1
Cinquante-troisième année.
20 Avril 1917
N. 16.
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SOMMAIRE: Commission Exécutive du
1er District — Des aumôniers vaudois
dans l’armée italienne — D’efiort de
la Grande-Bretagne — Des tombeaux
chez les anciens Egyptiens — Da page
de nos aumôniers et de nos soldats —
Chronique vaudoise — Nouvelles politiques.
1er
A Messieurs les Présidents
et à Messieurs les membres des Consistoires.
Chers Frères,
Pour des motifs que vous comprendrez
aisément, nous remplaçons notre circulaire usuelle par ces quelques lignes que
nous confions à VEcho des Vallées, et que
nous vous prions de porter, au plus tôt,
à la connaissance de vos Eglises.
*
* *
Malgré la sévérité et la longueur de
l’hiver qui a tant de peine à nous quitter,
notre corps pastoral a été merveilleusement épargné et béni. Tous les conducteurs de nos Eglises ont pu accomplir
leur tâche avec régularité et nous en
rendons grâces à notre bon Père Céleste.
*
* *
Nous avons été avec notre vénéré Modérateur et avec sa famille dans l’épreuve
qui les a frappés par le départ de Madame
Giampiccoli et nous continuons à les entourer de notre affection et de nos prières,
en demandant tout particulièrement au
Seigneur de soutenir le Chef de notre Administration supérieure dans son deuil
et dans l’accomplissement de la lourde
tâche qui lui est échue.
♦
* *
Les conditions générales et locales de
notre vie ecclésiastique nous ont conseillé de suspendre, cette anjiée, cet
échange de chaire officiel qui, déjà au
cours des deux dernières années, n’a
plus pu s’effectuer d’une façon générale
et régulière. Les Consistoires qui le
croient possible et utile peuvent l’organiser directement et de la façon la plus
profitable.
La XIVe Conférence de notre District
aura lieu, D. V., à Pignerol, les 30 et 31
Mai prochain. Le culte d’ouverture sera
présidé par M. le pasteur E. Revel, d’Angrogne. — Un avis ultérieur fera connaître l’heure où nous pourrons nous
réunir.
L’ordre du jour de la Conférence sera
le suivant:
1° Résumé des Rapports des Consistoires;
2° Rapport de la Commission Exécutive;
3° Rapport de la Commission du chant
sacré;
40 Examen du sujet: « L'Ecole du Dimanche » ;
5° Examen du sujet: « Les Catéchumènes et la Jeunesse » ;
6° Propositions éventuelles;
7° Elections.
Vu l’importance des deux sujets que
nous venons de mentionner, il serait désirable que chaque Consistoire les examinât au préalable, à la lumière de ses circonstances particulières, afin d’être à
même de présenter, éventuellement, à
la Conférence des propositions précises
et pratiques.
*
* *
Les Rapports des Consistoires dans lesquels — outre les données habituelles il
serait bon d’indiquer le nombre des soldats, le nombre des morts ou disparus,
le nombre des orphelins de pères tombés
au champ d’honneur ou par suite de maladies contractées sous les armes et des
orphelins de mère dont le père est au
service militaire — devront être envoyés
pas plus tard que le 15 mai prochain, au
secrétaire de la Commission exécutive,
M. le pasteur François Peyronel, à
Massel (Perrero).
*
« 9t!
Pour faire gagner du temps à la Conférence, MM. les Presidents des Consistoires pourront envoyer d’avance les
noms des députés de leur Eglise au Président de la Commission Exécutive qui
en dressera volontiers la liste pour le
Bureau provisoire de l’Assemblée.
*
Le nombre des députés que notre Conférence devra envoyer à la prochaine
Assemblée Synodale est de 28.
*
* *
Agréez, chers Frères, pour les membres
de vos Eglises et pour vous-mêmes, les
salutations fraternelles de vos bien dévoués
Pomaret, le 14 avril 1917.
Les membres de la Commission Exécutive:
B. Léger, président,
D. Gaydou, vice-président,
Fr. Peyronel, secrétaire.
Les aumôniers vaudois
dans l’armée italienne.
En temps de paix, il n’existe, dans
r armée italienne, point d’aumôniers,
d’aucune confession; mais la guerre déclarée, l’opinion publique en réclama
l’institution.
Le gouvernement, suivant ses traditions de liberté religieuse, décida dès le
début que chaque militaire aurait le
droit de jouir du ministère d’un aumônier représentant sa confession religieuse,
et que chaque aumônier aurait dans l’armée le même grade et le même traitement de la part des autorités militaires.
Organiser le service religieux catholique était chose facile; mais donner un
ministère religieux régulier aux protestants et aux juifs, qui ne représentent
qu’une minorité dang J’armée et se trouvaient disséminés dans des centaines de
régiments, n’était pas chose aisée. Comment se pourvoir de pasteurs et de rab
bins qui pussent visiter les malades et les
blessés, encourager les soldats, appelés à
combattre, et célébrer le culte avec eux ?
