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L’EOHO
DES VALLÉES VAtlDOISES
Panaissant chaque Jeudi.
8 meserôK tômoins. AoL Î,3. Suivant la vérité avec la oharïtô. Epb. IV^ 15. Que ton rfegno vienne. Matt^VI, 10.
Sommaire i
ta question du Christianisme Social — Le
Missionnaire Argento — Lettres cl’ un
bienfaiteur — Chronique — Jean l’îen-e
Comba — Kerue Politique — Annonces.
LA QUESTION
DU CHRISTIANISME SOCIAL
« Et moi, suis-je aussi de Cacet ? »
Voilà ce que demanderait un bon
Aiigrognin du delà du Vangie s’il
^vait été oublié dans une distribution
quelconque ou dans une invitation
il aurait eu le droit d’avoir sa
place. Voilà ce que pourraient aussi
demander les membres de la Conférence du Val Pérouse, en observant
que la conférence du Pomaret, tenue
le 11 Juin dernier n’a pas ^trouvé
bu reporter qui en donnât deux
lignes de compte-rendu dans notre
cher petit journal vaudois.
H est vrai que le sujet à l’ordre
du jour était de ceux que malheureusement une majorité de nos coreligionnaires n ’ osent pas encore
aborder, soit par indifférence, soit do
crainte de .se brûler les doigts ! Mettre
4 l’ordre du jour d’une conférence
vaudoise la parole christianisme social,
c’est, pour les esprits étroits risquer
de se rapprocher d’un certain socialisme dont la définition serait : « Le
socialisme c’est l’argent des autres » ;
voir peut-être même du parti anarchiste que notre ami H. Appia
nomme le parti des francs-tireurs du
Socialisme! C’est, tout au moins,
pour les mieux pensants, manquer
d’égards envers notre vieil Evangile,
vouloir donner tort a Notre Seigneur
Jésus-Christ qui a dit: «Vous aurez
toujours des pauvres avec vous !
Eh bien : Rien de tout cela ! Nous
ne craignons pas d’affirmer que la
question sociale a non seulement ete
prévue par la S. Bible, mais que
c’est en vue de' sa solution que le
Seigneur Jésus est descendu sur la
terre. Et si aujourd’hui elle se soulève avec tant de force en dehors
des milieux chrétiens, c’cst_ parce
qu'on pourrait dire des chrétiens ce
que l’Evangile dit des premiers disciples au moment où Jésus leur
parlait de sa mort; «A cela les
disciples ne comprirent rien ; le sens
de ces paroles leur était caché ; ils
ne saisissaient pas ce qui leur était
dit!» (Luc i8, 34). C’est av<nu'r
que la question sociale s’impose, et
malheur aux chrétiens qui voudraient,
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2
338
ne pas l’envisager sérieusement. En
présence des misères toujours croissantes qui les entourent, ils ressembleraient à Caïn qui disait ; « Suis-je
le gardien de mon frère ? » Et nous,
Vaudois qui avons pendant si longtemps été considérés comme les
parias de la Société, et qui pouvons
peut-être mieux que d’autres compatir aux misères des petits et des
pauvres, des méprisés et des prolétaires de toute espèce, nous ne devons pas craindre de l’aborder franchement, l’Evangile à la main et
demandant à Dieu de nous diriger
par son Esprit.
S’occuper de Christianisme Social,
c’est marcher sur les traces du >Seigneur Jésus qui, en présence des
foules des malheureux qui l’entouraient, « était ému de compassion,
car elles étaient comme des brebis
sans berger, épuisées, et gisantes
çà et là ». {Mt. 9, 36). C’est obéir
au grand commandement de l’Evangile : « Tu aimeras ton prochain
comme toi-même » ; c’est s’intéresser
au sort des « travaillés et cliargés »,
croire que l’apôtre avait raison lorsqu’il écrivait ; « L’agriculteur qui laboure doit être le premier à en
recueillir les fruits ! » Il ajouterait
sans doute de nos jours : « l’ouvrier
des fabriques, des usines, des chemins de fer etc. » C’est enfin croire
aux prophéties de l’établissement du
règne de Dieu sur la terre, croire
que Jésus ne se trompait pas en
affirmant que l’Evangile d’amour et
de justice qu’il est venu proclamer
ici-bas pénétrera un jour comme un
bon levain, toute l’humanité, et s’étendra jusqu’aux extrémités de la
terre.
