan : Les Mères de famille de Saint-Jean, 50 — In memoriam : M.me Esther Revel-Ayassot, 20 M.lle Qémentine Fenouil, 20 - M.me Adèle
Rosati-Buffa, 20.
TURIN. Nécrologies. La semaine passée,
à THiSpîtal Vaudois, après ime courte mais
doulourense maladie, est décédée, à l’âge
de 72 ans, M.Ue Julie Sallaz, qui habita de
longues années à Torre Pellice.
— Dimanche, subitement, le major Alexandre Rostaing, décoré de guerre, manquait à l’affection des siens, à l’âge de 69
ans. n était natif de Saint-Second ; il avait
fait une brillante carrière militaire.
A' sa veuve, M.me Eugénie Vinçon, à ses
enfants et aux nombreux parents, nos profondes condoléances.
VILLAB. La conférence du jeune unioniste de Turin, Ferruccio Avondetto, mercredi soir, sur Calvin, a attiré au temple
un public très nombreux, plus de 200 personnes ; c’est^à-dire qu’aux Unionistes
au complet, s’étaient ajoutés plusieurs
amis plus âgés, qui démontrèrent aim
d’apprécier beaucoup cette excellente initiative des Unions Chrétiennes. M. Avondetto a exposé, d’une façon simple et impressive à la fois, son sujet, réussissant
à être clair, même dans les points dogmatiques les plus ardus, ce qui est le meilleur
compliment qu’on puisse lui faire. M. le
pasteur Jahier et le président chev. Long
lui ont exprimé la vive reconnaissance des
Unions de la paroisse et du public.
— Samedi matin, 31 janvier, dans le
temple, le Pasteur a uni en mariage
M. Charles-Albert Tàlmon et M.lle Hélène
Marguerite Michelin. C’est le premier mariage civil qu’ü célèbre. Et de cela nous tenons à remercier vivement notre distingué secrétaire communal, M. A. Geymonat, qui s’est très gentiment occupé de
nous faire avoir, de la «R. Procura» de
Turin, une claire et satisfaisante réponse
à nos doutes, à l’égard de notre position
de pasteur qui a été « approuvé » pour sa
précédente paroisse, mais dont la nouvelle
nomination n’a pas encore été reconnue
par le Gouvernement.
Dans sa lettre, en date 21 janvier, le
Procureur du Roi à Turin, M. D. Mayola,
déclare, en substance, que pour célébrer
un mariage, avec validité aux effets civils,
et dans quelconque paroisse de l’Eglise â
laquelle ü appartient, il n’est demandé à
un pasteur que d’être en règle avec l'Autorité ecclésiastique de laquelle il dépend,
et d’avoir le sceau de l’approbation du
Gouvernement sur ses fonctions de ministre de culte.
Aux époux, nous renouvelons nos vœux
les plus chauds, pour que leur union soit
heureuse de la seule vraie félicité !
— Nos jeunes frères Albert Gaydou et
David Dalmas, du Serre, et Paul Charbonnier, des Meynet, viennent de nous quitter, pour se rendre dans nos colonies de
l’Amérique du Sud. Nos vœux fraternels
et nos prières les accompagnent, dans le
long voyage et dans la nouvelle carriere
qui s’ouvre pour eux. 3.
COMUNE DI TORRE PELLICE.
Denunzie per le Tasse Comunali.
Tutti coloro che, -lungo Tanno 1930, acquistarono 0 vennero comunque a trovarsi
in possesso di bestiame, cani, pianoforti e
bigliardi, od ebbero qualche modificazione
nel numero 0 ndla qualità degli oggetti
suindicati e da loro già posseduti, devono
farne la prescritta denunzia al Municipio
entro ü giorno 28 febbraio corrente.
Nel caso di omissione di demmeie 0 di denuncie incomplete, false o reticenti, i responsabili saranno puniti a sensi dell’arL
226 della Legge comunale e provinciale^
4
liiweæ rcfim»«
BuMetin de la Gomnmsîont de l'Histoire
des Eglises Wùllormés. —* IV' série, 3® livraison. — Leyde, Bibliothèque WaJlonîie.
Oe numéro, 18 pageis, est consacré à
rhietodre de VEgUse Eteinte, dite l’Eglise
Wcdionne réformée de WaMs, par M. L. A.
Aidons ; trois illiistraltioms et le LU' rapport de la ►Société complètent oet opuscule.
