1
jj^jinée XXXIX.
25 Mars 1904.
N. 13.
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L’ÉCHO DES VALLÉES
OHAQUEÎ VÎÎJVJDKI3I3I
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Italie
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Prix d’abonnement par an:
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...............................« 5
Ping d’un ex. à la même adresse, chacun . . „4
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et pour l’Administration à M. Alex. Rivoir, prof., TorreTellice.
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables .... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8^.
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SOMMAIRE :
'Cbmmünîcatîon officielle — Liberté ? —
‘’t)ieu a parlé — Pour le mouvement
‘^'¡JéS étrangers — Lettre de Berlin —
Le 17 Février à Pliiladelphie — Union
'Kèmationale des “ Amies de la jeune
Chronique — Ouvrages reçus
„ ISTouvelles et faits divers —Revue
Politique.
COMMUNICSTION OFFICIELLE
Vu les articles 6i, 62 et 63 des Réglements Organiques;
Attendu que le nombre des membres
laïques devant siéger au prochain SyInode (égal à celui des Ministres) est
de ^............................86 ;
Considérant : a) que les membres
laïques des Administrations, des
Commissions Synodales et des étaÊlissements d’instruction secondaire
s’élèvent au nombre de ... 7 ;
, h) que les Eglises autonomes,
savoir les 19 paroisses et les églises
de. Nice, Florence et Milan, nommeront chacune un député, et entre toutes......................22 ;
■‘•''cj et que les églises ayant droit
à.ijne députation directe, par le
nombre de leurs communiants et le
montant de leurs dons à la Caisse
■Centrale, savoir Turin (branche
italienne). Gênes, Rome, Naples,
Païenne, Belgrano et Ombues de
La Valle, nommeront chacune un
àéputé et entre toutes . . . ■ 1
Tenant compte qu’il reste 50 députés
4: nommer par les sept conférences de
district, en proportion du nombre de
leurs communiants.
La Table établit que :
• ® La conférence des Val
3I dép.laïques
du Sud
Jées nommera
• '
2® La
Í t
conférence
Amérique................
3®) La conférence du Pié
' mont-L.-F..............
4® La conférence du Lombard-Vénitien ....
5® La conférence de la Toscane-Sardaigne . . .
d* La conférence de Rome
Naples .................3 ï> »
7® La conférence de la Sicile ....................2 » *
. Messieurs les Présidents des Consistoires, des Conseils d’église et des Conferences de District sont priés de se
Conformer, chacun pour ce qui les concerne, à la présente communication
fraternelle.
Torre Pellice, le 2i Mars 1904.
i Pour la Table ;
I, J-'P- Pons, Modérateur.
LIBERTE?
Les journaux qui ont voulu justifier
1 ’ injustifiable procédé de la Chambre des députés dans la discussion et
le vote du projet de loi sur le repos
hebdomadaire, ont prétendu, entre autres choses, que la loi proposée portait
atteinte à la liberté individuelle.
Eh ! sans doute, si la liberté consistait à faire ce qui nous plaît, sans aucun égard pour les besoins et les droits
des autres. Le propriétaire d’un journal
quotidien veut être libre de le faire
paraître le dimanche comme les autres
jours ; un entrepreneur, un industriel
veut l’être de poursuivre ses travaux,
de faire marcher son établissement le
septième jour comme les six autres.
L’un se croirait lésé dans sa liberté s’il
ne pouvait recevoir sa correspondance
le dimanche, un autre s’il ne pouvait
faire ses voyages d’affaires ou de plaisir ce jour-là comme les autres, mieux
que les autres puisqu’il a plus de temps,
un autre encore, s’il ne pouvait avoir
ses amusements habituels...
Et quelle est la conséquence naturelle de cette façon de comprendre la
liberté ? — C’est l’esclavage d’un très
grand nombre d’hommes, de femmes
et d’enfants, pour assurer aux autres
la jouissance de la liberté telles qu’ils
l’ente||dent. Si l’on pouvait intervertir
les rôles de telle sorte que ces défenseurs si convaincus de la liberté —
pour eux — fussent obligés de prendre,
ne fût-ce que quelques semaines, la
place de ceux qui peinent sans relâche,
du premier au septième jour, d’un bout
à l’autre de l’année, pour qu’ils n’aient,
eux, à sacrifier ni gains ni plaisirs, il est
probable qu’ils modifieraient leurs idées.
Nous ne voulons chercher ici ni à définir la liberté, ni à déterminer les limites
que pose à la liberté de chacun celle de
tous les autres. Mais il est deux principes
qui doivent être toujours présents à notre
esprit quand nous parlons de liberté et
auxquels doit se conformer chacun de
nos actes. Le premier, c’est que la liberté consiste non pas à faire ce que
nous voulons, comme si notre propre
volonté était la loi, mais à nous soumettre volontairement à la loi du bien,
à faire librement, c’est à dire de bonne
volonté et sans contrainte ce que la loi
morale, la volonté de Dieu en d’autres
termes, nous prescrit et que notre conscience nous présente comme notre devoir. — Et le second, c’ est que la
liberté individuelle ne saurait être illimitée ; qu’il est injuste et immoral de
réclamer pour nous-mêmes une liberté
dont nous ne pourrions jouir qu’ à la
condition que d’autres en fussent p»"ivés
d’une manière permanente, et que nous
devons toujours être prêts à sacrifier
une partie de notre liberté pour que
d’autres — ceux surtout qui, travaillant
pour nous, dépendent directement de
nous — puissent en jouir eux aussi.
