1
OlncLulème année«
TV. 38.
23 Septembre 1870.
L ECHO DES VALLEES
‘X
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpéeislemeDt consacrée anx intérêts matériels et. spirituels . \
de ia Familio Vandoise. ,
Que toutes les choses qui sont véritables.......occupent
vos pensées — ( Phxîippiens., IV.
PRIX D ABOimSKENT t
1 talie, k domicile (un an) Fr. 3
Suisse .................» 5
France..................» 0
Âllemagne...............* 6
Angleterre, Pays-Bas . * 8
Un numéro séparé : 5 cent.
Un numéro arriéré : 10 cent.
BDRE1DX B’*BOa«EHEIT
ToRRE-PattlOB : Via Maestra,
N. 42, (Agenzia bibliografica)
PiGNEBOfr : CMantore Impr.
TuRiH :j./. TVon, via Lagrange
prèe le N. 22.
Florsmcb : Libreria Evangelica, via de’Panzani.
ANNONCES : 5 cent, la ligne
ou portion de ligne.
Lettres et envois franco. S'adresser pour l’administration
au Bureau à Torre-Pellice,
via Maestra N. 42. —pourla
rédaction : â Mr. A. Revel
Prof, h Torre-Pelllce.
S O m xn aire.
Avis important. — Une grande œuvre à
poursuivre. — A propos d’une réunion aS.t®
Marguerite. — Les écoles évangéliques de
Naples. — Un nouvel incendie de Pragela.—
Chroni<iue locale — Chroniquef^olüique. — An
Ayis impertaol.
Les 'lettres, les articles, les
correspondances j^les communications diverses.concernant la rédaction du journal l’Echo des Vallès,
doivent être, à partir d’aujourd’hui , adressés à
M. le prof, C. Michelïïio,
à Torre-Pelli ce.
m (iRANDi; (tUYBE A POURSUVRE
Une série 4||pid6 et non interrompue de -^uoires éclatantes ,
presq^ue incwj|pt)les, vient de montrep encore qse fois de plus la
supériorité mt^le, intellectuelle,
et même matéÿïelle, d’une nation
pénétrée du principe protestant,
sur une nation où domine le catholicisme.
Cette fois, il le semble, les faits
parlent avec assez d’éloquence.
Voilà donc l’Allemagne, les
Etats-Unis et l’Angleterre, les
principaux pays protestants, à la
otête de Iket lè.S premières nations du monde. Quant
aux pays essentiellement catholiques, l’Italie, l’Autriche, la France,
l’Espagne et lerf républiques de
l’Améri^eMu Sud. il faut qu'ils
se résignent, bon gré , malgré ,
à n’occuper que la seconde place
et marcher plus ou moins à la
remorque. Encore l’Amérique du
Sud, où le catholicisme est dans
toute sa fleur , n’ayant que peu
ou point jusqu’ici subi l’influence
des pays protestants , doit-elle , à
,bien des égards , céder le pas à
la Russie.
Si nous plafÇons l’Italie à la
tête des pays catholiques , ce n’est
ni par excès de sympathie persmmelle, ni par excès de patriotisme i c-’est que , malgré sa position précaire, elle est encore, de
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toutes les nations catholiques celle
qui renferme le plus de forces
latentes et les éléments les plus
vitaux, se trouvant en définitive
avoir le plus de points de contact
Avec les nations protestantes, l’Al'lemagne en particulier. Que l’on
pense à sa littérature, même sa
littérature moderne , toute pauvre
qu’elle est relativement à ce qu’elle
fut autrefois î Quelle différence ;
par exemple, avec la littérature
française, sous le rapport de l’originalité , la profondeur et la
richesse des idées ! et quelle ressemblance avec la littérature allemande ! Il y a chez l’italien plus
qu’une brillante imagination et
une vive intelligence , il y a de
la réflexion, du sérieux et de la
profondeur. L’Italien est philosophe
de sa nature ; il pense et sait
penser. Il faut lui rendre cette justice. Est-ü une langue qui soit
beaucoup plus riche en proverbes,
sentences, maximes ou dictons
populaires, voire même extra-populaires , que la langue italienne?
