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Quarante-quatrième année.
23 Juillet 1909.
N. 30.
L ÉCHO »ES V4LLÉES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
Prix d’abounement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
Etranger . ......................................»5
Plus d’un exemplaire à la môme adresse, chacun . > 4
Allemagne, Autriche-Hongrie, Belgique, Brésil, Danemark,
Egypte, Hollande, Suède, Suisse, par abonnement
Postal selon Accord de Vienne....................» 3,00
On s’abonne: à Torre Pellice au bureau d’administration et à
l’Imprimerie Alpine; dans toutes les paroisses,chez MM.les
Pasteurs.
L’abonnement se paye d'avance.
Pour tontes les annonces, s’adresser à l'Imprimerie Alpine,
concessionnaire. _______________
S’adresser pour la Rédaction à M. N.Tourn, prof., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof., Torre Pelltce.
Tout changement d’adresse coûte 15 centimes, sauf ceux du
commencement de l’année. '
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
SOMMAIRE :
Fête du 15 Août — Ephéraérides vaudoises —
Echos de la presse — Nouvelles missionnaires — Chronique — Encouragenient aux
prévoyants — Nouvelles et faits divers —
Livres et journaux — Nouvelles politiques.
Fête du 15 Août
La Réunion g;cnéralc de la miAoût aura lieu, cette année, Dieu permettant, le Lundi, 16 Août, sur le
plateau de la Vachère. A neuf heures
précises rAssemblée se formera au pied
de «Roccia Gailjarda » à l’endroit qui
sera indiqué par un petit drapeau blanc.
Pour la Commission Exécutive
Barth. Soulier, président.
ÉPHÉMÉRIDESJ^üDOISES
24 Juillet.
Barthélemi Appia.
Le nom d’Appia est run de ceux
qui paraissent le plus fréquemment
dans notre histoire.
Dès 1396 nous trouvons un Johannes Apia de Villaro mentionné comme
acquéreur (de moitié avec Bertin Ferand de Monte Bobio) de certains terrains du Teinau vendus par le comte
de Luserne. (V. le parchemin trouvé
par Fr. Gay en 1852 dans un mur de
sa propriété du Teinau, cité dans notre Esquisse d’Hist. Vaud. page 52).
En 1557, parmi les 45 Vaudois cités
à Turin par les Commissaires S* Julien et Ecclesia, se trouve Simon Appia de S‘ Jean. (Gilles I, 112).
Bientôt nous voyons cette famille
divisée en deux branches dont Tune
établie à S* Jean (où elle a donné son
nom à un hameau) et l’autre à La
' Tour.
En 1583, le capitaine Jacques Appia
de S‘ Jean allé avec le cap. Jacques
Plenc secourir les Dauphinois, est tué
à Abries. (Gilles II, 22).
En 1584, le capitaine Jean Appia
syndic de La Tour, s’oppose, quoique
catholique, au curé Roussel qui voulait se faire payer les dîmes par les
Vaudois (Gilles II, 100).
En 1587 Miolo citait Michèle Appia
de S‘ Jean parmi les pasteurs alors
exerçant leur ministère aux Vallées.
(Histot'ia Breve, k la fin).
Nous avons plus de détails sur Barthêlenii Appia que nous voyons mentionné bientôt après dans nos annales.
Il était né en 1585 à Saint-Jean, de
Jean Appia, et était entré comme étudiant à l’Académie de Genève en
1607. Au terme de ses études il épousa
Luci^i ^orsetto et fut appelé en 1612
comme pasteur à Meano et Perosa, où
il resta jusqu’en 1616.
Il fut ensuite pasteur à S‘ Jean de
1616 à 1628, et c’est pendant ces 12
années qu’il fut mêlé à des événements fort importants de notre histoire.
Saint-Jean venait de se bâtir un
temple sur son territoire quand Barth.
Appia y fut appelé comme pasteur du
Temple des Malanots qui fut l’occasion de tant de déboires. Il y prêcha
pendant 4 ans et fut obligé de le fermer par le décret du 20 Juin 1620.
Mais il profita de la première occasion
favorable pour le rouvrir sans en demander la permission à Turin; car
Rorengo en 1620 accuse S‘ Jean d’avoir rouvert son temple depuis quelque temps. — Le même auteur raconte aussi (Même Hist. 223-24) que
B. Appia eut en 1618 une dispute à
Bibiana avec le moine Giaccomi, et
la continua par écrit. Il était considéré cûmmeLTun des pasteurs les plus
instruits, puisque le Synode de Pramoi,
15 Sept. 1620 le chargea avec Jacques
Gay pasteur de Rocheplate, de collaborer avec P. Gilles à la rédaction
de l’Histoire des Vaudois.