DIEU A PARLÉ
Dieu, après avoir parlé par les
prophètes, nous a finalement parlé
par son Fils.
Ce que le Rév. Murray dit sur les
deux premiers versets du i.r chapitre
de l’Epître aux Hébreux mérite d’être
traduit tel quel.
J)ie,u a parlé, voilà le magnifique portail par lequel nous entrons dans le
temple, dans lequel Dieu va nous révéler sa gloire ! D’un coup, nous sommes transportés en la présence de
Dieu lui-même. L’unique objet de cette
Epître est de nous conduire à Dieu,
de nous révéler Dieu, de nous amener
en contact avec Lui. L’homme a été
créé pour Dieu ; le péché nous a séparés
de Lui. Nous sentons nos besoins, nous
cherchons Dieu. Cette Epître vient avec
le message évangélique de le Rédemption, nous enseigner où et comment
nous pouvons trouver Dieu. Que celui
qui a soif de Dieu, du Dieu vivant,
s’approche et prête l’oreille.
Dieu a parlé ! Parler est le véhicule
de la communion. C’est une preuve que
celui qui parle considère son auditeur
comme capable de communion avec lui,
c’est un gage de son désir de réaliser
cette communion. Nous avons été créés
pour la communion avec Dieu. Le péché l’a interrompue. La nature nous
parle de Dieu et de son oeuvre, mais
ne peut rien nous dire de son cœur,
de ses pensées d’amour pour nous pécheurs. Dans notre profonde misère’*
naturelle nous cherchons Dieu, mais
souvent en vain, apparemment ; mais.
Dieu soit loué, non pour toujours. Le
silence a été rompu. Dieu nous appelle
à revenir à la communion avec Lui :
Dieu a parlé.
Dieu a parlé. Pour un temps, imparfaitement et provisoirement, par
les piophètes, pour préparer une plus
parfaite révélation de lui-même. Mais
enfin maintenant est entendue la joyeuse
nouvelle : Dieu a parlé par son Fils.
Le Dieu infini, incompréhensible, invisible, a parlé, et cela par son Fils.
Oh quelle joie ! et quelle gloire ! Qui
peut la mesurer ? Ecoutez vous deux !
et toi terre prête l’oreille ! car le Seigneur a parlé.
Dieu a parlé. Quand l’homme parle,
il se révèle lui-même, fait connaître ses
secrètes pensées et les dispositions de
son cœur. Quand Dieu qui habite une
lumière inaccessible, parle des hauteurs
de sa gloire, c’est pour qu’il puisse se
révéler lui-même, et nous faire connaître combien il nous aime et nous
désire, combien il veut nous sauver et
nous bénir, combien il voudrait nous
attirer à lui, et nous faire vivre en
communion avec lui.
Dieu a parlé par son Fils. Le ministère des anges et des prophètes n’était
que pour préparer la voie, et ne pouvait satisfaire ^ni le cœur de Dieu ni
le cœur de l’homme. Le ministère des
créatures ne pouvait communiquer la
vertu de la vie de Dieu, ni l’expérience
de sa communion, ni la délivrance du
péché, ni l’amour de Dieu remplissant
nos cœurs. Il fallait Tavènement de
celui qui est la Parole de Dieu pour
nous porter la vie et l’amour du Père.
Le Fils lui-même devait venir pour
nous mettre en vivant contact avec
l’Etre divin, pour demeurer dans notre
cœur comme il demeure dans le cœur
de Dieu, pour être la Parole de Dieu
en nous, comme il est en Dieu, et nous
donner ainsi la vivante expérience de
ce que signifie le fait que Dieu nous
parle.
Dieu a parlé. La parole d’un homme
a pour moi du poids selon l’idée que
je me fais de sa sagesse, de sa véracité,
de son pouvoir, de son amour. Les paroles de Dieu ! Oh I qui pourrait exprimer ce qu’elles doivent être pour
nous ! Chaque mot porte avec soi toute
la vie de Dieu, toute sa vertu salutaire,
tout son amour. Dieu parlant par son
Fils ! Sûrement celui qui a commencé
à le connaître sera prêt à mettre de
côté toutes choses pour l’entendre.
Dieu a parlé ! Les paroles des hommes
ont souvent une merveilleuse et puissante influence. Mais les paroles de
Dieu sont des actes créateurs, elles donnent ce dont elles parlent. Il dit et la
chose fut.
En parlant par son Fils, il nous le
donne, non seulement pour nous et pour
demeurer avec nous, mais pour demeurer
en nous. Il parle, son Fils, des profondeurs de son cœur dans les profondeurs
de notre cœur. Les paroles des hommes
font appel à l’intelligence et à la volonté, aux sentiments et aux passions;
Dieu parle à ce qu’il y a en nous de
plus profond, au cœur, à cette profondeur centrale en nous d’où viennent
les sources de la vie. Croyons à la
puissante et vivifiante vertu des paroles de Dieu.
Dieu a parlé. On ne parle que pour
être entendu. Dieu ne demande qu’une
chose, bien simple et juste: c’est que
nous prêtions l’oreille. N’écouteronsnous pas avec un saint respect et avec
adoration, avec une cordiale attention
et obéissance, tout ce qu’ il nous dira
aussi dans cette Epître ? Nous aussi
2
connaîtrons sa puissance et la joie d’entendre Dieu nous parler par sôn Fils.
