1
ANNÉE XV®
It^lijB . f . . , j. L 3
Tqub Jea paya de I’tTiilou d‘e
{Mate r . «
Arniiri^tiQ du Bud . . » p
Oji a’»]jopT|e v
fin bureau d’Administration;
<.?hox ’MM. Iqb Pasteurs :.
iJhen. M. EriiRst Kola,art
nt a la Ijibrairio Chiantore et
Masoarelli Pignerol).
[j'aboniietuent part du I* Xinrier
et ae paie d'avapno.
A
N.^48.
29 ^Novembre 1889
Numéros séparpa deman4és ayaj^t
le tirage IQ centimes chaouu.
■--- V^.. /
Annonces: SO centionos pAx’j.ij&n»
pour imç seule fois,-r~ 11 (»ntÎTnes de 3 à ^ fols et'lu centimea pour 6 fois etatid^saua.
S'adresser pour U Rédacfrion à.M.
le Past. H. Meiîle, Ttfri-e-^I^e/ltca
et pour IHdm^nisliratloD à l!l. le
Past. J. P- Pons, ^ofre~Pellice.
Tout Gliaugemeiit d'adresfj.e eat
payé 0,2S centimes.
3
TTS
«-ft
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOfSES
Pavaissaiît chaque Vendredi
l'uiM lits Jier»B tèmoinif. Aotsb 1,3. Su:'mné la vfvf'té ftvec In cfiat'ité. Km. iv, 15.
C3Q
X
Eugène Bepsier- -lüneVisite àiSoliœnauberg, — fiDurage, Ip?' —• Encore an effoit.
— Sonscription pour Aiguille, .-fr- ijonférance
nationale des ünionsiChrétienaes. — fiiMiographie. — Nouvelles religieuses. — Revae
politique. — Annonees.
EUGËtfE BERSIER V
'L’Eglise Réformée de France, disons
mieux, le Proteslanlisine tout, eniier
vient de faire une grande p'érte, M.
Eugène Bersier pasteur' évangélíque
dans toute rétendge du 'tenné, pré?
dicatetir possédant la grande éloquence,
penseur profond, apologèle dislingité,
évangéliste ardent, e.st mort mardi
passé, 19 courant.
Cet homme qui attirait dans sa chapelie dp l’Etoile une élite d’esprits euL
livés appartenants à sa confession, à
d’autres religions et même à la libre
penség, travaillait avec bonheur à
l’évangélisation des niasses. Uñe alioculion dans une réunion populaire, tel
a été le dqrnier travail que le Maître
lui a donné â faire. Rentré che?; lui
lu,ntfi_ soir à 11 h., il écrivit jusqu’à
miniïitj^ Vers deux heures iU se r.éveiMa en se plaignant d’un léger accès
d’étouffement, et dix minutes après i)'
n’élail plus, '
M. le prof, A. Sabatier rend à M.
Bei’sier, dans le grand journal poliliijue Le Temps, un beaii témoignage.
Nous !e l'eproduispns ici tout entier
sûrs de faire chose agréable à nos
lecteurs, pour nombre desquels M.
Bersier était une personnalité bien cpn
Wl
dification.
« Eugène Bersier, l’un des pasteurs
les plus distingués de l’Église réformée de France, est mort subitement'
la nuit dernière, à l’âge de cinquantehuit ans. Rien ne pouvait faire prévoir une fin si soudaine. La veille
encore, il avait parlé avec son'ardeur
et son éloquence accouliimées dans une
réunion ouvrière duboulevard Ornano.
Il était rentré chez lui à onze heures
du soir. A deux heures du malin, il
n’était plus. On peut dire que cet
homme, d’une rare distinction intellectuelle et morale', a été frappé en
pleine activité, dans la force de l’âge
et qu’il est mort debout. Le vide
qu’il va laisser ne sera que plus douItHireusemenl ressenti.
» Eugène Bersier était né en 1831,
dans urie très-modeste farñille du canton de Vaud. Il réussit à faire ses premières études classiques grâce à une
énei^ie véritablement héroïque, Ne
pouvant même les achever tout à’fait,
2
»
-314.
