1
Année XIII«
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LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous 1H8 serex tétnoinx. Actbh 1, 8. Suivant la vérité avee ta oharéte. Kfh, iv, 15.
Sommaire.
La de.scente de Jésus aux enfers. — Le
docteur Holub. — On faisait le culte. —
Vous ne les brûlerez pas..... - Crocs et
sacs.' — Variétés. — Nouvelles re%ie!(!res. —
Pensée. — Chronique mudoise. — Annonces,., ,
la descente de Jésns aux enfers
Lettre de M. le Prof. Alb. Revel
Florence, le 10 octobre 1887.,
Monsieur le Rédacteur,
Je viens de lire dans le N. 40 du
Témoin, (7 octobre c, ) une double
correspondance au sujet de l’article
du Symbole des Apôtres: « Il (Jésus)
est descendu aux enfers». Les deux
lettres que vous avez mises sous les
yeux de vos lecteurs m’ont fort intéressé; et puisque vous avez ouvert
vos colonnes â un enlrétien amicàl
sur ta signification et la portée de
cet article du Symbole, je vous demande la permission de prendre une
part quelconque à l’entretien. Je m’efforcerai d’être bref, suivant votre
recommandation; mais si vous me
trouvez trop long, vous n’avez qu’à
user de votre pouvoir discrétionnaire.
Quand cet article a-t-il fait son
apparition dans le Symbole communément appelé des Apôtres? Il importe de le savoir; car de la réponse
à cette question préliminaire dépend
en grande partie notre estimation de
l’article lui-même.
Il est hors de doute que le Symbole n’est pas l’œuvre des Apôtres;
mais il est apostolique dans ce sens,
qu’il a eu pour point de départ la
formule du baptême institué par notre
Seigneur Jésus-Christ: «Allez, instruisez toutes les nations, les baptisant
au nom du Père, du Fils et du SaintEsprit» (S. Matth. xxviii. 19 ); c’est
à dire: au nom du Père qui a tant
aimé le monde qu’il a donné son Fils
unique (S. Jean iii. 16); au nom
du Fils de Dieu qui nous a aimés et
qui s’est livré lui-même pour nous
( Gal. II. 20); au nom du Saint-Esprit
que Jésus, élevé à la droite de Dieu,
a reçu du Père et a répandu sur les
siens (Act. ii. 33). Le Symbole se
ramène fort aisément à une forme
analogue: «Je crois en Dieu lé Père
tout-puissant..., en Jésus-Christ, son
Fils unique, notre Seigneur..., et au
Saint-Esprit»... Tout le reste a été
ajouté peu à peu, à mesure que l’on
s’entait le besoin de préciser davantage; mais dans sa teneur primitive,
2
-322
et d'après l’ensemble des lémoignages
les plus anciens (il® siècle), le Symbole ne conlient que les lignes suivantes :
1. Je crois en Dieu le Père toutpuissant ;
2. Et en Jésus-Christ son Fils unique, notre Seigneur,
3. qui est né du Saint-Esprit et de
la Vierge Marie,
4. qui a été crucifié sous Ponce
Pilate et a élé^'enseveli, '
5. qui au troisième jour est ressuscite des morts,
6. qui est assis à la droite du Père
7. d’où il vient pour juger les vivants et les morts;
8. Et au Saint-Esprit.
Le Symbole de l’Eglise de Rome
{ même siècle, mais un peu plus tard)
est déjà plus développé; àla cinquième ligne il ajoute ; < qui est monté
au ciel»; et à la dernière ligne: «la
sainte Eglise, la rémission des péchés,
la résurrection de la chair. Amen».
— Je note en passant que les mots
« résurrection de la chair » ne se
lisent nulle part dans le Nouveau
Testament. Tous les articles ci-dessus,
tels qu’ils se trouvent dans le vieux
symbole de l’Eglise de Rome, peuvent
être confirmés et éclaircis par d’abondantes citations des Pères du
secondr'siècle, en particulier Ignace,
Justin, Irénée et Terlullien.
—’Et la descente’aüx enfers?
