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Qoarante-neüvième année.
7 Février 191 St
N. 6.
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L ECHO DES' VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger.........................................» 5
Plus d’un exemplaire à la même adresse, chacun . » 4
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On s’abonne; à Torre Pellice an bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d’avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l’Imprimerie Alpine,
concessionnaire. ______________
S’adresser pour la Rédaction à M.C.-A.Teon, past.,Torre PelMce,
et pour l’Administration à M. J, CoIsson, prof., Torre Pellwe.
Tout changement d’adresse coûte 16 centimes, sauf ceux du
commencement do l’année. _ ,
Les changements non accompagnés de la somme de lo con».
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses yjcaîès, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IVi
y"
SOLAIRE:
Pauvres prêJ^^T- Le pasteur - Bureau Vau
doir'de New York - Je n’ irai pas au culte
aujourd’ hui — Nouvelies et faits divers
— Feuilleton: Le trésor de grand prix
— Nouvelles politiques.
PAUVRES PRÊTRES !
Nousiadmirons ces serviteurs fidèles de
l’Eglise; il y a chez le grand nombre une
abnégation admirable, un esprit de vrai
sacrifice. Aussi, quand nous entendons
qu’ils formulent quelques plaintes, nous
voudrions voir qu’elles fussent examinées
avec justice. Malheureusement, le plus
souvent, il n’en est rien, et ils restent
des victimes obscures de l’injustice, de
la persécution. Un cas, tout récent, est
une preuve de ce que nous osons affirmer.
Il existe, en France, un homme de cœur,
probe, intelligent, fervent catholique et
fervent patriote. Il s’agit de VabbéLemère,
député au parlement. Il a joué son rôle
d’une manière admirable, montrant qu’on
-• peut unir le patriotisme à la foi, mais l’Eglise, hélas ! n’est pas de cet avis. Lemère
est trop indépendant, trop sincère, aussi
l’a-t-on sommé de démissionner. Notre
abbé n’entend pas la chose de cette oreille
et malgré son évêque, qui lui a fait la
guerre, ses électeurs fidèles Font renvoyé
au parlement, où il occupe une place en
vue, en honorant l’Eglise et la France.
Avec des hommes tels que lui, tout irait
bien, et les deux pouvoirs vivraient en
bonne harmonie; mais non, l’harmonié
n’est pas possible avec le bon sens ; il faut
résister, protester contre les lois et l’abbé
Lemère ne voit pas les choses ainsi. Qu’en
résulte-t-il ?
L’abbé Lemère ayant l’habitude de conduire chaque année un pèlerinage, en célébrant la messe, s’est vu privé de ce droit
par un simple prêtre qui ne lui a pas permis de fonctionner dans sa paroisse.
L’abbé, froissé dans sa dignité d’ecclésiastique, proteste en recourant à l’évêque, et celui-ci pour s’en laver les mains
transmet le dossier à Rome au tribunal
de la Rote.
Après une année d’attente, le dossier est
renvoyé à Mgr Delassus qui doit, malgré
lui, former un tribunal pour formuler la
sentence.
On accourt de tous côtés, car c’est du
nouveau; il y a même des juges qui viennent de Rome et l’audience est publique.
Hélas ! cette expérience a dû donner au
public qui remplissait la salle petite, il
est vrai, une fâcheuse idée de la justice
ecclésiastique. On est revenu de cette séance écœuré. Malgré le brillant plaidoyer
de l’abbé Boudinbon, le savant professeur
de l’institut catholique de Paris, Lemère
a été transformé en un véritable coupable vulgaire, et malgré sa conduite irréprochable, son amour pour la patrie, l’adSairation de ses électeurs, il a été écrasé
par les avocats de l’évêque, du curé Arnèke et de Rome.
L’avocat de Rome, quoique se montrant courtois, en serrant la main de l’abbé
Lemère, a invectivé contre lui d’une manière atroce, sans préciser aucun fait, en
affirmant que Lemère est un prêtre indigne, qu’il a fait litière de son honneur sacerdotal. C’était dégoûtant ! — Oui, pauvres prêtres ! Ils ne peuvent plus se présenter devant les tribunaux du pays, et
tramés devant le tribunal écclésiastique,
ils sont écrasés. Pauvres prêtres ! Pourquoi ne pas se soustraire à ce tribunal et
obéir à la voix de la conscience ?
C. A. Teon.
LE PASTEUR.
Le Rev. D’ Jefferson de New-York a
écrit un petit livre ; « The ministering Shepherd)> dans lequel il montre de bien comprendre les besoins du temps présent et un
noble désir de glorifier le pastorat. Il note
avant tout que Irtitre le plus approprié
au Christ et le plus aimé par les chétiens
est celui de « Berger ». Dans le Nouveau
Testament il ne nous est jamais dit que
Jésus s’appela prêtre, prédicateur, docteur
évêque ou ancien, mais il s’est appelé luimême Berger. Son but était de rassembler les brebis perdues de la maison d’Isjcael. Avant Lui étaient venus des voleurs
et des brigands, mais Lui était le Bon Berger qui connaît ses brebis et qui donne sa
vie pour les sauver. Quand il pardonne à
Pierre, il dit : Pais mes brebis ! L’idée de
berger traverse tout le Nouveau Testament et les apôtres pensent à l’Eglise
comme à un grand troupeau qu’on doit
défendre contre les attaques du terrible
ennemi. Cette même idée resta vivante
au sein des Eglises des premiers siècles,
et elle demeure même aujourd’hui, quoique mise au second rang. Si nous condamnons une partie de la chétienté pour
avoir remplacé l’idée de berger par celle
de prêtre, nous devons nous condamner
nous aussi pour l’avoir remplacée par celle
de prédicateur.
