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Première Année.
18 Juin im.
N. 24.
«jQU.x*xia.l eie l’Église Éÿan^éliqixe Vau-doise
Paraissant chaqite Vendredi
Tous me serez témoins. Actes 1. 8:
_____ .i_____________ ■
Suivant la vérité avec la ckarité.
Prix dx t*AlonrtxiiKNt par an
Intérieur.................L 3
Suiase ..... « A
France, Allemagne t** . » 6
Gtrand^-Bretagne et Hollande » 8
On a'abaon«: b PigneroLaa Bureau de I'id-.
miniatraiion Uaiion Ufaml.
A Lr Tour ebet H. OlLtKlibpRirtf.
A Turin cfaez M. Ooas. PioAuinto, n. 15.
A Pomaretefaez Sf. LanTa|18t Paat. HirtelfW.
Poor la France lea abunEMl»*nt*‘*r font A la
Libr. BoNHOOR»jJg^jrj_|^a6_deJUUej_^i»ia^
Ua Numéro aépopé: 10 oentimei.
Annoncée à le A.e page 35 centime* per ligne.
On reçoit pouf ebenaamente et
ineertione dee timbrea-poete de
tout paye.
Sommai r*e.
L’Abslealion. — Le chemto spacieux.
— L’Eglise Vauéoise et l’Etranger. — Lettre au Lacétiémouien. —Nouvelles reügieuses et faits divers. — Revue Politique.
^ L'IBSTENTIOK
Le chrétien peat-il renoncer à
l’exercice d‘un droit auquel correspond un devoir, et quels sont les
cas où l'abstention est légitime?
Telle est la question qui vient de
adlesae» ùi S lliijuyiyB
nous nous disposons à répondre de
notre mieux et aussi brièvement
que possible.
11 ne s’agit pas , cela va de soi ,
de ces cas, très nombreux dans
la vie du disciple de Jésus-Christ,
où il est lui-méme personnellement
et matériellement intéressé. L'on
peut dire que dans des cas pareils
le devoir est en contradiction avec
le droit, et que fidèle h l’esprit
du précepte évangélique, le chrétien doit souffrir du dommage plutôt que d’en faire, et se priver
volontairement des choses permises
afin de ne scandaliser personne
etjpour autant qu'il dépend de lui.
avoir la paix avec tons les hommes. Si les payens ont pu dire que
le droit poussé à la rigueur est
une souveraine injustice, le chrétien doit avoir reçu l’esprit de
renoncement et de sacrifice , en
sorte qu’il dépense et se dépense
joyeusement pour le Sauveur et
pour ses frères, se souvenant de
celui qui étant riche s’est fait pauvre afin que par sa pauvreté nous
fussions enrichis.
11 ne s’agit pas davantage des
droits du citoyen de concourir à
l’administration et au gouverne
ment de son pays, tout au moins
en prenant part ùM’dlectiou des
magistrats. Â cet égard il est assez
généralement admia rien ne
légitime le refus de voter, et que
les nations les mieux administrées
sont celles où les abstentions sont
le plus rares. La participation au
gouvernement de son pays est on
si précieux privilège qu’elle est
aussi l’un des devoirs les plus importants du citoyen et que la
mépriser serait un’crime.
Et enfin, il n'est pas question de
(!tfs ' erregtfgtdirgé'S’nt^s tSrerôlfTI j
chrétien ne distingue pas bien son i
chemin et où dans sa perplexité,
il n’ose pas se prononcer, a Dans
le doute abstiens-toi, • dit le proverbe ancien, et cette règle est à
l’usage du chrétien, comme de tout
autre homme, car pour lui le doute
ne peut exister que sur des pointe
secondaires.
C’est essentiellement dans les
questions ecclésiastiques, qui ont
le don de passionner parfois, plus
encore que les questions de doc- |
trine, que noos voulons considérer
l’abstention. Mais ce sera l’objet i
d’un prochain article.
LE CHEEi^ SP4i;it(]X
6’«9l la pon* large et le cbe*
rom spacieux qui mèDe k ia
pt^ditioh ; et il 7 en a beaucoup qui entrent par elle.
Matih. 7tJ3).
Notre vie est un pèlerinage.
