1
Année XII®.
PBIX D’ABnNNBMKNT I’AE AN
ItaliB . . . . . I,. 3
Tous his pays dc I’llnion d«
poste , , . . » 6
Amdi'iqne du Sud . , . » i)
On fi’abonne;
All biiroa.u d’AdmhnsIration;
Chp,z flfIVr. 16s Pastnurs .
Chez M. Ernest Itobert (Pignerol) ot
a la Librairin Cliiantore ct
Mascavelli ( Pignorol).
L’aboimoment part du I*" Janvier |
et SR paie d'avarico.
N. 32.
-Ife'
6 Août 1886
Numéros séparés domandcB avant
le tirage 10 eeutlnîGS cbaeun.
Annonces: 20 centimes: par ligne
pour lino Boule fois, ■—15 centimes do 2 à 5 fois et 10 centimes pour a fois et an dessus.
S'adresser i>our la Kédaction ot
PAdministratlon A M. l6 Pasteur IJ. Bosîo — Saint Gcrmatii“
Üluson (Pinerolo) Italie.
Tout ohangomo’ut d'adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Vendredi
Vo?*.v me Heye» témoins. Artbs 1 , B.
la vérité tme la chirité. Erii. rv, 15.
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ës:
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Ps3
îSom mairie
ConiiiiutiiOnlion oiTK'ielle. — Les lioiipes françaises dans les Vallées do Férouso
(H Sailli Martin. —Cüiifénuict) pédagogique
— Une iiobli) vengeance. — Voic.i, il ¡»rie!
Citi'uîiiijfîie caudohT. — lierue polclique.
Commnnication Officielle
Le Corps des Pasteurs est convoqué, en séance ordinaire, à La
Tour, dans la salle de la Bibliothèque du Collège, pour le mardi
17 août courant, à 8 1(2 heures
du matin, dans le but deprocéder
à l'examen de foi des Candidats au
S. Ministère qui demandent l’imposition des mainâ, et à la nomination des diverses Commissions
examinatrices.
La Table.
m imm fiuiüçvises
ilaiis les
VALLÉES DE PÉROUSE ET S. MARTIN
/'Suite et fin J.
La chasse aux Barbets. — Les trois
jours de répit amenèrent de nouvelles
soumissions et augmentèrent de deux
mille âmes le nombre des Vaudois
prisonniers. Les pluies qui avaient
recommencé forcèrent les français à
descendre sur S. Germain, et ce ne
fut que le 2 Mai qu’elles se remirent
en marche vers la Vallée de S. Martin
pour « fouiller ce pays-là » et achever
de le I nettoyer de ces obscénités »,
comme l’écrivait à Catinat l’indigne
souverain des Vaudois.
On estimait alors à plus de 6000
le nombre des prisonniers; mais il
s’agissait de « purger tout à fait les
Vallées autrefois fort peuplées, et de
n’y pas laisser un seul habitant».
Catinat se rendit au haut du Val
S. Martin avec le régiment de Provence, 200 hommes détachés de chacun
des Æ autres régiments et 200dragons.
Une 60"® de Vaudois s’étaient retirés
2
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S-»
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à la Balsille où on les attaqua le 3
mai sans pouvoir pinétrer dans leur
retraite. Mais désespérant de la victoire, iis envoyèrent, vers minuit,
deux députés au général français pour
se rendre aux mêmes conditions que
leurs frères. Le 17 mai, le colonel du
régiment de Provence put envoyer
aux Clos et de là à Luserne, environ
85 personnes tant hommes que femmes et enfants. Ceux qui étaient pris
les armes à la main étaient tués par
les soldats ou pendus aux arbres par
les sbires fournis par le Duc. Catinat
avait ordonne que « Ton eût un peu
de cruauté pour ceux que l’on trouvait
cachés dans les montagnes et qui donnaient la peine de les aller prendre ».
