1
avec !a Posie,
mV fiT------ ---------
itBijî " “bonnement par an
Si.-' • . . . Fr. 3
L lÎroil ^ même
,j-, *’'-^"lri«he-Hongrie.
Brésil, Diuiemavli,
--«iSB ’ Suède,
Po«i / fthon nement
yie,t,^J Stiloïi y At-rurd dfi
• . * Fr. :
8’a.i>onne
fe ^VAdmMiibti-alíoii ;
J5>nn.^D:‘ Paat.eurs ; et
L8son à Tone Pellico.
■Année XXXV. N. 20.
L’abonn erneut se paye vanee.
Annotice/i; 20 centimes par espace
de ligne pour 1 fois —* 15 cen*
times de 2 à 5 fois et !0 cen*
times pour 6 fois et au dessus.
S’adresser pour la Rédaction à M.
N. Tonni, prof., 'l'orre l^eUict et
pour rAdininistration à M. Jean
jalla, prüf., Torra l*allic€.
17 iVlai 1900
'l'out changement d’adi*esse coûte
ï5 centimes, sauf ceux du corn*
Tnencoment de Van née.
L’BOHO
DKS VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
**^rez tAiiioio«. .4ct. !, 8. .Suivant la vérité avec la chav'îté. Epli. TV, 15. Que ton règne vienne, MatL VI 10.
Sommaire s
im
r
Echos rtc la semaine — 45.e Confédes paroisses du Val-Pélis — Cor^^Pondance — Mission,s — Progrès —
Polir,inné — Infumiatiuns — Au
“oiices.
J^'V'XS
,1a
Mardi 29
^Conférence du Val Saînt-Mar'S ^oi^voquée pour
9.30 a. in, à Rodoret.
' à traiter:
y 0.^* ndembres des conférences sœurs
La jeimesse.
P —..'ll.kj.vjci confèrent
'ît cordialement invités.
^chos de la semaine
II
de se fonder à Milan une
*lont nous saluerions la naisi 3-Vec une joie sans mélange.
Moyens par lesquels elle se
d’atteindre son but étalent
N O ‘fue le but lui-même,
il est indiqué par le nom
psoç- ,®' d<5nné. Elle ,s’ appelle
per !'mmtema degli uperai
^ erniijniti ali ’ estero. Ce nom
thtjj. fait pour exciter les sym1 de tous les Italiens qui ai
ment sincèrement leur patrie. Nous
ne pouvons penser sans émotion à
ces milliers de nos concitoyens qui
vont, au prix des plus rudes labeurs,
chercher à l’étranger les ressources
qui leur manquent chez eux, qui y
sont exposés à beaucoup de souffrances et de privations et chez qui
d ’ indignes compatriotes font une
propagande subversive dont nous
n’ avons vu que trop souvent les
résultats effrayants.
Malheureusement l’association qui
s’est constituée pour s’occuper d’eux
et qui, patronnée par des hommes
tels que l'évêque Bonomelli, le professeur Schiapparelli et le romancier
Fogazzaro, recueillera sans doute de
très nombreuses adhesions dans toutes les parties de l’Italie, est trop
directement inspirée par l’esprit du
catholicisme romain pour que nous
puissions en attendre de grands bienfaits. Elle se propose avant tout de
recueillir les fonds pour envo)mr
des prêtres italiens, des « missionnaires », comme on les appelle, parmi
nos dispersés. Il' semble même que
son but soit essentiellement de neutraliser r influence que pourrait exercer sur eux le protestantisme, car
elle déclare que son activité s’ exercera surtout en Suisse et çn Allç
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— 154
magne. Nos pauvres compatriotes
trouveront donc à l’étranger les mêmes habitudes que chez eux ; ils y
vivront dans les mêmes superstitions
et seront, autant que possible, empêchés de subir l’influence d’un milieu moralement et intellectuellement
supérieur. ■
Plût à Dieu que nous, les Evangéliques d’Italie, fussions plus forts,
plus nombreux, plus unis et plus
entreprenants. C’ est nous qui devrions unir nos efforts pour entreprendre chez nos compatriotes à
l’étranger une œuvre suivie d’évangélisation et de relèvement moral,
intellectuel et matériel. Quelque chose
se fait déjà dans bien des endroits,
par les soins d’églises étrangères ou
de comités particuliers. Nous souhaitons que ces œuvres s’étendent
de plus en plus. Nous en attendons
beaucoup plus de bien que de la
jeune et, bientôt, puissante société
italienne, duc à l’initiative de l’illustre évêque de Crémone.
