1
PRIX D'ABBOKîNBMKNT pafhian
Italie 1^ . .. I-. 3
Un ou plusieurs nutnéros s^p«rés, nvunt Ir ii>
rmtre JO oent »hanun.
^ AunoDCes; 3n centimeK par ü^ue.
 \ ^/es envoin d'argent se font par
'* lettre reammandee otj par
m[indate sur le Bureau àg Teï*osa Afijentina.
^^onr lii RÉDACTION actrexser
ainsi : A )a Aciion du Téinoin^
. ' Pomarelfo CPinerolcr), Italie.
Pour l'ADMTNISTRATION adresserains) ; A i'Administration du
TeMioi«, Pomàretto {.PlneroloJ
Italie.
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vous me serez î^Mîoîjîs. Aotks 1» fii.
Sui\>antla ‘défilé a^ec la charité. El*. 1,16
Somoiainre.
5 Janvierui— Üorrettpondnnce. — fJii
avcrlisseipeiit. — \ propos ilo (¡uolques
oljsorvalions sur raQtiqnilé des Vaudois,
d'après leurs anciens roanuscrils. AWi7e/.
— NomaUfii rdigieum — Reçue politiHfUB,
5 JTa*i viser
Les choses vieilles sont passées,
voici toutes choses sont faites nouvelles, ii, Cor. V, 17.
Cela ne se fait ni aussi vite, ni
aussi parfaitement, que la nouvelle année a pris la place de la
vieille, laquelle est passée sans
retour. La chose, doit aussi se faire
autrement, car „si la, nouvelle année est fatalement condamnée à
vieillir et à passer à son tour, les
choses nouvelles dont parle Saint
P au 1s d ni. «appelées à ' ,r e vê t i r u n e
jeunesse toujours plus belle et
toujours plus vigoureuse. Puis il
^ faudrait pas nous imaginer
(file toutes les choses iiWeilles,
sans aucune exception, doivent
passer. Il y en a au contraire,
que le chrétien, particulièrement
¿eeluii qui èst appelé à instruire
i..¡ses frères, 'gardera avec le plus
grand soin dans son trésor, pour
les en sortir à l’occasion et pour
s’en servir en même temps que
dès choses nouvelles. Math, xp,
52. Kt enfin , puisque, chacun liio
nos lecteurs comprend qu’il s’agw
ici de la régénération du pécheur,
de son passage de la moft à la
vie, du service du péché au service de Dieu , il importe de ne
pas étendre ce renouvellement aux
choses qu’il n’est pas appelé à
embrasser.
Un pécheur est convaincu de
péché par le St. Esprit, touché
par la grâce du Père et l’immense
charité du Fils de Dieu ; il rentre
en lui-même et, misérable dao.s sa
souillure, humilié de sou ingratitude, il se dit; je me lèverai. .Il
s’apprôche, sans mênie oser lever
la tête, il se frappe la poitrine, en
implorant son pardon, qu'il déclare ne pas mériter. Selon sa
promesse, le Sauveur ne met pas
dehors ce piécheur qui vient k
Dieu par lui ; il lui fait entendre
cette glorieuse parole : « tes péchés te sont pardonnés , » et cet
homme s’en retourne justifié dans
sa mamon.
Mais il avait par son inconduite
dissipé son bien, dépouillé sa
•'v‘'A
•j.lv
2
S-'ïï
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pauvre demeure, inême des meubles Ips plus nécessaires; bien
plus, il avait ruiné sa santé par
ses excès de toutgepie. Il rentre
dans son pauvre logis, le cœur
plein de paix et de joie; mais
son corps «st fatigué, souffrant,
et il.n’a ni du pain pour le nourrir, ni les remèdes les plus simples pour le soulager dans ses
douleur«. Il n’est pas devenu riche
eu S&' ^nvftptissant, et,n'a été
guéri i dÎàucufe de ses inflrijiités.
