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Quarante-quatrièaie année.
11 IVIni lOAd
N. 20.
l ECHO DES VALLEES
PARAISSANTCHAQUEVENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables. (lignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, ^)
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SOMMAIRE:
Lettre d’Arménie — Ephéméridcs vaudoises
— Nouvelles missionnaires — Correspondance — Chronique — Nouvelles et faits
divers — Livres et j 'urnaux — Nouvelles
politiques.
LETTRE D’ARMÉNIE
____
Le Témoignage publie une longue
lettre <rAdiina, dont nous reproduisons i(‘i la partie principale. Elle est
de la directrice d’une grande école
de filles. Les noms cités appartiennent
presque tous à des missionnaires américains, liommes et femmes. Nous conservons le titre, tout en faisant observer à nos lecteurs que la ville d’Adana
n’est pas en Arménie, mais en Asie
Mineure, dans rancieiine province de
Ciliclc.
A'iaiia, lo 19 avril 1909.
Citera Amis,
Comment vous décrire les événements de ces quatre derniers joui's;
c’est comme un horrible rêve. Nos
amis étaient arrivés, pour la conférence annuelle, mardi. Mercredi, nos
filles vini'ent à l’école comme d’habitude et, bien qu’on nous dît qu’il y
avait pas mal d’agitation dans la ville,
nous coutinuftines les préparatifs de
la fête de l’orphelinat que nous comptions avoir le lendemain. Mais bientôt
la fusillade commença dans la ville
et, avant midi, les choses allaient si
mal que nous avions peur de renvoyer
nos élèves externes chez elles. Les enfants étaient, trop excitées pour pouvoir travailler, à cause du bruit continuel de la fusillade. Nous-mêmes,
nous essayions de continuer notre conférence annuelle mais la lecture des
rapports était fréquemment interrompue par des cris et des coups de fusil,
souvent tout près de nous.
M. Cliambers essaya de se rendre
à la résidence du gouvernement pour
demander une garde, mais il liü fut
impossible de passer à travers la foule.
Deux de nos enfants turques étalent
venues, et nous tâcliâraes d’envoyer
un mot à leur père; nous en écrivîmes un autre au gouverneur, mais
personne ne vint les chercher, et notre dessein échoua.
Avec la nuit les incendies s’allumèrent, et il semblait que le gouvernement n’interviendrait pas.
Nous ne pouvions qu’attendre et
prier; à neuf heures, on frappa à la
grille, et le consul anglais entra; vous
comprenez notre soulagement. Il avait
eu vent des ti’oubles et venait de Mersine pour faire une enquête. Il ne put
rester qu’un instant, mais laissa trois
de ses propres soldats turcs pour veiller sur nous.
Toute la nuit, nous eûmes absolument l’impression de subir un siège,
car les trois soldats ne cessaient de
faire feu avec leurs fusils Martini, et
on leur répondait d’un minaret et de
maisons voisines. Plusieurs balles frappèrent la maison; d’autres tombèrent
dans la cour.
Quelques heures après, nous donnâmes aux soldats de la nourriture et
un pourboire. Mais, quoique le consul
leur eût oi-doiiné de rester jusqu’à son
retour, ils nous soutinrent qu’ils devaient aller faire leur rapport. Nous
les suppliâmes de rester, mais malgré
nos efforts ils escaladèrent les murs
et se sauvèrent. Cependant, la fusillade augmentait et les incendies gagnaient du terrain. Enfin, le consul
passa* mais ne put disposer que d’un
seul homme pour veiller sur nous. Il
pensait que ce gardien unique nous
serait d’un plus grand secours que les
trois auti'cs.
Peu après le départ du consul, un
nouvel incendie éclata tout près de
nous; le danger était plus grand que
jamais, noti’e maison était menacée.
Nous avions accroché des drapeaux
turcs aux différents côtés du bâtiment,
mais, malgré cela, la fusillade continuait très nourrie. Si notre maison
était détruite, celle de M. Chambers
le serait aussi, suivant toute probabilité, et alors où pourrions-nous trouver un abri ?
Notre seule planche de salut nous
semblait être d’éteindre l’incendie.
Nous, femmes et jeunes filles, employâmes nos forces à charider de l’eau,
tandis que nos messieurs abattaient
un hangar, d’abord dans notre cour,
et puis un auti'e dans la rue en face.
Ceci était une chose dangereuse à faire,
et ils le savaient bien, mais ils sentaient qu’ils devaient s’exposer pour
toutes les vies qu’abritait la maison,
Bientôt nous fûmes atterrés d■¿4pprendre que M. Maurer et M. Rogers avaient
été tués à coups de fusil, pendant
qu'ils luttaient contre le feu. Ou les
apporta dans notre salle à manger,
mais M. Maurer était déjà mort, et M.