L’idée pastorale est plus profonde que
celle de prêtre ou de prédicateur et plus
large aussi. « Son contenu est plus riche.
Les prêtres et les prédicateurs appauvrissent leur vie et se rendent moins utiles
quand ils ne maintiennent pas brûlante
dans leur cœur, l’idée pastorale ». LeNouveau Testament ne connaissait ni l’autel
ni la chaire. Nous savons en quoi consistait la Sainte Cène et les anciens et les
évêques n’étaient pas des prédicateurs au
sens moderne du mot. Aujourd’hui au
sein de nos Eglises protestantes on ne
cherche pas assez souvent un pasteur,
mais plutôt un prédicateur populaire. La
cure pastorale est mieux enseignée qu’autrefois dans les Collèges, mais n’est pas
appréciée par les jeunes pasteurs. Le D"
Jefferson, remarque en passant, que les
anciens Egyptiens méprisaient les bergers,
et qu’il n’est pas étonnant que les modernes Pharaons de la chaire protestante
méprisent la cure pastorale, attendu que
leur but est de bâtir de magnifiques pyramides sur d’éloquemtes paroles. Il est
naturel pourtant que nous désirions réussir sur la chaire comme ailleurs, et nous
pouvons réussir si nous donnons tout ce
que nous pouvons donner. Nous ne serons
pas tous des orateurs brillants, mais nous
pouvons tous être de bons prédicateurs si
nous parlons avec sincérité, avec concrétion, avec chaleur et avec connaissance de
cause.
Le pasteur doit être humble, sincère;
il ne doit pas chercher à faire de l’effet,
mais à accomplir sa tâche de consolateur,
de conseiller, d’éducateur, d’une manière
fidèle et persévérante. Alors son travail
sera vraiment utile et durera plus longtemps que les étoiles qui sont dans les
ci»x et c’est à cause de ce travail là que
FBgiise va de l’avant. En un mot, le vrai
pasteur veille sur son troupeau. Il connaît
les membres de son troupeau, depuis le
plus jeune jusqu’au plus âgé. Il veille sur
eux, il les guide, il les guérit, il va à leur
recherche quand ils s’égarent et ne permet
pas qu’un seul s’éloigne sans en ressentir
une profonde douleur. Dans sa prédication il est encore pasteur. Il ne tâche pas
d’épater le monde, mais de convaincre, de
consoler, de nourrir, d’avertir, d’empêcher
que les âmes se perdent. Lé pasteur n’a
jamais été nécessaire comme aujourd’hui.
Les enfants ont besoin du pasteur. Si les
parents sont négligents, les enfants ont
d’autant plus besoin que le pasteur s’occupe d’eux. Si des jeunes gens et des jeunes filles sont solitaires dans les grandes
villes et exposés à de fortes tentations,
c’est le pasteur qui doit les visiter. Il y a
des milliers de personnes mécontentes et
désillusionnées, mais qui peut résister à
un cœur aimant ? Les morts physiques
diminuent parce que les docteurs font de
vrais miracles en soignant avec intelligence et amour leurs patients. •— N’en serait-il pas ainsi à l’égard des âmes ?
Prarustin, Janvier 1913.
E. Beetalot.
BUREAU VAUDOIS DE NEW YORK
213 W. 76 th str.
New York City - ü. S. A.
Au rapport détaillé et intéreassnt rédigé par M. Clôt, nous nous permettons
d’ajouter deux mots, en adressant un appel spécial aux pasteurs et aux Vaudois
qui déshent se rendre aux Etats-Unis,
d’avoir la bonté, dans leur propre intérêt,
d’en avertir le Bureau dirigé par M. Clôt,
en indiquant le bateau qu’on prend, pouvant être surs de trouver en abordant, des
amis utiles et toutes les indications vou
lues, pour éviter des surprises désagréables et des dangers qui ne manquent jamais pour les étrangers. ----
Frères Vaudois, encore une fois» prenez
note de l’appel qu’on vous adresse.
La Rédaction.
Les lecteurs de VEcho seront heureux
d’apprendre que le Bureau organisé par
V American Valdensian Aid Society dans
le but de suivre de près les membres de
nos Eglises des Vallées et de la Mission qui
émigrent en Amérique et ceux qui, convertis en Amérique, retournent au pays
natal, a donné déjà de bons résultats dans
les six premiers mois de son existence.
Livres vendus dans les ports italiens:
, Nouveaux Testaments, 280 — Portions
des Saintes Ecritures 1079 — Guides des
Emigrants 492 — Amico di Casa 641.
Emigrants évangéliques passés par notre Bureau de New-York 147 : Hommes
69 — Femmes 49 — Enfants 29.
Emigrants évangéliques retournés en
Italie et aidés par nos colporteurs 94:
Hommes 68 —Femmes 20 — Enfants 6.
Je pourrais raconter bien des faits touchants et intéressants d’émigrants auxquels notre Bureau a pu donner conseil
et aide dans les ports italiens ou a NewYork. M. U. C. m’écrit de la Pennsylvanie: « Je ne cesserai de remercier le Seigneur qui nous a adressés à vous à notre
arrivée à New-York ».
S. L. m’écrit de Bochester, N. Y.: « Je
ne puis assez vous remercier pour tout ce
que vous avez fait pour ma famille. Je
vous serai reconnaissant pour toute la
vie ».
