1
Année Dixième.
PRIX n’ABONNBMENT.PAR.AN
'•alie . .... 1.
Tou» ièi» pay« <1«. rUftiim
de puece .... »
A.méi'iqbe . . . »
O» s'hbonne ;
Pouf Vhit^rieur «hoz MiM. les
paeieure et lâ>» libcttireH do
Ff A». « A ‘D A 1 I ^ J. .n
Torre Pellico.
Pour riS:xií¿jnei/ilau Hureaii d’Ad*
mjnietr.ation,
N. 13.
ürt ou plusieurs nuipéros'8^p^“ j
i*és, demandés . avan^ le l|‘
rape 10 ëeut. éhaôun.
Aoiionoos: 25centime*parl>gf‘er.
i,ôA eiuîoifl d'(i*’gèv\it1“**’
leltf'e ou par i
îwflrtjrtüa sur lo-Huroan de P#«,
roía Ar*s3enfina.
Pour la -RÉDA.CÏJON »'adWWlîi
ainsi : A la Direc ion do Témoinj j
Pomaretto iPinetoîo) llaUe.-- i
Pour l’ADMlNIgvTRATlON.adrefr- v
ser iiinaii A TAdminisiration dir
JVmoiu, Pomaretto ;PineroioJ
Italie.
LE ■#1:10 lis
ÉCHO DÉS. VAtLÉES VAUDQISES
Paraissant oîiaqué Vèndredi
trii' iéutoiiti. AOTti» 1, 8. -I
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f) -7 f.'. i: ■
»ion»imii i-e.
' “¿8 MAÏS. Coi'mjiùndance, — De l'imitairon. Btavo! — MoTrametils durables.“
— Aboyer au tónntírre!... ^ Aux prédica-’
léurs. Varidief!. Pensées. — Jlevne
pvHHque,
M* " - rr^-y-”
IWTái-s
ifforrcôfotibAiice
• -'it; ' .
LETTRE DU SUD DE L’AFRIQUE
.M, le Pasteur LanlRret, Directeur du
Témoin.:
Ghçr et' honofé Monsieur,
U'iribé, le V2 lévrier 1884.
C’est à une nouvelle panique dont
nos gens ont été pris aujourd’hui que
je dois de pouvoir, enfin vous écrire
ma première lettre de Léribé. Sans
cela, malgré toute ma bonne volonté,
je crois que j’aurais dû renvoyer ce
plaiçir à une autre sem.aine encore.
Quand du matin au soir il faut faire,
tour à tpur, le médecin , le maçon,
le menuisier, le jardinier, le terrassier,, voi.re rnême|lé,lai,l,le,ur de pierre
(et-j*en passe), 'tout eii.s’occupant de
»S'uiKOiW la Viériité a\iec ia chat'tté. Srfi iv, I5;I.
A-'
mt
Sfa
la curé d’âmes, ou du point,d,è ¡49.c-,
Irine que l’on se propose (|e^|',résef}lOT,'
à ses auditeurs au pçoehWn, sèr^.oej,,
et que par dessus lQpt-ceIa ,pi^ftp\.le
souci de la langue du' .'a,pjj
prendre, comme condition si^.çûft'
non d^rriver à faire tout je,
soi-rrîeine sans plus avoir,De,«pÎj|ifWua
interprète, il devient vraiir^i^^j'plus
que difficile de, maintenir tpus, s,e(S
engagements eii fait de corréisponr,
dance. Que le îemoi» veuilfei apne
bien me pardonner mon rel.ard â Jùi
donner directement de nos n'puveHes,
et que la liivista Cnstianà^0\ttaiia
Evangclka fassent de môfue,, cpminjé
de mon côté je leur par3oi^ne/^e
s’être, apparemment du-tnoiii^ jroi|
d’accord pour ne nous ^apporier^Iu
ma chère femme et à moj,
velles de. notre patrie et,,de
église que lorsqu’ils auraient,
naissance de notre arrivée à
ce qui fait que depuis plus âe iiiois
mois déjà nous n’avons pas
consolation, nous pauvres exi)é£i,,jjf|Éj
lire une seule ligne d’un ioprpjal|,.yé;
ligieux de chez nous!
Je vous disais tionc qaejelesItijUaiî
panique qui me procure lé !plaîsi.r,de
vous écrire. Voici comment. i .
