1
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N. Touvn, prof., Torre Fellice et
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Jalla, prof-, Torre FeUice.
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L’BOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi,
Voua meauLm lâinoins. .\et. 1,3. Suivant la vévltêavse la ehai'itê, Kpb. IV, 15, Que tou l'ftgna visnno- ïîatt. VI, 10.
Sommaire :
Conférence — Bobos de la semaine — Evan■ gélisation — Activité du tentateur durant
le service divin — Education pratique
— Chronique — Nouvelles et faits divers
~ Revue Politique — Annonces.
La Conférence des Eglises du Val
Pélis aura lieu à S. Jean le Jeudi
9 Mai prochain, à g heures du matin.
I-es membres des Conférences du
Val Cluson et du Val S. Martin y
Sont cordialement invités.
B. Gardiol, prés.
Echos de la semame
La Vie 'Nouvelle publie sous le titre
Vn poste à créer, un artircle de M.
K. Draussin sur lequel nous croyons
devoir attirer l’attention de nos lecteurs. Le poste à .créer, c’est celui
'i’un pasteur de l’Eglise réformée de
France à Nice. M. Draussin trouve
en ne peut plus anormal que l’ESFse de Nice n’ait pas à sa tête
pasteur français.
* l^e temple évangélique de la
rue Gioffredo, où la prédication de
l’éminent et regretté Léon Pilatte a,
pendant une vingtaine d’années, attiré des auditoires au sein desquels
l’humble ouvrier a maintes fois coudoyé le prince et le savant........ (i)
appartient à l’Eglise vaudoise et la
communauté qui s’y rassemble, bien
qu’elle ne comprenne qu’une infime
minorité de Vaudois, et que lors de
la retraite de M. Pilatte, le vœu
eût été formellement exprimé qu’un
pasteur français fût appelé à la diriger, a vu se succéder trois pasteurs vaudois à sa tête et figure
sur les rôles de l’Eglise vaudoise.
De sorte que, dans cette importante
cité, le protestantisme français, qui
devrait être en mesure d’offrir l’hospitalité aux frères du dehors,. en est
réduit à la condition d’étranger ».
Après avoir énuméré les nombreux et graves inconvénients qu'il
voit à cet état de choses, M. Draus.sin
ajoute qu’ « une fraction considérable
de la colonie française protestante
de Nice, lasse d’un état de choses devenu intenable pour beaucoup (2) s’est
décidée à réclamer l’appui du Con- .
sistoire de Marseille. Une pétition
(1) En a-t-il été aiitreraent depuis ?
(2) C'est beaucoup dire, à ce qu’il nous
semble,
2
188 —
signée, paraît-il, par 75 chefs de
famille, a été adressée en même
temps à ce vénérable corps et à la
Table vaudoise ».
Les signataires « pensent que la
formation, à Nice, d’une Eglise réformée s'impose. Mais avant de mettre
en œuvre les moyens par lesquels
ils comptent arriver à leurs fins, ils
estiment qu’il est sage, équitable et
conforme aux principes de la charité
chrétienne de vous exposer quelle
est la situation de l’Eglise protestante de Nice et de vous demander
s’il n’est pas possible qu’une entente
amiable, analogue peut-être à celle
de i860, intervienne entre la Commission d’évangélisotion des Eglises
vaudoises et le Consistoire de Marseille ».
C’est tout ce qu’il y a de plus
correct. Mais ils ont soin de dire
où cette entente doit aboutir. Ils demandent.,.. de rechercher sur quelles
bases une entente chrétienne pourrait intervenir et comment la Table
vaudoise pourrait céder au Consistoire ses droits sur l'Eglise fondée
à Nice en 1848, afin delà rattacher
administrativement à la France et
d’y installer un pasteur français ».
Nous ne sommes pas en mesure
de juger si et jusqu’ à quel point les
plaintes de ces frères sont justifiées
et s’ils ne sont peut-être pas inspirés plus qu’ il ne faudrait par ce
même nationalimne qui pousse beaucoup de protestants à demander, par
exemple, que la Société des Missions
devienne exclusivement française et
ne s’occupe que des colonies Françaises.