Les soldats n’avaient guère besoin
de cet encouragement. A Jean Ribet
de Massel ils avaient brûlé les membres l’un après l’autre parce qu’il
avait refusé d’abjurer. Aux Fontaines,
ils gviiient massaoré quatre enfants
sous les yeux de leurs mères qu’ils
tuèrent ensuite. D’autres avaient été
précipités du haut des rochers, écartelés par des chevaux, mutilés d’une
manière abominable, contraints de
pendre leurs frères.
A Pral, où Catinat s’était rendu le
4 mai et où il envoya ensuite le
régiment de Glérembaut pour garder
le col Julian et le col d’Abriès, on
saisit le pasteur Leydet dans une
caverne où il s’était sauvé et où il
chantait à demi-voix qn psaume.
Conduit à Luserne, mis aux ceps et
tourmenté par les moines, ü refusa
d’abjurer et mourut en vrai martyr,
sur l’échafaud, en prononçant ces
mots; » 0 mon Dieu je remets mon
esprit entre les mains! »
Chaque jour les troupes françaises
qui émient au complet dès le 6 Mai
dans le Va) S. Mafim, et y formaient
force détachements, — découvraient
quelques Vaudois dans leurs cachettes
ou les surprenaient tandis qu’ils
cherchaient un refuge au delà de la
frontière. Dès le 9, Catinat pouvait
écrire: « Ce pays est parfaitement
désolé; ü n’y a plus du tout, ni peuple,
ni bestiaux, n’y ayant point de montagnes où l’on n’ait été et j’y envoie
encore tous les jours. Les troupes
ont eu de la peine, par l’âpreté du
pays, mais le soldat en a été bien
récompensé par le butin. M. le Duc
de Savoie a autour de 8000 âmes
entre ses mains. »
Et cependant;on aurait dit que plus
le nombre des défenseurs du pays
devenait petit, plus ils se rendaient
redoutables. C’est lorsqu’il croyait
ï celle race de barbets entièrement
extirpée » qu’il eut le chagrin d’apprendre qu'on en avait encore découvert 30 ou 40 « au hant de la
gorge appelée Balsiglia », nichés
déns un rpc vif, où ils étaient montés
par des échelles et quhls appelaient
une forteresse faite par la main
de Dieu: où ils n’avaient que la
neige pourboire, où ils ne pouvaient
avoir beaucoup de provisions, mais
qu’il n’élail pas facile d’emporter.
Le colonel de Magny les avait attaqués
par quatre endroits difrérenl.s à la
fois; il ii’y avait gagné que deux
capitaines et un grand nombre de
soldats blessés de coups de pierres.
Catinat s’y rendit lui-même, y séjourna
deux jours avec'550 hommes et trouva
le moyen, non sans subir des pertes
sérieuses, de tourner ce poste par
le haut. « Celte manière a désai-mé
les révoltés à l’ordinaire, » dit. le
général... Il y a eu quelques 60
personnes des révollés rie Inès, tant
hommes que femmes trouvés cachés dans des roches à mi-côte
3
5
comme des nids d’aigle... Les soldats ont tué les femmes comme
les hommes parce qu’elles ont souvent tourmenté nos petits partis en
faisant rouler des pierres. 11 n’y a
eu qu’un seul prisonnier que j’ai
ordonné qui fût pendu. Je ne sais
plus rien du tout à faire ici.,. Il ne
peut plus y avoir dans ce pays-ci
que quelques particuliers cachés dans
les montagnes » comme le gibier devant le chasseur, Cés « parLieuliers »
devenaient terribles. Tantôt, sur les
hauteurs de Bobi, cachés derrière des
retranchements de pierres sèches, ils
laissaient approcher cent français
jnsquesâ bout portant, faisaient une
décharge meurtrière et se sauvaient
comme des chamois. Tantôt, à la
faveur du brouillard, sur le Pelvou,
ils anéantissaient un corps de garde
isolé. En prendre 3 ou k était une
alîaire, « Le régiment de Proverijee,
écrit Catinal le 25 Mai, a attrapé 4
des plus délibérés de ees sortes de
gens dont un, quoique blessé a trouvé
moyen de se sauver. Les trois autres
ont été pendus. »
Vers la moitié de Juin on estimait
à 15 on 20 seulement le nombre
des Vaudois encore errants dans les
montagnes. Les troupes françaises
avaient achevé, dans l’espace d’un
mois et demi, leur œuvre de destruction; elles quittèrent les Vallées
pour rentrer sur les terres de France.
