1
Comnpte-courant avec la Posti
PRDi D’ABONNEMENT PAR AN
Italie . . . ^ Fr. S
Etranger ... s 6
Allemagne, Autriche-Hongrie,
Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède,
Suisse, etc., en s’abonnant
à la poste . , Fr. 3
On s'abonne ;
Au bureau d’Administratioti;
Chez MM. les Pasteurs; et à
[’imp. Alpina à Torre Pellice.
L'abonnement part du 1. Janvier
______et se paye d’avance.
ANNÉE XXL N. 43.
24 Octobre 1895.
Numéros séparé« demandés avant
le tiri^e, 10 centimes chacun
Annonoei: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 foie et 10 centimes pour 6 fols et an dessus
S'adresser pour la Bédactlon à M.
le Prof. H. Meille, Torre Pellice, et pour I' Administration
à M. Jean Jalla, prof., Torre
Pellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0,10 centimes._________
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Vi)ue meseres témoins. Act. 1,8. Suivant la vérité avec la charité. Eph. IV,iË. Que ton règne vienne. XalUi. VI, 10
O ni m a i r e :
Un écho du 20 Septembre ^ N’éteignez
pas l’Esprit — L’Eglise Missionnaire
Belge — Conversion de prêtros —
Chronique Vaudoise — Evangélisation
— Bibliographie — Revue Politique
— Société Vaudoise d’utilité Publique
~ Avis.
Un éclto du 20 Septembre
—---f moftm J--
I.e 20 Sept, dernier, M. Luzzi
évangéliste Vaudois à Florence a
prurioneé un discours très remarquable. Après avoir dit, au moyen
(le traiLs brefs mais sûrs et qui ont
dû laisser une impression très vive
sur les auditeurs, ce qu’ ont été la
Rome payenne, la Rome Chrétienne,
,1a Rome papale; après avoir décrit,
avec un langage plein de poésie, la
joie qui s’empara de tous les patriotes italiens, à l’ouïe que le drapeau
italien flottait sur la quatrième Rome,
celle de la liberté; après avoir mentionné la part que notre Eglise a
pi'ise dans les tètes par lesquelles
notre peuple fait revivre ces glorieux
souvenirs, 1 orateur s’écrie;
« Oublions pour aujonrd’bui les
maux ipii mius aflligenl; livrons
nos cœurs à renthousiasmu, à la
joie; mais que dernaiir tous ceux
qui ont en eux-mêmes un peu d’amour pour leur patrie, s’arrêtent
pour réfléchir.
Le crédit ébranlé ou maintenu
au moyen d’expédients; l’école athée;
la morale en dècadeace|> la littérature sans un idéal élevé : les prinCipes, qui rendirent forts nos peres,
gravement compromis; les industries flasques, le commerce sans
ressort; l’honnêteté rare; la fraude
encouragée d’en haut par des exemples funestes; le trésor vide; les
sacrifices demandés ou imposés au
peuple incapables de remédier au
passé et de pourvoir pour l’heure
présente 1 Partout un air lourd, un
ciel de plomb, une incertitude angoissante; et de temps à autre le
sillon foudroyant d’horribles menaces
ou des murmures exprimant non
pas de l'espoir pour l’avenir, mais
plutôt un triste désir de reloui'ner
vers le passé!
«Ceci n’est pas du pessimisme;
c’est là triste réalité, et la réalité
c’est en face qu’il faut la regarder.
Chacun des faits que j’ai mentionnés,
implique une série de problèmes
que nous, la. génération actuelle,
(levons étudier et résoudre »,
Mettons nous donc à réfléclûr.
