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rCtnqnante-neaviëme année.
6 luillet 1923
L ECHO
V41LEE$
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
PRIX D'ABONNEMENT:
Par an
Vallées Vaudoises..............' . . L 8_____
Italie (en dehors des Vallées)'et’Colonies ! ! lo’ —
Etranger.......................... ' . 15’
Plusieurs abonnements à la m^>-' ’ 14’
.Etats-Unis d’Amérin— ^ Valdese_______________ ^ l’ doll
On s'abonne i gpett
Arnaud, 21
Pour 6 mois
5;
6
1/2 doll.
inistration de VÈcho (Via *
..O paroisses, chez MM. les Pasteurs.
L'ABONNEMENT SE PAYE D'AVANCE.
S’adresser: pour la Rédaction, au Directeur M. Jean Coïsson, professeur.
Torre Pellice — pour l’Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N» 29 - Torre Pellice.
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Tout changement d’adresse coûte 30 centimes, sauf ceux du commencement
de l’année.
vu Le Numéro ISO centimes w
Qne tontes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV. 8).
me
L’inauguration de la Coniférence du
IILine District eut lieu à Florence, dans
l’ég-lise de Via dei Serragli, le 19 mai, à
8 h. et demie du soir. Le culte fut présidé
par le Pasteur de Sienne qui prêcha sur
1 Thessaloniciens V, 12 et 13. L’auditoire
était bon : il aurait é,té meü'eur, si l’ouverture de notre Conférence n’avait pas
coïncidé avec la visite du piiésident du
;î- Conseil, M. Mussolini. Florence était en
liesse et sa population n’a pas marchandé
% ses applaudissements au chef du Gouver‘ nement. Des drapeaux partout, même dans
quartiers populaires qui, il n’y a pas
longtemps, avaient une prédilection pour
la couleur rouge, d’où il appert que les conversions politiques se font avec plus de
facilité que les conversions morales et religieuses. Hâtons-nous d’ajouter que ces
' dernières sont par contre plus durables.
; Le bureau fut formé le soir- même : vor tre correspondant fut appelé à la présif, dence ; vice-président le chevalier Ugo
Bani ; secrétaire E. Corsani.
j Nous sommes au nombre de 27 : 12 pasteurs, 3 anciens-iévangéli'stes, 10 députés
laïques, un professeur de théologie, M.
^ Ernesto Comba, vice-modérateur, et le
comm. R. Prochet, vice-président de la
Commission de District. On a même cru
pour un moment que le Modérateur était
au milieu de nous. Cette douce illusion
était due à un de nos Evangiélistes qui,
dans l’introduction de son rapport, lui
adressait directement la parole ! On a regretté l’absence de M. G. Bert.
La salle de nos réumions (qui eurent la
durée de deux journées bien remplies)
était Yaula magna de la Faculté de
Théologie. Quand on parle de Yanja magna
on le fait chapeau bas, soit à cause des
souvenirs qu’elle suscite dans ,1e cœur de
ceux qui y ont fait leurs études aux pieds
de maîtres révérés, soit à cause de sa
beauté sévère et grandiose. Sur la paroi
qui fait face aux fenêtres il n’est resté que
le portrait peint à huile du docteur Ri. W.
Stewàrt, en robe et rabat, le grand ami
auquel l’Eglise Vaudoise doit le palais Salviati. Le bon Docteur a Tair un-peu truste.
Il était habitué à voir d’autres portraits
-.d’anciens Professeurs de la Faculté qu’on
a expédiés à la capitale. Il s’est même déjà
formé «une légende à cet égard ; nous nous
sommes laissé dire que les cheminots qui
maniaient les grandes caisses qui contehaient les portraits, soit en les chargeant
sur les vagons, soit en les déchargeant, entendaient des soupirs et des plaintes !
L’atda magna a été décorée pour l’occasion, par M. Sommani, avec des drapeaux
et des fleurs.
La lecture des rapports, qui a été faite
îw extenso, a été précédée par une relation
du chef de District, M. J. Bonnet, qui
vient d’arriver de la Hollande. 11 se sent
^ l’aise dans sa nouveUe charge qu’il occupe cum dignitate.
L’œuvre qui se poursuit sur un champ
de travail allant de la Toscane à Brindisi
fCt à Tarante, n’a pas partout le même cachet, tant s’en faut. A côté d’églises déjà
nombreuses et riches comme celles de Rome et de Florence, vous avez celle de Li'^rne, de Pise, de Sienne, de Rio Marina,
etc., plus modestes, mais dans leur sein
s’accomplit un travail considérable. Ensuite nous avons les églises et les stations
de Forano, des Abruces, des Pouilles, ori
nos Pasteurs et nos Evangélistes s’occupent d’une foule de localités qui augmentent chaque année.
Les discussions, parfois très animées et
toujours très cordiales, furent du plus vif
intérêt. On ne s’est pas contenté de lire
des rapports rédigés avec soin, mais on les
a examinés de près. On s’est même arrêté longuement sur le paragraphe contributions et on a loué la Table de ce qu’elle
s’occupe d’xme question si importante pour
l’avenir de .notre église, mais on a aussi
pensé que s’il y avait quelqu’un à fouetter, le fouet devait être admiiîistré à un
autre cheval plus... rétif.
Dans l’après-midi de la seconde journée,
M. Muston propose d’étudier un certain
nombre de sujets très importants qu’il
énumère et qui, à cause du manque de
temps, sont renvoyés à Tannée prochaine.
On peut cependant s’occuper de deux
d’entre eux.