Pauvr#ilj éta|t hier, 'pauvrei.âl est
aujourd'ifui ;llil le' sera demain et
longtemps encore^; peut-être, jusqu’à son (iôrhief-i jour,- parceque
, son corps, affaibli par le péché,
est incapable d’accomplir Je travail auquel il l’astreindrait volontiers maintenant. — Ces choses
' vieilles dont il souhaiterait si ardemment d’être délivré, clerneu•rent attachées à lui; elles'ne sont
passées, du moins quant à
^Ppparenee extérieure. Sou SauW^eiir a jugé qu’il était salutaire
pour son racheté qu’il gardât cette
'écharde dans la chair, afin qu’il
fût maintenu dans l’humilité et
dans le sentiment que la force de
¡^Christ s'accomplissait dans son
‘■-infirmité. Nous avons dit ; quant
à l'apparence extérieure ; car ce
que d’autres ne voient pas, mais
ce'qèe cet homme sent profondément; c’est l’immense différence
qu’il y a entre ses souffrances
d’aujourd’hui, et celles d’autre’’fois.' Il èst non seulement résigné,
mais soumis à cette épreuve qu’il
endure à cause de sa folie passée,
et il n’en accuse personne que
lui-même. Elle est devenue une
légère affliction qui ne fait que
passer et qui doit produire le poids
éternel d'une gloire infiniment excellente , s’il est exercé par ce
moyen. Sans parler de la paix qui
se reflète maintenant sur ses traits
et qui témoigne, pour celui qui
sait lire ces sortes de caractères ,
du calme et de la joie intérieure.
Il est vrai que la « piété a aussi
les promesse.»de la vie présente, » .
mais elle n’est pas un moyen de
gagner; souvent môme il arrive
que les conditions matérielles
homme qui s'est donné à GhriS't,
loin de s’anr^orer, sont plutôt
aggravées dépens que son choix
est devenu manifeste. Que de pauvres artisans, ou manœuvres qui >
se voient abandonnés de leurs
pratiques, ou de leurs patron s,,
iniquement pareequ’ils veulent
servir fidèlement 1@ Seigneur, ou
qui ns peuvent ' plus soutenir la
concurrence de çomp.agnons qui
ne sont gênés par aucun scrupule!
En laissant toute sa force consolante à la déclaration de 1’A.pôtre :
lui qui n’a pas épargné son propre
Fils , mais qui l’a livré pour nous,
comment ne nous donnera-t-il pas
toutes choses avec lui ? » nous ,
pouvons donc conclure que, quant ?
aux choses matérielles et aux conditions physiques du pécheur con'Véî'ti, les choses vieilles ne passent pas mais qu’elles persistent,
sans jamais être remplacées par
des choses nouvelles de même
nature ; les rares exceptions que
l'on peut justement alléguer ne
font que confirmer cette règle.
Et cependant la déclaration de
St. Paul est la vérité même, une
vérité d’expérience chrétienne,
qu’il faut-montrer plutôt que dé- ;
montrer. — C’est ce que nous essayerons de faire dans un prochain article, pour ne pas trop
allonger celui-ci.
(¡PomepnbAncc
.... 27 Décembi’i
cher Monsieur,
1882.
J’ai succombé l’autre jour à la tent^tiondevoir ce que je n’aurais jamais
osé espérer, et d’entendre par la même
occasion une foule de choses intéres
•ài.:
3
3
santés et instructives. Peu s’en est fallu
que je ne lusse accouru en vain, d’assez loin, et par des chemins plutôt
mauvais. C’est, je croîs, par une faveur spéciale que j’ai pu rne glisser à
travers la foule et trouver une place,
l’une des dernières, dans la salle du
banquet. Je n'aspire pas à en obtenir
une plus en vue aù festin des noces
de l’Agneau. Je m’attendais à vous y
voir, mais l’un de vos amis, à qui
j’ai demandé de vos nouvelles, m’a
dit que vous aviez un gros rhume qui
demandait à être soigné; vous devinez que c’est à La Tour que. je suis
allé et que j’ai assisté à l’inauguration
du chemin de fer, ou plutôt, seulement au dîner qui l’a suivie.