Vers raidi, landisque j’allais, iij’'qn
endroit à l’autre dirigeant les travapy,
ici d’un terrassement poqr,p|’9t|ger
un étang-réservoir que nous avohé
h
2
98...
\/ AAAAA/u’\^«fv\/.rwV\A^^/x
recreusé ces derniers jours, là de la
reconslruction d’une étable à porcs
et plus loin encore ceux de la préparation de pierres pour un mur,
j’entendis loul-à coup un de mes hommes appeler ses compagnons et je
les vis ensuite se grouper tous autour
d’un nouveau venu, païen pur sang
(ce qui se reconnaissait à son costume
consistant uniquement en une coilverlure jetée sur ses épaules). Je
crus d’alinrd à un voleui- qu’en voulait arrêter, maii je compris bien vite
qu’il s’agissait ê’un porteur de message; le message était qu’on venait
de se battre dans la matinée, à propos
dè chevaux, entre des geris du parti
de Joël et des gens du parti de JoMlhan et qu’il fallait se tenir sur
ses gardes. Cela dit, le messager,
sans reprendre davantage haleine, se
remit an pas de course dans la dire'ction du camp de Jonathan. Aussitôt, deux de mes travailleurs, zoulôuB l*tin et l’autre, et s’appelant l’un
Kkatdichata et l’autre Mànyamane
(deux noms faciles à retenir pour noiis
VaiidoJs) me demandent dé les laisser
en liberté « car, disent-ils, nous somtnès ici trop loin de nos fusils » et
ils parlent pour leur village. Le reste
dé mes travailleurs est Dien agité,
mais tant bien que mal l’Ouvrage
Cbnlinue, lorsque dans l’après midi
Sasse un autre messager; celui-ci est
chéval el .sans ralentir son galop
il brie qu’il faut .s’armer el se retirer
au camp. Alors adieu travail el travailleurs ! L’uh de mes ouvriers au
caractère vif et belliqueux, bien que
chl-élien, m’emprunte un cheval,
prënd son fusil, passe autour de sa
taille sa ceinture a cartouches, place
avec lui .sur le cheval une petite provision de blé du pays qn’on appelle
mabéié) el file vers le camp où il va
chercher son propre cheval avec lequel il doit me ramener le mien; un
autre, vrai homme des"bois, ou plutôl des rochers, avec sa peau de bœuf
pour tout vêlement, me laisse là Sans
même attendre que je règle son compte
et il court à sa caverne chercher sa
famille avec laquelle nous le voyons
plus* tard fuii* du côté du camp; deux
autres, qui sont des évangélistes que
la guerre retient loin de leurs postes
et qui vivent en réfugiés sur la station, s’en vont chercher ce qne leurs
maisonnettes contiennent de précieux
(habillements, outils, etc ) pour venir
le cacher chez moi; les autres rares
habitants de la station les imitent,
s’ils ne les ont pas déjà précédés,
et bientôt le nombre des ustensiles
se trouve singulièrement augmenté
dans notre cuisine^ notre pr^vi.sion
de blé, de maïs et de maàeiéiomplc
quelques sacs de plus, el dans notre
jaCdin, phénomène étrange, Au pied"
des arbres el à l’ombre des buissons,
des pots et dés marmitès de toutes
les dimensions ont poussé! Un seul
de mes travailleurs est resté sur la
brèche; il ne peut pas songer à rentrer chez lui, car il est venu de très
loin, de l’annexe de Mêchachaneng
(cinq heures de cheval) chercher de
l’ouvrage chez moi; il n’a rien à cacher car le pillage ne pourrait que
lui enlever ce qu’il a sur lui; il peut
donc continuer à travailler, plus ou
moins tranquillement. Et voilà, cher
el honoré monsieur, comment n’ayanl
plus qu’un ouvrier,à surveiller et me
voyant arrêté loui court dans mes
travaux manuels, j’ai pu trouver le
moment de vous écrire.
Je me'suis éieiidu à dessein Sûr la
circonstance qui m’a permis de prendre la plume pour le Témoin pareeque
celle descriplion, faite ainsi a l’heure
même, donnera à vos lecteurs une
idée assez exacte de la situation el
leur fera mieux comprendre les difficultés de nos débuts dans la vie missionnaire. Ce qni s’est produit aujourd’hui s’est produit plus en grand
Ü y a un mois, el cela se reproduira
encore tant que la paix n’aura .pas
été rétablie dans notre malheureux
district de Lêribé.'Dr Ces alertes toujours renouvelée.s entravent toute léhïative de relèvement des ruines matérielles et spirituelles que la guerre
y a àcciitniilees ; impossible^ de prévoir quand les locaux et le 'jardin de
la station propivmenl ditè pourront
être remis dans ûil état d Ordre cl
de bonne tenue qüi hâpfellô un peu
3
.A/\AJ».''AA/WMVV'A/VÌVr' ■».