Deux voix, chères et enthousiastes
se sont déjà fait entendre dans nos
paroisses vaudoises pour proclamer
la nécessité de s’occuper du Christianisme Social ; ce sont celles de M.
le pasteur Henri Appia, et de M.
le pasteur G-iampiccoli.
Le premier vient de publier à
Genève, en un volume, trois co
nié'
rences sur ce sujet important : ^
Christianisme Social, trois conféi‘>
par IL Appia pasteur, professeur **
l'école de Théologie Te la SM ■
gélique de Genève. Genève, Ch.
et C.ie éditeurs. Taris Lib. Fischbochef'
Nous recommandons chalcureuseiuen
aux lecteurs de VEcho ce volu®® .
qui se trouve en vente à la librairte
Grilles à La Tour pour L. 2,5°' _
y trouveront dans les trois chapitres— I. Coup d’œil sur ce mouvement ■.
et .ses causes, IL Ses caractères^ e
ses tendances et III. Ses applics-'
tions pratiques —, tous les renseig're'
ments qu’ils peuvent désirer d’avotf
sur la question. Nous espérons
VEcho voudra bien ouvrir ses colonnes
à un résumé de cette œuvre- impht' ,
tante. Mais en attendant, qu’il nous
soit permis de retourner au Pomaret)
et de résumer en le citant largerneUt
l’intéressant rapport que Monsieitr'
Giampiccoli lut à cette conférence. ^
L’orateur demande en premier Ueu* qu'est-ce que le christianisme social
Et il rép.ond ; « C’est tout d’abord •
le Christianisme. » Il prouve cornniie
quoi les deux mots ne se nuisen
nullement l’un à l’autre comme
1
arrive lorsqu’on parle par exempt®
de Christianisme unitaire, gnostiq'j®
ou libéral, ou de théosophie cht®'
tienne. Il s’agit là d’une profond®
diversité dans la doctrine; mais d
n’en est pas ainsi lorsqu’ il s’agit de •
Christianisme social. Ses apôtfoS
et ses prophètes ne forment aucun® •
thèse dogmatique qui soit contrait®
à l’esprit évangélique. Ils déclareO ■
hautement, et ils en ont le droit, d®
ne vouloir s’en tenir qu’aux vérit®®
enseignées dans les Ecritures. L®®
grandes doctrines de l’Evangile l®tit
sont aussi chères qu’elles peuveo
l’être aux chrétiens les plus cons®*"'
vateurs, et surtoiit Jésus est pb^t
eux d’une manière intime, vivant®»^,
enthousiaste , le Christ, le Messie,
Toi de gloire, le lils de Dieu, le
vêtir universel, le ■ Maître répandaH ■
sur la terre les eaux rafraîchissant®®
3
S3Ô
l ? purifiantes de la justice et de
1:1 amour.
Ils ne sont nullement des novaau point de vue religieux.
*Nous acceptons, déclarent-ils eüxjî^stues, l’antique évangile de Jésus»,
qu’ils cherchent avant tout, c’est
niettre en pratique cet Evangile
seulement dans leur propre vie,
dans leurs rapports avec leurs
®®uiblables qui n’en connaissent pas
bienfaits.
{A suivre).
IB MISSIONNAIRE ARGENTO
II’
t Nous avons laissé notre missionp Qaire au moment où, encore très
I Souffrant de ses blessures, il quitte
Î^ur la seconde fois la ville de
■*^Uang-Choo, porté sur un palanquin
Escorté de huit gardes de police.
Nous traduisons la fin du récit qu’il
^ fait lui-même au rédacteur du
-^^ornale di Sidlia sur ce terrible
'^ya.ge.
« Nous marchâmes toute la soirée
clair des lanternes ; puis nous
*^ous arrêtâmes dan.s une maison de
'-^nipagne. Les gardes et les por^®urs disaient à ceux qu’ils rencontraient qu’on me menait an lieu du
^irpplice. Le lendemain nous par'^ourûmes 8o li et atteignîmes un
Village appelé Tchang-Ho-Tien, où
hous passâmes la nuit. A trois heures du matin nous repartîmes. Mais
*lriand nous eûmes fait un demi U,
I®s porteurs me finent descendre et
rue laissèrent seul dans le chemin,
s’en retournant avec le palanquin.
Les gardes aussi s’en retournèrent.