B. Appia termina sa carrière à Angrogne où il fut pasteur de 1628 à 1630.
Gilles (II, 359) dit que comme il était
« un personnage fort débonnaire » le
comte Righino le pria d’assister à une
conférence tenue à S‘ Jean avec les
Vaudois d’Angrogne le 5 Janvier 1629
pour les persuader de recevoir les
moines. Point n’est besoin de dire que
l’attenté de Righino fut frustrée.
Barth. Appia mourut victime de la
peste de 1630. Gilles raconte (II, 399)
qu’ au milieu de l’épidémie, les pasteurs tinrent aux Coppiers un colloque
le 19 Juillet et chargèrent B. Appia
pasteur d’Angrogne du soin de l’église
de S‘ Jean dont le pasteur Joseph Gros
venait de mourir; mais dès le lendemain Appia fut assailli de la peste et
il mourut le 24 Juillet, âgé seulement
de 45 ans.
Après la Rentrée, au IS"'® siècle, le
nom d’Appia reparaît de nouveau dans
nos Annales, porté par deux pasteurs
distingués et par leurs fils et petitsfils pasteurs:
Cyprien Appia, pasteur de S‘ Jqan
1707-1741, qui laissa Daniel Isaac, Daniel et Cyprien Barthélemi - Paul Appia senior, pasteur à Prarustin, Villar
et Bobi de 1708 à 1757, qui laissa Paul
Joseph et Paul junior duquel est issu
Paul Appia magistrat de La Tour qui
sauva les Vallées de l’invasion des
Cosaques en 1799.
Un autre Appia, Georges, consacré
pasteur aux Vallées en 1851 et pionnier de notre église à Palerme et à
Naples tôt après leur libération par
Garibaldi, vient de célébrer à La Tour
ses noces d’or. Tous nos vœux accompagnent les époux vénérés qui portent
un nom si connu dans notre histoire.
Teofilo Gay.
ECHOS DE LA PRESSE
D’un article de M. L. Comte, dans le Relèvement Social, sur l’œuvre des enfaiils à
la uiouiagne:
Chaque année nous sommes témoins
des mêmes misères, des mêmes infortunes, la plupart résultant de l’inconduite du père ou de la mère, de leur
paresse, de l’alcoolisme; quelques-unes
étant la conséquence d’une sorte de
fatalité contre laquelle nœ-pourraient
quelque chose que des lois et des institutions inspirées par un sentiment
de profonde justice, mais surtout appliquées avec fermeté et généralisées,
toutes choses égales d’ailleurs, dans
toutes- les nations civilisées.
Mais les misères qui auraient pu être
évitées siles parents s’étaient respectés,
ne laissent pas moins les enfants parfaitement innocents tout comme les
enfants qui sont dans ce dénûment
parce que les circonstances n’ont pas
favorisé leurs pères et leurs mères.
Et les uns et les autres sont d’autant
plus dignes de notre intérêt, de notre
agissante sympathie, qu’ils portent sur
leur corps et dans les profondeurs de
leur être moral des germes de dégénérescence qui en font, si les hommes
ayant le sentiment de leurs devoirs
fraternels n’interviennent pas, des condamnés aux vices et au crime, leur
vie durant.
Pauvres petits! Tout est brisé en
eux, tout est souillé, tout est tordu,
tout est faussé! Il faudrait les désinfecter d’une part, et de l’autre les
redresser.
Et si parmi ces enfants quelquesuns deviennent des hommes —- et il
y en aura à coup sûr, car au milieu
des tas de fumier poussènt parfois des
fleurs exquises, — il faudra qu’ils déploient une force de caractère devant
laquelle nous n’aurons qu’à nous incliner avec un profond respect, car
nous pouvons nous demander ce que
nous serions devenus, nous, si nous
avions été placés dans les mêmes circonstances qu’eux et si nous avions
grandi en portant sur nos épaules le
poids d’un pareil héritage de misères
physiologiques et morales.
Et quand on assiste â un pareil
spectacle, quand on voit défiler, devant son cœur ému et sa conscience
troublée, toutes ces lamentables humanités, sorte de déchets de la machine sociale qui fabrique pour les
autres tant de joies^ tant de raffinement
et de luxe, on se demande si ceux qui
profitent de la fortune et de l’instruction, ou qui arrivent à un haut degré
de perfectionnement moral et de dignité, n’oublient pas trop souvent la
dette qu’ils ont contractée envers tous
ceux dont la misère et la honte ont été
peut-être la rançon de leur élévation.
En tout cas, pendant cette période
de l’année où je m’occupe plus spécialement des enfants de la classe ouvrière et où les colonnes de journaux
sont pleines de la grève des lads, ma
pensée se porte invinciblement vers
ces écuries d’enti'aîneurs où l’on dépense 100, 500 mille et quelquefois 1
million par an pour obtenir un cheval
qui remportera le prix sur quelques
champs de courses autour desquels
grouilleront toute la bande des voleurs,
des paresseux, des désœuvrés, des noceurs, des joueurs d’un côté, et tout
le bataillon de la haute galanterie,
de l’autre.