Patience! nous’n’y sommes "pas
encore. Il nous faut d’abord tepir
compte du Symbole de Nicée (an 325)
qui accentue,énergiquement la diyinité de Jésus Christ et qui est ainsi conçu; « Nops croyons en un seul Dieu,
le père tout-puissant, çréateur de
ibutes les choses visibles ét invisiblés;
et en un seul SeÎgnéur, Jésus-Christ
le Fils de Dieu, (le Fils ) ^unique
engendré du Pèfe c’est-à-dire dq Tess,ence,du Père, Dieu (issu) de Dieu,
lumière (issue), de lumière, vrai
Dieu ( issu ) du vrai'Dieu, engendré.
non créé, dans son essence identique
au Père, par le moyen duquel toutes
choses ont été faites aussi bien dans
le ciel que sur la terre, qui à cause
de nous hommes et à cause de notre
salut est descendu (du ciel), est
devenu chair et s’est fait homme,
qui a souffert et qui est ressuscité
au troisième jour, qui est monté au
ciel et qui vient pour juger les vivants
et les morts; et au Saint-Esprit».
La même doctrine est fermement
établie par le Symbole du second
concile’œcuménique, de GÔastantinople (an 38i ), avec quelques modifications et adjonctions. Le premier
article est rédigé comme suit : « Nous
croyons en un seul Dieu, le Père
tout-puissant, créateur du ciel et de
la terre, et de toutes les choses visibles et invisibles ». Il est dit du Fils
unique de Dieu qu’il a été engendré
du Père avant tous 'les siècles..., et
3ue pour notre salut il est descendu
U ael, qvi’il a été fait chair,i(issu)
du Saint-Esprit et de la Vierge Marie
et qu’il est devenu homme, qu'il a
été crucifié pour nous sous Ponce-Pilate, qu’il a souffert et a été enseveli,
qu’il est ressuscité au troisième jour
selon les Ecriture^s^, qu’il est monté
au ciel, qu'il est’’assis à la droite du
Père, qu’il vient ,cïe nouveau, avec
gloire, poiir juger lès vivants et les
morts, et que son roíganme n’aura
point de fin. Le troisième article et
dernier porte,les mots; « Et amSaintEsprit, le Seigneur vivifiant,'qui procède du Père, qui avec le Père et
avec le Fils est adoré et glorifié, et
qui a parlé par l’organe des'prophètes;
à l’Eglise une, sainte,! catnolique et
apostolique. Nous professons un seul
baptême, pour la rémission^des péchés; nous attendons la résurtection
des morts et la vie du siècle à venir.
Amen d .
*
* *
— El la descente“aux enfers?
— Patience! Nous n’y sommes pas
encore, Il, faut descendre jusqu’à la
fin du qualriénie siècle, c’est-à-dire
jusqu’à, l'année 390, pour en constater la première apparition dans te
3
323.
Creído ou Sytpbole, de l’Eglise d|Aquilée qui nous est fait connaître par
un membre de cet,te Eglise, Rufin,
le contemporain et l’adversaire de
Jérôme, mort en 410. Rufin remarque lui-même que cet article ne se
ttiopve pas dans le Symbole de l’Eglise
de Rome, ni en aucun Symbole des
Eglisqs d’Orient; quant ii lui, il
estime que c’est une simple répétition de Varticle: * 11 a été enseveli ».
On en chercherait en vajn une trace
dans Iqs vieux synoboles dp Milan et
de Ra,vennp. If est, donc parfaitpmen.t
ayéré, qu’il n’a réu,ssi á s’introduire
dans le Symbole que depuis le cinquième siècle; et il spr^it facile de
proUjVer que son origine première
est païenne et apppryphe, mais je
crois en avoir dit assez pour le moment au sujet de son extrait de
naissance.
¥■
¥■ *
Quant ¿I la signification de l’article,
on vient de voir ce qu’en pense
Rufin; c’est une répétition. S’il en
est ainsi, il est condamné comme
inutile. Si, au contraire, il doit exprimer une doctrine, disons mieux;
un fait supplémentaire etçlistincl, il
importe dè savoir quels sont les passages du Nouveau Testament que l’on
peut citer à l’appui.
L’on cite Eph. iv. 9-10; « Que
signifie; 11 est monté, sinon qu’il
est aussi descendu dans les régions
intérieures de la terre? Celui qui est
descendu, c’est le même qui est
monté au dessus de tous les deux,
afin de remplir toutes choses » —
Mais il n’est pas question ici d’une
descente aux enfers; l’apôtre veut
sirtiplèment établir un contraste entre
le ciel' (les hautes régions) et la terre
(lesrégions inférieures), entre l’abaissement de Christ et son exaltation.