La liberté civique que Dieu nous
2
n.1
— 346 _
a concédée n’est pas un but; c’est
un moyen pour arriver à quelque
chose de supérieur à ce que nous
possédons... L’expérience que nous
avons faite déjà Ae l'athéisme théorique et pratique et de ses conséquences pour la vie civile, doit
suffire pour nous convaincre que
cet athéisme ne fait qu’empirer
jour après jour notre situation. L’expérience que déjà nous avons' (aile
de celte vérité : que la science malgré ses affirmations audacieuses
produit sans doute beaucoup et de
grandes choses, mais ne peut répondre aux besoins de la conscience
et du coeur, doit être suffisante pour
nous convaincre que ce n’est pas
là que se trouve la solution de nos
problèmes les plus graves.
La solution de notre problème
économique dépend en grande partie
de la solution de notre problème
moral, et celle-ci de celle du problème religieux. Ce dernier doit
être résolu : il ne suffit pas de
tourner autour comme nous faisons
aujourd’hui.
Il ne suffit pas de jeter jour après
jour à la face de Îa Papauté ces
paroles de Niccolò Macchiavelli : « È
a voi che dobbiamo di essere diventati senza religione e cattivi »,
Il ne suffit pas de répéter avec l’égoïste Guicciardini : « Se non fosse
per rispetto al particolar mio, amerei la Riforma »•, il ne suffit pas de
graver dans le marbre la figure
austère, prophétique d’Arnaldo da
Brescia ou d’élever un monument
à Giordano Bruno pour perpétuer
le souvenir d’un supplice aussi atroce
qu’il était peu mérité, ou de placer
sur le Janicule la statue de Garibaldi qui fixe le Vatican et qui lui
rappelle que la nuit est passée et
qu’un soleil nouveau brille à l’horizon — les statues ont leur valeur,
sans aucun doute, mais elles ne
résolvent pas les problèmes.
L'unique solution du problème
religieux en Italie, c’est de redonner
à ce pays une conscience aiïïanchie
de la puissance spirituelle de Rome,
et de ramener les Italiens aux sources pures et vives de l’Evangile de
Christ.
Et à quoi sert-il, en effet, d’avoir
ôté à la papauté le pouvoir temporel, si au moyen du pouvoir spirituel elle continue à gouverner eiv
reine les consciences, à s’allier avec
les puissants pour opprimer les faibles, à nier la liberté d’examen, à
semer la superstion sur le sol laissé
inculte par l’indifférence religieuse
des libéraux ?
Les Evangéliques d’Italie se réjouissent donc dans ce beau jour
de fête nationale; ils font monter des '
hymnes d’adoration et d’actions de
grâce à Dieu qui a rendu à la patrie sa capitale naturelle; mais en
même temps ils jettent leurs regards
vers l’horizon lointain et saluent,
par la foi, une cinquième Rome,
capitale d’une nouvelle Italie, d’une
Italie émancipée de l’asservissement
spirituel qui l’opprime aujourd’hui,
d’une Italie que Jésus Christ aura
amenée dans les bras de l'Eternel
qui l’a faite si belle etqu’il aura baisée
du souffle pur et doux de l’Evangile!
N’ÉTEIGNEZ POINT L’ESPRIT
I Tliess. Y, 19.
L’expression figurée dont se sert
ici l’apôtre vient de ce qu’il considère l’Esprit de rDieu comme une
flamme ou un feu divin susceptible
de s’éteindre. Cela peut s’entendre
des mouvements du Saint-Esprit
dans le cœur du chrétien, lesquels
y sont étoulï’és quand il se livre à
l’influence de la chair, ou du monde,
ou du péché, (Gomp. fiph. 4: 30).
Mais le sens premier que l’apôtre a
en vue, ainsi que le prouve évidemment le verset suivant, ce sont
les manifestations de l’Esprit de Dieu ^
dans l’Eglise, ses dons, qu’il distribue comme il le veuf. (1 Cor. 14).