faille de ressources, il s’embarqua, à
l’âge de dix-huil ans, sur un bateau
à vôiles de Nantes qui le (ransporta
en imérique. Le jeune émigrant se
proposait de gagner dans ie nouveau
mpnde, comme précepteur ou commis,
assez d’argent pour revenir achever
ses études ihéologiques et suivre sa
vocation, qui déjà le portait vers la
carrière de pasteur. C’est ce qu’il fit
en effet. En 1851 (?), il arrivait à Paris,
où il se lia par des liens de famille
et des liens d’amitié plus étroits encore avec son ancien collègue M. Edmond de Pressensé, aujourd’ hui sénateur. Depuis lors, il ne quitta plus
Paris et y exerça les fonctions pastorales, tour à tour au faubourg SaintAntoine, à la rue de Provence, dans
les église.? protestantes séparées de
l’Etat et, en dernier lieu, dans le quar-'
Lier de l’Etoile, où il a créé une paroisse florissante, rattachée au consistoire officiel de l’Eglise réformée, sans
que lui-même ait jamais consenti à
recevoir un traitement de l’Etat. Son
œuvre entière reste donc le fruit et
la preuve, dans la sphèrèldes choses
religieuses, de la puissance de l’imtialive individuelle. '
» Un seul moment, en 1870, pendant
le siège de Paris, il sortit du cercle
de ce ministère spécial. Ce fut d’abord
pour organiser des ambulances et ensuite pour prendre une large part à
cesrconférences du théâtre Saint-Martin
qui contribuèrent si puissamment q
soutenir l’énergie morale et la constance du peuple de Paris. Ces conférences équivalaient, a dilM, Legouvé,
qui en était aussi, dans cette ville
affamée, à des distributions de pain.
Aucun orateur n’y fut mieux écouté
ni plus applaudi qu’Eugène Bersier.
Pour tous ces services publics, il fut
fait, en 1871, chevalier de la Légion
d’honneur. C’etail un maître de la parole publique. Peu d’hommes de notre
temps en ont fait un plus bel usage
et l'ont maniée avec plus de distinction.
Il avait deux qualités qu’ont rarement
les improvisateurs : la justesse et la sobriété. Comme Jules Favre, il avait
appris à bien parler en écrivant beaucoup*.; Un style simple, correct, admi
rablement clair, jamais déclamatoire,
était la forme ordinaire de ses discours.
Mai.s, quand les circonstances l’exigeaient, quand l’émotion longtemps
préparée demandait à jaillir, le loii
alors s’élevait de lui-même, il donnait
ce frisson particuliei’ qui dénonce la
présence de la grande éloquence.
» El cependant ce ne sont pas ces
grands morceaux oraîoires qui donnent
la meilleure et la plus haute idée de
ce rare esprit. Ce prédicateur était
surtout un moraliste. Sylvestre de
Sacy, qui le goûtait beaucoup, essaya
un jour, dans deux grands articles du
Journal des Débats, de le tirer de
l’ombre et du cercle étroit où il s’enfermait, en le faisant connaître sous
ce rapport au public littéraire. 11 avait
raison, et le jugement qu’il portait
sur ce sermormaîre du dix-neuvième
siècle restera. Il le comparait à un
Bourdaloué et à un Massillon dans le
protestantisme. Peut-être qu’en effet,
dans l’avenir, on ne le rangera pas
bien loin derrière ces grands noms.
Eugène Bersier excellait dans la peinture des mœurs, dans les analyse^ psychologiques et morales; il y porlâit
une finesse de regard, une justesse
d’expression, une franchise admirablement tempérée par ta charité évangélique, qui faisait que ce que ses auditeurs emportaient le plus souvent
de ses discours, c'était le véridique
portrait d’eux-raêmes qu’ils y avaient
reconnu. A tous ces' égards, Eugène
Bersier était une belle figure de ce
temps, dont la disparition, en dehors
même du protestantisme français, sera
profondément ressentie, b
Une visite à Schœnenberg
Ootif'ire
.... Arrivé à Mühlacker vers 2 heures du matin, je fus bien heureux de
trouver une chambre qui avait été
laissée ouverte pour moi dans un petit hôtel tout près de la gare, grâce
à l’aimable prévoyance du pasteur de
Dûrrmenz. Le lendemain malin, par
un temps splendide, j’eus la surprise
de voir arriver dans un petit char,
3
-375.
conduit par monsieur Maerkt, pasteur
à Pinache, l’ami Talraon et le pasteur
Paret. Lea deux premiers m’étaient
connus depuis les Vallées; aussi nous
embrass&mes-nous comme de vieux
amis, La joie que j’éprouvai en les
revoyant dans leur pays est bien compréhensible. J’avais le doux sentiment
que je leur portais les remerciments
(le leur frères Vaudois d’Italie, pour
(ître venus de si loin assister à nos
l'êtes. Leur présence au milieu de nous
a été un puissant témoignage rendu
il la foi de leurs ancêtres, qui ont du
accomplir un plus grand sacrifice que
les nôtres, car ils ont abandonné même
leur patrie pour l’amour de Jésus
Christ. J’étais enfin sur cette terre de
l’exil; j’allais voir les villages fondés
par les nôtres, et le tombeau d'Arnaud,.., mais n’anticipons pas!
