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■ V. année
16 Juillet 1869.
A^." «»■
L’ECHO DES VALLEES
FEUILLE HEBDOMADAIRE
SpécialemeDl consacrée aux intérêts matériels et spirituels
de la Famille \audoise.
Que toutes les choses qui sont véritAhles....... «ccnpent
vos [>ensées — i Philippiens., IV. B.)
FUIS d’abohnement :
Italie, ÌL domicile C«nan Fr. 3
Suisse.......................
France ...............» 6
Allemagne fi
Angleterre , Pays-Bas . • 8
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N. 42. (Agemîa bibliogra/ica) ' Eeitres et envois franco
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via Maestra N. 42. — pour la
rédaction: â Mr. A. Revel
Prof, à Tt>rre-PelHce
SOMMAIRE — A propos d’un baptême. — Necessitò d’un enseigiiemeu techni(pie
et professiounel. — Correspondance. — Chronique politique. —
PetUc Boite aux lettres. — A ris et demandes.
A PROPOS D’UN BAPTEME
On nous écrit :
Honoré Monsieur et Frère en J. C
Dans le N. 25 du journal que vous dirigez, à la date du 25 juin 1869, sous la
rubrique Chronique locale , au paragraphe relatif au baptême qui a eu lieu à
S‘ Jean le 20 du même mois dans la personne des soussignés, on lit les paroles suivantes: — «On a de la peine à comprendre, si le fait est exact, qu’un
» des Baptistes se soit écrié au moment de l’émersion des néophytes : — Voilé
»des enfants nouvellement-nés! —Viendrait-on, par hasard, nous prêcher
» la régénération baptismale ? Que les pasteurs à qui incombe le devoir de
» veiller au maintien de la saine doctrine veuillent bien s’en préoccuper un
» peu ».
Les soussignés, baptisés eu cette occasion, tiennent à déclarer qu’ils n’ont
pas entendu les paroles en question, et qu’ils sont convaincus , quant à eux,
que ces paroles n’ont pas été prononcées par les Frères qui présidaient à la
célébration du rite. Mais non contents de cette conviction', les soussignés ont
voulu, pour plus de sûreté, interroger plusieurs témoins oculaires, et tous
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— 2-26
ceux qui oalété interpellés ont répondu ne pas avoir entendu la susdite exclamation. L’étudiant vaudois, Mr Hugon, présent lui aussi à la cérémonie, ne
l’a pas davantage entendue. Nous croyons donc pouvoir assurer que le fait
n’est pas exact.
Toutefois et malgré tous ces témoignages contraires, si ces paroles ou des
paroles analogues à celles-là étaient réellement sorties de la bouche d’un de
ces frères, elles seraient loin d’avoir la signification que VEcho leur attribue,
car ni M"’ Govett ni Mr Wall ne croient à la régénération baptismale, et ils
ont proclamé assez clairement que le salut est par Christ seulement et la
régénération par le Saint-Esprit, pour que le moindre doute soit possible à
cet égard. M'' Govvett à qui ces paroles semblent avoir été particulièrement
attribuées, est l’auteur d’une cinquantaine d'ouvrages, dont une douzaine sur
la question du baptême, et il suffit d’en lire un pour se convaincre que nul
n’est plus opposé que lui à la vertu magique de ce qu’on a improprement
appelé les sacrements.
Dans la réunion qui précéda le baptême, Mr Govett fit observer que dans
l’entretien avec Nicodême, le Seigneur, après avoir posé comme condition
générale de l’entrée au royaume \a. nouvelle-naissance, distingue ensuite entre
la naissance d’eau, et la naissance (ïEsprit (Jean III, 5), et II a dit ces propres
paroles ; « Il faut premièrement être né de l’Esprit, mais il faut aussi être né
» d’eau ». Plus tard, au bord de la rivière, un des néophytes ayant dit en priant :
« Seigneur, nous ne faisons pas ceci pour nous sauver comme quelques uns
» le disent et nous en accuseront ; nous nous sommes sauvés par ta grâce
» et par le sang de ton fils qui purifie de tout pêché, mais nous faisons ceci
» parceque nous sommes sauvés, pour témoigner ta vérité et pour obéir à ta
» Parole. Ce n’est pas pour nous une question de salut, mais une question
» d’obéissance ; » M'’ Govett s’écria ; « Oui, Amen ».
A supposer donc que SD Govett eût réellement prononcé ces-paroles « Voilà
des enfants nouvellement nés », elles ne pourraient s'appliquer qu’à la naissance d'eau et non point du tout à la naissance de l’Esprit. Il n’y a donc là
aucune ombre de régénération baptismale.