L’on cite principalement 1 Pierre
III. 18-20; mais l’on seheurteàune
difficulté majeure. Cette prédication
dè l’Esprit de Jésus est rigoureusement restreinte par l’apôtre aux contemporains de Noé qui, pendant la
. construction de l’arche, s’étaient
montrés rebelles et avaient lassé la
pa,tienpe de Dieu. Il n’est pas dit du
tout que l’Esprit de Christ ait été
dans la prison (de l’Hadès), mais que,
par son Esprit, Christ a prêché aux
esprits (maintenant détenus) en prison; ce qui est une pensée bien différente. L’Esprit de Christ a parlé
par l’organe des prophètes; il était
en eux (1 Pierre i. 11 ; comp. 2
Pierre j. 21) et '¿’est lui qui les a'
poussés à parler. Noé a été lui-même'
un de ces prophètes ou interprètes
de l’Esprit de Dieu; i! est appelé
« prédicateur de la justice, » 2 Pierre
n. 5), et par sa foi il a jugé et condamné le monde d’alors (Hébr. xi. 7;
comp. 1 Cor vi. 2; Matth. xxiv. 37,
38; Luc. XVII. 26, 27), condamnation
et jugement sans appel, car Ta 'patience de Dieu avait inutilement attendu. — Quant à tous ceux qui ont
vécu pendant les temps d’ignorance
(Act. XVII. 30; comp. xiv. 16; Rom.
III. 25) et qui n’onl pas entendu
parler de la justice de Dieu et de
la rédemption en Jésus-Christ, nous
savons qu’ils seront jugés d’après
la loi écrite dans leurs cœurs et
d’après le témoignage de leur conscience (Rom. II. 14-16), et nous
sommes assurés que Dieu les jugera
avec une parfaite justice. '
★ *
R y a plus. Non seulement la prétendue descente aux enfers représente
une conception étrangère au Nouveau
Testament, mais encore elle est directement contraire aux récits de la
crucifixion. Les quatre Evangiles nous
disent que Jésus-Christ a été crucifié,
qu’il est mort, qu’il*a été enseveli
et qu’au troisième jour il est ressuscite; mais dans l’intervalle de ces
trois jours, l’esprit de Jésus n’est pas
descendu aux enfers (dans le séjour
des trépassés), il est remonté à Dieu.
Qu’esl-ce que Jésus sur la croix a
solennellemenl promis au malfaiteur,
en réponse â la prière; Souviens-loi
de moi? — « Je le le dis en vérité:
Aujourd’hui lu seras avec moi dans
le paradis». Le paradis, c’est le
séjour des bienheureux, des vainqueurs auxquels est réservé l’arbre
4
|VVWW\A<VVVVVV><'S/VWS^w,
-324
de vie (Apoc. h. 7); c’est le troisième
ciel (2 Cor. xii. 24),, et non pas la
demeure des morts; c’est la proximité immédiate au trône de Dieu,
et non pas le monde souterrain et
ténébreux.
Et enûn, la dernière parole prononcée par Jésus sur la croix a été
cette parole de confiance: «Père,
je remets mon esprit entre tes mains » !
Dans les mains de son Père, au ciel,
et non pas au hazard d’une pérégrination à travers le séjour des morts.
C’est ainsi que le Sauveur des hommes a achevé son œuvre et célébré
publiquement son triomphe, en livrant en spectacle les dominations et
autorités (Col. ii. 15), et en réduisant à néant celui qui a la puissance
de la mort (Hebr. ii. 14-15).
Je m’aperçois, mais un peu tard,
que le désir d’être bref est. resté à
l’étal de bonne intention. Ma seule
excuse c’est que je n’ai pas eu le
temps de faire court. El sur ce.
Monsieur le Rédacteur, veuillez agréer
les salutations fraternelles
De votre dévoué
A. Revel.
Le docteur Holub.
Nos tecleurs se souviendront d’avoir
lu ce nom dans les lettres du missionnaire Coillard. C’est celui d'un
grand explorateur autrichien auquel
Mr. G. a pu rendre de grands services
dans le haut Zambèze, son expédition
ayant été dévalisée par les sauvages.