Le serviteur du gouverneur resta
®eul avec moi. Il me dit que n’ayant
pas de lettre officielle, il ne pouvait
pas m’accompagner à la ville voisine,
rPais que j’étais libre de prendre le
chemin que je voulais.
«Je restai stupéfait et découragé
car je ne connaissais pas la localité,
et j’avais pensé qu’on ne m’aurait
quitté qu’à Hang-Kao, sur le YangTsé — une ville où les étrangers
abondent.
«Je lui demandai si, au moins, le
gouverneur lui avait remis de l’argent
pour moi, puisque j’étais dépourvu
de tout. Il répondit négativement,
mais ensuite, sur mon insistance', il
me remit 400 tsêen, 'quelque chose
comme deux lires de monnaie italienne. Puis il s’en alla lui aussi,
me laissant tout seul.
« L’obscurité se fit complète. J’étais
encore blessé et affaibli et endolori.
Je ne pouvais me tenir debout. Je
me jetai à terre priant le Seigneur
de me protéger, et ainsi j’attendis
l’aube.
« Avec le soleil je poursuivis pendant une vingtaine de U, arrivant
à Lo-San-'Fchien, où une foule de
gens se jetèrent contre moi avec
des armes de toute espèce pour me
tuer, criant : le magicien ! le magicien ! le diable étranger !
«Je courus, et la foule me poursuivit
l’espace de quatre ou cinq IL Je
portais mes longs cheveux enroulés
autour de la tête. Mais pour me
sauver je déliai ma queue, la laissant
pendre du sommet de la tête. Alors
la foule crut que j’étais un chinois
provenant de Kuang-Dong — et
elle me laissa aller.
«Je fis encore douze U; m’arrêtant
pour me restaurer dans une cabane
solitaire. J’attendis que les rayons
du soleil se fis.sent un peu moins
ardents, puis je repris mon chemin.
Mais une voix intérieure nie dit de
retourner — et je retournai. L’hôte
de la cabane me voyant revenir, se
montra surpris, mais je le rassurai
en lui disant que j’étais très fatigué
et que je voulais passer la nuit chez
lui, pour me reposer.
« Vers le soir, une troupe de 30
personnes, armées d’épées et de
pien-tan, demandaient à l’hôte avec
colère s’il avait vu passer, le matin,
un étranger dont ils étaient à la
recherche pour le tuer. L’hôte, qui
4
- 3iÔ —
ne m’avait pas pris pour un étranger,
dit qu’aucun étranger n’avait passé
par là. En murmurant et blasphémant,
ils discutèrent différents projets tendant tous à me chercher. Croyant que
j’étais en avant ils décidèrent de
passer là la nuit pour repartir à
l’aube.
« Couché par terre, dans un angle
obscur de la chambre, je me couvrais la tête avec mon bras, tremblant
de frayeur et priant Dieu de me
délivrer. Providentiellement la soirée
fut très chaude et les moustiques si
nombreux que les assassins furent
obligés de dormir à la belle étoile.
« Le lendemain ils partirent pour
me poursuivre. Peu après je repartis
aussi moi dans la même direction.
Après i6 U, n’en pouvant plus d’épuisement, je me jetai à terre. J’avais les_:pieds enflés et en sang. En
outre le peu d’argent que j’avais
reçu était presque fini. Je fus pris
de découragement. Je me mis à
prier Dieu.
«¡Chose merveilleuse, j’avais à
peine fait un demi U quand je vis
venir à ma rencontre un indigène
qui en me voyant s’arrêta à quelques
pas, m’observant de la tête aux pieds,
Craignant que ce ne fût un ennemi, je détournai la tête. Alors il
me poursuivit et s’arrêta à quelques
pas derrière moi. Je me retournai. Mais
nos regards sé rencontrèrent et il
s’écria ;
« N’êtes-vous pas le pasteur A-y ?
Tel était en effet mon nom chinois.
Je ne répondis pas, mais je lui demandai ; Qui e.st-tu et d’où viens-tu ?
Je m’appelle Lo et je viens de U-Iitien. Je me souvins alors de ¡l’avoir
vu deux ans auparavant dans la
ville de Rou-ni-fou, auprès d’un
missionnaire norvégien appelé Stokke.
Je lui dis mon nom, et lui, s’approchant et pleurant me dit qu’il
avait entendu que j’avais été tué déjà
depuis quelques jours. Il m’offrit de
retourner avec moi et de m’accompagner jusqu’à Hang-Kao, qui était
à huit jours de marche. Il me pourvu
d’argent et de vêtements.