Je vais me permettre de faire quelques
recommandations aux pasteurs des Vallées et aux membres de nos Eglises qui
peuvent émigrer, afin que notre Bureau
puisse être utile au plus geand nombre :
1° On est très sévère à Ellis Island et je
pourrais nommer plus d’un Vaudois ou
Vaudoise qui ont été retenus plus d’un
jour, parcequ’ils n’avaient aucune adresse
ou ne connaissaient personne. Ecriveznous d’avance en indiquant clairement
le nom du bateau et la classe par laquelle
vous voyagez. Il est important d’indiquer
la classe parce que les distances sont énormes à New-York et les voyageurs de troisième classe sont examinés à part, bien
loin du lieu de débarquement du bateau.
2° Mme Henry Rostan se fait un plaisir, au nom de notre Bureau, d’aller attendre toutes les femmes ou jeunes filles
Vaudoises qui nous avertiront d’avance.
Retenez son nom.
3° Que MM. les pasteurs noua écrivent
directement au moins une carte, pour
nous avertir de l’arrivée de quelque membre de leur Eglise et nous donnent leur
adresse à New-York, la personne chez qui
ils se rendent. Ceci est très important, au
cas où nous ne puissions leg trouver au
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tabi
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débarcadère. — Leur donpe^ une èettee de
. présentation pour nous en «royant qu’ils
nous la porteronti^rsonnéïiéinent «It.leur
donner notre adresse topi éinaplepent en
croyant qu’ils viendront nous faire une visite, indique une paresse impardonable et
peta de connaissance... du caractère Vaudois !
"d® Nous avons des centaines de Vaudois
à New-York qui ne donnent jamais signe
de,; vie à l’Eglise Vaudoise. Où les trouver
si nous n’avons pas leur adresse ? Pourquoi les perdre ? '
Parents Vaudois, bien des dangers menacent vos enfants au Nouveau Monde !
Nous voyons quelquefois dans les journaux des noms Vaudois qui ne nous font
guère honneur. Envoyez-nous les adresses
de ves fils et de vos filles et nous tâcherons
de leur faire du bien.
Prof. AtBEKTo Clôt
Délégué de l’Eglise Vaudoise en Amérique.
JE N’IRM PAS AU CULTE AUJOUR’HUI.
Que de fois, le dimanche, en pensant
que votre devoir était de vous joindre à
vos frères pour aller dans la maison de
Dieu, vous vous êtes dit:
— « Je n’irai pas au culte aujourd’hui ».
— Et vous n’y êtes pas allé !
— Quel grave empêchement vous a retenu ?
— Aucun.
Vous avez trouvé ennuyeux d’avoir à
vous habiller ou bien vous aviez quelque
chose à fàireque, sans inconvénient, vous
pouviez remettre au lundi; peut-être simplement le temps ne vous a-t-il pas paru
assez beau pour sortir; peut-être encore
avez-vous pensé qu’ii ne faut pas aller trop
souvent au temple pour ne pas paraître
plus zélé que les voisins.
Et comme il faut bien tranquilliser sa
conscience quand elle nous dit que nous
manquons gravement à notre devoir, vous
avez essayé de découvrir une bonne excuse
L’un se dit: « Je ne vais pas au temple
aujourd’hui, mais j’y envoie mes enfants » ;
l’autre: « J’y suis allé dimanche dernier »;
et l’autre : « J’irai dimanche prochain ».
Ce sont là de misérables excuses.
En. fait, si vous n’allez pas tous les dimanches au culte, c’est, il faut l’avouer,
que voua n’en éprouvez pas le besoin. Si
voua aimiez vraiment votre Père Céleste,
vous seriez heureux de vous réunir à vos
frères pour le prier.
Si les promesses de l’Evangile étaient
votre espérance et votre joie, vous ne perdriez aucune occasion d’en entendre parler. Eester chez soi le dimanche quand on
pourrait aller au temple, c’est dire très
nettement qu’on n’a pour Dieu que froideur et indifférence.
Mais, direz-vous: « Manquer parfois le
culte n'est pas si grave, après tout ! » Détrompez-vous.
D’abord, il est toujours regrettable de
ne pas remplir son devoir. Mais il y a plus.
Le dimanche où vous vous êtes dit : « Je
n’irai pas au temple aujourd’hui », savezvous ce que vous y auriez entendu ? Peutêtre un appel de Dieu qui aurait touché
votre âme, une parole d’espérance qui
vous aurait arrêté dans une mauvaise voie.
De la maison de Dieu, vous seriez revenu
plus heureux, plus fort dans vos convictions, plus zélé pour servir le Maître.
Ce n’est pas tout.
Vous avez donné un mauvais exemple.
Les membres de votre famille, vos voisins,-témoins de votre peu de zèle, en conclurent qu’aller au eu te n’est pas très important.
Ainsi vous les éloignerez des choses de
Dieu alors que la tâche que Dieu vous
àQopé c’eet justément dejes aQieaer èi Lui.
mr N’ouMiez pas que vous êtes respofi^ble
de l’âme de vos frères, - •
ÿ Je pourrais ¡ajouter que votre inâpB
srence fera la joie des .ennemis de l’I^aa
gile.
Est-ce bien là ce que vous désirez ?
Il en est d’autres auxquels votre absence
du culte fera mal. Ce sont les frères qui,
eux, y seront allés. Les voilà réunis, peu
nombreux, ils comptent les absents (dont
vous êtes) et un peu de découragement
entre dans leurs cœurs. Ils pensent avec
tristesse à vous qui devriez être là, et qui
êtes ailleurs occupé à n’importe quoi.
Mais combien plus fâcheuse est l’impression que produit un culte peu fréquenté sur ceux qui sont nouvellement
venus à l’Evangile et qui, pour la permière fois, peut-être, entrent dans votre
temple.
Et ceci m’amène à vous dire que celui
qui, plus que tout autre, souffre de votre
absence, c’est votre pasteur.