. 99...
celui de leurs beaux jours d’autrefois; impossible de prévoir quand le
village pourra ótre reconstruit et rébabitc; impossible de prévoir quand
■celles de nos annexes qui ont été détruites pourront être rétablies ; impossible, surtout, de prévoir quand
les esprits retrouveront leur calme
et que l’Esprit de Dieu pourra de
nouveau faire en eux son œuvre avec
fruit. El pourlanl quand je considère
tout ce qui constitue encore le matériel de la station, et quand je vois
dimitneho après dimanche, dans le
temple, des asscmbléi's de 100 à 150
auditeurs venus, quelques-uns à cheval, mais la plupart à pied, du camp,
c’est-à-dire en ayant dû franchir une
distance égale à celle de La 'four à
Pigncrol; quand j’entends nos anciens
et pos évangélistes parler comme ils
parlent et prier comme ils prient, je
suis émerveillé de tout ce qui reste
de beau, d’édifianl. dans ces «ruines t
et j’admire fa grandeur et le sérieux
de l’cpuvrc accomplie ici par le ministère du fondateur de la station,
noti^ cher fière M. Goillard, et de
sa digne compagne Je ne vous dirai
rien de leur départ pour ne pas répéter ce que j’ai écrit au Journal des
Missions; il est d’ailleurs facile de
se représenter tout ce que ce départ
a eu de déchirant. Trois jours de
suite nous avons passé le Calédon
poqr saluer nos amis à des distances
toujours plus grandes, et même la
dernière fois il ne nous semblait pas
possible que l’adieu dût être définitif.
Ôe qui se passa de luîtes, de souffrances dans leur cœur en disant
adieu, peut être pour toujours, à ce
Léribé où ils avaient passé plus de
vingt ans de leur vie et où de tout
et de tous ils pouvaient dire: «c’est
ici Je fruit de notre travail, » Dieu
seul le sait. Ce que je puis dire c’est
que nous éprouvâmes un véritable
soulafement. lorsque le troisième jour
nous viipes qu’ils avaient repris dç
la gaîté et de l’entrain. Evideinmenl
la lutte était terminée, leur foi avait
triompbé élj,;ils pouvaient d‘>‘e: oubliiml qui mul derpf>'e moi
vers cdks qui sont dor
vant moi, je cours vers le but. ■(Philip. III, l4).
Nous avons eu la consolation de
passer encore une dizaine de jours
avec eux ici et quoique les occupations de leurs derniers préparatils
et la fatigue que nous ressentions de
notre long voyage, si rapidement effectué, ne nous aient pas permis de
jouir les uns les autres comme nous
¡’aurions voulu, ces dix jours passés
ensemble ont été une véritable bénédiction. Nous avons encore souvent
parlé des Vallées et j’ai à peine, le
soin de vous dire que M. et M”'' Coillard nous ont expressément chargés
de transmettre leurs adieux les plus
affectueux à tous leurs « chers amis
des Vallées ».Au reste, tout s’est remarquablement bien rencontré quant
à leur départ et à noire arrivée, car
ce ne fut que lorsque nous avions
déjà mis le pied sur le Lessoulo que
deux conducteurs elles derniers bœufs
dont M Goillard avait besoin fu^^onl
trouvés. Dos conducteurs sur lesquels
il avait d’abord compté lui avaîctU
fait faux bond, les bœufs étaient rares
et l’eùt-il voulu il n’aurait p.âs pu
partir avant. Celle coïncidence nous
a frappés et nous n’avons pu qü’y
voir la main de Dieu, disposant touU
suivant ce qu’il avait jugé de pjlil
convenable, .p'.
Que de choses n’aurais-je pàs'’â
vous dire maintenant sur notre voyage,
sur le pays, sur ses habitants, sur
la station, sur les affaires politiques,
sur la petite vérole qui nous a un
moment bien inquiétés, sur la famine
qui maintenant nous menace et nous
inquiète beaucoup plu.s qu’elle encore.