Conférence pédagogique
Nous venons de prendre part à une
intéressante conférence pédagogique
qui a été tenue jeudi 29 juillet dans
une salle de l’Ecole latine du Pomaret.
Cette conférence a été composée d’instituteurs, d’institutrices et de pas
teurs, en tout trente et quelques
per-sonnes qui s’intéressent à l’instruction et qui l’ont prouvé en faisant,
entre autres choses, une longue course
pour se rencontrer avec des collègues
qui s’en occupent. Plusieurs amis qui
auraient désiré être des nôtres ont
été retenus par d’urgientes occupations , par l’étal de leur santé ou par
de trop grandes distances à franchir.
Il est à désirer que la prochaine
réunion soit plus nombreuse, vu qu’il
est parmi nous un grand nombre de
personnes qui s’intéressent à l’instruclion.
Un excellent esprit a régné dans
cette réunion au couCs de laquelle
plusieurs personnes ont exprimé nettement et d’une façon courtoise et
fraternelle, leur manière de voir sur
les différentes questions qui ont été
agitées.
Mr. le prof. Rivoir, qui occupait
le fauteuil, a indiqué un chant et lu
le psaume 68% après quoi Mr. C. A.
Tron a adressé une prière au Seigneur.
Les procès verbaux des deux précédentes séances ayant été lus et approuvés, l’on passa à la révision des
réglements de l’A-ssocialion pédagogique Vaudoise que la conférence de
Pignerol avait déjà commencée.
Mr. Forneron et Mr. Rivoir rappellent, avec une émotion partagée par
l’assemblée, le départ du regretté
Jean Garnier qui a rendu de si précieux services à la cause de l’instruction, en même temps qp’à celle
de l’évangélisation. Le pasteur Bonnet
propose que le président écrive au
nom de la conférence toute entière
une lettre de sympathie à madame
veuve Garnier actuellement établie à
Angrogne.
Un rapport très intéressant et fait
avec beaucoup de soin est ensuite lu
4
í» çv«r-r
v264~
par Mr. l’instituleur J. D. Reymondet
Cougn de St. Jean. '
L’auteur parle du silence dans l'école qu’il nous indique comme un
point très important de la discipline et
il examine quelques-uns des moyens
propres à obtenir la tranquillité sans
laquelle te meilleur enseignement resterait inévitablement stérile. Ces moyens
sont d’abord le perfectionnement du
maître lui-même, qui doit, entre
autres choses, être calme, arriver
en classe avant l’heure, soigner son
enseignement, etc. Le perfectionnement du maître entraînera nécessairement celui des élèves, desquels on
aura dès lors le droit d’exiger qu’ils
entrent en classe à temps, que les
entrées'et tes sorties se fassent silencieusement, que tout mouvement
bruyant cesse, qu’aucun babil ne se
fasse entendre.
N’ayant pu se rendre à la conférence, Mr. V. Klelt de Pietramarazzi
envoie un rapport très bien rédigé
en langue italienne sur les examens.
L’auteur passe en revue les inconvénients et les avantages qu’offrent les
examens tels qu’on les fait actuellement, pour en conclure, non pas à l’abolition des examens eux-mêmes,«lais
à l’adjonction des succès qu’on y a
obtenus,à ceux de l’année pour former une moyenne plus équitable. C’est
du reste ce que nous faisons ici depuis
longtemps.
Après avoir indiqué les différentes
sortes d’examens, l’auteur parle des
normes qui doivent y présider et des
matières sur, lesquelles ils doivent
rouler.
Le bureau est confirmé dans ses
fonctions et la séance termine par l.a
prière prononcée par Mr. Micol et
le chant du Te Beurn.
Il était deux heures de l’après-midi
et, dès lors rien d’élonnanl qu’une
seconde séance ait commencé autour
d’une table bien garnie. De nombreux
toasts ont été portés au roi, au
progrès de l’instruction, aux collègues
absents, aux institutrices présentes
cl absentes, aux pasteurs, aux enfants
des écoles etc.