« Pendant les huit jours de marche
nous fûmes par trois fois en dangf®*'
d’être massacrés. Enfin le 31 juiU®''
nous arrivâmes à Hang-Kao où
pus recevoir les soins médicaux n®*
cessaires à mon triste état».
LETTRES D'EN BIENFHITEOE
(suite) "i
Le moment approche où PendletoU
croit pouvoir exécuter le projet dont n
parlait depuis cinq ou six ans et
qu’ il avait conçu, peut-être, dès les
premières années de ses rapports
avec les Vaudois.
Londres 11 Juin 1870. CONFIDENTIELLE
Je n’ai pour aujourd’hui.... que le temp®
de vous avertir do vous préparer, avec
compagnon de voyage et de confiance, pouï
aller jusqu’à un territoire situé près de
ville de S.t Javier, sur la rivière ParMftCette propriété, qui est énorme, se. trouve
sur trois fleuves, en face de la ville “ La P®*® »
en Enter Bios, mais la propriété est dans
la province de S.ta Fè au-dessus de la Colonie
Helvetia...
Si vous approuvez le terrain, la localit^t
nous formerons une Colonie 'Vaudoise de 8 è
10 mille personnes. Pour le moment c'est tout
ce que je puis voua dire, mais ne dites rie” ,
à personne qu’en confidence; à nos ami®
enfin..
Londres 19 juillet 1870. Lettre confidenti*^'
Enfin notre affaire est termhiée. Je viens
au secours des bons colons vaudois pour le”*
offrir un nouveau terrain pour exercer lei^^
industrie sur une large échelle. Nous avoiie
60.000 acres ou journaux de terrain à notre
disposition, sur des conditions que je ferai
connaître sous peu. Mais la première chose è
faire c’est de visiter l’endroit et de me fait®
parvenir votre rapport au plus vite... J’écris
à M. De Lisles de vous remettre 50 livre®
sterlings.. Prenez avec vous un ami de
confiance pour pouvoir juger du local s’il ®®^
bon pour coloniser...
5
— 341
^ ^ons prendrez dans cette Colonie une po
*’bon d’iuipoïtancc que je vous ierai coulaître plus tard. .Te prépare mou fils pour
^6Dir Vous assister dans l’entreprise..
I^’espère que niaintenant, après tant de
ï®i»es et de contrariétéSj nos frères Vanduis
^i^ront un terrain propice et avantageux, et
j ®Tant tout, la parfaite tranquillité. .Tour et
J'ai prié pour raceoinpliasemeut de cette
®avre.......
•• Si vos frais de voyage excèdent les 250
je vous les ferai remettre.
^ Londres 11 août 1870.....L'endroit s’appelle
Alexandra Colony sitné au-dessus de la
Minute Bdvetia et tout près de 3 colonies
***»ninées “ Warner " VVelsch et “ Cali
„ Colonies.... Si le terrain et la localité
trouvent à voire gré, l’ancienne maison
Mess.rs Thomson, Bonar et C.ie de Lon^’'68, SC dispose de former une Colonie Vau4oise sur une très grande échelle, sur 60.000
(anglais) ou .30.000 enadras...; il restera
décore de disponible 101,000 acres.....
J’ai écrit deux lettres officielles à Mess.rs
\ Thomson, Bonar et C.ie, leur proposant des
'■®rmes ou oonditiona que je croîs formées
des bases très équitables, tant pour les
®olons du Kosario Oriental qui demandent
A se localiser dans une autre Bépubliquc
We celle de l’Uruguay, laquelle, à cause des
^évolutions incessantes, n’ost certes pas bonne
ÏOfir établir des colonies, que pour les nom^tenses familles des Vallées qui demandent
A émigrer.......
Suivent deux lettres ( 12 septembre
®t 23 décembre 1870) dans lesquelles
Pendleton expose les conditions
faites aux colons, soit à ceux qui
Quitteront l’ancienne colonie pour la
Uouvelle, soit à ceux qui viendront
directement des Vallées. Les pre
yuiers devront voyager à leurs frais
jusqu’à la ville de Colonia. Là ils
trouveront un bateau à vapeur qui
fes transportera à la nouvelle colonie.
I-es frais de voyage et de provisions
Se payeront à tant par personne.