Mais il faut que je m’arrête quoique
à regret. A mesuie que nous nous
seniiron.s niieux installés je pourrai ^ J
motlre de l’ordre et de la régularité
dans ma corre.spondançe, et alors,-je i
m’anaugeiai pour écrire de fapon
qu’entre le Témoin, VÎUitia Evanqelica et la lUvisla Crtsititm nos amis
des Vallées et du reste de l’Italie
puissent être au courant, de ce qui
nous concerne, d’une manière un peu
suivie et complète. En attendant, le
contenu de celle lettre en dit déjà
4
-10&
w,
asseï pour que nos amis ne cessent
pas de prier pour nous et de nous
porter sur leurs cœurs. C’est là ce
qui a fait notre force jusqu’ici ; c’est
là ce qui la fera encore dans l’avenir.
De notre côté nous ne cessons de
prier pour nos chères égli.ses, paroisses et stations, et nous nous sentons si près d’elles par la pensée
qu’il nous semble rêver quand nous
nous disons qu'il y a enlr’elles et
nous un voyage d’environ 3000 lieues.
Veuillez agréer, cher et honoré.
Monsieur, pour vous-même, pour
votre famille et pour tous ceus de
nos amis qui liront ces lignes, soit
de ma part soit de celle de ma chère
femme, l’assurance de notre constante affection.
iç!,' :: Yotra dévoué m J. C.
}. WlîITZKCKIvP,
r'.t'Ù'l-.'
■ ■,<[) t :
r. s. N r.
’ P. S. Pour être moins exposé à ce
qüë'letirès ou journaux se perdent,
je ine permets de faire deux rccommaridaliôns : '
1. Que les jôiii'naux isolés portent
i’-adresse collée sur le journal même
et, que ceux qui parlent en paquets
j^ient ficelés;
' Qu’à l’adresse ordinaire soit
ajoutée l’indication de notre bureau
de poste qui ii’esl pas à Léribé même,
mais à trois quarts d’heure de cheval
d’ici', an camp de Tlolse Ucighis.
Donc adresse comme suit:
' i ' «■'
Rév: ,1. Weilzeckcr
(LériBî:) TLOTSE HEIGIIT.S
^ (BasiUolanê) South .\frica
1% InqhiUerra.
Dimanche prochain Î7 février, l'anniversaire de l’émancipation des Vaudois sera fêlé, pour la première fois,
sans doute, au Sud de t’APiique!
J. W.
De l’imitation
L’esprit d’imitation est un don tout
particulier à l’homme. Le singe et
quelques oiseaux peuvent, il est vrai,
imiter d’autres animaux et même
rhomine, mais iLs doivent s’arrêter
aux actes purement extérieurs. Tandisque l’homme pousse l’imitation
jusqu’aux choses qui apparlicnncnt à
la vie spirituelle.
Ce don se manifeste de très bonne
heure chez les enfants. Celui qui sait
observer peut avoir beaucoup de choses amusantes à raconter à ce sujet.
Indiquons-en quelques-unes:
Une fillette a reçu une poupée,
elle la tient sur ses genoux où la
porte dans ses bras, elle la couche
et l’endort, elle la lève et l'habille,
elle reproduit les paroles et les manières dont on s’est servi ou dont on
se sert à l'égard d’un petit enfant.
Un père essaie de faire un ouvrage
en bois, son travail ne lui réussit
pas, il laisse échapper une exclamation et dit par exemple: «Santa pasiensa!» — Son enfant ne manquera
pas de répéter cette même parole à
la première occasion où il se trouvera
dans des circonslances à peu près
semblables.
Il vous arrive de gronder ou-de
reprendre votre garçon, observez le
bien, et une fois ou l’autre vous
vous apercevez que votre fils prend
le même air et le même ton que
vous envers son frère ou sa sœur.
Deux fillettes vont à l’école; de
retour à la maison, elles s’amusent
très sérieusement à faire l’une la maîtresse, l’autre l’écolière.
L’on enseigne la gymnastique à
l’école, voici une petite troupe do
jeunes écoliers, qui .s’arment d’épées
et de fusils en bois, un général et
un caporal sont bientôt nommés, et
la manœuvre se fait avec le meilleur
entraid du monde, sauf à laisser
rompre les rangs, sans plus pouvoir
les rétablir, quand il n’y a plus le
consentement ae la compagnie. ’
Un petit gamin voit, nfinapôrte qui,
allumer un cigare et fumer; si par
5
V "-••• wvW'J'
101.
bonheur ou par malheur il peut en
avoir un, il ne se fait pas dire d’en
faire autant, et s’il ne peut pas l’avoir, il prend une chenevotte, un
morceau de jonc et s'exerce à fumer.