T.e patriotisme est facilement jaloux,
ce qui peut le rendre injuste. Le
raisonnement de M. Draussin ne nous
paraît pas impartial lorsqu’ il dit :
« Le Consistoire de Marseille ne peut
pas ne point accueillir favorablement
une requête si légitime. Que fera la
Table vaudoise? Si elle repousse ht
pélitioi), elle encourt la responsahililé
d’une scissÙM missi regrettahle (jn’iné■inlahle Il nous semble que la.moitié
au moins de la responsabilité re
viendrait bien à ceux qui l’auraient
provoquée la scission, si scission il
y avait. Pourquoi cette espèce de
menace, alors qu’ on croit la cause
si bonne qu’elle se défend par ellemême ? La Table, qui a le devoir
de sauvegarder tous les droits de
l’Eglise vaudoise, saura toujours
mettre au-dessus de tout intérêt particulier, les grands intérêts du règne
de Dieu. S’il lui est démontré que
ces intérêts requièrent que 1’ Eglise
de Nice soit organisée sur d’autres
bases, nous la connaissons assez —
et M. Draussin aussi — pour savoir
qu’elle n’hésitera pas,à faire tout ce
que «la raison, la justice et la fraternité chrétienne » vraies lui conseilleront — prenant, en face de nos
frères du dehors comme devant l’Eglise dont elle a l’administration, la
pleine responsabilité de ses actes.
Nous empruntons au BolhUi.no quelques nouyclles sur l’Evangélisation.
L’œuvre se poursuit à Tende au
milieu de beaucoup de difficultés ;
le terrain est aride, l’indifférence en
retient plusieurs qui, tout en donnant
la préférence au protestantisme, n’osent se' déclarer ouvertement pour
r Evangile. L’école va de 1’ avant
malgré l’opposition des adversaires
qui ont déclaré qu’ elle ne doit pas
exister. Elle existe cependant et elle
a mérité la, sympathie du peuple.
Les élèves ont fait récemment avec
M. Klett leur directeur une promenade tous ensemble jusqu’à Bergue
sur le territoire français, où ils ont
fraternisé avec les jeunes représentants do la nation voisine,
L’ Ecole professionnelle de dessin
dirigée par M. lœpri, membre de
notre église de (léiies a reçu dernièrement la visite du Proviseur et
cedle de l’Inspecteur. Ces messieurs
observèrent pendant une bonne heure
les travaux dc.s élèves auxquels ils
3
r
139
firent des interrogations et s'en allèrent après avoir témoigné de leur
satisfaction pour ce qu’ ils avaient
et entemlu.
Leurs Majestés le Roi et la Reine
ont signifié par une lettre pleine
d’éloges pour M.r J.e prof. A. Lepri
leur satisfaction pour l'offre qui leur
S' été faite d’un portrait l'eprésentant
la Reine Marguerite.
M. le pasteur D. Rufîa a donné
chaque soir de la semaine sainte des
conférences dans l’Eglise de Lhwunte.
Lien que le local no soit pas central
et présente d’autres difficultés, les
auditeurs ont été nombreux et attentifs ; on en a compté au delà de
700 dans la semaine. Le prédicateur
de la cathédrale, en recommandant
il ses auditeurs une abondante collecte, n'a pas oublié de les engager
a SC pourvoir pour le jour de Pâques
des gâteaux exquis du confiseur
Pacini de Via Ricasoli. L' on nous
assure que ce prédicateur avait au
rnoins goûté ces g-âteries avant de
les recommander à ses auditeurs......
depuis la chaire...
M. le pasteur B art. Soulier constate en arrivant à Rio Marina que
le pasteur vaudois jouit du respect
de toute la population et qu’ il est
traité avec estime et déférence parla classe cultivée comme par tout le
monde. Une autre impression reçue
par M. Soulier et partagée comme
la première par ses prédécesseurs
c’est que l’Evangile a pénétré dans
tm grand nombre de famille qui ne
se sont pas encore déclarées évang'eliques mais qui ne sont plus
papistes. Les progrès de 1* Evangile sont bien plus considérables
a Rio Marina que ne l’indiquent
les statistiques. Les membres de
l’Eglise parlent volontiers des choses
Spirituelles entr’eux, et ils s’en entretiennent avec enthousiasme avec
leurs connaissances et montrent ainsi
1^ vitalité de leur foi. Il ne faut
P3'S s’imaginer cependant que ces
t*eaux résultats s’ obtiennent sans
fatigue. Il y a beaucoup de travail
dans l’Eglise et dans les écoles, mais
il se fait sous le regard de Dieu et
en comptant sur sa grâce. E. B.