Nous sommes ici-bas étrangers et
voyageurs, nous traversons ce
monde pour arriver à l’éternité
qui est le but et le terme de nos
pérégrinations.
Mais comme l’éiernité sera pour
nous heureuse ou malheureuse ,
selon que nous aurons suivi le
chemin étroit qui mène à la vie ,
ou le chemin spacieux qui mène
à la perdition, il est d’une importance capitale de bien connaître
ces deux chemins avant de noos
y engager.
Les routes qui unissent entr’eux
deux centres importants sont ordinairement spacieuses et faciles aa*
tant que faire se peut. Ombragées
bien souvent par deux rangées
d’arbres touffus, bordées par des
maisons de campagne, par des au^rgi^' où î*bn ' rencontre' des ’ fafraîchissements et des amusements
de toute espèce, ces routes invitent
les voyageurs à les parcourir, La
voie où s’engage le pécheur est
tout aussi aisée et semble tout
aussi agréable. On y trouve nombreuse et brillante compagnie, on
y marche sans peine, sans lutte ,
on n’a qu’à s’y laisser aller. Le
pécheur avale l’iniquité comme de
i’eau, il suit les mauvaises inclinations de son cœur sans retenue
et sans le moindre effort pour les
combattre et les vaincre.
Lorsqu’il s’agit d’une route dans
la signification maiérielle de ce
mot, on ne s’étonne pas d’y rencontrer des détours, des spirales
pour adoucir les montées trop
fortes, les descentes trop rapides,
les montagnes trop escarpées. Mais
quand il est question de la ligne
de conduite du chrétien, alors plus
de détours, plus de chemins tortueux ! cela rappelle trop les spirales que trace le serpent quand
il rampe sur la poussière. C’est
là du moins que l’on découvre la
ruse de Satan. Si le chemin était
droit, quoique long, on en verrait
le terme ; mais Satan ne veut pas
que l’on voie où va aboutir son
2
94
LÉ^féHOIN
chemin spaciéns. et facile. Il cFfüîii-'
drait de nous voir rebrois8er.;ièhemin lorsque nous verrioM de. loin
l’abîme où il condifit. donc
ses chemins tortueux aâa que les
voyageurs y marchent arec iles
yeux fermés et finissent .par se
précipiter dans le gouffre de la
perdition sans même s’en douter.
Défie toi > cher lecteur, des chemina tortueux; aime la droiture,
recherche les voies du Seigneur
et marche en elles.
Pour que les routes soient conservées dans un état convenable,
des cantonniers sont chargés de
réparer les détériorations causées
par les pluies, les neiges, l'orage,
les eboulements, etc. C’est Satan
lui-même qui se charge de la surveillance de la route en question ,
il l’aplanit, l’orne , l’embellit, ei
pour y attirer plus de monde Une
manque pas d’y faire abonder les
plaisirs de toute espèce. Le tentateur cherche à rendre le pécbé
agréable afin qu’on l’aime, qu’on
le commette, qu’on s’y plaise jusqu’à l’excès.
Combien, de personnes qui ont
appris de lui, essaient d’élargir
la voie qui doit être étroite, en
se permettant les choses que Dieu
défend ! Combien de chrétiens de
nom qui se laissent tromper par
les fausses promesses du tentateur,
se laissent enivrer par l’amour
des plaisirs , ou s’enflent d’orgueil
et finissent par tomber dans l’abîme de misère où conduit le chemin spacieux.
Cher lecteur, un conseil. Si quel
qu’un vient te dire que tu es trop
scrupuleux, trop timide, que tu t,e
prives sans raison des plaisirs
qu’on appelle innocents, qu'en un
mot tu pourrais bien faire comme
les autres, réponds à ce quelqu’un;
arrière de moi Satan; ne me donne
point pour loisibles les choses que
Dieu ne saurait approuver. Il y
a telle voie qui semble droite à
l’homme, mais dont l’issue sont
les voies de la mort. (Prov. 14.12).