A mesure que l’enfant grandit et
qu’il prend conscience de son esprit
d’imitation, il se plaît A contrefaire
les grandes personnes. 11 y a là un
plaisir parfois malin dont lès hommes
faits s’amusent aussi quelquefois.
C’est encore par esprit d’imitation
que l’enfant aime à s’occuper aux
mêmes ouvrages qu’il voit faire autodr
de lui. C’est un grand bonheur pour
lui d 'avoir à sa disposition une petite
pioche, nn petit raleau, un petit
char...
11 est facile de voir quelles consé(ïnences peuvent dériver d’un tel esprit
(l’imitation. Si l’enfant se trouvait
dans un milieu où il n’eniendît et ne
vît que du bien, il en pourrait retirer
un grand profil. Mais où est-il ce
milieu'? Ni à la ville, ni à la campagne, pas plus cher, le riche que
chez le pauvre. La famille dont tous
les membres .sont chrétiens présente
quelques >Avanlagesi copendant là
même le mal peut s’insinuer sous sa
forme , la plus déplorable et la plus
hideuse. D’autre part il est assez évident que l’enfant imite plus facilement
le mal qiie le bien, cl cela pour deux
raisons: le mal abonde autour de lui
plus que le bien, et lui-même a une
(endance prononcée pour le mal. La
parole du roi-prophète: s Ma mère
m’a conçu dans le péché » , n’est que
trop vraie. ’ <
Aussi qu’arrive-l-il? Des parents qui
.se fâcheraient si on leur (lisait qu’ils
no sont pas chrétiens, adressent
des paroles de niépris h leur enfant;
celui-ci, un beau moment, en fera
l’application à ses parents on à telle
autre personne. Il y a à cet égard
des faits qui sont très humiliaiils el.
que nous n’osons pas reproduire. En
voici un qui dit assez commenl. l’enfant saisit, pour ainsi dire,’ au;vol,
ce qui est mal : Un petit gariçon's’était
cassé une jambe, il sonnVait, on peut
bien le penser. Le docteur vient la
Ipi i arranger et lui cause de vives
douleurs. Le garçon en coiéro Ini
dit: — « Isla frem, tem’ fas ¡mal! »
— Sa mère lui disait: « Tiens-toidèanqnille,_mon enfant Mais le docteur ajouta: «Ce n'est rien cela,
j’en ai déjà vu d’autres ¡ 'dans un
cas .semblable, un'enfant* mb'disait:
« Boia, assassin! » A peine* Hiîlre patient avait-il entendu ces mots-qu’il
les adressait avec nn regard flamboyant au docteur. ,
Aussi lorsque les parents eùt-inêmeS
ont un vocabulaire abominable , comment les enfants n’en feraient-ils pas
usage? Lorsqu’un pôrç se laisse transporter par la cdlére “fef. parle toujours
rudemeni, comment les enfants ne
l’imiteraient-ils pas? Et lorsque des
enfants voient chez ceux qui"doivent
les élever, des exemples derfraucie
et de mensonge, comment apprehdront-ils la droiture?... . 1 ¡m'o
C’e.st pourquoi les parents qui dénient veiller à l’éducation dod(înra enfants, doivent tout d’abord veiller SUT
eux-mêmes, sur leurs paroles comme
sur leurs actions, cardes enfants irêis
souvent voient et entendent alors
qu’on les eroit distraits.: li est ( de
toute importance d’ôter de devant
leurs yeux tout mauvais exemjilé',
et de leur en donner de bons à imiler.
Ils peuvent ainsi apprendre le resjïeel,
la véracité, la pudeur,'l’araabïHtê:,
l’activité .. Cependant même àvee de
bons oxe(ïiple.s sous les yeux, dans la
maison, les enfants arrivent du dehors
avec de gros mots ou de mauvaises
habitudes. Car le mal est partout,
dans la place, dans la rue, dans l’air
même que l’on respire, et dans le
cmitr, de sorte que les parents tout
en servant de règle pour la. bonne
conduite de leurs enftmls ,i doivent
encore veiller snr eux pour rép'dradr
le mal. Iléli et même Samuel ortOeii
des enfants qui n’ont pas(sùivi'déur
exemple. • f.i.'i.-ioipf,.