Je vois des hommes à particules,
dont les ancêtres ont promené des
noms illustres sur tous les champs
de bataille de l’Europe pour soutenir
l’honneur de la France, et des hommes
dont les pères ont été des financiers,
des industriels ou des commerçants
de premier ordre, qui ont accru la
richesse de la France par leur activité,
leur génie des affaires, je vois, dis-je,
ces hommes employer leur temps, leur
talent et leur fortune à démoraliser les
masses sous prétexte d’amélioration
chevaline, tandis que de pauvres petits
humains, de malheureux enfants végètent, croupissent et pourrissent dans
les bouges, dans la rue, sur le trottoir,
en attendant l’hôpital, la prison ou le
bagne, et cela parce que un certain
nombre de ceux qui possèdent et qui
n’ont rien à faire n’ont pas plus de
cœur ni de conscience que le sabot
de leur pur sang!
Peut-être suis-je injuste.
Est-ce ma faute? Nous plongeons
dans un fleuve aux eaux noires et
boueuses, où se débattent en une agonie
horrible des milliers de créatures humaines et nous essayons de sauver
quelques épaves.......................
Impressions de Juhilë.
D’un article de M. E. Doumergue, dans le
Journal de Genève:
Ce fut très grand: et ce jugement
court est, me semble-t-il, le plus exact
et le plus complet qùe l’on puisse porter sur les fêtes du jubilé de Calvin,
de son Eglise et de son Ecole.
#
*
Aucun concile œcuménique n’a été
aussi œcuménique (international, diton aujourd’hui) que notre Jubilé calvinien. Ce trait a été mis en un relief
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afeSMÉM
iiiiK.-AiiBi!aiüièiaa^
aar.ajmma.rii
sublimé le dimanche matin à St-Pierre,
où près de 1800 personnes,, dit-on, se
sont approchées des tables saintes, présidées par des pasteurs de diverses
Eglises et de diverses nations, et où
la bénédiction du pain et du vin, comme les prières, ont été prononcées en
cinq ou six langues. Beau symbole de
Tunité protestante, dans laquelle les
langues sont diverses, mais vivantes,
tandis que dans l’unité catholique la
langue est unique, mais morte.
Pour beaucoup, ce moment fut le
grand moment î
Il faut bien le constater, en effet:
à travers toutes les fêtes, un désir, un
effort d’union s'est sensiblement manifesté. Depuis le premier jour jusqu’au dernier, pn a parlé — pas seulement des lèvres, mais aussi avec le
cœur — de Sainte Alliance. C’était
beau et c’était bon.
* *
Ce fut très grand: et c’est passé.
Est-ce vraiment passé ? Les émotions
puissantes, les belles visions, les mélodies religieuses et patriotiques, olit
passé. C’est vrai. Mais seulement pour
nous laisser en face d’un devoir, qui
se présente comme le problème dont
la solution est urgente, et qui en soi
est singulièrement tragique.
Tout le monde a répété à l’envi que,
en un sens au moins, les réformateurs
avaient atteint le but qu’ils poursuivaient : faire des caractères, créer des
énergies morales, exalter l’esprit de
sacrifice et d’héroïsme. Et persoüne
n’a contesté que ces vertus sont précisément les vertus qui nous manquent, dont nous avons besoin aujourd’hui. C’est pour nos générations une
question de vie ou de mort.
Dès lors voici le problème : Pourronsnous atteindre le même but par des
moyens contraires, ou du moins extrêmement différents, et l’aventure seule
n’est-elle pas de nature à nous effrayer?
— ou bien, dans les moyens dont nos
pères se sont servis, faut-il se borner
à distinguer ce qui est essentiel, par
conséquent permanent, et ce qui est
secondaire, par conséquent transitoire?
et alors qui fera le départ et fixera
les limites?
Les fêtes du Jubilé nous disent: du
succès des tentatives que nous croirons devoir risquer dépend l’avenir
prochain de nos démocraties, de nos
sociétés. E. Doumergue.
NOUVELLES MISSIONNAIRES
M. et M.me Burnier et M.lle AmezDroz se sont embarqués à Southampton,
le 26 j uin, pour retourner au ZambèZe,
après un an de congé. Ils ont avec
eux M. Henri Burnier, frère du missionnaire, qui va, à ses propres frais,
faire de l’agriculture à Loukona.
— Le 10 juillet, a dû s’ouvrir, à Nalolo, la conférence du Zambèze.
— C’est en septembre que M. Henri
Peyrot devra partir, avec sa jeune
épouse, pour le champ de mission de
Madagascar.
— La Société des missions de Bâle
a dépensé 2.085.406 francs en 1908.
