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IVeuvIènae írfmiée
IV. T.
Vendredi 20 Février 187'4.
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
Spécialement consacrée aux intérêts matériels et spirituels
(le la Famille \audoise.
Quu toutes les choses qui sont véritables.......occupent
vos pensées — ( Philippiens., IV. 8.)
PRIX D ABONNEMEHT :
Italie, à domicile ( an) Vr. 3
Suisse.................»0
Krance.................• d
Allemafrne . . . . . » d
\ngleterre . Pays-Bas . • 8
ÜH numéro séparé: 5 ceut.
ün numéro arriéré : 10 cent.
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»Lettres et envois franco. S’«
rlresser pour l’admioistration
c't la rédaction a la Lireciif'n
rie \'Echo dc.s Vallées, Torre
Fellice,
SS O m m a 1 r*e.
L’F.colo Ialine. — L’Italie en 1873. —
Livingstone. - Evangélisation. - Nouvelles
religieuses et faits divers. — Chronique
vaudoise et locale. — Chronique politique.
Nous possédons fort peu de détails sur notre ancienne Ecole latine. Tout ce que l’on peut en
savoir, depuis la glorieuse rentrée
jusqu’en 1800, se trouve dans quelques maigres articles des'Synodes.
C’est un champ où il n’y a pas
grand chose à glaner.*L’un de nos
amis, M. le prof. Jean Revel, a
compté, dans le cours d’un siècle,
soixante et due assemblées synodales et, sur ce nombre, dix-huit
font mention de l’éoole qui nous
occupe. C’est une > preuve assez
évidente de l’intérêt que portaient
DOS pères-à cette institution.
Le Synode de 1701 déclare que
• cette école est absolument nécessaire au bien des églises Vaudoises,» et celui de 1703 dit égale
ment «qu’il est d’une absolue nécessité de faire avancer la jeunesse
dans les humanités». L’on se demande : pourquoi ? Quelle est l’idée
ou mieux le principe qui présidait
à la marche de cette école? Le
Synode répond à cette question et
il y répond d’une manière catégorique; «pour fournir ensuite des
pasteurs du lieu à nos églises • .
Le but de l’institution est donc,
ici, clairement marqué.
L’école latine, nous n’avons pas
pu savnir pourquoi, fut, pendant
q.pel,que^mp«^ fermée. C’était
an raali^riçbx.. Aussi, cela attira
particmjêrSlfeiitTuttention du Synode reconnaissant
que ceti^l^i^ption était chose
très-préjua^WSu au public, décide,
à l’unanimité, de la rétablir ; mais
afin qu’on puisse à l’avenir en re
tirer plus de fruit que par le passé,
on charge messieurs les officiers
de la Table d’apporter une scrupuleuse attention au choix du recteur, tant par rapport aux mœurs
que par rapport :’i la capacité. On
désire que le>recteur choisi rem
fî
O
?
3
<
^3
l
2
-(50)
plisse sa charge « à la satisfaction
et à l’avantage du public •. Il parait
donc qu’à cette époque le public
trouvait le temps de s’occuper de
l’instruction de notre peuple. Maintenant il coUo puhblico ferait, peutêtre , retentir l’air de ses plus
joyeuses acclamations si leCollège,
édifice qui offusque la vue à tant
de personnes , était transformé en
une belle et bonne fabrique. Effet
du progrès, dit-on.
Revenons à notre Ecole latine.
Pour y être admis, le jeune homme
devait avoir di.v ans accomplis et
» être en état de recevoir un thème
de six lignes d'une manière passable et de savoir lire assez couramment». Cette admission ne se
faisait, ainsi qu’on peut le voir
dans le Synode de 1768, /ju’après
un examen qui eût établi que le
postulant avait les qualités requises du corps et de l’esprit. Pour
éviter tout .soupçon de partialité,
les postulants duval Luzerne étaient
examinés par les pasteurs des autres vallées et les postulants de
ces dernières par les pasteurs du
val Luzerne. De par le même Synode encore , défense est faite aux
parents, aux beaux-firères, aux
parrains du jeune homme d’intervenir à l’exame«.
