1
Compte-courant avec la Poste
[‘f'K D'ABONNKMBNT PAR AN ■
.... Fr. 3
... >6
Autriclie-HoiiR:rje, j
Mrésil, Danemark, j
^Sypte, HoJîande, Siu3de,
. par abonnovìf'/ìt j
sülon V Accani fia !
‘‘ifirmt? Vi\ 3
R'aiionne :
Pbureau d'Aiiinmislration ;
MM. les Pastours ; Ht à
^ * înrip. Alpina à Torre Pollice,
‘ibonnenaeiit part du 1. Janvier
se paye d’avanoe.
4I”:
Année XXXIl N. 11.
é ___
18 Mars 1897.
Numéros sépares demandes aval t
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligno
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au dessus
S’adresser pour la Bédnctlo» el
pour r Adminlst ration à M.
Jean Jalla, prof.,7'orre Vellice.
Tout changement d’adresse coûte
15 centimes, sauf ceux du commencement de Tannée.
oq'
Cd
3
DES VALEÉE8 VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
!!"'*» oi,,^,.i«muih9, Ar.l. [, S. SmViiut la vont« aver, la charité. Kph. IV, 16. Que tou rètsiio vimiiio. Jl.t.I.h. VI, 1«
K O m III ;i ■ r e :
lini'liLis (;<uil.e) — Lit sm:t;os<iim apo.stoliqiie — l’aiivi'elé til. lichesso —
Ncci'dloiiiü : liOiiis üt'i'iml — Un ofli
oiiM' vamlois iiioi't à .•\bliii ijiii'iniii
üiie Ici.tre ilfl liiesi — Ni)iivelles du
Uariiiila — Cin'iiiiiqiu; Vmidoi.'te : Tiii'in
UilKiri.o |ii)ui' li's iiiiiKiiiiis (le ht
patrie — Uivei'.s — liilbiimiUons
(Hivi'iiges l'cnus - lilecl.ions politi(|ne.s
— Société d'Uiilit.é Uiilili(|iie: la Tour
— Souscription — .'\vis.
une apostasie le pas (luc venaient
(le faire les Vaudois.
Ce iiarti avait à sa tête les Harhes
(laupliinois lean, de Molines, et Dani(d, de Valtnice. l.es lettres dn temps
nous appi'ennent (pie l’opposition
s’appuyait sur les pi’incipaux et les
|)lns riches d’onti'e les Vaudois, (|ui
craio-naient |)Our leui’s biens si ces
LES BARBES
LES PAS'lliUllS VAUDOIS
avant la Itél’orme
(é’xîiie V « Thnoin » 1806, N. 52)
f'' synode, voyant le besoin lurent
'l'iil y d’iiue li'aduclioii l’ran
L>ise (le la Bible ipii t>ùt se répaiilb)rnii le peuple, vota, dit Gilles,
^oUO éeus d’or ptiur dotei' (l’im tel
esor le;^ l'él'oi’més de laimiie truiiÇaise,
*^tipendaiit les conclusions dont
avons parlé ii’avaient pas été
Ihst'K à l’nnaiiiinilé. Il y avait (piell'ies^ personnes (jiii, admii-aiit le
'L leur 'éplise et ¡deines de
. ’'*^>'alion pour le souvenir des anBarbes, regardaient comme
innovations réveillaient le zèle per-séciitenr de l’Eglise dominante, et
sur les nouveaux convertis du romanisme, (pii tenaient à introduire
plusieurs des choses auxquelles ils
avaient été liabitués. Quand ils eurent vu tpie leui' avis n’était |)as
suivi, les Barbes ,lean et Daniel, sans
même en ¡n évenir l’assemblée, parUrenl pour la Bohême et la Moravie,
où survivaient encore quelques traces de rancieime église vaudoise.
Les chefs de ces églises, sur les
rapports que ceS Barbes leni' firent
à leui' point des vue, écrivirent aux
Vallées une lettre de reproche tjue
les mêmes Baibes lapportèreut, et
qui a élé publiée par Ilerrainjard.
l'endant ce temps, Farei et ses
com|)agnons n ’ abandonnaient |ias
l’œuvre si bien commencée. Le mouvement (pii s’opérait à Genève y
fixa Farei pour quel(|ue temps, mais
Saunier et Olivétan furent jusipi’en
1536 les missiormaires des Vallées.