Il n’y a pas jusqu’au Imzarone
lui-même qui, pendant que l’élégant et riche promeneur l’accuse
de la plus incroyable paresse, ne
rêve , ne pense , n’ait sa poésie et
sa philosophie à lui. C’est un Diogène à sa façon, plus souvent
qu’on, ne le croit ou qu’il ne se
donne la peine de le laisser voir.
Puis on sait que la philosophie
italienne n’est pas à dédaigner.
L’Italie a encore àe nos jours ses
profonds philosophes, quoique , en
feit de philosophie spéculative, elle
soit encore de bien loin dépassée
par l'Allemagne, U y a telle ou
telle de nos unkersités où la phi
losophie allemande est étudiée avec
un véritable enthousiasme, preuve
qu’on sait la comprendre et peutêtre qu’on est en état d’en créer une
à son tour. L’on devient ce que l'on
aime. Les travaux philologiques,
inférieurs sans doute à ceux qui
se poursuivent en Allemagne , attestent cependant, dans un grand
nombre de cas, une patience et
un génie parfaitement germaniques.
L’italien, beaucoup plus que le
Français , aime à vivre dans les
idées abstraites et sait, quand il
le veut, se passionner pour le
labor improbus. Ce n’est pas peu
de chose. Il ne faudrait pas tenir
pour rien non plus ce trait si distinctif du caractère italien, le goût
naturel des jouissances artistiques
et littéraires, surtout de la musique et de la poésie. Voilà encore
un point de contact avec l’Allemagne et tfne immense supériorité
sur la France. Cet élément si remarquable chez nous (je, ne dis
pas dans nos Vallées) suppose plus
encore que de la fraîcheur et de
la vivacité dans les sentiments ; il
il suppose incontestablement des
aspirations profondes vers l’idéal,
la perfection, et un, amour, quelque inconscient ou mal entendu
qu’il*Ssoit encore, du bien moral
et du vrai. Le jour ne viendra-til pas où l’italien voudra et saura
agir comme il sent|
Il faut le reconnaître; indépendamment de tout le mal que lui
ont fait des siècIefi^ de tyrannie et
d’oppression, Fltaïie n’est pas une
nation en décadence ou dissolue,
c’est au contraire une nation pleine
de sève et qui peut avoir un avenir.
Il y a en élîe -, semblables aux
3
feuilles d’acanthe soulevantlapierrê
qui pèse sur elles, des éléments
sains et vigoureux qui nous permettent de croire que la plante
n’est pas morte. , Qu’on soulève
donc cette dernière pierre , ce catholicisme idiotifié qui l’étouffe !
Qu’on rende à cette belle plante
si longtemps écrasée , la liberté,
mais la seule vraie liberté , celle
de l’Evangile, la lumière et la
chaleur du soleil de justice qui
porte la santé dans ses rayons.
C’est là la belle œuvre que les
Vaudois ont entreprise.
(A suivre J
A PROPOS mîmm
à S>« Slarguerile.
C’est un fait certain que plus
on avance, plys les Vaudois se
relâchent dans la célébration du
dimanche. 11 suffit de voir, par
exemple , ce qui se passe au beau
milieu de La Tour le dimanche
matin. C’est maintenant un véritable marché, exactement comme
celui du vendredi. Ce n’est qu’à
grand peine que l’on peut traverser
la place, où il y a presque autant
de vendeurs et d’acheteurs , et
pour le moins autant de cris, que
levendredi matin. Seulement, chose
étrange, il y a beaucoup moins
d’ânes et de mulets. Est-ce par un
reste de pudeur? Est-ce par scrupule de conscience? Ou bien encore,
serait-ce parce que, partant de
certains principes, on veut que ces
derniers du moins aient leur jour
de repos ? On ne l’a jamais su.
Nous ne parlons pas de la manière
dont se passe le reste de la journée.
Nos temples même semblent être
beaucoup moins fréquentés qu’ils
ne l’étaient il y a quelques années.
En présence de cet état de choses,
que tout le monde reconnaît et que
beaucoup déplorent, se pose une
question. Est-ce que ces gens qui
profanent ainsi le dimanche sont,
malgré cela, des Chrétiens vivants,
mais des Chrétiens qui par ignorance ou erreur de jugement se
croient permis de traiter le dimanche exactement comme un autre jour? Ou bien sont-ce des
gens chez lesquels tout besoin religieux est étouffé , toute vie religieuse est éteinte , une espèce de
païens ? Quant à nous , nous penchons pour cette dernière alternative. Ce n’est pas ainsi toute
fois que le Consistoire de La Tour
en a jugé , et, se prononçant pour
la première, il convoquait pour
dimanche dernier une réunion a S‘*
Marguerite dans le but de s’occuper de la question du dimanche.
