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Quarante-huitième année.
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L ËCH0 DES ÏALLËES
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A.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.dignes de louange, occupât vos pensées. (Phiî. IV, 8).
SOMMAIRE:
Le 1«' mai — Courrier d’Angleterre —• A
propos des Diaconesses — Correspondance
— Chronique vaudoise — A proposito della
Cassa Mutua Pensioni di Torino.
LE 1" MAI
Mercredi dernier les nombreuses phalanges ouvrières ont célébré la fête du
1" mai, fête qui n'a pas été décrétée
par les parlements ni par les églises,
mais qui s’est imposée graduellement
et qui a lieu d’être. Pourquoi ne pas
se donner le plaisir d’un jour d’arrêt,
quand tout marche avec la rapidité
de l’éclair ? Pourquoi ne pas se voir
en famille, passer en revue le travail
accompli, compter les progrès obtenus
et se réjouir sincèrement ? Nous comprenons donc cette fête populaire qui
affirme les droits et les devoirs des
ouvriers. Nous voudrions cependant
quelque chose de plus: la confiance
dans la victoire complète, mais à une
condition c’ est que nous combattions avec Celui qui seul peut nous
accorder la victoire.
Les ouvriers Anglais ont compris la
chose et se sentent heureux; en est-il
ainsi en Allemagne, en France et en
Italie ? Hélas, il paraît que non, puisque celui qui devrait assurer la victoire n’est pas reçu comme compagnon
de route. Voici ce que dit, à ce propos, le D’ Lala de Rome:
< Ma che c’entra Cristo ?
Ebbene, vi dirò che le ragioni di
questo perchè sono due:
1® Anzi tutto, una ragione di priorità, perchè Cristo è l’originale, mentre gli altri banditori del vangelo sociale sono copie, e talora caricature
goffissime, di Lui : Cristo è la sorgente
donde il verbo sociale scaturisce, tutti
gli altri sono getti intermittenti alimentati dalla sua fonte; Cristo è il
lievito che da venti secoli pervade gli
strati profondi della società, mettendone in ebollizione l’intima vitalità
gli altri sono impastatoli sopravvenuti,
che han trovato bell’e pronta la pasta
fermentata. Insomma, l’attività sociale
di Cristo è immanente e sta alla base
del movimento che si va determinando
alla superficie del consorzio umano.
Perciò predichiamo: solidarietà mediante la giustizia, per Cristo.
2* In secondo luogo, una ragione di
logicità, perchè noi non siamo tanto
semplicisti nello studio dei problemi
sociali, guardiamo in fondo, scendiamo
alla radice, e scopriamo che ogni problema politico, giuridico, economico.
Sociale, coinvolge un’alta questione morale: la rinascita interiore della monade-uomo. Emilio Castelar rese omag|io a <|«e5ta yerità quando disse ohe
«... la causa di tutti i grandi principi
esige che l’anima si ravvivi e splenda
alla luce e al calore di un vero idealismo, e che la religione si accenda
in una fede superiore del tutto agli
interessi terreni, ridestando nell’uomo
l’idea morale per eccellenza, Z’idea
divina dèi diritto ».
L’errore fondamentale dell’odierno
movimento proletario sta nel voler
mettere il carro innanzi ai buoi ; nel
voler trasformare l’ambiente sociale
prima di trasformare l’individuo; nel
voler riformare la massa prima di riformare le parti. Sbaglio gravissimo!
Il grido di Gesù, invece, è logico: rigeneratevi e rigenerate ; assimilate la
rettitudine del mio carattere; immedesimatevi con la mia volontà giusta
e perfetta; siate ramificazioni della
mia persona immacolata; e la somma
delle vostre disposizioni ritemprate a
vita nuova nella’ mia comunione trasmigrerà nei costumi, nelle leggi, nelle
istituzioni della società, facendo diquesta umanità, dilaniata dall’egoismo cannibalesco e brutale, una famiglia di
fratelli solleciti a servirsi reciprocamente nella solidarietà e nell’amore.
E poiché oggi la sovranità morale
e moralizzatrice del Cristo raccoglie
il consenso unanime dell’umanità, consenso che l’esperienza cristiana conforta tuttodì con esempi innumeri e
stupefacenti di anime che al contatto
di Gesù si rigenerano e rigenerano,
noi siamo per un ritorno immediato
all’Uomo puro, al fuoco eterno e sacro
dei suoi palpiti di giustizia e di bontà.