Vous voyez par ces détails, Slonsieur, que non seulement nous sommes
opposés aux erreurs du salut et de la régénération par te baptême, mais que
nous avions même prévu l’accusation. Ce ne sont pas les jugementà que le
peuple porte sur nous qui peuvent nous étonner; ce qui nous étonne c’est
que l’on ait pu nous supposer les uns ou les autres enclins à une erreur aussi
grossière que celle de la régénération baptismale !
Vous n’ignorez pas que le fond du point de vue baptiste c’est de considérer le baptême comme le privilège des croyants. Si donc il s’agit de croyants
il ne peut plus être question de salut ni de régénération par un autre moyen
que par la foi. Ils sont sauvés par Christ et régénérés par l’Esprit. Le Baptême
pour eux ne peut plus être un moyen de salut ; il est un acte d’obéissance,
uu témoignage rendu à l’amour dqSauveur, témoignage néces.saire qui peut
.ajouter à leur fidélité et à leur gloire, mais non à leur salut. Elever le soupçon
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de la régénénitiun baptismale pour se donuer le plaisir de rrier « Au loup ! ^
et d’inviter les pasteurs à teiller au maintien de la saine doctrine n’est-ce pas
dénaturer la question et dérouter l’esprit public?
Au lieu de combattre chez nous une erreur supposée VEcho des Vallées ne
ferait-il pas mieux de relever l’erreur positive du catéchisme Vaudois qui
range le baptême parmi les moyens de grâce, et le place comme tel ainsi que
la Cène , sur le même pied que le Saint-Esprit et la Parole ? Ne ferait-il pas
mieux de confesser que c’est précisément la pratique antibiblique du baptême
des enfants qui favorise et entretient les erreurs du salut et de la régénération
par le baptême, si répandues parmi tes Vaudois ? Nous avons constaté avec
joie que VEcho des Vallées combat le multitudinisme ; ne voit-il donc pas que
la porte du multitudinisme c’est précisément le baptême des enfants?
Agréez...
S. Giovanni Pellice, 7 juillet 1869.
Tol’rn Jean Daniel.
Honoré Ferr.vris charpentier.
Oscar CocoRD.v évangéliste.
Nous avons eu soin, on l’a fait observer, d’exprimer le fait
sous une forme dubitative ; et pour ce qui nous concerne nous
sommes charmés de voir que les signataires de la lettre qui
précède se prononcent avec autant d’energie contre la fatale
erreur de la régénération par le baptême. Mais, à y regarder
de près, le fait est-il aussi inexact qu’on veut bien le dire?
On nous a fait observer que les paroles incriminées n’ont pas
élé, il est vrai, prononcées au bord de l’eau , mais à un légère
dilTérence près, «dans la réunion qui précéda le baptême».
Nous nous gardons d’insister sur la forme et sur les circonstances, tout en tenant quelque peu au fond lui-même.
Il y a , en effet, dans la réponse que l’on nous adresse un
point qui, pour nous, demeure obscur ; c’est le passage où l’on
distingue la naissance d'eau et la naissance d'Esprit. Pourquoi
cette distinction? Est-ce que la naissance d’Esprit n’est point
suffisante, qu’il faille la doubler d’une naissance d’eau ? Il nous
paraît que l’on a abusé en cette occasion du passage Jean iii, 5,
et qu’au lieu de représenter la purification [figurée par l’eau
du baptême) comme un effet de la nouvelle naissance, on est
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— 2?8
venu nous enseigner deux régénérations, l’une par l’Esprit,
l’autre par l’eau.
11 y a en second lieu dans la réclamation que nous venons
de publier , un jugement précipité. Sur le simple vu d’un titre'
de section, on s’empresse de relever dans le Catéchisme
Vaudois « une erreur positive, » à savoir que le Baptême y est
rangé parmi les moyens de grâce. Qu’on relise la section xxiv® de
notre Catéchisme et en particulier la 7® réponse et l’on verra
que le titre n’a aucune influence sur la doctrine, laquelle est
parfaitement saine et évangélique.
Nous avons enfin à relever un point faible. On nous signale
le baptême des enfants, non seulement comme une pratique
antibiblique favorisant l’erreur de la régénération par le baptême (nous parlerons de ces deux points une autre fois), mais
comme étant « la porte du multitudinisme ». Ceci est une pure
illusion. Ce n’est point en substituant une forme à une autre ,
un usage à un autre usage , que nous combattrons avec succès
les principes multitudinistes. Non ; la porte du multitudinisme
n’est point le baptême des enfants, mais bien plutôt le recrutement et la levée en masse des catéchumènes, chose absolument contraire au principe que professe l’Eglise Vaudoise, à
savoir l’adhésion libre et individuelle.