Deux mots suP-i’eûSeignement
donné dans cette école qui porte,
tantôt le nom d’Ecole générale,
tantôt celui d’Ecole générale latine
et italienne. Le Synode de 1708 demande au Sieur Daniel Michelin ,
régent, ou recteup, ou bien encore
maître général de l’école latine,
d’y enseigner, outre le latin et^e
grec, la langue italienne, l’écriture,
l’arithmétique et quelques principes de musique. En 1815, l’arithmétique, l’italien et la musique ne
figurent plus dans le programme.
Le maître qui devait, selon une
expression de maints synodes, régenter l’école latine avait, à l'ordinaire , trois-cents livres ducales
de traitement : quelquefois moins,
jamais plus. Le corps enseignant
a toujours fait maigre chère aux
Vallées et ailleurs! Il est vrai que
l’on devait pourvoir au logement
du recteur. Le logement était particulièrement à la charge de la
Vallée qui désirait avoir l'école
latine. Un peu ambulante, elle
passait, chaque trois ans, du val
Luzerne au val Saint Martin et vicevêrsa. Lorsque la vallée de Luzerne la retenait plus longtemps
que d’habitude, la vallée de Saint
Martin la réclamait, avec force,
comme un droit. Cela se voit dans
plusieurs Synodes. Un article de
celui de 1754 dit positivement que
• messieurs des vallées de Pérouse
et de .Saint-Martin ayant demandé
à leur tour le régent de l’école
latine,*il leur a été accordé pour
les trois années prochaines qui
commencent au premier avril
1755».
Le traitement du recteur fixé,
par le .Synode de 1695, à trois
cents livres ducales, n’a pas varié
pendant tout le dernier siècle. Ce
qui est pour nous d’un grand intérêt et comme un sévère reproche;
c’est de voir que ce traitement ne
provenait pas de l’étranger, ni de
ce Pérou inépuisable que l’on appelle la Table, mais qu’il était au
contraire fourni par les églises
3
-(51)
elles-mêmes. Saint-Jean, Angrogne,
la Tour , Villar , Bobi, Villesèche
donnaient annuellement vingt-huit
livres chacune ; Prarustin et Praly
vingt-une; Rorà, Pramol,(Saint Germain, Poinaret et Massel dix-huit.
Il parait que, déjà vers la fin
du siècle passé , la Hollande contribue, en tout ou en partie, au
traitement du régent de l’Ecole
latine, car les synodes, eu nommantun recteur, ajoutent ces mots:
«sous l’approbation de la Hollande •. H. S.
I/IT4LIE M 1873
Nous lisons, dans la revue rétrospective de 1873 du Chrétien
Evangélique, l’appréciation qui suit
sur l’œuvre qui a été accomplie
en Italie et sur^ son état au point
de vue politique et religieux.
h’année 1873 a vu l’achèvement
de l’œuvre de libération commencée en 1845 par la loi qui supprimait les corporations religieuses,
Rome elle même, la ville despapes , a été débarrassée de ces
excroissances monastiques, de ces
couvents, de ces maisons généralices, de cette horde de mendiants religieux qui l’encom
braient. Le Gouvernement italien
ne pourrait désormais ïetourner
en arrière sans démentir un passé
qui fera sa gloire aux yeux des
générations futures. On lui saura
toujours gré d’avoir établi dans la
péninsule le règne de l’ordre social tout en sauvegardant les
droits de l’Eglise.
Rien n’a plus contribué ‘ à cet
heureux résultat que les colères
et l’opiniâtreté du pape. En usant
de ménagements, il eût pu enrayer
a marche des choses, gagner le
roi qui est un catholique sincère ,
et le détourner de ses projets. En
excommuniant avec la cour, les
ministres et le parlement, il a
rendu à l’Italie un service signalé;
il l’a affranchie. Le non possumus
du .Saint-siège rendant un accord
impossible, il fallait marcher en
avant. Tout d’ailleurs y conviait
le monarque italien : l’opinion publique dans ses états , ses intérêts
dynastiques, la connivence ou l'indifférence des états voisins.