Au risque de faire crier au scandale
et de m’entendre condatnner sans pitié
comme un rétrogradej je vous dirai
que tous les progrès industriels qui
se sont accomplis jusqu’ici au milieu
de nous, surloul à l’entrée de nos
vallées, ne m’ont înspir'é qu’une satisfaction mêlée d’un peu de tristesse
et de beaucoup d’appréhensions. Non
pas que je voulusse fermer aucune
des manufactures qui existent maiplenant, ni abolir le tramway de Peroitse
et le chemin de fer de La Tour. Loin
de là; je considère tout cela comme
un progrès dont, au point de vue matériel , la population toute entière est
appelée à jouir. Je veux simplement
dire ceci: adieu la simplicité vaudoise,
adieu la pureté de mœurs relative
qu’on nous enviait autrefois! Si la
vie religieuse et le développement
morale ne marche pas du même pas que
le progrès matériel, c’en sera bientôt
fait du type vaudois. Non seulement
il s’effacera de plus en plus, mais
nous serons bientôt réduits, si cela
n’est pas fait déjà, à un état de déplorable infériorité. Voilà la cause de
ma tristesse et de mes craintes, que
beaucoup de vos lecteurs, plus jeunes,
et doués de plus d’imaginatiôn, né
partageront sans doute pas.
CeJa n’empêche pas que je n’aie
Eassé là quelques heures fort agréales, ra.angeanl avec plaisir, car la
course m’y avait disposé, mais jouissant surtout de voir manger ici et
là avec ce que nous appelons'b’apiii
(la sounadour. Le bruit des assiétles
et des foLirchettés, même celui des
mâchoires était tel pendant plus d’une
heure qu’il était impossibre de rien
entendre dé^^^ce qui se disait un peu
loin, et j’ai uiie excellente riaison pour
ne rien dire de ce que j’entendais tout
près de moi. Enfin est Venu lè moment de commencer les discours' et
les loa.sts; ils ont défilé en nornbrc très
respectable, un peu comme Un de cës
feux de file que j’ai eu riionrieür de
commander quelquefois à un bataillon
de huit ou dix hommes. J’ai peu retenu de tous ces discours et mênie si
je pouvais les reproduire, 'je n’en
'dirais rien, ''non paspqUe quel'ques
uns ne valussent la peine d’êlre'connus, mais parcequ’il y avait là sept
ou huit journalistes qui n’auront paS
manqué d’en donner au moins ia'Vubstance. '' '
Vousm’avez toujours encouragé à
la franchise en mè disant qué'T’dri
ne fait.de bien à personne, stirtôiit
pas à soi-même, en voilant la vérité.
Je veux donc an sujet dé cette fêle
et de tous les discours qui s’y sdtit
prononcés, faire deux obseVvatîpris
qui, ne visant personne, ne do'iVeht
blesser qui que ce soit. J’étais 1A ,Hun
des représentants du public qui a! )é
désir de s’instruire et qui'aselon
.sa capacité limitée, le droit de ju^ër.
Ma première observalioii esf celleci : il ne vaut jamais la peine de parler
lorsqu’on n’a rien de particulier à
dire et que l’on se borne à répéter
ce qui a déjà été dit. Les belles phrases qui ne renferment pas une idée,
bonnes peut-être pour les homùt'es
d’esprit qui savent y mettre quelque
chose, ne valent absolument rieii pôuf
moi, qui ai même quelque'peiiie à
discerner ce qui y est afPeclivement
contenu. Un lieu cômmun, bien habillé, ne devient jamais une idée originale. Je sais bien que lorsqu’on a
l’obligation de parler, on dit ce qu’on
sait et l’on parle comme on peut.
Mais il y a par le monde des gens
ni se "croiraient déshonorés s’ils
% ,
rt
t
qui se ct’(
avaient laissé passer, sans ta saisir,
une occasion de parler. Il me semble
4
■ ir
3ue, dans des cas pareils à celui
ont je m’occupe, le plus simple et
le plus sûr serait de dire à l’auditoire:
croyez-vous, messieurs, que je doive
parler? et si la réponse se lait sans
enthousiasme, de rengaîner son discours, qui gâgnerait à mûrir un peu.