On pouvait alors éteindre l’Esprit
3
— 347 —
en n’en permettant pas l’expression
et l'application au profit de tous,
lors qu’il avait conféré des dons à
quelque membre de l’Eglise. On
l’éleinl aujourd’hui encore par des
inslitutions d’Eglise et de culte qui
n’otï'rerit aux membres vivants du
troupeau aucun moyen de faire valoir leurs dons pour l’édification
commune; on l’éleint par des formes invariables qui ne se prêtent
jamais au souffle divin de l’Esprit,
infiniment divers dans ses manifestations; on l’éteint surtout lorsqu’on
lui trace, au moyen de certaines
cérémonies réservées à une seule
classe d’hommes, un canal par le
quel seul il doit venir animer l’Eglise. (Succession apostolique, intermédiaire obligé du prêtre ou du
pasteur),
« C’est, une des principales causes
de la décadence de notre Eglise,
remarque Gerlach, que l’action des
laïques, l’expression des dons qu’ils
ont reçus de Dieu pour rutililé de
tous, n’a aucune sphère d’activité
qui lui soit assignée dans le troupeau ».
(D. Bonnet, commentaire).
L’EGLISE MISSIONNHIBE BELGE
Nous venons de recevoir le cinquante-septième rapport de VEglise
Chrétienne Missionnaire Belge. Cette
Eglise a toute notre sympathie, car
elle accomplit en pays catholique
Une œuvre toute semblable à celle
que nous faisons en Italie et parcequ’elle y déploie un zélé admirable.
Il est vrai que nos frères de Belgique sont privilégiés. Ils travaillent
dans un pays relativement petit et
fi peuvent se rencontrer souvent
pour se conseiller et pour se fortifier l’un l’autre. En outre, la population à laquelle ils ont à faire, tout
n'étant pas exempte de préjugés,
[Uecupe pourtant, an point de vue
’Utellectuel, un niveau plus élevé
que la masse de notre peuple. Ils
sont entourés de très prés de la sympathie et de l’aide de grandes nations protestantes, et enfin ils ont
parmi leurs collaborateurs des laïques cultivés et pieux.
Parlant, en effet, de M. Félix Winand qui vient de mourir, le Rapport s’exprime ainsi : « Nous avion.s
» en lui un beau type de laïque
» chrétien, colonne dans l’Eglise du
» Dieu vivant, Cœur noble et géné» reux, humble et modeste, il nous
» a été en exemple par la simplicité
» et le sérieux de bon aloi qu’il ap» portait à son infatigable activité,
» trouvant moyen de s’effacer tou» jours_et de toujours être au poste,
» se rendant nécessaire, sans jamais
» en avoir la prétention. L’Eglise de
» Nessonvaux, le Conseil section» naire de la province de Liège, le
» Comité administrateur, les Unions
B chrétiennes de jeunes gens avaient
» en lui une cheville ouvrière dont
» la perte s’est fait et se fera en*
» coi e longuement sentir ».
« En avant, En avant! » tel est le
motto de ce Rapport, la note courageuse et joyeuse qui y résonne
d’un bout à l’autre. En le lisant on
reçoit l’impression de gens qui travaillent, qui luttent, mais qui réussissent, ((ui .sont heureux des fruits
qu’ils recueillent et qui en rendent
grâce de tout leur cœur au Seigneur.
Evangélisation, tempérance, colportage, telles sont les branches principales de leur activité, L’Eglise Missionnaire Belge compte actuellement
28 pasteurs, 2 évangélistes, 8 lecteurs de la Bible, 5 colporteurs, Î5
frères qui président des réunions,
51 temples et salles, 82 églises et
stations, 69 localités régulièremeni
visitées, 59 écoles du dimanche.
Elle a tenu pendant le dernier exercice 7.516 cultes et réunions. Elle
a distribué 179,838 traités. Elle a
collecté fr. 58.906,69 pour la caisse
centrale et 39.966,73 pour diverses
œuvres. Les membres adultes de
cette église sont au nombre de 5.346,
4
- 348
les enfants 3.22â, les familles 1.998,
les élèves des écoles du Dimanche
2.667.
Les dépenses lotales du dernier
exercice ont été de fr. 160,366,25,
les recettes de fr. 154,489,60. 11 y a
donc un déficit de fr. 5,878,60 qui
ajouté à celui de l’année prêcédenlè
forme la somme de fr. 12.709,69.
