1
Année XIV**
PRIX O’ABONNEMKNT far an
Itali« , . . ■ . . il. 8
Tous IfîN paya do rïïiiîon de
poste . . . . f‘i
Amt-ri^ne du î5iid . . »
On s'alionne:
A;i iinroau iVAilimMlstratîmi;
Cil!!,-! MM. les l’îiRtt-înrs :
Oliüfî M. Ernest liohert I
rtt A Uv liîi)raifi<i Chiautoro fit, j
Masoarelli (^J*igiun*ol j. I
I/aburnimncnl part du 1- .lanrier
et flo paie d’avaTAee.
N. 38
Septembre 1888
liuraèros séparés demandés avant
d|lo tirage 10 centimes ohaciin.
Ainiou€(js': 20 centimes par ligne
pour une seule fois, —15 centinuis de 2 à 5 '’ois et 10 oen
timtis pour G fois et au dessus.
S’adresser pour la |{éllacf;!on et
i'idminlf^fyraMo» à M. le Pasteur H. Bciaio — Sfti'nt ii$rmainCiuson l'PuieroloJ Ttalie.
Tout changimiont d’adresse est
payé 0,25 eontimcs.
LE TEMOiIV
ECHO DES VALLÉES VAUOOISES
Paraissant, chaaue Vendredi
r<ltAA‘ MAI? Sil'dz Ai!
f ,
Siuirnrtf, In vén'tê ttvôe la f.lntrité, Ern. iv, t5.
ütS
'iéisr.
asî=
’*'1,1 m IID ill ITA'.
iìyuiKle Vandüis de fM88, — iirplielines. Comjspoudiince. — (îlamires à
iravers losjournaux. — Chronitiue vaucloise.
— Ueviiu [loiilique.
Communication Officfetîe
L’onverlure des cours mira lien mi
Collciîe, il l’Ecole Supérieure ei à l’Ecole Latine, le lundi premici' octobre
prochain, à 8 h. du matin.
L’examen d’introduciion dans les
deux établissements de La Tour sont
iixés au vendredi 28 courant, à 8 h. du
malin. La seconde session d’examens
d'introduction à l’Ecole Latine du Pomarei aura lieu, ainsi que le.s examens
à refaire, le lundi octobre prochain.
Au Collège et h l’Ecole Supérieure,
les examèiv.s A refaire auront lien le
28 el le 20 septembre courant '
La Tablé.
SYNODE VAUDOIS DE 1888
Réorganisalion du Collège.
Une Commission spéciale {H. Meille,
II. Tron, Iiig. Ad. Pellegrin) avait été
chargée pur le dernier Synode d’étudier la question de la réorganisation
du Collège Vaiidois. Son rapport, lu
par Mr. H. Meille, trace d’abord à
grands traits l’iiialoire de la fondation
el du développement graduel de notre
établissement, en précise le but qui
est de concourir au progrès de l’Evanfile en Italie, de donner un développement intellectuel supériem' à
noire jeuries.se au moyen d’une éducation fondée sur l’Evangile, et de lui
ouvrir l’accès non seulement à la
théologie, cl à l’enseignement élémentaire mais aux dillérentes carrières dites libérales. Le collège a-t-il répondu à ce but pendant les 50 années
do son existence? Malgré bien des
lacunes, il est certain qu’il en estsorti une foule de jeunes gens qui
occupent honorablement les positions
les plus diverse.s. Mais,^dil le rapporteur, nous devons nous ’demander s’il
est en état d’y répondre actuellement.
A cela nous répondonsneliement: Non.
Et pour le mettre à même de remplir
sa mission, il faut en fortifier la base,
c’est-à-dire le gymnase, 11 faut que
les élèves aient, à leur entrée, les
connaissances que l’on acquiert dans
la Æ'’’" élémentaire; que chaque professeur n’ait qu'une classe, ce qui porterait à 5 le chifîre des professeurs du
gymnase, en ouli'e il faut que le grec
soit renvoyé jusqu’à la 4™” année.