Quand il monte en chaire et qu’il voit
votre place vide, il éprouve plus de peine
que vous ne le croyez certainement.
Aussi quand parfois le découragement
effleure son âme, à qui la faute ?
Pensez à tout cela, vous pour qui ces lignes sont écrites. Songez à tout le bien; ou
à tout le mal que vous pouvez faire par
votre assiduité au culte ou par votre indifférence et que Dieu mette jui-même
dans vos cœurs la virile et bonne résolution d’être dans l’avenir des chrétiens plus
fidèles, pour lesquels le premier des devoirs et le plus précieux des privilèges sera
d’assistej. au service divin.
Abrégé du Protestant de la Brie, France.
CHRONIQUE VAUDOISE
BOBI. Belle et bonne journée que celle
du dernier dimanche de janvier. Ln di
manche des Missions n’a pas été Oublié,
et nous avons pu envoyer la petite somme
de 80 frs. à la Société des Missions de Paris, dont 20 frs. donnés par l’Eglise et 10
frs. par l’Union Chrétienne de jeunes filles.
— A la réunion du soir, 200 personnes
sont venues entendre le prof. Falchi raconter l’histoire « Probable Son » avec ses belles projections lumineuses. La collecte
qui a suivi a rapporté 10 frs. pour le lit
« Unions » au Eefuge.
LA TOUE. Jeudi le 30 janvier ont eu
lieu les obsèques de Paul Henri MalanNelson, décédé à l’hôpital, à l’âge de 81
ans. Ce frère a eu un beau passé, quand se
trouvant à l’étranger il put se consacrer
à l’enseignement. 11 laisse un seul fils, le
capitaine Malan de garnison à Brescia, auquel comme à tous les autres parents,
nous exprimons notre sympathie chrétienne.
— Samedi soir, le 1° octobre, dans la
salle du Pensionnat, Mme Balme qui donne
comme on le sait des leçons de musique,
eut le plaisir de produire ses élèves, devant un nombreux auditoire composé en
grande partie des parents des élèves et de
quelques amis. Inutile de dire que la soirée a été fort agréable et que tout le monde
a joui en entendant ces jeunes artistes,
petites merveilles, qui ne manqueront pas
de réussir.
— Lundi soir, les deux Unions de ville
se sont réunies dans la salle de l’Asile,
pour une soirée tout-à-fait récréative. Projections, comédie, un chœur, une tasse de
thé, rien n’a manqué pour faire passer le
temps avec une rapidité vertigineuse.
— Dimanche dernier, la réunion de la
Jeunesse, à bte-Marguerite, au grand complet, environ 150 jeunes gens, a définitivement arrêté son programme pour la
fête du 17, ç(ui ue manquera pas d’être
une great attraction pour le public d© la
*^^Tour. Un culte, une bonne lecture et’quel-*
ques cantiques ont été l’objet ded’attenti&n de cet auditoire si intéressant.*
— Dimanche soir, encore à Ste-Marguerite, devant un nombreux auditoire, M.
Tron a traité le sujet de la ‘pauvreté et de
la richesse, en prenant comme point de départ, le fait du mauvais riche et de Lazare.
— Le 1 ' février, le Cercle littéraire de la
Tour a offert un dîner au doyen de ses
membres, M. le chev. Henri Arnoletto, pour
rappeler le titre qui vient de lui être conféré par B. M. le Eoi. Le président du Cercle, M. E. Vertu, a organisé le banquet
d’une manière enviable, en manifestant
une générosité digne de la charge- qu’il
occupe.
— Le DINEE DU 17 EEVEIEE aura
lieu, cette année, à l’Hôtel du Parc à midi
et demi.
Pour obvier aux inconvénients qui se
sont vérifiés les années précédentes, et vula difficulté de trouver un traiteur qui consente à se charger de la préparation du dî
ner, surtout à cause de l’incertitude quant
au nombre des participants ; \‘à,Commission
décide de mettre en vente jusqu’au vendredi 14 c. des billets d’entrée donnant
seuls le droit de prendre pert au dîner.
Prix des billets: frs. 2,75pour les hommes;
frs. 2,25 pour les dames.
S’adresser à l’hôtelier du « Parc », ou à
l’un des membres de la Commission soussignée: J. J. Jourdan, président — G. EoMANo — Ed. Vertu — D. Poet ■— J.
Maggiore.
PEAEUSTIN. L’après-midi du dimanche 12 janvier 1913, les mères de famille,
au nombre de 35, se réunirent dans la
salle du Consistoire pour souhaiter la bienvenue à leur nouvelle présidente, Mme
Bertalot. Moments joyeux et bénis.
— Dimanche 19 janvier. Les jeunes filles de l’Union se réunirent à 3 h. pom.
dans la salle des séances pour souhaiter la
bienvenue, elles aussi, à leur nouvelle présidente Mme Bertalot, et pour écouter le
discours excessivement intéressant et instructif de Mlle Elise Meynier. Vingt-trois
présentes.
— Dimanche 26 janvier. Les membres
de la Chorale de Prarustin se réunirent
dans la salle de l’école pour procéder à la
formation de son Bureau. Le Bureau précédent fut confirmé : Porneron David, président; Jahier Henri, régent, directeur;
Gay David, secrétaire; Eostaing Giulio,
trésorier. Bons vœux. X.
PEEEIEE, Mardi matin quand Josué
Pascal, jeune homme d’une vingtaine
d’années, se préparait à laisser le travail
au fond d’un puits de talc de 45 mètres de profondeur, le sceau d’estraction lui tomba de la hauteur de 40 mètres sur l’épaule et la broya. Heureusement une planche qui fut brisée par le
choc arrêta un peu le sceau dans sa chute
et diminua la violence du coup. Aidé par
ses compagnons, le blessé sortit du puits
et fut immédiatement transporté par neuf
d’entre eux à l’hôpital.