« Nous nous attendons avec confiance au Seigneur » ; c’est ainsi que
se dot le rapport; par les bénédictions qU’il a accordé à notre activité,
il étend notre champ de travail; il
nous donnera aussi les ressources
nécessaires pour continuer notre
œuvre ».
Les dons en faveur de cette œuvre seront reçus avec reconnaissance
par M. H, Appia, pasteur à Turin,
Conversions de prêtres
ij’Œuvre des prêtres que dirige
en France M. L. J. Bertrand a
pour but de venir en aide aux
prêtres qui, après avoir reconnu
les erreurs du catholicisme, veulent
sortir de l’Eglise romaine. Elle leur
fournit les moyens d’arriver à la
pleine connaissance de la vérité
évangélique, de commencer une vie
nouvelle, et de trouver un gagnepain; elle leur procure au besoin
un asile provisoire. Bien que l’œuvre ne fasse aucune propagande
parmi les membres du clergé romain; bien qu’elle n’accueille pas
indistinctement tous les curés qui
quittent la ■ soutane ,et qu’elle ne
s’occupe que de ceux qni rompent
avec Rome par un motif de conscience; quelques grandes et diverses
difficultés qu’elle rencontre, cette
œuvré n’est pas sans encouragements. Plusieurs des prêtres auxquels elle s’est intéressée sont devenus pasteurs, évangélistes, ou ont
été pourvus d’emplois leur permettant de g;agner leur Vie.
M. le pasteur’Fourneau, qui est
lui-même un ancien prêtre, écrivait
récemment dans ie Signal:
« J’ai lu tout récemment u'i tiès
sérieux ouvrage de polémique antiromaine, écrit non par un protestant, mais par un curé de village
encore en fonctions. Je ci'oyais lire
un de ces magnifiques livres de
conlroverse qui, an XVI.® siècle, ont
contribué à arracher la moitié de
la chrétienté occidentaie au joug
de Rome.
Ce prêtre a l’étoffe ef les seiiLiroents d’un vrai réformateur, et la
piété énergique d’un vieux huguenot ».
M. Fourneau ajoute que ce prêtre
est prêt à publier cet ouvrage. Ne
sout-ce pas là, dit le L'hrisiianisme
au Z/X® siècle, des svmptômes significatifs ?
Il y a mieux encoi'e. Tout dernièremeiil, le 6 août, avait lieu à
Marseille la corrsécratiou, comme
pasteur, de M, F. Meillon, ancien
aumôiiier catholique d’un des lycées
de la ville, et qui venait d’achever
de se préparer au pastoral à la
Faculté protestante de Monlaubaii.
Avec uiï rare courage, il a voulu
rendre compte, dans la ville même
où il avait exercé un rniiiislér'e borioi’é par tous, des motifs de sa
rupture avec Rome et des foiidements de sa foi nouvelle.'Il l’a fait
en des termes ému.s, usant d’rtne
grande charité envers l'Eglise dont
il vient de soiiir, mais au.ssi d’iine
grande franchise qfland il a dû en
signaler les erreurs et les iiindélilés,
GHEIONÎQÜE VAUDOISE
si?
LA TOUR. — File'des promotions.
Nous comprenons jusqu’à un certain point que le nombre des élèves
présents â cette solennité fût restreint; car plusieurs appartenanl anx
Vallées de Pérouse et de S. Martin
avaient appris que la réouverlui’e
des coui’s iavait été renvoyée; mais’
5
349
f|iie le public cultivé de la Tüiir et ^
[ paroisses voisines fût si cliélivement i
î''eprésenlé, voilà ce ipii nous dé- j
Í passe. Est-ce donc là l’inléi-él ijne ;
l’on a p.inr nos élablissemenls et '
pour noire jeunesse studieuse? Nous '
avons cependant noté avec reconnaissance la présence de MM. J. !’.
l'ons, p]„ Bonnel, B. Gardiol, A. Balma.s. Parender pasleurs, de M. l’avo: cat Vola et de queli]nes aultaw amis,
f^e dii'ecteur a ouvert la séance
pai' la lecture du Ps. XC, en s'arrêtanl (|uel(|ue peu sur les paroles;
« Que le regard l'avoraide de l’Elernel notre Dieu soit sur noos; qn'il
afferml‘<-^e fœtivre dt nos mains».