Rogers vécut seulement encore pendant quelques minutes.
M. Trowbridge les avait aidés, mais
il échappa, bien qu’une balle lui eût
enlevé son chapeau. Nous nous aperçûmes alors que notre unique gardie'n
avait disparu. Les choses paraissaient
bien sombres. Je montai dans ma
chambre, où je trouvai toutes nos enfants, qui attendaient tranquillement.
Leur dire ce qui était andvé, aurait
certainement provoqué une panique;
U ne fallait même pas qu’un tremblement dans ma voix pût le leur révéler. Nous n’avions plus qu’une res
source, c’était la prière, et je leur dis:
« Nous avons fait tout ce que nous
pouvions; prions».
Pauvre M.me Rogers! Son petit enfant a juste dix semaines. Seulement
deux jours avant, son mari l’avait
quittée, sans aucune pensée de danger.
L’incendie que nous combattions finit pat’ s’éteindre. Mais toute l’aprèsmidi et toute la nuit du jeudi, nous
voyioqs des incendies dans toutes les
directions, et la fusillade était incessante.|:Le consul avait promis de nous
envoyer une garde, mais l’après-midi
et la soirée se passèrent et rien ne
vint. Nous n’y comprenions rien; mais
le lendemain nous apprîmes que, juste
après nous avoir quittés, il avait reçu
un coup de fusil dans le bras. Pendant
cette puit-là, les jeunes gens arméniens faisaient des patrouilles dans les
rues, ét autour de notre maison. La
situation était grave; une foule de soldats, d’employés de la police et de
vauriens, décidés à se livrer au pillage, s’était réunie derrière notre immeuble pour l’attaquer. Notre seule
protection était cette bande de jeunes
Arméniens, qui s’étaient offerts d’euxmêmes.
Des coups de fusil étaient sans cesse
échangés de part et d’autre. Nos jeunes gens ci'ièrent à la foule: «Nous
sommes frères ! ne tirez pas sur nous ! »
j Ils lui demandèrent d’envoyer un homme pour conférer avec un homme de
notre côté. Ainsi fut décidé, mais au
lieu d’un seul homme, une centaine
se préparèrent à venir. Ils voulaient
que les nôtres déposassent les armes;
mais avec cette horde en furie, c’eût
été une mort certaine. Le plus grand
danger menaçait naturellement nos
filles et ceux qui avaient le malheur
d’être Arméniens. Nous résolûmes de
les mener chez M. Chambers. Elles
traversèrent la rue en rang, deux par
deux, pour aller chez Miss Wallis, puis
passèrent par un trou pratiqué dans
le mur, comme mesure de sûreté, mais
durent ressortir dans la rue jusqu’à
la grille de M. Chambers.
Je ne pourrai jamais oublier le
bruit, la foule et la confusion qu’il y
avait dans cette maison et la cour.
Il y avait déjà des quantités de réfugiés quand nous arrivâmes, plus de
100 de notre maison et à peu près
80 jeunes filles et institutrices se joignirent à nous. Les nôtres étaient les
plus calmes de toutes. Le salon du
troisième nous fut assigné. Nous y
trouvâmes notre pasteur et les siens,
le pasteur Topalian, qui était venu
pour la conférence, et le docteur Salibian, qui travaille avec miss Wallis.
Là nous eûmes quelques minutes de
répit, mais bientôt M. Tro-wbridge re
vint, disant que les Américains sê-*
raient seulement en sûreté en retournant à l’école, sans les Arméniens; que
nous étions impuissants à protéger.
Je refusai de quitter mes élèves. Miss
Wallis, miss Chambers et un jeune
pasteur arménien essayèrent de traverser la rue pour gagner l’école;
mais, juste à ce moment, la foule
menaçante se précipita sur eux. Le
jeune pasteur fut reconnu connue Apménien, et bien que M. Chambers
l’entourât de ses deux bras et flt tout
ce qui était en son pouvoir pour le
sauver, il fut tué là, dans les bras
de M. Chambers. Ces forcenés disaient
qu’ils ne voulaient pas laisser un seul
Arménien en vie. Vous comprenez
combien nous étions impuissants...
M. Trowbridge et M. Chambers s’ingéniaient à trouver encore un moyen
de sauver les Arméniens; il nous était
si intolérable de penser que tous nos
pauvres gens, nos amis et nos aides,
seraient massacrés dans notre maison!
Parmi la foule qui iaous assaillait, M.