1° Est-ü sage et opportun de laisser que
la tendance qui a pour but de réduire au
minimum les divergences de l’église de
Rome et de l’église évangélique, continue
à s’accentuer, et cela sous prétexte de paix
et de charité chrétienne ? Un bon nombre
d’orateurs prirent part à la discussion, et
tous prononcèrent un « non » bien ferme
à la question posée. L’ordre du jour que
voici fut voté à Tunanimité : « La Conferenza del HP Distretto, ritenendo che una
imprudente e male intesa fraternizzazione
con i principi professati dalla Chiesa Romana, possa costituire un pericolo per la
saldezza di quello che caratterizza il cristiano evangelico, fa voto perchè nei pulpiti, nelle colonne dei giornali e nelle conversazioni private, gli evangelici prendano
una posizione più netta, informandosi a
quella fermezza di convincimento che non
transige e non si piega a nissun compromesso della coscienza».
2“ V.u la nouvelle organisation de l’instruction publique, quelle attitude et quelle
initiative doit prendre notre église ?
La Conférence n’a pas le moindre doute
que le Synode sera à la hauteur de sa tâche, mais ad abbundantiam et sans vouloir avoir l’air d’en remontrer à son curé,
elle vote Tordre du jour suivant, proposé,
comme le précédent, par le docteur Prochet : « La Conferenza del HP Distretto,
considerando la imminenza di provvedimenti governativi concernenti l’istruzione
pubblica in relazione con la nostra opera,
presenta al Venerabile Sinodo il quesito :
« Dati i nuovi ordinamenti del’istruzione
pubblica, quali atteggiamenti e quali
iniziative dovrebbe assumere la nostra
Chiesa ? ».
Le doct. R. Prochet est nonimé vice-président de la Commission de Distript et E.
Corsani, secrétaire. Députés au prochain
Synode : effectifs. Rosati Diodato, Vigliano
Enrico, Ravazzini Ettore ; suppléants, Ugo
Bani et Ingnao de Rome.
Les conférenciers prirent leurs repas en
commun dans la salle à manger de l’Institut Gould, qui dès l’automne dernier a
commencé à fonctionner sous la direction
intóligente et affectueuse de M. Sommani,
avec un petit nombre d’élèves. Le premier
jour la note fut soldée à la romaine, je dis
la note et non la douloureuse, parce qu’elle
ne fut pas douloureuse du tout. Le repas
était excellent et le prix ante belum. On
voit que les familjtes Sommani et Longo
Savent faire les choses. Chers amis, si le
cœur vous disait d’ouvrir une pension,
vous ne manqueriez pas de cMentèle ! Le
second repas fut offert par les églises de
iVia' Manzoni et de Via dei Serragli.
Les toasts n’ont pas manqué, pensez
donc ! On a porté la santé du Modérateur,
dur Chef de District, des hôtes de céans,
des jeunes et des vieux. Il y en avait pour
tout le monde,.. F. Ro.stan.
« « «
XJn petit compte-rendu des Conférences
du il.me et du Ijy.me Districts aurait également été fort agréé de nos lecteurs... si
quelque âme cliaritahie avcât songé à notre journal! Nous sommes donc doublement reconnaissants à M. F. Rostan qui,
lui, ne mue oublie pas.
La Conférence du Il.me District, réunie à Corne le 13 juin, sous la présidence
du pasteur L. Rostagno, a lieu de se réjouir des progrès de l’Œuvre en général,
et tout particulièrement dit niouvement de
Nits qui est des plus encourageants. La
Conférence du IV.me District, qui a lieu
à Catane les 19 et 20 juin, sous la présidence du pasteur Fasiio, constate avec
joie la bonne marche de l’Œuvre d’Evangélisation, la bienfaisante activité des
Unions Chrétiennes, et les bons résultats
obtenus par nos écoles...
Un zèle amer.
Le Bidletin Salésien, mai-juin 1923, sous
le titre « Tristes constatations », relate une
interview accordée le 7 avril dernier, à
Rome, au correspondant de La Croix, par
TAbbé de la Trappe de Jankiap.’ping, près
Pékin, Don Louis Brun.
Après avoir remarqué que la Chine, peuple immense de 400 millions d’habitants,
marche à grands pas vers notre civilisation occidentale et que ses chefs de demain,
ses mandarins futurs seront ces étudiants
qui envahissent nos Universités d’Europe
et d’Amérique, notre Abbé missionnaire se
demande avec angoisse ; « Au point de vue
religieux, quelle doctrine puisent-ils, aussi
bien dans nos centres universitaires européens qu’au milieu de leurs Universités
officielles chinoises ? — Un amoralisme lamentable, et parfois un athéisme radical ».
Nous sommes avec lui pour déplorer ce .
mal. Mais ce n’est pas l’influence néfaste
de cet enseignement laïque impr^né de
scepticisme matérialiste qui le préoccupe
le plus. La vision qui h hante et le remplit d’effroi c’est l’influence protestante.
Pour lui, on ne sort du Charybde de l’incrédulité que pour tomber dans le ScylJa
de « l’enseignement hérétique des Universités protestantes : elles sont dix en Chine,
appuyées de 150 écoles moyennes. La doctrine que l’on y distribue aux élèves prétend bien venir tout droit de TEvangïle ;
mais hélas ! livrée à l’interprétation individuelle, privée du contrôle de TEfelise, on
devine à quel lot d’erreurs elle aboutit et
à quelle confusion de sectes».
Ces affirmations ne nous étonnent pas ;
nous y sommes habitués depuis des siècles.
Il est fort naturel de parler ainsi, lorsque
on croit, ou que T on s’ efforce de croire,
que l’Eglise romaine possède seule le monopole de l’Esprit de vérité, pour le déverser sur l’humanité par Torgane d’un homme doublé de prérogatives divines.
Ce qui nous étonne, c’est que — malgré
la puissance et les atours éblouissants
d’une telle Eglise — notre Abbé doive se
plaindre amèrement des faibles moyens
que les fidèles mettent à la disposition du
clergé pour conquérir le monde au Pape.