N. t.
45”
Conférence des paroisses
du Val-Pélis
La 45.e conférence des paroisses
du Val-Pélis s’est tenue à Rora, le
10 Mai courant. Après le chant et
la prière, M.r PI. Tron président
lit Actes 2, 1-4, 41-47 et développe
les réflexions suivantes : Le livre des
Actes ne satisfait pas notre curiosité
sur bien des détails concernant le
culte, mais il nous montre la puissance qui s’y déploie. Où que ce
soit qu’il se tienne, il est suivi de
cpnversions, ou d’une augmentation
de puissance, de grâce, d’amour, de
sainte activité, comme on le voit
dans plusieurs chapitres de ce livre.
Quelle différence entre ces cultes et
les nôtres ! Des personnes peuvent
assister à nos cultes 50, 60 ans, sans
qu’ on en voie aucun effet, sans qu’ il
D’où cela vie®*;^
y ait conversion.
Ceux qui président nos assem^'’’^
et ceux qui y prennent part, doiV
s’humilier. Les effets d’alors doff |.
pouvoir .se reiDroduire maintenaO
partie
son
terminée,
sut
La premiere
A. Balmas lit son rapport
sujet, proposé; « I.c culte au seih ^
églises apostolique.s ». Après une P
micre partie historique, il pqs®
question : Que nous manque-t-n _
répond : « Ce qui nous manque,
la vie d’en haut, c’ est de faire
Christ en n.ous, c’ est de mettr®^^
pratique l’Evangile ». Il ne
reste « qu’un vernis de christianisé^
A qui la faute d’un état aussi ;
ble ? Ce n’ est pas le manque û
saine instruction religieuse,
Serai’
la faute des pasteurs, de leur P
dication ? Nous avouons nos faibl®®’j
nous portons le trésor de Dieu
des vases de terre. Les grands J
pables sont les membres de l’E^*
qui laissent les pasteurs seuls
tâche. Quelques-uns ont déjà .
main à l’œuvre, nous le consta
avec bonheur, mais la plupart j
gligent leur part de travail,
Devrions-nous introe
demande
des modifications dans notre cu ..
il répond qu’ il n’ en voit pas
mais ce
r 0 t
qu
il faut faire c’ est;
l'J « Rendre les membres d®
glisc conscients de ce qu' est 1® f
en esprit et en vérité ; les convs-i
de la nécessité d’une transforrii* V
de nos cœurs à la pure imagi® J
Chri.st». Æ
2® « Faire comprendre aux
bres de nos églises qu’ ils d®'
se distinguer du monde, noii. U
orgueil, mais pour mieux servir ^
qu’ ils ne doivent pas se mond^**
mais être un peuple à part. .
3® Unir plus intimément les 1,
vivantes de chacune de nos
Nous résumons la discussion ^ \é'
séparam /■
pal
SUIVI ce rapport, en
paroles de chaque orateur,
trait.
uf.ril
Je remercie le rapporteur
bon travail. Il me semble ^
3
-T- ,
- IBS
j^ ^leur mo3'-en pour donner de la
culte public, c’est d’avoir le
® tîe famille, par lequel on acjj la connaissance de la Bible,
il reçoit de bonnes leçons. Puis
iliie fréquentation régulière,
ks >,P’'®P^ration individuelle, et ne
fie auditeurs oublieux —
icês culte est exprimé par
k Approchez-vous de Dieu,
“if! ® approchera de vous ». — Vous
bien d’annoncer dans l’Av
de vos prédications, pour
auditeurs en soient informés
^^vance — Je ne propose pas de
(Pourquoi pas dans, VEcho ?),
Ijgjj'"cations dans le culte. L’entrevit Jésus avec la Samaritaine
'k ■ ^ b doit être. Je suis
jtO^''^c)nverti, mais je ne tiens pas
lîlig fermes, partout je puis prier
Nil f;C>ntinuez les réunions de réP''’® P®'"^ ® vous dé
Oer pour cela, — Tous les fidèles
^ti cloivent prendre une part
S’U culte. Le pasteur, en pre^air place, se recueille et prie.
chacun doit faire sa
TOtr'^^ silencieuse pour lui, pour les
Nt pour le pasteur. Si cela se
rlg’ 7® culte en aura de l’avantage.