Trowbridge persuada à quatre zabtiés
(gendarmes turcs) d’aller avet5 lui implorer l’assistance du gouvernement;
deux d’entre eux l’abandonnèrent en
chemin et un troisième chercha à le
faire; ils avaient peur d’être tués par
les Arméniens.
Dans le palais du gouvernement,
tout n’était que confusion; personne
ne semblait réaliser la gravité de la
situation, ni avoir aucun désir d’y
remédier. Un capitaine fut pourtant
envoyé avec 150 hommes.
Vous pouvez vous représenter combien les circonstances étaient solennelles pour nous. Notre Père était très
près. Il nous semblait n’avoir qu’un
pas à faire pour aller dans l’autre
monde, et pourtant, parmi nos enfants,
pas de pleurs, mais un silence recueilli, comme nous parlions à Dieu
dans nos prières ou répétions des versets de protection et de secours.
Puis enfin un bruit de trompettes...
Quelques instants de cruelle anxiété ;
nous ne savions pas si cela voulait
dire la vie ou la mort... Mais des hourrahs en bas, et nous comprîmes que
tout était bien ! C’était Osman bey.
Les armes furent déposées, et pour la
première fois une véritable garde fut
postée à la porte. Mais encore toute
cette journée, vendredi, toute la nuit
et hier des incendies continuèrent à
brûler. Une grande partie de la ville
habitée par les chrétiens est détruité.
On né peut encore faire aucune évaluation du nombre des morts. Les
églises et autres lieux publics sont
remplis de familles, qui ont littéralement tout perdu, mais sont encore
au complet, et d’autres, beancpup plus
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li.
nombreuses, qui, en plus de leui s biens
matériels, ont perdu leurs pères, maris
ou frères. ^
Kous apprenons qu’à Hamidiéli ft
Osmaniéh, deux villages où nous travaillons, toute la population annéniei^e a été massacrée. On nous dit
cé É)ir que cinq de nos pasteurs arn^éniens qui venaient à la conférence
ont été tués en route ; des autres, nous
né Savons rien encore, et nous sommes très inquiets à leur sujet.
A Jarsé, même expériences que chez
nous. Une dépêche annonce .que le
collège est intact, mais bourré de
plusieurs milliers de réfugiés.
, I 1 • E, Webb.
Les nouv^es plus récentes données
par les journaux montrent que les persécutions et les massacres ont continué
et continuent probablement encore.
Une dépêche datée du 9 mai annonçait
qu’à Adana même, 4000 Arméniens
avalent été brûlés vifs dans l’église
et le collège des Jésuites où ils s’étalent réfugiés. A Hadjin, les troupes
turques envoyées par le gouvernement
au secours des persécutés sous le commandement de créatures d’Abdul Hamid,'se seraient jointes aux assaillants.
Ephêmërides vaudoises
fl liai.
Magna Giovanna.
L’Israël des Alpes a lui aussi dans
ses annales une Rahab l’hôtelière, dont
le souvenir nous est cher à cause de
ce qu’elle fit en faveur des braves de
Josué... Janavel.
Aucun de nos historiens n’en parle,
vu qu’aucun d’eux ne nous a raconté
la guerre de 1663 au cours de laquelle
émerge la figure de cette femme.
Lentolo et Gilles étaient morts depuis longtemps; Léger était en vie,
mais bien loin des Vallées, et déclare
ne pas avoir eu de suffisants renseignements sur cette campagne.
Qui donc nous fait connaître cette
courageuse Vaudoise ? Ce sont nos en■"toemis, qui ont eu soin de publier
dans les * Conférences faites à l’Hostel
de Ville de Turin en 1663 et 1664*,
des dépositions faites par actes notariés contre Janavel et sa troupe, lesquelles nous fournissent sur le compte
de nos défenseurs des détails du plus
haut intérêt, attestés de façon à satisfaire toutes les exigences possibles
de la critique historique. Naturellement les témoins présentés pour noircir nos pères aux yeux des ambassadeurs suisses, ne ménagent pas les
Vaudois; mais pourtant ils laissent
échapper dans le cours de leurs dépositions certains faits qui sont à la
louange de ceux qu’ils accusent. Par
exemple, ils accusent Janavel de cruauté et de rapine, parce que le 5 Mai
6on compagnon Esaïe Fina enlève des
bœufs à des gens de Brichéras, et
Janavel en personne attaque Bibiana
le 9 Mai et pille Luserne le 12 Juin;
mais en même temps ils attestent que
Janavel fit rendre les bœufs volés, à
la prière du Syndic de La Tour, et
à l'attaque de Bibiana il fit rendre à
une femme catholique l'argent que
des gens de sa troupe lui avaient pris,
et à Luzerne, il fit mettre en liberté
tous les moines et autres catholiques
faits prisonniers par ses hommes.