Du moins ce n’est pas autrement que nous pouvons nous expliquer ce désir de faire respecter
le dimanche sans avoir auparavant
réveillé les consciences et fait naître
des besoins religieux sérieux et
profonds. En effet, on ne peut pas
considérer l’observation du dimanche comme une cause de la vie
religieuse ; elle n’en est et n’en doit
être que le résultat. Que serait une
célébration du dimanche, quand le
cœur y serait parfaitement étranger! Que serait-ce qu’un dimanche
célébré par des Juifs et des Païens !
J iNous croyons donc que Iç Consi(âiliBre s’est trompé, qu’il a mis la
charrue devant les bœufs et que
tout ce qu’il fera dans le but d’bb-
4
-300
tenir la célébration du dimanche,
sans 'avoir fait auparant tout ce
qu’il peut pour réveiller les consciences et fait naître dans les
cœurs le besoin de célébrer chrétiennement ce beau jour, sera parfaitement inutile. Il perd son temps,
et ce temps est un temps précieux;
il ne faut pas qu’il l’oublie. Au
lieu de délibérer longuement à
S‘® Marguerite, ses membres auraient peut-être beaucoup plus
fait pour l’observation du dimanche
en allant présider des réunions
d’édification dans tel ou tel de nos
quartiers. Ce n’est pas tout : rendez à force de travail, de prière,
de préparation , un petit culte en
commun si intéressant, qu’on finisse par le préférer au prix d’une
corbeille de pêches, à un séjour
à l’auberge, ou à une danse publique. Vous verrez alors comme on le
célébrera ce dimanche aujourd’hui
si peu respecté !
Au reste, tout cela ne veut pas
dire que la question du dimanche
ne doive plus être étudiée parmi
nous ; au contraire , la réunion de
dimanche dernier à montré que
nulle part ailleurs peut-être on en
a un plus grand besoin. On est si
peu d’accord sur le pri ncipe qu’après
la séance on s’est vu obligé de convoquer une autre réunion pour le
premier dimanche d’octobre dans
le but de reprendre la question àb
ovo, d'étudier le principe, de le
discuter et de l’établir sur une base
solide. Nous avons entendu exprimer dans cette réunion les opinions
les plus diverses et même parfois
les plus contradictoires.Voici cepen-^
pendant les points sur lesquels/
tout le monde a semblé d’accord,
c’est que le dimanche est une institution divine et que par conséquent le Chrétien doit le célébrer.
Mais on admet une certaine liberté
dans cette observation. Il ne faudrait plus célébrer le dimanche
comme les Juifs célèbrent le sabbat.
Maintenant voici, d’après nous,
ce qu’il s’agit encore de mettre au
clair: le dimanche comme institution divine doit-il être mis au
même rang que tel ou tel autre
commandement du décalogue , le
6®, par exemple : Tu ne tueras
point ? Dans ce cas l’Evangile qui
donne à ce dernier commandement
sa vraie signification en nous déclarant que haïr c’est tuer, etc.,
doit procéder de la même façon à
l’égard du 4®. Donc, au lieu de
nous lais.ser plus de liberté dans
la manière d’obsepver le diihanche,
l’Evangile nous lierait encore une
fois de plus f e^ig^ant que «^oas ne
le violions pas même par nos pensées.
Toute autre manière de le._considérer serait une inconséquence.
C’est là ce que l’on a compris en
Ecosse , où, plus que partout ailleurs , on sait ce que c’est que
d’être conséquent avec soi même.
La question est de savoir si l’Evangile traite rééllemept le 4® command.ement comme le .6®; et si oui,
les Ecossais ont raison et l’on s’est
montré plus qu’inconséquent à S‘®
Marguerite en admettant encore la
liberté chrétienne. Si non, le 4®
commandement n’a plus la même
valeur que les autres, et nous avons
le droit et toujours le devoir de
le considérer commue l’Evangile le
considère.