— Eh bien, pour ce qui concerne les évangéliques, ceux-ci n’ont qu’à se louer de la
bienveillance démontrée par le gouvernement à leur égard. Avant même qu’une
demande quelconque lui fût présentée (*),
il avait déjà choisi deux parmi les nombreux pasteurs vaudois qui se trouvaient
sous les drapeaux, les invitant à fonctionner comme chapelains dans l’armée;
puis, à la suite d’unè démarche de la
Table Vaudoise, il porta à quatre le
nombre des aumôniers vaudois.
Le premier est M. H. Pascal, ci-devant
pasteur de la paroisse de Praly (une des
plus élevées dans les Vallées vaudoises),
qui fut destiné au régiment des soldats
alpins recrutés dans les montagnes de la
province de Turin, régiment qui reçoit
un grand nombre de Vaudois des Vallées.
Les trois autres aumôniers ont été appliqi^s aux directions des différents corps
d’armée, ce qui leur permet de consacrer
leur ministère indistinctement à tous les
militaires évangéliques de l’armée dont
ils font partie. Ce sont: M. Eli Bertalot,
pasteur à Prarustin ; M. Arnaldo Comba,
pasteur à Saint-Germain; et M. David
Bosio, pasteur à Rome.
M. Bertalot a auprès de lui un aideaumônier, M. Albert Fuhrmann, qui a
fait des études théologiques en Suisse.
Les autorités militaires supérieures
ont accordé toutes les facilités possibles
aux aumôniers vaudois pour leur permettre d’accomplir leur mission de la
manière la plus complète. Ils ont la permission de voyager librement dans tous
les trains de la zone de guerre, et d’utiliser même les autos et les camions militaires pour se rendre rapidement d’un
point à l’autre de l’armée. En outre des
ordres très précis ont été donnés pour
qu’ils trouvent toujours auprès des autorités militaires l’appui nécessaire pour
l’accomplissement de leur travail, parfois bien difficile à cause des grandes distances et du manque de communications
au milieu des montagnes et des vallées
qui forment la zone d’opérations italienne.
Heureusement, tous les aumôniers
vaudois sont de bons marcheurs et des
montagnards émérites, que la pensée de
grimper sur les plus hauts sommets des
Dolomites n’effraye guère. Ils justifient
ce que disait un jour à l’un d’eux un major des alpins: « Je suis bien aise de savoir que vous êtes un aumônier vaudois,
mais quel magnifique officier d’alpins
vous feriez 1 ».
L’aumônier vaudois est vêtu de l’uniforme d’officier; mais il porte au bras,
(*) Ceci n’est pas exact: les deux premiers aumôniers, tout aussi bien que les
autres, furent nommés à la suite de démarches de la Table Vaudoise.
comme distinctif, le brassard de la CroixRouge, et sur la poitrine une petite plaque métallique qui représente l’ancien
emblème de l’Eglise Vaudoise, ce qui permet aux soldats évangéliques de le reconnaître lorsqu’il passe, et de se présenter à lui.
Afin de faciliter le travail des aumôniers, les Eglises évangéliques d’Italie
ont constitué à Turin un comité {*) chargé
de s’occuper du bien-être moral et religieux des militaires protestants. Ce comité a réussi à dresser une liste assez
complète des milliers de militaires qui
se trouvent sous les drapeaux. Cette liste
permet aux aumôniers de retrouver plus
aisément leurs coreligionnaires dans les
régiments et les bataillons auxquels ils
appartiennent.
Le comité de Turin s’occupe aussi d’envoyer à tous les militaires des exemplaires du Nouveau-Testament, des journaux religieux, de bons opuscules français ou italiens. Il a aussi largement répandu l’excellent travail (le M. Westphal,
Jésus de Nazareth, traduit expressément
dans ce but en italien. A l’occasion des
deux fêtes de Noël passées au front, le
comité de Turin a envoyé à tous les soldats un beau paquet en cadeau. C’est
aussi par le moyen de ce comité que les
aumôniers adressent leurs communications aux pasteurs et aux familles des
soldats, et en reçoivent des informations.
L’aumônier vaudois ne célèbre pas de
cultes réguliers; il se rend auprès des malades et des blessés, fait les recherches
dont il est chargé par les familles, et visite les soldats dans les tranchées pour
leur porter quelques paroles de sympathie et de foi chrétienne.