Mon coll(!gue, monsieur Maerkt,
tourna son cheval, et nous trouâmes
par une belle route bordée d’arbres
i'ruitiers, vers Schœnenberg. Le pays
ondulé, couvert de champs bien cultivés, est beaucoup plus pittoresque
que je ne me Tétais imaginé. Nous
traversâmes d’abord Mûhlacker, gros
village manufaçlprier. situé; sur les
bords de la charmante petite rivière
.nommée,puis, gprés une petjle
inontée, non,s, arrivâmes,,en 1,|2 heure
â .Çchpenberg. . ’
,i,Le hf>|i;p,eau. dop,(,,.,(e nom,,sigpifie
mainlenapl: belle mqnlagne,,piaiis,^ qu,i
se ,,npmn;iait, autrefois,:. Les, Mûriers,
de Iq, plantation qii’y fit Arp
ept, ,sjtué du pijBd d’une ppJiipe
rue, la pioche, les bras des^Vaudois ,
mais surtout la bénédiction'du Trèsr
di'í,¡Top,y,oit des bois pl'quelques belles
1. O..:-.
y,i,gnq^’ çul,l,ivées ,à 1b|, manière Spjsse,
Lorsque I,es yqudqis .qnlrprent ,qn possessiou de;ijcqSi,ierres, quileui,',',avaient
été eédées||par,|le,duC| Eberhap^^ Lolps
en 16,^,9,. plies !,dévastées palles, aippiées, de, Louis XIV. .^ussi leipre
rn.îei',‘h iver passé lep ftXf). (1699--(vOOj
fut,-il't;ude po.(ir le’s, pp’uvrqs exilés qui
n’avaiént pas,niême,des maisons à Ipuf
<Ji,sposi|,ipn,]lsconslriui.sirenl, también
qqe rrià) des , baraques en planches
et eu jljerrei; Lami'jj’almon rap montra
un ch^rqp qui porle^ençoreaujourd'hui
le nom de « champ I des baraques »,
tionime lo,lit cela a changé I La char
baiit, ont fait des prodiges!
Nous mimes pied â terre devant la
charmante église gothique qui renferme les restes, d’Arnaud, On Voit de
loin son clocher rouge ; et sa gracieuse
architecture lui aurait fait accorder
une place dans la ville la plus civilisée. L’intérieu’r de l’édifice est aussi
charmant que le dehors; on n’éprovive
pas, en y entrant, Je > senliment de
vide que l’on ressent dans nos temples
calvinistes, privés de tout orneuienl,
quand on les visite en dehors des
cultes. Dans le choeur, a!u fond de
l’église, on vpit un vitrail en p'oiileuf
rpprésénlaut le Sauveur qui lieul ses
mains étendues pour bénir. L’épusson
Vaudois avec le iux lucet iu tembps,
et, à côté, le portrait, d'Arnaud, j'pul
connaître pii visileur , que c’est | ’une
famille vaiidoisie; qui yiénl Ici pour
prier le ■Seigpeur, ' ,,,
A droite de. la chpire,. et,,,deyant
Tapie! (ciir les,Liii,hériens Q|P( un àfi,tel
avec crucifix'), ,se trouve, une, .grande
plaque en métal o,i;némonlée,|avecl’çmpreinte |Ç!e.|,Técu'siiQn vapdois' et,,les
paroles : Grab (Ies'Pfa,r)rei;s itftd\Kri^gsr
obersten der WaUehser,. Henri An^ud,
geboren. zu Embrun m Dauphine 3Q
septemher i04Î, ,gésl.or,ten .zUi Schœnenberg S seplember i'Î2i.
, iCotie p,laquq n’est là que pour protégor ,là véritable i pierpe, sépulcrale.
M,qs amjs voulurénl ' qbsoliirnqiil- qiip
jé.iaiyissê, el',}lsôtèpent, nph sans'peine,
spn ppsanbcouverple. _ n.', .,j
II,çlOil temps qu’on lahrilâ.t Tan'ciénne
pippro, car, elle ,'çornniençail à' êire
(^nbommagée par les pieds deS]fidèles.
Ou voit, vers le haut de I,a dalle l’arrnoirie d’Apnaiid, ,avec les trois colombes, qui^ernblent être une allusion au
pas.sage d’Esa'ié 60, qui rappellé que
Dieu a qouduit les Vaudois dans leur
pays, « corinmo des colombes ,yers leur
colombier*. . '
' Une pensée triste me spisi'l à celle
viie: Les Vaudois sont rentrés en possession de leurs terres, et leur chef,
en, suite de l’édii. de Viclor-Amédée
(Ir juillet 1698j, â dû s’expatrier et
finir sqs jours ici, loin de se? mon-
4
.376
tagiiés' chêfies, ionrmériiê par la jial'ôüsie du pa'stèût’ ae Neu’-Hèngslëli,
Abel Gonzales, et pili’ les méiiéeis du
syndiédè Dûrïtaenz k le sieiirCaumôn».