Reste une alternative : le dimanche comme institution divine.
5
-301
serait-il distinct des autres commandements du décalogue, n’étant
une loi divine qu’au même titre
que l’ordre, par exemple. la régularité, l’hygiène, soit l’hygiène
de l’âme, soit l’hygiène du corps?
Dès lors on ne pourrait plus le
considérer comme faisant partie
intégrante de la loi morale proprement dite, qui n’admet plus de
liberté. 11 ne serait plus qu’un
besoin , une nécessité analogue à
celle de manger en commun, avec
tous les membres de sa famille ,
à heures fixes et régulières. Ajoutons qu’il faudrait dès lors également ne plus considérer le décalogue comme l’expression adéquate
de la loi morale. Peut-être d’ailleurs qu’il ne serait pas diflîcile de
montrer que le décalogue comme
loi morale renferme trop et trop
peu. Cette dernière manière de
considérer le dimanche est la seule
qui puisse rendre compte des résultats auxquels on est arrivé dimanche dernier à S*® Margherite.
Nous le répétons, toute interprétation du dimanche comme loi du
décalogue, ou mieux, comme faisant partie intégrante de la loi
morale proprement dite, exclut la
liberté chrétienne. Tout ce que l’on
pourrait dire ici en faveur de cette
liberté est une inconséquence. Or
l’inconséquence, que ce soit une inconséquence logique, ou que ce soit
une inconséquence pratique, est toujours un vice moral.
Espérons qu’à la réunion du 2
octobre, toutes ces questions seront
mises au clair et que du choc des
opinions jailliront des torrents de
1 umière.
LES ECOLES EWNGELIQIIES
de Piaples.
Dans un récent appel en faveur
des écoles évangéliques de Naples,
signé par le Rév. A. Buscarlet,
de l’église libre d’Ecosse , et par
M’’ J. Peter pasteur de l’église
évangélique de langue française
dans cette ville, nous lisons entre
autre chose ce qui suit:
Ces écoles , qui comptent déjà
dix-neuf années d’existence , donnent une instruction sérieuse et
une éducation évangélique à plus
de cinq cents enfants catholiques,
et l’extrême faveur avec laquelle
ou les considère à Naples nous est
un gage assuré qu’il nous serait
facile d’en augmenter le nombre.
De tout ce qui se fait pour l'évangélisation en pays catholiques,
l’école est certainement ce qu’il
y a de plus important, et c’est
bien sur elle qu’avec le secours
de Dieu nous comptons pour préparer à Naples les éléments d’une
église italienne vivant à tous égards
de sa vie propre et pouvant agir
d'une manière considérable sur le
pays.
Les écoles évangéliques napolitaines subsistent uniquement par
des collectes. Les chrétiens évangéliques habitant Naples, ou en
passage, sont pour une part’considérable dans la somme de nos
recettes. Mais ce que nous collectons dans notre ville est insuffisant ; il faut que nos frères de
l’étranger nous viennent en aide....
Puisse l’intérêt que nous réclamons^ de tous côtés s’augmenter j
afin que nous puissions profiter
6
-302
de l’heure opportune et contribuer
pour notre faible part au triomphe
de l’Evangile dans le pays de
Galleazzo Carraciolo.
I h
m NOUVEL INCENDIE AU PRAGELA.
Nous recevons de la Sous-Préfecture les lignes suivantes datées
de Pignerol, 16 septembre 1870,
que nous traduisons de l’italien.
3/’' le Rédacteur de i’Echo des Vallées,
Le 6 courant un incendie a éclaté
au village de Traverses en Pragela
et a réduit en cendres les maisons
de Jérôme et de Joseph Villot,
de Sophie Passet, de J, Jp’’ Balcet
et d’Euphrosyne Guiot. — Le feu
s’est propagé avec tant de violence
que rien n’a pu être sauvé. Les
dommages dépassent la somme de
trente mille francs.
Voilà donc cinq familles qui se
trouvent comme jetées au milieu
de la rue, dénuées de tout, et
cela au commencement d’une saison
qui, à ces hauteurs, sera aussi
longue que rigoureuse.
A peine informé de la chose le
Gouvernement s’est hâté d’envoyer
les premiers secours. Mais cela ne
suffit pas. 11 faut que la bienfeisance individuelle vienne, comme
toujours , apporter sa part de soulagement aux souffrances qui at-^
tendent les pauvres victimes de ce
nouvel incendie.