**' bt» pourquoi chaque fidèle
tell,^;^®'it-vl pas sa Bible pour en
'Ss ^ l^' lecture? Quant au chant,
f^iss ^ P^’^k mais plusieurs
chanter les autres. Les prières
çg^P’^ononcées parle pasteur, mais
j. 9.ussi une activité pour tous
, suivre et de dire: Amen. A
cnj^®"^'îiunion, tous les fidèles y
iA Invités. — L’on a tort de ré-
1 la. ___ ____t_, 1 1
S'
le même sujet dans deux con
e’'h 'i® suite. L’on ne trouve
nouveau à six mois de 'dis!l i Pt le procès verbal qui a été
empêche de revenir sur.ee
'hoj ^if- Le culte est une bonne
' ^o' il y en a plusieurs, ici
k f ^ et ailleurs, qui *le désertent,
Jl ÿ "V-il pas leur dire : Revenez.
^ des Vaudois de nom, qui ne
pins même païens, pareeque
’ croient encore à quelque
chose. Ils se préparent un avenir'
terrible, plein de remords, quand leur
conscience les mettra devant leur
conduite. Je préfère celui qui vient
au culte. Celui qui ne vient pas,
comment voulez-vous que l’épée de
l’Esprit l’atteigne ? Il faut se mettre
dans les conditions voulues de Dieu.
Dieu se sert de moyens, de formes,
- du son, du regard.
Voici un point qui intéresse particulièrement Rora. Il y a des personnes, maintenant dans la vieillesse,
(d’autres sont mortes), qui ont abandonné le culte .dès leur jeune âge.
Elles ont fait école, et l’irrégularité
dans le culte est devenue de plus en
plus grande. Cette tendance ne favorise pas le réveil et la piété. Le réveil de quelques années passées s’est
produit surtout dans le quartier dont
les membres étaient le plus assidus
aux cultes, et c’est le seul quartier
qui ait un ancien et un diacre. Il
serait bon d’intéresser davantage les
membres de l’église. Lors de la dédicace du temple de Jérusalem, Sa. lomon, dans sa prière, n’ a-t-il pas
dit : « Quand la famine, la peste, la
rouille , la nielle... seront dans le
pays... si ton peuple fait entendre
ses prières, exauce-le des deux... ? »
Maintenant aussi nous avons la rouille
et la nielle, ne devrait-on pas intéresser la population en priant pour
que ces fléaux cessassent ? Ton a, au
contraire, supprimé cela de notre
liturgie.
Le rapport demande que Ton fasse
comprendre à notre peuple plusieurs
choses. Comment persuader les membres de nos églises de ne pas être
mondains, quand la vie d’en haut
manque ? Qui fait un culte de famille ? ce n’es.t pas celui qui n’a pas
la vie. Comment rendre nos cultes
efficaces ? La conversion d’un homme, est ce qui ébranle les autres.
— Nous désirons tous T amélioration
du culte. Cela a trait au réveil. Le
premier réveillé, réveille les autres.
■ Cela est vrai du travail ordinaire et
de T œuvre spirituelle. On ne doit
4
— i5é —
pas chercher des excuses comme
celle-ci ; Ceux qui vont à l’église,
sont pires que les autres. Cela n’est
pas vrai. D’autre part, certes, ceux
qui assistent au culte, doivent avoir
une conduite digne de l’Evangile.
Un vieillard qui venait au culte disait sur son lit de mort: Ah î si je
pouvais refaire les choses et il pleurait sur sa conduite passée. — Un
moyen employé en Sicile, et qui a
donné de beaux fruits est celui-ci :
J'ai demandé à chaque membre d’amener au culte, au moins un individu, en deux ans. Que les forces
vivantes se mettent à l’œuvre. —
Vous devriez faire donner des conférences sur le Dimanche écossais.
C’est là que l’on trouve cette piété
qui a donné à l’Angleterre, le monde
entier. — Vous voulez sauver des
gens qui ne se croient pas perdus.