Ces mêmes témoins affii’ment que
dès 1 installation de Bagnolo comme
gouverneur à La Tour^ Janavel eut
jusqu’en Juin son quartier général au
\TUar, et ique é’était à l’auberge de
Magna Giovanna que l’on voyait ses
.principaux compagnons. Ils ne disent
pas le "nom de famille de cette hôtelière; elle était connue simplement
sous le nom dé « Magna Giannetomx*
dans tout le village. Elle était restée
à son poste, tandis que les autres femmes avaient Tui avec leurs enfants au
delà du Col de La Croix, et elle hébergeait l'état major de Janaverqui,
lui, logeait au Charmis.
Voici deux témoins de Lusern^qui
racontent que tandis qu’ils arrivaient
au Villar pour y travailler à l’usiné,
des Vaudois leur avaient volé leurs
justaucorps tout neufs; mais le lendemain Magna Giovanna les leur avilit
rendus de la part de Janavel.
Mais c’est le 11 Mai de cette terrible année 1663 surtout que la figure
de cette femme nous apparaît sous
son aspect le plus sympathique. C’est
l&jour où commença l’attaque du fort
de La Tour (par la troupe de Janavel)
qui dura deux jours et au cours de
laquelle Esaïe Fina fut tué et d’autres
Vaudois furent blessés. Les témoins
racontent que le soir ils ont vu transporter sur des cadreghe ces blessés,
au Villar, à l’auberge de Magna Giovanna, qui s’occupait de les soigner.
Ce n’était pas encore la Croix Bouge,
car chaque parti avait assez à faire
à s’occuper de ses propres blessés;
mais c’élait déjà une auberge transformée en infirmerie avec Magna Giovanna comme diaconesse.
Et cela suffit pour nous justifier d’avoir tiré son nom de l’ouBli.
Teofibo Cay.
NOUVELLES MISSIONNAIRES
M. G. Berger, qui a déjà travaillé
au Zambèze comme missionnaire non
consacré, vient de recevoir la consécration, le 2 c., dans son village natal
de Boudry, canton de Neuchâtel. M.
et M.me Berger comptent s’embarquer
le 15 pour retourner en Afi'ique.
Le 24 avril, se sont embarqué, à
Southampton le Dr, et M.me G.
Reutter pour retourner, eux aussi,
au Zambèze, mais après avoir visité
quelques stations de la Mission romande, comme Lourenzo Marquès, Johannesburg et Pretoria.
Avec M. Bei-ger doit partir un nouvel ouvrier pour ce même champ de
travail, où le personnel est depuis des
années notoirement insuffisant. Il s'agit du docteur Albert Troendlé
qui, après d’excellentes études de médecine à Genève, sa ville, à Berne et
à Zurich, a travaillé dans divers hôpitaux et a offert, depuis un an, ses
services au Comité de Paiis. Il a fait
l’hiver dernier, à Londres, une étude
spéciale des maladies coloniales. Il
laisse sa fiancée en Eiu'ope et part
avec M. Berger pour rejoindre au
Transvaal M. et M.me Reutter et arriver avec eux au Zambèze. M. Troendlé n’est engagé que pour deux ans;
mais l’on espère qu’après son mariage
il acceptera un engagement définitif.
L’arrivée de ces renforts sera bientôt suivie de celle de M. Théophile Burnier, qui a épousé, le 3
avril, à Genève, M.llc Renée Wuarin
et qui se dispose à rentrer dans son
champ de travail, mais, pour l’œuvre
du Zambèze ce renfort est contrebalancé par les congés. La famille Huguenin est déjà en route et doit dé
bai;quer à 8oulhampton le 15 mai, le
jour même où s’embarquent ses collègues. 3
M. Adolphe Jalla quittera le Zambèze en juin, après avoir prolongé
d’un an son séjour normal.
Les familles Boiteux et Ellenberger,
qui auraient aussi droit au congé, ont
décidé de rester encore un an, pour
ne pas laisser de postes vacants. D’ailleurs, à l’arrivée des docteurs Reutter
et Troendlé, le Di‘. dd Prosch viendra
lui aussi en congé.
A lire, dans le N“ de mai An'Journal des Missions, un important article de M. Jacottet sur l’Union des
colonies sud-africaines et l’avenir du Lessouto.
CORRESPONDANCE
Si3., 9 Mai 1909.
Cher Directeur,
Quoique je n’aie pas fait d’études
théologiques, permettez que je fosse
quelques observations sur l’article
paru dans le dernier numéro de l’Echo,
intitulé: «La puissance de Dieu limitée dans le monde ».