C’était celto année M. Maggiore
ipii devait faire le uisconrs d'nsage.
Il nous pai'la des pron>'ès de In
physique pendant ne siècle, lîien
qu’il SC soit servi des termes les
pins simples, ce (ju’il a dit n’a [ui
être compris, Jusqu’au dernier mot,
de tous les petits ni même de tous
• les grands, mais les faits relatifs
aux découvertes adraiiables dues à
la physiipne élaient si uoinbreux
et racontés avec lant d’entrain que
M. Maggiore s’esl fait écouter jiisijü’au bout avec inlérêt et plaisir-et
nous tenons à lui lémoignei- ici notre-r-ecpnnaissauce pour son travail
Ce di.scoui’s a élé suivi par- la
leclui’e des points et par la disti'ibulion des prix an.x élèves des; detrx
étabiissemerits qui, ou bien avaient
été pi'Ornus sans exatnon, ou bien
avaient ol tenu le chiffre de **®/ioo.
Nous, avons eu le plaisir d’en-lendr-e M. Pai'ender qui- demandei-ait
que les proféssems éclaii'asseiit autant rpi’il est possible le.s étudiants
sur le choix d’ime carrière, il.aiou.s
a aus.si enti-etenu îles étudiantes suivant des cours iariiversitaii-es à l’üniversilé de Lausanue.
M. ,1. P. Pois s’adressant aux
professeurs leur a recommandé i'uiiii-n étroite entfe eux et des rapports toujours fj:tu8 fi'équenls et
intimes etilre eux et leurs élèves,
entre eux et les familles des enfants
coin fiés à leur soin.
.[.a cérémonie s’esl lerminée par
la ¡prière.
« .lE.VN 1/ inauguration i le l’Asile
des Yieillards de S. .lean aura lieu
1). V. aujourd’hui Jeudi 24 courant,
à 2 heures p. m. aux Blonats, dans
la maison même de l’Institution, et,
en cas de mauvais temps, dans la
Grande Ecole.
ÉVANGÉLISATION
iRoine- — Rapport du t'.onseil de
l'église Vaudoise de celle ville (1 Juillet 94 an 30 Juin 95), l.e temple se
remplit presfjue toujours le matin ;
par contre, la fréiiuentation des cultes du soir laisse à (désirer. Oix-sept
membres de l’église ont quitté Rome
dans le couranl de l’année, 'eulr'autres M, Bulfa qui y a travaillé avec
zèle pendant iO ans. Nous avons eu
d’autre part la joie d’admettre 26
nouveaux membres, 5 par certificat
et 21 à la suite de leur profession
de foi. — la’écoie du rlimanche dirigée par M. Léger compte 65 enfants. — Un groujie assez nombreux
de frères et de .'^œurs s’est tonné
dans le ljut de visiter le.s malades,
les faibles, les aifligés, les abandonnés. — ¡.es membres du cercle
Luigi De sanclis se sont unis à
d’autres fréi'es évangéliques pour
constiluer une Union cbrélienne qui
semble promettre beaucoup.