2
L’objeclion pi incipiUe, hnséc sur le
manque de ressources,"h’est. pas insurmonlable. On peut suppi'imer une
chaire au Collège supérieur el en confier l’enseignement ain; professeurs du
gynanase, el il y a toute pi'obabilité
d’obtenir de nouveau le subside que
le Gouvei'nemcnt nous a retii'é. Ces
réformes se résiirnenl dans une seule:
C’est que l’on fasse les démarches pour
arriver à la parificaiion du collège inférieur.
Le pareggiameMo assurerait au gymnase une existence tranquille el un
libre développement; l’examen de licence, fait dans des conditions normales, serait, plus facile pour nos
jeunes montagnards qui se trouvent un
peu éperdus à Turin. Le fait que la
promotion obtenue ici ouvrirait l’accès
aux classes correspondantes des établissement de l’Etat, augmenlerail le
nombre des élèves.
La licence gymnasiale inférieure, instituée récemment, pouri'ait s’obtenir
ainsi à La Tour. La parificalion ne
détruit pas l’autonomie, el du reste
l’Administration n’a qu’à spécifier clairement, avant de conclure un contrat,
les réserves qu’elle juge nécessaires.
Quant aux professeurs, la Commission
estime qn’il ne doit pas y avoir de
différence dans le traitement, du moment ou l’on exigerait, de tous, les,titres universitaires.
La discussion s’esi portée d’abord,
en relation avec la partie historique
du rapport de la Commission, sur la
destination spéciale de certaines bourses, el en particulier sur les Bourses
Gilly. L’on a recommandé à la Table
de s’en tenir à la pratique actuelle
jusqu’à la définition de la question do
pareggiammto.
On devait .s’attendre à ce que des
éclaircissements fussent demandés, de
plus d’un côté', sur les conditions qui
seraient faile.s à notre gymnase paila parification, Il a été établi qu’en
dehors de l’horaire réglementaire de
22 heures par .semaine, il reste de la
mai'ge pour les branches particulières
dont nous avons besoin. Que le iranís
pais, bien loin d’être supprimé, nous
serait bien plutôt imposé par le Gouvernement. Que la loi prévoit le- cas
de réserves spéciales faite.s pai- les établissement parifiés et accordées par
l’Etal. Que la promotion des Gymna.ses
parifiés donne les mêmes droits que
colle du Gouvernement. Le Synode a
enfin chargé l’Administration d’entrer
en pourparlers avec le Gouvernement
en vue d’obtenir le pareggiamento du
Collège inférieur et de référer au prochain Synode.
Le principe de la parification dn
traitement des professeurs non ministres mais munis de litres universitaires, a été pareillement volé, Il est,
en outre, entendu que, eu attendant
le résultat des pourparlers, aucun
concours ne sera publié poui- repoiirvoir les places vacantes au Collège.
Mr. le pasL VV. Meilic a pi csenté le
rapport de la Commission cliargce de
préparer, d’accord avec le Comité d’Evangélisation, un projet dérèglement
pour le salaire des ouvriers dépendant
du Comité.
Ce dernier n’ayant pas cru devoir
prendre part aux travaux de la Commission (W. Meille, II. Lascal, G_De
Fernex) celle-ci s’est bornée à préciser
les bases sur lesquelles devrait être
élaboré le réglement. Ce sont à peu
près les mêmes que le Comité a pratiquement posées, — quoiqu’il préfère
considérer le salaire qu’il donne aux
ouvriers comme un subside que leur
fournit le zèle des églises sœurs. Le
salaire doit avoir un minimum fixe,
égal pour tous les ouvriers de la même
catégorie; la'partie variable dépendra
des années de service, du nombre des
enfants et de la localité occupée.
. Ap rès une discussion, au cours de
laquelle M. Prochet déclare que si le
Synode imposait au Comité un règlement pour les salaire.-i, il ne se sentirait ni force ni foi pour continuer
l’œuvre, le Synode renvoie le travail
de la Commission à celle qui est chargée de revoir el compléter tous les
règlements.
3
-299-.
Onl élé désignés pour former celle
dernière MM. W. Meille, ü. Tron, B.
Bevel, Docl A. Bevel, D. Peyrot, av.
.1, Vola, P. Ijong, J. P. Micfil, piof.