Voici en quels termes la Gazette
de Lausanne raconte son retour à
Vienne;
« Le célèbre explorateur autrichien
Holub, qui avait quitté Vienne le 18
novembre 1883 pour faire un voyage
de découverte dans l’Afrique australe,
est rentré dans la capitale de l’Autriche le 16 septembre au soir, 11 était
accompagné de MM. Leeb et Feket
et. de sa femme, qui n’avait pas hésité à partir avec lui le lendemain
du mariage et à partager avec lui
les fatigues et les dangers de l’exploration. C’était la troisième grande expédition africaine que le docteur Holub entreprenait. Il s’élail proposé
de visiter les immenses territoires
inconnus qui s’étendent au nord du
Zambèze. 1! n’a pas réalisé son programme tout, entier, mais il a parcouru les rerritoires du nord de la
Matoka, ainsi que ceux de la Maschukiilambe,c’est-à-dire environ trois
cent seize milles de pays qui ne se
trouvent décrits sur aucune carte.
Ce voyage a présenté des dangers de
toute sorte, le chemin parcouru
passant par une fouie de petits
royaumes ennemis les uns des autres,
et c'est vraiment miracle si les explorateurs ont échappé aux flèches des
indigènes.
Les porteurs avaient refusé à plusieurs reprises de les suivre. M. Holub
a raconté qu’il aurait péri dix fois
s’il n’avait été accompagné de sa
femme; les sauvage.?, qui n’avaient
jamais vu de blancs, considéraient
cette blanche comme un être surnalurel. Une de ces tribus l’avait même
choisie.pour reine, et fit mine de
la retenir. Une partie des collections
réunies par M. Holub a été pillée;
il n’en rapporte pas moins cent cinquante-quatre caisses qui renferment
les renseignements ethnologiques et
minéralogiques les plus complets que
l’on possède à l’heure actuelle sur
l’Afrique australe.
Une foule immense s’élail rassemblée à la gare pour saluer de ses
acclamations l’intrépide voyageur. II,,
a été complimenté à son arrivée par
le comité Holub, par le président et
le secrétaire général de la Société de
géographie , par un capitaine de vaisseau représenlanl l’Institut de géographie militaire elparunedéputalion
de la Société académique des géographes de l’Université de Vienne. Le
docteur Holub a adressé aux assistants
une allocution qui a été vivement
applaudie et dans laquelle il a rendu
surtout hommage au courage et à
l’énergie déployés par sa vaillante
femme, î
5
• 325.~
v/*.rt/iAywu
MISSIONS
Dette missionnaire de l’église des
Frères moraves. — A propos de cette
dette, dont nous avons parlé dans
noire dernier nunnéro, un ami de la
mission morave écrit;
«Je lis à l’instant que vos missions
ont un déficit d’environ vingt-cinq
mille francs, et je m’empresse de
vous envoyer une petite pierre pour
contribuer à remplir celte brèche
( 25 frs. ) Je ne mets pas en doute
que vous avez pour le moins mille
amis qui consentiraient à en faire de
même, ou mille petits groupes d’amis
qui pourraient réunir vingl-cinqfrancs,
sans, pour cela, diminuer leurs offrandes habituelles s.
L'idée est excellente, n’y aurait-il
pas 25, ou peut-être 50 vaudois qui
seraient prêts à donner à notre ancienne église sœur un petit témoignage
d’aifection? Dans ce cas le soussigné
sera bien heureux de recevoir et de
transmettre leurs offrandes!
Dav. Peyrot.
On faisait le culte
Un propriétaire, plus riche en biens
matériels qu’en piété réelle, arriva un
soir près de 1» maisonnette d’un
homme pauvre qui gagnait, avec beaucoup de peine, tout juste assez de pain
pour ne pas laisser mourir de faim
sa nombreuse famille. Il entendit une
belle voix qui faisait monter vers Dieu
la prière du soir. On faisait le culte
domestique et le père remerciait Dieu
de toute son âme pour ta bonté avec
laquelle II leur donnait leur pain quotidien, de quoi se vêtir, et les autres
choses necessaires à leur entretien.
Etranger à la piété comme il l’était,
ce propriétaire fut étonné et confus
et il se dit à lui-même;
— Gel homme qui n’a à peine que
le strict nécessaire pour faire vivre
sa famille, rend grâces à Dieu pour
ce qu’il reçoit, et moi qui vis dans
l’aisance et qui puis me procurer à
peu près tout ce que je désire, je ne
fléchis pas le genou et je ne remercie
pas le Seigneur! Oh! j’ai honte de
moi-même, je suis un ingrat. Il ne
faut plus qu’il en soit ainsi.