— M. Cederquist, missionnaire suédois en Abyssinie, a obtenu dernièrement l’autorisation de résider quelque mois à Adis Abeba. Pendant ses
tournées, il a vu plusieurs fois des
Bibles usées jusqu’à tomber en lambeaux, tellement elles avaient été lues
de maison en maison. La Société Biblique a envoyé trois charges de cha
meau de livres saints, dont l’évêque
abyssin a acheté plusieurs.
Ménélik favorise ouvertement l’instruction. Il dit, dans une proclamation récente : « Que vos fils et vos
finies âgés de plus de sept ans suivent l’école, autrement le chef saisira
votre héritage et vos enfants n’y auront aucun droit. Je puis fournir au
maître d’école nourriture et salaii'e >.
Par contre, Augagneur, le francmaçon socialiste qui est censé représenter à Madagascar la puissance civilisatrice de la France, continue à
fermer des écoles et à empêcher qu’on
en ouvre de nouvelles!
— Le synode de l’Eglise missionnaire belge a décidé, à l’unanimité
moins trois, la fondation d’une mission au Congo belge. Les premiers
missionnaires travailleront d’abord
dans les riiissions déjà existantes.
Cette mission sera l’œuvre commune
de cette Eglise et de l’Union des
Eglises, ou Eglise nationale.
CHRONIQUE
Collège. Le conseil des professeurs
dans sa dernière séance, a décidé de
proposer à la Table la nomination de
M. le professeur Maggiore comme directeur du Collège pour l’année scolaire prochaine.
Nous ne nous étions pas pressés de
l’annoncer, la nomination devant être
sanctionnée par la Table pour être définitive, mais les autres journaux de
l’arrondissement n’ont pas gardé la
même réserve. Sans suivre tel d’entre
eux dans une polémique hors de saison,
nous voulons rendre hommage à l’exactitude consciencieuse et au dévouement
avec lesquels M. le professeur Falchi
s’est acquitté de cette tâche pendant
deux ans, se trouvant chaque jour dans
rétablissement une demi heure avant
le commencement des leçons et ne
le quittant qu’après l’heure fixée pour
la sortie, surveillant les élèves et les
suivant avec un intérêt affectueux,
s’efforçant d’exercer sur eux une infiuence morale et spirituelle non moins
que de bien diriger leurs études, unissant à une sévérité modérée une cordiale bonté qui lui gagnait l’affection
et l’estime de tous.
La Tour. Dimanche matin, la chaire
a été occupée par M. le pasteur Georges
Appia qui, s’il n’a plus, à 82 ans, toute
la vigueur qu’on lui connaissait, conserve toute sa chaleur et son zèle pour
la prédication de l’Evangile.
Dans une réunion de l’après midi,
M. le pasteur-évangéliste Arias, de Caltanissetta, a parlé de l’évangélisation
en Sicile.
I*errier-llancille. Vivent les enfants de nos six écoles du Dimanche
vaudoises de l’Uruguay! Ce sont eux
qui ont procuré à leurs condisciples
lointains, mais pourtant bien près de
leur cœur, des écoles du Dimanche de
Perrier Maneille, la belle fête que nous
avons célébrée Dimanche, le 18 courant. En effet, pour témoigner à M.
le pasteur Léger leur reconnaissance
de ce qu’il avait visité avec tant de
dévouement, au nom de l’église vaudoise d’Italie, les églises sœurs de
l’Amérique du Sud, ils remirent audit
la somme de Fr. 134,30 pour qu’il
puisse fêter son retour avec les enfants de sa paroisse. Plusieurs circonstances, mais surtout le deuil de notre
église pour le départ de notre toujours
regretté modérateur, obligèrent le con
sistoire de Perriei? Maneille à renvoyer
la fête, mais clic u’en fut pas moins
bénie pour cela.
Après les cultes du malin présidés,
à Maneille par M. le candidat en th.
David PonS, et au Perrier par le soussigné, la réunion de la fête eut lieu sur
le beau petit plateau de Pô-Durand,
sous les verds ombrages des châtaigniers et des bouleaux, à deux pas
d’une riche fontaine dont l’eau glacée
réjouit bien des cœurs sans causer de
migraines!
Quel beau spectacle offraient ces
nombreux enfants assis en bon ordre
sur le gazon, et chantant avec entrain
notre cantique: « Lêve-toi, vaillante
armée ! » La première place fut donnée
à la Parole de Dieu. « L’un d’entre
eux, voyant qu’il était guéri, revint
sur ses pas, glorifiant Dieu à haute
voix. Et il se jeta aux pieds de Jésus,
le visage contre terre, lui rendant
grâces. Or c’était un Samaritain »
(Luc XVII). Tel fut le passage qui nous
invita à être reconnaissants, nous pauvres Samaritains, envers ce bon Sauveur qui veut nous guérir de notre
lèpre, et envers Dieu qui a si miséricordieusement béni notre peuple jusqu’au Sud de l’Amérique. Souvenonsnous, souvenons-nous de tout ce que
nous avons reçu; et qu’une sincère et
confiante reconnaissance rende notre
vie heureuse, et nous pousse à nous
consacrer à Dieu et à aimer toujours
davantage notre prochain. Merci aussi
à vous, chers enfants de l’Uruguay qui
avez su d’une manière si délicate manifester votre reconnaissance envers
le petit peuple du Piémont d’où vous
êtes issus, et qui nous avez dit par
là : « Soyons unis ; formons une seule
famille, et resserrons les liens de la
foi, de la charité et de l’espérance qui
unissent les disciples du Christ». M.