Polirqiioi tant d’épreuves, tant d’iriè'ëa'ÎHudé dé' W pa'ri des hofnmes, poul’
fë fidèle serviteur de Jésus-Christ?
Mais une pensée jilus douce traversé
mort esprit :'Gomme jadis Noë, Dieu
a réliré sa édlombe dans l’arché du
sàhit. Arnaud, hümilié fidr ühe sagè
(îîspé'nsaiion du Seigéeui', après tarit
dé triômphes, où lé sang humain à
cdù'Îé, est rriaintériaril érilré dans lè
roÿaiimë qui n’est destiné qii’aiiï
humbles.
Auloué dè réciissbri d’AWiaud sorit
gravées ses devises; sur lès bordé dè
la pierré la dàté dé sa mon, ét àü
Wiliè'ü une iriscrijption rappelant ses
victoires; le loùt èri latin.
En sériant de l’église, je fis quelques pas stir le chèmin des prés pbiii’
voir l’édifice du côté srid. J’avais devant inOi la vue ?i biéri re'prôdiiile
dans la pholOgra'phiè qiie.noüs pouvohs adrnirer daris le müsèe Vatiaois;
d’ab'ovd les belles pi’ainès de Scboénenberg, puis l’église entourée dés
nlaiso'nS du hameau, et dei rièré, la
colline avec ses Vignes et ses bois, le
t'ôut éclairé par un liant soleil.
Avant de partir, je leiiais h Visitèr
encore la rriaison d’Arhaud; elle est
rèsiée Ièlle éjU’il l’à bâtie lorsqu’il fut
rioirimé pasteur de püi'rrhenz, car àlPrs
il h’élail pas quéstiôh d’édifier urie
c'ui'e. C’èsl urie bâtisse fort simple, h
haut faîte, semblable ililic niàisôns des
paysatis des erivii-oris. Les charribi'es
sont ba.sses et ‘riiéublées tori simp'lêrnerit. Uri escalier très rOidè condüit
arix rriàri'sardes OÙ Tori me montra T’ancieri cabinet di; travail d’Arnaud. Ce
Üi’esi piùs qu’un paùvre galelàs, èt
l’riri .se demande cOriimenl le héros à
pu y travailler un peu cônforlableme'rit.
i.â fenêtre qui était praliquée dans le
toit n’existe plus et mon guide 'dut
ôter deux tuiles pour que je pusses
y voir. En redescendaril, Taimon, propriétaire d’Une partie de la rhaison,
me fit erilVer dans sa chambre de réceptîôri (j^rti ésl, èri mèîri'e temps» s.a
chambré à 'co'ü'cHei’. Là m’attendait
ülrié bénhè eoiflalio'ù s'él’v'îè sriV ù'fie
riappe éelàlattté dë blànchérir, sérribl'abië à cefléS qUè nOs VaudOis d’Iialie
étëriderit sur leurs « pastoirâs » qti’àrid
ils attérideri't des hôtes. Du pairi àVéc
du Salé, un gâléaü èt urié bbuteille
de petit vin de Schoéhëhbërg fO'rtiiâierit
lé mëriii.
Eh sortant je visitai ëncOrè le p'étit
jaï'din devant là rriàiéOn. C’est là ijU Af
riaud plà'ntâ lés premièréé pOrtithés de
ta
al 'eh ri racollri pàssà dèii rililli, eptâl
si pèii rtirifidà à vingt côrtlrniiriri vàldésai dèi WrirtèriabeVg, e dàl Bâderi et
ih là bôrihii'êa dë Frarikfbl’t.... Èy
ri'ù’éri es arh'ba Ib Viriigt deii d’àbril
1701 ».
Tout réconforté par ce simple triais
shbSIaWtiel rèpaS, et èricorè plus par
raeeti'éii si cordial que run m’avait
fait, je repriis la i'ôu'tfe dè Müliiackèr.
i). ri.
Gotirià^e!
C’èsl à prôpOs dè riOlie cè’uvre d’Evririgélisatibn eh I(a1îe,‘(j(ie noiiS adiess'oris cètie parole, èn péetniei' lien à
ceux qtii ont été appelé.s, pàr la
confiance du Synode, à fa dirigb'r, puis
à nos chë'rs évàrigèl'i'sibs èt èri'fib à tous
lés nieiilbres dè nOS églises dbS Valléès
et de la Mission. Stibs doute lès trioti’fs
dé li’istésse ôl dè débOiiragemerit hè
liiaoqlierlt pas. Ici cëso’rit 'des frères qiië
i’o'n croyait fidèles fet qui no Us 'forit
défaut; là fcé sont des pi'otësiarilfe dé
naissance qui, au l'rè'ù'ci'e riouS aidè'r,
semblent faire'causé ebrritriuhe âVèclès
catholi'cjues, contée nouS; plüsloiri c’ëst
lirie cbmmunaiilé qui, àU lieu 'dè s'abcrôîlre, semblé se désa'grëger; ailleurs
ehbo'ré', 'pirisqUe 'pàrtûüt, cb sont des
progrès lents, ti'op lérits aü gré dés
ouvriers et de leurs églises.