N. Toui'n.
Propositions diverses
Avec celle qui concernait la révision
el la coordination des réglemenls, la
Table avait présenté les deux propositions ci-après, qui onl été adoptées
sans difïicullé:
Au commencement de chaque année
ecclésiastique, le Synode, ou à son dél’anl la Table, indiquei'a aux églises un
sujet spécial sur lequel elles" concentreront pendant une année leui- élude
el leur travail. Le rapport de chaque
Consistoire fera connaître ensuite d’une
manière détaillée le résultat obtenu
au sein de chaque paroisse. La Table
à son tour prépai'era, sur la question,
un rapport précis et complet qui servira de base au synode pour une discussion, dont la conclusion, s’il y a lieu,
sera consignée dans un acte de l’autorité supérieure de l’Eglise.
Le Synode, considérant ta nécessité
qui s’impose toujours plus sérieusement aux églises des Vallées de faire
face par elles-mêmes à leurs besoins,
arrête ;
1” Que la Table soit chargée de faire
connaître d’année en année, d’une manière précise et détaillée, les dépenses
jugées par elle indispensables à lamarche de l’Eglise el des établissements qu’elle possède, et de présenter
à l’approbation du Synode un budget.
2° Que chaque Eglise soit à son
tour exactement renseignée sur ses
besoins généraux poui' l’amener à s’y
intéresser el à y concourir dans la
me.sure de ses ressources.
Le Comité a élé chargé de préparer
an projet pour rinsiilniion d’une caisse
de retraite pour les évangélistes non
consacrés.
Il a été égalenteni invité à fairevisiter, si possible, chaque année, les
paroisses des Vallées par des évangéiisles afin de développer dans nos
églises l’intérêt pour l’œuvre d’évangélisation.
Le Bureau a été chargé d’écrire des
lettrés de sympathie à la veuve vénérée du Docl. R W. Stewart el à
diverses familles éprouvées dans le
courant de l’année dernière.
Il a accepté la proposition du Doct.
Monnet présentée par le bureau, concernant le souvenir .à placer, de la part
des égli.ses vaudoises, sur la tombe
de leur historien feu le Doct. Alexis
Muslon.
Après In nomination des Administrations el les résolutions finales, dont
une charge MM. le' Doct. Gomba el
n Meille pasl. de la prédication d’ouverture du prochain Synode, le Président recommande aux prières de
l’Eglise les Administrations et exprime
le vœu que chacun se prépare aux
fêles du bicentenaire de la Rentrée
dans un esprit de reconnaissance el
d’amour.
Le chant du Te Deum et la prière
viennent ensuite clore une session synodale q.ni n’a rien oOferl de bien
extraordinaire, mais qui a élé bienfaisante. H. B.
Nos orphelines
Nous les appelons « nos orphelines »
parceqn’elles sont les enfanl.s de notre
peuple, des enfauls qui n’ont plus
leurs parents et que Dieu a rnis au
cœur de la famille vaudoise d’adopter.
Aussi c’est l’Eglise Vaudoise qui a bâti
la maison qu’elles habitént, qui a
pourvu jusqu’à ce jour à leur entretien,
qui a payé la directrice qui les a élevées et qui leur a fait donner les instructions qui les onl mises à même
de gagner leur pain.
C’est donc à l’Eglise vaudoise que
les orphelines entrées en carrière doivent de la reconnaissance, et c’est à
elles qu’elles doivent la témoigner en
lui envoyant leurs offrandes, selon la
prospérité que Dieu leur a donnée, pour
contribuer à l’éducation de leursjeunes
sœurs qui sont encore dans l’élablissemenl.
I.a famille vaudoise des Vallées c
de la diasporii doit trouver nature
4
300^-
que nous lui donnions des nouvelles
de « ses enfants » et nous nous hâtons
de le faire dans la certitude d’accomplir un devoir et de satisfaire un désir
plus d’une fois exprimé.
Et abord, des nouvelles de leur santé.
Grâce à Celui qui fait vivre et qui fait
mourir, l’année a été bonne au point
de vue sanitaire. Bien que les jeunes
filles qui sont confiées à l’établissement
soient en général faiblesde constitution
et de santé quand elles nous arrivent,
nous n’avons eu à déplorer aucun décès
depuis bientôt trml’s ans. Une seule orpheline a fait une maladie de quclq|É
gravité pendant l’hiver dernier; être
a été soignée à l’hôpital sui' le conseil
du médecin et avec un heureux succès.