IN MElVIORIAM
Fleurs en souvenir de Adrien Caisson:
M .me et M. doct. Pampana, Kome, L. 30
pour l’Orphelinat.
Fleurs en souvenir de MMe Cécile Caisson : Pour l’Orphelinat : M.Ue Marie Eibet, New-York, L. 25 - M.me Lina Coïsson,
La Tour, 15 - M.lle G. Revel, 25 — M.me
Tron-Eevel, L. 50 pour la Maison des
Diaconesses.
Fleurs en souvenir de M.me Th. Jahier :
M .me Lina Coïsson, La Tour, L. 15.
nn,
- locali già occupati dalfUfficio di attivazione del Nuovo Catasto
TORRE PELLICE
pregiasi avvisare
che prossimamente, e a data ch’egli
avrà cura di precisare, trasferirà lo
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(Le «dotiy> est entre parenthèses).
1931 : Gönnet Maiie, Villar Pellice (2) - Lons;
Silvio, Jacinto Arauz (10) - Boiiehai'd Célestine, S. Germano (2) - Monnet Baiihélemy, Ici.
(2) - Beneeh J. Pierre, Luserna S. Giovanni Albarin Rosina, Id. (3) - Lons Rioliax'd, Canton Vaud (1) - Long Clotilde, Torre Pellice (2)
- Rcetan Jenny, S. Germano - Aya-ssot Giovanni,
Roma - Arcangeli Bianca, Milano (5) - Enilco
BUlour, VailecTosia (5) - Jahier Lévy, S. Gei'mano Chisone - Long Alexandrine, Genève Ribet Antonio, Poinaretto - Charrier Jenny,
Id. - Bleynat Jules, Id. - Tron J. PieiTe, Id„ Lageard Maddalena, Perosa- Argentina (3) Madeleine Peyran, Rlclaretto (2) - Ghigo
Henry, Faetto, e 1930 - Michelin Frédéric, Rid'aretto (1) - Catherine Férrier,. Id. (2) - Viglielm Jules, Id. (1) - J. Burgess, Hot Springs,
e I960 - Peyronel-Clöt Jeanne, Riclai’etto. 1930
(1) - Bounous P, Albert, Id. - Rostan-PeiTier
Catherine, Id. - Catherine Léger,, Marseille Alexandre Ferro, VUlasecca Sup. - Ferro Adele.
Id. - GrUl Etienne, Ridaretto - Peyrot François, W., e 1930 - Brès Laurent. Id. (2) - dot
Marie, Id^ 1930 - Barthélemy dot. Id., e 1930
- Marie Peyran, Bouvil - Pene Cé.sar, VDlaseoca Sup. - Pons Emanuele, Villasecca Inf. Jacques Massel, Faetto (1) - Jeanne Rostan
venve Grill, Id. (2) - Genre J. Pierre, Bouvil
- Adele Pene, Lyon - Ferrier Paul, Ridaretto
- Genre-Bert Henry, Bonvil - Peyrot Jean, M.
- Peyixjt Susanna, Ferrerò - David VigRelm,
lìiciaretto - Henry Viglielm, Marseille (1) Bounous Henriette, IcL (1) - Alteri; Bounous,
Saint-Quintin I.sère (1) - Henri Bounous, Riclaretto - Berthoud Dorette, Neuchâtel - Rol>illard, Loano (Savona), 1930 - JaUa Teofilo, Ventimiglia Boër Louise, Luserna S. Giovanni (2)
- Ixjuise Griset. Sant’Anna, California (I) Luigina Jalla, Luserna S. Giovanni - Clementina Malanot, Id. (1) - George Villielm, Ulster
Park, e 1930 - Bnichet Louise, Ospedaletli Roland Mary, Pinerolo (5) - Susette Roland,
Torre Pellice - Pons Jules, Massello, e 1930 Long Henry, Luserna S. Giovanni (5).
(A suiire).
Julét Trvn, directeur-retpontablo
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In Pinerolo - Via Silvio Pellico, 4 (Telef. 95)
RICEVE
In Torre Penice ogni Venerdì, ore antimeridiane
In Perosa Argentina ogni Martedì, ore pomerid.
POMPI-IILTIII
par Acqua, Acati, Vini, Liquori, Sciroppi,
Olii, Madicinall, Profumi, Colle.
IMPIANTI PER CANTINE
per Vini Spumanti, per Acque Gassose
a Seitz - Catalogo gratis.
BELLAVITA
MILANO
Piazzale Parini, 3