En somme nous n’avons pas le sentiment d’avoir dénaturé
la question et dérouté l’esprit public en élevant un soupçon
qui n’est pas encore entièrement dissipé. On nous accuse plaisamment de nous être donné le plaisir de crier au loup I Nous
ne tenons pas les baptistes pour des loups ; mais nous ne
sommes pas bien persuadés qu’il n’y ait encore , chez nous,
trop de moutons.
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l\ËCËS8ITÉ
d’un enseignement technique et professionnel.
On nous écrit, de La Tour, en date du 8 juillet ;
Monsieur le Gérant,
La nécessité d’un enseignement technique et professionnel pour la jeunesse
de nos Vallées est généralement sentie et reconnue. C’est quelque chose déjà
([ue d’être arrivé là-dessus à une idée; mais il reste la question, bien autrement difficile; quels sont les moyens les plus convenables pour atteindre
le but?
Dans les N°s 20 et 23 de VEcho ont déjà été émises quelques idées là dessus ;
on y parle d’établir un pensionnat aux portes même de Turin, rnettant les
jeunes gens en demeure de profiter des établissements que possède notre
ancienne capitale. Mais après mftre reflexion , je pense que ce projet est
impraticable, car les faux frais absorberaient une partie considérable des fonds
disponibles, ce qui constituerait une perte sèche. Au reste les pensions et pensionnats sont presque partout abandonnés, et les rentes converties en bourses;
ce qui revient à bien meilleur marché et ne cause que fort peu d’embarras.
Nous avions jadis deux bourses au collège des Provinces de Turin ; M'' le
médecin Coucourde et Pellegrin du Villar en ont profité vers l’an 1805 ; ne
pourrait-on pas recourir au Gouvernement pour les ravoir?
A part ce premier moyen il faudra recourir à l’initiative individuelle, aux
Communes^ au Conseil provincial etc. et créer un capital dont la rente puisse
être affectée à un certain nombre de bourses, sous le contrôle d’experts
choisis parmi les donateurs.
Ne craignez pas, le Gérant, de vous engager dans cette généreuse entreprise : les bonnes choses trouvent toujours des partisans; j’ai souvent entendu parler de ce projet d’une manière très-favorable et très-avantageuse.
Ouvrez une souscription ; vous trouverez des signataires en abondance ; et
nous aurons bientôt de quoi venir en aide à ceux de nos jeunes gens pauvres
qui désirent se vouer à la médecine, à la carrière de l’ingénieur, du géomètre,
de l’avocat, du notaire, du secrétaire communal, à la profession du mécanicien, de l’apothicaire, du vétérinaire, etc.
Il serait bon que MM. les Syndics ouvrissent des listes de souscriptions dans
toutes les communes, et à leur défaut, les personnes les plus influentes de
chaque localité. En attendant je vous autorise à m'inscrire le premier pour
la petite somme de 300 francs, je dis fr. trois cents.
Puisse mon humble projet trouver bon accueil ! J’aurai atteint le but qui
depuis longtemps forme le sujet de mes préoccupations.
Votre dévoué
J. P. Roland.
La proposition de J. P. Roland nous paraît avoir des
avantages très-sérieux et dignes d’être pris en haute considération.
Elle écarte tout embarras inséparable de l’érection d’un
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— 23u —
bâtiment, qu’il s’appelle Pension aux portes de Turin, ou
Ecole libre de commerce et d’industrie dans les Vallées même ;
Elle annulle tous faux frais provenant de l’entretien d’une
pension ou d’une école , et de leurs directeurs et professeurs
respectifs ;
Elle suppose, au lieu et place d’un système toujours coûteux
et assez compliqué, un rouage unique qui peut fonctionner
sans difficulté aucune : un comité choisi parles donateurs euxmêmes, responsable envers eux ; et n’ayant d'autre tâche que
d’administrer une rente au profit de jeunes gens dûment
examinés et reconnus capables.
Cependant, nous préférons ne pas conclure encore d’une
manière absolue , pour laisser à d’autres le temps et le soin de
développer leurs propres idées sur un sujet aussi important.
(ffomsponbance.
On nous écrit de Turin :
La mort qui, depuis quelques années, semble visiter d’une façon toute
particulière la Congi'égation protestante de notre ville, nous a enlevé, il y a
quelques jours, deux chefs de familles, et membres très-influents de notre
colonie Vaudoise : Mv Matthieu Turin, et M'' Michel Peyrot, décédés, le premier
à l’âge de 50 ans à peine et le second dans sa 64« année.