Le rude travail auquel s’esi livrée dès
le commencement M"" Ghristoffel, la
nouvelle directrice, lui a causé une
maladie, henrcusernenl peu prolongée.
Elle a pu rc|)rendi'e sa lâche dont elle
s’acquitte avec autant d’affection que
de dévouement et de fermeté. “
Pour combattre l’anémie chez les
enfants qui nous sont confiées, nous
comptons sur une nourriture saine et
suffisante plus encore que sur les niédicaments. Ces derniers n’ont coûte
que L. *J7,05 l’an dernier, et encore
une partie de cette somme a été consacrée à l’achat d’huile de foie de inorue.
Le pain, le lait, le mais, le riz, les
châtaignes, quelques fruits, les pommes de terre et un peu de viande sont
les élémejits essentiels de la nourriture
de nos enfants Nous leur donnerions
volontiers un peu plus de viande pour
fortifier leur constitution, et ejles la
mangeraient probablement très volontiers aussi, mais nous ne pouvons
pas dépasser les étroites limites de
notre budget. En mettant, commérions
l’avons fait cette année, pour L. (),M
de viande par semaine dans chacune
de ces 37 bouches, nous avons dépensé L. 864,50. Que les amis qui
croient qu’il faut donner plus de viande
aux 01 phelines veuillent bien venir à
notre secours par des offrandes qui
ne les appauvriraient pas et dont on
leur serait très reconnaissant. Le bon
exemple une fois donné, il serait certes
suivi par bon nombre de vaudois généreux.
C’est ici l’endroit de rectifier un
faux bruit qui a été répandu au sujet
de notre établissement. Il n’est nullement vrai que l’Orphelinat ait de
quoi vivre; il doit au contraire chaque
année tendre la main pour demander
de quoi aller en avant; et les comptes
du caissier de la Table viennent de
se clore au 31 juillet dernier avec un
déficit de L. 9,403,44.
Cet état de choses nous autorise à
faire appel à la générosité des amis
de l’Orphelinat. Il en est qui peuvent
nous donner de l’argent, d’autres peuvent nous donner de l’or et d’autres
du cuivre.
Que ceux qui ne peuvent donner ni
argent, ni or, ni cuivre, veuillent bien
apporter des doii-s en nature. Quelques
myriag, de pommes de terre que l’on
récolte maintenant, des châtaignes,
que l’on va récolter, ou telle autre
chose utile pour une nombreuse famille, même le bois à brûler sont les
bienvenus en vue de l’hiver qui approche. MM. le pasteurs voudront bien
recueillir etnousenvoyereequi ne peut
pas être apporté directement à l’Orphelinat. Tous les dons, même les plus modestes, sont reçus avec reconnaissance.
Dans un piochain numéro nous informerons nos lecteurs du résultat des
appels faits précédemment en faveur
de l’Orphelinat. e. b.
P. S. Les proches parents qui désirent voir les orphelines peuvent arriver le premier vendredi de chaque
mois de 9 heures à midi. On est prié
de piendre bonne, note de cet avis,
pour ne pas troubler l’ordre intérieur
de la maison, et pour ne pas entraver
le développement régulier du programme d’éducation. e. b.
Corrcaponbance
Cher Monsieur le Rédacteur
Sorti de mon trou pour assister à
notre Synode, je revins chez moi tout
5
...301 -,..v
réconfot’lé el l’eli’empé. Ceux qui eu
sont privés toiUe l’année, jouissent doiiblenienl du bienfait de la communion
entre frères, quand i,i première semaine de septembre nous réunit dans
le beau temple de La Tour. J’y ai entendu beaucoup de clioses qui m’ont
fait du bien et ai pris des résolutions
que je prie Dieu de m’aider Lui-méme
à ne pas oublier.
Mais une chose m’a singulièrement
fi’appé : C’est la facilité avec laquelle,
vous l’avez déclaré vous-même, chacun
se dispense de son devoir de contribuer
à la prospérité de ce petit journal,
qui pourtant devrait tenir a cœur à
tout bon Vaudois.