Et cepéridriht Dieu, 'celte ririhéè encoi'e, riOus a montre «pue malgré noti'è
foi si faible, notre sanclifiba'liOh si
imparfaite, nos infidélités si gi'aVes ël
s'i noinbi’éùses. Il a été àveb ri'ôriS et
(pue sOh bt'ris a opéré par lïôtrè ittoyeh.
5
â7'r
Ne lè i’èôoh'haîli'bhs nous pas ? Ne hdüs
en réj'oüii’ons-HôUs pas? Pérmeürènshoüs à la Irislesse d'envahir noliè
coénr? Oh! pluiôl
CuêiHons les ileurs que Dieu sèrfie
Partout sür notre chemin!
Nous àurohsàe qü6i en faire uri hoüquel point gros,il est vrai, mais <^300,61
qui silttlra à réjouir hos yeux él â nous
raniiher dé son parñ'nn vivifiant. NoüS
Y fiieUrons là viôlel'té et riiumble genliânè cueillies 'àùx pieds dès Àlpes;
noué y jpttidrbUs les ñeUrs ràdièüses
du iittpràl, èt nous ëh'to'üi’eroUt le tout
dé là fougère dé Uôs fô'rêtS él d'ëS p'almes, que nù'U's olfèeUt lès 'riv'àgés de
là Sicile.
A Büssoleno, gi;âcè à là réc:ïame fai le
par les objurgations du clergé, les
pastçurs ont pu, à l’éccasiop d’un ensevelissement, annoncer l’Evangile h
des centaines d'audiieurs attentifs et
respectueux.
A CiiAMP-DE Praz , l’inspecteur scolaire M. Pároli-, un de eeux que notre
Gouvernement envoya en Suède pour
y apprendre le travail manuel dans
lès écoksj s’’est éxpriimé dans les termes les plus favorables sur le eornple
de notre ouvrier. Il n’a pas crainl
d’attribuer à l’étude de la Bible la
supériorité des écoles àllemandés ,
suisses et suédoises-^ ¡ajoutant qiie
‘«'leur religion même des engage à me
et: à ctimpi'^ndi’e clinique jonr nju chapitre de l'a Bible ».
À Valcït'iushîlL'A , « nous àvohs d’exdéllents éléments, des croyants ftihè'menl attachés à rEvangi'Ie, inébiàtilabl'ès en face cfes adversaires^ dési'reux
de pi'ogressel' dans là charité, ét s’y
employant de tontes loiirs forées »;
À TùR'iri, l’ort cbfhpte dé nOUtelleS et
nonibi-étièë's admissions. Ünë «filie de
Mâide J>, bigote à l’excès, sOpiporlé nlairllenanl, sàns brbbcher, lës rai lipides
'qnë lui àtti'fè sà proféSSidh d'efoièvangéliqilè. A Une dafne ijui lui Olfràit,
hil nom d’unè cbhitôSSé, 1500‘fr. pliVs
unëipensioli Sa vlë durant, si elle ëonséniaff à retourner au Catli'oIiciSVne,
elle i’épdhdil: « LorS-mêmé qué vous
me couyHH'éî! d’or ét de diàmà'WtS,
jàrtiais jé ne réhontíel'alS à'Cëtte perle
de grand prix qnï vaut plus que' fous
leà trésors dti nrtOndé ».
À GÉNBSy « plusieurs frères ont rtrianifeslé leur vie rèligieuse, intime, en
rendant un fidèle et constant téitioi"gnage à l’évangile auprès de leurs conriaissancesi Geiix que le Seigneur a
repris à lui, nous ont donné des preuves indubitables de leur sérieux et de
la fermeté de leur foi. La femme d’un
do nos frères, qui pendant des année.';
avait refusé de quitter Rome pour se
donner à Christ, tomba gravement
malade. Elle fil alors appeler le pasleur; elle voulut se réèoncilier avec
Dieu par le Seigneur J. G., punique
Sauveur, et remplit de joie, par sa
conversion, le cœur de son mari... ».
—,17 nouvelles admissions.
À NféË '(église de langue française),
malgré qu’il y ait pl’usiieul« temples
proleslants, le nôire a loujonrs été
rempli d’auditeurs sympathiques et atl'erilift. Lè pasieiir, lenahi co'Uiptè du
caractère mixte'de son auditoire (pr0‘testanls de nationalités diverses et quelques calholiqiies) lui a prêché l’évangile aussi simplement qu’il le faisait
en Sicile. Il en a reçu, non seulement
des attestations d’estime et de i'ëôon
geniehl. ^ 119 erifànts fréquenlienl
l’Ecole du dimanche;
À Nice (Eglise de langue italienne)*.