Voués l’un et l’autre dès leur prémière jeunesse à la carrière du commerce,
ils ont su , grâce'au peu d’instruction qu’ils avaient reçue, mais plus encore
à la saine éducation morale que leurs parents leur avaient donnée, lutter
avec force et courage contre les difficultés sans nombre qui ont assiégé leurs
premiers pas. L’activité, la persévérance, et surtout la probité vraiment
exemplaires avec lesouelles ils poursuivirent constamment leur carrière, les
avaient mis tous les aeux à la tête de maisons fort respectables et quoigue à
des degrés divers de fortune, on peut dire d’eux que Dieu en les bénissant
avait aussi abondamment récompensé la droiture et la loyauté qu’ils apportaient dans tous leurs travaux.
On sait d’un côté après combien d’efforts et de vicissitudes M« M. Turin était
parvenu à fonder dès 1850 une des principales manufactures dont s’honore
encore actuellement l’industrie de notre ville, et l’on se rappelle de l’autre
par quelle noble constance M>^ M. Peyrot a contribué au relèvement de la
maison dans laquelle il a si longuement et si assidûment travaillé, pour établir
ensuite et asseoir sur une large base celle qu’il a laissée à ses fils dans un
état des plus prospères et des plus floris.sants.
L’église a perdu en eux deux fidèles anciens ; et leurs veuves et leurs enfahts, leur appui terrestre le plus nécessaire.
Puissent ces derniers, ainsi que leurs amis et leurs frères, imiter les précieuses vertus qui les distinguaient, et fonder eux aussi au delà de la tombe
leurs espérances les plus douces et les plus fermes.
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- 231
(íPhtontquc locale.
F*oniar*et. La Coinmissioa des Hôpitaux a installé, eu remplacement
de feu le Docteur A. Bert, M'' le Docteur Jules Biolley.
I3ol>l>lo-t*ellioe. On nous parle d’une extravagante oraison funèbre
prononcée, il y a peu de jours, sur la tombe d’un parfait incrédule, par un
ministre étranger à la paroisse. Il paraît que l’orateur a trouvé une place
dans le Paradis pour ceux qui ne croient pas.
Xoi'i'o-F'ollico. Prmnotions. Le 10 juillet, dans le Temple neuf,
après de.s examens qui ont duré pendant trois semaines, ont eu lieu les
promotions de nos divers établissements d’instrucion secondaire : Ecole supérieure, Collège, Ecole Normale.
Après la lecture du l’s. XXIII® et la prière d’ouverture prononcée par M.
Etienne Malan, .Mod. Adj., — M® le prof. H. Rollier a lu un discours traitant
de Vinfluence de la religion sur les éludes, et mettant eu regard les principes
l’éaucation catholiqne et ceux de l’éducation protestante. Le discours efit
4n<-k I/-k n/-» mi fi 11 it 11 f A« 1.1 lAilrKÜCCÛ <fl11 /'Ai ii/-t ii I
de
pu être moins long, eu égard sourtout à la jeunesse qui écoutait. Quoiqu’il
en soit, il a été accueilli par de vifs applaudissements.
VEcole supérieure (jeunes filles) a été fréquentée cette année par 65 élèves,
dont 55 se sont présentées à l’examen; 52 ont été promues, une ( Marie Prassuit), avec distinction, et 7 avec complète satisfaction. Quatre clèves sortantes
ont obtenu leur diplôme. Des prix ont été accordés à M.MUe» Marie Bert, .Marie
Prassuit, Madeleine Boman, Madelaine Bertalot, Louise Biolley, Louise Albarin, pour avoir atteint ou dépassé le chiffre de 85|100.
Le Collège a été fréquenté par 75 élèves; 71 ont pu se présenter aux examens; 51 ont été promus, 2 avec distinction, 10 avec complète satisfaction.
Quatre ont achevé leurs cours et se disposent à poursuivre leurs études, à
l’Ecole de Théologie de Florence. Des prix ont été accordés à Henri Tron et
J. Daniel Hugon (Philosophie), Jacques Long, Alexandre Vinaj, (Rhétorique),
Henri Ribet, S. Ottonelli, J. Marauda (3® et 4® année du Gymnase ), N. Nardi
( 2® année d® ), Edouard Mannelli ( 1® année d® ) pour avoir atteint ou dépassé
le chiffre de 85|100. En outre, trois prix pour les meilleurs examens de grec,
et un pour le meilleur examen de latin ont été, grâce à un don du Rév.