SAINT-GEEMAIN. La paroisse de BtGermain a eu, la semaine passée, l’avuntage d’une bonne visite de M. le pasteur
D. Peyrot, de la Maison italienne des Diaconnesses. Il a tenu une série de réunions
d’appel dans différents quartiers (Garoussins. Combine, Costabelle, Balmas, Chenevières) et le dimanche matin 26 c., il nous
a donné un excellent sermon sur le texte
Eom. V, 20.
L’après-midi du même dimanche, devant un public composé presque exclusivement de femmes et de jeunes filles, il a
chaleureusement plaidé la cause des diaconesses en nous montrant la beauté d®
j,cettitev.QeatioB et en mous faisant cotinaître Pinâtitution qu’il dirige à Turin. Nous
"temercions très vivement notre chet àmi
et frère pour sa visite bienfaisante etlnous
prions Dieu de bénir et de faire fructifier
les paroles de son serviteur pour le bien
de plusieurs. ’
■— Pendant le mois de janvier il y a eu
deux ensevelissements: Travers Henriette,
de la Bagne, une fillette de sept ans qui
faisait la joie de ses parents et Margiierite
Pontet née Martinat, du Saret,Envers-Portes), une jeune jnère qui laisse après elle
huit orphelins tous en bas âge. Que Dieu,
le Consolateur des affligés et le Père des
orphelins, console et soutienne nos frères
et sœurs qui sont dans le deuil et dans
4’affliction. |
^ANESMO. Une douloureüsé'épfêüVe
vient de frappe? 4eux chères familles de
notre Eglise: la mort* du petit Vittorio
Lofnhardo, que bien des lectediS^de VEcho,
et surtout leurs enfants, ont connu'«..Angrogne, et qu’ils ont fêté en août dernier
à l’occasion de prumier anniversaire de sa
naissance. Le charmant bébé était la joie
de ses parents: une maladie inexorable le
leur a emporté en deux jours. Toutes les
espérances que les parents, aujourd’hui
désolés, avaient concentrées sur cet enfant
semblent dissipées. Il n’én est rien cependant. Nos chers amis sont soutenus par la
foi et par l’espérance qui nemonfond point ;
et ils sont assurés que « toutes les choses
concourent au bien » puisqu’ils « aiment
Dieu ». Les funérailles furent imposantes,
car les nombreux amis des familles Lombarde et Visetti avaient tenu à leur manifester leur sympathie. Une partie du
service eut lieu dans le temple qui était
littéralement bondé, mais qui ne put contenir qu’une partie de la foule qui formait
le convoi. J.
TUEIN. Le Comité local de Turm qui
s’est formé pour s'occuper de Yinstitution
d’une Ecole Normale à, la Tour, est composé comme suit: M. Ernest Turin, président ; M. Ernest Giampiccoli, secrétaire ;
M. Léopold Bounous, trésorier; et Mesdames et Messieurs: Palmira Turin, Eva
Bounous, Charles et Dora Decker, William et Caroline Decker, Lina Meille, Valériane et Emilie Perazzi, David et Fanny
Pttyrot-Zurcher, Albert et Laurence Prochet, Barthélemy et Amaha Prochet,
Henri et Elise Schalck, Sophie Servettaz.
VILLAE. Pour VEcole Normale. Dimanche prochain, 9 courant, dans la salle
de l’école, au Villar, aura lieu une réunion
spéciale, où plusieurs orateurs parleront
de Y Ecole Normale qu’on voudrait prochainement ouvrir à la Tour. Tout le
monde est cordialement invité.
Nouvelles et faits divers.
UNE EEPUBLIQUE DE MOINES.
Le Daily Teelgraph dit tenir d’un correspondant bien informé que la conférence
des ambassadeurs a décidé que le mont
Athos n’appartiendra ni à aucun des Etats
balkaniques, ni à aucune grande puissance,
qu’il sera érigé en république ecclésiastique indépendante, gouvernée par les
moines, mais sous le protectorat de tous
les royaumes balkaniques orthodoxes.
Le chef de la nouvelle république sera
le patriarche œcuménique qui, en fait, est
depuis longtemps le souverain de l’église
orthodoxe d’Orient.
Ces monastères ont été fondés par des
princes de l’Empire de Byzance et des Impératrices. Les ambitieux mécontents ou
en disgrâce venaient là attendre la mort
ou le retour de la faveur impériale. 11 y a
environ dix mille moines. Dans chaque
monastère, il y a un ou deux moines qui
savent lire, afin d’expédier la correspoh-»
3
tí*
>•
dance et tenir un semblait de comptabilité. Les patriarches ont eu soin d’excommunier ceux qui lisent ou éo||vint autre
chose que la théologie.“ Qu&t ftux; autres,
les évêques enseigneut qu’iL yaut mieux
rester dans l’ignoranCe. Il y a là, pourtant, ’
dans les bibliothèques, de véritables trésors, mais les moines ignorent la valeur
de ces manuscrits, qui servent parfois à
allumer les feux des cuisines ou à fabriquer des cartouches. Si la république monastique réussit à se aonstituer, ce sera le
royaume modèle de l’ignorance, de la'paresse et de la sainte crasse. C’est là que le
Syïlabus régnera dans son plus pur éclat
à la gloire de Pie X.