Dieu est esprit, et comme tel il n’a
pas d’autre moyen de nous communiquer sa vie et son amour, qu’en entrant dans notre esprit pour y demeurer
et y opérer ce qui lui est agréable. Il
faut que Christ demeure en nous, et
par Christ il nous parle ces paroles de
rédemption, d’amour et de puissance
qui nous apportent la vie. Les paroles
de Christ ne nous sont d’aucun profit
.si elles ne.nausvinontrenti pas que Dieu,
opère en nous et nous ren,I capables
de les pratiquer.^ Ce que Dieu dèmande
c’est notre cœur ; ouvrons-|e donc pour
écouter et pour nous nourrir de sa vérité. Jésus est venu de l’ardènte lumière
de la sainteté de Dieu, et du brillant
éclat de son amour, et est lui-même la
Parole vivante. Cherchons par l’étude
de cette Epître à entrer en contact
avec lui, à le recevoir dans nos cœurs,
à le prendre pour notre vie, pour qu’il
puisse nous amener au Père. Dieu parle
par son Fils avec une force créatrice,
et la présence et la lumière de Christ
devient la vie et la lumière de l’âme.
Pour le mouYement des étrangers
(V. NO piécédeiit).
Après avoir attiré l’attention de nos
lecteurs sur rai iide de M. Maggiorino
Ferraris, il est naturel que nous nous
demandions avec eux s’il n’y aurait pas
quelque chose à faire pour le mouvement des étrangers au seiîi de nos Vallées. La position de celles-ci, les souvenirs historiques, les relations ecclésiastiques qu’elles entretiennent avec
les autres églises protestantes, amènent
chaque année un certain nombre d’étrangers à venir les visiter. Mais ce
nombre pourrait augmenter de beaucoup
si le pays était en meilleures conditions
pour attirer les v’oyageurs et les retenir.
A vrai dire, depuis quelques années
la Tour et ses environs se peuplent en
été de v'dleygianti âe plus en plus nombreux. Ce ne sont pas proprement des
étrangers, du moins pour la plupart,
mais des Italiens qui viennent, de Turin
ou d’autres villes du royaume, passer
la belle saison aux Vallées, dont plusieurs d’entre eux sont originaires.
N’importe, la présence de ces hôtes
n’en est pas moins un élément de prospérité pour notre coin de terre. Les
appartements à louer trouvent facilement
leurs locataires, et beaucoup de propriétaires, encouragés par le succès,
bâtissent de nouvelles maisons ou agrandissent et améliorent celles qu’ils possèdent déjà, pour les louer en été.
Nous avons là un commencement,
même un bon commencement ; il faut
progresser dans cette voie et étendre
le mouvement aux autres parties de la
Vallée et aux communes du Val Pérouse et du Val .Saint-Martin dont la
position e.st favorable.
Mais ce n’est pas assez. A ces petites initiatives individuelles, très louables d’ailleurs, devraient s’ajouter des
entreprises plus considérables, la formation de capitaux pour la fondation
de quelques hôtels, je tic dis pas grandioses, mais bien bâtis et [louvant rivaliser, sous le rapport du confort et de la
bonne tenue, avec ceux que l’on trouve
en si grand nombre en Suisse. Ce n’est
pas seulement à la Tour et dans le
bas de la Vallée du Pélis — où il y
a déjà d’ailleurs quelques bons établissements — que cela pourrait se faire
avec succès ; c'est dans plusieurs communes de la montagne telles que Rora,
Angrogne, Pral, etc. On attirerait ainsi
des visiteurs non seulement de diverses parties de l’Italie, mais des pays
étrangers.
Mais le succès de telles entreprises,
quand il y aura des Vaudois assez
courageux pour s’y engager et assez
énergiques pour les exécuter, dépendra
de plusieurs conditions, dont il faut
indiquer au moins quelques-unes.
Et d’abord les voies de communication. Sans de bonnes routes pour y
conduire, le meilleur hôtel, dans la meilleure position, n’aurait guère de chance
d’être fréquenté. Aussi faudrait-il commencer par les endroits qui ont déjà
de bonnes routes et, dans la suite, ne
fonder de nouveaux établi.ssements qu’à
mesure que cette condition peut être
remplie. Cela pourrait être un stimulant, pour les populations intéressées,
à se construire des chemins un peu
plus praticables que ceux qui existent
dans la plupart des communes.
Une réclame intelligente et bien entendue .serait une autre condition de
succès. Une plus grande publicité, dans
la presse locale d’abord, puis dans quelques-uns des grands journaux italiens
et étrangers, devrait être organisée dès
à présent pour faire mieux connaître
les avantages que nos Vallées peuvent
offrir à ceux qui voudraient les visiter
et y séjourner. I^es fonds pour payer
les frais de cette publicité se trouveraient si les plus intéressés d’abord
puis les autres comprenaient bien leur
intérêt.
Comme un des moyens de réclame,
dont la valeur n’échapperait à personne,
il serait bon que la société d’Utilité
publique — qui, si elle était soutenue,
pourrait prendre l’initiative d’organiser
la publicité dont nous parlons — pensât
au plus tôt à préparer une nouvelle
édition du Guide des Vallées Vaudvises,
dont la première édition n’ est sans
doute pas loin d’être épuisée.