Dés ce jour, il se souvint de .son
Créateur, et lui rendit grâces pour
ses bienfaits.
Rendez grâces pour toutes choses,
car c'est la volonté de Dieu par JésusChrist. (i Thess. v. 18)
E. B.
Vous ne les brûlerez pas.
Une jeune fille issue d’une famille
catholique romaine fréquentait l’école
évangélique, et même l’école du Dimanche où elle se distinguait. Le
curé la fit aller chez lui, essaya de
lui faire cesser tout rapport avec les
protestants et voyant que ses efforts
restaient sans effet, il arracha des
mains de la chère enüint un Nouveau
Testament qu’elle aimait beaucoup et
le jeta au feu.
Voyant le précieux volume devenir
la proie des flammes et ne sachant
que faire pour empêcher celte mauvaise action, la pauvre enfant fondit
en larmes et dit en sanglotant à cet
homme dur et injuste;
— Vous pouvez brûler le livre,
mais vous ne brûlerez pas les vingtcinq chapitres de l’Evangile selon St.
Matthieu que j’ai appris par cœur.
Chers frères et sœurs qui avez des
enfants, ou qui êtes chargés de travailler à leur éducation, engageonsles à bien apprendre les versets de
la Bible. Ils pourront être privés de
l’héritage que vour leur laisserez,
même la santé pourra leur être enlevée, mais ils garderont comme un
trésor précieux ce qu’ils auront appris par cœur de la Parole de vie.
Cette Parole leur sera précieuse aux
jours de la détresse. Que la Parole de
Christ habite abondamment en nous
avec toute sorte de .sagesse (Coloss.
lit. Ifi).
E. B.
6
Crocs et sacs>
Un officier voyageait en diligence,
et en racontant ses exploits guerriers,
il entremêlait sa narration de force
exclamations, jurons et autres interjections peu édifiantes. Gela n’amusait pas tout le monde, et quand le
militaire eut terminé ses récits, un
voyageur commença le sien, en répétant à chaque mot « croc et sac ».
«Nous allâmes donc, croc et sac, et
quand nous fûmes arrivés, croc et
sac, nous leurs fîmes, croc et sac etc. »
L’officier, fatigué, de ce langage,
demanda au narrateur s’il n’aurait
Eas pu, racoqter tout sjmplenieot son
istofre sans embarrasser son récit de
tous ses crocs et sacs (jui ne sont
nullement une partie necessaire du
discours.
— Oui, Monsieur, tout comme vous
pouvez raconter vos exploits, sans
assaisonner votre langage de jurons
qui sont tout/ aussi peu agréables
que mes « crocs et sacs ».
E. B.
Houioelles tcit^teu0^0
Canada. — L’Eglise presbytérienne
du Canada va s’augmentant d’une
maniéré réjouissante. Elle compte
actuellement 775 églises, 823 ministres, 309 stations missionnaires,
136.598 communiants. Le total de
ses contributions, pendant la dernière
année Synodale, s’est élevé à 1,533.517
dollars, plus de 7 1|2 millions de
francs. Elleavail, l’année dernière, 262
étudiants en théologie, 1415 Ecoles
du Dimanche avec 11.513 maîtres et
104.684 élèves. La dernière assemblée
générale a constaté avec reconnaissance un accroissement de zèle et d’activité de la part des anciens, dans
l’accomplissement de leur charge,
comme aussi de la part de tous les
membres de l’Eglise.
Madagascar. ■— Au moment où les
journaux parlent de rupture survenue
entre le Gpuvernenient malgache et
le Résident Général français à Madagascar, il est intéressant de noter que
la Société des Missions de Londres a
continué avec succès son œuvre évangélique dans la grande île africaine,
et cela malgré les efforts des jésuites
soutenus par le gouvernement français. La Société compte aujourd’hui
dans l’île, 30 missionnaires anglais,
828 ministres indigènes aidés de 4395
prédicateurs locaux également indigènes. Les membres d’église sont au
nombre de 6K000 avec 230.000 adhérents. La moitié cependant de la
population demeure encore complètement étrangère à l’Evangile.