« Pourquoi faut-il qu’à cet enseignement
néfaste (du protestantisme) Tes catholiques n’aient à opposer, en Chine, qu’une
Université, T Aurore, à Chang-Hai, une
école de liantes études industrieliles et commerciales à Pien-Psin, et une douzaine de
collèges et écoles supérieures ? — Pourquoi
faut-il aussi qu’en face des : 125'.D00.000
de francs des Sociétés bibliques angüaises ;
25.000.000 de dolfers des Confessions protestantes américaines ; 110.000.000 de dollars, réunis récemment par les 'Méthodistes ; 1.30O.000.Q00 de dollars, votés en janvier 1920 à Atlantic City par les délégués
des 32 Confessions protestantes, la Foi catholique, apostolique et romaine, n’ait à
aligner que ses vingt pauvres petits
millions ? ».
Le pourquoi, M. f Ahbé ?... Cherchez-le
donc dans cette Bible qui a fait la force
du protestantisme, tandis que les acolytes
du Vatican n’ont pas honte de la brûler,
encore aujourd’hui, sur les places de Rome. Cherchez-le dans cet Evangile que votre Eglise a soustrait des mains du peuple,
pour en faire le piédestal d’une puissance
mondaine qui, sous bien des rapports, est
.la négation de l’Esprit du Christ. Allez à
la source mère et vous y trouverez l’eau
limpide et vivifiante de l’esprit évangélique ; cet Esprit de liberté, de vérité, de
foi et de charité fratemelie, qui est si peu
connu dans votre milieu religieux. Vous
apprendrez de la bouche même du Maître,
que vous prétendez servir, derrière les
épaules de son terrestre vicaire, que celui
qui n’est pas contre lui est pour lui. H vous
apprendra aussi une leçon qui n’est pas
votre fort et qu’on n’enseigne pas dans
les séminaires : la tolérance chrétienne et
le vrai amour pour le Règne de Dieu. Il
vous répétera'peut-être aussi le reproche
qu’il adressait jadis à ses disciples, lorsque,
étant encore à jeun de l’esprit nouveau de
l’Evangile, ils voulaient faire descendre le
feu du ciel sur une bourgade samaritaine.
Et si vous désirez vous rendre compte de
la vraie nature du zèle quj vous dévore,
ouvrez Tépître de St-Jacques (III, 14), et
vous voilà servi : « Si vous avez dans votre cœur un. zèle amer et un esprit de dispute, ne vous glorifiez pas et ne mentez
pas contre la vérité».
C’est l’esprit qui a animé votre Eglise
et qui a armé son bras, depuis les temps
obscurs du moyen-âgé jusqu’à nos jours.
C’est le zèle au picrate qui, en Italie, à
l’heure actuelle, fait délirer des meneurs
comme Martire, Gingolani et C.ie, et qui
fait vomir des injures obscènes aux grands
convertis de VOmo Salvatico. Ce zèle amer
ne cesse pas d’être anti-chrétien, parce
qu’il est furieusement à la mode chez nous.
2
li'
r>
C’est une fleur vénéneuse que tout sincère
disciple du Messager de l’sjnour (le Dieu
devrait avoir honte de porte.r à 1» boutonnière, ne fût-ce que pour mieux frayer
dans la carrière. F. Peyronel.
CORRESPONDANCES.
Genève, juin 1923.
Dernièrement la Colonie Italienne de
Genève a inauguré un Monument aux Italiens qui sont partis de cette ville pour répondre à l’appel de la Patrie et qui sont
tombés au champ d’honneur. If est de notre devoir de parler de cette cérémonie,
puisque parmi la centaine de noms gravés
sur la plaque commémorative se trouvent
ceux de douze V-audpis.
Un long cortège traversa la ville et se
fit admirer pour sa belje tenue. En tête
se trouvaient les mères et les veuves des
soldats morts pour ¡la patrie, les ‘Mutilés,
les « Reduci », puis les représentants de la
France et de la Belgique, les Oîrphelins de
guerre, les élèves des écoles italiennes et
les Sociétés de Secours Mutuel, dont la première était celle des Vaudois, avec son
drapeau où brûlait la devise « Lux lucet
in tenebris ».
Autour du Monument on remarquait le
Ministre d’Italie à Berne, S. E. Attolico
de la S. des N., le prof. Labriola, íes Consuls d’Italie, de France, de Belgique, du
JApon, de Roumanie et de Serbie, ainsi
que les autorités genevoises. — Le discours officiel fut fait par l’avocat Aranjo
Ruiz, président de l’Associazione Nazionale
dei Combattenti, qui transmît un message
spécial de Mussolini.
La cérémonie, qui avait réuni toute la
Colonie Italienne, se déroula impesante et
émouvante. L’hommage rendu aux disparus fut digne de leui’ sacrifice héroïque.
Cet événement faillit être la eaifâe de
regrettables incidents. En effet, le Comité
d’organisation avait préparé un programme où figurait en tête ime « Messa al
Campo », célébrée par un chapelain militaire qui devait venir expressément de
Rome. — Le programme fut exposé devant une assemblée qui ne comprenait que
trois Vaudois sur environ 40 meanbres. Le
projet ne semblait pas rencontrer tl’opposition, lorsque M. Balmas fit remarquer
que parmi les morts dont on voulait honorer la mémoire se trouvaient douze Vaudois, et que si l’on célébrait une messe
pour les catholiques, il était juste que l’on
fît aussi une commémoration religieuse
protestante pour Jes Vaudois. Il est déjà
assez absurde d’imposer à des consciences
libres ime religion d’Etat, mais il est absolument inadmissible que l’on impose une
messe à des morts Vaudois qui l’auraient
refusée, vivants, et qui ne peuvent plus
se défendre.
La discussion devient bientôt assez orageuse, car si l’on ne pouvait méconnaître
la justesse du raisonnement de M. Balmas,
le parti dénicaJ ne pouvait se résoudre à
faire une cérémonie pour les morts sans
une manifestation religieuse, comme cela
s’était fait partout en Suisse et en Italie..
On invoqua même pour les besoins de la
cause le premier article du Statuto, et l’on
avait l’air de penser que les protestants
étaient bien mtx)Iérants en s’opposant à la
célébration d’une meæe pour la grosse majorité catholique.