Tout d’abord, je vois que, soit dans
l’Ancien Testament, soit dans le Nouveau, Dieu s’atti'ibue la Toute Puissance, Que les prophètes de l’ancienne
alliance et les apôtres de la nouvelle
la Lui attribuent aussi. Je ne crois
pas que la Bible ait été écrite pour
un autre monde.
Je vois l’erreur de cet article dans
la confusion (s’il m’est permis.dc m’exprimer ainsi) de Dieu le Père, le»Fils
et le Saint-Esprit. Dien n’est pas Tout
dans le Fils ni dans le Saint-Espi'it.
.Dieu était en Christ réconciliant le
monde avec soi. Dieu est dans son
Esprit pour sanctifier ceux qui croient
dans l’œuvre expiatoire de son Fils.
C’est dans cette œuvre de sanctification que l’Esjn'it soupire ou prie en
nous et pour nous — qui? Dieu le
Père, au haut des deux, de qui descend toute grâce excellente. Jésus,
notre médiateur, à la droite de Dieu
le Pèref intercède comme un avocat
pour nous.
Que Dieu se serve de chrétiens pour
Pévangélisation du monde et par là
pour l’avancement de son règne, c’est
Lui qui agit en nous et par nous. Je
ne vois aucune limite à sa ToutePuissance. Votre
D. Lantaket.
CHRONIQUE
La sixième Conférence du district
des Vallées s’ouvrira D. V. Mercredi
26 courant, à 10 h. du matin, dans le
temple du Perrier, par une prédication de M. le pasteur Alexis Balmas.
Terre F'ellice, le 12 Mui 1909.
Aucuste Jahier
de la CoiiiiiiNsiuii Kxéciitlve.
La Tour. Dimanche soir, à la réunion de Sainte-Marguerite, M. le pasteur Tron a parlé des événements de
Turquie et du récent massacre d’Arméniens à Adana et dans d’autres
villes de l’Asie Mineure.
Nous avons assisté à la conférence
donnée dimanche après midi, par le
chev. Isidore Arneudo sur la Cassa
Nazionale di previdenza per la invalidità e per la vecchiaia degli Opérai.
Nous pensions y voir un auditoire
plus nombreux, surtout d’ouvriers et
d’agriculteurs, car c’est pour eux que
la Caisse a été fondée. Il y avait en^-^
tout une cinquantaine de personnes.^
Cela montre que l’institution n’est pas" |
yencore connue comme elle devrait
l’être et que les intéressés n’ont pas^^
encore compris les grands avantages 1
qu’il y aurait pour eux à s’y faire
insci'ire. Avec une contribution mi-- ^
nimVde 6 fi-ancs par an, soit 50 cen-. lÎ
times par mois, l’associé s’assure pour: |
ses vieux jours une pension dont lé’ ^
minimum garanti par la loi, est de
T20 francs par an, et atteint des chiffres deux, trois, quatre fois plus élevés %
si l’on a soin de s’y inscrire de bonne ||
heure. Nous ne pouvons qu’engager
vivement nos ouvriers et nos agri- '
cultems et petits propriétaires (ceux
qui paient moins de .30 fi*. par an
d’impôt foncier) à se faire inscrire à
cette excellente institution. Il pourront avoir tous les renseignements
désirables en s’adressant soit au bu]'eau de poste, soit à la succursale de i
la Caisse d’épargne de Turin (à la ^
tour), soit ixu Pati'onato subalpino de
la Caisse à Turin.
Notre petite ville a eu dimanche
la visite du Convitto Nazionale Umberto de Turin. Il y avait environ
150 élèves, pensionnaires du Convitto,
leni directeur M. Cardini, et un certain nombi-e de professeurs. Ils ont
été le matin à Angrogne, à la grotte
d la lana et au Serre, accompagnés
des professeurs Falchi et Maggiore.
A leur retour un vermouth d’honneur
leui a été offert au Collège, et dans
l’après-midi, le directeur et les professeurs ont visité nos divers établissements.
Jeudi passé, le 6 cour., M.me Middletpn de Londre.s, la chaude et fidèle
amie des réunions des Mères, a pai'lé,
aux Bouïssa, devant pi’ès de 90 personnes, dont plus de 60 de la Tour et
27 d’Angrogne, sur la parabole des
talents (Luc XIX), exhortant les Mères à compter les talents que Dieu
leur a confiés et à les foire valoir à
Sa gloire et à Son service.