La So,qiété brilan^ime pour propager l’Evangile, parmi les Juife,lisonsnous dans le Réveil d’hr(iêl,'e.mçloie
29 missionnaires dont deux dames.
Quatorze travailleql en Angleterre;
les autres, dans les centres suivants ;
Hambo,urg, Kmqigsberg, Dresde, Stutt-,
gart. Vienne,' Lemberge, Witna et
Îtovno., Odessa, Andrinople et Rome.
La Société n’a plus de missionnaires
à Nuremberg ni à Varsovie; celui de
cette dernière ville s’est établi à
Breslaii, ou travaillent déjà des missionnaires de la Société de Londres
et de l’Eglise libri d’Ecosse. Un
grand nombre de Juifs ont reçu des
secours spirituels et matériels dans
la maison des Missions de la Société.
Le Dr. Warneck, se basant sur
de sérieuses recherches, estime que
les missions catholiques contemporaines comptent tin total de 2,653,700
convertis, et les missions protestantes
2,245,600. Le statisticien ajoute:
4 Je dois avouer que ce résultat
me'surprend. En présence de l’activité imposante des missions catholiques, du grand nombre de leurs
missionnaires, de leur habitude d’introduire de grandes masses dans l’Eglise et de l’avantage que leur donne
sur nous leur activité, antèrieqre de
7
■ 327.
plusieurs siècles à la nôtre, j’aurais
cru constater un chiffre bien plus
élevé jde _ convertis. En laissant de
côté l’Asie, où ractïvilé ancienne et
les naissances dans les familles catholii^ues contribuent à augmenter
le chiffre des raerabres de l’Eglise,
le nombre des chrétiens protestants
est plus élevé dans tous les autres
pays
(Egl. Libre).
De tous les édifices construits pour
servir de temples chrétiens et qui
subsistent encore, le plus ancien,
dit le Protestant, est sans contredit
l’église de la Nativité à Bethléem,
qui fut bâtie en 328, par ordre de
l’impératrice Hélène, mère de Constantin. Elle est commune à tous les
cultes, mais, malheureusement, elle
a été mal entretenue et se trouve
dans un état de dégradation extrême.
Deux fouilles faites à Tibériade ont
permis de retrouver l’einplacemenl
exact des anciennes murailles et. d’en
relever tout le contour. Elles avaient
4' à 5 kilomètres de longueur et englobaient une colline au sommet de
laq^itelle se trouvent dès ruines importantes qu’on croit être celles du
palais d’Hérode. Tibériade, au temps
de Jésus, était donc une grande ville.
dlartitie
Les médecins australiens sont moins
scrupuleux que les nôtres.
Voici ce que nous relevons dans
iïn'journal australien :
* *
Aiis aux 'htalàdes. — '«'Le docteur John Smith a l’honneur d’annoncer à ses clients qu’ils vient de
découvrir, après une longue expérience, que la reconnaissance des
malades fait toujours partie de leur
maladie; que son point culminant
est, lorsque la fièvre a atteint son plus
haut degré, qu’elle se refrojdit pendant ta convalescence et disparaît
complètement au rétablissement; qu’en
conséquence à partir d’aujourd’hui.
lès termes de paièment sont changés;
chaque visite sera payée au comptant
et Sans escompte. »
A force de soigner les corps, le
docteur John Smith nous paraît avoir
acquis une grande Science du cœur
humain.
dironkque ©auboiee
À propos d’Union. — Les derniers
échos des discussions sur le projet,
d’Union entre l’Eglise Libre et l’Eglise
Vaudoise vont s'éloignant et s’affaiblissant. Le Piccolo Messa0ere a rapporté l’ordre du jour du Synode avec
quelques observations qu’il ne s’attend
pas, croyons-nous, à voii\relevées
par personne, et l’organe,de rEglise
Libre d’Ecosse, le Free Church of
Scotb^nd AfoniAiÿ, , après avoir inséré,
cet été, les appréciations du Rev.
MacdougaU et une réponse du Docteur
Prochel, manifeste inaintenani, l’inlention de clore le débat en publiant
encore dans sa livraison d’octobre une
lettre de Mr. Lodovico Conti pasteur
libre à, Rome accompagnée d’une seconde du Rev. Macdougail, et en
donnant au Doct. Prochet la faculté
de répondre, à son tour, dans le
hiscicule du mois prochain.