On comprenait d’autre part que, si la
messe était maintenue, les Vaudois n’auraient pu assister à la commémoration.
Heureusement que la partie la plus libérale de l’assemblée prit vigoureuæment la
défense de notre point de vue et l’on finit
par accepter la proposition de M. Benech
de faire officiellement une cérémonie purement civüe, en laissant aux différents cultes le soin d’organiser des cérémonies religieuses dans leurs églises.
Ces faits démontrent qu’à Genève, comme en Italie, le parti clérical sent qu’il a
le vent en poupe ; il s’agite, il travaille et
voudrait bien voir retourner les beaux
temps des auto-da-fé non seulement de Bibles, mais aussi d’hérétiques.
A ce propos, on a été navré à Genève
d’apprendre qu’en plein centre des Vallées
des soldats et des officiers Vaudois aient
pu être contraints d’entendre la messe et
que pas un seul n’ait senti sa conscience
se révolter. Nous ne voyons pas sans une
infinie tristesse nos soldats Vaudoiis pliant
les genoux devant un autel catholique, même si cela se fait à la cérémonie du serment et à une Messa al Campo. Qu’ils sont
loin les temps où nos pères, placés dans
l’alternative d’aller à la messe ou d’être
massacrés, préféraient les tourments et la "
mort à la perte de leur liberté de con
science !
Combien nous avons besoin de relire notre Histoire Vaudoise pour nous rappeler
ce que signifiait la messe pour nos ancêtres, et pour garder libre de toute imposition étrangère notre conscience de protestants ! {Benedictus).
« « «
Pramol, juin 1923.
La première réunion d’été des U. C. de
J. G. a eu lieu dimanche 24 courant, à La-,
zarà sur Pramol. De bon matin, jeunes
gens et jeunes ffiües unionistes, provenant
de Prarustin, Saint-Germain, Pomaret, Riclaret et Pramol, une centaine en tout, ont
gravi les pentes verdoyantes qui conduisent
au « Camp » rendu fameux par les retranchements que le maréchal de La Feuüi’ade
y fit construire en 1704 pour ses troupes
et dont on aperçoit encore les traces.
C’est sur cette magnifique croupe gazonnée que toute cette jeunesse a pris
place pour écouter avec recueillement le
culte d’édification qui a eu lieu le matin
à 10 heures, et qui a été présidé par M. H.
Tron, pasteur de Saint-Germain. En se basant sur Je texte Ephésiens VI, 11 : « Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu... »,
l’orateur exhorte les membres de nos
Unions à devenir toujours davantage une
véritable milice au service de Jésus-Chrîst.
Dans l’après-midi, vers 3 heures, après
qu’on eût vidé les sacs de provisions et
joui les uns du panorama, les autres d’un
doux repos sur l’herbe, eut lieu une deuxième réunion. Cette fois, c’est M. Henri
Beux, président de Groupe, qui préside
l’assemblée. Il attire l’attention des présents sur le programme que les Unions devront développer pendant la nouvelle année de travail et il insiste avec force surtout sur la nécessité de fonder, si possible,
des Unions dans tous les quartiers et des
Chorales datls toutes les paroisses.
Le pasteur de Pramol, M. D. Pons, après
avoir évoqué quelques souvenirs'd’évangélisation des U. C. de J. G. aux pieds de
l’Etna, en Sicile, exhorte les Unionistes à
réaliser toujours davantage l’idéal de la
perfection chrétienne.
C’est ensuite le tour du prof. Corrado
Jalla du Pomaret, qui adreœe un appel
pressant et pathétique aux Vaudois afin
qu’ils continuent à tenir élevé le drapeau
de l’instruction dans rioe Vallées, si belles
et glorieuses.
La réimion se dot par une chaleureuse
exhortation à la prière et au travail, de
la part de M. H. Tron de Saint-Germain.
Après le chant, on se sépare en se disant « au-revoir » à la prochaine réunion
unioniste.
Nous temercions chaleureusement le Comité de Groupe de ce qu’il a bien voulu
organiser ces réunions et nous souhaitons
qu’elles concourent toujours davantage au
développement physique, moral et religieux de notre chère jeuneiæe Vaudoise.
Nous devons, par acquit de conscience,
nous excuser auprès des PramoUins de ce
que nous n’avons pas pu leur annoncer,
au service religieux du dimanche matin,
la réunion qui eut lieu à 3 heures, et à laquelle un très grand nombre de paroissiens aurait participé très volontiers. Cette
réunion n’était pas prévue dans le pro
«
gramme publié par le Comité de Groupe
dans le numéro 25 de l’Echo, et eEe n’a été
décriée (p’aù tout dernier moment.
David PoSSs.
CHRONIQUE VAUDOISE
Le Camp d’Eti des UnioDS CMieones.
Le IV.me Camp d’Eté des Unions Chrétiennes de Jeunes Gens aura lieu cette année à Prali, du 2 au 10 août. L’oîrganisation en est presque complètement préparée. Le programme, qui va être publié,
comprend des études et des discussions sur
des sujets intéressants et actuels ; de belles promenades et des courses plus longues au Col des Fontaines ou vers différentes localités de la magnifique Vallée ;
des sports de tout genre ; enfin, une série
complète de numéros qui occuperont les 7
jours de la façon la plus agréable et la plus
utile.
Le dimanche 5 août aura lieu, à Prali,
une grande réunion de la jeunesse des
Vallées, avec culte présidé par MM. Peyrone1, pasteur, et J. H. Meille, avec
chœurs d’occasion et une représentation
en plein air.
La taxe d’inscription au Camp est de
10 lires ; et la cotisation pour toute sa durée, de 60 lires. Les inscriptions peuvent
se faire, à partir du 7 juüiiet, chez M. le
prof. Attilio Jai-la, à Torre Pefiiee. A. J.