Je viens en conséquence vous
prier, Monsieur, de -vouloir bien
ouvrir, dans votre i feuille une souscription publique en faveur des înceûdiés de Traverses ( Pragela) et
de recueillir toutes les offrandes qui
vous seront faites, quelles qu’elles
puissent être , afin de m'en trans
mettre plus tard la liste et le
montant, que je ferai parvenir à
mon tour à leur destination.
Persuadé que vous voudrez bien
répondre à cet appel, je remercie
d’avance, etc. Signé Ramognini.
En ouvrant cette nouvelle souscription nous avons l’espoir que
ceux qui, l’année dernière, sont
venus généreusement au secours
des incendiés d’Usseaux ( autre
bourgade du Pragela) seront disposés à faire aussi quelque chose
pour les cinq familles de Traverses
qui nous sont recommandées par
M'’ le Sous-Prefet. Les dons seront
reçus au bureau de VEcho des
Vallées.
®hrotitiC|ue locale.
vallées Vowdolsesr. Les Vaudois, comme les antres Piémbntais, continuent d’arriver de France 'en grand
nombre. — La plupart viennent de Marseille oii il parait que tout travail est
maintenant arrêté. — Comme on le pense,
ces familles ne retournent pas précisément chargées de richesses, et il ne serait
pas impossible que nous eussions, pour
fhiver oîi nous allons entrer, quelque
surcroît de mal aise, auquel on ne fera
pas mal de se préparer.
— Monsieur le pasteur J. P. Salomon
s’est embarqué à Gênes le 11 coui^t sur
le bâtiment à vapeur La Savoie. — Le
voilà donc depuis deui semaines avec sa
fairiîne sur les grandes eaux. — Que Dieu
l’y accompagne ! — On calcule qtfil aura
quitté ces iours-ci la côté d'Afrique ( Cap
Vert ), ou qu’il va passer la Ligne pour
se diriger vers ie Brésil. — Vers le milieu du moi» prochaiii il peut aborder à
Montévideo. — M' Costabel, <nii est sur
le même bâtiment qüe M’ Salomon, lui
sera d'titi grand seioors eonr aller de là
au Rosario.ioii est la Colonie.
— Monsieur et Madame Revel, qui sont
depuis la fia de juillet aux Etats-linis, oU
ils se sont rendu» dans Fiàtéiêt de notre
œuvré d’évangélisation, comptent laisser
l’Amérique aux premiers jours d’octobre
pour revenir en Italie, où nous les reverrons, s’il plaît au Seigneur, vers le milieu du mois. — Nous leur souhaitons
7
-303
pour leur retour une meilleure traversée
qu’ils n’ont eu pour aller.
La To\ix' et Ponaaret. Les
examens à passer pour être admis au
Collège, à l’Ecole Normale et à l'Ecole
Supérieure des jeunes filles, auront lieu
à la Tour, dans chacune de ces écoles,
le l' octobre à 8 heures du matin. — Au
Pomaret, l’examen d’entrée à l’Ecole latine se fera la même jour (1' octobre) et
à la même heure.
I^a Tou-r* ©t S. Jean. Par lettres du 15 courant, le Comité international
de Bâle annonce au Comité des dames de
la Tour et de S' Jean que le double envoi
de linge et d’argent dont nous parlions
dans notre dernier numéro, est arrivé à
bon port. — Le tout a été reçu avec la
plus vive reconnaissance et sera distribué
aux militaires blessés des deux nations,
selon l’intention des donateurs.
TVos 'Vallées, comme les autres
parties du Royaume, fournissent leur contingent à l’armée des 350 mille hommes
qui depuis un mois sont appelés sous les
drapeaux. — N’y aurait-il pas quelque
prudence à dresser dans chaque paroisse
la liste des soldats qui partent, en notant
à côté de leur nom, leur régiment et leur
compagnie?— Sur le champ de bataille
ou dans les hôpitaux, ces listes pourraient, le cas échéaut, être d’une grande
utilité. —..Nous recommandons la chose
à qui de droit.
— Depuis quelques semaines nombre
de personnes nous arrivent de France, où
la guerre a rendu toute affaire impossible.