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82 —
[ls y renlraieni eiisemljle <lès Novtirnhre avec (¡onin cl, un cer
laiii Ciiiidü, (|iii élail peut-êlre aussi
un liarlie. Olivélati s’airêia i)i'obablernenl en Ibémont, jus(|ii’en Mai
on Juin 1585, (l’availlanl à sa lîilile,
ijii’il ilaLe « Des Al [»es, 12 Fcvi'ier
1585.» Saunier passa dans la Ib'ovence,
<|u’i! avait aussi piis à cœur d’évangéliseï-, 11 revij»t de Suisse et»
Diémonl en Août 1533, l.m|» lard
¡)Oi,ir le Synode de l’ral (15 19 Août),
(|ui avail, conüririé le.s délibéi’alions
lin jn'érédent et déinenli ce <|u’avaieuL référé en liobcrrie les deux
Dai1)e.s coiisei'vaLeurs, Ce Synode, imjiaüent des retards survenus dans la.
[mbiicai.ion t!e la liible, avait aussi
cliargé Sauniei' de veiller à ce <|ue
ce tiavail lût achevé le ¡»lus tôt nos■sible.
En 1531 Frotrient vint prèidiei'
aux Vallées; i! renira en Suis.se avec
Saunier et Olivétan poui' s’occuper
du la lîilile, <jue Pierre tle Wingle
|)ut leur renieltre en Juin 1535. Une
»'iribuscade en Savoie empèciia (|uc
les [»remiers exemplaires arrivassent
en .liiillel aux Vallées: les frères de
Fai-el, arrèlés à Faverges en Savoie,
lui'enl relùehc.s parce que Saunier', à
(|ui on en voulail, avrtil réussi à
s’eniuii' à Genève. Dertx rnoi.s plus
tard, la même cotnilive repai'lail
avec Olivétan, ijui pouvait ainsi présenter sa Bible au synode vaudois,
de nouveau assemblé [»endanl six
JOUIS aux Cbanlorans, (Sei)teinbi'e
1535). Bei’soui', seigneur de iloclieplale, rôdait aux abords rl’Angrogne avec sa bande de pillards. Il
surprit (juelrjues sentinelles qui lui
dirent (¡u’eiles taisaient la garde
pour les Minisli'cs assemblés aux
Gbanforans avec; des Pasteurs venus
de Suisse, « et qu’entre les autres
il y en avoil nn qtd s’a[»i)elail M.
Farel, rpii avoit la bai'l»e l'ougc, et
un Ireau cheval blanc, et deux auLi'es en sa compagnie, de.sinels un
avoit un cheval cjuasi noir, et l’antre estoit rie grande slatuie, un peu
l)oiteux ». Muni de ces données et
d’autres enerire, IJeisour' guella E
départ dris voyageurs et [uit s’ern[»arer de Saunier et d’uii de ses'
com|)agm)iis. Des pi'isoiis de Ibgticrol
ils [»as.^èi'eiil bimilôl dans celles rE
rimpiisilioii, à Turin, et ce ne bd
i|u’eii Avril 1530 (jue Berne pul
oblenii' leui' libératioiq en ocbaiige
du prêtre l''urbity, emprisouué a
Genève. Saunier reiilra en Suisse
où un autre cbanq» de tiavail l’iittendait. Olivétan rjuilla les Vallées
peu de jours après, et il n’y a auciin
indice rju’il les ait jamais revues. H
mourut à Borne eu Août 1538.
(à suivre).
U SOCCESSION APOSTOLIOUE
I! est l.iieii coimu (jue l’Eglise Bo'
muiiio l'tîmoute jusqu’;) Uiuus, coH'
sacré par l’ajiôtre Pieri'e, pour i'6'
Iracer sa succession aposloliqix-L’Eglise Anglicane est du mênia
avis, et elle l’a soleiiuellerneiit dé'
clai'é par la lioucbe rie sou Evêipi*^
Idgblioot, Malbeureusemenl |»our cc!^
lieux Eglises, la crilii|ue, [lar b*
plume ibi célèbre jirol'esscur Ilarnacb
de Beilin, a complèiernenl aiiéauti
ce beau rêve, car ce n’était (|u’ii>‘
rêve. Une liste a été 'Iressée jui^'
(|u’:'i l’an 170, indiijuaiit les noiiP
des [»apes (jui se seraient .succédé**
sans iuleri'ujdioi), mais malbeureU'
semeut la liltérature coidesie rju’iP
fussent reconnus comme tels. Glé'
meut, par exemjile, l’auteur rie l’F'
[)ître aux Coriidhieus écrite ve)'-“
l’aimée 95, ne se l'econuait p»'-'’
comme pape, et ne connaît pii**
même le |)riuci|»e iriouarcbiijue dan*’
riiglise. I.e pasteur d’IIeimas, l’ouvrage |)lus important produit [lar lu
chrisUauis,rne romain (140 A. !)•)
traliit la plus compléle ignorance ^
cet elfet. E’Eglise de Borne est sous b*
conduite des pasteurs et non dd
pasteur, et la parole évèipie ne sc
trouve (ju’au pluriel. I.a Inlire rl’E
gnace aux Bomains (110 117 A. 0-)
3
- 83
f'e fait aucune allusion à l’évêque
''e Rome, quoique lui-rnêrne lût
évê(iue et même ti’és ambitieux
ce tilre. Les Papes ne commen''^l'ciit à Rome, d’après Harnack, que
'’ers l’an 150 A. I).