Sicile. La Gazzetta di Mei^sina e
delle Calabrie raconte avec indignation
un acte d’intolérance et d’abus do
pouvoir c munis par un délégué do
la aùroté contre M. Trobia, notre
évangéliste à Barcellona. Le quaresimalista de Milazzo ayant dans un de
ses sermons qualifié de « mascalzoni »
tous les souverains de la terre, un
industriel de l’endroit, M. Vittorio
Montrone, publia une «lettre ouverte»
pour lui répondre. Cette lettre fut
largement répandue à Milazzo, avec
l’autorisation du Préteur et du Délégué. On voulut aussi la répandre
à Barcellona et M. Trobia ou demanda rautorisation au Préteur de
l’endroit, qui ne fit aucune difficulté.
Mais le Délégué refusa net sous prétexte que la lettre était une offense
à la l'eligioD, au pape et à la confession auriculaire. M. Trobia s’efforce
de lui faire conipretidre que l’écrit
n’a d’autre but que de défendre les
souverains contre les insultes du prédicateur. Le délégué impatienté répond:
« Me savez-vous pas qu’en Italie nous
avons deux rois ; Léon XIII et Yiot,
Emm. iri?'i> Puis, sentant riinprudencc
qu’ il venait de commettre ( c’ était
dans la rue et il y avait du monde)
il invite M. Trobia à se readro au
bureau le londomain. A l’heure dite,
l’évangéliste s’y trouve. Il est fort
mal nsçu par le délégué qui « vociaiidu
maledettamente >, dit la Gazzdta, refuse rautorisation demandée. Après
un moment de silence, M. ’Trobia fait
observer que ce procédé a tout l’air
d’uu abus d’autorité et qu’il se réserve
de s’adresser aux autorités supéi-ioures
et jusqu’ au Ministre, pour obtenir
justice et réparation. Alors le délégué
qui Tavait peut-être invité à. sou bureau dans ce but, le fait arrêter sous
Timputatioii d’« outrage et menace
à un fonctlonnnlre public dans son
bureau et daus l’exercice de ses fonctions ».
4
140 —
4
Le procès a eu lieu quelques jours
après et le tribunal a reconnu pleinement l’innocence de l’accusé, c’està-dire, comme l’a fort bien dit l’avocat
défenseur, la culpabilité du fonctionnaire clérical. La sentence a été applaudie du public et le correspondant
ajoute que M. Trobia en hommage à
ses principes évangéliques, renoncera
à toute poursuite contre le délégué.
C’est l’autorité judiciaire qui devrait,
CG nous semble, procéder d’office contre un fonctionnaire qui parle et agit
d’une manière si anti-libérale.
Activité du tentateur
tlurant le service divin
PARABOLE
Un homme qui se rendait à l’église un dimanche matin fut bien
surpris de trouver Satan se dirigeant
aussi vers le temple.
— « Et que fais-tu donc ici ? lui
demanda-t-il.
— Eh, répondit Satan, je vais
comme toi à l’Eglise. On va prier
et prêcher contre moi : qui. me défendrait, si je n’étais là présent ?
— Et comment fais-tu pour te
défendre î
— Oh, j’ai mille moyens pour
cela. D’abord je me rends de bonne
heure le matin dans les familles où
il y a des gens qui se disposent à
aller au culte et je cherche à faire
naître une dispute entre maris et
femmes, parents et enfants ; j’aigris
celui-ci par un col de chemise raide
qui ne se laisse pas manier, ou par
un bouton qui saute ; je mets de
mauvaise humeur celle-là par un
gant qu’elle cherche dans tou.s les
tiroirs et qu’elle ne retrouve pas.