* * * ■
ANGROGNE. Une louable initiative a
été prise, il y a quelques mois, dans le
quartier de Cacet-Rivoire, pour former un
fonds destiné à doter d’une éco’e du dimanche ce centre important de notre paroiæe et, éventuellement, à l’enseignement
du français dans l’école diurne. Toutes les
familles de la localité et quelques personnes du dehors ont répondu à l’appel avec
empressement, ae même que quelques
membres du quartier, résidant aux EtatsUnis. Ainsi vient d’être comblée une lacune, qui se faisait vivement sentir.
En félicitant les promoteurs et les souscripteurs pour le résultat obtenu, nous signalons ce bel exemple, qui mérite d’être
largement suivi !
Voici la liste des donateurs : Rivoire
Jean, dit « Pistoun », Sali, L. 540 — Benech Paul et Etienne, Cacet, 20 — Rivoire
Héli, Id., 10 — Benech Catherine et Paul,
Id., 7 — Plavan Etienne, Id., 2 — Benech
Héli, Id., 5 — Rivoire Jean et Marguerite,
Buffetta, 10 — Benech Henri, Id., 10
Benech Jacques, Chiotas, 5 — Rivoire Héli,
Eigardau, 5 — Benech Jean, Chiô Gautié,
Besson Clotilde, Rocciaglia, 5 — Ri
voire Henri, ■Peiroutira, 10 — Plavan
Théophile, Id., 5 — Rivoire Louis, Teitas,
10 — Rivoire Pierre, Grangia, 10 — Rivoire Néry, Rivoire, 10 — Rivoire Etienne,
Id., 20 — Rivoire Henri, Id., 5 — Rivoire
Daniel, Id., 5 — Rivoire Benoni, Id., 5 —
Rivoire Jacques, Id„ 5 — Rivoire Alexis,
Id., 10 — Rivoire Louis, Id., 12 — RivoireFrache Suzanne, Id., 5 — Frache Louis,
Id., 10 — Monnet Pierre, Baita, 10 —
Monnet Louis, Camossera, 5 — Rivoire
Louis, Casse, 10 — Plavan Alexandre, Costa, ip — Benech Robert, Meisonassa, 10
— Pons Lévi, Id., 5 — Chauvie Annette,
Saint-Laurent, 10 — Rivoire Emile, Id., 4
— Revel Eugène, pasteur, 10 — Famille
Ganière-Monnet, Torre PeUice, 10 — Creste Giuseppe, Id., 10 — Alimonda, 10 —
Crepaldi, 10 — Union Chrétienne de Cacet-Rivoire, 10 — En souvenir d’une fête
entre amis à la Vachère, 42. — Total
L. 912.
Collecté aux Etats-Unis d’Amérique :
Rivoire Laurent, « magistre », dollars 5
— Rivoire Laurent, Boui, 5 — Rivoire Arrigo, 5 — Rivoire David, 5 — Rivoire Marguerite, 5 — Rivoire Lisette, 1 — Benech
Maxime, 2 — Benech Je2m, 5 — Ricca
Odori Etienne, 5 — Plavan Ansebno, 10
— Rivoire Henri, 10 — Bertin Henri, 5
— Chauvie Joséphine, 5 — Total dollars 68
== L, 1403,50 — Total général, L. 2315,50.
E. R.
MXiTE. M. Niosias Juvalta, membre du
ConsôE d’église el le doyen, probablement,
de Ih |>etite congÿ%ation vaudoise de cette
vilie, vient de ffioürir d’une crise aiguë de
maladie de cœur, à l’âge de 72 ans. Il em-> 1
porte avec lui les regrets unanimes de ses
concitoyens, catholiques et protestants,
qui sont accourus en foule à ses obsèques,
présidées par le pasteur Chauvie. Notre
vive sympathie va à la famille affligée et ,
à l’église d’Aoste tout entière. ;
ASMARA. M. Emile Ganz, rentré à Î^a,
Tour après un séjour d’environ quatre ans
dans la Colonie Erythrœ, a bien voulu
nous apporter les nouvelles et les salutations de nos amis suédois, vaudoSs et in- '
digènes de cette Mission évangélique.
Nous lui souhaitons un bqn repos au
milieu de nous, auprès de sa mère, et qu’il
puisse, après ses vacances, reprendre avec
joie et entrain son œuvre bénie dans les
écoües de la Mission Suédoise, à laquelle il-,
se sent déjà ai attaché. x.'
FLORENCE. Eglise yandoise de Via
Manzoni. Le rapport annuel qui vient de
paraître constate que la « vie spirituel’e »
de la congrégation est bonne et qu’un excellent esprit de fraternité a constamment
régné parmi les frères. Le culte principal
est généralement bien fréquenté, ainsi et
surtout que les cultes du soir en commun
avec l’église de Via dei Sérragli. On a toujours des auditeurs occasionnels.
L’école du dimanche compte 77 élèves ;
la classe des catéchumènes douze, dont 7
furent reçus dans l’église à la Pentecôte.
Plusieurs conférences de culture et d’é^
dification ont été données par le pasteur
M. Meynier, aidé de quelques collfeborateurs de bonne volonté, sous les auspicesÎ
du « Gruppo Giovanile Valdese ».
Les finances sont en progrès ; 4500 lir
ont pu être versées à la Caisse centrale et
300 à la Caisse d’émiéritationi. Le total des
entrées se monte à la *jo!ae somme de
L. 8642.
LA TOUR. M. Louis Durand, qui nous
a quittés lundi pour la patrie céleste, à
l’âge de 47 ans, était très connu à La ’rouf?|
et très aimé ; ses amis avaient beaucoup
sympathisé avec lui pendant ces dernières 1
années, dans lesquelles il a été appelé à',j
bien souffrir ; il aimait lia pensée haute et ■■■?!
pure qui le détachait des biens terrestres ’
et le préparait pour le ciel. Son ensevelis-'
sement a eu fieu le 27 juin. Nous exprimons aux sœurs et à Foneve de M. Durand
toute la part que nous prenons à leur-:
deuil.