Mais alors, n’y a-t-il pas d’autres
^Oiiices [¡OUI' soutenir la thèse? N’a'’eiis iious |)as un témoin en Ignace
'ei rnêtne ? Non, i’é[)ond Harnack,
e'ir le clergé d'Ignace était élu comme
oHiciers, et malgré l’extravagance
!*'■ langage (le l'auteur dansses leltres
n’est pas donné comme successeur
rquilr'es. L’évéque préside et
'^’rigc une congrégation, mais jamais
Miisieurs à la lois,
ke lémoignage de l'enseiguiîment
(lnu7.(! ai)(’)tres, 130160 A, I),
encore moins favorable an fuln''i|'e monarcliiipie dans rKglise. Rien
"’¿tait alors connu à c(‘t égard, sauf
(les évêques et dtis diaci'es ; il (ixborte
'((a églises à choisir leur conducteur
à être prudents dans leur choix.
* R()tisacrez, dit-il, des évêipies et
'kis dincres dignes du Seigneur, des
''ornines afiahles, véridi(pies, ayant
bon lémoignage et n’aimant pas
''‘rgent».
lui |)réiention romaine et anItlnauie à la succession atiostoli'l'i(% est d’après Harnack dénué de
^"'0 fondi’mont. Que nos fi'éres anglicans n’en veuilleid. donc pas Irop
pape actuel (|ui n’a pas reconnu
('lu‘z eux la sncc-ession aposloli(|ue,
'"'r celle ci n’est qu’une lid>le, inVeiiié e j)our dominer sui' les peuples,
'‘I la seule (pii soit permise c’est
('Qle de continuer à être fidèle à
I l"'ist et à son Evangile, Il est dou"Creux de trouvei' (les hommes (pii
'veulent coûle que coûte dominer
leurs semblables, (juand ceux-ci
l'®dvent se diriger par eux mêmes,
''yarit les mêmes dons, les mêmes
'*l®'ds, la même aptitude.
E. A. Thon.
Pauvreté et Richesse
Henri George dans un de ses livres,
intitulé: « Progress and Poverty » a
exauminé comment il se fait que
la misère augmente en même temps
que s’accroît la richesse au sein des
états civilisés. L’histoire économique
présente ce même contraste; c’est
là où le capital est le plus abondant
qu’il y a le plus de misère. Le progrès
de 1a civilisation a-t-il donc ¡)onr
eiiet inévitalde de créer le paupérisme.''
Naturellement, les socialistes de
Ions les pays prétendent (que la
pauvreté va croissant cbaipie année
et <]ue la misère ]ireiid des propoitions toniours plus elirayantes.
Un auteur anglais, M. W. Mailock,
dans un iivi'e intitulé « Classes et
masses » cù il traite de la richesse
et du salaice en Angleteri'e, monti'e
tpi’ils se sont trompés ceux (|ui ont
aflirmé (que, t.andis que les riches
idlaimit s’iruricbissant, les [lauvres
s’ap[iauvrissiuent, d’où suivait comme
conséquence naturelle la diminution
graduelle des classes moyennes. En
Angleterre au contraire, ¡lai'aîL-il, ia
classe moyenne augmente beaucoup
plus ra[)idement (que la classe riche.
iVI. Mailock en donne des iireuves. De
1850 à 1881, la population anglaise
s’est élevée de 27.500.000 à 35 millions d’habilants.