Au revoir, s’il plaît à Dieu, à SaintGermain, en juillet 1887, pour la
prochaine conférence.
E. Bonnet, pasteur.
Une noble vengeance
Ensuite de son intégrité et de sa
bonne conduite, un esclave avait vu
sa condition s’améliorer et son maître
lui avait confié la direction d’une
partie de ses affaires.
Voulant un jour acheter une vingtaine ..d’esclaves, le maître confia cette
besogne à ce serviteur fidèle, et lui
donna l’autorisalion de choisir ceux
qu’il lui plairait. Le serviteur s’en
alla donc au marché et après avoir
examiné la marchandise humaine exposée en vente, il arrêta ses yeux
sur un vieux esclave tout décrépit,
et dit à son maître que celui-là serait du nombre de ceux qu’il avait
choisis. Le contrat fut fait, les vingt
esclaves furent conduits dans la plantation et le vieux africain continua'
d’être l’objet des soins affectueux du ,
serviteur qui avait tant insisté pour
l’avoir.
Le maître ayant remarqué la,chose
avec quelque étonnement, dit au digne
serviteur qu’il ne montrerait pas un
si vif intérêt pour 1e pauvre vieux
esclave, si celui-ci nӎtait pas son
parent à quelque degré.
~ Serait-il votre père.^
5
père.
Non, maîlre, il n’est pas
mon
— C’est donc votre frère aîné.
— Non, maîlre, il >n’est pas mon
frère aîné.
— Il doit alors être votre oncle,
ou votre parent à quelque autre degré.
— Non,'maître; il n’appartient à ma
famille en aucune façon, il n’est pas
même mon ami. .
Et alors, répondit le maîlre, comment se fait-il que vous lui témoigniez tant d’intérêt, et que vous lui
montriez tant d’affection?
C’est parce qu’il est mon ennemi.
C’est lui qui m’a vendu pour être
esclave, et ma Bible me dit que je
dois pardonner mon ennemi, lui donner à manger quand il a faim et lui
donner à boire quand il a soif.
Voilà la seule vengeance permise
au chrétien. Heureux celui qui reçoit
de Dieu la force de rendre le bien
pour le mai. > E. B.
Voici, il prieI
Cette parole a été dite par le Seigneur Jésus au sujet de Saul de Tarse,
pour certifier le changement qui s’était-produit en lui. Ce même fait se
reproduit chez tout enfant de' Dieu,
alorsqu’il est transporté de la puissance de Satan dans le royaume de
Dieu, au service de notre Seigneur
.Îésus-Christ.
J. F. Vernier, évangéliste qui a eu
beaucoup de succès en France, père
de Mr. E. Vernier que plusieurs lecteurs du Témoin connaissent, écrivait
dans son journal, sur son séjour
à Glay ; « La parole de Dieu qui nous
était expliquée simplement et fidèlement pénétra, dans mon âme. Je
reconnus que malgré ma bonne con-^
duite aux yeux des hommes, je n’étais
devant Dieu qu’un pauvre pécheur
condamné par la sainte loi que j’avais
transgressée des milliers de fois; que,
par conséquent, si le Seigneur n’avait pitié de moi, j’irais certainement
dans les tourments éternels.
Souvent je quittais tout pour tomber
à genoux Quelquefois j’allais prier
dans une forêt, criant à haute voix,
car il me semblait que mon Dieu ne
m’entendait'pas. Après avoir prié,
crié et pleuré, je me trouvais un peu
soulagé. Je retombais ensuite dans
mes doutes et par conséquent dans
la tristesse. Nous avions alors pour
professeur à l’institut de Glay M.
Lhuilier de Genève. Ce cher monsieur
savait que parmi scs élèves, il n’y
avait que le pauvre Vernier qui fût
touché à salut. Il m’avait plus d’une
fois enlrelenii du grand amour de
Dieu en Jésus-Christ, mais hélas!
comme Thomas je voulais voir avant
de croire.