Faites-leur comprendre qu’ ils sont
perdus, et tout se fera. — Pendant
longtemps, l’on a vécu de l’héritage
des pères : le respect pour la parole
de Dieu, les grandes assemblées dans
le temple... Cela a passé. Il nous faut
un renouvellement de vie. Celui-ci
commence dès qii’ il y a des personnes disposées à s’ humilier, a reconnaître et à confesser les tristes
conditions dans lesquelles nous sommes. Tant que 1’ on est satifait, on
ne cherche rien. Humilions-nous !
Un homme disait qu’il ne voulait
pas faire baptiser son enfant. Pourquoi ? lui demanda-t-on. J’ai été baptisé, j’ai pris part à la S. Cène, qu’estce que cela m’ a rendu ? Il faut que
nous arrivions à montrer que le culte
est efficace. Que le nombre de ceux
qui ont soif de réalité, augmente.
Celui qui a la vie, sait comment
il doit servir l’Eternel. Quand à ceux
qui n’ont pas faim, il faut leur donner l’appétit, leur faire comprendre
qu’ils sont pauvres; ils commenceront à chercher chez eux, à lire et à
prier, ensuite arriveront d’eux-mêmes
au culte. H faut savoir profiter des
circonstances favorables. Que dans
les maladies, les deuils, il n'y ait
pas seulement la visite du j—mais aussi de ceux qui ont 1^,
pour faire sentir le besoin de P'
C’est honteux que-des descend*
de Vaudois ne viennent pas auj
■« Comment croiront-ils en celui 0
ils n’ont pas entendu parler?*'^gageons'les à venir.
Nos auditeurs demandent
paS'
telili
tiers des sermons mrt et
dez-nous à les faire. On ne peut ^
un bon sermon à des bancs. Q^"
qu’un qui d’habitude n’alhiit
culte rencontre son pasteur qH'
pond à sa salutation par un :
il en fut fâché, mais on lui dh'
aura cru que tu n’es pas de son
peau. — Un pasteur disait :
je vois entrer un tel dans le tem
et s’asseoir près de la porte, j®
transporté, mes forces sont multiph
La présence, dans l’assemble^,
quelqu’un qui a l’Esprit de PQ
c’est là. qu’est le secret de la
sance. Que toutes les personnes
ont reçu la grâce de Dieu se ^
Ll
gli'
. fSl
iD'
dent.comptc de l’état des âmes.qi'
viennent ou ne viennent ^
culte, et qu’elles intercèdent
ceux qui ne sont pas encore conv® ^
là il y a le secret de l’efficaC®^,
culte. — La prédication tient
grande place dans nos cultes^F^jj
qu’on les appelle; la predka- «i
en a qui entrent dans le
seulement au moment voulu P
entendre celle-ci. La prière, l’adot*,^
le chant forment la partie esseut
du culte, mais la prédication
place. Le sermon est passé de ^^‘
L’on dit: « ennuyeux comme gM
mon.» L’on demande des
brefs et bons. Mais ce n’est pa®
facile à faire que vous le
Il faut que l’église vienne en
au pasteur. Dans une église
a un peu de vie le pasteur est
sur des ailes. Nous avons
l’expérience de ce pasteur do
vient de parler. Voulez-von®^
les cultes soient nombreux, 4 ^ ¡ji
âmes soient sauvées, nourri®®
les enfants de Dieu soutien^®
5
isf —
pasteur. Que celui-ci ne berce pas
Ses auditeurs, mais qu’il les secoue,
et qu’il y ait un courant qui le soutienne — Un prédicateur disait à une
dame: Je suis dans la joie, telle personne est revenue au culte! Cela ne
iti’étonne pas, répondit la dame, j’ai
visité cette personne, prié avec elle et
pour elle.
M. B. Léger apporte les salutations
de la conférence du Val S. Martin,
®t en particulier de M. J. P. Micol.
M. B. (rardiol est nommé président,
vice président M. J os. Long et
le secrétaire sont confirmés dans leur
charge. M. B, Gardiol est nommé
rapporteur à la prochaine conférence
qui devra sc tenir, cet automne, à la
Tour.
J. D. H. .
CÛBlISPO'iB'llCI
MuiisieiTi' le directevir de ]’ A’c/u).
Veuillez, M.r le directeur, m’accorder un petit espace de votre
iournal pour donner à vos lecteurs
quelques informations sur «la sept èrue réunion de l’alliance évangélique
®ntre les pasteurs du Canton du
lessin et de la région italienne limitrophe »
Le nom est un peu long, j’ en
'Conviens, cependant il a 1’ avantage
d’exprimer clairement l’objet dont
-d sagit.