Nous nous bornons aujourd’hui à ces
quelques notes, auxquelles il y aurait
beaucoup à ajouter si nous voulions
traiter à fond le sujet. Que ceux qui
sont le plus directement intéressés à
la propagande pour le mouvement des
étrangers y pensent et s’unissent pour
aviser aux meilleurs moyens de cultiver,
chez nous aussi, cette «industrie» avec
succès, comme d’autres savent si bien
le faire.
Lettre de Berlin
Le 7 Mars, à 7 h. du soir, à Berlin
dans une grande salle (Marburgerstrasse 4) s’est fondé un Comité qui
s’occupera de l’œuvre d’Evangélisation
de r Eglise vaudoise en Italie. Près
de 300 personnes étaient présentes, rangées autour de tables garnies de biscuits et de fleurs et présidées par 14
dames qui avaient prêté leur aimable
concours a la réussite de cette soirée,
dont l’importance était grande pour
évangélisation. Le premier prédicateur
de la cour, le D.r E. Dryander, qui,
de concert avec le D.r Scholz, pasteur
de l’Eglise de Ste Alarie, et le D.r
J. Burchard, professeur de droit à l’Université de Berlin, avait organisé la
soirée, rappela avec éloquence à l’assemblée émue quelques unes des plus
belles pages de notre histoire. Il énuméra
plusieurs des motifs qui doivent pousser
un allemand et un protestant à aider’
l’Eglise Vaudoise dans son œuvre
d’Evangélisation en Italie, et il pré.senta
le pasteur P. Calvino, de Lugano, venu
pour cette circonstance spéciale à Berlin.
Beaucoup, parmi les présents, connaissaient personnellement M. Calvino depuis longtemps, et on l’a écouté avec
sympathie et intérêt. Le D.r Scholz fit
ensuite un appel sérieux, suivi d’une
collecte qui rapporta plus de 1200
marcs, et une centaine de personnes
s’ engagèrent à envoyer chaque année
une contribution fixe au Comité qui
se constitua ce soir-là même. De la
musique excellente agrémenta la soirée.
Le pasteur Calvino est le représèntant
par excellence de l’Eglise Vaudoise en
Allemagne. Voilà plus de 30 ans qu’il
la parcourt en »tous sens, racontant
r histoire, toujours,la même, de ces
quelques milliers de paysans des Alpes
Cottiennes qui; obéissànt à leur conscience se sont opposés à l’Eglise de
Rome pendant des siècles et malgré
les plus violentes persécutions. Il raconte
comment ils ont enfin obtenu la liberté,
comment ils ont cru de leur devoir de
se faire les messagers de la bonne
nouvelle du salut dans leur beau pays
et comment ils ont besoin de sympathie et d’aide dans cette œuvre qu’ils
s’efforcent de faire pour l’avancement
du règne de Dieu. Cette histoire il l’a
racontée avec conviction à plusieurs
générations d’Allemands, et il a su
gagner de nombreux amis à notre
œuvre. — En Allemagne le Pasteur
Calvino c’est la personnification de l’Eglise Vaudoise. On a parfois des idées
peu exactes sur le modeste pasteur de
Lugano; On le dit «le premier évêque
de l’Eglise Vaudoise», ou bien le «Surintendant général » des Vallées, et
l’on trouve extraordinaire que malgré
la position élevée qu’il occupe, il conserve une humilité apostolique. On dit
que quand on l’a vu une fois on ne
l’oublie plus. On le remarque dans les
rues, avançant à grands pas, drapé
d’un grand manteau à pèlerine, avec
un grand chapeau mou. Chez lui tout
est grand, des cheveux aux pieds, et
pour peu qu’on parle avec lui, on sent
que son idéal au.ssi est grand. C’ est
pourquoi il est le même homme aimable, dans le salon de la comt(Âse et
dans la boutique de l’ouvrier qui a
réparé son parapluie. Partout il est
reçu avec cordialité et vénération. Le
réformateur social Stocker se jette à
son cou en l’appelant « frère » et l’historien Harnack, en train de signer les
carnets des nombreux étudiants qui se
pressent autour de la chaire, interrompt son occupation pour lui serrer
la main, à 1’ étonnement des présents,
surpris d’un tel témoignage de distinction de la part du professeur envers
cet étranger dont la présence à la leçon
avait été remarquée. Parfois les gens
qui le voient pour la première fois ont
des appréhensions à son égard. Les
portières surtout ne sont pas tranquilles
quand il franchit le seuil d’un palais.
L’autre jour, une portière qui lui avMt
ouvert sans le voir, a eu soudainement
des remords en l’apercevant, et lui a
intimé de sortir ou de passer par l’escalier de derrière s’il voulait absolument
entrer. Le pasteur à dû lui dire ; « Ma
bonne femme, ne vous rendez pas ridicule ; j’ai des pieds et des jambes
qui peuvent tout au.ssi bien monter ces
escaliers-ci que les autres ». La portière
interdite regarda, et le laissa monter.