Il y aurait encore un pas ;Vfaire
dans cette voie glorieuse. L’Etal
a conquis une certaine mesure de
liberté; mais il reste attaché à
l’Eglise catholique par des liens
qui entravent son activité et pourraient un jour lui susciter des
embarras sérieux. En outre, si le
catholicisme est encore la religion
de la majorité, il y a pourtant en
Italie une centaine de congrégations protestantes auxquelles se
rattachent des milliers d’excellents
citoyens. Il est vrai que ceux-ci
peuvent librement professer leur
foi , se réunir pour célébrer leur
culte, édifier des temples. Il est
vrai encore que l’état les protège
dans leurs personnes et dans leurs
biens, etqu’ils n’ontplusàcraindre
de persécutions.
Mais ils ont encore à payer des
impôts sur lesquels l’état prélève,
la'part des curés, et l’on aimerait
à voir l’Italie donner jusqu’au bout
à l’Europe l’exemple de la logique
et de l’équité.
4
-(52)
Dansle domaine de l’instruction
publique, les progrès réalisés sont
immenses, (malgré le dernier voie
de la Chambre sur la loi de l'instruction obligatoire). Naguère l’éducation de la jeunesse était aux
mains des prêtres. C’est dire que
l’ignorantisme- ilorissait chez maîtres et élèves. Aujourd’hui, on
trouve dans toutes les grandes
villes d’excellentes écoles primaires établies et inspectées par [des
agents de l’état. A Rome, dix mille
enfants reçoivent, dans les écoles
municipales , une instruction solide. Les maîtres sont des hommes instruits et intelligents , qui
ont passé des examens rigoureux.
L’instruction religieuse est laissée
aux familles, qui la font donner
par des catéchistes de leur choix.
Il faudra une ou deux générations pour que la réforme scolaire
produise tous ses fruits, mais son
influence ne tardera pas beaucoup
à se faire sentir dans la vie sociale
de la nation. On aura un peuple
instruit, dépouillé de superstition,
qualifié pour remplir ses devoirs
politiques et habitué à voir dans
la religion autre chose .qu’un instrument du despotisme. ,,
Aux églises évangéliques la tâche
de lui enseigner que s’il faut rendre à César ce qui est à César,
il convient également de rendre
â Dieu ce qui appartient à Dieu.
Cette tâche, nous croyons qu'el^
les l’ont comprise, et que n)êfpe,
ce qui fait leur caractère distinctif, c’est un.besoin d^ prosélytisme
qu’on ne trouve pas ailleurs au
même degré.
diiin: I ' b lé
LIVINGSTONE
Le rév. David Livingstone, le plus célèbre des voyageurs modernes, dont la
mort est malheureusement confirmée ,
était né à Blantyre, non loin de GlaSeow
en Ecosse, en 1817. Bien que descendant
d’une grande famille de montagnards, ses
parents vivaient pauvrement.
Entré tout jeune, comme apprenti, dans
une. filature de coton , David Livingstone
témoigna de bonne heure un grand désir
de s’instruire. Sou travail ardent le mit
vite on mesure de poursuivre ses éludes;
il passait ses hivers à ('.lascow pour étudier et reprenait ses occupations d’ouvrier en été, pendant ses vacances. C’est
ainsi qu’il réussit à se familiariser avec
les auteursclassiques, et, qu’à dix-sept ans,
il savait par cœur des passages considérables d’Horace et de Virgile.
Devenu un homme, et libre de ses
actions, il résolut de se faire missionnaire;
il entretenait, depuis longtemps, l’espérance d’aller Iravaillor dans les contrées
inconnues de l'Afrique ou de la Chiue.