:« il y a des témoignages bëaitt et édifialnds de fî’ères éônvàinciis qui .sàvènt
faire quelque sacrifice de temps êt
même de réputation (c’est à dire qui
ne craignant pas l’oppi’obVè),, pour
rester fidèles à leur sainte vocation.
Parmi nos 15 calé.&humènes, il y en
a qui tullënl en véritables Héros contre
leurs propreSy préjugés et contre ceux
des incrédules et des catholiques.
Quelqiies-ïins ont sôiillferl et souffrent
amèrement à cause de leiii' profession
dè foi : signé d’e'spbir pour iiOlèe rtiissiô'fi dé Nlceî»
'(■Le 'sui'té prochainëiiïéni).
■Enoope uïi effort!
%
La souscripiioH èn fàVeUrdè là Veuve
ël dès ‘quatre orphelins du regreilé
6
'vnvv'AA*ví'V''y''V‘'‘^'
-378
-..'••’h.'
r>rt<wv>o<'V V
r.
r .
! <■>•
'. »
inslituteiir, César Ribelii de Pignerol,
a produit jusqu’à-ce jour 1,862,85.
Il nous faudrait atteindre auinoins
les 2.500 fr., et cela ne sera pas dif*.
ficile si chacun donne selon la prospérité que Dieu lui a accordée. Il est
certainement encore bon nombre de
personne.s à^leur aise qui peuvent aider celle bonne cause, et qui ont assez
de cœur pour le faire.
E. Bonnet.
SOljSr.KIPTIA!\l
pour les incendiés d’Aigniile
Bobi :
.1. P. Pontet, fr. 1,50; Reynaudin,
anc., 0,50. Total versé à la Table
L. 2258,30.
Le numéro prochain contiendra la
li.Ste de.s dons en nature. ,
lit I
■ , y. /y, ; ■ . : i ■ '.,-U - 'ii -i.-i .fKi'i
Conférence Nationale
des Unions Chrétiennes
Les N“ 9 et 10 du des As
sociations Evangéliques italiennes sont
,e n 1 iére me n t co nsacrés a u corn p le-Tend u
de'la 2® Conférence Nationale qui a
siégé à Turin du 22 au 24 septembre
dernier. .'.iip w: .
Du rapport présenté parM. P. Meille,
président'du Comiléi National nous
extrayons ce qui suit;
«De noilvelles associations se sont
constituées à Acqui, Angrogne, Bobbio
'PélUâe, Inlra, Savàna, Spezia, Vercina,
Peilói'áno sul Ghio, Dùvadolay OrbètellofSalétm s . '
«Parmi les aitribulipns du Comité
National, il y avait celle de préparer
un catalogue des soldats protestants.
Nous nous sommes adressés à cet effet,
à deux reprises, aux pasteurs de toutes les églises en leur envoyant des
listes imprimées.
»De ces listes, plusieurs nous ont
été renvoyées, porianl les noms d’une
50® de soldats, que nous nous sommes
empressés de l'ecommander aux Unions
et aux pasteurs des villes où ils se
trouvaient. Nous savons que telle Union
a pris au sérieux notre appel. Il serait
désirable toutefois que toutes s’intéressassent davantage à nos frères sous
les armes ».
« Nous avons donné à fjuelques jeunes gens, se rendant à l’etranger, de,s
lettres d’intioduclion pour d’aiitres
Unions; d’un iiuirecôté, il nous a été
demandé par des jeunes gens étrangers venus en Italie, des recommandations pour les Unions des villes où
ils avaient fixé leur demeure».
Les sorties du Comité national ont
été de fr. 1011,65; les entrées de
fr. 4995,44. Le déficit ne Serait donc
que de fi'. 16,21; mais en réalité il est
beaucoup plus considérable à cause
de comptes d’imprimerie non encore
soldés.
BIBLIQGBAPHIE
jTTiii (ly
Henri Arnaud^ .sa vie et ses lettres par E. CoMEA, professeur; chez
Gilles, 8° de pp. 80. Prix; fr. 1,25.
m ■: » 1 • ; ■ t /11 : • • . I ; I : j ,.
, 'Voiciiun livre qui mérite de recevoir
du publie: Vaudois ,J’accueil (e plus
empressé. ILa première partie est une
biographie sHOCinte, briosa et complète en même temps,du héros de,la
Rentrée,,Nous y trouvons des données
npuveiièSiSinr sa faillie, sur sa jeunesse ei, sur s;^ vie toute, entière.