— Une autre fois il était assis à côté
d’une jeune fille qui se prit à considérer ce visage bronzé qui aurait fait
les délices de Rembrandt ou de Frans
Hais, et sur lequel le temps ef
, soucis ont dessiné de nombreuses ligne!
en,passant: elle n’avait pas l’air de
sentir rassurée par son examen, ij
pasteur, qui s’en aperçut, crut devo|
introduire cette phrase dans la converi
sation : «Je ne suis pas si mauvais qu|
j’en ai l’air». L’effet rassurant fut pr(J
duit, si bien que le sourire revint sS
les lèvres de la jeune denfois'elle, J
que, son oncle lui ayant demandé
quel des huit messieurs présents 'iJ
plaisait davantage, elle répondit à voi|
basse : « Le pasteur Calvino ». i
Et ainsi avec sa bonté et son taj
il s’est fait beaucoup d’amis personnel
en Allemagne qui sont aussi les meil|
leurs amis de notre œuvre. — Lorsqu’l
parle et que, transporté par son idéal
il ouvre ses grands bras, comme il
le soir du 7 mars, on dirait qu’il veül
embrasser son cher pays du golfe de
Gênes à celui de Venise — et le soumettre au Maître dont il est 1’ humbll
serviteur. ;
le 17 février à Ihiladelphie
I
L’Israël des Alpes se multiplie dans
le Nouveau Monde ; et si les Vaudois
nés au milieu des yankees tendent à
oublier la patrie de leurs aïeux, il n’en
est pas ainsi des natifs des Vallées;
transportés par les vicissitudes de Ik
vie sur ces plages lointaines et hospitalières. 'd
La colonie vaudoise de Philadelphie,”
insignifiante il y a quelques annéesf
commence a rivaliser avec celle de
New-York. A Philadelphie comme au
Missouri et ailleurs, elle fraye beaucoup;
plus volontiers avec les coreligionnaires
français et suisses, de même langue,
qu’ avec les multitudes d’immigrants
italiens, avec lesquels elle n’ a qu’ un
contact occasionnel, tout politique, et
qui n’est* pas toujours désirable.
Le 17 Février a été célébré cette
annee à Philadelphie par une charmante
soiree, dans la chapelle de l’Eglise
Evangélique française, avec le concours
de nombreux amis. Français, Suisses,’
Alsaciens, Belges et Américains.
La partie religieuse fut présidée par
M. le pasteur Th. Malan, la partie
littéraire et musicale par M. Jaccard,
vaudois du canton, de Vaud, président
de la chorale « I-’Aurore ». On y en-;
tendit une superbe série de chœurs
patriotiques et religieux, des récitations
et des discours en français et en anglais
dont quelques uns désopilants. Le programme portait même « Le Serment de
Sibaud » par deux Vaudoises et deux
Vaudois avec accompagnement d’orgue
et de cornet. La pièce de résistance,
due à M. Gustave Bourquin, « Scène
de village » des plus comiques, d’un
spirituel exquis, égaya pendant plu?
d’une demi heure cette assemblée d’exiles, et leur procura l’illusion, trop courte,
hélas, de se retrouver au pays natal.
La réalité ne devait pourtant pas
tarder à reprendre le dessus, à l’issue dé
la soiree, sous la forme de 27 degrés au
dessous de «glace».
Il y a aussi à Philadelphie une section de la « Wuldensian Aid Society* qui
compte quelques Vaudois, et un nombre
toujours croissant de ce qu’il y a dé
meilleur dans le monde ecclésiastique
et religieux des principales dénominations protestantes de la ville.
La chorale et Société d'Actimté chré~i
tienne de l’Eglise Evangélique française
(indépendante) compte aussi plusieurs
vaudois et vaudoises. Mais il en est
3
de cette colonie comme de toutes les
¿mes étrangères dans les grandes
c’est un va-et-vient continuel.
Théophile Barus vient de
pour la Californie, M.lle Louise
^rin pour New-York, M.r et M.me
î«eph Davyt pour les Vallées. M.r Paul
Charbonnier est arrivé récemment de
gdbî. On compte à Philadelphie un
rìbmbre toujours croissant de Vaudois
vÎnüs de Valdese ou des Vallées; des
Pascal (3), toute une tribu de Barus (8),
des Long, des Rostan, des Malan (cinq
familles, dont quatre sont complètement
aiméricanisées, de langue et de sentinièht), <îes Gay, des Dal mas, des Jourdan,
des Meytre des Poët, etc. etc.
•UNION INTERNATIONALE
des «Amies de la jeune fille»
mort récente de Mademoiselle
Elisa.Monastier a été une perte sensible
tout particulièrement pour cette Société
à laquelle elle a prêté son concours
pendant vingt-deux ans consécutifs.
C’est elle qui dès 1882 avec Mme
Céline Pellegrin, unit «l’Association
du sou pour l’œuvre du relèvement
moral» à l’Union Internationale des
« Amies de la jeune fille » fondée cinq
ans auparavant à Genève et fut jusqu en
igôo la secrétaire dévouée et active du
District vaudois de celte Union.
Dieu seul connaît tout le bien que
cette servante du Seigneur a fait à
nombre de nos jeunes filles et c’est un
devoir pour « les amies » d’aujourd’hui
de rendre hommage à sa mémoire et
de s’efforcer de suivre son exemple.
Une amie de la jeune fille.
c lî O N IÖ li n
La Tour. Ce soir, vendredL M. le
pasteur Auguste Jahier tiendra dans
la grande salle du Collège, une conférence publique sur le sujet suivant :
istituzione governativa immorale dà
abolirsi.
Pour la Paix. Lundi soir, 28 courant, à la Maison Vaudoise, aura lieu
une conférence donnée par M.lle Cesarina Lupati, de Milan, sur le sujet :
Verso il domani. M.lle Lupati est
bien connue comme conférencière ; elle
a parlé dernièrement à Milan devant
un auditoire qui l’a vivement applaudie,
et elle parlera dimanche à Turin, dans
la salle de l’université populaire. Nous
ne doutons pas que le public de la four
et des environs n’accoure en grand
nombre entendre sa parole éloquente
et persuasive.