« En regardant en arriére, lions
remercions le Seigneur pour les faibles progrès que nous avons pu
constaler; mais nous nous senlons
|)t'o.fmidéitient rnéconleuts et humi-.
liés du petit résuttat d’une année de
travail. Frères et .sGeurs, il lanl abso lame ni ^que notts ionnions une
-liouvelle iimmlsion à noire œuvre,
que nous âéployéom une nouvelle
acUvilé, que nous recherchions de
nouvelles forces auprès de Celui qui
peut nous les accorder. Le dernier
6
- 350
Synode <le notre église volait ¡’ordre
du jour suivant: « Le Synode convainou que pour donner une impulsion nouvelle à l'œuvre d’Evangélisaüon, un '¡éveil de la'vie spirilnelle
et lie Vaclivilé missionnaire des ou -■
Vtiers et des membres des églises
est nécessaire, recommande au Comité, aux conféi'euces de district,
aux Pasleiirs et Evangélistes, et à
tous les fidèles de rnelire en œuvre
tous les moyens s»ples à atteindre
un tel résultat »,
« Nous vous prions de réfléchir
à ces paroles, comme nous y réfléchissons, sous le regard de Dieu qui
lit dans nos cœurs; et (ju’ll nous
donne du voir tracé clairemeiil devant nous le chemin du devoir!»
Fiuances. Caisse de l’Eglise. Entrées IV. 6.124,54; sorties, 5.8b6,98.
En caisse 237,56. .
Caisse de la bienfaisance. Entrées
tr. 2.108,64; .sorties 1.231. En caisse
877,64.
BIBLIOGRAPHIE
Hesba Stretton. — La voie dou~
loureuse. Scènes des persécutions
contre les Sl'undisles en Russie.
Traduit par E. Lemaire. Avec une
préface de M. George Godet.
Lausanne. Georges Bridel.
« La voie doulotireuse » te! est le
titre, Itien choisi, d’un ouvrage palpitant d’intérêt qui vient de paraître
chez Georges Bridel et C.ie. Im nom
de l’auteur qui signe H. Stretton,
connu et aimé pour des nomfireux
récits dûs à sa plume si répandus
parmi nous, tels que: Seuls à Londres, La Croix de Michel Lorio,
celui de M. Georges Godet, le professeur distingué de Neuclmtel, qui
en a écrit la préface, et, enfin, ceux
de M. Lemaire et de l’éditeur sont
d’assez bonnes recommandations pour
que nous puis.sions nous dispenser
(l’y ajouter la mütre.
Nous ne désirons que signaler à
nos lecteurs celte publication d’environ trois cents pages qui e.st venue
enrichir notre littérature religieuse,
certains comme nous le sommes
qu’ils partageront notre sympathie
et notre admiration poui' ce beau
livre qui est, dit M. Godet, une bonne
action, lin témoignage rendu à la
vérité, destiné à coup sûr à servir
efficacement la cause sacrée de la
liberlé, dont le triomphe plus ou
moins prochain ne saurait être douteux.
Commencez la lecture de ce captivant récit et le volume entier y
(»assera tout d’une haleine. Vous serez quitte;^ pour y revenir et éprouver à nouveau les saines et fortes
émotions ressenties. Sous la forme
fictive et enlraînanle du roman, ces
« Scènes de persécutions contre les
Stundistes », (c’est l’auleur qui nous
l’a.ssure dans l’édition anglaise, et
lorsqu’il le dit nous pouvons l’eu
croire) nous font connaître, mieux
que nous ne l’avons appris par les
journaux, ce que, de nos jours, en
ce déclin du XIX“ siècle, si lier de
sa civilisation, de son progrès, des
frèi-es en,la foi, ne demandant, de
l’aveu même de leurs adversaires,
qu’à servir Dieu suivant leur conscience et à honorer leur Souverain,
ont dû souffrir et endurent encore
depuis de longues années pour leurs
croyances. L’ére des martyrs n’est
pas terminée. La Voie douloureuse
jette une lueur .siiiislre sur les atrocités qui se corntPeffent journellement dans ce vaste empire Moscovite
où parler de liberté politique et religieuse est un crime que le fer, le
feu et la Sibérie seuls peuvent expi ei-.
Les Stundistes (1) russes, pour la
plupart pauvres paysans, amenés à
la vérité par la méditation des Saintes Ecritures, ne pensaient pas d’abord se séparer ouvertement de
l’église dans laquelle ils étaient né.s,
(1) Cette parole signifie lecteurs de la
Bible, (ie stu'nden, réunions.