Léger raconta ensuite aux enfants sa
réception à la fête des enfants vaudois de l’Uruguay, et lut la lettre envoyée par ces derniers à leurs jeunes
frères et sœurs des vallées ; lettre suivie de six pages de signatures.
Après le cœur et l’esprit, vint le
tour du corps à être soigné. Deux anciens se tenâient près des sacs à pain,
le pasteur et les régents auprès de la
table richement garnie de « ogni ben
di Dio », comme disent nos amis toscans. Le défilé commença. Chaque enfant reçut une miche de pain, un beau
morceau de saucisson ou de gruyère,
des poires à volonté, et, comme dessert, une plaque de chocolat d’Amérique, disait-on; mais qui pourtant
portait les initiales S. A. I. C. A., ce qui
voulait sans doute dire en style télégraphique : * Souvenez-vous, Amis Italiens, Compagnons Américains».
Après, vinrent les jeux olympiques....
très modestes pourtant, puisqu’ils se
réduisirent, pour les jeunes filles, à la
pêche aux ciseaux de petits paquets
de caramels et de traités, et pour les
garçons, aux courses, à cloche-pied,
ou € à la phoque », pour les mêmes prix.
Sur ces entrefaites on voyait arriver des hauteurs et du fond de la
vallée les grandes personnes, pour assister à la réunion plénière dans laquelle M. le pasteur Léger nous fit le
récit détaillé de son long voyage en
Amérique. Une grande et belle carte
avait été tendue entre deux arbres, et
pendant une heure li2 l’auditoire imposant demeura suspendu aux lèvres
de celui qui sut si bien nous faire vivre
pour ces quelques instants au milieu
de nos colons.
Il était six heures passées quand
nous rentrâmes au Perrier heureux et
X'econnaissànts pour cette belle journée. D. P.
Jeudi dernier a eu lieu le mariage
de M. Hermann Vinay, notaire au
Perrier, avec M.lle Clémentine Pascal,
fille du syndic de Chabrans. Grand
nombre d’invités venus de toutes les
parties de la vallée, de la Tour et
même de Turin. Les syndics des communes du val Saint-Martin ont tenu
à honorer la fille de leur collègue et
son époux par la traditionnelle barrière, offerte dans la maison consortiale, chez le secrétaire Pons. La bénédiction nuptiale est prononcée par
M. le pasteur Léger, qui accompagne
les paroles de la liturgie d’une excellente allocution, suivie d’une prière
de M. le pasteur Pascal, oncle de la
mariée. Nos meilleurs vœux pour le
bonheur des époux.
Alassel. L’assemblée électorale de
cette paroisse a dernièrement procédé
à l’élection des anciens pour les différents quartiers, comme suit - Balsille : M. Giraud Jean ; Grangedidier : M.
Tron Pierre ; Robers : M. Micol Charles ;
Chabers: M. Pons Philippe; Champlasalse; M. Micol Alexandre.
Les mariages se suivent. Samedi
dernier c’est M“° Justine Tron, une de
nos meilleures maîtresses d’école de
quartier, qui a épousé M. Pons Henri du
Petit-Passet. Nous formons les meilleurs
vœux pour le bonheur des deux époux.
Jardin Rostania. Mardi dernier le
Comité du jardin « Rostania » a tenu,
dans une chambre même du refuge,
sa séance annuelle. Outre le Comité
sont intervenus quelques membres de
l’Union Alpiniste de la Tour, quelques
amis touristes pour l’occasion, M. l’avocat Zola de Pignerol, pour le Club
Alpin, et M. le prof. Henri Voglino
d’Alexandrie.
On a entendu de la bouche du président, M. le prof. Maggiore, ce qui a
pu se faire pendant l’année, les contributions et subsides reçus et le besoin que l’on aurait d’augmenter le
nombre des Membres qui s’engageraient à payer un franc par an de
contribution. M. le prof. D. Monnet a
présenté son rapport, comme Directeur du jardin et l’on s’est entretenu
sur les besoins ultérieurs.
Contributions: Ministère d’Agriculture, 150 fr. - M“° Marie Revel, Airals
50 fr. - M”* Gillet-Brez, 50 fr. - M.
Charles Vitale, 10 fr. et M. le prof.