— ;1
celui de la Pretura de Pignerol. En
accompagnant de vœux sincères le magistrat intègre et éclairé qui laissera
parmi nous le meilleur souvenir, nous
donnons une cordiale bienvenue à M.
l’avocat Carlo Bersezio, qui vient prendre sa place à la Tour.
— Les départs douloureux se suivent
e près ces jours-ci. Lundi matin, à
heure s’endormait dans la paix du
jeigneur à l’âge de 44 ans, Mme. Marie
-ouise Pellegrin née Guigou, femme
lu notaire Henri Pellegrin, bien cohhu
lans la vallée de Saint Martin comme
lans celle du Pélis, Elle laisse quatre
niants, encore bien jeunes pour être
»rivés des tendres soins d’une mère.
3ue Dieu soit avec eux et avec leur
à qui l’aide de sa dévouée compa>qe> était, à vues humaines, tout aussi
>écessaire qu’à leurs enfants.
Un banquet, auquel ont pris part
plus de cent convives, a été offert dimanche à notre juge, M. l’avocat Paolo
Voena, qui va nous quitter pour le
nouveau poste auquel il a été promu,
— Dimanche soir, 20 c., une nombreuse
assemblée se pressait dans l’école de
S. Marguerite pour entendre le vénérable M. J. P. Dardier, de Genève,
adresser de chaudes exhortations à se
donner à Jésus, entremêlées d’anecdoctes, tour à tour touchants et humoristiques tirés des expériences du colpor
tage, cette œuvre si utile que poursuit
en France les Société Evangélique de
Genève.
Soirée récréative. Samedi soir 26
courant à 8 heures dans le « Grande
Salle de l’Ecole Supérieure » aura lieu
une soirée publique donnée par la Société littéraire « La Balziglia ». — Premières places : 2 frs ; Secondes i fr. ;
Troisièmes 0,50.
Saint Jean. — Monsieur le pasteur
Frank Thomas de Genève, dont
les lecteurs de l’Echo connaissent les
brillants succès et les excellents écrits,
sera D. V. à Saint Jean Mardi prochain 29 courant et y prêchera dans
le temple à 10 heures et demies du
matin.
Nous ne doutons pas que bien des
gens, même en dehors de Saint-Jean
seront heureux de profiter de l’excellente occasion d’entendre ce prédicateur
si distingué ; et pour leur fournir l’avantage de faire mieux sa connaissance,
nous les informons qu’un dîner sera
donné à midi à M. Thomas, auquel
pourront prendre part, à 2 fr. 50 par
personne, ceux qui s’inscriront par le
moyen d’une carte postale pas plus tard
que Lundi prochain auprès du pasteur
de la paroisse de S. Jean.
M. Thomas devra repartir pour Genève le jour même à 3 h. 1^2.
Décès. Le mois de Mars moissonne
plus d’un de nos vieillards: Jeudi 17
c’était André Blanc; hier c’était Barthélemy Bevel (du Paier) que nous accompagnions au champ du repos. Que
Dieu console et bénisse ces familles
que la mort a privées de leurs chefs !
Turin. Le Comité de la Maison italienne des Diaconesses à publié son
deuxieme Rapport annuel (i.r octobre
igo2 — 30 sept. 1003). L’année s’est
close avec des résultats réjouissants
sous tous les rapports. La conduite des
trois novices a été excellente, aussi
bien dans la maison elle même que
dans le séjour qu’elles ont fait en été.
l’une à Oulx comme aide-directrice de
la colonie de vacance, et les deux autres au Refuge Charles-Albert. Le profit qu’elles ont retiré des leçons d’anatomie, d’hygiène, de soins aux malades,
de langue française et de religion, n’a
pas été moins satisfaisant.
Aucune nouvelle élève n’a pu être
admise pendant l’année, mais le Comité
a reçu dernièrement quelques demandes
d’admission ayaiit tous les caractères
de sérieux et il espère que l’œuvre si
bien commencée n’aura à subir aucune
interruption.
Le coipité a pris, au cours de l’année, une importante délibération. Comme les élèves de la Maison devront être
employées surtout en qualité de diaconesses visitantes et pour les soins des
malades à domicile, et qu’il ne serait pas
prudent de les lancer d’emblée sur
cette voie pleine de responsabilités et
de dangers, sans l’appuis et la direction d’autres sœurs plus âgées et plus
expérimentées le Comité a conclu avec
la maison des diaconesses de SaintLoup une convention en vertu de laquelle les élèves de Turin ayant achevé
leur noviciat travailleront pendant quelque temps dans les postes desservis
hors d’Italie par la maison de SaintLoup, avec les mêmes avantages et les
mêmes obligations que les élèves de
celle-ci. Cette convention est entrée
immédiatement en vigueur, et les deux
élèves qui ont achevé leur noviciat à
Turin sont actuellement l’une à l’infirmerie de Nyon, l’autre à celle de
Rolle.
L’état des finances, sans être brillant,
n’est pas de nature à préoccuper l’administration. Le total des entrées s’est
élevé à L. 11269,35, y compris le fonds
de réserve de L. 8677,40, resté en caisse
de l’année précédente, et réduit, a la
clôture de cet exercice, à L. 7871,65,
grâce à de nouveaux frais extraordinaires pour installation, mobilier etc.