L’Eglise Vaudoise et l'Etranger
Monsieur le Directeur,
Il est encore assez facile de
comprendre comment, dans la chaleur de la discussion , on laisse
quelquefois échapper des asser
tions ^ui ae^ isaat pas rigdureifs©*
[^ent èitaeteli; ipàift.ü est plu^ difI ficile dir^dofiâprâlire comment on
peut; fesàngifrcid, ajouter l’exagération à l’exagération, surtout lorsqu’on écrit pour un journal sérieux
et chrétien. — Malheureusement
il n’est que trop vrai qn’une efreur,
même légère, eu entraîne un grand
nombre d’autres à sa suite et qu’une
fois que l’on s’est permis d’affirmer
sans preuve, l’on ne s’arrêtera pas
de sitôt sur cette voie. C’est là ce
qui est arrivé an Cristiano Evangeîîco dans son n® du F juin. Comme je n’ai pas *pu discuter dans
ma précédente lettre toutes les
assertions erronées que contient
ce U®, je vous prie, M. le Directeur,
d’accorder encore l'hospitalité à
cette seconde lettre, et de me permettre de demander certaines explications par le moyen de votre
journal.
Un correspondant du Témoin
(n.“21, p. 81, col. 3®) dit; • Ce
n’est donc pas l’Eglise Vaudoise
qui évangélise en Italie , mais ce
sont les Eglises étrangères par le
moyen d’évangélistes vaudois ». Le
Cristiano Evangelico cite celte
phrase, puis il ajoute peut-être en
guise de conclusion; «Et comment
pourrait-il en être autrement ? Les
Eglises des Vallées pourvues, comme elles le sont, d’anciennes dotations, ne savent pas faire face aux
dépenses locales. Ont-elles besoin
'de quelque école élémentaire ?
Elles s’adressent à l’étranger. Ontelles besoin de remoderner un
vieux temple, de le crépir à neuf
ou de le blanchir? Elles s’adressent à l’étranger. Ont-elles besoin
d’augmenter leurs petites bibliothèques populaires? Elles s’adressent
à l'élianger. Ont-elles besoin de
quelque chosette pour les écoles du
dimanche? Elles s’adressent à l’étranger et toujours à l’étranger j>.
Tout cela est dit avec tant d’aplomb
que l’on serait tenté de croire que
ce sont autant d’axiomes , autant
] de vérités mathématiques auxquel1 les les têtes faibles sont seules dispensées de croire. Mais il s'en fautde
beaucoup que toutes ces assertions
aient des bases assez solides pour
qu’elles ne soient pas ébranlées
par le « moindre vent qui d'aventure fait rider la face de l’eau ».
Vous dites, messieurs les auteurs des deux articles cités, que
ce ü’ést pas f’Eglise Vaudoise qui
évangélilefén Italie,^^afs que ce
sont les-^lises'étrangères par le
moyen•ti’évaHgdb'stes vaudois. De
grâce qui vous a autorisés à dire
cela de l’ancienne Eglise' des Vallées ? Avouez que de pareilles assertions en disent plus qu’elles n’en
ont l'air et qu'elles nous mènent
loin. Ce n’est pas tant l’idée en
elle-même qui nous étonne, mais
c’est de la voir se produire au
grand jour, par le moyen de deux
journaux, dont l’un s’intitule le
Témoin , journal de VEglise Evangélique Vaudoise et l’autre le Cristiano Evangelico, archivio delle
Chiese Valdesi.
Le premier, à vrai dire, u’est
pas officiel, mais le second, publié
sous la direction immédiate du
Comité d’Evangélisation, rédigé en
grande partie par l’ un de ses
membres, devrait y penser à deux
fois avant de lancer de pareils
ballons d’essai. Jusqu’à présent
l’Eglise Vaudoise n’avait passé
procuration à personne pour dire
en son nom qu’elle ne, poursuivait
pas une œuvre en Italie; mais,
depuis que le Cristiano Emmgefica
a découvert que tout nous vient
de l’étranger, pour être conséquent,
il n’a pas hésité à se mettre loi et
l’Evangélisation toute entière, au
nom de laquelle il n’a pas le droit
de porter la parole, sous le patronat des Eglises étrangères. —
De quelles Eglises ? On ne le dit
pas. L’important serait donc d’exclure l’Eglise Vaudoise ; quant
aux autres on n'a qu’à les accepter en bloc et les yeux fermés.
Il est donc entendu que Messieurs
les Membres du Comité ne sont
pas les délégués de l’Eglise Vaudoise pour diriger l’Evangélisation,
mais les mandataires de l’étranger.