— Un protestant de BOLIVIE raconta
dernièrement à un missionnaire ses dé:
lées avec l’EgUse catholique. D^irSui d’épouser une eune üll^jgàtholique, l’Eglise
romaine exigea 4<1ui 100 dollars de dispense. entière, révoltée contre
de^ telles mesures, résolut d’y rômédier en
fnomulgant la « Loi du mariage civil ».
Elle déclare ainsi que tout mariage légal
doit être d’abord civil, le mariage religieux peut avoir lieu après, mais seulement après. Voilà qui nous semble être
une sage mesure et qui semble montrer
que la Bolivie va de l’avant. ......
CHINE. Parmi les incidents les plus intéressants et les plus probants au moment
de la célébration du premier anniversaire
de la République chinoise, l’un d’eux fut
la procession des hommes blessés pendant
la guerre et des orphelins morts pendant
cette guerre. A Wuchang, par exemple,
ces orphelins (garçons et filles), firent
une procession triomphale comme un
corps d’honneur. « Il était facile de voir,
dit un témoin de la scène, que ces enfants
étaient bien soignés, et après investigations on apprit qu’ils étaient logés dans
des écoles spéciales, nourris, vêtus.et élevés en vue d’une vie utile par le Gouvernement de Hupeh. Les hommes blessés à
la guerre ont reçu des pensions, les invalides d’entre eux n’ont pas été envoyés à
l’hospice, mais ont été décorés et logés
dans des demeures spéciales. »
Ce contraste est en faveur du nouveau
régime, car sous l’ancien on avait coutume de regarder les garçons seuls comme
dignes de considération. Maintenant le
traitement, sans choix ni préférence, profondément humain, relativement aux petites orphelines montre le progrès.
OCEANIE. L’Union de Honolulu, la
plus isolée du globe, dans les îles Sandwich, fondée en 1869, s’est développée
d’une façon remarquable. Elle possède un
bâtiment moderne d’une valeur de frs.
1.150.000 et elle exerce une activité toute
semblable à celle des Unions américaines,
avec lesquelles elle est en relations étroites. Elle compte un effectif de 1150 membres dont 450 actifs. Dix secrétaires salariés sont attachés à l’Union centrale et un
à la branche japonaise. L’Union offre à
ses membres un hôtel, une grande salle de
gymnastique superbement équipée, une
salle de billard, un jeu de boules, etc. Les
cours du soir sont suivis par 264 étudiants.
La section cadette compte 248 membres;
elle a des branches spéciales pour apprentis, pour élèves des écoles, et elle travaille
parmi les garçons dévoyés ; elle a deux secrétaires à son service. L’Union organise
aussi des réunions dans les ateliers. Son
budget annuel est de frs. 300.000.
SUISSE ALLEMANDE. Il a été institué, dans une assemblée de délégués des
cantons protestants de la Suisse allemande
à Olten, un bureau central, qui aura pour
mission de fournir aux protestants de
cette partie de la Suisse les moyens de
repousser les attaques du catholicisme,
¿U matérialisme panthéiste et des autres
courapts quî'TOBaacent le protestantiapie.
II s’agit surtout de réunir des matériau^ proj&’esi à instruiré sur çies tendan- ;
ces diverses., ïie bureau central pourra
cependantjjprerÉdre l’initiative de là défense protefetante, quand il le jugera utile.
Les frais seront couverts par des dops
individuels,Meâ dons de corporation et des
Eglises.
C’est à peu près ce qu’est la Ligue protestante en' Allemagne, sauf que celle-ci
a des membres et les convoque de temps
en temps à des mânifestations publiques.; ^
Il est question de créer quelque chose
d’analogue pour la Suisse française.
— M. E. B. Fairfields’ avait été pendant
25 ans pasteur baptiste, lorsqu’un éditeur
baptiste le chargea de préparer un livré qui
soutienne le point de vue de sa dénomination, et le résultat fut (pour employer ses
propres paroles) qu’il trouva « qu’une tour
après l’autre de son fort baptiste, tombaient en ruine ». En décrivant son voyage
en Palestine il écrit: « C’était le mois de
mars, les pluies venaient de cesser, le moment aurait été propice pour l’immersion,
si telle eût été la pratique primitive du
baptême. Cependant à l’exception de la
Méditerranée et du lac de Galilée, je n’ai
trouvé qu’un ou deux endroits où l’imnlersiôn aurait été praticable. Pas plus
d’une fois en quatre jours, en moyenne,
nous n’aurions pu baptiser l’eunuque de
cette manière, si nous l’avions rencontré,
et s’il l’eut demandé ». Et ie Jourdain
n’était point un de ces endroits. Lorsque
nous nous trouvions sur les bords de ce
fleuve furieux, écumant, aux eaux jaillissantes, ies niots « que ferez-vous dans ces
ondes » me venaient à l’esprit et j’y répondais; « Je ne sais pas trop, mais certes je
n’entreprendrais pas de baptiser quelqu’un par immersion à moins que je ne
veuille littéralement l’ensevelie dans la
mort par le bapuême ». J’aurais préféré
baptiser par immeesion dans le Niagara,
un demi mille en amont des- cataractes,
plutôt que dans ie Jourdain au mois de
mars ».
Ces paroles, écrites par quelqu’un qui
avait l’expérience de la difûculté d’administrer le baptême par submersion, sont
significatives et importantes.
DiiJuurnal of Theological Studies, Avril 1912.
(105) L.E
TRÉSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIETE DES LIVRES RELIGIEUX
— Mes chers amis, c’est un bonheur pour
moi de vous avoir tous réunis ici ce soir, et
je propose de célébrer notre réconciliation par
une grande illumination; ma nièce a, dit-on,
l’amour des feux de joie, ne voulait-elle pas
un jour rôtir son pauvre vieil oncle? Eh bien!
je lui fournirai un combustible mieux approprié à cet usage. Ce papier est l’inscription
hypothécaire que j'ai prise sur le château do
Roccudoro. Vite, mettons-le au feu! Tiens, Rita!
fais-nous le plaisir de le faire flamber toimème! Vite! Vite!