L’administration de l’Hôpital va mettre
la main à l’œuvre pour la construction
d’une autre aile de bâtiment. De généreux dons, s’élevant déjà à un total
de 30000 francs, ont été souscrits dans
ce but.
Nice. — On nous écrit:
L’hiver, fort rigoureux cette annee
un peu partout, s’est aussi fait sentir
sur le littoral. Aussi les malades ontils abondé. Parmi les départs d’amis
qui nous ont particulièrement affectés,
il faut mentionner celui de M.me Caffarel — veuve d’un vaudois — en décembre dernier' et celui de M.lle Angélique Razé, décédée le 21 courant,
en sa villa de l’Avenue St. Maurice.
L’une et l’autre, étaient des membres
fidèles et dévouées de l’Eglise Vaudoise
et ont été rappelées à Dieu après une
courte maladie. Le nombre des collecteurs qui viennent solliciter l’intérêt
des chrétiens parmi nous pour les œuvres qu’ils représentent est toujours
considérable. Malgré ces quetes multiples à domicile, le produit des collectes à l’issue des services est satisfaisant.
Le Dimanche de la Bible a été célébré
au Temple Evangélique Vaudois pour
une prédication spéciale, suivie d’une
quête au profit de la Société Biblique
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Guglielmo Burt : Manuale di Omiletica. Roma, Casa editrice « La Speranza », 1904.
Rosario Giamporcari : Gesù Cristo
e la i)otenza della fede in Lui :
Roma Casa Editrice « La Speranza »,
1904. (pag. 68) Prezzo, L. 0,40.
Les Vaudois. Histoire, doctrine et
œuvre de l’Eglise Vaudoise. Resumé
de deux conférences religieuses. Souvenir du 17 Février 1904, offert aux
Membres et aux Amis de l’Eglise
Evangélique Vaudoise de Nice. — Nice,
Impr. Barrai Frères, 1904. (24 p.)
La que.stioue religiosa-socialepolitica ili Italia, dai tempi primitivi
sin alla fine del secolo XIX, discussa
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Nonvelles et faits divers
On a calculé que, pendant ses cent
ans d’existence, la Société Biblique
de Londres a mis en circulation 185
millions de bibles, soit un nombre suffisant pour couvrir un sentier assez
large pour que trois hommes y marchent de front, et allant de la gare de
Londres jusqu’aux portes du Vatican.
La souscription ouverte par les protestants d’Espagne à l’occasion du
centenaire de la Société Biblique dépassait aux dernières nouvelles, la
somme de 15.000 pesetas.
Celle que notre église de la Tour
a faite, pour le même objet, la semaine
dernière, se monte à 482 francs.
C’est par la Bible que les églises
évangéliques s’étendent journellement,
soit en Europe, soit dans les champs
missionnaires. En 1903, à Dresde, capitale de la Saxe, se sont convertis au
protestantisme 449 papistes, et au papisme 20 protestants ; parmi ces derniers, une famille de 7 personnes, formant une famille noble appauvrie.
A l’heure même où nous devons
constater, à notre honte, que le Parlement italien a repoussé une loi sur le
repos hebdomadaire, le ministre de la
guerre, en France, adresse aux chefs
de corps une circulaire d’après laquelle,
les soldats devront être libres le dimanche depuis le réveil jusqu’au soir
à l’heure de l’appel ; tous les soldats
auront leur permission sans qu’il soit
nécessaire de la demander, sauf ceux
de garde et punis ; il n’y aura plus de
corvées le dimanche.
De son côté, le sénat espagnol vient
d’adopter une nouvelle loi concernant
le repos dominical, réglant les exceptions et édictant des pénalités.
Les Témoins de Dieu dans les
Temps modernes, ou la compatibilité
L’appel de la Rédaction du Signal
pour qu’une souscription empêchât le
journal quotidien du protestantisme français de disparaître, a été entendu.
La souscription s’est trouvée couverte le 15 mars.
Le temple de la Motte d’Aigues, une
des anciennes églises vaudoises de
Provence, écroulé et hors d’usage depuis 17 ans, va être restauré grâce à
un secours de 5.000 francs que l’Etat
vient d’accorder, et à 1.200 francs souscrits par les fidèles de cette église.
Non loin de là, dans le vaste et beau
temple de Lourmaarin, a eu lieu la consécration de M. Maurice Bresson, appelé à desservir une autre paroisse vaudoise, celle des Gros, près de Cavaillon.
M. Bresson est le fils du pasteur de
Rotterdam, membre actif de la Commission pour l’histoire des églises wallonnes.
Il
4
Missions.
Au 14 mars il manquait encore à
la Société de Paris: pour l’œuvre générale 298.000 francs, pour le Zambèse
57.000, pour Madagascar 156000, soit au
total 511.000 francs, et cela 17 jours
avant la clôture des comptes.
M. le missionnaire Barthélemi Pas.
Càl, rentrant en congé avec sa famille
a dû quitter le 22 février sa station
de la Sébapala, au Lessouto, pour s’embarquer au Cap, le 9 mars, sur l’Armadale Cast/e. M. Pascal espère se trouver aux Vallées en avril. En attendant
d avoir le bonheur de le revoir, nous
demandons à Dieu qu’il le garde sur
les grandes eaux.