Oh, al suo fuoco, di quanto errore,
di quante scorie deve ancora purgarsi
la presente umanità ! »
Oui, notre vœu le plus ardent, c’est
que nous ayons la solidarité moyennant la justice par Christ et le renouveau d’une vie morale qui fasse
naître en nous Vidée divine du droit.
Ouvriers, et nous le sommes tous,
qui d’une manière qui de l’autre, sauf
les vampires qui sucent le sang de
l’humanité, marchons avec Christ et
que nous sentions sa présence au milieu de nous. C. A. Tbon.
COURBIEB D’ANGLETERRE
Le gouvernement libéral présidé par
Sir Asquith déchaîne les grandes colères des conservateurs à cause de ses
deux projets présentés récemment, dont
le piemier a pour but de donner à
1 Irlande une espèce de self gouvernement, très relatif, et le second d’émanciper la principauté de Galles,
d’une église nationale. Il y aurait beaucoup à dire sur ces deux projets très
hardis, mais qui sont à l’ordre du jour
, depuis très longtemps.
Le home rule consisterait à laisser
aux Irlandais la direction de leurs
propres affaires, ne pouvant toutefois
toucher ni à l’armée, ni à la flotte, ni
aux finances, ni aux alliances, ni aux
questions religieuses. Un représentant
de l’empire serait là pour empêcher
par son veto toute velléité de transgression à la loi. Les Irlandais auraient
au lieu de 120, 42 représentants à la
chambre des communes.
La convention de Dublin a approuvé
avec enthousiasme le projet qui a été
voté en première lecture, comme le
comlhencement d’un rêve qui va se
réaliser. Ce n’est pas encore tout ce
qu’ils voudraient, mais c’est un commençement qu’il faut savoir apprécier.
Naturellement le projet a réveillé
toutes les haines du passé. Les habitants du Nord, de l’Ulster, qui sont
presque tous protestants s’opposent
avec fvéhémence, et on parle d’une
gnerie civile qui éclaterait si le projet âe-venait loi. On craint l’influence
de Rome, et un catholique de marque,
M.“ Carthy qui vient de mourir, a écrit
sur ce point en signalant le danger
réel. D’un autre côté l’Irlande à cause
de la tension avec l’Angleterre a près
de 6 millions d’Irlandais en Amérique
qui ne font que comploter contre la
mère patrie, en créant des embarras
et en semant la terreur. Que penser?
Il y a le pour et le contre, mais nous
croyons qu’avec de bonnes lois, il n’y
a pas les dangers indiqués, car dans
les nations vraiment catholiques, comme la France et l’Italie, la liberté est
garantie et le détachement de Rome
grandit chaque année. Dans tous les
cas, en ceci comme en toutes choses,
il faut admettre que la Providence de
Dieu saura veiller et garder ces libertés si précieuses qui sont la gloire
de l’Evangile. C’est un sujet de prières
pour les enfants de Dieu.
Le disistahlishment dans la princi. pauté de Galles est une question tout
à fait moderne. Nous n’aimons pas que
le meilleur d’une église sorte en laissant la masse entre les mains de quelques personnes ; dans ce cas nous sommes pour une église nationale, qui doit
accomplir sa mission auprès de tous.
Mais lorsqu’il s’agit de briser les liens
de tous, en séparant l’église de l’état,
nous sommes pour la séparation et
d’une manière spéciale en Angleterre
où l’état légifère et où, par contre,
chacun transgresse la loi. Si l’église
anglicane traverse une des plus terribles crises, elle le doit à ses liens
avec l’état qui nomme les évêques, presque toujours de tendances prononcées
vers le ritualisme, et cela de la part
des conservateurs comme des libéraux.
Ceux qui protestent contre les iUéea
^ T. 'T . ^ T
lités doivent recourir aux tribunaux
et ce sont des frais énormes qui découragent les plus fervents. Une fois
la séparation prononcée, l’église prendra soin d’elle-même ; elle aura les conducteurs de son goût, elle mettra à la
porte les intrus, elle exercera la discipline, elle sera libre de ses actions
et pourra servir Dieu d’après la foi
et l’évangile. Nous croyons que l’immixtion de Constantin dans les affaires
de l’église a été un malheur pour l’église. Et encore aujourd’hui, quand il
faut plaire aux grands, s’adapter aux
partis politiques, c’est un malheur qui
va tout au détriment de la grande
cause de la vérité.