—■ Le temps nous a permis d’avoir, ces';
deux derniers dimanches, deux belles fê-i
tes en plein air. Dimanche 24 juin, nous
avions notre culte de la Sea, qui réunit
150 personnes et dont tous gardent un ex-.
ceUent souvenir. Dimanche l.er juil!et,„|
dans l’après-midi, nous nous réunissionSLj
aux Giourdanots po|ur la fête des prix dfe|
Bible. M. Bosio, pasteur, et M. le modéra-')
teur Léger, adressèrent des exhortations
aux enfants. Nous avons donné 40 prix de'l
Bible.
U
— Au culte principal de dimanche, l6.
Pasteur a rappelé que le 2 courant M. e)
M.me J. Jacques Jourdan, ci-devant insti*j|
tuteurs, célèbrent île 60.me anniversaire de
leur mariage et leur a exprimé, au
de toute la paroisse, la part qu’elle pren
à cette belle et douce fête de famiûe. lîHe*
sont rares ces fêtes, et par leur moyett
Dieu veut nous paEter de Sa fidélité et
Sa bienveillance envers Ses enfante. Qu®
Dieu nous conserve encore longtemps M*
et M.me Jourdan pour la joie de J&uij
grande famü.'te et pour celle de leurs noHg
breux amis.
— Mariage : Aîesso Ernest avec Ga^
Louise (30 juin). Nos meilleurs vteux*
D. B.
Plusieurs membres des deux sexes
Ì’Associazione Giovanile Metodista de Ttt
se rendant à la Vachère pour ûm
nn
excursion, dimanche 17 juin
ont bi®Ç
I
ë
¿1
3
voulu s’arrêter quei^ues instants à La
Tour, visiter le « Convitto » et déposer une
couronne de laurier dans la saMe monumentale, en souvenir de nos soldats tombés dans la grande guerre.
Nous remercions bien cordialement nos
jeunes amis pour leur acte aimable de
vraie fraternité. x.
— Ecoles secondaires. Voici la liste dés
élèves promus dans les deux établissements, sans examens, ou à la suite des examens de la première session. Nous ferons
précéder, pour chaque classe, les noms des
élèves promus sans examens. Les plus distingués sont flanqués des initiales M. Ò.
(menzione onorevole).
Ecole Normée : l.,re classe : Banchetti
Libero, Dalmas Marie, Dalmas Lisa, Dotta
Maria, Rivoir Olga, Tron Marianne — De
Jilaria Clotilde, Marchetti Anne, Martina
Marie, Mathieu Hélène, Peyrcxnel Silvia,
Revel Ilda.
2.me classe : Don Irma, Cauda Élise,
Pons Ellen — Andolfi Marguerite, Benech
Marie, Buffa Marie, Mathieu Irma, Michelin Marie, Ramella Louise, Robutti
Olga. Soit, pour les deux classes, le 55 OjO
environ de promus... ce qui n’a rien
d’exagéré.
Collège (Gymnase) : l.re classe : Albarin.
Regina (M. 0.), Lanfranco Valérie, Michelin-Salomon Robert, Revel Eisa, Ribet Gustave (M. O.), Troin Eisa — Passet Dante,
Tamietti Renato, Hugon Aldo, Mafenot
Anna, Albarin Ad., Albarin Rinalda, Bosio
Ilda, Cagna Lidia, Tourn Albina, Travers
Elda.
2. me classe: Albarin Eglantine, ArmandPilon Jeanne, Janavel Alfred, Malan Lelia
(M. 0.), Varese Elba — Giuliano Elda,
Pellenc Ada, Pons Liliane, Malan Carlo.
3. me classe : Amour Alexandre, Beux
Armand, Cocorda Arthur (M. 0.), Fuhrmann Théodore, Gardiol Emde (M. 0.),
Gessner Franco, Ribet Guido, Vasario
Paolo — Chauvie Anita, Bronzone Joséphine, Bert Carlo.
4. me classe : Amour Enrica, Cesan
Irène, Chauvie Jean, Coisson Lamy (M.
O.), Deodato Achille, Lanfranco Hélène
(M. 0.), Rostan Hermann (M. 0.) — Rostagno Arturo.
(Lycée): l.re classe: Paschetto René,
Tron Jean, Sabbiane Paul — Antonellini
Jean, Jacob Ettore, Dino-Guida Maurice,
Toselli, Mathieu Guido, Castiglione Joseph.
2.me classe: Costabel Gino (M. 0.),
Bongo Dora (M. 0.), MaJan Anne Marie,
Ricca Albert — Pons Ernie.
Admissions : Sont admis à la 4,me classe
du Gymnase : Bert Umberto, Forneron
Ilda, Micol Ulisse, Reynaud Alice, Rostan
Clara, Rostan OJga. — En l.re classe : Anmahian Rose.
Licences. Les examens de licence de nos
trois Instituts, commencés le 28 juin sous
la haute surveillance du commissaire royal
M. le prof. Lizier, se projongeront jusque
vers le 12 courant. En attendant les résultats définitifs, nous commençons à vous
donner la liste des étudiants et étudiantes
licenciés sans examens.
Ecole Normée: Berrò Fausta, Coisson
Hélène, Cârunchio Marie, Forneron Regalie, Jahier Clelia, MeiUe Sylvie, Mondon
Marie et Revel Albina.
Lycée: Bacciagaluppi Giuseppe.
Gymnase : Balma Rino, Botti Eudo,
Euhrmann Aldo, Di Biagi Marié, Lanfranco Anna, Peyronel César, Sabbione
Carlo et Turin Matthiieu.
POMARET. Nous détachons, d’une deuxième correspondance rèçue sur la « fête
des promotions » de l'Ecole Latine, la liste
des élèves promus, y compris les 6 à qui
ont- été décemjés des prix, dont les noms
suivent d’abord. l.re classe : Irma Rostan,
Alice Garrou : 2.tne clase : Rina P(ms,
Jean Rostagnô; Sane classe : Ilda, PomeClara Rostan..