Quelques secondes après, il n’y avait plus
que des cendres. Prenant alors le second parchemin, Le comte le présenta galamment à
Mme lirindini.
— Mon cher Robert, continua-t-il avec émotion, ceci est le testament de mon frère François, par lequel il te lègue une somme de
350,OOÜ francs, dont tu serais en possession
depuis deux ans si Alphonse Gaspard n’etait
parvenu à faire de moi un voleur!
La Voix du viei.b.id se biisa tout à coup
et il dut reiivoy r a un au; le 'ooinent ce qu'il
a\ail encore a dire.
L.e colonel prit la maiii, de ,'On oncle, et,
dans cette loyale étreinte, les deux boiumes
oublièrent leurs griefs, pour retrouver intacte
la vieille affection qui les unissait l’un à l’autre.
— Oncle Rom, dit Marguerite en s’appro^
chant-du capite, vouS'savez que ce n’est pas
moi qhi: aurais dû faire le feu de joie, c’est
Eisa; çar sans efle..
— Non, je n'ai rien dit, ni rien fait, interrompi! Eisa.,; c’est la Bible qui nous a tracé
notre devoir..
— La Bible! s'écria M. Romualdo Brindini,
vous parlez constamment de ce livre, enfants.
Il doit; être Jbien remarquable!
— Sans doute, oncle chéri ; puisque c’est le
livre de Dieu. Si vous saviez tout ce qu’il.a
fait pour moi.
— Quoi donc, flilette, demanda le vieillard
en caressant la belle chevelure de la jeune
tille. T’a-t-il aidée à trouver le trésor après
■lequeLtu soupirais?
— Bien mieux que cela; nous y avons trouvé
le chemin du bonheur, et j’espère bien, mon
oncle, .qu’un jour viendra où vous partagerez
notre 'âmour, pour ce livre dans lequel nous
lisons: £a loi .de ta.lïduche m'est pim préciemefque tìiille pièces d'or et d’argent
— Cela pourrait bien être vrai, après tout,
car parfois l’or et l’argent sont bien impuissants à donner le bonheur. Voyons, Mademoiselle Jpk.ébed, dites-moi ce que ce livre a fait
pour vóiis. Voici Marguerite qui m’assure qu’il
vaut mieux et plus que tous les trésors du
mondft| toutes deux vous vous accordez pour
lui attribuer la- gloire d’avoir restitué à votre
oncle et père son héritage. Allez-vous me dire
encore: qu’il contient-quelque chose de meilleur q%e gai-.i
Elsa*urait voulu répondre, mais elle ne pouvait sqrinontersa timidité; elle se pencha vers
MméTISfòtìCe, qui Vint à son &tdéXNous avons
une espérance vive de posséder l’héritage qui
ne '^ut ie goiiompre, ni souiller, ni flétrir,
et qui est réservé dans les deux pour nous.
Eisa, posant la main sur célie du comte,
ajouta doucement:
— Vous savez, Monsieur, qu’oncle Robert ne
pourra pas garder éternellement Roccadoro;
mais“’îTsait qu’un autre héritage lui est réservé, et|i|us sommes tous assurés d’en avoir
notre part, = sÎ nous appartenons à Jésus
Pendant cette conversation, Robert Maxwell
tenait dné main de son oncle dans les siennes;
son ,cceqr débordait, et il ne savait comment
expriniér ce qu’il sentait. Une joie caressante
s’appuya contre la sienne. '
— Père chéri! murmura Marguerite.
— ^Chère enfant, répondit le colonel d’une
voi^'émue, je croyais ma coupé de bénédictions bien remplie déjà; mais aujourd’hui, elle
déborde. Dieu me donna de savôfr’ lui témoi-igner ma reconnaissance! [Fin).
Nouvelles politiques.
Les hostilités ont recommencé en Orient.
Lundi soir à 8 heures les Bulgares et les
Serbes ouvraient le feu sur Andrinople et
le bombardement a continué pendant
toùte la nuit*ét la journée successivë. Les
opérations militaires se poursuivent sur
la ligne de Ciatalgia que les Turcs ont continué à renforcer d’une manière formidabtependant les deux mois de pourparlers.
Une troisième armée agit du côté de la
presqu’île de Gallipoli. Si lés alliés pouvaient s’en emparer les Dardanelles seraient ouverts à la flotte grecque ’qui menacerait sérieusement Constantinople.
Tout le travail accompli à Londres a
donc été inutile. La réponse de la Porte à
la note des puissances n’a pas été satisfaisante puisque les Turcs n’ont pas voulu
suivre les conseils de l’Europe, qui étaient
de céder Andrinople et se remettre aux
puissances mêmes pour la question des
îles. La dernière concession accordée était
de céder la partie de la ville située sur la
rive droite de la Maritza, gardant à la
Turquie la partie de la rive gauche où se
trouvent les édifices sacrés qui rendent la
ville sainte et vénérable pour les musulnians. Mais la proposition a été repoussée. On a cherché encore une autre base
d’entente en proposant'que la Turquie'
cé_de Andrinople à condition de garder,
dans la ville un représentant du sultan
chaigé de protéger les intérêts musulmans :
la Bulgarie aurait accepté, mais c’est la
Turquie qui n’en a pas voulu. Alors voyant
qu’il était impossible de s’entendre, le ministre de la Bulgarie M. Daneff, chef de la
„députation à Londres, a dénoncé l’armis
tice. Les délégués ont préparé^“leurs bagages pour retonïner chacun dans ion pays
et la voix est au eaàlô®. alliés annoncent déjà qué íes có¿ditions qu’üs dicteront sur le champ dé bàtaiUe ne seront
plus les mêmes qu’à Londres. ïïs espèrent
.aussi que les conditions intérieures de la
Turquie leur faciliteront la tâi^é» L’armée a été très affectée du mé|Urt^'’de Nazim Racha son général en chelf, et les'chèfs
du parti Union et Progrès né soirt .^étoujours bieh'àocueillis T<>raqu*ils _w4^ent les
lignes de défend.. Une ré^vjolfe xmîitairè ne
serait pas impossible', malgré les exhortations des chefs à oublier les divisions de
parti pour faire face à l’ennemi coùEKnun.