Suivons-le dans une de ses tournées : le
voilà parti avec sa bourse sous le bras,
dans laquelle il a mis quelques provisions
pour le voyage, des opuscules, des livres,
parfois même quelques paires de bons
bas de laine pour les soldats qui en ont
besoin. Le voilà arrivé près d’un de ces
villages formés de-baraques en bois, contenant les provisions pour les troupes de
première ligne : il y connaît déjà tous ses
« paroissiens » ; il en a un dans un dépôt
l’autre dans une cour, l’autre dans un
bureau, l’autre encore près du torrent,
en train de laver ses effets; on cause ensemble du pays, des amis. Une bonne
poignée de main affectueuse, et l’aumônier repart. Le voilà qui grimpe maintenant le long d’un sentier conduisant vers
les positions de première digne. Les obus
éclatent tout près, et les balles passent
en sifflant au-dessus de sa tête. Il arrive
près d’une baraque où logent les officiers
d’un bataillon. Ils sortent pour lui serrer
la main et l’invitent à souper avec eux
et à passer la nuit là-haut.
(*) Ce Comité a été constitué par la
Table Vaudoise.
2
— Vous savez, nous tenons à vous
avoir, et préparez-vous ce soir à une
grande discussion sur des questions religieuses.
— Bon, bon, je vous remercie; en attendant, je vais voir ce que font mes
garçons.
Et il s’achemine avec un soldat pour
guide, qui passe d’une tranchée à l’autre.
Les soldats, en le voyant, appellent leurs
compagnons vaudois : « Viens, il y a ton
pasteur » (ils disent même « ton prêtre »).
L’aumônier s’arrête un instant avec eux;
parfois on se retire dans un des abris qui
servent en cas de bombardement; on fait
une prière, on lit quelques paroles de
la Bible.
Le soir, autour de la table des officiers,
on cause, on discute. Ces discussions sont
recherchées par les officiers. Les expériences de la guerre ont montré à beaucoup d’entre eux la nécessité d’une vie
intérieure plus profonde, d’une vie religieuse personnelle; et ils en recherchent
la source. Il arrive parfois que tel officier,
qui demande à l’aumônier vaudois des
informations sur la foi évangélique, porte
le nom d’une de ces familles qui ont longuement persécuté les Vaudois au cours
des siècles passés !
Le lendemain l’aumônier reprend sa
route pour visiter d’autres militaires; il
a des paroissiens perchés à plus de 3000
mètres, au milieu des neiges et de la
glace; il en a d’autres parmi les artilleurs
cachés dans leurs cavernes sur les flancs
abrupts des montagnes; il en a encore
parmi ces bons « territoriaux » de 38 à
42 ans, que l’on charge d’enlever la neige
des routes et de veiller à la sûreté des lignes de chèmin de fer; il en a de timides
qu’il doit encourager ; de courageux auxquels il faut recommander la prudence 1
Un jour il visite des soldats, un autre
jour un général évangélique; il cause
avec un officier venu depuis peu de temps
au front, et le lendemain avec un autre
qui est au feu depuis le début de la campagne et qui a la poitrine couverte de
médailles. Partout le même courage, la
même fidélité au devoir, le même calme
dans les moments difficiles. Y a-t-il donc
à s’étonner que le nom Vaudois soit si
largement connu et honoré dans l’armée?
« Ah ! vous êtes Vaudois, disait un
jour un officier supérieur à un lieutenant;
eh bien, je puis être sûr que vous ferez
toujours fidèlement votre devoir 1 ».
James Aguet.
(Journal de Genève).
L’EFFORT DE LA GRANDE-BRETAGNE.
Le blocus de l’Allemagne.
Le but de la Grande-Bretagne et de
ses Alliés est d’empêcher, autant que
possible, les marchandises de toute nature d’entrer en Allemagne.
L’efficacité du blocus augmente constamment; un essaim de croiseurs auxiliaires sillonne la mer du Nord, formant
comme un réseau que les forceurs de
blocus ne peuvent franchir sans être
aperçus.
La Déclaration de Londres a été, jusqu’ici, adoptée et appliquée en partie;
mais elle est maintenant répudiée par la
Grande-Bretagne et par la France. Elles
n’ont jamais été liées par cet instrument
qui pourtant présentait un ensemble de
règles qui, avec certaines modifications,
ont eu leur utilité pendant un temps. La
mise en vigueur partielle de la Déclaration de Londres n’impliquait pas un respect excessif pour les droits des neutres,
et le fait qu’on l’a répudiée ne signifie
pas que les droits légitimes des pays neutres seront injustement lésés. Les Alliés,
tout en faisant vigoureusement le blocus
de l’Allemagne, sont fermement résolus
à toujours respecter le droit international.
Bésultats du blocus.
Il règne en Allemagne une crise de
l’alimentation. Depuis la guerre, en Allemagne, le papier a augmenté de 90 %,
les matières colorantes de 125 %, les
métaux de 200 %. — M. de Batocki a
été nommé dictateur de l’alimentation
en Allemagne à la fin de mai; et il a en
quelque sorte avoué que la situation le
met dans la nécessité « d’agir rapidement
plutôt que justement ».
.• Marine marchande.
Les rapports du Lloyd sur la marine
marchande en 1915 montrent que si, en
conséquence de la guerre, il a été perdu
451 navires marchands britanniques, ce
nombre a été presque exactement compensé par 438 navires construits dans
cette même année. En décembre 1915,
la capacité totale des navires britanniques inscrits au Lloyd dépassait de
469.125 tonneaux la capacité totale de
1913.