En vérité c’est beaucoup si l’on
n'exige pas des évangélistes , qui
ont le malheur d’être nés dans
les Vallées, Ja naturalisation an' glaise ou allemande, avant de les
i accepter comme ouvriers. Au reste
je doute fort qu’une pareille sortie
soit du goût des évangélistes qui
ne seront pas tous très flattés de
se réveiller un beau matin au
service des Eglises étrangères ,
tandis que le soir ils étaient encore à celui de l’Eglise Vaudoise.
Mais certainement j’ai eu grand
tort de prendre au sérieux ces
3
LB Ti^Oi;«
affirnt^tigna,': Ce; sonVsaas doute
des assertions mises en arant pour
prodnire OD effet donnée mais qui
n’ont pas la valeur que je leur ai
attribuée Aussi je demande pardon aux lecteurs à,\iTémoin et aux
auteurs des deux articles suscités, d'avoir eu l’air de suspecter
leurs intentions qui sont bien loin
d’étre telles que je les ai supposées. Comment, en effet, admettre,
un seul istant, que cette œuvre
commencée, continuée, dirigée par
des évangélistes vaudois, des pasteurs, des professeurs de théologie
n’est pas une œuvre de l’Eglise
Vaudoise ? Si les 570o communiants de l’Eglise Vaudoise ne
donnent qu’une très petite partie
des 200.000 francs nécessaires chaque année pour cette œuvre ( et
comment pourrait il en être autrement?), les Eglises des Vallées
u’ont-elles pas donné et ne continuent-elles pas à donner quelquechose d’infiniment plus précieux
et plus nécessaire que les livres
sterlings et les dollars ?
Quant on peut dire sans exagération : « que d’existences qui
ont été sacrifiées à cette œuvre dans
le quartdesièclequi vient des’écou1er! Que de jeunes gens, hommes et
femmes, ministres de l’Evangile,
instituteurs, institutrices, étudiants,
colporteurs, descendus des montagnes vaudoises, pour travailler
à l’œuvre de l’Evangélisation en
Italie, ou SJ préparer, ne retournèrent plus jamais aux lieux qui
les avaient vus naîtres», qui oserait penser que toutes ces no.bles
existences, avaient cessé d’appeler
leur église cette église de laquelle
font partie leurs parents, qui n’ont
pas craint de se priver .de' lenrs
enfants pour les consacrer au Seigneur?
Il me resterait encore un mot
à dire sur le refrain du Cristiano
Evangelico : Elles s’adressent à
l’étranger et toujours à l’étranger;
mais comme je ne tiens pas à
mettre la patience des lecteurs
du Témoin, ni la vôtre , M. le Directeur, à une trop rude épreuve,
je termine pour aujour^d’hui cette
longue lettre en défiant le Cristiano Evangelico de nommer une
seule paroisse où les choses, se
passent de la manière qu’il se
plaît à décrire. De mon côté je me
charge de lui faire trouver au
I bureau du Té,moin (es preuves du
contraire,'s’il daigne supposer qu’il
a pu se tromper et que ce serait peutêtre le cas de chauger ff’avis. Si
j'ai tort, je u’hésiterais pas à le confesser; mais si j'ai raison je désirerais que le CristiaAo Evangelico
prit la sage résolution de se ren
seigner un peu mieux avant de
juger et condamner sévèrement
et en bloc des personnes qui, si
elles n’ont pas l’habitude de faire
gémir la presse tputes les fois
qu’ elles ouvrent la bouche ou
qu’elles donnent, ont travaillé et
continuent à travailler au milieu
d’un grand nombre de difficultés.
Une exacte connaissance des faits
et des personnes ne siérait pas
mal du tout à tous ceux qui Veulent éclairer l’opinion publique.
Gomme la tâché de protester contre
des assertions érronées est plus facile que le reste, e'est à celle-là que
je me limite.
En vous demandant mille pardons je vous prie, M. le Directeur,
d’accueillir favorablement celte
dernière lettre, et je vous remercie
de la place que vous avez donnée
à la première dans votre journal.
Un Lacédémonien.