Les enfants au-dessous de 3 ans ne
payeront rien et ceux de 3 à 12
ans payeront demi-plaee. S’il y a
des familles qui ne puissent pas
payer, on leur fera crédit, à la con
dition qu’ils s’acquittent au bout de
l’année, avec l’intérêt du 10 ojo. De
même, la maison Thomson Bonar
et C.ie fera des avances, en argent
ou en articles nécessaires, aux familles nécessiteuses, à raison de 100
piastres par famille de 4 personnes,
125 pour 5 ou 6 et 150 pour plus
de six personnes. Ces avances devront être remboursées «dans le cours
ou à la fin de six ans », avec l’intérêt
du 10 ojo.
Les familles venant des Vallées
se feront transporter à Gênes à leurs
frais. A Gênes elles pourront « se
procurer passage » sur un des bateaux « qui font le voyage à MonteVideo et à Buenos-Ayres tous les
mois », et cela «à raison de 150francs
par personne adulte, et. 100 francs
pour les enfants au-dessous de 12
ans la nourriture comprise ». Aux
familles nécessiteuses on avancera,
tout ou en partie, l’argent du voyage,
moyennant remboursement au bout
d’une année, avec l’intérêt du 10 ojo.
Un bateau à vapeur les transportera
de Monte Video ou de Buenos-Ayres
à leur destination. Les frais de voyage
seront avancés pa r la maison Th.
B. et C.ie, pour être ensuite remboursés par les familles à tant par
personnes, deux enfants de 3 à 12
ans comptant pour une seule personne, et ceux au-dessous de 3 ans
ne comptant pas. Les familles qui
ne pourront pas rembourser ces frais
à leur arrivée à la colpnie le feront
«à la fin de la deuxième année»,
avec l’intérêt du 10 ojo. «Aux familles nécessiteuses des Vallées on
fera une avance en argent de 1250
francs », y compris les frais de voyage
de Gênes à la Colonie.
Le terrain sera divisé en fermes
ou chacras de 100 acres (50 madras)
et se payera 2 piastres, fortes l’acre
ou mille fr. la chacra «pour les
premiers colons». Les familles qui
payeront dès leur arrivée obtiendront
un reçu ; si elles veulent avoir le
titre de propriété, elles payeront les
frais de l’acte d’achat. Celles qui ne
6
S42
peuvent acheter argent comptant
obtiendront une chacra à crédit et
la payeront « à tant par. an pendant
six ans, ou au bout de six années,
à raison de 5 piastres fortes par
acre ou 2500 francs la chacra : , dans
les deux cas, il sera perçu 10 pour
cent par an pour l’intérêt de l’argent » — Ou bien, elles pourront
lotief une chacra, laquelle deviendra
leur propriété au bout de six ans,
à condition que le locataire remettra
chaque annés à l’agent de MM. Th.
B. et C.ie « le produit de cinq acres
de blé ou son équivalent en argent,
au jjrix courant du marché. (Dans une
lettre postérieure il dit plu.s explicitement que « les locataires payeront
en produit à raison de 500 francs
par an s>, pendant six ans, au bout
desquels ceux qui auront exactement
rempli les conditions deviendront
propriétaires).
Pendleton a reçu le rapport de
Baridon au sujet do la qualité du
terrain, rapport dont il se déclare
« parfaitement content ».
(A suivre].
CÍáÍlOJVilQlJíí
Médaille à une école Vamloise.
M. le Comm. Brochet nous communique :
Luseraa S. Giovanni 18, 10. 1900
Cher Monsieur,
Auriez-vous la bonté d’annoncer
à vos lecteurs. que la Scuola pro/essionale Valdese di GenOBa, dirigée par
le professeur A. Lepri, a obtenu
une médaille d’argent à l’exposition
d’hygiène de Naples.
C’est la troisième médaille qui lui
a été adjugée, et, sans vouloir emboucher la trompette, il est bien
permis de dire au moins « bravo »
au professeur et aux élèves qui honorent le nom de «Valdese» et le font
connaître sous un beau jour.
Votre dévoué
Matteo Brochet.
En Ecosse. MM. le Modérateur^
et le Brésident du Comité d’Evang®”,;;
lisation représenteront l’Eglise VaU';
doise à la grande Assemblée ■
aura lieu la semaine prochain® ®’,:
Edimbourg pour célébrer l'union» î
ou plutôt la fusion en une seule,.