Il a été réquisitionné, pour les besoins
navals militaires et civils des pays alliés,
43 % des navires de commerce britanniques; et 14 % sont employés au transport des vivres et des matières premières
nécessaires aux gouvernements britannique et alliés. Les autres 43 % ne sont
pas réquisitionnés, mais leur utilisation
est réglementée, et aucun navire ne peut
être affrété sans autorisation officielle.
Les finances britanniques
PENDANT LA GUERRE.
La Grande-Bretagne a perçu en impôts additionnels pour subvenir aux frais
de la guerre une somme de 309 millions
sterling. Au mois de mars 1916, elle avait
avancé à ses Alliés et aux Dominions.,une
r
somme de ...368.000.000.
Les avances de même nature à faire
en 1916-17 sont estimées à... 818.000.000.
Elle dépense actuellement pour la
guerre 125 millions de francs par jour.
Le total de sa dette était, le 31 mars
1911, de L. 2 140.000.000.
Les votes de crédit accordés par le
Parlement au 23 mai 1916, montaient
à L. 2.382.000.000.
Les dépenses de la guerre pour l’année 1915-1916 se sont élevées à L.
1.559.000.000.
Les recettes de cette même année ont
été de 337.000.000. Ce qui laisse un déficit de L. 1.222.000.000. Ce déficit a
été comblé par: 1° Emprunt de juin
1915, qui a produit L. 600.000.000 ; 2*
Emission de bons du trésor L. 154.000.000
3° Emprunt anglo-français en Amérique,
L. 50.000.000; Total L. 804.000.000.
E. Bertalot.
(D’après les données de Mrs. Waterman,
reporter du The Times).
LES TOMBEAUX
ehez les anciens Egyptiens.
« Les Egyptiens composaient l’homme
de plusieurs êtres différents, dont chacun
avait ses fonctions et sa vie propre. C’était d’abord le corps, puis le double qui
est le second exemplaire du corps en une
matière moins dense qu^ la matière cor
porelle, une projection colorée mais aé
rienne de l’individu, la reproduction
trait pour trait, enfant, s’il s’agissait
d’un enfant, femme, s’il s’agissait d’une
femme, homme, s’il s’agissait d’un homme. Après le double venait l’âme, que
l’imagination populaire se représentait
sous la figure d’un oiseau, et après l’âme,
le lumineux, parcelle de flamme détachée
du feu divin. Aucun de ces éléments n’était impérissable par nature, mais livrés
à eux-mêmes Üs n’auraient pas tardé à
se dissoudre et l’homme à mourir une
seconde fois, c’est-à-dire à tomber dans
le néant. La piété des survivants avait
trouvé le moyen d’empêcher qu’il en
fût ainsi. Par l’embaumement, elle suspendait pour les siècles la décomposition
des corps; par la prière et par l’offrande,
elle sauvait le double, l’âme et le lumineux de la seconde mort, et elle leur
procurait ce qui leur était nécessaire à
prolonger leur existence. Le double ne
quittait jamais le lieu où reposait la momie. L’âme et le lumineux s’en éloignaient pour suivre les dieux, mais y
revenaient sans cesse, comme un voyageur qui rentre au logis après une absence. Le tombeau était donc une maison,
la maison éternelle du mort, au prix de
laquelle les maisons de cette terre sont
des hôtelleries, et le plan sur lequel il
était établi répondait fidèlement à la
conception que i’on se faisait de l’autre
vie. Il devait renfermer les appartements
privés de l’âme, où nul vivant ne pouvait pénétrer sans sacrilège, passé le jour
de l’enterrement, les salles d’audience du
double, où les prêtres et les amis venaient
apporter leurs souhaits et leurs offrandes, et, entre les deux, des couloirs plus
ou moins longs. La manière dont ces trois
parties étaient disposées variait beaucoup selon les époques, les localités, la
nature du terrain, la condition et le caprice de chaque individu. Souvent les
pièces accessibles au public étaient bâties au-dessus du sol et formaient un édifice isolé. Souvent encore elles étaient
creusées entièrement dans le flanc d’une
montagne avec le reste du tombeau. Souvent enfin, le réduit où la momie reposait et le couloir étaient dans un endroit,
tandis qu’elles s’élevaient dans la plaine.
Mais, si l’on remarque des variantes nombreuses dans les détails et dans le groupement des parties, le principe est toujours le même : la tombe est un logis, dont
l’agencement doit favoriser le bien-être
et assurer la perpétuité du mort ».
(Archéologie égyptienne, par G. Maspero).
Nous voyons donc, par ce qui précède,
que priver un homme de sa sépulture, ou
détruire sa momie, était le pire des maux
qu’on pût lui infliger, aussi les Egyptiens
mettaient-ils un soin extrême à cacher
la momie, et employaient-ils toutes sortes de ruses pour dépister le chercheur.