L allocution affectueuse et pleine d’à
pi opos et de salutaires instructions, a
fait-une profonde impression sur la
nombreuse assemblée. Nous remercions
publiquement 1 amie vénérée et aimée,
qui depuis plusieurs années déjà s’intéresse si vivement aux mères de la
Tour et nous demandons sur elle la
bénédiction de Dieu. Une mère.
l*oiiinrc(. Le dimanche 2 courant,
l’église du Pomaret a eu le privilège
d’avoir comme prédicateur M. Teofilo
Gay qui, le matin, au temple, devant
une belle assemblée, a prêché éloquemment sur la joie que produit au
ciel la repentance d’un seul pécheur
et, l’après-midi, a donné dans l’école
de la Pérouse avec une salle comble,
une méditation sur les fleurs.
M. le pasteur Weitzecker est depuis
quelques jours à la Tour, dans sa
maison de Condré, où il espère trouver le repos nécessaire à son rétablissement. Nos vœux affectueux l’ÿ accompagnent.
'Tiii-iii. Concert.
La Chorale Protestante de Turin a
donné lundi dernier un très beau concert de musique sacrée au profit des
nouvelles orgues du Temple 'V^audois.
Le succès a été très remarquable.
La salle était bondée d’un public
choisi; sur l’estrade plus de cent exécutants se pressaient autour de M.
Del Marchi^ le vaillant chef d’orclies
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tre et directeur de la chorale.''Aades3us de l’entrée les orgues dress'aient
leurs tuyaux argentés, encadrés d’une
boiserie sobre et sévAre.
Il se fait le plus profond silence et
on entend la voix douce et plaintive
de l’orgue qui soupire une suave mélodie. Ce premier moi'ceau est suivi
d’un second, d'un genre tout à fait
différent: on peut ainsilapprécier toutes les ressources du magnifique instrument qui enrichit maintenant notre Eglise de Turin.
Mais la grande attraction du concert est sans doute l’exécution de la
musique d’Athalie, composée pour la
tragédie de Kacine, par Félix Mendelssohn-Bartholdy. Le choix de cette
partition était particulièrement heureux, vu que l’on fête cette année ],e
centenaire du grand compositeur de
Hambourg, èt qU’il estii rare, en Italie, d’entendre l’exécution intégrale
des grandes œuvres classiques.
La Chorale n’a pas été au-dessous
de sa réputation: les grands chœurs
d’ensemble, d’une majesté et d’une
puissance incdntparable,ontété enlevés
avec vigueur et justesse. Les so/i ont
été très satisfaisants en tenant compte
des difficultés d'exécution d'une musique si di'amatique qui exige une
grande variété de moyens d’expres'sion. L’orchestre a bien exécuté l’ouvertuie et la grande Marche des Sacrificateurs dans laquelle on a apprécié
la puissante sonorité de l’orgue, qui
donnait h la péroration du morceau
une ampleur et une majesté incomparables. N’oublions pas le solo parlato; >. Udite o cieli ■» déclamé par
M. Giampiccoli avec le cominentaii'e
de l'orclicstrc si éloquent et suggestif.
Une critique que nous avons entendue, c’est que le caractère de la
musique n’était pas assez religieux,
mais parfois un peu trop théâtral. Il
y a en effet beaucoup de récitatifs
dramatiques, de violents contrastes
de sentiments que la musique expiime avec vigueur et même avec
violence.
Mais il ne faut pas demander à l’auteur çe qu'il n'a pas voulu donner,
puisque l’œuvre a été conçue et composée en vue du théâtre, pour les représentations de la tragédie de Racine.
Ce n’est pas une œuvre pour l’Eglise,
mais un profond sentiment religieux
l’anime et l’inspire. L'ouverture débute par un choraL sacré qui sera
ensuite chanté par le chœur, les sentiments profanes laissent toujours deviner la préoccupation du divin, qu'ils
contribuent à mettre en lumière.
A la reprise finale du grand chœur
lever d’ouverture : «Tout l’univers est
plein de ta magnificence», lorsque toutes les voix des chanteurs et des instruments se fondaient avec les accords puissants de l’orgue, qu’ils n’arrivaient pas â couvrir, on se sentait
vraiment transporté dans un rêve
immense de grandeur et de magnificence divine.
Nouvelles et faits divers
— Mouvement des caisses d’épargne
postales au mois de mars 1909:
Crédits à la fin de février L. 1.516.607 948,81
Dépôts du mois de mars » 47.592883.32
Remboinseraents . . » 51-275.196,52
Crédit pour dépoU judiciaires » 17.6li2161,47
Crédit des dépo.<aiits au 31
mars, sui»4.931 938 livrets » 1.527 587.597,08
— La Conférence du district
Rome-Naples se réunira, Dieu voulant, à Bai l le 8 j uin.
— Le Gi’and Conseil (Parlement ) de
Genève a discuté récemment une
proposition de M. De Meuron tendant
à l’abolition de la prostitution légale.