LETTfiE AV LACÉDÊ«01\IË^
Cher Lacédémonien,
Permettez que je vous remercie cordialement. Depuis longtemps nous attendions, que quelques unes des pauvres idées émises par le Témoiti fussent
relevées par quelqu’âme pie. Jusqu’ici
nos espérances avaient été deçues Nous
voulons croire qu’on lisait nos articles
et même nous savons, de source certaine, qu’on les criliquaii à loisir. Mais
tout cela se fai.sail fi la sourdine. C’était
une rumeur vague ; ce n’élait jamais
un son éclatant, qui arrivât jusqu’à
nous. Votre article a guéri le malaise
que nous avait causé l’indifférence
apparente dont on nous enlourail.
Vous avez pailé clair et avec conviction: merci encore une fois. Vous
nous avez engagé vivement à refaire
nos calculs. Trois heures ne s’étaient
pas écoulées, depuis la léception du
journal, que déjà nous les avions lel'aits ... et que nous étions arrivés aux
mêmes résultats qu’auparavant. Clier
Lacédémonien! ouvrez, je vous en
prie, le Rapport de la Table au Synode
de 74, à page 45, à l’article ÆvaHjrélisation. Défalquez L. 10 qui étaient en
caisse au commencement de l’exercice
73-74; défalquez encore L. 172,10:
subside de Ilollande pour école de
Pigaerol : -r- additionnez las autres
sommes et le total n’atteindra pas
L. 650. Tout cela se trouve dans le’
Rapport de la Table, c'est à dira
dans le rapport officiel et autorisé,
parmi nous et à l’étranger, de ce
qu’on fait dans les Vallées Vaudoises.
J'ai eu mes bonnes raisons pour ne
pas faire'entrer en ligne de compte
la paroisse de Turin; car sien point;
de vue de l'Administration elle fait
partie de la fédération des paroisseei
V.-iudoises, elle est beaucoup moins
Vaudoise an point de vue de la nationalité des membres qui la composent (vaudois, sin'ssesj traíais, allemands, italiens convertis à l'£vangile )
Or, c’est essentiellement des VaMois,
que j’entendais parler aux Vaudois. En
outre, il est vrai que le Consistoire
de Turin verse dans la caisse de Î’Evangélisaiion une somme annuelle,'
qui varie de 2000 à 2500 fr. ; mats
c’asi beaucoup moins un don gratuit
Îu'une cé.te-parl équitable dans les
épenses que la Commission d’Evangélis.'ition fait pour les écoles, dont les
enfants de la Paroisse profilent largement.
Malgré tout cela, j’aurais été coupable d’injustice envers quelques uns
de nos meilleurs Vaudois, si j'avais
passé sous silence le généreux efforf,
fait par la Société auxiliaire de la
Tour. Mais toute personne bienveillante,
qui a lu l’article pris à pariie, sait
une j’ai' rendu toute jusliee à celle
Société , que j’en ai mentionné les
succès bien réjouissants (9.50 franesth j
et que mon but a été d’engager les autres
paroisses à en fonder de semblables
dans leur sein.
Pourquoi donc, me direz-vous, n’avez
vous pas additionné celle seconde
somme avec la première et fait paraître le total de 1600 fr. comme la
collecle faite au sein de l’Eglise Vaudoise au profil de l’Evangélisation ?
La réponse est simple. Il m'était et il
m’eslcncore impossible de faire paraître
comme collecte de l’Eglise Vaudoise
une .«omrne dont la plus grande partie
est due à une seule paroisse et encore
non pas à la paroisse, mais à quelques
individus, qui s’inléres.sam vivement
à l’oeuvre d’Evangélisalion, ont fait
tous leurs eflbrls pour lui venir en
aide. Tant que la Sociélé auxiliaire de
la Tour, aura une existence inconnue
à la Table et à bien des paroisses;
tant qu’elle restera un fait isolé, pour
beaucoup extraordinaire, pour plusieur.s anormal; tant que celle Sociélé
restera un fait unique, ne deviendra
pas le fait de nos paroisses, noms
conliouerons à dire: «Les collectes
des paroisses Vaudoises ont donné
tant», et «la Sociélé auxiliaire de la
Tour a versé tant, dans la cai.sse de
de l’Ëvangélisalion».