Khoufou, premier pharaon de la IV« dynastie et fondateur de la grande pyramide de Guizeh, avait été si cruel pendant son règne de plus de 30 ans, qu’à sa
mort la populace se souleva, prit sa momie avant que le tombeau fût scellé, la
brûla et en jeta les restes dans un puits
près du Sphinx.
Les nécropoles, Guizeh, Sakkara, Siout
Abydos, sont toujours du côté du couchant, disséminées au pied de la chaîne
libyque. Le tombeau, surtout quand il
s’agit de prêtres, de hauts fonctionnaires
de l’Etat ou de riches notables, est creusé
dans le sol sans que rien, au dehors, ne
manifeste sa présence. On y descend par
une pente rapide entre deux murs qui ne
dépassent pas le sol. Cette pente était
toujours remplie de sable ou de pierres
que l’on déblayait lorsque les parents et
les prêtres y allaient une fois par an apporter les offrandes. La salle de réception
du double, la chapelle, est la première
pièce que l’on rencontre. C’est là que les
parents, les amis, les prêtres célébraient
le sacrifice funéraire aux jours prescrits
par la loi. Après avoir déposé l’offrande,
ils se retiraient, et le double se hâtait de
sortir de ses appartements, de s’attabler
et de manger. En principe cette cérémonie devait 'se renouveler chaque année
jusqu’à l’éternité, mais les Egyptiens ne
tardèrent pas à s’apercevoir que cela ne
pouvait durer, car les morts augmentaient tellement que les anciens étaient
forcément délaissés au profit des nouveaux, et le moment approchait où le
double serait immanquablement réduit
à chercher sa nourriture dans les rebuts
des villes, dans les choses ignobles et corrompues. On imagina alors un moyen*
ingénieux qui devait conserver, à travers
les siècles, les effets des offrandes consacrées une seule fois: on grava sur la
paroi le menu du repas, et l’image du
double et des mets ; le double, levant les
yeux sur la paroi, se voyait mangeant et
buvant, et il mangeait et buvait.
Un peu plus loin, généralement dans
un angle du couloir, se trouvait un puits,
d’une profondeur moyenne de 30 m., du
fond duquel on pénétrait dans un couloir
horizontal qui conduisait à un caveau.
C’est là que se trouvait la momie. On y
déposait des vases en albâtre pour les
parfums, des godets où le prêtre avait
versé quelques gouttes de liqüeurs offertes au mort, de grandes jarres en
terre cuite pour l’eau. Après avoir déposé
la momie dans son sarcophage, les ouvriers répandaient sur le sol des quartiers de bœuf ou des gazelles dp sacrifice, puis on murait avec soin l’entrée du
couloir, on remplissait le puits d’éclats
de pierres, du sable et de la terre que
l’on arrosait d'eau, ce qui devenait un
béton très dur. Là le corps ne recevait
plus d’autre visite que celle de son âme
qui quittait de temps à autre la région
céleste où elle voyageait en compagnie
des dieux, et descendait se réunir à son
corps. Le caveau était sa maison, comme
la salle de réception était celle du double.
Malgré toutes ces précautions, le tombeau
pouvait être découvert et violé. Pour
conserver au double son corps, on fit par
centaines des statuettes représentant
trait pour trait l’image du corps. La reproduction devait être très fidèle, elle
devait représenter toutes les particularités du corps, les défauts physiques mêmes, afin que le double pût la reconnaître
sans peine et en prendre possession puisqu’elle substituait le corps du mort qui,
par éventualité, aurait été détruit. On
déposait ces statuettes dans une cachette
pratiquée derriète une des parois du
tombeau; puis on en répandait dans différents endroits afin qu’il en échappât
au moins une dans le cas où les voleurs
auraient pillé le tombeau. (A suivre).
La paie Ile nus MÉrs et de nos Soldats.
Glannres.
...A l’occasion de la Pâques, je reçois
une lettre d’uû aumônier catholique d’un
hôpital de la Croix Rouge, m’invitant à
aller visiter deux soldats évangéliques.
Nous nous y rendons, M. Fuhrmann et
moi, et nous pouvons avoir un bon petit
culte dans les locaux de l’hôpital. Les
deux soldats évangéliques sont le caporal major Jourdan d’Angrogne, qui me
charge de saluer son pasteur M. Revel
et de remercier pour l’envoi de VEcho;
et le soldat Morelli de Florence, qui me
charge de saluer son pasteur M. Ignazio
Rivera. Il croit que son Eglise de Florence est une Eglise vivante et que son
pasteur est un excellent pasteur. Nous
nous en réjouissons avec lui. Nous avons
aussi un entretien très fraternel avec
l’aumônier.