De retour dans mon bermitage, toujours face à face a\ec mes piopres
pensée.«, n’ayant poui’ tout confident
que mes livres, tout ce qui m’arrive
au sommet de mes montagnes: lettre,
journal, et, bonheur trop rare, amis
et visiteurs, méfait un bien dont vous
ne pouvez vous faire une juste idée.
Et votre petit journal, qui me parvient
i’égnlièremenl, semaine après semaine,
me semble un rayon de soleil qui me
réjouit le cœur. En été, à l’ombre d’nn
arbre, en hiver, au coin de mon feu
solitaire, mais vif et pétillant, je le
lis tout d’un trait, jusqu’à la Chronique politique, Annonces, (cbacnn
de... vos lecteurs peut-il en dire au
tant?), et, à la vue dentelle ou telle
signature, de (el ou tel autre nom,
me rappelant de bons amis, là-bas,
dans la plaine, je me prends à méditer, el, peut-être à soupirer.
Cet amour de longue dale, joint à
ce que j’ai entendu de vous au Synode,
me donna à réfléchir : tu n’es pas bon
écrivain, c’est vrai, me dis-je. Ion
imagination n'est pas féconde, mais
est-ce là une raison pour ne pas li'acer
une seule ligne’? Ton devoir n’est-il
pas de porter le grain de sable, de
verser la goutte d’eau qui aidera le
Témoin à poursuivre sa route, à reparaître .semaine api’és semaine, pénétrant de pins en plus, dans chaque
maison vandoise?
Me voici donc, obéi’ monsieur, pour
vous prier de bien vouloir me regarder
comme un collaboruleur de votre jour
nal. Mais, hélas! que je possède peu
les qualités d’un bon correspondant!
.le n’ai ni la verve de S. E. N., ni l’expéi'ienee de Jacques, aussi ai-je hésité,
médité, pris, posé, repris ma plume
encore, et enfin je me suis aluné de
courage. Vous jugerez ees lignes; jetez
les au panier si vous le trouvez' nécessaire, et soyez assuré que mon seul
sentiment sera celui de In reconnaissance; sinon... vous aurez trouvé en
moi un collaborateur don! la seule
recommandation est une forte dose
de bonne volonté.
fiiand j’ai dit qu’une chose m’avait
péniblement frappé dati.s notre Assemblée Synodale, j’aurais dû dire deux.
En effet, l’impardonnable oubli
de ceux qui pensent que le Synode
n’a antre chose à faire'qn'à entendre
leurs discours pins on moins intéressants, hors de propos, et point du
tout édifiants, m’a fait dire; «Ceuxlà oublient,que : Timéis moneyt (i).
Faire perdi'edesdemi-beiircs ou même
des heures entières, est chose grave,
el nous souhaitons ardemment de voir
/Jiminuer et di.sparaîtrc tonl-à-fail cet
abus, A pi'opos de temps, permetlezmoi de vou.s présenter, cette fois, quel- ,
ques simples observations sur ce sujet.
Toii.s les grand.s hommes ont connu
et apprécié la valerii- dit teuips, el nous
devons nous habituer à te considérer
comme une chose précieuse, dont nous
serons appelés à rendre compte à Dieu.
Jésus a dit : « Il n’y a que douze heures
au jour. Travaillez, pendant qu’il est
jour ï>. Travaillez! Que pas une heure,
pas une minute de votre journée ne.
passe, sansêlre remplie par de bonnes
el utiles occupations.
Je crois que quelqu’un a représenté
les heures comme des anges, desquels
chacun apporterait dans une urne d’or
la force pou.r accomplir le devoir prescrit pendant ce long espace de 00 minutes, en re-slatil pcès de nous, jusqu’à
ladernière, recueillant dans celle même
urne d’or nos pensées, nos désirs, nos
actes, puis, l’heure écoulée, remonterait pour remettre sa moisson entre
les mains du Dieu qui i’anrait envoyé.
(I) Le temps vaut cie l'argent.
6
-302^
Si cette pensée était toujours présente
à notre esprit, que d’heures d’oisiveté
seraient remplies par des choses bonnes et agjréablcs à Dieu.- «Considérez le
temps comme trop précieux pour être
employé à bavarder », répélail,souvent
Shakespeare. Avez-vous remarqué combien de choses peut contenir une armoire, lorsque tout y est en bon ordre?