( I ) .-"est par erreur que nous avions
dif: 1070. Cette dern ière somme avait été
collectée par la Socit^té auxiliaire l'année
précédente.
4
96
LC 'ÉêMom
Oh«r Laoédêmonwfl, croyez çpie
j’aitne Spart* «t 'que mon 'désir ., àrdonl çst qne s*s fils se "Wveîltenl^
qu’ils fassent de grmdssacriilces pour le
salut de leur «àtrie et qutls remportent de DOtrvelles et de pins éclatantes
victoires sur rennemi. «Ion désir
le vôtre n’est-ce pas? Eh! bien, de
votre style acéré, écrive* un autre
arlicte, pour noos dire, ce que vous
pense* d’efforts à tenter en vue d’instituer dans tes autres paroisses des Vallées des sociétés semblables à la Société
aucciliaire de la Tour.
étous avorts appelé de tons nos vœux
quelque discussion sérieuse mais amicale , sur des sujets d’un intérêt général ponr noire Eglise, et nous nous
réjouissons sincèrement de celle qui
vient de commencer entre deux de
DOS chers collaborateurs. Le fait seul
que l’un d’eux habite X * ' *, tandis
3ue l’autre vit aux Vallées, explique
U reste comment, tout en étant en
parfait accord sur le but à poursuivre,
ils ne le sont plus dans les détails et
dans i’appi'éciation de certains faits.
Souvent déjli nous avons eu l’occasion
d’observer comment, avecla meilieui'e
volonté du monde , les personnes
même les mieux douées sont incapables\ de bien suivre à distaoee et
d’apprécier justement le mouvement
des idées et la marche des affaires
à l’intérieur de nos Vallées. El quoiqu'il semble que le sujet du débat
ne soit, en ce moment, qu’une simple
question d’addilion et de chiffre, il
est en réalité plus profond et plus
important. (Béd).
|}ou0cUe0 reitgtcuses
et faits divers.
MtnUe. — |La conférence générale
de l’Evangélisation de l’Eglise Vaiidoise
aura lieu au mois d’août immédiatement avant le Synode.
(Cristiano EvangelicoJ.
— Le comte Guicciardini avait offert, il y a bientôt dix ans, h la municipalité de Florence, de faire don à
la ville de sa précieuse collection, unique peut-être en Europe , d’ouvrages
relatifs à la réfoi-me du XVI* siècle en
Italie. Les conditions mises à ce don
par le eomle n’ayant pas été acceptée.«,
l’affaiie était restée en suspens Par
une récente délibéi'ntion du Conseil
municipal, le syndic de Floi ence a été
autorisé à signer les conditions posées
au contrat de donation.
{Eglise Libre).
JPrancB. — Les processions y sont
à l’ordre du jour. Foules curieuses,
musiques, tambours, lrompetle.s, pompiers, soldats, fonclionnaires, lenlures,
friperies de toutes sortes pendues aux
murailles avec un dais, (M. au dessous
un piètre assez insensé pour croire
qu"il porte fe bon ¡Heu, voSâ ce qa'«m
appdle «ne cérémonie' dhréticmM,
(SfUse IMr»).
tSesSMi^fSeemmit '/P^nerol). ~ Le
nombre des élèves inscrits de la dobvelle école dirigée par M. Jourdan est
de 87; 48 garçons et 39 filles.
MaramUlm. La collecte pour l’encouragement du Saint Ministère évan
»le a déjà produit 7000 francs,
fait à Paris dans ce moment.
I^coue ))oitttq|ue
MMtn. — La Chambre s’est occupée longuement de la question des
mesures exlraordioaire.« de sôretë>publique en''Sicile. Bien des clioses
tristes ont été révélées au public et
par le gouvernement et par l’opposition, et surtout par l’hon. Tajani,
qui a été employé à Païenne. —
Les députés de la gauche, et' ceux
de l’Italie méridionale surtout, repoussent la loi par crainte de donner au gouvernement une arme trop
puissante 'et trop compromettante
pour la liberté. Ils fout de ce projet
purement administratif une mesure
politique. Le ministère a beau déclarer
le contraire, réduire au minimum
pour le fond et pour la durée les
pouvoirs exceptionnels demandés, ses
adversaires refusent de se laisser
persuader.