...Nous sommes à M. à une sezione di
sanità qui s’est fort distinguée au Sabotino et ailleurs. Le directeur est un homme supérieur. L’aumônier catholique
m’accueille très gentiment et donne un
4
A
1
--■1
3
excellent témoignage à l’égard de trois
évangéliques: caporal major Costabel,
soldat Nello Vezzosi et soldat Manero.
Un lieutenant-médecin, apprenant que
je suis aumônier évangélique vaudois,
exclama: J’avais trois Vaudois à l'ambulanza de Salino, et à vrai dire, c’étaient
mes meilleurs soldats. Un avait une Iongue barbe, il s’appelait Jouve, il était
de Torre Pellice...
* ♦
A une batteria d’assedio non loin de
Gorizia, j’ai le plaisir de serrer la main
aux soldats Stale de Luserna S. Giovanni
et Simond de Torre^Pellice. Leur jeune
capitaine Trabucchi de Turin, homme
fort aimable et fort distingué, se montre
très content d’eux. E. Bertalot.
4c 4c
13 Avril 1917
Nouvelles de nos Soldats. Ont été
visités: à l’hôpital Renati, Udine, le sergent major Arturo Puntella, légèrement
blessé à l’œil, il est retourné à son régiment; lieutenant-commissaire Peyrot, à
l’hôpital G. R. I. malade de gastrite, va
mieux; sous-lieutenant Georges Colucci,
hôpital de camp N° 92 pour légères blessures à la tête et une à la trachée: ce
n’est pas trop grave. — Gentiment averti par l’aumônier catholique de l’hôpital
C. R. I. N° 63, ont pu être visités le caporal major Jourdan Jean et le milite
Morelli Vivo, membre de l’église baptiste
de Florence. Notre chapelain leur a tenu
un bon culte. — Lieutenant d’artillerie
Giuliozzi (A. Chr. J. G., Rome), il est retourné de sa licenza.
Nous recevons de bonnes nouvelles du
soldat Umberto De Filippi, 31° section
« sanità ». Il est membre de l’église baptiste de Rome; du soldat Salvietti Carlo,
241°fanteria, 3iO:eparto, stato maggiore;
du soldat Eli Long, de Pramol, 41^ batteria bombarde, 15° gruppo. Il remercie
cordialement le pasteur M. Grill, de Pramol, pour la fidèle correspondance qu’il
maintient avec lui; du soldat Olivieri
Giuseppe, ospedale di riserva. Borgo S.
Donino (Parma) ; du sous-lieutenant
Grill Giovanni, de Praly.
Agréez, cher Monsieur, nos coraiales
salutations. p. E. Bertalot
A. Fuhrmann.
PS. Ajoutez, s. V. p., nos vifs remerciements aux Sociétés de couture de Pisa
et Milan pour les objets de laine qu’elles
ont bien voulu nous envoyer encore en
faveur de nos soldats au front.
— Dal fronte, 4-3-17.
Egregio Sig. Tron,
Ho lasciato le alte cime del C. per. recarmi nel T. ove trovai nn amico valdese, Ribet Alberto, caporale della Croce
Rossa. — Il 1° corrente ebbi la gradita
visita del cappellano tenente D. Bosio,
al quale mando i ringraziamenti più
sinceri. — Prego la S. V. a voler, per
mezzo del pregiato giornale ì’Echo des
Vallées, contraccambiare i saluti ai sigg.
Léger, Barus A., Mathieu L., Lantaret
E., Bertalot M., Vinçon M., Grill A. e
Baret G. — Saluti affettuosi a parenti
ed amici, assicurandoli del mio ottimo
stato di salute. Ringraziandola sempre
delTinvio del diletto giornale, riceva, Lei
e Signora, saluti affettuosissimi.
Con stima, suo dev.mo
Rostan Paolo.
CHRONIOl^^UDOISE
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Le soldat Peyronel Enrico de la
Piantà (Villaf); le sergent major Jean
Louis Garrou; le soldat Genre Francesco;
le soldat Grand Stefano; le caporal Long
Enrico; le soldat Negrin Elisée, de Bobi;
le gendarme Charles Goss, de La Tour;
le caporal Bounous Giovanni; l’allievo
ufficiale Marco Jahier; le soldat Buffa
Stefano, d’Angrogne, qui fait saluer les
Angrognins et son ami Albert Gaydou;
le soldat Gag Riccardo, de La Tour; le
soldat Luigi Rostagno; le sous-lieutenant
G. Comba; le soldat Frédéric Gardiol, de
Prarustih; Bonjour Alberto; le soldat
Chauvie Federico; le soldat Charbonnier
Ernesto; Legger Bartolomeo; le sergent
Jean Bert; le soldat Davit Paolo; G. Godino, de Prarustin et Lantelme de Pragela; le lieutenant Carlo Ribet; le .ser
gent Bounous César et le soldat Long
Frédéric, envoient leurs vœux pour Pâques, saluent cordialement parents et
amis, demandent, plusieurs d’entre eux,
un changement d’adresse et remercient.