Je ne pense pas qu’on meure d’un
discours rentré.
Ma seconde observation, plus sérieuse à mes yeux est la suivante. Je
crois qu’il n’est jamais permis, même
dans un banquet, de prendre en main
l’encensoir et d’en donner à tour de
bras, à droite et à gauche, à qui en
veut recevoir. On dira peut êlre que
mes scrupules sont exagérés cl qu’ii
certains compliments publics, chatouillant agréablement les oreilles de
, ceux qui les aiment, il n’y a pas grand
mal. Ceux qui sont témoins de la chose
.savent ce que vaut cet encens que
l’on prodigue. C’est possible, mais
m n’en suis pas moins persuadé que
la flatterie est toujours immorale, car
elle fait toujours du mal au moins à
celui qui la reçoit et tà celui qui la
distribue. Il y a déjà bien longleinps
que je déleste les compliments flatteurs. Lorsque j’avais un bout de
galon au bras, un des soldats qui
dépendaient plus directement de moi,
déployait une habileté consommée pour
obtenir de moi quelqu’une de ces faveurs minimes qu’un sous-oflîcier peut
accorder. Je le vois encore s’approchant de moi en mésalliant plus respeetnesement que si j’eusse été le
capitaine de la compagnie, me'donnant du chiel à tour de bras, exaltant ma bonté angélique, et antres
belles choses. J’ai eu de la peine à
le guérir de celle détestable,habitude;
il a parlant fini par comprendre que
ce que je pouvais faire pour lui, je
n’avais nul besoin qu’il»me le demandât me flattant. Tel était, il y a nombre d’années, et tel est encore votre
dévoué, frère Jaques.
Gu tiverlissemenl
*___________
Les fils de Dieu — les descendants
de Selli — n’usèrent pas de discernement, lorsqu’ils s’unirent aux filles
des hommes — qui étaient vraisemblablement des descendants de Caïn.
— Aussi s’ensuivit-il de ces mariages mixtes, que Dieu n’approuva
point, une grande corruption et beaucoup de desordi'es. Cette génération
pervertie demeura sourde aux avertissements du Seigneur répétés pendant des siècles — depuis le temps
où les hommes eurent commencé à
se multiplier sur la terre. Fatigué de
leurs dénordernenls et de leur obstination contre scs remontrances, l’EIcrnel dit: Mon esprit ne plaidera
point à toujours avec les hommes,
car voici ils ne sont que chair; mais
leurs jours seront six vingts ans.
(Gen, 'vr. 3).
Et nous, chers lecteurs, n’avons
nous point mérité un semblable averlis.sement? Voyez dans quelle impiété
vivent les homrne.s de notre siècle,
comriienl la religion est méprisée,
comment même ceux qui s’appellent
enfants de Dieu se soucient peu des
choses saintes, et combien les nommes
vivent loin de Dion. Aus.si’ Dieu dêclare-t-il que .son Esprit ne contestera
point à toujours avec les hommes,
s’ils persistent à n’être adonnés qu’aux
cho,se.s de la chair.