Et ce n’est pas seulement l’enfiiùt
qui est porté ii¡ l’imitation, ’’mais le
jeime homme eP'môme l’homme fait.
C’est pourquoi H est important pour
tous les àge.s de faire attention àfla
compagnie que l’on fréquente.ii Car
«celui qui 'fréquen.te les sages’de?-
6
Am
vAJWΫAJV*JVrs.V)..'V' ' •• JVJS^VlM'JitlVWJV Ij'
\fiien4ra spge, ^ais celui qui TOPche
avaa-ies'ineeusés, ee déprave»,
L’imiiation est hr grand ruoyeti
d’édnçatioî). St. Paul dit k loue les
enianiB de Bieu': t Soyez tueg imitaleura QomfTie je le suis de Christ».
«Soyez le? ifliitateurs de Dieu, comme
ses enfants Sien^aimés ». Christ nous
a laissé un exemple, afin que nous
suivions ses traces. Que nos enfants
soient faits enfants de Dieu, pour être
les ifflitateups de Christ et de sos diseipJes. J. U.
Bravo!
fU® évêque mormon avait observé
que Pun ilea Affiliés à leur secte
o’étall pas en l’égle avec leurs doelrines
^t no donnnil pas à son avis un bon
exemple.
L’homme incriminé était cependant
. exemplairedans sa conduite, et n’avait
jamftik donné lieu é aucune plainte
dans ses rapports avec ses semblables.
Mais il n’avait qu’mte seule femÉne
avec laquelle il vivait dans la plus
grande narmonio. tandis qu’il aurait
pu en entretenir trois ou quatre
.é’hpnèii les idées des Mormons.
, ¡L’évéquB vint donc le voir et lui
demanda un léte-è-tête pour lui parler
d’uiM queslipn très grave.....
'i-w Je n’ai rien k redii'e à votre
conduite, dil»il, mais il vous manque
quelque chose pour être en bon exemple au milieu de notre peuple. Vous
n’avez qu'une seule femme, et vous
poitrriei, même vous devriez —
en avoir plusieurs.
»T- L’heureux mari lit observer à
l’évêque qu’il aurait craint de ne plus
avoir la paix eii famille s’il avait épousé
d’autrea femme«, et que du reste Dieu
avait créé une seufe Eve pour un
Adam. La Bible qui nous parle des
inquiétudes èt des troubles qu’ont
nUiréa sur eux les polygames, ne
cDootmande nulle part cette pratique,
eA' »a parle jamais que d’une femme
soulp pour chaque homme.
I ' L’évoque «Hait revenir à la charge
lorsqu© la porte à côté s’ouvrit brusT
quemaat, et laissa paraître la dame
du logis armée d’un gfros balai. Elle
avait commis l’indiscrétion d’écouter
la conversation par le trou de la
serrure, sans avoir l’intenlion de paraître. Mais lorsqu’elle entendit que
cet intrus se permettait de venir en
son logis pour exhorter son mari ii
prendre d’autres femmes, elle ne put
y tenir et se précipita dans la chambre
pour chasser ce perturbateur de sa
paix domestique.
L'évêque ne vit d’autre chemin que
la porte qu’il se hâta de prendre pendant que la courageuse lémme le
frappait sur les épaulas et sur la lêie
avec le manche du balai. Elle le poursuivit jusqu’au fond de l’esçalier et
ne s’arrêta que lorsqu’elle eût vu
l’évêqufi corrupteur enfiler la rue.
Le bâton est aussi un argument,
si l’on veut payer les gens avec la
monnaie qu’ils méritent, et il paraît
que, dans la hâte où elle se trouvait, celle femme a supposé que ce
fût celui qui convenait ii son peu
honomible adversaire. e. «.
Monuments durables
Il est des chrétiens qui célèbrent
l’anniver.saire de la mort des membres de leur famille en donnant une
somme d’argent proportionnée à leur-s ■
ressources, pour une œuvre missiounaii'c, ou pour une oeuvre de bienfaisance. Ces chrétiens élèvent ainsi
à leurs bien-aimés un monument qui
sera plus durable que le marbre de
la meilleure espèce, et que les mausolées les plus splendides. Les monuments qui ornent les cimetières et
les places publiques seront un jom'»
détruits, mais les âmes qui auront
éié amenées au Sauveur pai‘ le moyen
de notre concours aux œuvres dç
Dieu, jouiront du repos éternel des
saints et seront des colonnes dans
le sanclimire céleste pour n’en sortir
jamais. Heureux ceux qui en auront
conduit plusieurs à la justice, car
jls luiront comme des étoiles â toujours et â perpétuité. (Daniîilïii, 3).