Un jour, ahíje m’en souviendrai
toujours, c’était à midi; nous étions
à dîner, j’avais le cœur si serré, que
je ne pus n’en prendre. Je montai au
dortoir et me mis au lit. M. Lhuilier
remarquant mon absence vint me
trouver.
Vous êtes donc malade, Vernier?
— Non pas quant au corps, mais
bien quant à l’âme, répondis-je ; j’ai
sur le cœur comme une montagne
qui m’écrase. — Les paroles d’amour
qu’il m’adressa, et là fervente prière
qu’il fit au Seigneur prés de mon lit,
laissèrent mon cœur plus froid que
la glace. Il se relira désolé de mon
état. ■
Un moment j'eus la pensée de me
lever et de m’en aller bien loin du
village afin de crier à mon Dieu, si
fort qu’il m’entendrait. A peine pou
•J
1
J
■ ^
6
„266.
vais-je marcher, je montai vers un
coteau au-dessus de l’Institut et je
m’enfonçai dans le bois et m’assis au
pied d’un gros chêne. « C’est ici,
me dit une voix d’en haut, c’est ici
que lu dois prier!» Je passe un moment sans pouvoir prononceruneseule
parole. Enfin je m’écrie: Mon Dieu!
mon Dieu! me laisseras-tu plus longtemps dans ce triste étal?
Aliors les yeux fixés vers le ciel,
le dos appuyé contre le chêne, il me
semble voir tout à coup Jésus-Christ
mon Sauveur, crucifié au-dessus de
ma tête, m’arrosant de son sang,
me disant; « C'est moi, ne crains point,
crois seulement, mon sang purifie de
tout féché : va-t-en en paix, je te donne
ma paiæf» Oh! quel moment béni!
quelle douceur! quelle paix ! quelle joie
pénètre et inonde mon âme ! ma langue
est déliée et je m’écrie en versant
des torrents de larmes de joie, d’amour et de reconnaissance; 0 Jésus,
mon Sauveur et mon Dieu, tu m’as
vu, tu m’as entendu, lu m’as lavé
dans ton sang précieux ! lu m’as pardonné tous mes péchés, lu les as
expiés sur la croix! lu m’as adopté
pour ton enfant, car tu m’as racheté
par ton sang et par ta mort! oui,
je le crois, je suis heureux! Gloire,
gloire, gloire au Dieu trois fois saint!
— Ce lieu était pour moi un Bélhel.
Je restai un bon moment dans la contemplation de Dieu mon Sauveur.
... Je fis l’expérience de ces paroles;
« Celui qui est en Christ est une nouvelle créature, les choses vieilles sont
pa.sséesel toutes choses sont faites nouvelles. En effet, tout devint nouveau
pour moi, car il me semblait que j’habitais une nouvelle terre!»
'■f
Cltrouicjuc ®aubot0e
Fêle Vaudoise dite du 15 Août. —
Ce n’est pas trop tôt de porter à la
connais.?ance du public Vaudois que
la fête que nous avons l’habitude de
célébrer en août, aura lieu, Dieu
voulant, celle année, le lundi 16
courant à 9 1]2 h. du matin, h la
Vachère. La réunion de cette année
revêt une solennité toute particulière
par le fait qu’il y a deux cents ans
que nos Vallées furent le théâtre de
persécutions et de malheurs sans nom.
Il va sans dire que nos frères Vaudois
des trois Vallées considéreront comme
un privilège d’accourir à ce rendezvous d’humiliation et d’actions de
grâces.
Le programme de celle réunion
comprend les sujets .suivants: - Edification; Histoire Vaudoise; Evangélisation; Missions et Allocutions diverses
s’il y a lieu.
Les chants qui doivent être exécutés
seront choisis dans la liste ci-aprés:
Ps. 25, 74, 1.38; Canliq. 57, 02,
72, 86, 103, 113, 114, 115, 116 —
Des chœurs tels que |e Départ pmr
l'exil etc. contribueront à l’édification
de l’assemblée.