Uiùs'comment l’Esprit du Seigneur
plaideA-il avec les hommes? ' C’est
d’abord, croyon.s-noiis, par la conscience, par celle voix intérieure qui
nous approuve quand nous faisons le
bien et nous condamne quand nous
ne la faisons pas, ou que nous pratiquons le mal. Lorsque, par exemple,
un indiiférent ou un impie voit ses
semblables prendre le chemin du
temple, sa conscience ne lui dit-elle
pas qu’il devrait faire de même? Les
bienfaits sans nombre que nous recevons du Seigneur ne nous convientils pas à la repentance? Et les épreuves, les maladies, les séparations
douloureuses, ne sont-elles pas là
polir nous dire que Dieu veut nous
5
arracher aux élreinles du péché et
nous faire marcher vers Sion ? La
prédicalion de la véi'ilé ii’esl pas un
des moindres moyens dont Dieu se
sert pour nous ramener à Lui. Déjà
aux jours de Noé « la patience de
Dieu » les attendait, tandis que l’arche
se préparait, et ce fidèle patriarche,
que la Bible appelle le prédicateur
de la justice, proclamait la justice
du Seigneur et menaçait d’une prochaine destruction ceux qui demeureraient sourds aux appels de l’Esprit
de Dieu — Sauriez-vous dire, cher
lecteur, combien de prédications vous
avez déjà entendues? Au taux de 52
par an, combien cela fait-il pendant
votre vie entière? Voilà autant d'avertissements que le Seigneur vous a
donnés et pour vous aulantd’occasions
d’entendre ses pressants appels.
Sachez cependant que VEsprit de
Dieu ne luttera point à toujours si
les hommes persistent à le contrister,
à l’éteindre, à le repousser.
Ephraïm s’est associé aux idoles;
abandonne-le, dit la Parole (Osée iv.
17). Et si notre génération participe
aux œuvres infructueuses des ténèbres
elle sera livrée à elle même. Et pourquoi l’Esprit de Dieu ne conteste-t-il pas
à toujours? C’est parcequ’ils ne sont
que chair, c’cSt-à-dire,charnels-corrompns; c’est parceque leur méchanceté et leur amour du monde rend
infructueux les appels du Saint
Esprit. U est un terme au de là du
quel la justice prend la place de la
miséricorde qui nous a été offerte
pendant si longtemps. Au de là de
ce terme extrême, il n’y a plus de
grâce pour ceux qui ont méconnu le
jour de leur* visitation. Où l'arbre
tombe il reste. Lorsque le bûcheron
a marqué tel arbre de la forêt en lui
faisant une entaille, les jours de cet
arbre sont comptés; i! ne tombé pas
tout de suite, mais la sentence qui
l’a frappé est irrévocable. Les pécheurs
obstinés qui ont outrepassé le terme
de la grâce de Dieu ne font plus (me
mûrir pour le jour de la ruihe, l’E.Spril dp Dieu, tant do fois repoussé,
ne lutte plus en leur faveur et ils
marchent comme leur cœur les mène
et selon le regard de leur yeux.
Dieu nous accorde un temps de répit,
comme il avait accordé dzO ans aux
contemporains de Noé pour se repentir,. Il nous donne aussi le temps et
le moyen de fuir la colère à venir.
Il ne promet ni 120 ans, ni 40 jours
comme ¡1 l’a fait pour les Ninivite.s,
mais il nous dit à tous: prépare toi
pour aller à la rencontre de ton Dieu.
Convertissez-vous comme l’out fait
les Ninivites et nous serons épargnés.;
Retournons à notre Dieu, tenons-nous
fermement attachés à Jésus Christ,
marchons selon l’Esprit et non point
selon la chair. Alors il n’y aura plus
de condamnation pour nous. B.
K propos (le (luelques observations
sur l’anlifinilé (les Vaodois,
d'après leurs anciens manuscrits
/’Suite, r,(iir N. 51 J.
Le manuscrit vaudois de la bibliothèque du collège de la Trinité, à
Dublin, indiqué par les signes suivants: Ciass. C. Tab. Y. n. 22; ex
hibl. Usser: renferme cinquante huit'
traités, ou opuscules, occupant ensemble, d’après la liste qui m’en a
été donnée, trois cei\ls cruatre-vingtneuf feuillets. A eux seuls , trois de
ces traités, occupent ccnt-cinq feuillets. Ce sont le Livre des Vertus, qui
en occupe 77; celui de la Pénitence,
15, et celui sur les Tribulations, 13,
Il me semble impossible (j^ue les ciu(luante-cinq tilre.s, mentionnés qn
(lehors de ces trois, puissent correspondre chacun à un traité particulier. — De la page 156 à la p, 170,
il est question de l’éducation des
enfants: d’abord des garçons et puis
des fdles: ces deux secïtions ont été
désignées par un titre séparé, mais
doivent faire partie du même traité.