Et par ces divers moyens et d’autres semblables j’engendre des dispositions et des sentiments qui empêchent de profiter du culte. Pour
les gens qui s’y rendent avec un
sérieux recueillement, j’ai recours
à d’autres moyens. Il se trouve toujours dans l’assemblée quelques demoiselles ou dames mises avec recherche. Je dirig'e alors leurs regards
sur leur toilette ; je leur fais examiner en détails le chapeau, la robe,
les atours, et le sermon passe par* :
dessus leurs têtes. Ailleurs, des messieurs, ayant quelque culture littéraire,
sont frappés par une expression un
peu maladroite du pasteur, par une
fausse liaison ou un solécisme, et
les voilà qui observent la forme du
sermon et laissent échapper le fond.
Et en sortant du culte, ils se délassent en se faisant part de leurs observations respectives, ce qui détruit
• l’effet du sermon. Telle dame a-t-elle
horreur des courants d’air et craintr
elle les refroidissements ? Et bien,
je lui mets en tête qu’il y a quelque part une fente, un guichet d’ouvert, et durant tout le sermon elle
ne pense plus qu’au courant d’air
et au danger que court sa santé.
Et voyez les commerçants ? Je leur
fais parvenir la veille ou le dimanche
matin de bonnes ou mauvaises nouvelles de leurs affaires ; et voilà qu’ils
en ont la-tête pleine durant tout le
sermon ! Sur un banc est une mère.
. Elle a laissé son enfant à la maison,
endormi dans son berceau : vite je
lui insinue que son enfant s ’ est
éveillé et qu’il risque de tomber
hors de sa couchette. Et la voilà
inquiète durant toute la longueur
du sermon. Je vois ailleurs d’honnêtes bourgeois qui écoutent attentivement ce que dit leur pasteur ;
je m’en approche,, et je leur fais
remarquer que ce qu’il dit en ce
moment est à l’adresse de tel ou tel
qui est dans l’auditoire ou absent.
Alors Frédéric se met à penser à
Jacob et Charles à Henri et ainsi
de suite et ils s’en retournent à la
maison très contents du pasteur et
d’eux-mêmos.
Arrive-t-il que je ne puisse distraire un auditeur au courant du
service, .je cherche dans ce cas à
m’en rendre maître à la sortie de
5
¥'W
— 141
í.
l’église. Dans se but, je fais naître
toutes sortes d’entretiens sur des
sujets étrangers au culte, ou je les
à faire une visite où l’on
ne parlera que des choses de la terre ;
et par ce moyen j'efface de leur
cœur les saintes dispositions que le
culte y avait fait naître.
Telles furent les révélations que
le diable lit à son compagnon en
se rendant au culte. En le quittant
il le pria de ne dire à personne ce
qu’il venait de lui dire confidentiellement. Mais ce dernier n’eut rien
de plus pressé que de rapporter à
ses frères ce 'qu’il avait entendu,
afin qu’il leur servît d’avertissement.
(La Veillée). E. B.
î»ï‘^atiqtie
De 1 ’ Emaneipation :
On vient de publier le compterendu officiel du Congrès international
de l’enseignement primaire qui s’est
tenu à Paris en août dernier.
La première question portée à
l’ordre du jour de cc Congrès est
celle de l’éducation ménagère.
Le fait de placer ainsi au premier
rang le’ problème de l’enseignement
ménager, indique bien l’importance
que les instituteurs et les institutrices
attribuent à cette question.
La valeur et le nombre des mémoires envoyés sur ce sujet au Comité d’organisation, 1’ ampleur et le
développement donnés aux débats
de la première section dudit Congrès,
sont autant de signes non équivoques
de r intérêt de plus en plus grand
que les éducateurs portent à cette
partie de l’éducation générale.
'«L’éducation ménagère, est-il dit
dans les résolutions et vœux adoptés
par le Congrès, appartient à 1’ école
au même titre que les travaux à
l’aiguille. »
« L’enseignement ménager comprend l’achat et la conservation des
aliments ; la préparation des mets ;
l’art de dresser une table ; la couture, la coupe, le blanchissage, le
repassage ; l’entretien des vêtements
et des meubles d’un appartement ;
r hygiène des enfants, les soins aux
malades, 1’ éducation de la première
enfance. »
« L’ enseignement de 1’ économie
domestique et des devoirs du ménage
doit être obligatoire à tous les degrés de renseignement primaire, de
l’école maternelle aux écoles primaires supérieures et professionnelles,
de 1 ’ école prinuiire élémentaire à
r école normale. »
« A tous les degrés de l’enseignement primaire, T enseignement ménager, appuyé sur les connaissances
générales acquises, comportera essentiellement les travaux pratiques. »
« Les municipalités doivent être
encouragées à fonder des cours complémentaire ménagers, des écoles
professionnelles ménagères, des cours
de cuisine. »
« Il est à souhaiter que les œuvres post-scolaires fassent une place
aux cours, conférences et exercices
de ménage et de cuisine dans l’enseignement comiDlénientaire de 1’ école. »
« L’ éducation ménagère étant nécessaire au père de famille comme
à la mère, elle doit, dans une certaine mesure, figurer au programme
des écoles primaires de garçons. »
CifiîvO>|IQlJtl
Collège. Comimimoration de Gioberti.