¥
★ ★
Quelques pasteurs des Vallées ont
préparé, pour la circonstance, une brochure d’environ 70 pages, retraçant
les principaux faits de 1686. Cet
opuscule tiré à 3000 exemplaires et
destiné à trouver sa place dans chaque
famille Vaudoise, va être mis en
vente pour un prix fort modique. M
porte pour Litre:
LES VAUDOIS EN 1686
Souvenirs d’il y a deux cents
dédiés
aux familles Vaudoises.
ans
7
.267..
Voici au reste la table des matières
contenues dans cctle brochure:
1. Etat des Vallées en 1686,. par
Mr. H. Tron;
2. L’Edit du SI Janvier, par M.
Et, Bonnet;
3. Intervention des Gantons Evang.
Suisses, par Mr. D. Peyrol;
k. Les Vaudois décidés h la résistance, par Mr. à—Glay;Sb.ÎMyv9+
5. Les Conseils de Janavel, par Mr.
D. Gay junior;
6. Les troupes françaises dans les
Vallées de Pérouse et S. Martin, par
Mr. IL Bosio;
7. Attaque du Val Luserne parles
troupes ducales, par Mr. J. P. Pens';
8. Les Vaudois en prison, par Mr.
J. D. Ilugon;
9. Les Quatre-vingts, par Mr. B.
Gardiol.
10. Le départ pour l’exil, par Mr.
J. P. Micol,
Appendice: Deux cliœui's dus à la
plume de M. le prof. 6. Nicolini,
suivis de quelques-uns des psaumes
et cantiques qui seront chantés à la
Vachère.
*
Genève, — MiClé prof. Naïf Tourn
du Collège de La Tour, vient de
passer heureusement les examens à
[’Université de Genève pour obtenir
la Licence ès Lettres qui lui facilitera
l’obtention du diplôme gouvernemental à rUniversilé de Turin.
Dans le but de se perfectionner
dans l’usage et dans la connaissance
de la langue allemande Mr. Tourn se
trouve actuellement, et pour quelques
mois, à Stultgardt en Wurtemberg.
Torre-Peluce.’^—- Erratum: Â la
ta liste de souscription publiée la
semaine dernière, ajoutez:
Jean Travers de B’’'-'', fr. 1,50.
«■
* ★
Rorà. —• L’assemblée paroissiale,
après avoir examiné le projet d’union,
a volé une résolution que l’on peut
résumer comme suit:
Si les Eglises Libres veulent venir
à nous, nous sommes prêts à les recevoir; mais nous n’admettons pas
qu’il nous faille changer notre nom
pour nous unir à elles, — Les Eglises
(le la mission peuvent se donner le
nom qu’elles préfèrent. — Quant aux
autres articles, l’on entend qu’il n’y
ait aucun changement à ce qin existe,
sauf les améliorations que l'on pourra
apporter à la marche de nos églises.
4
* *
Villar-Pélis. — Deux cents peisonnes se sont trouvées présentes à
la séance où le projet d’union a été
examiné. Sans se prononcer d’une
manière définitive sur la convenance
et la possibilité de l’union projetée,
avant d’avoir entendu encore le Comité
d’Evangélisalion, l’Eglise üu Villar a
cependant exprimé le désir que celle
union soit une fusion dans le champ
de la mission et une union avec l’église des Vallées.
La (lueslion du nom a donné lieu
à une double votation. Par un premier
vole l’a.ssernblée s’est prononcée pour
le nom à'Eglise Evangélique Yaudoiso
comme désignation de l’Eglise unie.
Par le secoèd vole, elle a déclaré
qu’elle n’a pas de (lifficiilté à reconnaître aux églises de la mission le
droit de prendre le nom spécial de
Ckiesa Evangelrca d’ilalia, si cela
Eeut faciliter Tunion avec la Chiesa
ibéra.
On a trouvé naturel que, si l’union
se fait, les ouvriers et congrégations
libres soient mis sur le même pied
que les ouvriers et les congrégalidns
de la mission vaudoise.