Puis viennent des pages dont le titre
n’esl que le premier mot d’une phrase;
la pièce n. 23, n’est indiquée que
%■
6
6
pat' le mot Amm ; celle du n. 26,
par ces mots: En enfer.... Celle du
n. 52, par ceux-ci ; Jean disait au
peuple... etc. Les élémenie d’un même
Iraité, (probablement sur les péchés
capitaux) se trouvent épars en dilférentes parties du volume; on trouve
un article sur l'orgueil, au n. 7; sur
la luxure, au n. 19; sur l’ivresse, au
numéros 18 et 39, etc. Il me semble
donc entrevoir que parmi les manuscrits de Dublin il en est dont la
formation en volume n’a pas dû s’être
opérée avec plus d’intelligence et de
soin ,• que celle de la plupart des MS.
de Genève; mais ne les ayant pas
eus entre les mains, c’est à ces derniers seuls que je puis demander des
indications précises.
Dans le n. 208, dont il a déjà été
question , à la quatrième page commence une pièce doctrinale intitulée:
Des articles de foi. Elle doit faire
suite à la page dix-septième, où elle
est annoncée et ne se trouve pas.
Dans le n. 43, qui est tout entier
écrit sur papier, le premier feuillet
seul est en parcbemin. C’est un fenil
let dépareillé , appartenant à un
poëme vaudois, probablement perdu.
.11 s’y trouve 42 vers sur la passion
de N. S. .1. C . — Un autre poëme
plus d’à moitié perdu, c’est lo despreczi
del mont, dont on n’a que 114 vers ;
et l’indication du sujet qu’on se propose de traiter étant donnée au vers 24,
il se trouve q^ue le corps du poëme
n’aurait que 19 vers. Ces details, dont
on pourrait augmenter le nombre
prouvent suffisamment, il me semble,
que le fonds littéraire des anciens
Vaudois ne nous est pas tout parvenu;
puis que l’a.ssemblage des divers
cahiers, ou feuillets détachés qui
composent ces volumes (ceux du
moins dont je viens de parlep), a été
fait avec autant de maladresse, que
si le relieur n’avait pas compris du
tout, le texte de ce qu’il raccordait
si mal. — L’absence de pagination
doit avoir été, en partie, la cause de
ces interversions.
Ces volumes ont dû cependant être
reliés chez les Vaudois, c’est à dire
par des gens qui devaient les com
prendre. Ceux que Morland a directement apportés à Cambridge, n’ont
pas été remaniés en route; ceux que
Vignaux apporta des Vallées à Perrin,
et qui sont passés dans la bibliothémie de Dublin, par l’intermédiaire
cl’Ussher, ont bien encore aussi leur
revêtement primitif; il en est de
même des manuscrits de Genève; il
suffit de les voir pour reconnaître
que leur reliure n’est pas moderne,
ni même du XVIP siècle.
Quelques uns d’ailleurs, portent
des marques de lacérations et de
violences, qu’ils n’ont pu subir depuis
qu’ils sont dans les bibliothèques où
ils se trouvent aujourd’hui. Le MS.
209 de Genève, par exemple a été
déchii'é au commencement et à la
fin; quelques feuillets encore sont
déchirés plus ou moins complètement,
dans l’intérieur du volume; les quinze
premiers sont tachés d’encre; ceux
qui vont du 16® au 28® ont les
marges entamées, par une profonde
entaille, qui les coupe obliquement.
Il est évident que ce livre n'a pas
toujours été entre des mains amies.
La crainte où devaient être les Vaudois, de voir leurs trésors littéraires
et leurs livres, d’édification , enlevés
par les persécuteurs ou détruits sous
leurs yeux par une soldatesque ignorante n’a pas dû être étiangère à la
facilité, avec laquelle ils les ont
remis à des protecteurs étrangers.