En 1851, on tirélevait des impôts
sur 1.500000 habitants, en 1881, i^nr
|dns de 4 500.000. Ge qui doyme une
|>oprdatinn ouvrière de -26.000 000
pour la première de ces dates et de
30 500.000 pour la seconde. Rendant
(pie la classe ouvrière s’accroissait
du 15°/,, classe moyenne augmeidait (le plus du 300.“/o. ü a^néee.ssairement fallu que l'ouvrier s’en' ridiil peu à ¡leu, [lour entrer dans
la calégorie de ceux dont le revenu
peut être évalué de 3000 à 25.000
trancs par au. Les salaires onlaiignienlé dans une pro[.iorlion plus forte
encore.
4
- 84
En 1860, le revenu total de la
classe ouvrière s’élevait, à une somme égale au l'evenu de tonies les
classes de l’an 1800, et en 1880 il
accusait un chilTre plus fort i|ue
celui de rensemhie des imfxMs de
l’année 1850. delà pi'onve donc i|ue
les ouvriers anglais se ironvent île
nos jours dans une position [>écuniaire supérieure de beaucoup à celle
qu’ont occupée leurs pèics
Et nous [)ouvons ajouter qu’en
général partout la condition des ouvriers s’est améliorée, et que les salaires ont augrnenlé.
Il faut eticore considéi'cr rpie la
manière de vivre de l’onvriej' est
tout à fait changée. Il a ses enmmodilés, il a soif de jouissances, il
va au cabaret, il dépense beaucoup.
Dans la classe pauvre l’augmcmlation des liesoins prouve évidemment une angmeiilalion éqnivalenle
des rentrées léinstrudion s’y répand
loujonrs davantage; les dernières slatisliques moriirent un ar.croissement
du 15 pour les maîtres d’éede
l/altention plus générale dniinée à
riiygiène a élevé de, le nniubrc
des médecins. Lu consoimnalion plus
générale de la viande a [iroiluit une
augmentalion de‘il'’/„ dans
des l)0ucbers.
Il ressort donc de là <pie, dans
l’espace de dix ans, bs masses sont
presque arrivées à doubler Icnrs
dé|ienses poni' salisrairc lem- goût
des plaisirs et des amusements.
Nous devoirs donc croire (pi’il y
a bien des |iréiugés à l’égai-d des
questions sociales, et que te.s bases
de la sociélé [irésenfe sont |iar lro|)
mé|)risées par Inns ceux qui lèvent
un élat social praliquement irréalisable.
Il faut lonjour.s voir les choses
sons leur vrai jour et avec irnjiai'tialité. Certes dans la société actuelle les maux et la misère ne
font point dél’aut: Il laul mettre eu
action tous les moyens jio.ssible.s alili
que le [laupérisme ne se développe
pa.s davanlage, et que la disiribiiliun
des richesses se fasse d’une manière
plus équitable.
Heniu Meynier.
N II C R O L O g I II
Jeudi soir, Il cour., élail rappelé
à Dieu, ¡eime encore, MonHÎeur
Loiiis IJénml, hiduHlriel, du l'on/.iii-sni-Rhône (Ardèchc), apres niic
rondroyanle et cruelle maladie. Sa
foi, sa résignalion cbrélienne aux
décrets mystérieux de Celui qui est
loujonrs notre Père, même quand
Il IViippe,' l’ont sonleiin Jusqu’au
boni.
Le vide que iVl, lîcrard laisse
après lui, dans sa famille, parmi
ses amis, scs nombreuses relalioiis,
et dans la pelile ville qu’il babilait,
est des ])lns grands.
Descendant d’une de ces iamilles
de bngneiiots français du Dauphiné
qui soiillrireiit jadis avec nos iières
la [ii'fsécnIion, il en avait hérilc
les qnalilés Iradiliomielles; piélé et
activité. — X la tête d’un inqiorlaiit
lis.sage de soieries et Irés occupé
[lar la surveillance qu’exigeaient son
usine et se.s alTaires, il savait iiéaiimoins consacrer une porlion de sot'
Icnips .si précieux à ceux qui im]doraienl les conseils de son expérience el l’appui de son inllneiice.Sa serviabilité et son accueil cordial demeureront gravés dans bcusnr de cbacnn.
Ce qu’il était .à son foyer domestique, dont riios|)ilalité si liu'ge et
si cbalenrensi; éfait l)ien (,u)imne)
bon el enjoué, ¡I l’élait an dehoi's.
Pendant longtemps il fil partie du
(^orineil MwUcipal du Pouzin. S’il
refusa l’honneur fl’êlre maire ce Int
pai' crainte de ne pouvoir, malgré
son aelivité dévorante, apporter é
sa tàclie tonte son énergie et le
loisir rpi’eile réclamait. Des inslaiicos réitérées ne le vaimpiirent point.