Réglez votre temps, ayez des occupations fixes, à heures fixes, pour autant que cela se peut, et vous serez
étonnés, au bout de ta jouinée, en
voyant la quantité de travail que vous
aurez fait. ^
Mais, n’oublions pas, que le meilleur
emploi de notre temps, est de nous
préparer pour !’,éternité. 0'<e nos travaux, quelquefois si nombreux et variés
ne nous fassent pas négligei’ la se.ule
chose nécessaire, et que nous sachions
toujours Gonsacrer qtielques minutes,
si ce n’est une heure, dans la journée,
à nous prépai'M' pour la vie qui n’aura
plus de imps.
Quant à celui que chacun de nous
a certainement perdu, efforçons-nous
de le racheter par un redoublement
de vigilance, de zèle, et une entière
consécration à celui qui fait encore
luire sur nous des jours de grâce,
pendant lesquels sa patience attend
que nous allions à lui pour ne plus
nous en détacher.
Ma lettré s’allonge, et pour la première fois, du moins, je ne veux pas
fatiguer vos ieclenrs, auxquels je dis:
au revoir à bientôt.
Agréez, etc. a. s.
dlanares à travers les jouruaux
Société Gustave-Adolphe. La <42"'®
Assemblée générale du Gustav-AdolfVerein qui vient d’avoir lieu à Halle,
du 3 au 6 septembre, à été à la
fois très nombreuse et très brillante.
Un des orateurs oificids l’a appelée le
Concile cecnméniqiie'dn pi'oieslanlisrne
allemand (moins l’infaillibilité à laquelle personne ne prétendait)et certes
le nom était exact, car on rencontrait
à Halle un grand nombre de hauts
dignitaires des Eglises d’Allemagne,
surintendants généraux, conseillers
consistoriaux, prélats, professeurs, à
côté d’innombrables représentants des
comtminaiilés prolestanles les plus diverses et les plus éloignées; en particulier beaucoup de pasteurs venus de
Bohême, de Hongrie, de Moravie. C’étaient bien les assi.ses solennelles du
pi'oleslanlisme allemand, an sens le
plus large du mot.
Les séance,s de celle année ont l'evèlu un cai’aclère officiel très marqué,
y avait il là un effet de coiUiaste voulu,
prépfiré d’avance et destiné à montrer
que, malgré les compromis de l’Etal
allemand avec le Vatican, le protestantisme est bien toujours le favori des
princes et des autorités civiles? Nous
ne savons; toujours est-il que pour la
P emière fois, peut-être, on a vu à la
séance officielle du mercredi, le président de la province de Saxe M. Van
Wolf, seprésenlerà l’assemblée comme
représentant de l’Elal et adresser une
allocution animée du meilleur esprit.
Ajoutons encore à ce fait que l’empereur lui-même, patron de l’association,
a répondu d’une manière fort aimable
au télégramme qui luiavailéléadressé
par l’assemblée en souliailant n que
les délibérations de celle ci fussent,
avec l’aide de Dieu, en bénédiction à
l’Eglise Evangélique »
Enfin la présence et les discours
d’un grand nombre de membres du
haut clergé (luthérien) témoignaient
d’une façon également éloquente du
bon vouloir des corps directeurs de
l’Eglise pour l’œuvre si bénie, si chrétienne et si palriolique de la Société
Gustave-Adolphe Ses recettes ont atteint celle année le chiffre imposant
de frs, 1.133.000 eiiviron, soit francs
167.000 de plus que l’an dernier. Depuis
sa fondation, l’association a distribué
en chilfres ronds plus de 27 millions
de francs aux minorités prolestanles.
A l’heure qu’il est, il existe 1.786 associations locales (17 nouvelles cette,
année) groupées autour du Comité
central et 433 associations de dames.
De tels chiffres démontrent une activité grandiose, une activité bénie.
G esl une œuvre défensive, comme l’a
déclaré le président, que celle du
7
303
Gustav. Adolf. Vérein; mais quand on
connaît quelque peu les moyens divers
mis en œuvre par ruilramonlanisme
en Allemagne et ailleurs pour combattre le proteslanlisine, on ne saurait
assez encourager celte vaillante société
qui a pris en mains depuis 56 ans la
OTuse évangélique.