Eglise des deux grandes EghseS .
écossaises indépendantes de rEtah;.;
l’Eglise libre et l’Eglise Bresbyro'.f,
rienne-unie. La nommlle Eglise pfon'
dra le nom de United-Free Church Of
Scotland-. Eglise Unie-libre d’Ecosse?
Mariage. Notre ancien correspon- | ,
dant de Riesi, M, J. Buffa, 'main'
tenant régent au Villar, vient d®
célébrer ses noces avec M.He Alb®i'
tine Allio, du Villar. Nos bons voeuS
Unions clirétiennes. Nous rappelons que jeudi prochain i.er novembre aura lieu <\ St Germain
XIV.e Conférence du Groupe
mont. La séance de l’après midi (d®
2 qa a 4 113) sera consacrée a
un
entretien sur l’éducation par le
des Unions.
Jean Pierre Comba
■,L.
Un long convoi funèbre s ’
formé dimanche, 21 courant, au^tj
Jouves Y'Vngrognc) pour accoinpa'
gner la dépouille mortelle de f®ri
Jean Pierre Comba. Plusieurs paS'
teurs, de nombreux instituteurs
quantité d’autres amis ont tenu a
témoigner leur vive sympathie ®ri'.
vers nos frères en deuil, M. le D-t'
Em. Comba professeur à Florence»
M. Adolphe Comba pasteur à Gêne®»
ainsi qu’ à leurs frères MM. Louis
et Théophile qui sont en Amériqu®;
Plusieurs personnes ont adresse
la parole à ce nombreux auditoire'.
MM. les pasteurs E. Bonnet et Wd"
liam Meille aux Jouves même ®*
MM. le pasteur A. Balmas, le professeur J. D. Ri voir, et l'institutetir
P. Peyrot au cimetière.
7
— 843
, Tous ont i-endu un bon témoignage
cher frère qui a servi le Seigneur
fidélité, pendant nombre d’an
*iées.
.De 1837 à 1852 il fut maître d’éà S. Germainj continuant à
■ ^HgTogne dans les mêmes fonctions
1852 à 1858, Pendant ces 21 ans
'^6 service fidèle, utile et conscienil mit toujours à la place d’iion*^6ur l'enseignement des vérités cter•iclles de la Parole de Vie.
Ses élèves rappellent avec rccon^a-issance ses leçons et la douceur
^Vec laquelle il les donnait, et ceux
ont assisté à ses i-éunions con.sta,tent que, si ses tendances n'ont
Pas toujours reçu l’approbation des
Sommes, il a travaillé pour le Maître
combattant l’indifférence religieuse
en contribuant au réveil et à l’édification.
En 1853 il fondait, de concert
^■Vec le reg'retté pa.steur Matthieu
Gay, rUnioii Chrétienne d’Angrogne
*iüi eut des .séances très suivies dans
la grande école de S. Laurent.
Après avoir rédigé et imprimé les
lettres de faire part, l’on a retrouvé
parmi ses papiers les versets qu’il
^vait lui-même choisis pour qu’ils
fussent placés sur le cœur de ceux
<iui assisteraient à ses funérailles I.es
Voici ; O Eternel 1 je me suis attendu à toi, Ps. 38/16. O Eternel!
j’ai attendu ton salut, Gcn. 49, 18.
M. le D.r Comba remercia avec
émotion pour les affectueuses débîonstrations à l’adre.sse de son cher
père.
E. B.
Revue Politique
I La situation en Chino est des pins compliqnées. A côté des difficnltés san.s nombre
oréée-s par le gonvernemeiit ebinois, les paissances Vont se trouver en pré.sence d'une as-sez
grave in.snrrection qui s’étend do jour en jour
;. surtout dans les proviiiee.s du Sud, Il semble
qye les insui'S'és en veulent plnl.ôt à la dynastie Maiidclione qui règne mi- le, pays, qu’aux
V Kuropéens. La proposition de la Itussiè de
soumettre la question chinoise à la cour arbitrale de la Haye, qui devrait surtout réclamer au nom des pnissaueea nue forte indemnité pécuniaire, gagne du terrain : la Praneo^
les Etats-Unis, l’Italie, le .lapon l’appuieraient,
dit-on. Il semble en outre que la Russie renoncerait à l’annexion projetée de la Mandchourie... tout eu SB réservant de l’occuper
militairement jusqu' à ee qu’il y ait à Pékin
un gouvernement responsable. — Li-HuiigChang a de son côté adressé une note aux
ministres étrangers dans laquelle il exprime
des regrets pour les massacres qu’il attribue
aux Boxers ; il reconnaît le bien fondé des
réclamations des piüs.sances à l’égard des
indemnités ; il avoue la complicité des princes
et des ministres, mais il demande que les
coupables soient punis d’après les lois chinoises
seulement. Les pnis.sa.nces ont répondu ou
répondront en réelamant la punition exemplaire pour tous ceux qui ont trempé dans le
sanglant complot qui a coûté la vie à tant
d’Européens.