Il est probable aussi, que depuis
l’invention de l’imprimerie, ils purent
acquérir des livres de piété et d’enseignement , avec plus de facilité et
abondance, que par de simples copies
à la main. Les livres imprimés étaient
moins coûteux et plus faciles à lire
que les manuscrits, dont les abi'éviations sont souvent arbitraires, et
nécessitent pour chaque main une
étude particulière. A. M.
( Suite ).
HoutïcUca relijgtcu0C6
Italie. — Du Bapporl publié le mois
dernier,' par le Comité directeur de
7
La Société des DemoMltes proiesianles
de Turin, 'pour la protection de l’enfance pauvre, sur ses opérations de
l’année, il résulte, qu’il a été dépensé
par celte utile association , la somme
de A'. 5.214 05, à réparti)’ comme
suit ;
Pensions, )a plupart consacrées à
l’acheminement de ses protégés,
garçons et filles, à des carrières
utiles..............Fr. 1225,50
Nourrissages cl petits
subsides .... » 882,40
Vêlements, chaussures et
objets de* literie . » 814,85
Bons de pain, farine et
bois ...... ,805,80
Enfants envoj’és à ta
montagne . , . . » 824, n
Soupe aux enfants de
l’Ecole enfantine, et
arbre de Noël . . » 261,90
Concours à l’œuvre des
Àrligianelli Valdcsi . » 800,^ »
ba vente qui se fait cliaque année,
dans la première quinzaine de décembre, en vue de procurer des ressources’à cette société, a donné, celte
fois encore, les meilleurs résultats,
puis qu’en dépit du mauvais temps
par lequel elle s’est faite, elle n’aura
pas rapporté, tout compte fait, entre
vente et dons en argent offerts à celle
occasion, moins de 4500 francs.
Voilé, certes, pour de jeunes filles
une bonne et utile manière d’em
ployer leurs loisirs; utile aux autres
et utile à elles-mêmes. Nous apprenons avec plaisir qu’une société toute
Îareille s’est fondée depuis un an à
orre-Pellice.
Suisse. — L’Armée du salut, dont
nous parlions dans notre dernier numéro, de Paris, qui avait été sa première étape sur le continent, s’est
transportée en Suisse. Vendredi 22
décembre dernier, un placard apposé
sur tous les murs de la ville de Genève, annonçait que, le même jour
et le jour suivant, à 8 heures du
soir, dans la grande salle du Casino,
l’Armée du salut, livrerait ses premières batailles (tiendrait sa premièî’e
réunion) et que la Maréchale (mademoiselle Bolh) conduirait l’attaque
(présiderait la réunion). Il n’eii Jgtllait
pas d’avantage pour amener au Casino
—■ à côté d’un certain nombre do
personnes mues par des besoins religieux, — un public immense, venu
là dans le but exprès d’y faire le plus
de tapage qu’il'serait possible,'Aussi
le tapage n’y a-t-il pas manqué, accompagné,de toute espèce de, plaisanteries grossières et des plij^j*inconvenantes singeries, à l’aoreKe des
soldais de l’armée, et particulièrement
de M"' Both.
En vain, beaucoup de citoyens
d’entre les plus respectables et prescme tous les journaux de la ville,
douloureusement affectés de cette audacieuse violation de la tiberlé de
conscience, par les habitants d’une
ville qui en avait été un des plus
constants boulevards, et du deshonneur qui en rejaillirait sur elle, ontils fait leur possible, pour tamener
le public à d’autres sentiments et à
d’autres procédés, les mêmes scènes,
ou à peu près, se sont renouvelées
dans toutes les batailles (cette fois
c’est bien le mol) qui se sont successivement livrées, les 23, 24, 26,
27 et 28 décembre. — Que fera l’Armée du salut en présence d’un pai'eil
accueil ? L’avis de personnes qui paraissent en conrîaîlre très bien l’esprit, est, qu’il sera pour officiers et
soldais la plus puissante des excitations à persévérer.