. Depuis un certain nombre d’années,
jes ouvriers, pasteurs et laïques de
m région des Lacs, ont V habitude
de se réunir une ou deux fois par
pour parler de leur travail en
Particulier et en générai de ce qui
^ucerne 1’ avancement du règne de
Dieu. Les catholiques accusent souvent les protestants de n’être qu’un
muas de sectes qui se font la guerre.
9-r nos réunions”nous avons voulu
montrer d’Une manière pratique que,
SlUoique appartenant à des dénomi-’
dations différentes, nous avons tous
m même but.
Le « convegno» avait eu Heu à
Biasca, à Novaggio, à Luino, à Intra.
Cette année c’est Corne qui a eu
l’honneur de recevoir une douzaine
de représentants des églises ■ méthodistes wesleyennes et des églises
indépendantes du Canton du Tessin.
].’église v^audoise était représentée
par le pasteur de Lugano et par
votre correspondant.
La journée du mardi, mai, a
commencé par un culte dans notre
modeste chapelle, présidé par M.r
Cr. Cervi, de Luino, qui est sur le
point de nous quitter pour aller
occuper le poste de M.r Capcllini
dans r église militaire de Rome.
Dans la matinée nous avons entendu
les relations orales sur les églises
et les stations qui avaient envo)^
un représentant.
Dans r après midi nous nous sommes arrêtés sur l’influence exercée
par les cléricaux avec leurs institutions d’éducation. Rapporteur M.r
le pasteur Bonifazi d’Intra.
Nous n’avons pas manqué de déplorer la folie de nos protestants,
nationaux et étrangers qui, trop
souvent, envoient leurs enfants dans
les instituts catholiques dirigés par
les nonnes.
Je vous donne un exemple. Nous
avons eu cet hiver au milieu de
nous une gentille demoiselle Suédoise.
Voulez-vous savoir où la compatriote
de Gustave Adolphe, citoyenne de
la Suède protestante avait appris le
français ? Dans un pensionnat dirigé
par les nonnes dans une petite ville
de la Scandinavie.
Nos collèges pour garçons et filles,
manquent souvent d'élèves et nous
donnons notre argent aux prêtres.
Charles i®*' d’Angleterre n'avait pas
tous les torts lorsqu’il disait que les
presbytériens sont les brebis stupides
du bon Dieu. Il aurait dit plus vrai
s’il avait parlé de certains protestants de ma connaissance !
Le soir à 8 heures notre local
était bondé pour entendre la con-
6
158 —■
férencc de M.r De Michelis, de Milan, sur «la tradition».
Le lendemain à 8 h, a. m, M.r
Calvino présidait la réunion de prière.
Sujets ; a) Demander à Dieu de faire
cesser la guerre au Sud de l’Afrique
h) d’opérer un réveil dans nos églises.
Les quelques heures qui nous restaient de libres furent ensuite consacrées à échanger nos avis sur diverse.?
questions actuelles.
-A 3,35 nous prîmes place sur un
des magnifiques paquebots de la
Lariana qui dans une heure nous
transporta à Argegno, au débouché
de la Valle d'Intelvi.
Je m’étais promis de montrer à
mes chers collègues les beautés naturelles de la vallée parcourue par
le Telo. Malheureusement le temps
s’était gâté. Une pluie battante nous
accompagna tout le long de notre
voyage.
Au culte du soir à San Fcdele,
présidé par M.r Chilosi, de Berne,
nous n ’ avions pas beaucoup de
monde. Plu.sicurs membres de l’Eglise
étaient déjà à leurs chalets, situés
aux pieds du Gencroso ; d’autres
fl' avaient pas pu venir à cause du
Pfauvais temps. Nous avions fait de
notre mieux, pour annoncer l’Evangile. Nous ne sommes pas responsables
qu résultat.
Le.s temps et les saisons sont entre
tes mains do Dieu.
ÎSalutation,s corcUales.