LA TOUR. Dimanche dernier M. le
missionnaire A. Jalla a occupé la chaire
du temple de La Tour, pendant que M.
Tron se trouvait aux Coppiers pour le
service de Sainte-Cène. — Dans l’aprèsmidi M. Jalla s’adressa aux mères de
famille réunies aux Bouïssa, en leur parlant surtout de la femme et de son rôle
au Zambèze.
— Mardi dernier la Société des Missions de Via Oliva a clos ses séances; M.
le missionnaire Jalla était là pour présider
le culte et plaider la cause des Missions.
Nous remercions sincèrement notre collègue pour tout le bien qu’il a fait au
milieu de nous.
‘— Nous venons d’apprendre la mort
de Jean Cougn, l’ex-facteur, qui a terminé ses jours près de Naples. Les dernières nouvelles reçues laissent l’assurance qu’un profond repentir s’était
opéré en lui. — Nous recommandons à
Dieu les chers orphelins qui s'e trouvent
dans nos instituts de bienfaisance.
PRAMOL. Lisez : 6 au lieu de « 8 garçons^) dans la correspondance de la semaine passée (N° 15). ph.
SAINT-GERMAIN. Samedi dernier
ont eu lieu les obsèques de Jean François
Durand, décédé à Saint-Germain, à l’âge
de 86 ans. — Ce frère, qui a toujoqrs été
très actif, avait fait sa fortune en France.
Nous exprimons à sa famille notre
vive sympathie chrétienne.
SAINT-JEAN. Dimanche 15 avril, à
3 h. de l’après-midi, eurent lieu les obsèques de Henri Elliker, décédé à l’âge
de 77 ans.
M.r Elliker était suisse-allemand, originaire de Winterthur, et vint s’établir
en Piémont dès sa jeunesse. Abile mécanicien et travailleur, il se fit une modeste position en exerçant sa profession
à Verzuolo et à Saluces pendant une
quarantaine a’années. Il avait épousé
une demoiselle Bufîa de Saint-Jean. Devenu veuf, il passa ses dernières années
dans la maison de son beau-frère, près
de la gare des Airals.
Quoique il ne se rattachât pas à l’Eglise, c’était un homme de bien qui agréait beaucoup les visites du pasteur. Il
était très connu par la population des
Airals, aussi nous ne fûmes pas étonnés
de voir, dimanche à ses funérailles, une
foule de personnes catholiques et protestantes qui écoutèrent avec attention et
recueillement profonds les réfléxions et
l’appel que leur adressa M.r Rostagno.
Il y avait une nombreuse délégation de
la Société ouvrière locale dont le défunt
était membre honoraire.
Nous exprimons aux parents notre sincère sympathie.
— Nous apprenons que notre Pasteur
va être absent pendant deux mois ayant
été chargé par la Vén. Table d’entreprendre une tournée de collecte en Suisse
Nos bons vœux l’accompagnent.
— Actes liturgiques du l.r janvier
AU 31 MARS 1917. Baptêmes: Malan Henri
de Daniel — Pons Louise de Barthélemy
— Bertinatti Flora de Jean — Pons
Edith de Ernest.
^iMariage: Poët Henri avec^^^Bruno
Rachel. ^
Décès: Malan Frédéric’^ Matthieu (des
Blancs), 93 ans — Balmas Henri (S.tMichel, Briquéras), 1 jour — Louise Malan (Blonats), 78 ans — Danna Jean Michel (Prassuit), 72 ans — Bertin Madeleine (Lantaret), 65 ans — Cattre Catherine (Nazerots), 74 ans — Bufîa Jacques (Refuge), 44 ans — Uda Claudio
(Refuge), 25 ans — Charbonnier Paul
(Curts), 80 ans — Subilia Marguerite
(Asile des Vieillards), 75 ans — Odin Catherine (Fonds de S.t-Jean), 90 ans —
Martinat Pauline (Airals), 59 ans.
— Refuge Roi Charles-Albert : Souscription po ur lit W.eth. MEILLE — 24“« Liste :
M.Ue Madeleine Barde, Genève . . . . L. 1.000,—
Change ... » 360,10
Sœurs de la maison de Turin
Gênes .... » 15,—
L. 1.375,10
Listes précédentes * 13.620,25
Total L. 14.995.35
VILLESÈCHE. Dimanche 15 courant,
a eu lieu l’Union pour fêter les mères de
famille. La salle, en un instant, fut remplie de mères et de jeunes filles, environ
quatre-vingt-dix. Nous eûmes le plaisir
de recevoir les chères demoiselles Grill
et Gay, présidentes de l’Union du Pomaret.
Après le chant d’un cantique, notre
chère présidente, M.me Marauda, donna
la bienvenue aux nouvelles reçues, qui
étaient presque toutes présentes, et
exhorta les jeunes filles plus âgées à
donner l’exemple aux premières.