Son vœu le plus cher se réalisa avec
une remarquable rapidité, car, après avoir
étudié la médecine pendant quelques années, il fit ses offres de service à la Société des missions de Londres et fut ordonné missionnaire en 1840. Très peu de
temps après, il quitta l’Angleterre pour
Port-Natal, oii il fit la connaissance de
son concitoyen, le missionnaire R. Mofi’at,
dont il épousa la fille.' La jeune femme
l’accompagna longtemps dans ses voyages
et lui fut une compagne courageuse et
dévouée. u|
De 1840 à son jcetour mi Ajiglelerro à
la fin de 1^56, Livingstone travailla avec
une indomptable persévérance, comme
agentde la'Süioiôtédes mission^ de lèndres,
dans le .sijd dei l’Afrique; Il eût plusieurs
e*|)loratious .^ans l’intérieur des terres et
traversa deux j fois Iq continent . africain
des bords dé* i’Ocôain indien à ceux de
l’Atlantique. Éif'mai‘Ü855, il reçut la médaille d'mf de la Sôeiélé royale de géographie.
A la fin de l’année J1855', il repril le
5
-(53)
cours lie s«s voyage» at finit d’explorer
le siili de l’Afrique. •
Il nn iiit en Auglelorro à la fin de 1856
et retourna eu Afrique en mars 1858, accompagné par une petite troupe de compagnons et de serviteurs, envoyés par
le (îonvernoment anglais. Il atteignit le
lac Nyassa le 2 seidembre 1861 et de là
fit de nouvelles explorations dans l'intérieur. Sa femme, compagne fidèle de ses
voyages et de ses périls, mourut de la
fièvre à Shupouga, on avril 1862, et l’expédition du Zambèse fut rappelée en 1864.
Le Ü' Livingstone revint à Londres en
juillet de cette même année. Il y publia
des récits intéressants de ses explorations
et, toujours infatigable, se prépara à do
nouveaux voyages.
Il quitta do nouveau l’Angielcrre en
1865 pour entreprendre son grand voyage
du Nil. Ce dernier et long voyage dont
les journaux et les livres ont raconté les
émouvantes peripeties fut le dernier voyage du If Livingstone. La sympathie qui
s’attache à ses travaux et à son caractère
s’est manifestée par les unanimes térnoignages de regrets qui ont accueilli les
faux bruits de sa mort souvent répandue.
Sa perte trop certaine aujourd’hui séra
profondément déplorée, même par le
petit nombre de ceux qui oc s’intéressent
pas d’une fa(;on directe à scs recherches
scientifiques.
(D’après le Journal de CenèveJ.
(Strangélisatidh
Rio Marina. — La congrégation
vaudoise de llio-Marina, en apprenant que
son pasteur était appelé à Angrogne,
adressa a notre Commission d’Evan^élisâtfon ane lettre qiil' èsi'tKi {/¿àtl^’téûibignage rendu' à M. Etiennè’’Ôbntief.
L’Eglise de Rio-MarioM’'(Wl^re qiie sÔn
bon pasteur ne ,s’est jamais épargné pour
elle. Plein de sollicitude .'pour son troupeau, il a su parer les eo^s qui lui étaient portés. Il a cherché ialwebis perdue,
l’a appelée avec douceur, l’a lUjoaenée an
bercail et la congrégation s’^ est ré
Ì
jouic avec lui. U faisait voir et) (toucher
du doi^ oh était le péché. Sa vie était
en harmonie avec sa prédication. Homme
prudent, honnête, humble, il a su gagner,
à Rio , l’estime et le respect do tous les
catholiques romains. L’église do Rio est
donc très-aflligéo de ce qu’elle appelle
la perte de son cher pasteur; mais, elle
se soumet à la volonté de Dieu.
En terminant sa lettre, elle demande à
la Commission d’envoyer à Rio .51. Joseph
(Juallhni. — C’est le désir lie tous les
membres.
iiouDcUes rcligteuees
et faits divers
.•Siu'-Ucs. — La liberté religieuse a
fait un pas dans ce pays. La nouvelle
loi ailoplée par le synode de 1673 modifie la position des dissidents. Il suffira,
à l'avenir, [)our sortir de l’Eglise établie,
d’une déclaration réitérée à deux mois
d'intervalle, en désignant la confession à
laquelle ou veut se rattacher.