F. Rostan.
K î e SI ©
Des noiivelloa du iîambèze, du oomjiiencement de février, nous apprennent
que le roi réclamait nouvallement la
Videur des boeufs qu’ il avait engagés
dans rexpédition dirigée par M. Idavit,
et qui avalent tons péri, En dépit
,do ses engagements d’alors, U nous
a envoyé un ultimatum pour le payement intégral de cette forte somme,
>Sans ce payement, il ne remettra pas
les pieds aux cultes! Pauvre homme,
qui évalue son âme à prix d’argent!
La reine Mokouaé a fait assommer
un homme, accusé d’en avoir fait périr
un autre par sorcellerie. Les missionnaires croyaient que de semblables .
faits étaient désormais du domaine du j
passe.
Le roi a aussi déclaré qu’ il ne fournirait plus de canots aux missionnaires
pour leurs différents voyages.
Bix-sep.t indigènes et huit blancs
ont participé à la S. Cène le 7 janvier.
Cinq des communiauts venaient de
recevoir le baptême; cinq autres étaient
absents.
Quatre évangélistes, qui ont terminé
leur école, ont été placés à Nalolo,
Séfoula, Maboumbou et Senanga.
Le 25 janvier, M. Louis dalla arrivait
a Loatiie pour la conférence. Il devait
en repartir vers le 10 février avec
son frère et sa faïuille, qui doivent
avoir quitté Sesheko en mars pour
rentrer en Europe,
M. Louis .Jalla était tout blanchi
et ride; la petite Qraziella souffrait
de la fièvre et ses parents avaient un
urgent besoin de repos.
Les progrès de l’Italie, dans l'a"
griculturc l’industrie et le commerce
ne sont certes pas à comparer à ceujt
des nations les plus avancées. Mais
si nous jetons un coup d’œil en arrière
et comparons les condition.? actuelle®
à celles d’il y a un quart de siècle»
il n’ y a pas lieu d’.être pessimistes’
comme nous y sommes trop facile"
ment portés. Voici quelques' données
statistiques encourageantes. Nous le®
trouvons dans une étude publiée
M. Antonio Monzilli dans Y Italie,
Coloniale sous le titre « Il bilancio
una generazione italiana (dal 1878
mo)».
Les terrains productifs se sont aC"
crus, pendant ces 22 ans, de 2 milliol^®
d’hectares. Ea production des céréals®'
7
159 —
a la vérité, a diminué, à cause de
la formidable concurrence étrangère;
celle du froment, surtout, est descendue de 51 millions à 39 mil.
'l’hectolitres. Mais toutes les autres
productions agricoles ont augmenté.
Le vin est monté de 27 mil. à
3_2 mil. d’hectolitres; et l’exportation s’est élevée de 12 mil. à 68
inillions de francs. ].’ exportation des
y>'nmi (oranges, citrons etc.) s’est
elevée de 977.000 à 2.392.000 quintaux, celle des œufs de 211,000 à
338.000 quintaux ; celle des légumes,
fruits etc., de 25 millions à 81 millions de francs. Il n’ y avait pas
'l’exportation de volaille; maintet'ant on en exporte pour une valeur
cio 1 millions. — Et il en est ainsi
^0 plusieurs autres articles.
Le progrès a été beaucoup plus
Considérable dans l’industrie. Nous
>^11 avons déjà une preuve dans le
chiffre de l’importation de charbon
'lui est monté de 1.325.000 à 4.859.000
tonnes, dont un quart à peine est
'lestiné aux chemins de fer et à la
Navigation; le re.ste est pour l’industrie. Ce tribut que l’Italie pa)m à
1 étranger, pour une somme de 140
Niillions de francs, diminuera graduellement par l’application de l’élecfrlcité : on a déjà utilisé 500.000
chevaux de force, et le mouvement
® étend avec rapidité.
. Il y avait 6000 chaudières à vapeur;
H y en a maintenant 21.000. La
Sidérurgie était nulle ; aujourd’ hui,
nn produit du fer, acier, fonte etc.
pour une valeur de 95 millions ;
aciéries de Terni et les grands
etablissements de la .Société métallur8jqiie de Livourne ont presque éman^Pé le pays do l’importation étrangère.
construit toutes sortes de maj lues. Dans les constructions navales
Ns chantiers Ansaldo et Orlando ont
Construit pour le compte de gouverNoiuents étrangers."
L'in(3^3tric du sucre a atteint un
^cyeloppcment considérable. 12 fariques produisent environ 200.000
'iNintaux de sucre de betterave ; dans
quatre ans elles en produiront 800.000
et suffiront à la consommation nationale.