La ville de Turin ayant décidé
de célébrer, dimanche 28 avril, le
centenaire de la naissance du grand
penseur et patriote Vincenzo Gioberti,
le Ministre de l’Instruction publique
a invité tous les instituts d’instruction
secondaire d’Italie à s’associer à la
commémoration, en donnant une leçon
ou conférence spéciale. M. le directeur du Collège, sachant que M. le
D.r Th. Gay avait préparé sur le
6
— U2
sujet une conférence qu’il devait
donner dimanche soir à Turin, le
pria de venir en donner les prémices
aux élèves de nos deux étciblissements.
C’est samedi matin à 9 heures qu’a
eu lieu la commémoration, dans la
grande salle du Collège. M. Gay a
su parler de manière que tous les
élèves, même les plus jeunes, non
seulement ont pu facilement le comprendre, mais ont été vivement intérfessés. .11 a retracé les principaux
événements de la vie de Gioberti,
son caractère intègre, son ardent
patriotisme, et la part qu’ il a eue,
surtout par ses livres, à notre rlsot'ffhnento. Il a montre le contraste
entre le désintéressement de Gioberti;
réduisant sensiblement son traitement
comme ministre et, à sa sortie du
ministère, envoyant aux Vénitiens la
petite somme qui lui restait, — et la
soif de l’or qui domine dans la génération présente. « Les vertus de
Gioberti et des autres patriotes ont
fait l’Italie, les vice.s de beaucoup de
leurs successeurs menacent de la
défaire ». La conférence a été écoutée
avec le plus grand intérêt et vivement applaudie.
Une conférence snr T év.angélisation en France. M. Dupin de
Saint-André nous a parle dimanche
soir, au Collège, de l’œuvre d’évangélisation qui s’accomplit dans
le Périgord, par les soins de la
Société centi’ale, et à laquelle lui-même
travaille avec beaucoup de succès.
Le mouvement, commencé il y a
cinq ans, a fait de rapides progrès
et, de Coulaurcs, où un joli petit
temple a été inauguré il n’ y a pas
longtemjos, ils s’est étendu à plusieurs autres communes, si bien qu’il
y a aujourd’hui, dans la région, six
églises organisées et plu.sieui's annexes, avec un total de 800 adhérents,
dont 500 sortis du catholicisme. La
conférence, dite avec cet entrain, cette
vivacité qu’ on appelait autrefois la
furie française, a vivement intéressé
le nombreux auditoire.
UrttgUcay.- Une lettre'particulière
nous apprend que M. et M.rae Davit
sont arrivés à Colonia Valdense le
4 avril, après un heureux voyage.
MM. les pasteurs Ugon et Bounous
ont été attendre leur collègue à la
station de Nueva-Helvecia pour lui
souhaiter la bienvenue. Il devait se
rendre aux Ombues lo 8.
Nous n’avons pas reçu la correspondance que nous attendions au
sujet de la Conférence.
Importante alle persone sorde.
í Timpani arbiíidali in oro dell’ Istituto
HoUeUeko, sono riputati unici efficaci
contro la sordifrìi c rumori nella testa e
nelle orecchie. Grazie a un fondo permanente,
sosteso pei doni dei pazienti riconoscenti,
quest’ latitato è autorizzato a mandarli gratuitamente alle persone che non possano procurarseli. Indirizzarsi all’ Istituto Hollebeke,
Kenway TIoiise, Earl’s Court, Londra W.