Voglino Henri, 10 fr.
Nous souhaitons au Comité de pouvoir trouver les moyens qui lui sont
nécessaires afin que le jardin alpin
€la Rostania» puisse prospérer et
répondre au but de son institution
d’une manière toujours plus satisfaisante.
Nous apprenons que M. Albert Costabel, instituteur à Prarustin, a obtenu
à l’Université de Turin son diplôme
du « Corso di perfezionamento » qui
lui donne le titre de Directeur didactique. Nos félicitations ! m.
Erratum-corrigé. Dans la chronique
du N” précédent, lire sous la rubrique
PomarcI depuis les mots « A l’occasion de»... jusqu’à ceux «Nous apprenons »...
ENCOURAGEMENT AUX PRÉVOYANTS
Chaque année la Caisse d’épargne
de Turin, à la clôture de ses comptes
annuels, ouvre sa bourse en faveur
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des oauvres de bienfaisance. — Cette
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année aussi, à l’approbation de son
bilan 1908, outre quantité d’autres
dons, elle a destiné une forte somme
qui va être distribuée en primes aux
inscrits de la « Cassa Nazionale di
previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli Operai >.
Ces prix sont au nombre de cinq cents»
et chacun est de vingt-cinq francs.
Pour y concourir, il suffit des conditions suivantes :
Etre inscrit à la « Cassa Nazionale
di Previdenza » ;
Posséder un livret de la Caisse
d’Epargne.
Beaucoup de personnes, parmi nous,
n’ont pas encore compris le vrai but
de la prévoyance, et, tout en ayant
droit de le faire, ont négligé de s’inscrire à la € Cassa Nazionale Previdenza per la invalidità e la vecchiaia
degli operai », qui leur aurait assuré
une sérieuse pension pour l'âge ou
les foi’ces font défaut et peuvent difficilement pourvoir aux nécessités de
la vie.
Il est bon que nos classes ouvrières
sachent que la « Caisse d’épargne de
Turin » afin de faciliter les inscriptions à la «Cassa Nazionale di Previdenza» se prête gratuitement soit à
Turin soit dans ses succursales de la
province, desquelles nous citerons
Torre Pellice - Barge - Cavour - Perosa Argentina. Deux fi’ancs (un pour
un livret, et un pour l’inscription à
la Cassa Nazionale) donnent droit de
concours aux prix sus-mentionnés, permettant ainsi d’augmenter de 25 frs.
les fonds de la future pension.
Nous rappelons aux inscrits de se
rendre sans retard à la Caisse d’Epargne ou à ses succursales, afin d’être
insérés parmi les concourants aux
primes que la philanthropique institution offre aux prévoyants.
( Communiqué).
Nouvelles et faits divers
— En vue d’évangéliser la nombreuse colonie italienne de Paris,
des réunions en italien ont lieu chaque dimanche soir, à 8 h. 1^4, rue de
Lille 48.
— Le moderniste Tyrrell est mort
en déclarant qu’il ne rétractait aucun
de ses principes.
— L’évangéliste, Gipsy Smith, de retour d’Amérique, est attendu à Paris.
On espère que le renom grandissant
du prédicateur, aujourd’hui plus populaire qu’aucun autre, le pittoresque
et l'originalité de sa parole attireront
de grands auditoires.
— La Mission populaire évangélique
aura bientôt une tente, « la Semeuse »,
pouvant contenir 150 personnes. Elle
est ornée à l’intérieur de trois panneaux représentant le Semeur, l’Enfant
prodigue, le Grand Souper, œuvre des
jeunes peintres David et Daniel Burnand. « Les œuvres d’évangélisation,
ajoute le Journal religieux, marchent
avec le progrès ».
— Le Repos des Marins à Marseille
va célébrer son 30® anniversaire. Plus
de 4000 marins ont fréquenté les salles
en 1908. La Directrice a reçu 22000
francs, soit en dépôt, soit pour expédier
aux familles des marins. Il a été écrit
aux marins et pour eux, 542 lettre.
— Le Conseil administratif de la
ville de Genève a décidé, en réponse
à un vœu exprimé par le Comité de
jubilé du collège, de donner le nom
de Théodore de Bèze à la rampe SaintAntoine et celui de Mathurin Cordier
au passage de la Bibliothèque.
— Délices des pays où le papisme
domine : nos lecteurs se rappellent la
condamnation, à Gerona, en Espagne,
du pasteur Figueras, de l’instituteur.
et du syndic d’Avignonel, pour avoir
enseveli un petit enfant de l’institutehr, qui avait été baptisé par un
piètre, à l’insu du père. Cette accumulation d’énormités vient d’être couronnée par la Cour de Cassation, qui
a repoussé le recours des condamnés.
Voilà où nous en serions nous aussi,
sans le Statuto et le Dix-Sept Février.