C’est le tour de l’Angletçrre, après
la France et la Suisse; le tour de l’Allemagne ne tardera pas. Au reste le
projet en question ne consiste qu’à séparer quatre diocèses de l’église anglicane, en laissant à celle-ci une somme suffisante, deux millions par an,
pour faire face à ses besoins et en
garantissant à tous les pasteurs et aux
dignitaires le salaire actuel jusqu’à la
fin de leur ministère.
Rappelons-nous enfin que dans la
principauté de Galles les deux tiers
sont non conformistes et que sur 34
députés à la chambre, quatre seulement,
appartiennent à l’église anglicane. Ces
chiffres ont une signification.
En Ecosse, il paraît que le projet
d’union fait des progrès. Dieu le veuille.
Q Après la catastrophe du Titanic
il y a eu un service solennel à Saint
Paul, comme dans presque toutes les
églises.
Q Le Lord Mayor a initié une collecte pour les familles frappées par le
désastre, et elle a produit jusqu’ici,
la somme de cinq millions.
Q Ce désastre qui est un avertissement à l’homme qui se confie dans
l’homme, a montré aussi la force des
enfants de Dieu. La musique de l’orchestre et le chant de cantiques ont
accompagné la catastrophe jusqu’à sa
fin. Le Temps donne à ce sujet quelques détails :
Apparemment M. Hartley, le chef
d’orchestre du Titanic, avait le pressentiment qu’il périrait un jour en mer,
et il se peut que ce ne soit pas sous
l’empire d’une inspiration soudaine
qu’il donna l’ordre de jouer au dernier
moment l’hymne : Plus près de Toi Seigneur, plus près de Toi ! Il fit part un
jour de ses pressentiments à M. Moody,
un de ses collègues, qui faisait partie
de l’orchestre qu’il dirigeait alors àbord àxiMauretania.M.. Moody raconte
l’entretien en ces termes :
— Je ne sais ce qui me fit dire cela,
mais un soir que M. Hartley et moi'
nous nous promenions ensemble sur le
2
mHM
pont du Mauretania, je lui ^craahdai
brusquement : ^ , ^ ^
— Que feriez-vops/ mon vieux, si
vous étiez il bord d’un paquebot en
train de sombrer rapidement?
« — Je réunirais mes hommes et je
les ferais jouer, répliqua-t-il sans hésitation.
« — Et que feriez-vous jouer?
« — Eh bien, déclara-t-il, je ne crois
pas que je pourrais mieux faire que
de faire jouer: O mon Dieu, notre sour
tien dans le passé; ou: Plus près de
toi, ô mon Dim! Ce sont mes hymnes
favorites, elles seraient tout à fait appropriées à la circonstance ».
D'après d'autres journaux:
Un autre cantique joué par l’orchestre, et sans doute chanté aussi fut :
Tel que je suis, hymne très populaire
dans les églises d’Angleterre et des
Etats-Unis, traduite en français par
Henri Monod, à l’époque déjà lointaine
où celui-ci interprétait les discours du
célèbre évangéliste Moody pendant sa
visite à Paris. Ce chant porte le numéro 237 dans les Psaumes et Cantiques des églises réformées. En voici
les trois premières strophes :
Tel que je suis, pécheur rebelle,
Au nom du sang versé pour moi.
Au nom de ta voix qui m’appelle,
Jésus, je viens à toi I
Tel que je suis, dans ma souillure,
Ne cherchant nul remède en moi.
Ton sang lave mon âme impure :
Jésus, je viens à toi I
Tel que je suis, avec mes luttes.
Mes craintes, ma timide foi,
Avec mes doutes et mes chutes,
Jésus, je viens à toil
Le télégraphiste en second du Titanic, M. Bride, qui a été sauvé, après
avoir eu les pieds écrasés dans le canot, dit ceci, rapporté par le Daih) Telegraph:
€ Tandis que nous regardions de tous
côtés pour apercevoir les lumières d’un
navire, l’un de nous demanda: « Ne
croyez-vous pas que nous devrions
prier un peu ? »
c L’homme qui fit la proposition demanda aux autres quelle était leur religion. L’un répondit : catholique ; l’autre méthodiste ; un autre, presbytérien,
li fut décidé que le Pater était la
prière la plus appropriée, et elle fut
répétée en chœur.
« Il est deux choses que je n’oublierai jamais, c’est l’air que j’entendis
jouer par l’orchestre du Titanic, tandis que je flottais sur les vagues grâce
à ma frêle ceinture de sauvetage, et
la manière dont Phillips continuait à
envoyer des télégrammes alors que le
capitaine lui avait dit que sa vie lui
appartenait et qu’il devait tâcher de
se sauver »,
A propos des Diaconesses
Turin, le 29 avril 1912.