C’est un progrès, mais ce n’est pas
encore la liberté. De quel droit un gouve'rnemenl force-t-il ses sujets à naître
dans telle ou dans telle Eglise’
( Eglixe Libre).
%,
,M. le pasteur Emile Cook, dont uous
avons annoncé la mort, laisse une femme
#t sept enfant.
J
-Lô 'Hyacinthe est riiâirtfenant à
Rome où il cherche à s’abpucher, dit-on,
avec quelques ^clésiastiques italiens qui
inclineraient fort au catholicisme libéral.
K, tf <• »■
chambre des djéputés de Berlin a
Tj^. une allocatiod de 60000 fr. pour
l^^ue des vieux-catholiques, le Doct.
Dfi|p'keDs. ,i
tA ■
David Fr. StraûsV. l’auteur de la célèbre He de Jésus, et le’‘plus fameux
6
-(04).
adversaire qiio le christianisme ^it rencontré de nos jours vient de mourir à
Ludwigsburg ( Wurtemberg ).
Le roi des Aclianlis. dont nous avons
annoncé la défaite, a envoyé un de ses
prisonniers, le missionaire Rhamseyer de
la Société des missions de Bâle, auprès
du général anglais Wolosley pour demander la paix. Il consent à payer cinq
millions de francs et à rendre tous les
prisonniers blancs.
Goiitive. — L’incompatibilité entre
les évangélicjues et les libéraux dans l’Eglise nationale de Genève s’accentue de
plus en plus.
On écrit de Naples au Chrétien émngélique :
IVaples. De nombreux appels sont
adressés aux pasteurs évangéliques italiens
de Naples pour allei' évangéliser les provinces. Il y a quelque chose de bien si
gnificatif dans ce fait, que sans cesse de
pauvres paysans viennent â leurs frais
chercher à Naples quelqu'un qui les
veuille instruire dans la connaissance de
l’Evangile. N’est-ce pas la preuve que le
prestige du clergé tombe, que l’aurore
(i’un nouveau jour se lève, que la moisson
est grande et prête à la faucille. Ce qui
manque, ce sont les ouvriers.
ffîkrontiquc
et locale
la salle était comble ; nos félicitations à la
société, avec un encouragement à ne pas
se contenter de ce premier succès.
Comme nous l'avions annoncé, le télégraphe a été inauguré le 11, d’abord
par un dîner, c’était inévitab'o", ensuite
par un certain nombre de dépêches ofHcielles expédiées par l’inspecteur lui-même. Vu la nouveauté de la chose, nous en
publions quelques unes, dont nous devons à M. le Syndic d’avoir ipu prendre
copie :
Torre Pellice . Il|2
Al Ministero degli Interni,
« Attivandosi oggi l’ufflcio telegrafico,
» la Giunta municipale di Torre Pellice
» esprime alla E. V. e Governo del Re,
» sensi di devozione
»Il Sindaco B. Arnodlet ».
Roma, iJ.
Sindaco di Torre Pellice,
« Ringrazio celesta Giunta per i senti» menti espre.ssi verso Sua Maestà e au'> gusto nostro Re.
> G. Cantelli ».
Torre Pellice, 11|3
Al Prefetto di Torino,
< Il Municipio di Torre Pellice, parteci» pando alla S. V. Ili" l’apertura della
» linea telegrafica, le esterna sentimenti
» di devozione.
. »
»Il Sindaco B. Arnoulbt».
La séance littéraire donnée par la Société La BaMglia, qui, loin d’être morie,
nous fait l'effet de se très bien porteli^'
avait attiré dans la salle de l'Ecole
male tous les gens désireux de rbiMjii'If
quelque peu la mouotonie des soirées qui
se suivent et se ressemblent toutes. Or,
ces geos-là sont nombreux à La Tour,, car
'' ' ■' Torino, id.
« Ringrazio Municipio suo gentilp pen» siero e desidero che vantaggio recato
».sia arra rui^iori benefici.
¡'ili »toni Ptefetto ».