Ensuite M.lle Henriette Griglio, des
Clos, chanta, toute seule, un très beau
cantique. M.lle Emma Gay nous parla
longtemps de l’amour de Dieu, nous
exhortant à marcher dans ses voies. M.lle
A. Grill nous encouragea à porter avec
résignation notre croix, et envoya une
affectueuse pensée à nos chers soldats.
Il y a eu ensuite quelques jolies poésies récitées par les demoiselles Gardiol.
Avant de terminer, notre présidente
voulut nous ménager une surprise en
nous faisant pêcher dans un sac de jolis
cadeaux.
A notre chère Présidente, qui se dévoue entièrement à nous et aux gentilles
Demoiselles qui voulurent nous honorer
de leur présence, nos vifs et sincères remerciements. Deux Unionistes.
]\ouyclies poHüques.
Les chutes et les tourmentes de neige
dans la zone montagneuse, la pluie et le
brouillard dans les vallées ont entravé
encore l’activité de nos troupes. Quelques attaques de peu d’importance ont
été repoussées. Sur le massif du Colbricon
(Haut Cismon) nous avons détruit par
une contre-mine, un fourneau de mine
que l’ennemi creusait sous nos positions
avancées, et occupé l’excavation, repoussant les détachements ennemis qui
dans la nuit successive, avaient tenté de
reprendre la position.
A la tête de la Vallée de Travignolo,
au cours d’une forte tourmente de neige,
l’ennemi a pénétré par surprise dans un
de nos postes avancés à l’ouest du lac de
Bocche, mais il a dû replier rapidement.
Au col de Somdogna (Valle Dogna Falla)
nous avons repoussé une tentative analogue.
Sur le Carso l’ennemi a tenté pendant
la nuitN^un coup de main contre les positions de la côte 144. Les assaillants ont
été rejetés et dispersés par les salves ajustées de notre infanterie. Nos patrouilles
ont obligé, sur plusieurs points, les postes ennemis avancés à se replier: nous
avons occupé solidement un de ces postes,
particulièrement important.
^près une violente préparation d’artillerie par obus et grenades, l’ennemi a
réussi à faire momentanément irruption
dans nos tranchées avancées à l’est de
la Vertoiba. Nos renforts promptement
accourus ont repoussé les assaillants qui
ont laissé entre nos mains quelques prisonniers.
— En France une grande action est
engagée depuis lundi matin entre Soissons et Reims. Les résultats connus sont
très appréciables. Le fort de Brimont est
encerclé, I51 redoutable position de Craonne enlevée, toute la première ligne alemande dépassée. Les prisonniers pris
le premier jour dépassaient les dix mille.
La lutte devient toujours plus serrée:
c’est probablement la grande offensive
générale qui se déclanche sur tout le
front occidental.
Les Anglais tiennent les abords immédiats de Lens au nord, et vers le sud leurs
positions se sont sensiblement rapprochées de Saint-Quentin. Autour de Vimy,
malgré le mauvais temps ils ont élargi
leur occupation. Le nombre des prisonniers est monté au-dessus de 14 mille,
avec 194 canons et 230 mitrailleuses.
Plusieurs actions organisées par les Allemands pour contre-attaquer ou arrêter
l’avance ont échoué avec de lourdes
pertes.
— Il est important de signaler, en Mésopotamie, la jonction des Russes et des
Anglais sur la rivière Diala, affluent du
Tigre.
— Le Brésil s’est mis d’accord avec
la République Argentine pour participer
à une réunion des pays sud-américains,
qui aura lieu probablement à BuenosAyres dans le but d’établir une entente
commune en face des problèmes suscités
par la guerre.
— L’empereur d’Allemagne a promis,
par rescrit, la réformé électorale, mais
ajournée jusqu’à la fin de la guerre. Cette
promesse ne semble pas avoir calmé les
esprits troublés par la pénurie extrême
des vivres. La ration de pain vient d’être
diminuée. Des grèves ont éclaté même
dans les fabriques de munitions et l’agitation menace de s’étendre encore.
— Le gouvernement autrichien publie
une note officieuse à l’adresse de la dèmo' ratie russe, où il déclare que, vu la
communauté des buts que se proposent
le gouvernement provisoire russe et les
gouvernements alliés, une paix durable
fondée sur les droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, il ne sera pas difficile
de trouver un moyen d’arriver à un accord. C’est un langage assez extraordinaire de la part de l’Autriche et de l’Allemagne. Il est à espérer que la nouvelle
Russie ne tombera pas dans un piège si
grossier, mais qu’elle rejettera, comme
elle en a pris l’engagement, toute offre
d’une paix séparée. E. L.
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Sanità - Zona di Guerra).
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- 2»’ e 3®' Armata: Fuhrmann Alberto
(12, Via delle Fornaci - Udine).
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Armata: Tenente Davide Bosio (Ospedale Militare di Riserva - Belluno).
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E. Pascal.
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