Docteur Smith de New-York ( présent à la cérémonie ) accordés aux élèves
déjà nommés: J. D. Hugon, A. Vinaj, J. Marauda, H. Ribet; —et un prix, don
de Mf le Docteur Gilchrist ( de Dumfries), pour le meilleur examen d’Italien,
en 4® année dn Gymnase, a été décerné à l’elève S. Ottonelli. — Quinze élèves
sont admis à refaire un ou deux examens
VEcole Normale a été fréquentée par 45 élèves, dont 41 présents aux examens. 12 élèves ont achevé leur triennium. Des prix, dons de Mr le pa.steur
G. Appia, ont été décernés aux élèves P. Monnet, D. Cougn, P. Chauvie, J. Gay,
J. Bielski, — B. Beux, Et. Malan, D. Ricca, Bertinat, J. Gonin, — Klet, Pannaci,
Ed. Amoulet.
Ckrontque poltitquc.
La Commission de l’enquête parlementaire a chargé son président de rédiger
le rapport touchant l’arrêt qu’elle a prononcé. Ses conclusions étant négatives
il ne sera pas necessaire de reconvoquer la Chambre pour cet objet.
Un Decret Royal a divisé la force armée du royaume en trois commandements ou corps d’armée. Le premier a son siège principal à Florence et comprend toutes les troupes de l’Italie centrale dont le commandement fut confié
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— 232 —
au général Cialdini actuellement rétabli. Le second gui est celui de l’Italie septentrionale fut placé sous les ordres du général Pianeil dont le quartier général est à Milan, et le troisième, celui de l’Italie méridionale fut mis sous la
direction du général Pettinengo dont la résidence est à Naples.
Le roi est parti la nuit de samedi dernier pour la Vallée d’Aoste.
Les Commissions nommées il y a quelque temps par la Chambre afin de
s’enquérir touchant les conditions de l’Emilie et de la Sardaigne viennent de publier leurs rapports. La haute température chasse de la capitale tous les hommes politiques. On annonce que le général Lamarmora est parti pour l’Autriche où il se propose de visiter le Camp de Bruck sur la Leitha et plusieurs
autres localités célébrés dans l'histoire militaire de ce pays.
jeraiic©. L’attitude ferme et décidée des représentants du tiers parti dans
la réclamation de leurs droits a fait fléchir l’Empereur. Lundi dernier on
donna lecture au corps legislatif d’un message impérial annonçant de récentes
réformes dans le sens indiqué par les interpellations. Le ministère actuel est
démissionnaire.
Le Sénat est convoqué pour le 2 août, et la session extraordinaire du
Corps legislatif a été prorogée jusqu’à nouvel avis.
Ldspagne. Les conspirations des partis extrêmes continuent. Les Carlistes
se soulèvent à Aranjuez et à Vittoria, pendant que les républicains se constituent en bande nombreuses dans l’Andalousie.
Angl©t©rx’'e. La Chambre des Lords vient d’admettre la troisième lecture du bill sur l’Eglise d’Irlande. Les nombreux amendements qui lui furent
apportés pendant la discussion de la 2« lecture, l’ont grandement modifié et
mutilé. Il n’est pas probable que la Chambre des Communes les accepte. Lord
Derby le pressentant, a parlé contre le rejet complet du bill qu’un de ses
collègues proposait, afin de laisser à la Chambre élective plus deresponsabité.
A-llemagix©. On attribue à quelques légers dissentiments avec les chefs
du parti militaire, la cause de l’éloignement du comte de Bismarck de la direction des affaires. L’évêque de Linz à été condamné à 15 jours de prison
pour avoir tenté de troubler l’ordre public.
Les délégations Cisleithaniennes et Hongroisses ont de nouveau ouvert leurs
séances dans la capitale de l’Empire.
F*otlte Boîte ati-x Lettres.
M. J. P- P. - Guastalla. Ce sera pour le prochain N.
AVIS ËT DESAPiDES.
— Le Comité des écoles évangéliques de Livourne a besoin,
pour Je 15 août procliain , de deux Maîtres d^école , l’un
pour l'école élémentaire , et l’autre pour l’école subsidiaire.X&s
régents qui désirent concourir à ces deux places peuvent
adresser leurs demandes à M'Jean Ribet, pasteur à Livourne,
via degli Elisi, N. ’3, 5. i
— Le Consistoire de la paroisse de S, Giovanni-Pellice ^fait
savoir que le poste de l’Ecole subsidiaire est demeûfé .vacant. Les personnes ^qui désireraient l’occuper, sont priées de
faire parvenir au Consistoire leurs demandes avant la mi-août.
Pignerol, J. Chiantore Impr.
A. Bevel Gérant.