. -li; ■ di'
..r.l: r ■
'Ut
Qnelqu^H^olissons peu spirituels, se
sont déjà puffert le divertissement de nouer,
S
7
H55)
vers le pont de Bibiane, les deux fils du
télégraphe. Faut-il avoir envie de payer
cent francs d’amende ou do passer (|uelques mois au violon ! Avez-vous l'argent,
au moins?
Voilà que notre chemin de fer revient
sur l’eau, M. Pendleton y a-t-il rien de
l’émigration là dessous? — oui, M. Pendleton prend l’affaire en main et s’est
dernièrement informé, s’il n’existait plus
aucun obstacle légal à la constitution d’une
société parfaitement étrangère à celle qui
a fait le tunnel sous le pont de Bubiane,
et si les communes seraient disposées à
renouveler, en faveur d’un projet sérieux,
les engagements qu’elles ont pris en faveur d'un projet pour rire. Nous croyons
savoir que la réponse est affirmative sur
les doux points, et que le champ est parfaitement libre, ainsi que l’atteste une
lettre de notre député M. le commandeur
Tegas.
Vendredi dernier, M. Paul Long nous
donnait une séance sur la réforme catholique a Genève; nous constatons que les
sujets de ce genre sont infiniment plus à
la portée de nos gens que les sujets purement scientifiques, quelque simplement
qu’ils soient exposés. Après |deux conférences sur le télégraphe, nos paysans en
sont encore à un trou qui traverse tout le
fil, et par lequel on fait passer les nouvelles.
L.a Tour. — Le 17 février, 26* anniversaire de notre émancipation, a été
célébré à la Tour, comme dans bien d’autres paroisses de nos Vallées par une fête
d’enfants. Réunis au temple d’abord et
ensuite à l’école paroissiale, au nombre
de plus de quatre cents, ^t les plus petits accompagnés do leurs parents, aussi
joyeux qu’eux, ils sont venus, malgré les
mauvais chemins, des hameaux les plus
éloignés, rendre à Dieu dea actions de
grâces, exprimer leur respect-à la mémoire de Charlos-Alberl, l’auteur de notre
émancipation et leur reconnaissance au
roi Victor-Emmanuel II, le fidèle gardien
de nos libertés.
L’attention du nombreux auditoire d’enfants a été arrêtée, pendant quelques
courts instants, sur les promesses et les
doroires contenus dans fces paroles de
notre Seigneur: on donnera a celui qui a
et il aura encore datnnlage.
Mais là, où la fêle a été célébrée avec
le plus d’entrain , c'est à l’école paroissiale, où une très frugale collation avait
été préparée aux enfants et où on leur a
distribué, à chacun, un traité on une
brochure en souvenir du 17 février. C’est
là que des vivats à l’Ilalie , au Roi, aux
Autorités scolaires, aux instituteurs et aux
institutrices ont été proposés et acceptés
avec enthousiasme et sont sortis sonores
et joyeux de centaines de jeunes poitrines.
Le soir, de 7 à 10 heures, une nouvelle
réunion provoquée, comme à l’ordinaire
depuis bien des années, par le comité de
l’Union chrétienne, a amené une partie
considérable do la paroisse à l’école paroissiale. Commencée par le chant d’un
cantique, la prière, la lecture et l’explication du 2‘ chapitre d’E.saïe, elle a été
continuée par la lecture d’uu travail sur
la fête du 27 février à Turin en 1848, par
celle d’un compte-rendu d’un ouvrage sur
les îles Sandwich, d’une composition sur
les devoirs des membres de l’Union, par
plusieurs récitations et par des chants.
Nous sommes heureux de pouvoir dire
que tout ce (jue nous avons vu et entendu
à été très convenable et digne de l’événement que cette fêle bien simple était
destinée à nous rappeler, notre émancipation.
Quel contraste avec les cris, les chants
obscènes et les orgies du dehors. Il est
vrai que demain on prendra le sac et la
cendre. Mais qu’ont affaire ces simagrées
avec la religion en esprit et en vérité?