C élail pour lui un cas de conscience.
5
— 85 —
('Omrne memlire du Conml Preshlléral, ¡1 était, en tiomrne |iralii|ue
*-t entendu, le liras droit du l’rési*ip!nt, M. le paslenr Host, qni perd
M. Hérard un collaborateur et
dll arni éprouvé. Ksprit <;ultivé,
i;Uïiir nolile td ouvert à tout co ipii
®lait prand et bean, il pi'oCessail
'''iuleineid. qu’un chrétien lionteux
Ses convictions n’esl pas dinue
ce nom , et cela plus [lar sa
l'aiidnile ipic fiar ses paioles. — He
l'iisteni' élait-il abseid, M. Itérard
dhamlonnait son bureau pour le
''^rnplac.er. Par sa parole facile, vil'iante do cotiviclion, il édiliail et
'idéressaii. Que de fois - lait uni¡|de peut être de ce genre! — ne
vit-cu pins, nu momeid. où les
'iiivriércs allaietd (|ui!ler b's salles
de travail, pfravir l’escalier de l’e.sh'ade de snrveilbuice, et leur adi'es’’^^11' (pu'lqucs oxborlalictis simples
dials i'raji|miite,s. Hn peu de jours
d qi été enlevé- Ha calastropbe
prévue n’en a pas moins plongé
dans le demi Imit le pays, Hile dit
dsse/, i|(iel resfiect et ipiel allacbedient on nouri'issaii [imii’ cet homme
ddè^re, sévère [larfoLs, (jamais au
hint pour soii pi'ocbain que poni'
d'i-rnême) juste lonjours.
Nous offrons l'expression de noire
'‘^V'iqiafbie duc Lien ne à Madame
‘^'^dl>isU.nü Hérard née. Gonin —
ddt! etifmd. de nos Valléi's, âme d’éde doiii sou mai'i appréciaif fout
d prix — si rudement éprouvée,
'■Onitrie aussi aux frères du débiid,
ddi résident [lairni nous: M. i\H
’-■’'nost et Hnmaret Hérai'd. Avec le
Pdete iiuns l'épctons ; k II tk’eel, pai^
P^^'du, il ■NOUS a devancés ».
Of.Vicier vaudois
mort à Abba-Garima.
nom du regretté Emile I.oiig,
l'dpilaine d’infanl.ei'ie, se Irouve dans
y dste, imlibée par l’Hal/a Mil,i.lare,
oftie.iei's inorts à la balailled’Adoua.
UNE LETTRE DE RIESI
... 8 mars 1897.
Cher M. Directeur,
Noire cher ami, Pb. nam|mlla de
yommalino, celui-là même (pie voire
joiii'nal appelait, en 1889, «le néoconverti sicilien » a élé licencié de la
minière «Grande» de Sommatino,
par le piimre de Trahia, (Paleirne),
parce ijii’il est évangébipie.
,1e viens de r'.e pays, où j’ai accompagné le colporteur D’Aleo, et
nous y avons trouvé (pie tout le
momie témoignait en laveur ilu
hère Hampulla. Il est la vidime du
clergé de Sommatino, (pii lui a (ait
une gneri'e impitoyalde.
Mais Jfampulla est resté ferme
dans la verilé, calme et [lafienf, il
a consigné lonf à J’Administiafion,
puis il esf allé parler pei'souuellemenl
au prince.
Ha princ.esse de Trabia, laijuelle
joue son rôle dans ce draine, lui a
faif répomlre d’alrjnrer s’il voulaif
ravoir* sort poste. 11 est imitile de
dire (pie notre Irèrû a répondu négalivemeiit, sadiant bien que;
«Qui('omp.ie me c.onfessera devant
l(!s boinmes, je le confesserai aii.s.si
devanf mon Père qni est aux deux ».
(Mal. X. 32).
Ainsi il s’en est retourné en son
pays |)Onr ebereber du travail. En
ell'et il l’a trouvé auprès de l’Adminislratiori de la minière deUiesi,
dont le chef est Monsieur Iddittini,
lerjuel, s’il est un sceptirpie, ne
mamine pourtaid. pas de cœur.
Voilà ce qui se passe aujourd’hui
dans un pays d'Ilalie où les prêtres
se montrent plus puissants rpi’oii ne
le croit.