Malheureusement l’amour propre
régional joue un rôle prédominant
â côté des passions politiques de
partis; et l’on en est souvent venu
à des personnalités toujours regrettables
et qui le sont d’autant plus chez les
représentants et delà part de l’élite
d'une nation • Cette discussion a montré
encore une fois combien il y a peu
de discipline dans les deux ou trois
fractions de noire assemblée élective.
Eu effet la Chambre n’a pas eu moins
de trente-un ordres duqour différents
à examiner; et si un certain nombre
ont été retirés, il en est toujours
resté assez pourju.'lifl«r notre assertion. On dirait que chaque député a la
démangeaison de dire ce que d’autres
ont déjà dit et .souvent mieux qu'ils
ne peuvent le faire. De là des répétitions fatigantes; de là aussi les animosités et les colères indignes d’hommes qui devraient être les modèles du
peuple qu'il représentent.
La Cliambre a adopté l’ordre du
jour pur et simple par 220 voix contre
203; ainsi les pouvoirs demandés
par le ministère sont refusés.
On assure que le pnpe a adressé une
lettre au roi pour l’engager à ne pas
signer la loi du recruteuient militaire;
une pétition dans le même sens a été
signée par un grand nombre de membres du clergé de Lombardie et de
li urs adhérents Mais Victor Emmanuel, en vrai roi consiitulionnel, a
Iraiisinis celle pétiiion à son premier
mlnistve %’esi hâté d’approuver la
l«i voté* par les deux Ghàxabres.
JFlneeiee. —- L'asietoMée nationale
a continué la discassioa de La loi de
la liberté de l’enseignement supérieur
que Mgr. Dupanloup et son parti ne
voudraient que pour l'Eglise catholique , mais que M. 'Laboulaye ét 'le
parti libérai étendent aux Communes, aux Consistoires protestants, aux
Universités israëlites et à d’autres
corps constitués. — Une question qui
a arrêté longuement l’assemblée est
celle de savoir ú qui ü incombe de
eonfèrer ies grades oa les diplâmns.
£st-ce à tous les corps moraux qui
fout donner l’instruction ou á l’Uni
versilé seulement? Si ce n^est qu'à
rOniversilé, c’est la continuation du
monopole; si c’est â plusieurs iostitulions ou corps moraux, c’est renoncer à toute espèce de garantie et
consacrer un désordre qui peut avoir
de graves conséquences. Les meilleurs
esprits s’accordent à admettre que c’est
un droit de l’Etat qui peut l’exercef
ou bien par le moyen de commissions mixtes, composées de membres
pris dans l’Université et dans les établissements libres ou, mieux encore,
par le moyen de commissions pernianoBtes lout-â-fail indépendantes ^
comme cela exista en Allemagne.
AUetnaptee. — La politique chôme.
L’empereur d’Allemagne et celui do
Russie sont aux bains d’Ems, où ils
.seront peut-être rejoints par l’empereur d’Autriche.
— Les essais de pronuneiamentos recommencent; les partis
relèvent la tète; le Gouvernement,
pour se maintenir, emploie les mesures de rigueur et emprisonne les
chefs militaires gui se compromettent Les journaux annoncent que les
joure de régne de roi Alphonse XII
sont comptés. Nous le déplorerions
pour la nation qui ne peut s’arrêter
â rien, et surtout, s’il est vrai, comme
cela’ paraît par les journaux officiels
et officieux, que le Gouvernement du
jeune roi est décidé à malutenir la
liberté de conscience et de culte.
da-ée». — L’état de la Grèce est
plus déséspéré encore que celui de
l'Espagne. Changements de Ministère,
dissolution de la Chambre, nouvelles
élections, opposition systématique non
seulement au Gouvernement, mais â
la dynastie.
SOUSCRIPTION
POUR LA BATISSE DE PRA-DEL-TORRO
M. Henri Jorand, de Gênes Fr. 5 »
» Daniel llevel, Evangéliste
à Ivrée . . » 2 »
• N. N. .le Va! di Brossoîo
par M. Daniel Revel » 5 »
» J P Meynier de S. Germain » 5 »
ERÎIE.ST Robert, Gérant H Administrateur
Pignerol, Impr. Chiantore et llascarelli.