, i, Tout:un chapitre est consacré a résoudre Je ppobiême de la date du départ de Frangins. Qu’il faille avancer
celte date de dix jours, on ne saurait
en douter désormais, car tous les documents, qui ont été tirés des Archives
du Jlinistère de la guerre français, par
M,. Rochas d’Aiglun, et quijont irait
au siège de là Balsille, sont constamment de dix jours en avance sur les
dates fournies par Arnaud. La question maintenant est celle-ci; les Vaudois passèrenl-ils le lac la nuit du 16
août, ancien style, 26, nouveau style,
ou la nuit du i5, 25? Le professeur
7
,379,
Coinbè parlaffe ce dernier avis et il
cite à l’appui de sa thèse les témoignages d’nn officier supérieur de l’armée française, nommé Bouchu, du capitaine Robert, et de Hue, qu’il appelle «trois témoignages plus anciens
que celui d’Arnaud » nous ne savons
pour quel motif, car si le récit d’Arnaud a été publié postérieurement à
ceux des autres, il ne s’en confesse pas
moins l’auteur, et nous nous demandons qui mieua>que lui aurait pu connaître la date exacte du départ de
Frangins. Quant au témoignage de
Hue non faisons toutes nos réserves,
vu qu’il nous semble plutôt être d’accord avec Arnaud et Reynaudin, dont
¡’affirmation nous paraît avoir autant
d’autorité que celle de Bouchu et de
Robert.
La question pour nous n’est donc
pas definitivement tranchée, et nous
avouons que ne dût-elle l’étre jamais,
le mal ne serait pas grand. Sur une
autre question bien autrement imporlanie: celle du rôle joué par Arnaud
dans la Glorieuse Rentrée, M. le docteur
Combe a jeté beaucoup de lumière.
Le chap 7 \nülu]é Le chef du ia Rentrée anéantit la théorie mise en avant
il y a quelque temps, et suivant laquelle
Arnaud ne serait qu’un pasteur ambitieux, avide de pouvoir, et qui, ne
pouvant supporter la rivalité du véritable chef qui serait Turel, lui aurait
rendu la vie amère, l’aurait poussé <à
bout, l’aurait conlrainl, pour ainsi
dire, à déserter. Tout dans ce chapitre
on justifie la conclusion; Arnaud était
inconlestableinenl l’âme et le patriarche
de la petite troupe.
La seconde partie de l’ouvrage contient le résumé de 4-2 lettres d’Arnaud,
l,es passages importants sont rapportés
in exienso. Quelques lettres même sont
reproduites d’un bout à l’aiUre. Nous
ne saurions assez exprimei- notre reconnaissance a M. le docteur Combe
d’avoir mis à notre portée ces pièces
qui nous permettent de faire connaissance intime avec cet homme, qui ne
fut point exempt de graves défauts,
mais dont l’esprit fm si noble et le
iceiir si ardent.
Ajoutons que cette publication est
ornée des portraits d’Arnaud, de Léger,
de Guillaume d’Orange, de vignettes
représentant Embrum, le temple du
Ciabas, le col du Bonhomme, la Balsille, l’Eglise des Coppiers, Rorâ, l’intérieur de la chapelle de Schœnenberg,
et d'un facsímile d’une lettre d’Arnaud
à H. Turretiini. H. M.
W’
JioutreUee Seltgtcused
Congrès du Repos dominical (’). — Ce
Congrès international, convoqué à l’occasion de l’exposition de Paris, sous
les auspices du Ministère du Commerce
et de l’industrie, a siégé du 24 au 27
septembre au cercle populaire, esplanade des Invalides. Voici quelques informations générales empruntées à des
journaux politiques et religieux.
Le Congrès a réuni plus de 200
membres (adhérents payants) et bon
nombre de simples auditeurs. M. Harrison, président des Etats-Unis d’Amérique a été acclamé comme président
d’honneur.
Les séances ont été, pour la plupai-l,
présidées par .M. Léon Say, ancien
ministie protestant et sénateur, aujourd’hui député des Basses-Pyrénées.
11 a été assisté, pouq quelques-unes,
par quatre des sept vice-présidents:
M. Clieysson, ingénieur en chef des
ponts et chaussées, .VI. le comte de
St. George, lieutenant-colonel fédéral,
M. Louis Sautter, ingénieur civil cl
M. de Vilmorin industriel â Paris.
En mentionnant les adhésions venues
de toutes les parties du monde M. Léon
Say a donné lecture de deux lettres
remarquables de M. Harrison et de .M.
Gladstone, lettres qui ont été immédiatement communiquées aux grands
journaux de Paris, et qui ont été reproduites par de nombreuses feuilles
des provinces et de l’étranger,
Les différents ti'avaux qui ont été
préparés et lus au Congrès ont été
(■) Cet article auraii rlù paraître beaucoup
plus tôt. Que notre jonriial ne peut-il étendre
son format ou augmeuter le nombres de
ses pages!