7
351
tout en désavouant les superstitions,
les pratiques et le culte des icônes.
Mais l’église orthodoxe les a persécutés avec tant de violence qu’ils
ont été décimés et que les réchappés de la colère du Saint-Synode
ont refusé de faire parlie plus longtemps d’une église qui se sert d’arguments comme les noyades et le
knout ()Our persuader ceux qu’elle
appelle des enfants rebelles, si nous
omettons l'exil dans des contrées
perdues de familles entières, l’emprisonnement, la séquestration des
biens, les travaux forcés etc.
C’est dans l’Ukraine, cette fertile
et pittoresque région de l’ancienne
Pologne qui échut aux Russes en
1772, que nous tiansporte notre auteur. La vie des paysans slaves, le
fatalisme et les superstitions qui les
caractérisent sont assez bien rendus
pour que l'on sente que la couleur
locale ne fait pas défaut .sans donner
lieu à aucune exagération. Le paisible village de Knishi est troublé
par les fausses croyances venues
d'Allemagne; ainsi est désigné le
stundisme par le clergé orthodoxe
qui déploie le zèle et la cruauté des
jésuites pour extirper le mal dam
sa racine, persuadé comme il l’est
que « la fin justifie les moyens s.
ün accuse les misérables hérétiques
d’attirer la colère de Dieu sur le
pays. Le fanatisme s’éveille et accomplit ses exploits. Nous assistons
alors à une suite de persécutions
atroces dirigées contre le faible petit
troupeau. Plusieurs demeurent victimes de la fureur populaire et des
prêtres; les autres pourrissent dans
les prisons tandis que le plus grand
nombre [>rend le chemin, la via dolorosa de l’exil en Sibérie pour y
soulï'rir tout ce que l'on peut endurer de souffrances [diysi<jues et mo
raies.
La, Voie douloureuse a sa place
toute indiquée au .sein de nos familles et sur les rayons de nos bibliothèques paroissiales. Car ce livre
que nous présentons à nos lecteurs
n’est pas seulement une œuvre littéraire de valeur, c’est un ouvrage
dont-la lecture nous donnera plus
d’une leçon, en noos humiliant profondément et en nous poussant à
redoubler d’ardeur pour que Son
règne vienne. Nous, les descendants
des martyrs et des confesseurs de
la foi, endurerions nous avec un courage et une résignation comparables
à celle des SLundisLes les outrages
que l’on nous ferait pour le nom de
Christ? Travaillons-nous comme nous
le devons à ce <|ue la lumière divine dissipe les ténèbres de l’erreur
et de l'ignorance?
À chacun de nous de répondre
pour son propre compte.
E P.
SOUSCRIPTION
piur U iamille Beriot tl’
e
À reporter f'r. 371,70.
M.mes et M.rs; Et. .Malan, Cougn
1 — B.mi Cliauvie, Serre 2,5U —
Et. Bertalot, Rosseng 1 — .iean
Grill, Giaeoutin 2 — J. et L. Weilzecker, pastelli' 3 — Ani. Balme,
r^ornaret 1 — J n Constantin, ancien
1 - P I Gaydou 1 — H Trou 0,40
— Jacq. Chambon, ancien bon. 0,50
— Fr. Genre 2 ^ .lacq. Grill 2 'rhomas Rihet, ancien 1 — J. P.