Naturellement ce sont surtout des Vaudois
qui se retirent ainsi pour quelque temps
dans leurs foyers ; mais on parle aussi de
personnes étrangères, et même d’une famille Prussienne expulsée comme telle de
Paris, où ëlle était établie depuis des
années.
La Tour'. Lundi dernier, 19 courant, monsieur Albert Revel, que le Synode a nommé professeur de théologie,
est parti de la Tour avec toute sa famille
pour aller occuper son nouveau poste à
Florence où l’on sait que se trouve notre
Ecole. — ^ous faisons les vœux les plus
ardents pour que. Dieu le bénisse lui et
sa famlHe aussi bien que l’enseignement
qu’il./est appelé à donner à nos futurs
fleurs ou évangélistes.
■ ï»r*ar*ustlxx. L’assemblée paroissiale
de Prarustin s’^t réunie dimanche, 18
courant, pour procéder, sous la présidence de Mf le modérateur adjoint, à la
nomination* de son pasteur. Des 187 électeurs présents, 106 out donné leur voix
à U' Philippe Cardon actuellement Evangéliste à Pignerol,;4A, à H' le professeur
Jean Revel, 3 à H' le pasteur Revel, et
3é à M' le pasteur Appia.
Crkont(|ue :poUttc|ue.
Italie. Nous terminions notre dernière chronique par la nouvelle (jue le 11
septembre nos troupes avaient franchi la
frontière romaine. On a remarqué depuis que le même jour du même mois
en 1880 ordre avait été donné à l’armée
italienne [d’entrer dans les soi-disants
états de l’Eglise. — Le 12 courant la petite
citadelle de Civita-Castellana, après une
courte résistance, s’est rendue à discrétion au général Cadorna, et dans la matinée du 16, Civitavecchia s’est décidée
à capituler sans aucune effusion de sang.
— Le général Bixio fit immédiatement
occuper la ville, grand enthousiasme de
la population.
Après une suspension de deux jours accordée au représentant de la Prusse, qui
espérait amener le pape à renoncer à une
résistance inutile, le général Cadorna a
continué sa marche en avant contre la
ville de Rome. A mesure que les communes sont libres de se prononcer, elles
nomment leurs juntes municipales et se
préparent pour le plébiscite. — De tous
les points de l’Italie arrivent des félicitations au Roi et à son gouvernement pour
avoir enfin pris possession de cette portion du sol italien.
Le ministre Garde-des-.Sceaux, M'Raeli,
dans sa circulaire du 12 septembre aux
évêques du royaume, rappelle que « le
gouvernement offre au souverain pontife
les plus larges propositions pour garantir
l’indépendance et la pleine liberté pour
l’exercice du pouvoir spirituel, ainsi que
les moyens de pourvoir au maintien du
S‘ Siège, avec tous les offices, institutions,
églises et corps moraux ecclésiastiques
existant à Rome ». Quelles que soient
les résolutions du pape, « le gouvernement
ne permettra jamais qu’on ¡fasse la moindre offense ou insulte à l’église, à ses ministres et k l’exercice de leur ministère
spirituel ». Nous verrons si le clergé sera
content.
Enfin, le télégraphe annonce à l’Italie
que le 20 septembre après un bombardement de quelques heures, nos soldats ont
pénétré dans la ville de Rome.
Franco. On sait que le gouvernemeét de la République éançaise, ou de la
défense nationale, comme il aime à s’appeler, après avoir dissous le Corps législatif, de belliqueuse mémoire, aboli le
Sénat, aboli le serment politique, avait
annoncé pour le 16 octobre les élections
pour-l’Assemblée constituante. Un décret
plus récent anticipe ces élections et le fixe
au 2 octobre. Le ministre Jules Favre explique cette anticipation dans une fort
ball« cirealaire en date du 17 courant, n
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-394
dit : « Ou fait observer que le gouvernemeut est sans pouvoir régulier pour représenter le pays. Nous le reconnaissons
loyalement, et c’est pour cela que nous
en appelons immédiatement à une assemblée librement élue ». La France, ajoutet-il, redevenue libre de ses actions, demande que la guerre cesse : il pense que
les hommes d’Etat Prussiens « hésiteront
à continuer une guerre impie dans laquelle ont succombé plus de deux cent
mille hommes ». Mais si le vainqueur
voulait se prévaloir des malheurs de la
France pour l’opprimer, elle lui oppo.serait une résistance désespérée...