E. B.
7
.103
•w'í/i.Aj'WI-'.í'v .■ v\/jIj-.
Abbyet* au tbilnéi'fë!...
La première fois que mon thien
•T
entèndil le tonnerre il se reveilla en
sursaut, se leva, sautilla en colère
et tnit à aboyer contre Îe perturbateur de sa paix. Quand il entendit
de nouveau le bruit sourd qui l’avait
réveillé, il devint furieux et chercha
autour de lui son adversaire pour le
mettre en pièces.
Les aboiements d’un chioii opposés
a l’artillerie céleste! La pauvre bêle !
S’imaginer qu’avbc son faible cri il
pourra imposer le silence aux éclats
et aux roulements sourds du tonnerre!
Cette scène curieuse a involontairement porté ma pensée sur ces mécréants qui prétendent par leur parole
plus ou moins docte imposer le silehce
a l’Evangile et au Créateur lui même.
Pauvres incrédules! leurs discours
audacieux passerontj mais la Parole
de l’Eternel dure éternellement.
Celui qui habite dans les cieux se
rira d’eux; le Seigneur s’en moquera.
Spurgeon.
Aux prédicateurs
Cinq tjualilés sont nécès.saires au
prédicateur tel qu’on lé voiidràil de
nos jours :
1. Il doit être savant;
2. Il doit avoir de la facilité dans
l’exposition de ses pensées;
3. 1! faut qu’il soit lôgiqué;
■4. On attend de lui qu'il donne de
l’argent ail lieu d*en recevoir;
5 II doit dire des choses agréables.
Voilà ee gifè désire fe monâe.
Lorsqu’on dit du mal du sërmoti,
cela arrive ordinairement quoique
pae toujours — parcequc lô prédicateur a frappé juste. Il n’en est
ralêment pas de même quand le monde
en dit du bien.
Les péchés commis contre la première table de la loi, sont souvent
considérés par le monde comme s’iLs
étaient moins gravés qlie fceiix qUe
l’on commèi contré les commandements de la seconde. Et cependiHit
que sont les crimes commis par ees
màlhéiireux qiii sont poursuivis par
la justice huinamc, comparés â ceux
dont se rend coupable un faux docteur, qui ruine le peuple dt le conduit à la perdition corps et âme ï i
(Luther).
Longéviki
A Cihotet (France) vit Une femme,
de 86 ans qui a eu iÎ fils, 66 petiisfils et 5 arrière-pelits-fiis, fornjant
un total de SI descendants. Ép ajoutant les gendres et les belles-filles la
familié arrive à 68 personnes, dont
79 sont cri vie. .
— Il est mort derni^^enl<l^ Fussach, en ilitriéhe , nn vllerifri ne l’é
poque des guerres de Napolépiî. Il
était né en Î?74.
^ Pe U ap rès,* à îür m éÈTVnnîr ï( tì.
Campanella, hé en 1776* i i.ibi j,,
PHdUil dû L&tto en Í88S* —^ yBtail
a retiré du IMU> én 1888 une èiilféé
nette de L. 27 415.155. Le ridmbm
des mises s’est élevé dans tout: le
royaume à près de 280 roiniorts polir
la somme de près de ?2 mltlioss de
francs. Environ 44 1{2 nâilliohs.! ont
été gagnés par les joueur.s.
Pm& les dbmestiquèe. L’Impératrice d’Allemagne depuis 1877,
conféré une croix d’or âVeé uri diplôme de sa main à toutes lea dôtttëàliques qui ont continué leur feérVíét!,
dans la même famille, pendant 40
années consécutives. Uitm moihéidé
1027 personnes ont déjà bbietiu eette
distinction. 1
Une personne qui l’aurait bien mé*
ritéë e’eet Do'rotnéé Plumél’ééj*.myrte
récemment à Dijon à râge de 90 ans.
Elle avait servi pendant 70 anâ dapîl
la famille de l’avOeat PiéftL '
8
^104..
’Vi/'J'WirfWW» ■■
i._,, (,;; ï^ensiées
Nous avoiïs^ été faits pour jouir, et
la terré est remplie de choses agréables pour nous, à moins que flous
ne soyons trop orgueilleux pour v
prendre gfoût.