Ptomuà : l.re classe : Babne Mvira, Baigne Enricô, Giaiero Emesto, Lageard Lina,
Menusan Ester, Rostan Nelly. — 2.me
classe : Bertalmio Amedeo, Bocca Agostino
Corsico, Gay Alina, Micol Edoardo, Venturini Emilia. — S.me classe : Bert Umberto,
Castino Emilio, Genre Maria, Micol Uüsse,
Reynaud Alice, Rostan Olga.
Deux élèves de l.re, trois de 2.me et un
de S.me ont quelques examens à répéter
en automne.
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prenderne, dovranno rivolgersi al Direttore - Via Berthollet, 34 - Torino (6).
CHRONIQUE POLITIQUE.
Après plusieurs séances très laborieuses,
la Commission parlementaire a enfin terminé son examen du projet de la réfoi’me
électorale ; les modifications apportées
n’ayant pas altéré le principe majoritaire,
les socialistes et les populaires sont toujours d’accord pour livrer au projet une
guerre à outrance, de so^rte que son approbation intégrale n’est pas du tout certaine. Cela n’a pas empêché au Gouvernement de faire connaître les nouvelles circonscriptions électorales, au nombre de 15,
où la proportion des députés est établie
d après le résultat du dernier recensement.
Selon cette nouvelle répartition, le Piémont perdrait 9 députés.
A l’cx^sion d’une réception offerte à
Rome par la société italo-américaine, l’ambassadeur des Etats-Unis, M. Child, a prononcé un discours exaltant « l’esprit d’une
Italie plus forte et plus unie que par le
passé» et signalant l’exemple de discipline, de courage et de responsabilité que
le peuple italien et son chef ont su donner
dernièrement au monde entier. Les organes du fascisme relèvent que jamais, jusqu ici, un représentant de gouvernement
étranger n’a tenu un langage aussi empreint de sympathie à l’égard de l’œuvre
de M. Mussolini.
A la suite des résultats d’une enquête
particulière dans la Ruhr, le pape a
adressé au cardinatl Gasparri, son secrétaire d’Etat, une lettre où il conjure les
Gouvernements intéressés d’examiner encore le problème des réparations avec
«l’esprit chrétien qui ne sépare pas la
cause de la justice de oe?Je de la charité ».
Appliquant ce principe à lia question de
la Ruhr, il invite la ¡France à considérer
si, dans le cas où l’Alemagne manifeste
sérieusement la volonté de solder sa dette,
il ne serait pas convenable d’abandonner
les occupations territoriales en vue de
cette sincère pacification dés. peuples qui
est la condition nécessaire pour la restauration économique si ardemment désirée.
Cette intervention favorable, somme toute,
à l’Allemagne, a soulevé en France et en
Belgique, même dans les milieux cléricaux,
les critiques les plus acharnées, et a mis
en évidence, une fois encore, l’intransigreance de M. Poincaré dont la politique
irient d’être approuvée à l’unanimité par
le Sénat qui a voté Its crédits pour la Ruhr.
Cette attitude contribue à pousser à bout
là patience de VAngleterre où l’on parle
désormais de convoquer, avec l’Italie, une
Conférence des Etats neutres et d’entaIher des négociations directes avec les
Allemands.
Dans les territoires occupés les atten
tats se multiplient d’une façon impressionnante : le dernier, sur un train, près de
Duisbourg, a coûté la vje à 20 soldats belges. Pour faire face à la situation, les Alliés prennent des mesures toujours plus
sévères ; 7 allemands ont été condamnés à
mort par le tribunal de guerre de Mayenne.
A. S.
Wowvelles et Faits divers.
Les « Eglises Réformées » de France ont
eu leur synode national à Montauban, du
29 mai au l.er juin, sous la présidence du
pasteur Nougarède. Parmi les différents
rapports présentés et discutés (du Comité
général, de la Commission d’Evangélisation, des rapports des Eglises, etc.), celui
des finances retient plus particulièrement
l’attention de l’assemblée. On constate avec
honneur que le déficit est en continuelle et
progressive décroissance {beati loro!) et
qûe le jour approche où il aura totalement
disparu. Une « large place » est donnée à
la question capitale de l’instruction religieuse en général et des écoles du dimanche en particulier.
A propos des mariages mixtes le synode
adopte un ordre du jour par lequel il est
décidé que, dans le cas où l’union aurait
été ou serait bénie par le prêtre aussi, « le
pasteur attirera solennellement l’attention
des futurs époux sur la gravité des engagements imposés par l’église catholique et
sur l’impossibilité où les Eglises Réformées
se trouvent dès lors de présider un acte
qui constituerait, devant Dieu et devant
les hommes, une violation à la parole donnée ». Le recrutement du corps pastoral,
une question qui cause, en France comme
chez nous, de graves soixcis et qui est aussi
abordée par le synode, sera encore mis à
l’ordre du jour pour l’année prochaine.
H' ^2 ®
Ecosse. — Par suite de l’émigration incessante des Irlandais, la population catholique romairié ne cesse de s’accroître en
Ecosse. Alors qu’elle ne représentait, après
la Réforme, qu’un dixième de la population, elle est aujourd’hui d’un huitième. A
Glasgow et dans son voisinage, les catholiques sont au nombre de 450.000. La natalité est très forte au sein de cette population irlandaise. D’autre part, les Ecossais
de* vieille race continuent à céder à l’instinct qui les pousse à aller s’établir au delà
des mers. L’accroissement des catholiques
préoccupe de plus en plus les églises protestantes d’Ecosse et la question sera étudiée au « Congrès protestant » qui doit se
réunir prochainement à Edimbourg.