— Arménie. Du Témoignage :
Les dernières lettres reçues des missionnaires américains qui s’occupent
de venir en aide aux populations arméniennes, victimes des derniers massacres, établissent que le désastre a
été plus grand encore qu’on ne se l’imaginait. Si les rapports officiels parlent
de 5 à 6.000 morts, ceux des témoins
dignes de foi qui ont parcouru les provinces d’Adana et d’Alep, jusque dans
les localités les plus reculées, indiquent d’une façon certaine un chiffre
supérieur à 20.000 tués.
Les pertes résultant du pillage et
de l’incendie peuvent être évaluées
à 250 millions de francs. Des quartiers
entiers dans les villes et des centaines
de villages doivent être reconstruits.
La mission américaine cherche à obtenir du gouvernement turc qu’il fournisse aux affamés la nourriture nécessaire, afin de pouvoir elle-même
s’occuper spécialement de construire
des habitations à bon marché. Elle
distribue en attendant des couvertures
et s’efforce de procurer du travail aux
femmes arméniennes. Le nombre des
réfugiés sans abri et la plupart sans
ressources se monte à 70.000 et dans
certains camps de refuge, il se trouve
une proportion de 80 pour cent de
femmes.
— Kioto, une des villes les plus intéressante du Japon, possède une université évangélique fondée en 1875 par
le chrétien japonais Neesima. Elle a 9
professeurs américains et 38 japonais;
on y compte 781 élèves, dont 38 étudiants en théologie et 208 jeunes filles.
6000 étudiants des deux sexes ont passé
par cet établissement; 1100 y ont obtenu des grades, et plusieurs d’entre
eux occupent des positions élevées
dans l’armée, l’administration ou l’enseignement.
— On raconte qu’un poète ayant
adressé à Chateaubriand des vers où
il lui demandait, assez pompeusement,
ce qu’il ferait s’il pouvait recommencer
sa vie, l’auteur des Mémoires d’outretomhe lui répondit parle billet suivant:
« Si j’en étais à recommencer ma
vie, je n’écrirais pas un seul mot et je
voudrais mourir complètement ignoré;
mais je serais toujours chrétien comme
je l’ai été et plus que je ne l’ai été.
Tout compté, il ne reste dans la vie
qu’une chose: la religion; c’est elle
qui donne l’ordre et la liberté au monde,
et après cette vie, une vie meilleure.
J’ai cru avant tout dans la politique
à la liberté. Je l’ai voulue pour les
rois, parce qu’il me semblait que, venant du principe du pouvoir, elle effrayerait moins et serait mieux ordonnée. Si les rois ne l’ont pas voulue,
ce n’est pas ma faute. Je leur reste
fidèle par honneur plutôt que par goût:
la vie n’a quelque dignité que dans son
unité et sa droiture. Voilà, monsieur,
où j’en suis; je me prépare à mourir
citoyen libre, royaliste fidèle et chrétien persuadé ».
LIVRES ET JOURNAUX
Carlo M. Perreri. Del Metodismo
Episcopale. Roma 1909, 188 p. 16".
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Minerva.
Sommario del numero 31.
La democrazia greca - Il segreto nei trattati
internazionali - La festa nazionale degli Stati
Uniti - Nel centenario della morte di Haydn
- A quale razza apparteneva Gesù Cristo? L’Esposizione internazionale di Seattle - La floricoltura presso i Giapponesi - Un tribunale
di profilassi criminale - La mano — Spigolature
— Recensioni — Notizie bibliografiche — Et
ab hic et ab hoc - La statuomana — Rassegna
settimanale della stampa.
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Dott. A. Bruno, (Segretario della
Commissione per il Tiro segno Nazionale. Il Tiro segno Nazionale (Manuale Hoepli) un volume di pag. 335,
legato, L. 3, — Ulrico Hoepli, Editore
- Milano. 1909.
Marcello Arduino - Diplomazia ed
Agenti Diplomatici. 1909 di Pag.^
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Editore.
Bruni E. Contabilità generale
dello Stato Terza edizione rifatta
1909, di pag. XVI-420 L. 3. - Ulrico
Hoepli, editore Milano.
Nouvelles politiques
Après avoir discuté et approuvé les
derniers projets de lois votés par la
Chambre, le Sénat a pris ses vacances à son tour, et ne sera plus convoqué avant la mi-novembre. Plusieurs
ministres ont également quitté Rome,
pour un séjour plus ou moins prolongé
à la mer ou à la montagne; M. Oiolitti vient de réintégrer sa jolie villa
de Cavour, où il compte passer en
famille tout le temps que lui laissera
de disponible sa villégiature habituelle
de Bardonecchia. Avant de prendre
congé de ses collègues, il a soumis à
leur approbation la nomination du nouveau sous-secrétaire des Postes, à
savoir M. Calissano, d’éputé d’Alba,
un homme fort intelligent dont on dit
beaucoup de bien. Les pronostiqueurs
politiques voient là, de la part de M.