H’bom prince de Trabio, d’aulre
pari, nii dépnlé au parlement ilalien,
vent il des esclaves pour ouvriers?
Pauvre libellé de conscience!
■ Ferro Matera Salv.
6
Nouvelles du Canada
MoriNienr Daniel Bulla, [)asleiir de
Messine, cl)ai"é d'une loiirnée de
collecles dans rAméri(|ne du nord
en raveiirde, rojavre d evan<^élis!Uio:i
de ] Eglise vandoise, a dél)ar<|ué à
Nfw York a]irés une traversée assez
aillée. I>e trajet de Ylénes ,à NewYork dura 14 jours. De là, a[>rés 3
ou 4 jours, il se rendi! à Montréal
où M. Albert Bulla, ijiii v dirige
les missions ilalienne el, Irançaise,
lui avait |)ré|)aré le terrain. Aussi
était il attendu dans les églises presbytériennes anglaises el Crançaises.
I.e moment n’était guère l'avoi'able,
à eause de deux sonseriplions colossales, dont l’une, celle en faveur
des Arméniens, venait de se clore,
et l’antre venait d'être ouverte en
faveur des allamés de l’Iinle. Néanmoins M. Bulla a pu reciieillii' à
Montréal une somme Ij'ès encoulageanle el, qui plus est, on l’a
assmé «(u’une contribution légulière
serait versée à l’avenir.
M. Buffa est ensuile ¡»arti pour
Toi'oiilo, où il devait être le 7 c.,
puis pour Hamilton, le [lays de madame Tliomas Ribel.
Il se rendia ensuite aux Etals
Unis où nos vmiix de bon succès
raccompagnent,
\.’Anrori\ ornane des proleslanls
Irançais du C.anada, [uiblie un résumé de la; cOMl'érenci; de M. Bulfa
sur l’Evangile à Beine, et souliaite
à notre collecteur un résultat digne
de ses ellorts.
CUlîONlQUli VAUlJOISE
***
TURIN — Ea Sociftà ('.orale pro ■
teníanle a donné samedi soir son
concert en faveur des dilféi’cnles
oeuvres du l’Eglise vaudoise .à Turin.
De concert a eu lieu dan.s le temple
et le programme se composait enliôrernent (le mu.sic|ue religieuse. Il
y avait trois superbes morceaux de
Dalesirina, \’Adornmiis, le (oncifixas
el “ Tenebrae factae sirnt’', Y Ave
vernm dt; Mozart, le choeur Dieu
iflori/ié par ses oeuvros de Beetlioveii,
Aïo'ssi l’ali avcliin, de Abl, lecantiipm H vient, il vient, c’est noire
fiédemplenr de Eaiii'. De vieux Goudiinei avait aussi sa place dans le
programme, et nous avons entendu
le psaume 68: (Jne Dieu se montre
seulement, exécuté avec une l'iche.sse
de nuances (pii aurait émerveillé nos
pères et les vieux nugnenols. Trois
morci^aux d’orgue exécutés par le
[>rol. Molteni ont contribué à rendre
le concert plus varié. De temple
était rempli, et tous les morceaux
ont été écoulés avec le recueillement
(|iie le lieu et le gmire de musiipie
exigeaient. Ceux (pu ont vu h» rnaestio D(d Marc.bi savmit avec (piel
I art il diriga;; et l’exécution a été
digne de la (lireclion. Nous aurions
désité (pi’il y eût ipiebpies voix de
plus au lénor: celte fiarlie nous a
paru immériipiemenl faible, surtout
comparée au sO[)rano. Mais l’église
d(i l’urin est assez riube un liotrimes
de sens...... mnsicial [loiir (jue la
Corale iHiisse facilement obtenir un
(dus [larfait équilibre (bis parties.
Liberté complète
pour les ennemi.s de la patrie.
De prêtre Albert Nava, accusé et
convaincu d’enseigner aux enlants
lie sa paroisse (pie Rome a été prise
au pafiu en 1870 pai' une Iroiipe de
larrons, ayant à leur lé!(i VictorEmmamiel, a été absous le 11 c.
aux Assis(i,s de Milan, ipioiipie, loin
de le nier, il se fût vanté de tels
ex ploils.
Bar contre, le prêtre Miraglia,
dont rindé|)emlanc(i était devenue
désagréable à sus supérieurs ecclésiastiipie.s, a été prié |iar le préfet
de DIaisance de (juitter celle ville
pour des raisons d’ordre public. Serait il donc vr;u que le pape est
roi en Italie, el que sa majesté est
7
87 —
I'liis iii;il|;iijiiiililo i|ue t;cile (In Ills d(!
iitloi-l'jitunrmiier/
DIVERS.