H
■k ¥
PiGNEROL. — La congrégation vaudoise de Pignerol, mise à (tiêmc,
grâce à la généreuse initiative de la
famille Long et à une souscription
faite parmi les membres de l’église,
d’assurer l’honoraire du pasteur, a
demandé h la Table et par elle, au
Synode, d’être reconnue comme 18^'
paroisse Vaudoise. La situation de
Pignerol au débouché du val Gluson,
la (Îomposiliou même de la congrégation , formée en grande partie de
vaudois venus des autres paroisses,
rendaient cette demcinde plus que
naturelle et nous savons que la Table
a décidé de la U'iinsmeUre au Synode
accompagnée de son préavis favorable,
8
-268.
SOUSCRIPTION
' . pour le Temple d'Arvieuæ.
Miss Molony. . . . * . L. 10
M'‘ Ab. Ti'on iiiinislrc. ...» 2
î^ct)ue politique
rinlie. ~ S. M. le roi Humbert,
après un bref séjour à Venise s’est
rendu à Vinadio à la chasse , de là
il est retourné à Monza où il s’est
rencontré avec lit reine Marguerite de
retour do Venise pour l’accompagner
à Valsavarancbe dans la vallée d’Aoste.
Partout sur leur passage, soitle'roi,
soit la reine, ont été l’objet des
marques de respect et d’affection
bien’ méritées par leur générosité cl
des ovations les plus spontanées.
Déprétis est aux bains de Contrexéville dans les Vosge.s,
A Rome le scrutin de ballottage
entre CocCapieller elle prince Golonna
a été favorable au premier qui l’a
emporté pour plus de 100 voix sur
son compétiteur. Coccapieller ceperidanl doit encore subir sept mois de
prison pour délit commun.
La souscription ouverte par le roi
Humbert, qui a envoyé 100.000 francs
au Syndic de Rome, en faveur des
familles des cholériques des petites
localités, est accueillie favorablement.
Plusieurs municipalités ont déjà fait
parvenir leurs conlribulions.
Le choléra, gagne en extension ,
mais diminue généralement d’intensité. Il y a des cas dans toutes les
villes do la Vénétie, dans les Romagnes, à Florence et dans les Pouilles.
Le nouvel ambassadeur de France,
le comte de Mouy, eg,l à Rome, où il
a reçu l’ordre de son gouvernement
d’entamer des négociations au sujet
du traité de navigation rejeté fftir la
Chambre des députés de la république
française.
Les procès verbaux de deux grands
procès occupent les colonnes de nos
)ournaux, celui des Millions à Ancône,
et celui de Dedorides et Vécchi au
sujet de révélations à l'étranger concernant notre marine.
france. — Le ministre ’'de la
guerre Boulanger fait parler de lui
plus qu’il ne faudrait. Redevable au
duc d’Aumale, il a été le principal
agent de son expulsion.
Anffleterre. — Salisbury, chef
des tories a formé son ministère.
Gladstone se propose de venir eft
Italie.
Les tribunaux ont donné tort à
Cliailes Dilke que, tout en protestant
de son innocence, a pris congé de
ses électeui's L’opinion publique en
Angleterre a condamné Dilke pour
cause d’immoralité.
AHeênagne. — L’alliance entre
l’Autriche et l’Allemagne s'accentue
toujours plus. L’empereur Guillaume
est à Ga.stein l’objet des marques du
plus grand respect. L’impératrice
d’Autriche lui a fait une visite des
pins coiiiioises.
Bîbliotlièque Pastorale.
La rentrée générale des livres de
la Bibliothèque Pastorale aura lieu,
D. V. le mercredi iS courant, de 2
à .5 heures du soir. Messieurs les
lecteurs soni par conséquent invités
à ne point laisser passer cefte date
sans rendre tous les volumes qu’ils
ont entre les mains.
La Tour, le 3 août 1886.
J. Alex. Vin.w.
Bibliothécaire.
T-OHRE PELLICE.
Alberilo el Pension Pasquet
Chambres à un /‘mréc; pension comprise, fr. 4,5ü pur jour.-Apparlerqent
meublé pour famille.
,__ ___ -;'i; l__________________
Ernest, Hoiibut , Gérant
. Pignerol, Irnprim. Chiantore ol Mascarelli