D’ailleurs les délégués des divers
pays étrangers (parmi lesquels nous
aurions voulu voir un représentant de
l’Eglise Vaudoise), étaient là pour témoigner que la sollicitude éclairée de
l’association savait s’étendre bien an
delà des frontières germaniques, sur
tous les pays où l’Evangile de Clirist
est peu connu ou méconnu, où l’erreur
romaine règne encore, et où la prédication delà véritéabesoin desecours.
(Extrait, de la Sera. Relig.)
J. R.
Un congrès d’èludianU en Théologie,
très intéressant vient d’avoir lieu à
NorlbOeid (Massachussets, Etats-Unis
d’Amérique). C’e.st là que se trouve
le collège de M. D. L. Moody et c’est
là que pour la S'"« (bis il invitait les
étudiants étrangers h se joindre pour
quelques jours aux centaines de jeunes
gens qui suivent régulièrement les
coiii's de son école. Des repré.senlanls
de,.plus de 35 différenie.s Universités
avaient répondu en grand nombre à
cette invitation, les uns étaient les
hôtes de M. Moody, landisqiie les autres
qui étaient en majorité logeaient et
mangeaient dans de vastes tenles plantées'à cet elïet dans les environs et
dont la vue ajoulait à l'aspect pittoresque du pays.
A 'lO h. du malin et à 3 b. du soir
avaient lieu chaque jour les deux principales réunions; elles étaient présidées
par M. Moody, mais bon nombre de
pasteurs et de professeur.s venus de loin ■
y prenaient la parole. Le but de ces
réunions était l”étude de la Bible;
chaque sujet était traité d’une manière
inlére-ssante et éminemment pratique.
Chacun des assistant.? a certaine'rteiil
dû retirer un bien ibel de l’esprit de
foi et de prièi'e qui y présidait et qui
se faisait remarquer aussi dans les
réunions entre étudiants. Dans les heures laissées libres, les étndiant.s, après
s’être entretenus de missions, d’associations chrétiennes, de chants, etc.
se promenaient, faisaient de nouvelles
connaissances, ou se livi'aienl aux jeux
si populaires parmi la jeunesse américaine: courses, gymnastique et exercices de natalion venaient à tour dé lasser l’esprit et c’est avec un entrain
nonvean qu’on se rendait ensuite à ta
réunion du soir.
Plus de 400 étudiants représentant
plus de 100 collèges cl 20 nationalités
différentes étaient accourus à Northfield. Celte ville est le lieu d’origine de
M. Moody; il y a créé deux établissements d’éducation séparés l’un de
l’antre par une distance de quaire
milles. L’nn est le Séminaire de jeunes
filles de South-Vernon, prés duquel
se trouve l’habitation particulière de
M, Moody; l’autre est le collège,de Jeunes gens de Mount-Hermon, qui donne
une éducation à la fois littéraire et professionnelle à 270 jeunes gens de 16 ans
et an dessus, appartenant à 20 nationalités différentes, ions vig^ireux de
corps et d’esprit, désireux de se vouer
quelque œuvre chrétienne, mais qui
u'auraienl pas eu les moyens d’acquérir
autrement l’éducation nécessaire.
De la statistique officielle il résulte
que le total des contributions volontaires de l’Eglise presbytérienne des
Etats-Unis, branche dn Nord, s’élève
pour l’année 1887-88 à plus de soixante-quatre millions de francs.
Tandis que les procureurs de ta République fraiiçaiseontreçudu ministre
de la justice une circniail’e les engageant à veiller à la suppression des
écrits, dessins et tontes pnbblicalions
obscènes, le gouvernement vient de décorer de la croix de la Légion d’honneur M,Zola, l’auteurdeslivresles plus
obscènes de la littérature française ,
aussi n’est-il pas étonnant que tout
dernièrement le tribunal, ayant'été appelé A juger l’anlcur d’écrits et de
dessin.s pornographiques, ail absous le
coupable.
8
3111.
(fflironiquc ©iuiboiôc
Examens de Brevet. ~ A i« suite
de rexninen qui îi en lieu ?i La Tour
lé 11 cournni, devant une commission
spéciale, la Table a délivré le Brevet
de l’Eglise à MJl. les inslitiil«urs Jean
Goïsson, Pieri'e Gay et Gustave Berl.