I.a r.nissc il’é|iiiigne do Tiinii a
®|'prunv6 à rmimimdUî ini(( propoi^ilion , dll« i’l I’miliidiv« de M.
It! ciu'V- I'iiid iMei le, «1. n dceidé
'I’ldloiif-M' tOOO inmes uux ('.ornilés
'pd Ke soul coiislihiés |Hiiif louniii'
Kt'ahiilemeid dew ri’I'eclions mix élèves |!anVres des écoles conmimiales
■'1« Turin.
INFORMATIONS.
I.u Seclioii de Turin dii (did)
A||)in a inséré, parmi ses excursions
!^Oci;des pour 1897, les deux suivanl.es: Tl. Avril, à S. Germain,
Gaslelel de la Vaclière el la Tour.
““ 17 Üclolire, au l’ra eA à la poiute
tarant. (Ilolii).
— À riiccasiou des élrcliims, I Universilé de Turin sera lennéo du
I8 au 23 c. I.es électeurs se l'ondiinl, à leur collèpo jouiront du
•'abais du 75 oio sur les chemins
de 1er. Ge rabais est valnlile pendaiil 8 |oiirs avant el 5 jours après
le 21 pour ceux ipii parcourent plus
de 3ü0 km,, et pour 5 jours avant
td. 4 aiuès, pour ceux ipii sont moins
éloignés,
— .Iiirés vaudois appelés à Turin
du I(> au 30 c.; MM. Jean Grill !eu
Antoine, ex juge île paix, Pral ; Jean
*-'Oïssoti leu Daiiiel, la 'l'oiir.
— i.,a Jimle provinciale a apPi'ouvé le cimetière consorlial de
^'orneifré (l’ral).
~~ Les mdilaii'es en congé ipji
tu'oyeiil ne plus êire a|iU's an service, devront présenlei' leur demande
de réforme avant le 15 Avili.
4^11 !•<*<,*11».
I*. Passï. 1/écrilnre phonéliipie,
^Vee applicalion à 73 langues ou
dialectes. Pans, Lib. l’opidaire 1896,
l'i'ix: 50 centimes.
/.(; poêle proleslanl. Mars 1897.
JÎiitr’aiitres une «Poésie rlTlalie»,
KIÆCTIONS l'OUTIUlES
Nous voilà à la veille des élections. Gomme nous l’avons dit dés
le commenccrneiil, le résullat ii’esl
pas doiileiix : M, Soulier sera réélu
à une lorle majorilé. Il se |)eiil ipie,
dans la plaine, l’auli e candidal (rautoeandidat, grâce à sa qualité de iioii
vaudois, réussisse à obtenir les siill'rages de ceux qui nous en veulent
surtout d’avoir nommé un Vaudois.
G’est du reste le seul résullat qu’il
puisse espérer. ()uant aux bahilanls
des Vallées ils ont donné, ces jours-ci,
à M. Soulier de (elles preuves d’atlecliuii et de confiance, que si nous
avions encore eu le moindre doute
il se serait com|)lèlemeiil dissipé.
Parloul où il a [iii se rendre il
a éic accueilli non seulement avec
cordialilé. mais avec joie. Ce iréluieiil
pas des démoiisti atiüiis bruyaiiles
et la|iageiises, ruais l’expression vi’aie
et sincère des seiilimenis qui èlaieiil
dans le cœur de tous. Ou ne pouvait s’y tromjier: c.’était un membre
de la iamille que l’on recevait, et
la lécejitioti avait la tranche cordialité d’ime tête de Iamille.
Les mêmes seidimeiils ae sont
mauii'estés à l’occasion du banquet
ipii a eu lieu mardi aux Airals. Les
éiecleurs y sont venus eu grand
nombre de toutes les communes
des (leux Vallées, et aussi de la
plaine. Plusieurs ii’oiil pu trouver
place dans les salles de l'iiêlel. Ijüi's(pie M. Soulier se disposa à prendre
la parole, on em|)orla tables c4 sièges
pour laite plus de place, et plus
de cent cinquante électeurs se pressèrent dans la salle pour entendre
l’oraleur ex()oser, pendant une heure,
ses idées sur les ddiérenls problèmes
qui s’imposent à l’atteiilion du Parlement, Ge discours sobre et snl)stantiel fut écoulé avec le plus grand
8
8S
intérêt et viveinent aitplaudi par tous
les îiiiilileui's; el, si les advei.sairc's
()iii repi'oeheiil à M. Soiili(‘r sa lacilvrnité avaieni, été là, ils auraient
Ml que ceux qui ont le plus d’idées
(l’cnlends de bonnes idées) ne sont
pas ceux qui prononcent le plus de
jaaroles par minute.