*
* *
Cosmopolita. — J’espère, écrit Mr.
Bounous, avoir bientôt l’examen des
catéchumènes à Cosmopolita. Pour le
Sauce‘et le Riachuelo, ce sera plu.s
lard. Mr. Hugon est parti, il y a
quelques jours, pour Colonie Ale
xandra et pour le Rosario Tala (Entre-Bios ).
* -fc
Santa-Fè. •— Un pasleui’ méthodiste
vient d’être placé a San Carlos. Nous
relevons de la lettre d’un colon Vau»
dois de Santa Fè, que ce fait éveille
chex nos colons un sentiment de joie
en pensant à la privation de ministère
dont ils on) longtemps souffert,, _
mais aussi de*crainte. Nos frèiWonl
commencé à bâtir une école à la Colonie Belgrano et cbmptent y entretenir un maître d’école. S’ils n’arrivent
8
-.328
pas à pouvoir contribuer pour l’en- [
tretien du pasteur et du régent, ils
craignent que les sympathies, et avec
elles les dons, ne se partagent entre
ces deux ouvriers au détriment de
l’union et de l’œuvre,
Notre correspondant croit que le
plus sage serait de se contenter, pour
le moment, du régent et de se servir
du ministère des pasteurs Vaudois de
l’Uruguay en les invitant à visiter S. Fè
de temps à antre. Le voyage peut
maintenant se faire en 24 heures et
les colons en supporteraient volontiers les frais,
Florence. — Nous lisons dans 1’/ialia Evangelica, que l’année académique a été inaugurée dans notre
Ecole de Théologie par un culte présidé par Mr. J. P. Pons modérateur
et par un travail du docl. Comba
sur; La supériorité de la religion
chrétienne considérée dans le fait des
Missions Evangéliques.
Deux étudiants, MM. Gelli et A.
Jalla ont subi, avec succès, une partie
de leurs examens généraux. Quatre
étudiants ont été régulièrement admis
en première année, et un cinquième,
venant des Grisons, a été autorisé k
fréquenter les cours. Actuellement le
nombre des étudiants est de douze.
«A. IN IN O rs OES
comune di praly
È vacante il posto di maestra della
scuola femminile di Praly.
Stipendio legale, ed alloggio.
Le aspiranti potranno rivolgere le
loro domande al Sindaco sottoscritto
prima del giorno 28 corrente corredale dei documenti prescritti dalla
Il Sindaco Grill.
Contre l’envoi de 25 centimes en
timbres-poste le soussigné expédiera,
à qui en fait la demande, le Sermon
prêché à l’ouverture du Synode par
Monsieur H. Meille.
DAV. PEYROT
(Serre d'Angrogne).
LËZIOPjl DI GEOGRAm
Ayant reçu un don généreux de la
part d’un ami qui, depuis de longues
années, s’occupe de l’instruction de
notre jeunesse, le soussigné est à
même de pouvoir réduire le prix de
ses Leiiioni di Geografla defr. i,25
à fr. 0,75, mettant ainsi ce manuel
de 200 pages environ, à la portée
de tous les élèves des école.s élémentaires.
Dépositaires;
MM. Chiantore et Mascarelli, à
Pignerol, — Forneron, Instituteur,
à Torre Pellice et Pons, libraire, à la
Pérouse.
E. Gumo.
Paroles et textes tirés de l’Ecritare-Sainte pour chaque jour de
l'année 4888 par l'Eglise des frères
rmraves, 158’"“ année.
In 18 cartonnées . . . . fr. 0,75
» )) reliure soignée . . » 1,—
» » » en toile cirée » 1,—
» » î en toile dorée » 1,25
» » interfoliés .... » 1,50
n » français et allemands » 1,50
» >1 allemands cartonnées » 0,75
Sur demande, on en procurera
aussi en Anglais.
Au Serre d’Angrogne chez Mr. D.avid
Peyrot, pasteur.
A La Tour chez M''“ Marie Meille ,
(via d’ülive).
A Turin chezMr. W. Meille, pasteur.
r
Pour l’abonnement au Journal
des Frères (fis. 4,35 per an). S'adresser à Mr. David Peyrot, Agent
pour l’Italie.
Ernest Robert . Gérant
Pignerol, Itnp. Ghiantore et Mascarelli.