AUTRIGUE. L’empereur Etançois-Joseph vient'd’énvoÿéf'^u tsar de Russie
une lettre autographe pôrtée par4e colonel prince HpJmnlôhe. Leuontenufdfi cette
missive est’tenu secrét, mais.ioll ïèsiir^
qu’il s’agit surtout de s’entendre'a4^ujet
du désarmement, de la question des frontières de l’Albanie, et de la concentration
de troupes ■ russes % la |fr(ÍUtiÍrj¿ autrichienne.
ITALIE. Il y“a eu dimanche à Naples
à la Bourse du travail un meeting de protestation contre l’élargissément ' de'Tenceinte de l’octroi. Après des dis'ôOùr'S Violents prononcés contre l’administralion
communale, dontôn réclàihâit là déhiissiion
immédiate, les manifestants ont voulu se
rendre en cortège à la, préfecture .-et, à jà
mairie porter leurs ordres du jOuff C’était
une fouleMe plus de 3Ô00 personnes. Des
gens sans aveu, sortis des bas fonds de la
ville se sont mêlés à la foule et provoqué
une bagarre avec la police. Des actes de
vandalisme ont été commis contre les boutiques, les édifices publics et les trains de
chemin de fer. Les agents et les soldats
attaqués à coups de pierre et de bâton,
ont dû se défendre. Une cinquantaine de
blessés dont six grièvement, de nombreuses arrestations, voilà le résultat de la
journée. Le comité d’à^tationi %
de continuer le mouvement d’opposition.
E. L.
Ami de la jeunesse et des familles.
Sommaire du N" de février.
Une bonne raison - Servir Dieu- L^coñomede Louis mv -^Sablette - Les -étôürâ0aux..rb
Une fête des cerises - Epopées -afiçioaiçea Milan- - Quelques mots de Voltairè -’Üiie peignée d’histoires - La sardine - Madame EdLantz - La peur de Frédéric Soulié - Une
séance d’hypnotisme - "Variété.
PENSEE.
Le christianisme n*est *pas un système
au dehors de nous, c’est une vie au de
dans de nous.
ViNET.
Ab. payés et non quittancés. ’
1912-13: Et. Geymonat, ex-syndic, Bobi. ^
1913: R. Brandt, Chariottembourg - Rev.
Devaranne, Berlin - M. William, Id. - Marguerite Meynier, à. José - D.d Pons, Caire - Ra.|
chel Combe, Lyon - Prof. Monnet, Pignerol Jacq. Ribet (Faure), Pomaret.
O -A. Tron. Direateur-resvonsahle. »
Stefano e ’Virginia Malan-Nel-^
son, e figlio, ringraziano sentitamente
tutte le persone che con aiuto e con-;
torto presero parte alla loro prova, sia
durante la malattia, sia intervenendOÌ
ai funerali idei doro;.caro padre, suocero e nonno
Prof. P. E. MALAN-NELSOA!
e.chiedono venia a chif’nella ddloréSa
circostanza, nou sia pervenuto, il tri-v,
ste annuuzio.
Torre Pellice, 6 Febbraio 1913.
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SEDE CENTRALE: Via Alfieri, N. 7.
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Barge . aperta Lunedì, Martedì Giovedì e Domenica.
Cavour . » Lunedì, Oioved/i e Domenica.
Torre Pellice » Mercoledì, Venerdì, Sabato e Domenica.
Perósa Argentina aperta Mercoledì e Domenica.
Presso le suindicate Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni:
Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 0[0, con un massimo credito di L. 10 000
ed un disponibile giornaliero di L. 500.
Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 0[0, a determinate categorie di persone attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 ed un disponibile
giornaliero di L. 100
Emissione di libretti nominativi vincolati almeno per un anno, per somme non inferiori
a L. 5000, all’interesse del 3,50 0|0.
Ammissione di prelevamenti dai libretti a mezzo di assegni (ehèques), pagabili alla Sede
Centrale. » v_.
Servizio Cassette di Risparmio a domicilio', tali cassette vengono distribuite gratuitamente
dalla Cassa a chiunque possieda già un libretto di risparmio nominativo o al portatore
con un credito di L. 3.
Limitatamente alle Sedi di BARGE e di TORRE PELLICE :
Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 0]0, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
La Sede di Barge funziona anche da Esattoria del Comune stesso.
In tutte le Sedi Succursali sopraindicate :
Si fanno acquisti di rendita dello Stato o di titoli della .specie ili quelli che la Ca.ssa
può acquistare, per conto dei depositanti, e nell’in(eresse di questi se ne esigono le
semestralità.
Si ammettono come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti.
Si accettano domande d iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza c depositi sui
libretti della Cassa stessa.
Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per quanto riguardano :
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0[0, nelle Sedi che non sono autorizzate all’emissione diretta.
Mutui e conti correnti ipotecari.
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