Giolitti, comme une affirmation du
désir qu’il a de garder le pouvoir,
malgré le peu favorable accueil que
fit la Chambre aux « conventions maritimes » Nous ne voyons pas si loin,
quant à nous, et il nous semble qu’il
était tout simplement indispensable de
donner un successeur à M. Teofilo
Rossi au sous-secrétariat des Postes,
sans qu’il soit nécessaire de justifier
de façon quelconque un acte purement
administratif.
— Parmi les élections politiques de
dimanche dernier, nous voulons signaler celle d’Albano (Rome) où une lutte
acharnée, presque sauvage, était engagée entre les partisans du prince
Borghese et ceux de l’av. Valenzani;
ou si vous voulez, entre les deux centres principaux du collège: Frascati
et AJbano. Le prince Borghese, un
grand seigneur, grand amateur des
sports, aristocrate jusqu’au bout des
ongles, mais appuyé, je ne sais trop
pour quelles raisons, par les radicosocialistes, est élu avec une majorité
d’une centaine de v. sur son compétiteur qui était recommandé par le
Gouvernement. Celui-ci a subi un deuxième échec aux élections de Biella
où le socialiste Quaglino est élu contre le ministériel Garlanda, à une majorité de 1700 V. environ. A Carmagnola par contre, on a fait les choses
comme qui dirait en famille, puisque
le successeur de M. Teofilo Rossi, est
élu en la personne du comm. Rossi...
frère du précédent.
— Don Carlos de Bourbon, prétendant du trône d’Espagne - c’était là
son titre et sa profession - vient de
mourir à Várese, après une très courte
maladie, à l’âge de-61 ans. Mais le
carlisme qui agite périodiquement surtout la partie montagneuse de l’Espagne, ne meurt pas avec Don Carlos,
vu que son fils aîné Don Jaime de
Bourbon se prépare à recueillir la succession, très hypothétique, du défunt,
et à entretenir avec les chefs du parti
des rapports suivis, mais très probablement avec les mêmes résultats négatifs. Notons pour la chronique que
Don Carlos, dont la vie errante a été
des plus mouvementées, résidait habituellement, depuis nombre d’années
au palais Larédan à Venise.
— On a fait du'chemin en Perse
dans le courant de la dernière semaine.
Non seulement le parti révolutionnaire
a réussi, à pénétrer dans la ville de
Téhéran à s’emparer des po .voirs publics, à réorganiser tant bien que mal
tous les.services; mais il vient de proclamer, dans une grande assemblée des
représentants de la nation, la déchéance du shah Mohamed Ali Mirza.
Conformément à l’art. 36 de la constitution, S. A. Impériale le prince héréditaire Ahused Mirza est appelé à
lui succéder. On prétend que le sultan
détrôné aurait l’intention de s’établir,
avec l’autorisation du czar, en Crimée.
— Ainsi qu’on le prévoyait, c’est
bien M. Bethman-HoUweg que l’empereur Guillaume a désigné comme
successeur de M. De Bülow. On prétend que le nouveau chancelier aura,
dans le courant de l’été une entrevue
avec ses collègues de la Triplice MM.
Tittoni et Aehrenthal.
— Au Maroc, les troupes espagnoles
n'ont pas beau jeu avec les Maures
qui font preuve d’une excellente tactique et se battent avec beaucoup de
courage. Aussi l’Espagne embarquet-elle force troupes et quantité de munitions de guerre pour Melilla.
— A la suite d’un éloquent discours
deM. Delcassé au sujet des conclusions
de la commission d’enquête sur la Marine, la chambre française repousse
l’ordre du jour de confiance que réclamait le Cabinet. Le Ministère Clémenceau est donc démissionnaire.
j. c.
A. Rivoir, gérant.
La veuve Anna Brunet-Costabel,
ainsi que tous les parents, remercient
de tout cœur les nombreuses personnes
qui les entourèrent de sympathie dans
la douloureuse circonstance de la perte
cruelle et inattendue de leur bien-aimé
Henri-Frédéric Hruiiet
ainsi que tous ceux qui voulurent l’accompagner à sa dernière demeure.
Torre Pellice, 20 Juillet 1909.
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nelle e che si adopera colla massima facilità e speditezza Essa agisce sul bulbo dei
pelle e cue si auopoia con e della barba fornendone il nutrimento ne
cessario 0 cioè ridonando loro il coloro primitivo,
fa"orendone lo sviluppo o rendendoli flossibili, morbidi ed arrostandone la caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna e fa sparirò la forlora. — Una
sola bottiglia basta per conseguirne un effetto sorprendente.
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disturbo DelPapplicaziune. , . , ■ « z.« j
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ora non ho un solo pelo bianco. Sonopienamente convinto che
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