Inghilterra______________________
NouYelles et faits divers
3IilîUi. Jeudi 25 courant a eu lieu
le mariage de M. Eurico Loiigo, fils
de notre pasteur à Milan, avec M.lle
Florence Grace Mackenzie, de Londres. Nos meilleurs souhaits aux jeunes époux," ‘
Rome. Il est entendu que Léon
XIII est prisonnier au Vatican. Mais
c’est une prison dorée.
]j’ administration fiscale italienne
vient d’évaluer la fortune du Saint.Tèro, qui s’élève, tiint en propriétés
immobilières que mobilières, a la modeste somme do deux milliards cent
vingt millions.
Cola constitue une petite rente journalière de 411.000 lires sans compter
le denier de S.t-Pierre, les , offrandes
des congrégations et des couvents.
îlissions. Le Comité de Paris a
clos l’exercice avec un déficit de
16.178 fr. pour la caisse centrale et
14.713 pour Madagascar. Avec les
déficit do l’aimée passée, lo découvert
général est do 72.772 fr. Le total
dos recettes a été do 1.026.422 fr.,
supérieur de 127.000 fr. aux recettes
de l’exercice précédent.
7
143 —
— M. I). Lortscli, pasteur de l’Eglise libre de Marseille, a, été nominó
agent de lu Société biblique britannique et étrangère à Paris, en remplacement de M. Gustave Monod démissionnaire,
Montauban. La Faculté de tliéologie de Arontauban célébrera, les 4,
5 et 6 juin prochains, le troisième
centenaire de sa fondation, Yoici on
abrégé, le prograimno de cette « fête
de famille», à laquelle sont invités
tous les anciens élèves qui ont passé
au moins un séraostre à la PaonUé.
Le 4 juin, à 8 heures du soir, prédication inaugurale par M. le pasteur
G. Soulier, de Paris, dans la Salle
des Actes de la Faculté.
Le 5, réception des délégués et
discours des historiens du protestantisme français chargés de rappeler ce
que furent l'ancienne académie de
Îtontauban et la Facultô de théologie
durant le siècle qui vient de s’écouler.
La séance do l’après-midi sera présidée par M. le Ilectour de rUniversité
de Toulouse. Le soir, une réception
réunira tous les invités dans les locaux de la Faculté.
Le lendemain G juin, si les circonstances le permettent, la journée
sera consacrée à uno partie dans la
forêt de la Grésigno.
. (TCnève. L’Eglise évangélique libre
de Genève a tenu, le lundi 15 avril,
sa 52.® assemblée générale. AI. le pasteur Giov. Pons a représenté l’Eglise
. Vaudoise. L’assemblée a exprimé à
M. le pasteur PeiTob.-t, ijgi vient do
prendre sa retraite, sa “vive reconnaissance pour les services qu’il a
rendus à l’Eglise, et lui a offert en
souvenir un tableau symbolique.
Inde. Il paraît que certaines contrées de l’Inde, surtout dans la Rajputana et dans la partie occidentale,
sont encore condamnées à la famine
pour une autre saison. Beaucoup
d’indigènes en sont réduits à un
pain grossier dût avec la graine de
certaines herbes. 25.000 enfants des
deux sexes, victimes du fléau, ont
été recueillis par les missionnaires
dans des Asiles. Le Gouvernement
de rinde a pris enfin ses devoirs
au sérieux, et s’occupe d’un vaste
plan de travaux publics pour venir
en aide aux provinces ravagées. Il
s’agit .surtout de canaux ou de réservoirs qui utiliseront les sources
des montagne.s.
(M/i. TÀb.)
Société “ Pra de! Torno „
La séance annuelle de la Société
de Mi.s.sîons « Prti del Torno,» aura
lieu dimanche soir 5 courant à 8
heures au Collège. Les membres honoraires et toutes les personnes qui
.s’intéressent au missions sont invités
à y assister.
Le président
Aug. Gar»iO.L.