Dans l’industrie du coton, l’importation est descendue de 9g millions
à 58, et r exportation est montée
de 3 millions à 56. Dans celle de la
laine l’importation a passé de 51 à
35 millions et 1’ exportation de 4 à
11 millions. Dans celle do la soie
r importation a augmenté, il est vrai
de 27 à 34 millions; mais l’exportation s’e.st élevée de 12 à 75 millions. En général, un souffle puissant
a pénétré dans toute la vie industrielle italienne et a donné une forte
impulsion au commerce avec l’étranger.
M. Monzilli estime que la richesse
publique de l’Italie s’accroît ainsi
d’environ 500 millions par an, chiffre
diminué, il est vrai, par l’augmentation de la dette hypothécaire,
Nous avons be.soin de paix au
dehors et de tranquillité à l’intérieur
pour que le pays puisse continuer à
dévelojaper ses ressources. Le peuple
devrait le comprendre et juger comme ils le méritent les poUticanti qui
voudraient agiter le pays pour faire
parler d’eux. On a publié dernièrement un rapport sur les pertes causées aux finances de l’Etat et à l’économic nationale par les troubles
de 1898. On les évalue à un total
d’au moins 120 millions. Ces résultats devraient être instructifs pour
ceux qui sont facilement enclins à
prêter l’oreille aux meneurs.
Nous souhaitons aussi que le progrès moral marche de pair avec le
progrès économique.
L’un et r autre sont nécessaires à
la prospérité d’un peuple.
lleviie Politique
Nous ne pouvons mieoi'e donner des détnils
sur la .séance d’ouverture de la Ohambre
qni a eu lieu aujourd’hui même. Mlle a vraiserablablemmit. été eahne vu lé petit nombre
de députés (pü y ont pris part. Mais il 11' en
8
— 160 —
sera pas de même des séances successives,
l’Extrême Ganche ayant à maintes îeprises déclaré par r urg'iine de ses représentants les
plus autorisés qu’ elle reprendrait 1' obstruction si le nouveau règlement, ncocpté dans
ses grandes lignes à la séance du 3 avril,
va être mis en vigueur. Le Gouvernenient
semble de sou côté bien décidé à F appliquer iimnéiiiatemont, quitte à y introduire,
le cas échéant, les nuiditieations qui seront
jugée.s indispensables. C e.st donc la dan.se qui
va recommencer.
Ainsi qn’il était .A prévoir, le Sénat a
voté, à une faible majorité cependant, le
projet Bonasi sur le mariage civil. Les clérico-con.servateurs ont en gain de cause puisque le l.er art., modifié, accorde a\ix prêtres
(nos pasteurs ne s’en prévaudront jamais)
ia faculté de célébrer le mariage religieux
dix jours avant le civil. C’est une fiche de
consolation, si vous voulez, pour le clergé
intransigeant, mais il u’ en est pas moins
vrai que le Sénat a manqué une belle occasion (l’affirmer hantement la souveraineté de
l’Etat. On a voulu contenter tout le monde
et surtout ménager !e.s prêtres, et on ne s’est
attiré de tonte,s parts que de justes récriminations.
Les expositions, ce n’ est pas ce qui nous
mauqne en Italie. Exposition d’hygiène à
Naples, inaugurée à la présence de LL. HM.
par M. Baocelli ; expo.sition régionale de
Vérone; exposition régionale d’horticulture
et de jardinage et la jiliyloxériqiie internationale de Casai ouvertes par un discours de
M. Salandra qui revenait de l'inaugnration
de la section italienne à l’expü.sitioii de Tari.s!
Aux élections inunicipale.s de ballottage
qui ont en lion dimanclie dernier, la ville de
Pari.s a élu 21 natiimalistoa sur 30 sièges
qni restaient à pourvoir. Lea républicains
vont donc être en minorité au conseil municipal de la capitale. François Coppée en
pleure de joie, Éocheforl et Druraont ne se
sentent plus d’nise, taudis que les républicains
se disent: “Tu l’as voulu Georges Dandiu „
et promettent d'être plus sages à l’avenir
L'Espagne est en proie à nue agitation
très sérieuse. Des désordres ont eu lien à
Barcelone, à Séville, à Valence, à Santander,
à Valladolid où le peuple se refuse à payer
les impôts. Le Gouvernement voudrait proclamer l'état de siège, raai.s les préfets l’en
dis.snadent. Une grève de 3000 ouvriers qui
vient de se déclarer à Santander va encore
compliquer la situation.