Puisse ce contraste se mnpifester aussi
dans les détails de la vie journalière et
n’étre pas quelque chose d’isolé et de
factice I * If
, ■ t ■' imiCj:. H) -.fU!' :
8
-(56)
4 TRAVERS LES JOURNAUX
Revue politique
Nos bûcheurs de députés abattent de la
besogne au bruit du Carnaval... j’allais
dire qui fait rage au dehors. Discussion
des plus vives sur les projets financiers
de Mingheiti, pendant laquelle on a vu
la gaucho accourir au secours du ministère par un ordre du jour qui a passé à
une assez forte majorité. On sait que .Minghetti partage entre plusieurs banques le
bienfait do l’émission de billets à cours
forcé, ce qui est, paraît-il, un acheminement à sou abolition Que ceux qui ont
des napoléons. .. les vendent! Sella au
contraire voudrait ()ue cette émission fût
un privilège du seul Couvernement. On
passe aux articles.
Il est écrit que la Bismarko-Lamarmoromachie, — le mot n’est pas de nous,
— ne finira plus. Le comte Ussedom envoie à la Gazette de l'Allemagne du Nord,
une lettre justificative et explicative de la
fameuse Note , et Lamarraora , vite , un
démenti. Botta e rüposta. Avec tout cela,
personne qui soit plus avancé que devant. C’était bien la peine !
On reparle de l’utopie du désarmement,
à propos du voyage de l’empereur d’Autriche à Saint Pétersbourg, oü il a été parfaitement accueilli. Ou peut prévoir sans
être prophète,’ que personne nevoudra
désarmer le premier,”^la confiance en
politique étant un vain nom. Et dire
qu’on aurait si grand besoin de s’ôter
une bonne fois ces pesantes armures et
de respirer à l’aise i NTais il s’agit bien de
cota ! La loi militaire que l’on présente
«U parlement allemand est destinée à augmenter encore les forces de l’empire; la
France ne peut pas avoir renoncé à toute
idée de revendication de l’Alsace-LOrrame',
et tout ce qu’elle peut concéder à la paix,
c'est d’attendre aussi longtemps qu’il le
faudra une occasion propice. Aussi, est
ce bien en vain que le président, MacMahon prononce les discours les plus
rassurants ; les Bourses no veulent pas
avoir confiance , et il suffît, chez nous
aussi, pour faire baisser toutes les valeurs, d’un article d’une Gazette de Spener
quelconque.
Le ministère Gladstone est décidément
battu, et .M. Disraeli a à peu près formé
son ministère, quoiipie il n’ait pas encore
été officiellement appelé au pouvoir. L’avènement du parti conservateur sera probablement caractérisé par une politique
plus énergique à l’égard de rultramontanisme. Ses partisans avouent à tout bout
de champ tjuc la liberté doit exister pour
eux seuls, que les opinions autres que la
leur n’ont pas le droit de vivre, et (¡ue,
s’ilsétaient au pouvoir, il nous eu feraient
voir de (belles ; aussi coinmejjce-t-ou à
trouver en Angleterre que les scrupules
de M. Gladstone à leur égard sont outrés, et que quehpies petites mesures répressives ne seraient que bonne (>t legitime défense; lorsqu’on soupçonm' un
chien d’être enragé, encore qu’on ne
veuille pas le tuer, par respect pour la
liberté de la rage, au moins lui met-ou
une muselière.
Le cabinet libéral peut annoncer, eu
mourant, une victoire. Le roi des Ashantis a envoyé an général anglais un missionnaire allemand qu’il détenait, et qu’il
a (chargé des propositions de paix les
plus avantageuses, C’est là pour l’Angleterre un grand succès moral qui relèvera
considérablement son prestige dans ces
chaudes régions.
(Il ■' h '■
■ !'. y^nnoixoe. •
Ul'i. l'-Uli Mil' Il _ 1" .1
' A Vendrej faute de place, un poêle
ou fourneau économique à 4 places, bouilloire’et 2 fours. ^ S’adre.sser à David
Besson au Pont. "
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Pigtierôl /Itlapr.' Cfaiautoré' et àfascarelli.