On sé trompe en disant que le serpent ne fait que sauter sur sa victime
dès qu’il l’a aperçue. Ceux qui ont
surveillé ces reptiles assurent qu’ils
se déroulenl^iîraduelîçrnCflt avant de
faire leur sain/ V ért est ainsi de la
plupart des calamités et des désastres , mais non pas de tous. II y a souvent le temps dé détourner ou d’éviter
ces désastres. Sachons en profiter.
■‘X; . ->i- ■__ .
’■Notre' vie ‘n’aurait,plus de‘but, si
vôfi.s ,eç ‘ôtiez'Dieu eft Fd’i’eligion.
\ (nad^lesëy ‘Magazine),
A la suite de ta nomination du président de la' Chambre
dahAMa personne du député Coppino,
candidat mini&tériél, qui n^a obtenu
Suàidix-vflki-'tle majdrité 'absoUie,
ÔpJièliaiot.'sés'collègùeé ont' donné
leuh;^mf.séion que le Roi a aéceptée.
Lé Ministèréta¥ai;t.;.déjà eu un demi
teheç dansHla petite m.i;jorilé avec !aqoeH« la loi universitaire avait pas.^é.
Sf. 'M. ÎeifToi! iiumberl, après avoir,
■selon l’insage, ieritendu les avis de.s
hotHfpfii| politiques les plus autorisés,
cqpjfpe .:J;’hqn. Tecchio, président du
Suna(;,! Farini l’ex-président de la
Cbqqibré, Coppino, Mingheiti, Biançherjjel 4’autres,),a chargé de nouviçaujiiPépréli.s ;dé la fonualion du
nQuy.eaUiimînistère. II ne pouvait être
sérieusement ¡question de Cairoli‘ou
de tel autre député de la gauche dissidente, pareeque le nombre de voix
dont,.ils disposent est bien inférieur
à celujiisuf lequel peut enccH’e compter
Déprétis qui a eu pour lui la majorité de la; Chambré.
^ L’on assure que le nouveau ministère est formé et qu’il l’était même
in petto avant la crise, mais jusqu’il
aujourd’hui la liste n’en est pas encore publiée. Il est question de Grimaldi, de Ceppino, de Berlolé-Aiale,
de Brin, de Tajani et d’autres encore;
Bon dit que Baccelli, Genala, Savelii,
Del Santo, Ferrerò et Berti, pour de.s
raisons diverses, seront remplacés,
mais il n’y a encore rien de positif,
si ce n’est peut-être pour Baccelli et
pour Savelli Giamizzi, le ministre de
l’instruction publique et celui de
grâce et justice.
Ën attendant la loi de l’instruction
supérieure court de grands risques
au Sénat, et .si Genala était remplacé
au ministère des travaux publics, la
loi sur l’exercice des chemins de fer
ne pourrait probablement plus être
votée dans cette session; ainsi l’année
se passerait sans que les Chambres
ayent rien fait d’important.
Æntfléierwv. — Gladstone est-encore malade. Les médecins lui ont!
ordonné le repos le plus complétât
un séjour au midi de la France.! ’ ‘
JFv'attc«. --- En Egypte Graham sc
dispose â allaquer de nouveau OsmanDigma, qui se trouve à la tête d’un
nombre assez considérable de rebelle,s.
Le climat malsain de Suakira force
les anglai.S -A-quittér 'ce'”s^our. ■—
Khartouni est presque entièrement
cerné par le.s in.surgés. Qifep serat-il de Gordon? Sera-t-il assez ¡fort
pour se défendre? ■:
AMtetnagwe. — L’enipereui’! Guillaume a célébré le 22 son 87"”> anniversaii'C. — Bisinai’k a pris plusienis
fois la parole àiiaqiè^ede l’Empire.
Il a exposé scs principes politiques.
II .se prononce contre le pouvoir .nhsolii! et .pour nne espike de cpnslilulion, dans laquelle l’empereur et .ses
ministres gouvernent à l’exclusion des
Chambres auxquelles il accorde le
droit de contrôle, en général, et particulièrenienl en ce qui regarde les
finances. i ' .
1 Bismark a aussi défendu le , projet
du Gouvernemeni, tendant à proroger
pour deux ans la loi contre les socialistes.
Ernest IIobert, Gérant et
PigHeiol, Imprira. Chianiore et Mascarelti,