M. le Directeur de VEcho des Vallées
Torre Pellice.
Cher Monsieur,
C’est avec une grande surprise que
j’ai lu dans votre dernier numéro le
paragraphe sur la Maison des Diaconesses, de Turin.
Ce paragraphe laisse l’impi’ession
que quelqu’un a parlé dans ce sens à
la réunion tenue dans le salon de Mme
Bertha Turin, et de plusieurs côtés on
me demande en effet le nom de l’orateur qui se serait ainsi exprimé. Je
dois déclarer que personne, absolument personne n’a pris la parole dans
ce sens» Après le discours du soussigné
lea jMteur» Braçat Coigba de
glise Vaudoisc et Schubert de l’Ambassade allemande et M. le Dr Robert
Pi'ochet ont prononcé chacun quelques
mots, marqués au coin du plus vif
intérêt et de la plus affectueuse sympathie pour la « Casa Italiana delle
Diaconesse ». Et cela a été tout. Permettez-moi donc aA^ant tout autre de
m’étonner qu’en rendant compte de
cette réunion, le reporter ait cru devoir passer complètement sous silence
tout ce qui a été dit, pour ne s’arrêter
que sur des pensées qui n’ont aucunement été exprimées.
Je n’entrerai pas, du moins aujourd’hui, dans le mérite de la question
soulevée par « l’auditeur qui disait »
ce que votre correspondant réfère. Il
y a des infirmières laïques qui sont
parfaites à tous les points de vue,
comme il y a des diaconesses (très
rares, grâce à Dieu) qui ne font pas
toujours honneur au corps auquel elles
appartiennent et au nom qu’elles portent; mais, comme règle générale, je
suis de ceux qui, pour plus d’une raison, préfèrent, et de beaucoup, les
diaconesses aux infirmières laïques.
Depuis de très longues années nous
les avons vues à l’œuvre, ces femmes
admirables, à Turin comme à la Tour,
à Saint-Jean comme au Pomaret; et
nous avons la ferme persuasion qu’on
ne peut pas les remplacer, et que l’Eglise a tout à gagner non seulement
à entoureç de respect et d’affection
celles qui sont déjà entrées dans cette
noble carrière, mais aussi à encourager le plus grand nombre possible de
jeunes filles à imiter leur exemple et
à marcher sur leurs traces. L’ « auditeur » et votre correspondant pensentils autrement? Ils en sont parfaitement
libres et, je le répète, je n’entrerai
pas dans le mérite de la questioh, Ils
croient que des infirmières laïques
suffisent, nous croyons que des diaconesses sont de beaucoup préférables :
chacun peut travailler dans le sens
qui lui semble le meilleur.
Mais cela admis, votre correspondant ne m’en voudra pas si je lui
conteste le droit de parler comme il
le fait de la Maison des Diaconesses
de Turin : « une maison qui végète
« depuis quinze ans et n’a pas donné
« les résultats auxquels on était en
« droit de s’ attendre ». Et, de plus,
une maison (voyez la fin du paragraphe) causant à l’Eglise une dépense
considérable qui pourrait être évitée !...
Je me permettrai de demander à
votre correspondant :
1° Comment peut-il affirmer que
cette maison végète depuis quinze ans
quand elle n’a que dix ans de vie à
peine ?
2" S’est-il donné la peine de faire
un peu connaissance avec l’histoire
d’autres Maisons de Diaconesses, à
l’étranger; Maisons aujourd’hui très
florissantes mais dont les commencements ont été si difficiles (tout en ayant
été fondées en plein pays protestant)
qu’ après les dix premières années
d’existence elles ne comptaient qu’on
nombre de diaconesses inférieur à celui
que nous avons?
3® et a-t-il demandé aux institutions de bienfaisance de Palerrae, Milan et Turin qui emploient depuis
quelques années nos diaconesses et qui
ne cessent de nous en demander d'autres, ce qu’elles pensent, elles, sur
l’utilité de cette institution et sur «les
résultats qu’on était en droit d’en attendre » ?