Et rriainlenant nous n’avons (]u’un
seul mol à dire aux élecleurs: Aile/, voter, tous sans exreplion. Il y
a trois mois, la priqiorlion des volants dans nos communes a élé du
f'’0 au 90 pour cent des inscrits,
ti’est iieaucoup; mais il y a encore
eu quelques électeurs (|iii ont uéK'Iipé d’accomplir ce devoir. Saut
im|iossinililé absoliu, qu’il ii’y en ait
pas un seul celle lois-ci. M. Soulier
.se setdira d’autant plus tort dans
les luîtes parlementaires (|ii’il aura
élé élu par une volation plus imposanle, Nous avons vu, à l’anlre
éleclioii, des vieillards plus qu’octogénaires SI.', faire conduire, pre.sijue
püi tei' aux comices. Noide exemple
que cliacun doit imiter. Dans ces
suites de baladles c’est le iiond.ire
qui lait liiul, et la main Iremlilaiite
du vieillaid est aussi furie que le
bras vigoureux tlu ¡eune liomme.
l’as une seule abstenlioii !
Nous n’avons pus be,soiii de recommander aux Vaudois de parder
une parfaite diguifé dans la lutte.
Les démcrisiralimis criardes et la
(u'opapaiide Ia[iiieeus6 ii’y font rien.
Nous ne croyons ¡las non |dns,
quant U nous,(|iie tes hnlaitles de mauifesles (|ui se dis|Hiieid. la place sur
Ions les inur's y lassent graiid’cliose,
Oiiaml Ions les aiilo candidals du
mmide léraieid lajdsser tous nos
murs de leurs noms et que nous
n’y collerions nous mêmes [>as un
seul maiiileste, le lésullal serait
absolument le même. Mais nous
n’insistons [>as là dessus,‘Nous avons
seulement voulu dire que nous avons
coriliauce dans l’mlelligence et le
bon sens des électeurs, qui, à l’heure
qu’il est, savent tous pour qui ils
veulent voter. Que chacun se cuii
(eiile d’être à sou pusie et d’écrite,
le plus lisiblmuent qu’il pourra, siii'
le bullcditi qui lui sera pré.sciilé;
CÜMIVl. ENRICO SOULIER
.a seclioii de la 'rour est convoquée peur samedi soir ‘22 c. à 8
h. pi'écises,'dans la grande salle du
Collège.
Ordre du jour:
l.a caisse lairale.
To/-?-e J’edicc, le 17 Mai-e IS97.
Le Harcau.
Dons pour les payvres Aiiiiéiiieiis
Report
l'aroisse ilo Miicel .û.o — l’ramolij. I.onii'
Tcii Mieliol 0..“)0, J. l’aul Hcaix 0,75, l.oiii.s
l’eyroiiol 1, ¡1. Hoiiiious ilo Jacque.-; 0,,50.
Total J«51.;iO.
Ahoiiiieiiicnts payés :
M.iiie Reyiiaml, l’éi'oiise ; M. !.. MicolCliahers MaeH.
Dii'ii voit la loiirmi noire (pii,
dans la iiuil noiie, marcluî sur la
pieri'o noire.
[Proverbe oriental).
lîappoits directs entre le l’rodiic
teur et le Coiisommateiir.
Un (les inoillenrs lioiiogcrs de Hesançon
et anii chrétien oiTre (lirecternent à iioS
lectenits des iiioiilri-s do tous aiodéhii.s,
soit mêlai, soit argent on or, à clef oii à
remontoir, à des prdx réels de bon aiiirehc.
et avec toutes H-iiraiitics possibles, sur
i'actnros. Nou.s con.s(dlloii.s à ceux d(î nos
leiitenrs qui muaient qnclqnes achats à
cflbctnei' do ne les faii'o qu'aiaès avoir demandé et coii.sulté le Oalalogue détaillé que
leur envei'ra franco Marc EMKRV faliricant (l’Horlogerie, à BIÎS.\iN(.X)N (Üouhs)
France.
J. I’. iMai.an, Oèrant
Torre Pellice — imprimerie Alpiiia,