Fr.4NC1î. — Là démission de M. le
professeur Maurice yeï’wes ' devenue
indispensable, à la suite du scandale
provoque par son discours d’ouverture
des cours de la Faculté de Théologie
de Paris, est maintenant un fait accompli, Aucun professeur, n’a été
nommé à sa place. Les matières d’enseignement qui lui étaient confiées
seront réparties entre les autres professeurs.
Mtntie. — Le Sénat a pris ses vacances après la Chambre, dés qu’il
eût voté les projets de loi déjà ap-
8
par les députés, la loi sur
le serment et l’exercice provisoire.
Il n’est guère resté à Rome que les
, bureaux et les membres des députatitjns chargées de complimenter Leurs
•“ Majestés à l’occasiotr du renouvelle'ment de l’année. Au nombre des députés reçus au Qiiirinal se trouvait
Coccapieller avec qui le roi Humbert
s’est entretenu de questions hippiques. Après les réceptions le roi est
parti pour San Rossore en Toscane.
JFranee. — Deux sinistres évènements ont attristé Paris à la fin de
l’année 1882: le suicide du comte
de Wimpfen, ambassadeur d’Autriche
auprès du Gouvernement français depuis un an, après l’avoir été plusinurs années auprès du Quirinal. On
en ignore la vraie cause, etj, comme
toujours en pareil cas, on en cite un
grand nombrë : disgrâce à la cour de
vienne, dissensions en famille, perte
de la fortune au jeu, excitation nerveuse approchant de la folie. Le comte
laisse une' femme et deux filles de 14
et de 12 ans.
Le second triste événement est la
mort de Léon Gambetta. — Gambetta
né en 1838 n’avait que 44 ans. Une
blessure produite par une halle de
revolver à la main et. ap pras gauche
a amené la fièvre, et des complications graves. Quelque chose de mystérieux plane'dans le public sur les
cAuses ue cette blessure et de cette
mort prématurée.
Gambetta était l'un des fondateurs
fie la république française II avait
été parmi les plus ardents adversaires
de l’empire de Louis Napoléon. Il a
exercé une influence très grande depuis’ï870, conime membre du Gouvernement provisoire et ensuite comme
député. Son pouvoir, que l’on désignait sous le nom de pouvoir occulte,
est allé en augmentant jusqu’à ce
que Gambetta est parvenu au ministère, comme premier ministre. Dés
lors son étoile a pâli. Toutefois, l’on
ne saurait mettre en doute, que, s’il
avait vécu, il aurait été destiné à
jouer encore un rôle dans sa patrie.
— Les jugements sont très difiérents
à son sujet. Quelques journaux con
sidèrent sa mort comme une grande
perte pour la France républicaine,
dont il était le plus illustre et le plus
ardent représentant. Mieux que tout
autre il pouvait tenir tête aux partis
monarchiques et aux radicaux intransigeants. Pour plusieurs aussi, sa
mort est un gage de paix, parceqii’il
aurait poussé tôt ou tard les français
à la revanche. En France et au dehors, à quelque opinion qu’on appartienne, l’on déplore la mort prématurée d’un homme dont le beau talent,
l’énergie et le patriotisme auraient
pu rendre encore à sa patrie des services éminents.
AUewnnffÈte. •— Bismark est toujours souffrant. Son système nerveux
est en très mauvais état.
Le Prince impérial va célébrer ses
noces d’argent, la 25™® année de son
mariage. Il a invité à cette fête de
famille le Roi et la Reine d’Italie,
qui se feront représenter par le prince
Thomas qui se trouve à Munich.
Angteterre. — Gladstone a modifié son ministère dans le sein du
3uel il a reçu des éléments torys et
es éléments radicaux.
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Voici la table des matièresi contenues dans cet essai historique:
I. Avant les Temples.
II. Les premiers Temples.
III. Histoire des Temples.
IV. Le mur de ceinture.
V. Les prédicateurs.
VI. De la langue en usage ' dans
les temples.
Vil. Les nouveaux temples.
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l’igiiprol, lmp. Cluiiiilore et Mascare'tli.