Revue Politique
Lundi 29 O. nue question palpitiiute, qui
intéresse la vie é( Oiioiniquc, et politique de
la nation, a été discutée an Sénat où le sénateur Arrivabeue .a interpellé le Gouveraement touch.iiit l’asitiition agraire actuelle du
Mautoiiaii. .Son di.sconrs mesuré et rélléoLi
aurait tout aus.gi bien pu poir pour objet
les iiüuibreuses grèves qui afiligeiit notre patrie
de Gêne,s à la Roniagira et à l’Apouille puisque le mobile de 1’ agitation est partout le
mêiiie, ou à peu près. L'orateur a relevé le
caractère politique du inouveiueut, provoqué
comme toujours par les socialistes eiineniis
dos institutions, tout en ne mécoimaissant
point la légitimité des justes revendications
des ouvriers. MM. Caûeiiazzi, Boceardo et
Lampertico parlent plus ou moins dans le
même sens et recomuiandent an Gouvernement
de protéger et garantir la li.berté du travail
et les droits des patrons, et de rassurer les
¡lopnliitions qui commeuceut à s’inquiéter de
cos fréqueute.s grèves. Nous saurons bientôt
ce que le Ministère, par la bouebe de M. Giolitti, répondra; niais il ne ftuidrait pas trop
.s’étonner si celui-ci se bornera à déclarer que
le Gouvernement ii’a pas le droit d’intervenir
trop directement en luottaiit les meneurs à la
raison. M ’ oublions pus que le Ministère q.
8
~ 144
besoin de 1’ appui des socialistes et qn’ il lui
convient de les ménager.
L’arbitrage de M. Zanardelli ayant été
accepté par les deux parties, la grève do
Gènes a pris fin. C est un petit succès du
Ministère qui ne sera cependant complet que
le jour où les questions multiples qui ont
provoqué l’agitation seront définitivement réglées. La tâche du président du Conseil ne
va pas être facile.
M. Dclciissô a quitté S.t Pétersbourg'
comblé d’honneurs et do gentillos.sos, après
avoir remis au grand duo Michel, le grand
cordon de la légion d’honneur. On prétend,
dans les cercles bien informés, que le résultat
du voyage va être un nouvel emprunt de
plusieurs centaines de millions que la Eussie
ferait à la France,
1 ; L’Algérie est sens dessus dessous. Le village de Margueritte, situé dans le sud-ouest
algérien a été attaqué par la tribu des BeniBen Asser qui ont pillé les habitations, fait
de nombreux prisonniers, inassnoré et blessé
des centaines do colons euro éens et oaiisé
une terrible panique dans tous les environs.
De forts coiitingeuts de troupes et de gendarmerie sont aussitôt accourus et ont réussi
à faire plusieur.s arrestations. Le reste de la
bande a pris la fuite avec les chefs. De
peur que le niouveincnt insurrectionnel, dû,
à ce qu’il paraît, à l’exploita; ion dont les
indigènes sont l’objet de la part des colons,
ne se propage, on réclame l’autorkation d’armer tous les colons.
— En attendant que les puissances touchent le chiffre définitif des idemnitôs à réclamer à la Chine, les Boxers opèrent dans
le district de Ngan-Tehing et dans ,los environs do Paoting'-Pou et menacent de massacrer
les chrétiens, ils ont déjà saccagé plusieurs
villages. Le 2iJ o. les Allemands ont pénétré
dans le Chausi après un vif engagement avec
les Chinois.
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d'amministraziioTie in Torino, l’abbonamento del
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Tale 13IHLIOTEOA è necessaria a^li avvocati,
procuratori, notai, segrétari comunali e a tutti gli
uomini d’affari.
Diamo ai '.ettori la lieta notizia che riilastre
sorittoro ANTON GIULIO BARRILI fia- dettato
per la Guzsetfa del i'oftain un commovente romanzo:
IL PONTE DEL PARADISO, a cui faranno seguito
racoonti originali di noti romanzieri Italianip
La (Jitszetfa del l'opof.o ha pure aciiuiatata la proprietà eli romanzi di KLY MONTGLÍ5RG, di RKNE'DÜ
PONX-JKST ® di DAUDKT, che ebbero in Francia
successo elatnoroeo e di altri, che annunzieremo
a tempo debii’o.
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1. La Gnzzettii del Popolo della Domenica,
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e titoli quotati alle Borse più importanti d'Europa.
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Dec.yeti e HegoUitnenii che saranno emanati dal Governo nel 190J. {Affi/hiitr/ere mia L'm per le spese
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romanzo di Ely Moiitclerc. Volume di oltre 600,pagine. legato broclmre. {Affgiungere centeshni SO per
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