Rpv 110 Politique
La Chambre poursuit rapidement l’examen des budgets ; celui de l’Intérieur
n’a occupé que deux séances et n’a donné
lieu a aucune discussion particulièrement
intéressante. A l’heure où ces lignes paraîtront le budget de l’Agriculture sera
pareillement approuvé à une assez grande
majorité, se'on toute apparence, vu les
déclarations optimistes de M. llava qui
a su mettre en relief les progrès que
notre pays a réalisés ces dernières années
dans tous les champs de notre activité.
« Après un trop long sommeil dit-il,
l’Italie s’est enfin réveillée et elle va
rapidement regagner le terrain perdu.
Nous pouvons regarder à l’avenir avec
j la plus complète confiance. » Dieu veuille
' que ces brillants pronostics ne soient
démentis ni par les circonstances, qui
pourraient à l’avenir nous être moins
propices, ni surtout par la faute de ceux
qui nous gouvernent.
Et à ce propos il est bon de revenir
sur l’affaire Nasi que nous avons mentionnée dans une de nos dernières chroniques, et qui, vu les proportions qu’elle
vient de prendre, occupe eu ce moment
toute l’attention du public. Si quelques
personnes charitables ont pu croire un
moment à 1 innocence de cet ex-ministre
de 1 Instruction Eublique, le rapport
Saporito qui a été présenté à la junte
du budget, va les détromper. II ne s’agit
plus d accusations a mots couverts, d’irrégularités sans conséquence mais de
graves indélicatesses, de détournements
de fonds, de travaux exécutés par l’Etat
au profit du ministre, do frais considérables que rien ne justifie, d’inspections
et de voyages.... qui n’ont jamais eu lieu,
d’objets d’art et de meubles disparus etc.
Le rapport Saporito accuse M. Nasi de
tout cela et de quelque autre chose encore,
et i’hon. député a soin de documenter
tout ce qu’il avance. Plus de doute maintenant : M. Nasi est bien ce qu’on l’a
accusé d’être, et c’est une honte pour
notre pays d’avoir eu à la tête des éducateurs de la jeunesse, pendant si longtemps, un homme aussi indélicat et à
la conscience si élastique ! On dit que la
Chambre va soumettre l’affaire Nasi à
une enquête parlementaire, laquelle flétrira
à tout jamais ce dilapidateur des deniers
publics ; nous l’espérons du moins, car
la franc-maçonnerie n’ aura pas la hardiesse de tenter le sauvetage d’un pareil
« frère ».
— Peu ou point de nouvelles de la
guerre d’Extrênie Orient. Mais, pour se
donner l’apparence d’être bien informés
les journaux annoncent que l'escadre de
Vladivostock a formé le projet de s’unir
à celle de Port-Arthur, dans le but
d’attaquer la flotte japonaise. Dommage
qu’il faille pour cela traverser toute la
vaste mer du Japon et le détroit de
Corée, et qu’avant que la jonction se soit
opérée les Japonais aient tout le temps
de se mettre au travers : Une autre nouvelle, pareillement sujette à confirmation,
concerne un engagement sur les bords
du Yalou où 1800 Japonais auraient été
faits prisonniers. On dit que la rencontre
décisive des deux armées sur terre ne
pourra avoir lieu que dans le courant de
juin ou même de juillet et qu’à cette
époque les Russes pensent avoir concentré
en Mandchourie au delà de 500.000
hommes. Reste à voir comment ils comptent régler, avec une seule ligne (inachevée) de chemin de fer, la question
capitale du ravitaillement de ce demimillion d’hommes, vu que la Corée, où
ils pourraient se refournir de vivres, est
bientôt totalement occupée par le Japon,
— La Chambre française poursuit l’exameu de la loi qui supprime l’enseignement
congréganiste et on a lieu de croire qu’elle
sera approuvée quoique à une faible ma
jorité. Cela ne fait pas l’affaire de Pie X.
Le pape est très mécontent des alluj^
frondeuses de M. Combes et de son
de respect pour les privilèges du clergéet il ne s’est pas gêné pour le dire san«
trop de ménagements devant le collège
des cardinaux à l’occasion de la fête de
S.t Joseph. Il paraît que M. Rampolla,
habitué à ménager la chèvre et le choiî
aurait préféré entendre le pape dire les
choses moins crûment, en cotonnant quél
que peu ses phrases.
— Guillaume II contitme sa, croisière*
dans la Méditerranée. A Gibraltar le
gouverneur anglais lui a offert un dîner
et la ville a été pavoisée en son honneur.
Il est maintenant attendu à Naples où
il s’arrêtera quatre jours. Vous pouvez'
penser si les bons Napolitains vont
quer l’occasion de festoyer et de s’eu’
donner à cœur joie sous prétexte d’honoreï
l’hôte impérial ! On sera criblé de dettes
mais ce n’est pas encore une raison pour
ne pas tenir à bien faire les choses. De
Naples, l’empereur se rendra à Palerme
et à Messine où les réceptions ne vont
pas être moins luxueuses.
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6.17 8 39 12.24 15.40 19.15
6.27 8.49 12.34 15 48 19.26
5.37 9.1 12.44 15.64 19.40
5.42 9.6 12.49 19.45
5.49 9.13 12.66 19,52
6.7 9.31 13.16 16.12 20,12
7.30 10.55 14.35 17.30 21.35
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10.45
10.56
11.3
11.10
11.19
11 29
11.36
accél.
12.55
14.2
14.28
14.38
14.48
14.54
1617.31
17 42
17.49
17.57
18,7
18.18
18.25
19.40
21.11
21.22
21.29
21.38
21.48
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