8
.380.
unaHÎmes pçiir reconnaître la nécess^è tju repos liebdonlai|aire, soit ati'
ppip,t de vue de la sa/rté corporelle,
soit au point de yue social, et ont
étudié les noe,sures légales à adopiei'
dans djvers pays en laveur des employés aux services des chemins d®
fer, des bateaux à vapeur, desomnibus/
Irarn'ways, postes, télégraphes, téléphones, uhanfiprs^publies, bureaux di
l’Etat, .d® des triljUHîaiitji,
La discussion s’est toujours maintenue sur un terrain à l'a fais élevé
et pratique. Avapi de se séparer le
Congrès a infititue un Bureau permanent (jui sera chargé de préparer
d’gutrès,réunions du merne gearé. ,Leç
deux séances supplémentaires,'tenues
le 28 daps le tenjple dp St. Espi’k,
sous les auspices de la Eédèraliop
internatlonaie pour I’obs,ervatipn du
Diinanche, ont mis en relief T’aspéct
religieux de lia question qu’on avait
dû laisser de côté dans le Congrès Offlciel, et le dinianehe29 des prédications
ont eu lieu, sur ce SH jet, dansjes temples
].)rolestanls de Paris. Ajoutons que'il;a
Société internationale pour l’Observation du Dimanche a obtenu une médaille d’or à la distribution des récoiiiupensos de l’Exposition. C’est un
témoignage aussi mérité que significatif rendu par le jury à cette oeuvre
excellente.
îïolHtque
MMniiti. — Le 25 c. S. M. Humbert 1
il inauguré la quatrième session de la
XVI® Législature, et a reçu, à son arrivée comme à .son départ, un pccueil
on iic .peul plus cordial et enihcmsiasle.
Dans son discours, djt de la Couronna, h Souverrain, après avoir déclaré
que l'œuvre de I'unite et des libertés
nationales est si bien consolidée qu’elle
n’a à craindre ni embûches, ni dangers d’aucune sorte, salue les nouveaux représentants des Municipalités
et Provinces de la péninsule, et apr
plaudit, à l'égalUf^ de .fquis Ips ciloyqp's,
^t à la participation de toutes les c|gS|Ses
de la société à |’admjqisU;alio.n de
l’-État.
ILindique ensuite, pai’mi les pr&jqis
de loi devant être soumis à Jg discusT
sion dé ¡’Assemblée, cepx nelgtifs à la
question sociale, aux Opere pie,
aux instituteurs priroaires, et à l'ubolitiôn des « Tarife differemidli enU’o
l’Iialie et la France.
Rappelant, enfin, les suçfièg oblqnus
par notre politique colopiale et le Congrès de Bruxelles a.cluel'Jei»,ent réuni
pour traiter la question de resda-vage,
S. M., au milieu des plus ¡vifs applaudissements, annonce que paiie £wr
ropéenne est plus que jamais aespróe,
et que, quoique nous ne soyons ;pas
scu'tis complètement de ta opise fioqjmerciale et agricole, le Geuvernmmt
ne demandera pas de nouveaux impàts.
La Mission de l’a«hassadeuir extjfaordinatre de rAngleterre aupi'èa du
Vatican à pour unlqíiiie but,,pariait-il,
d’aplanir quelques diíTimiítés à propos
des'intérêts do l’Eglise romaiine, .k
Malle, -d’un côté et le Gou,Yernemqnl
de S. M. Rifilanuiqua, de }i%iîi1îi'0. :
La GazzeUe puhiiie Je
veau règlement des Ecoles Normales.
Beloique. — Le Congrès pour
l’abolilion de l’esclavage s’.est .réirni
à Bruxelles le 18 de ce mois; 16 PuLssanees y sont représentées, le Zanzibar
et la Per.se y compris.
Afriqne. — Des bruits discordants
circiiieni à propos des célêbi'es voyageurs Emin-Pascha et Stanley, et de
ia mission Peters envoyée à leur secours, et qui aurait été massacrée par
une tribu de l’intérieur de l’Afrique.
Un autre voyageur, le françaisDouls,
a été massacré aussi par les indigènes.
— Le programme .du nouveau Gqqye.rne,qie'’b
Sènal et du Conseil'd’Etat, semble ne
vouioi,!’ pas modifier sensiblement la
marche aduelle de l’administra'lipn;
ce sorpit. dit un jpprqal, une révolution à i’.eau de rpse.
l/ÙtM.iguay et l’Argentine ont,reconnu
déjA o%iel|,e(7ien,l la nouyelie république. ‘ :
tîiiNKsT RfmKaT. fifraaí.
Pignerni, hnp, GbiauloreTMasoarelti..