Les Aiiglai.s ont occupé Kronstad où les
Orangistes avaient triuisjiorté leur capitale
après l’entrée de Lord Roberts à Bloeinfonteiii,
Il paraît que l’Orange considère la guerre comme
finie, pour son propre compte, et qu’elle va
laisser le Transvaal .seul à lutter. Le President
Stejn n’est pourtant pas de cet avis et il va
transporter le siège du Gonvernement à Heilbrou. Les Boers vont tenter les derniers éfl'orts
mais leurs jonrs sont désormais comptés, j. c.
Pour les aifamés des Indes,
Listes précédentes L. 372,55
Collecté par M. G. Bcrt à la Salle 3,00
M.r et M.uie .1. Eevel, S. Gçrraain 2,00
M.r et M.me C. A. Trou 5,00
Total L, 382,55
Foires. 21 Villar Pélis, Bri(inéra,s (3 jours)Tm saison. Quinzaine pluvieuse et froide
avec courts intervalles de beau temps. CaiU'
pagne arriérée, mais jusqu’ i(ri aucune réoolW
compromise. Vigne promet.
la luida dGlMaliano a larigi
Xy 10 O O
per l'occasione della Grande Espos’zione
Per l'oeeasioiie (lolla in'ossinia Esposizione Univevsa-le di Parlici, la Gazzetta del l'itpoì.o fa un
sirno rej;“alo u cuioro Cli&pronderatmo l'abbonamento
per im’intera iuiiiata. .
Dà loro in dono unaelepante GUIDA ILLUSTRAI^
DliL.L’ITALIANO A PARiai, die si sta ora stam*
pando appositamente per gli abbonati della
del ì'opolo. Ootesta OUrii3^ sarà di grande
utilità a- tutti quelli che vorranno fave un viaggi®
nella capitale francese. .
Inoltre la Gaz.?etia dd Popolo si è assicurata ì>®
19(M) la puliblicaviione di romanzi originalidi AiitdJJ
Giulio Harrili, di Edoardo Calandra, di Vittori»»
Ilersezio, di De Gastyiie e di altri acclamati
scrittori
Il SEJIVTZIO TELEtlllAFlCO della Gazzetta df
Popolo vorrà pel 11)00 ancora ampliato, e, graijj®
alPacquialo di una quarta maeehiìla rotativa pene'
zionata, detto giornale sarà in grado di eacire coi
tutte, le pagine tagliate, ingommate e piegate e d?
pubblieave al nuiltino le ultimissimo notizie deP**
notte.
^ Coloro che si abbonano alla
del Popoli) flirettamento al suo ufftei®
d'amminiHtrRzione in Torino, o con vaglia o cof
eartolina-va^rlia, hanno diritto;
1. A la Gazzetta del Popolo della Domoinc*^
settimanale, nijistrat.a; ...
2. Alla Oronaea Agricola, eolie lezioni deP^
•Sriioiu ÀMr<r.-tu delPUiii vei’sità di Torino, e eoi pi'6^^.
dei principali Mercati Italiani ed Esteri; _
3. Al Bollsttiiio Uflìeiale delle Estrazioni
zìarle, colla VaheihthimensUe dei corsi dei valori
titoli quotati alle Borse più importanti d’Europ^’
Coloro che prenderanno Pabbonameuto dirett^^
mente airAmmiuiatrazione della Gazzetta del
in Torino riceveranno gratuitamente, la
Agricola.le Estrazioni Finanziarie e la
dei Popolo della Domenica (letterariadllustrat»^
¿’abbonamento per le quattro pubbiicazioni riiJhPjj
costa Jj- I,dO al mese, h- 4,80 per tre mesi, L.
per sei mesi, 1j. ISÌ.20 per un anno
Gli abbonati aiinnali’avraniio diritto alla GUI^4
DEGL’ITALIANO A PARIGI NEL 1000,
sta preparando per la Gazzetta del Popolo,
V edizione di lusso, cent. oltre P importare d®
Pai)bonanient,o untiuo al giornale,
J. Jali.a, f)éra>d-adtniììMrateurLa Tour — Imprimerie Besson.