Rihel, id. 0,50 — J. P. Grill, id. 1
— Albert Lanlaret, id. 2 — Lu Ribet 1 — Jacq. Ribet, min. 2 —
Thomas Rihet 1 — V.ve Reynaud
3 — M.me X. 2 — Chev. et M.rne
Beriet 5 — Suzélle l^ageard 1 —
Sylvie Lageard 1 ~ Col. Banlina 1
— Marie Jahier 0,50 — V.ve Jeannette Lanlaret 2 — Marie Coucourde
2 — M me et M.r Schmid 4 — V.ve
Evodie Bagna resi 0,50 — N. N. 2
--- M.lle H. S. 3 — Empdoyés de
l’hôpital du Pomaret 5 — 'fron pas!.,
Villar 5 — Ricca inst., ii|. 2 — M Ile
Raehei Goïsson, A|tpiols 1 — M lle
Cécile Goïsson, id, 1 — E. Costahel, prof, ém. 3 — Chev. Doch Vola
8
“ 352
5 — F. Harnillon, Bordi^hera 10 —•
Piene Pierre, Appiols 2 — MJIes
iVl., Via d’üliva 3 — Edouard Jalla
5 — « Dieu leu Oénisse aijondammeut » 5
Total IV. 471,60.
Revue PolHiqiie
ITALIE. Le Général Menabrea e.sl
gravement atleint dans sa santé.
L’hon. Bonghi est mort
Il paraît prouvé que le Vatican
aurait menacé de rappeler de lasnonne le nonce Jacobini, au cas où
le roi de Portugal aurait visité le
roi Humbert^ au Quirinal. Le roi
Charles a craint l’impression que ce
ra|)pel aurait produit sur ses sujets
très catboli(|ues de Portugal et des
Colonies.
ALI.EMAGNE. À l’occasion do
l’inaiiguralicn liu monument de Frédéric 111 à Wærlh, rErn[)ereur a
prononcé un discours qui comme
toujours se distingue plus par ta l’nuguei|ue par la prudence, lia de nouveau, ce qu’aucun souverain ne devrait faire, allié le Dieu de la miséricorde à l’épée de son pavs.
HONGRIE. — Une loi assurant
à tout citoyen non seulement le
droit (le professer librement sa religion mais même la lilterlé de passer
d’une leligion à une autre vient
d’être approuvée.
TURQUIE. — La Porte a cédé
sui’ tous les points aux demandes
de réfüi rnes présentées par les nuissances. Il faudra la voir cependant
all’atlo pratico. En attendant ou commence à parler du démembrement
de l’empire turc, chacunedes grandes puissance.s s’en annexant une
Iiartie; mais à qui aecordeia-l-on
Constantinople, et sainte Sophie deviendra-t-elle un lem|)le catliolique
grec on'protestant?
CHINE. — Une (|uinzaine (le clii■
Mois convaincit.s d’avoir [tris pail
=iux massacres de Ku-clieng ont été
éxecutés.
Société Vaydoise d’Utilité publique
Troisième liste de membres fondateurs (jui ont versé leur cotisW,
timi pour raimée 1895.
M.i' Henri Monnet, Pignerol fr.
» David Monnet, Docteur 5
» J. D. Rivoir, professeur ^ 2
» Aguet, Rome *10
» William Meille, pasteur ' 5
» Félix Muston , 2
» Arthur Mustou, pa.steur ' 5
» Théophile Jalla 2'
» J. D. Hugou, pasteur 5
» David Albariii, St. Pelersbourg 4
» Woldemar Albarin 4
» .1. P. Malan, imprimeur 2
» Rapt. Peyrot, coiffeur 2
» H. Pons, compositeur 2
Errata. Dans la dernière liste au
lieu de Henri Trou lisez Hem i Pron. ;
Abonnements payés:
Au N“ précédent, au lieu deti
M.rne Daune-Berl, lire M'' E. Dim ini, ¡
S. Jeaii. i
AVIS
Ecoles de Méthode.
Les (leux écoles dednéthode s’oii'
vriroiit à la Tour et au l’omaret la^
28 Octobre à 8 h. du rnatim
Bourses du Collège.
Les examens’pour les bourse-S
déclarées vacantes d ’ après avis
(iontenu dans le N“ 30 du , J'émoùy
eommenceront le Jeudi 31 cour, i'i'
8 II. du malin.
TEMPLE DU CIABAS
Dimaiicbe 27 Oct. à trois b. culta
avec prédication. Sujet f Pharisien ef
péager.
J. P. Malan, Gérant
Torre Pèllice — Imprimerie Alpiuaj