Avec cela les prussiens sont arrivés sous
Paris, et tout fait craindre qu’on ne nous
annonce bientôt une nouvelle bataille ou
de nouveaux bombardements. Dimanche,
18, les ambassadeurs d’Angleterre et d’Autriche ainsi que le chargé d’affaires de la
Russie laissaient Paris pour se retirer à
Tours, où se trouve le ministre Garde-desSceaux Mf Crémieux. Plusieurs membres
du Corps diplomatique sont restés à Paris.
M’’ Thiers qui avait été envoyé à Londres,
est aussi revenu à Tours.
A Lyon, le drapeau rouge flotte sur le
dôme de l’Hôtel de ville, et le préfet
nommé par le gouvernement de la République se trouve paralysé dans son action
par une sorte de dictature qui se donne
le titre de la Commune de Lyon.
Alleirxagn©. — En Allemagne les
oies de la victoire sont bien tempérées par
e deuil. Le nombre des morts et des
blessés est immense, et il reste peu de
familles qui n’aient quelque perte à déplorer. Là aussi les horreurs de la guerre
commencent à remplacer l’enthousiasme
des premiers jours, et des hommes connus
pour leur patriotisme, tels que Venedey, craignant pour leur pays les dangers
de l’orgueil militaire, n’hésitent point à
lancer le cri aussi courageux que nouveau
de malheur aux vainqueurs !
En Prusse, les professeurs de théologie
ont signé une prote.station contre les décisions du Concile. Vingt six professeurs
catholiques de droit, de médecine et de
philologie à Berlin, viennent d’apposer
aussi leur signature à cette déclaration.
Autricli©. Des dix sept Diètes de
l’empire, quinze se sont fait répresenter
par leurs députés au Reichsratn. L’Empereur dans son discours, a déploré l’absence des représentants du Tyrol et de
Bohème. H sera présenté aux Chambres
un réglement sur les rapports entre l’église catholique et le pouvoir, réglement
devenu nécessaire après la rupture du
Concordat de 1855. ,
Le 13 septenibre a été célébré à Vienne
le premier mariage civil, avec beaucoup
d’apparat, et au milieu d’un grand con
i
cours de monde venu pour assister à cette
cérémonie.
Oi*èo©. Le Saint-Synode d’Athènes
vient d’adresser à tous les prêtres de l’église de Grèce une lettre pastorale qui leur
ordonne de présider aux cérémonies funèbres pour les protestants et réformés,
quand il n’y a pas de ministres de ces
cultes. Le Saint-Synode indique le cérémoniel à suivre pour ne pas offenser les
convictions auxquelles appartenaient les
défunts.
A.IV IM OIS OE S.
IJne Jeune dame, veuve d’un pasteur, voudrait recevoir en pension
deè jeunes filles désireuses de fréquenter l’Ecole supérieure — Leçons
de musique, à part, soins assidus —
Position centrale.
S’adresser à M” le Prof. B. Tron à
Torre-Pellice.
Pension pour jeunes demoiselles
à Torrc-Pellice.i
Les parents qui envoient leur jeunes
filles à l’Ecole supérieure ou à d’autre»
écoles et qui voudront les placer dan»
cette pension, peuvent être assurés
qu’elles y seront l'objet des soins les
plus assidus. Les personnes qui la
dirigent ont à cœur de mériter toujours plus la confiance qu’on voudra
bien leur accorder. Les soirées seront
employées à la préparation des tâches
du lendemain. S’adresser pour les informations à Madame Parise, aux Appiots (Torre-Pellice).___________
l.efoii8d’allemand et defranfaisf
s’adresser â M' L. Bert, chez Madame
Parise, aux Appiots près Torre-Pellice.
IJnefamllleehréMenne.’^ns enfants, habitant la colline de St féan recevrait en pension quelques jefioçs
garçons ou quelques jeunes filles qui.
pourraient fréquenter les écoles publiques de la Toqr.
S’adresser â M' le Prof. Olivet à
S‘ Jean.
A. Révbi. Gérant.
Pignerol, Impr. Chiantore.