Un quatrième examiné a un examen
à refaire.
Concours pour l'Ecole Latine. — Cinq
concurrents se sont présentés pour
obtenir la place d’insiiluleur à l’Ecole
Latine de Pomarel. Deux candidats
MM, P. Monnet et J. Coïsson ont obtenu le même chitîre à l’examen qui
a, du reste, fait honneur aux connaissances et au sérieux de tous ceux qui
ont été interrogés par la Commission
désignée par la Table. Celle-ci, après
avoir pris connaissance du rapport de
la Commission d’exatnen et des litres
respectifs des deux ouvriers nommés
ci-dessus, a désigné M. Monnet pour
occufier le poste vacant à l’Ecole Latine.
LaTour —Nos lecteurs savcnlqu’nn
magnifique bazar a été organise, an
Collège pïr les dames et demoiselle.s
de La Tour, en favenrdu temple qui
avait besoin de réparations. Le résultat
a été très enconrîigeani puisque on
en a retiré plus de quatre mille francs.
Le Consistoire de la Tour remercie
vivement toiiles les personnes qui, par
leur travail et leurs dons, oui bien
voulu Concourir au bon résultat de la
vente qui s,’e.st tenue au Collège la
première semaine de septembre.
BOUBSE STEWABT
C A. Trou pasteur Ers. 10 —
Eco UC politique
A l’occasion des noces du duc d’AôsIe
avec la princes.se Letizia, l’Iiori. Crispi
a été décoré par le roi lui même du
collier de « l’Annuuziala».
Après le banqtiel donné on l’honneur
du M. Büselli, deux autres ont été
donnés, l’un par la ville de Turin au
M. de la Marine H. Brin, l’autre par
)a ville de Parme au M, Zanardelli.
Les discours prononcés par les deux
illiislre.s invités, dans le but siirloul de
justifier la flolieitalienne et la votation
du nouveau Code pénal contre les at
laques et critiques d’un cei'tain public,
ont produit généralement une assez
bonne impression.
Le 20 septembre, anniversaire de
l’entrée des troupes italiennes à Rome,
et que, l'Osservalove Romano, dans un
virulent, article appelle une date funivie, un deuil national, une honte,
et un crime, a été célébré, à Rome
surtout, avec un entrain tout spécial.
Ce jour mémorable ne lardera probablement pas à être reconnu come fête
civile.
Ce même jour a été choisi, assez à
propos, pour inaugurer è Biella, avec
l’intervention du prince héritier, et du
i-oi linmberl. le monumeiiL érigé par
cette ville à sou illustre citoyen Quintino Sella, l’énei'gique reslaurateur des
Einance.s ilalicnries cl en même temps
le peu populaire, inventeur du Macinalo, des .Vlini.slros d’Elal qui
oui te plu.s contribué à la patriotique
éxpédilion du 1870.
Ja; 13 c. vers les 6 h. du malin, le
bateau ilalien, Sud America ancre
dans la rade Las Patinas (île Canarie.s)
cl provenant de Rio Janeiro, était à
l’imyirovisle lienrlé en plein par le
halenu La France, lancéà toute vapeur,
et coulait à fond, dan.s l’espace de 5
minutes, cnlraMiaiU avec lui 70 victimes himiainos.
Une enquête minutieuse est en li'ain
de SC faire sur ce déplorable inciifenl,
et on prévoit qu’il ne sera pas flatteur
poui' le cafiilainc du bateau IVanpais.
L’émigration iialjcnno ne tend pas
à diminuer, vu que dans le premics
sémeslre de l’année cniiranle elle a
dépassé de 33000 personnes celle du
semestre correspondant 1887
Les iminiaux annoncent comme l'csoin le mariage de la princesse Sophie,
sœur de (’empereur d’Allemagne, avec,
le prince heritier de Grèce.
1, on n’atiribue aucune imporlance
spéciale à la visite que le ministre
des affaires étrangéi'cs de l’Aulriche
vient de (aire au prince Bismark.
Kr.MîsT UonEUT , Gerani.
Pignerol, !mp. Chianlore-Mascarelli.