4® et quant aux «dépenses assez
considérables » causées à l’Eglise par
cette Institution voudrait-il peut être
nous dire quelle est la somme, (nous
ne disons pas en milliers ni en centaines, mais en dizaines de francs)
que l’Eglise a dépensées jusqu’à présent pour cette œuvre ? De 1’ Eglise
Vaudoise comme telle nous n’ avons
reçu jusqu’à présent qu’un ordre du
jour de vif encouragement du Synode
et le chaud, fraternel et précieux appui de la grande majorité de ses pasteurs. Cela, de la part de l’Eglise
comme telle, nous est parfaitement
suffisant, et nous ne demandons pas
un centime aux Administrations ecclésiastiques: Table, Comité d’Evangélisation ou Consistoires. Il y a dans
l’Eglise, comme hors de l’Eglise, des
fidèles qui approuvent notre but et
qui nous fournissent volontiers et volontairement les moyens de l’atteindre,
— mais notre œuvre ne grève en aucune manière les caisses centrales de
l’Eglise, ni la Caisse des Eglises particulières.
Au reste je remercie votre correspondant de ce qu’il m’offre ainsi l’occasion de vous informer, cher monsieur,
et d’informer vos lecteurs, qu’à l’heure
qu’il est notre petite Maison des Diaconesses est vivement encouragée dans
son œuvre soit par V augmentation
lente mais sûre du nombre de ses sœurs
et novices, soit par les demandes que
nous continuons à recevoir de la part
d’institutions de bienfaisance réclamant avec insistance de nouvelles
diaconesses ; — soit par la sympathie
croissante dont elle se sent entourée
en Italie, soit par l’estime et l’affection vraiment touchante dont les grandes Maisons de l’étranger (rappelons
surtout Saint-Loup, KaiserAverth et
Neumünster près Zürich) ne cessent
de nous donner des preuves tangibles
en recevant nos novices pour des cours
de perfectionnement, et en facilitant
de toute manière la collaboration de
nos sœurs avec les leurs, comme par
exemple à l’AsileEvangélique de Milan,
où nos diaconesses travaillent à côté
des diaconesses de Nepmünster sur un
pied de parfaite égalité.
Et j’ai aussi le plaisir de vous informer que vu l’état satisfaisant de
l’œuvre et le développement ultérieur
dont elle est susceptible, notre Comité
vient d’offrir à M. le pasteur D. Peyrot
de le prendre entièrement à son service, et M. D. Peyrot a consenti à
quitter le ministère pastoral proprement dit (quoique cela ait pu lui en
coûter) et à consacrer tout son temps
et toutes ses forces à notre institution.
C’est là aussi une preuve qu’il s’agit
non pas d’une œuvre qui végète, maia
d’une œuvre qui prospère et qui, comptant sur l’aide de Dieu, regarde avec
confiance vers l’avenir.
Agréez, cher monsieur, mes salutations les meilleures. Votre dévoué
Ernesto Giampioooli.
CORRESPONDANCE
Grotte, 25 avril 1912.
Cher « Echo »,
On a parlé, et avec raison, des actes
d’intolérance du clergé catholique et
des moines de Tripoli, de Derna, etc.,
et l’on s’est étonné, toujours avec raison, qu’ils aient été accomplis, mais
il n’y a pas de quoi s’étonner, puisque
dans le royaume même d’Italie il y
en a toujours en quantité. En veux-tu
un exemple? Il n’y a qu’à venir ici
à Grotte et dans l’espace de deux à
trois semaines il y en a eu trois. Les
voici selon l’ordre ehronologique.
Un dimanche matin un prêtre s’en
va à la petite église de S. Rocco dire
sa messe, puisque c’était son tour,
mais après s’être habillé, il demande
s’il y avait l’argent pour le marguillier;
par malheur il y manquait quelques
sous qui auraient été donnés plus tard.
— Que fait notre prêtre ? Il se déshabille, et s’en va sans dire sa messe
et laissant toutes ces pauvres femmes,
qui probablement avaient quitté leurs
travaux à la maison pour accomplir
leur devoir de chrétiennes, toutes étonnées de la manière d’agir de leur directeur spirituel. Les commentaires,
assez piquants, se firent dans l’église
et hors de l’église.
Le même prêtre quelques jours après,
s’en allait porter l’extrême onction à
un mourant, suivi, comme c’est ici
l’habitude, de beaucoup de femmes qui
probablement n’ont rien à faire à la
maison et passent leur temps dans
l’église à dire leurs Ave Maria et murmurer de l’un et de l’autre. Arrivé
dans un chemin un peu étroit, il rencontre (notre prêtre) un jeune homme
de l’église vaudoise. Celui-ci se met
d’un côté pour laisser passer le cortège. Le prêtre le regarde, voit qu’il
ne s’est pas ôté son chapeau ; alors
rouge comme une écrevisse cuite, va
vers lui et d’un ton hautain lui demande s’il s’était mis là exprès. Notre
jeune frère lui répond qu’il passait
pour aller à sa boutique, et il s’était
arrêté pour les laisser passer. « Et
pourquoi n’ôtes-tu pas le chapeau ?