Le gros de la population protestante du
pays se rattache soit à 1’« Eglise nationale
d’Ecosse » (1.488 paroisses et 745.783 communiants), soit à T« Eglise libre unie »
(1.501 paroisses et 530.580 communiants).
Ces Eglises, qui sont toutes deux du type
presbytérien le plus orthodoxe, sont très
voisines l’une de l’autre et ont les rapports
les plus fraternels. On travaille depuis une
quinzaine d’anné«« à un projet d’vmion et
il est vraisemblable que dans quelques années l’union sera un fait accompli.
{Journal Religieux).
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Riclarctto; - Pastore: G. Alarauda.
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Rorà - Pastore: P. Peyrouel.
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Torre Pellice - Pastore: Davide Bosio.
Villar Pellice - Pastore: Bart. Soulier.
Aosta - Chiesa: 3, Rne Croix de Ville - Pastore: Pietro Chauvie, ivi.
Bari - Chiesa: Corso Vitt. Ém., 164.
Bca^ento - Sig. Ant. Cornelio. Via Pietro
De Caro, 17.
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Zibetti, Casa Foglietti Bottalino.
2*^*'* Evangelica, Sig. G. Bert.
- Chiesa: Via dei Mille (ang. Piazza
-Pastore; Luigi Rostagno, ivi.
Brindiai • Chiesa: Via Congregazione, Casa
Zaccaro - Sig. Pietro Varvelli, Via Circonvallazione.
Casale Monferrato - Chiesa: Piazza Giardini Pubblici - Pastore : Davide Forneron.
Catania - Chiesa: Via Naumachia, 22 - Pastore; Giuseppe Fasulo, ivi.
Caltaniasetta - Chiesa: Via Maida, 15
Evangelica: Sig. D. Rosati.
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Coazze - Pastore G. Petrai.
Como - Chiesa: Via Rusconi, 9 - Pastore:
Giovanni Grilli - 8, Via S. Martino.
Corato - Chiesa Evangelica: Via Garibaldi •
Pastore; G. Moggia,.ivi. *
Courmayeur - Eue Reine Marguerite - Evangeh’sta C. Arnoulet.
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Firenze - Chiesa: Via Serragli, 51: Pastore
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Forano - Chiesa Evangelica: Sig. Enrico
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Ivrea - Chiesa: 5, Corso Botta - Pastore:
G. D. Maurin - 3, Via S. Nazario.
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Palermo - Chiesa: Via Macqueda, 36
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Pisa - Chiesa: Via Derna. 15 - Pastore: G.
D. Buffa - 23, Via Mazzini.
Reggio Calabria - Chiesa: Piazza S. Marco Pastore: Arturo Vinay, ivi.
Riesi - Chiesa Evangelica - Pastore: Arturo
Mingardi.
Rio Marina - Chiesa Evangelica - Pastore:
Gius. Banchetti.
Roma: Chiese: Via Tre Novembre, 107, e
Piazza Cavour - Pastori: Aless. Simeoni,
107, Via Tre Novembre, e Paolo Bosio,
Via Pietro Cossa, 42.
Sampierdarena - Chiesa: 16, Via G. Carducci
Sanremo - Chiesa: Via Roma - Pastore Ugo
Janni, ivi.
Savona - Chiesa : Corso Crist. Colombo, 13
Siena - Chiesa: Viale Curtatone, 5 - Pastore:
Francesco Rostan, ivi.
Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle ore 18
Susa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
G. Petrai.
Taranto - Chiesa: Via Pupino, 35 - Sig. Pietro
Varvelli.
Torino - Chiesa; Corso Vitt. Emanuele II
(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori: Alberto Prochet e Giov. Bertinatti,
15. Via Pio Quinto,
Trieste - Chiesa: ViaS.M.Maggiore - Pastore
Guglielmo Del Pesco - 535. Via Scorcola.
Venezia - Chiesa; Palazzo Cavagnis (Santa
Maria Formosa) -Past, : Davide Revel, ivi.
Verona - Chiesa: Via Pigna (pressoil Duomtì
- Pastore: B. Celli, 2, Vicolo S. Andrea
Vittoria - Chiesa Evangelica - Sig. V. Trobl^
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Sig. Fasi. Bartolomeo Léger, Moderatori'^
Sig. Post. Ant. Rostan, Segretario-Cas<a
siete, 107, Via Tre Novembre,
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Cossa, 42: Prof'. G. Lussi,G. Rostagno, Erri
Comba.
Ufficio Pubblicazioni : Torre Pellice, Vi
Arnaud, 29.
Liceo-Ginnasio Pareggiato: Torre Pellice
Preside: Prof. D. Jahier. %
Scuola Normale Pareggiata: TorrePellic#
Direttore : Prof. A. falla.
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G. Maggiore (Torre Pellice). <
Convitto Maschile: Torre Pellice - DirettorePast. F. Grill. "
Convitto Femminile: Torre Pellice • Direi
trice: Sig.na A. Vinçon.
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— Direttore: Past. V. Sommant.
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Rifugio per incurabili: Luserna S. Giovaiin
Asilo pei Vecchi: Luserna S. Giovanni.
Asilo pei Vecchi: S. Germano Chisone.
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Via Berthollet, 36 - Torino. — Direttore„
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Scuole elementari (annesse alle Chiese) : Ca
rema, Dovadola, Forano, Grotte, P»
chino, Palermo, Riesi, Rio Marina, Sali
Sanremo, Vallecrosia, Vittoria.
Il culto principale si celebra in tutte ].
chiese alle ore 11 circa della Domenica.
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(A. Jahier)........................
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» 2,50 [Estero » 3,—]
» 1,50 [Estero » 2,—]
» 3,50 [Estero » 4,50]
» IO,— [Estero » 13,—]
(Iranco di porto).
Serie apologetica:
L'ESISTENZA DI DIO (T. Bongo)....................
L'IDEA CRISTIANA DI DIO (T. Bongo) ....
L'IMMORTALITÀ DELL'ANIMA {T. Bongo) .
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