Le goiivernement a proposé l’ajournement indéfini, qui a été voté par 39
voix contre 39. Cette votation a montré que la cause de c*ette réforme
progresse, l’ajournement n’ayant été
adopté que grâce à la voix prépondérante du président.
— On a célébi'é récemment le centenaire de Louis Braille, inventeur
de l’alphabet en usage pour les aveugles.
— L’Ecole préparatoij'c de théologie Batignoles ( Paris) a 33élèves,
dont 10 .se destinent aux Missions.
— Le Parlement anglais a été saisi
d’unprojet de séparation de l’Eglise et
de l'Etat au pays de Galles. L’Eglise
anglicane, qui est unie à l’Etat, n’a
que J93.0(X) membres, tandis que les
Eglises non conformistes en ont ensemble 554.000, Le projet de loi a
pour but de rétablir l’équilibre en
supprimant ce traitement de faveur
de l’Eglise anglicane, contre lequel
protestent les'trois quarts de la population.
— L’Alliance Evangélique a tenu,
â Holborn Restaurant, son (iO* meeting annuel, sous la présidence de Lord
Kinnaird. Le Président a eu la joie
d’annoncer à l’assemblée que lôO.OOO
francs étaient déjà recueillis pour le
nouveau siège de rAlliance. Le budget annuel de la Société est de 100.000
francs. L’Alliance a fini i)ar pénétrer
en Russie où elle a acquis droit de
cité malgré les suspicions du Saint
Synode. DIais les Evangéliques russes
ne seront rassurés sur leur liberté de
conscience que lorsqu’une loi aui'a
sanctionné les promesses du Tsar.
(Vie Noui\).
LIVRES ET JOURNAUX
Nous avons reçu le premier numéro
de la Rivista mensile de VAssociazione nazionale italiana pei- il Movimento dei Forestieri, publication de
propagande qui sera répandue gratuitement en Italie et à l'éti'angcr
par milliers d’exemplaires et formera
une nouvelle branche de l’activité
multiple et féconde de l’Association.
Des illustrations très nombreuses et
variées attirent l’attention du lecteur
sur les beautés de notre pays. Ce numéro nous donne, dans l’article ^Epitogue d’an cataclysme^, une primeur
du livre que Jean Barreré va faire
paraître sur la Sicile et la Calabre,
sous le titre la Terre tremblante.
Signalons aussi un article de René
Morax sur l'ouvrage de Gaspard Valette « Reflets de Rome^, de nombreuses nouvelles de l’œuvre de l'Association en Italie et au dehors, etc. etc.
Une publication vraiment réussie.
Minerva.
Sommario del numero 21.
Rivista delle Riviste: La crisi della Terza
Repubblica - Un nuovo indirizzo nella educazione dei ciechi - Gambetta e il Parlamentarismo - Un nuovo problema d’igiene
pubblica - L’inquinaraenlo dell'aria nelle grandi
città - Ideali di fanciulli - Gesù Cristo era di
razza ariana? - L’utilizzazione delle terre polari e la questione dello Spitzberg -, Gli ultimi
romanzi tedeschi: un periodo di evoluzione
artistica ? - Svyinburne — Questioni del giorno:
Il 1" maggio: tendenze nuove, sofismi vecchi
— Recensioni — Notizie Dibliogratìche — Rassegna teatrale — Rassegna settimanale della
stampa.
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ÌVouvclles politiques
Dans le courant de la deniiòre hiiitiiine, la Chambre ne s’est guère oceiiitée que du budget de l’Agriculture.
A hv.suHe du discours de M. Nitti,
qui fait une charge à fond contre
l’oro^hisation du service, contre le
conseil supérieur, eu signalant à mots
couverts des actes de favoritisme et
des gaspillages, plusieurs orateurs de
l’opijàsition prennent la parole pour
signaler à leur tour quantité de désordres et pour signifier au ministre
Coccp-Ortu et h son sous-secrétaire
leur ^désapprobation au sujet de la
manière d’administrer et de diriger
les affaires de leur ressort. Tout en
faisant une bonne part aux exagérations, inévitables lorsque la politique
et l’esprit de parti sont en jeu, nous
n’en demeurons pas moins sous la
pénible impression que de tous les
ministères, celui de l’Agriculture est
peut-être le p^lus mal organisé au point
de vue des services administratifs et
des abus qui s’y commettent. C’est
poiii’quoi nous regrettons sincèrement
que .M. Giolîtti se soit opposé à l’enquête parlementaire qu’on avait proposée et que, sur sa demande, la
Chambre a repoussée par 209 v. conti'e
76. M. Giolitti prétend que les choses
ne vont pas trop mal à VAgriculture;
qu’au sui’plus le Ministère saura réformer ce qui demande à être réformé,
sans qu’on vienne lui forcer la main.