Vous voyez donc que la question n’est pas
près d’être ré.solue. Les dernières nouvelles
nous apprennent eependaut qu’ elle viendrait
de faire un grand pas grâce à la convention
qui a été conclue tout dernièrement à propos
des affaires de la Ohine, entre l’Allemàgne
et l’Angleterre. Le point fondamental du traité
est .ainsi résumé dans l’article troisième : “ Si
une autre puissance proStait des complications
actuelles eu Chine pour obtenir, sous quelque
fonne que ce soit, des cessions de territoire,
les deux parties contractantes se réservent de
conclure un accord préliminaire touchant les
démarches éventuelles à faire dans le but de
sauvegarder leurs intérêts en Chine „. Voilà
qui va faire réfléchir la Russie qui s’érigeait
déjà en protectrice, fort peu désintéressée
on ne l’ignore plus, de la Chine. L’accord
des deux grandes puissances aura le résultat
plus ou moins immédiat do vaincre la résistance de la Chine qui a été jusqu’ ici encouragée par la divergence de vues et de méthodes des cabinets européens.
Wilhelmine, reine de Hollande, s’ est officiellement fiancée au duc Henri de Mecklemhurg'-Schwerin. Le royal époux sera naturalisé
Hollandais et recevra le titre et le rang de
prince-consort.
Le gouvernement français prépare pour déoenihre prochain une grande expédition contre
les dissidents maroquins des tribus de Diunienin et Benegull. C’est lui antre pas eu
avant sur la route du Maroc puisque ces deux
tribus qu’ il s’ agirait de .soumettre se trouvent à plus de 150 Kilom. de la frontière de
l’Algérie. Nous souhaitons à MM. ViacontiVeuosta et Saracco la pradence et la ftnesse
diplomatiques qui ont fait défaut au pauvre
Cairoli eu 1881 lors de l’affaire de Tunis.
En Espagne le ministère Silvela est démissimmaire, et on prétend que la régente a
chargé le général Azciu-raga de la formation
du nouveau cabinet. j. ç,
8
— 344
L’Ami de la Jeunesse
Sommaire du N" du 20 octobre 1900.
A l’Expositiou: Promenades et Biitretiems,
VII, Un vieux Parisien du Marais (illustré)
— La chanson de Roland, Jehamie Fouquet.
— Histoire de deux .Jeunes Pilles et d’une
Tourterelle (suite), Â. La Tour (illustréi. —
Oran, L. Brunet (id.) — .Questions nouvelles,
Pris d'abomiement pour l’Italie: ii fr. 25.
— Les examens à l’Université de Turin
commenceront le 31 c. ; les cours s’ouvriront
le 21 novembre. Ce même jour cesseront les
inscriptions aux cours du Musée Iudu.striel
(électricité et industries).
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Col I® ottobre si è resa vacante la
Borsa Giacomo Pellegrino di Lire
Mille — destinata ai giovani “ Valdesi„
aspiranti alla carriera di Medico chirurgo, di farmacista, e di notaio, i
quali^ assumono l’impegno morale di
esercitare la loro professione nelle
Valli Valdesi sevi è un posto vacante.
L’epoca del concorso è fin d’ora
fissata per il giorno 13 Novembre p. v.
Le domande (su carta semplice)
corredate dai certificati e titoli che
del caso, dovranno pervenire prima
del cinque Novembre al Presidente
delia Commissione.
Torre Pellice, addi 17 Ottobre 1900.
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Prof. G. M.4GGI0RE.
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La Gazzetta del Vopolo,^ si è assicurata
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Il SERVIZIO TELEGRAFICO della ^ie
Popolo venne nel 1900 ancora ampliato, e,
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zionataa detto giornale è in grado di escir^e
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1. A ia Gaz'ictta del Popolo della
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