Nous ne sommes pas de cet avis; car,
ou l'enquête s’impose, et alors il fallait la faire; ou elle n’aurait rien
découvert d’anormal - ce qu’affirme
M. Giolitti - et alors il fallait d’autant
mieux la faire pour mettre l’opposition dans son tort et"^ dissiper une
bonne fois les soupçons malveillants
qui planent depuis très longtemps sur
le Ministère de l’Agriculture.
— L’indemnité parlementaire a formé l'objet de deux projets de lois qui
viennent d’être déposés â la Chambre
et qui vont être discutés prochainement, M. Giolitti ne s’étant pas opposé
à ce qu’ils fussent pris en considération. La question a fait du chemin
depuis la dernière fois que le Parlement a repoussé un projet analogue,
et nous faisons des vœux pour qu’elle
soit résolue dans son sens affirmatif.
Et cela pour maintes bonnes raisons,
entre autres pour ne plus mettre quantité d’électeurs dans la nécessité de
porter leurs suffrages sur des gens
qui n'ont parfois d’autre mérite que
celui de disposer d’une fortune personnelle leur permettant de vivre...
sans travailler.
— L’entrevue de Brìndisi entre nos
souverains et Guillaume II n’ayant
lieu qu’aujourd’hui 12 c., nous ne
pourrons eiT toucher un mots qu’à
notre prochaine chronique.
'— Par une cérémonie toute orientale, très solennelle et fort théâtrale,
Mahomet V a été. xevêtu le 10 c, (an
1327 de l’hégire, 20 rebi-ul-akler) du
pouvoir impérial. Le nouveau sultan,
parti de son palais de Dolma-Bagtcé,
s’embarque sur le canot royal suivi
de plusieurs petits bateaux de gala,
pavoisés, descend le Bosphore dont les
rives fourmillent de monde poussant
des cris de joie, et se rend à la mosquée d’Eyub, la plus sainte dès mos- .
quées, où-il doit ceindre l’épée d’Os-.man. Le long, l’imposant cortège,' où
figurent tous les grands dignitaires,
toutes les autorités civiles, politiques
et religieuses, ne se forme qü’au retour qui doit évoquer la conquête dÇ »
Constantinople. Chaque nouveau sultan, en montant sur le trône doit confirmer de la sorte « la prise de possession de la ville merveilleuse »,
Constantinople est donc tout à la joie ;
tandis que les massacres des chrétiens
d’Asie s’étendent à de nouvelles com
trées et font des milliers de nouveU :
les victimes. Voilà-encore la Vie de*'
25 à 30.000 personnes,'sacriflée aie fanatisme musulman, sans que l’Europe
officielle se soit,émue! C
— En France, les employés des
postes et télégraphes vont encore
donner du fil à retordre au Gouvernement. A leurs menaces réitérées de
se mettre en grève, ,si l’on ne faisait
droit à toutes leurs réclamations, le
ministre Barthou avait répondu par
la suspension de 11 employés accusés d’avoir violemment attaqué le Gou-* i
vernoment dans les réunions tenues
ces derniers jours. La Chambre, con- ■
voquée le 11 c., ne pouvait pas, SQ
désintéresser de l’importante question;
et par l’organe de MM. Deschanel et
Barthou elle a vivement blâmé l’attitude provocante des employés, malgré les protestations des orateurs socialistes qui défendent tout naturellement les gens qui se révoltent aux ’
autorités constituées. La discussion
ayant été renvoyée à la séance de
jeudi, les socialistes entonnent, en
guise de protestation et dans la salle
même des séances, l’internationale !
A peine eût-on connaissance de l’ajournement de la discussion, le oo-*
mité fédéral des employés se réunit
et vota la grève à l’unanimité ver»
7 h. du soir, c. à. d. une heupe environ après la clôture de la séance de
la Chambre. L’ordre de se mettre en
grève est aussitôt communiqué aux
comités régionaux, de sorte que, à
l’heure où nous traçons ces lignes, la
grande armée des employés des Postes aura déjà croisé les bras et attend
les évènements. On prétend que le Ministère ne s’est pas, cette fois, laissé î
prendre sans vert ; qu’il dispose d’un
personnel adventice, préparé en toute
éventualité et recruté surtout dans
l’armée, suffisant à ne pas laisser arrêter le service de distribution des
correspondances; qu’il est bien décidé
à ne plus céder d’un pouce et à révoquer tous les emploj'és qui réfuseraient de reprende immédiatement
leurs fonctions. Souhaitons-lui, en attendant, d’être le plus fort et voyons I
venir le dénoûment. j. c. i
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