Ote-le tout de suite, imbécile ! Notre
frère lui dit qu’il ne s’ôtait pas le
chapeau et que l’imbécile ce n’était
pas lui mais qui le disait, et qu’il fasse
bien attention parce qu’ il pourrait
la payer bien cher. — Le prêtre en
grommelant continua son chemin, et
après avoir bien oint son mourant et
revenu à l’église, s’en alla à la boutique de notre frère demandant excuse
au père, lui aussi évangélique, de ce
qu’il avait dit, parce qu’ il était un
peu en colèi'e. S’il n’avait pas été demander excuse, notre pasteur se serait
occupé de la chose et aurait fait passer
un mauvais quart d’heure à notre fougueux révérend.
A l’occasion de Pâques, une de nos
sœurs devait faire baptiser un petit
enfant. L’année passée elle s’était mariée avec un catholique et on voulait
par force que le mariage fût béni dans
l’église catholique. Elle, au contraire
voulait qu’il fût béni dans celle évangélique, et si ou ne voulait pas l’écouter, alors elle se serait mariée
seulement devant le syndic. En effet
le mariage eut lieu seulement au Municipe. Lors du baptême du premierné, le père voulut qu’il fût baptisé par
les prêtres, mais ceux-ci tentèrent le
coup et dirent qu’avant le baptême
il fallait faire le mariage, parce que
sans quoi l’enfant n’était pas légitime
et il fallait le baptiser comme un enfant naturel quelconque. La mère quand
elle sut qu’elle devait se confesser et
abjurer l’Evangile devant quatre témpius, comme l’éVêque avait ordonné,
dit qu’ elle aurait préféré mourir plutôt que de renier son Sauveur. Le
curé lui dit qu’il ne s’agissait pas du
tout de renier Jésus Christ mais la
religion évangélique, et notre sœur
répondit que la religion évangélique
est fondée sur l’Evangile et celui-ci
c’est Jésus qui l’a donné, donc qui renie
; l’Evangile renie Celui (^ui l’a donnév.
3
'm-
Les prêtres vu qu’ils ne réussissaient
à rien, baptisèrent, quelques jours après, le petit comme un entant illégitime, et quand on le reporta à la
maison, la mère le prenant dans ses
bras, dit : « Pour moi il n est pas baptisé, quant à moi je lui apprendrai à
connaître son Sauveur et quand il sera
grand, il demandera lui-même son
baptême ».
Voilà comment les prêtres agissent et
en Italie et dans la Lybie. Les prêtres
sont partout comme les loups: ils perdent le poil mais les vices ils ne les
perdront jamais.
Salutations cordiales, affectionné
^_________________________H. C.
CHRONIQUE VAUDOISE
Aii^rogne. Dimanche 21 avril, en
présence d’une assez nombreuse assemblée, eut lieu la Visite d'Eglise, faite
par M. le pasteur Philippe Grill, président de la Commission Exécutive,
assisté par le vice-président, M. l’instituteur Louis Rostagno.
Après une bonne prédication sur Jean
XVII, 18: « Comme tu m’as envoyé
dans le monde, je les ai aussi envoyés
dans le mondé », M. Grill invite les
présents à prendre la parole sur différents points concernant la marche
de notre Eglise. D’après les quelques
réflexions qui sont faites, il résulte que
sous plus d’un rapport nous devons
rendre grâce à Dieu pour le travail
qui s’accomplit, soit au sein dés adultes, soit au sein de la 'jeünesse. La
Ste-Cène semble attirer un plus grand
nombre de communiants, grâce en partie à la délibération prise par le Consistoire d’inviter toute l’assemblée à
s’arrêter dans le temple jusqu’à la fin
du service, le culte devenant ainsi
plus édifiant; le chant sacré a été amélioré et fait des progrès sensibles, surtout au sein de la jeunesse et des enfants de l’Ecole du Dimanche ; l’enseignement biblique occupe toujours une
place d’honneur et est donné avec
amour dans nos différentes écoles diurnes, ce qui est à la louange de nps
maîtres et maîtresses ; enfin, un bon
témoignage est rendu aux ouvriers de
l’Eglise, qui tous travailient selon leurs
moyens pour la benne marche de l’Eglise. — M. Louis Rostagno, vice-président, termine en exprimant, au nom
de son collègue aussi, la satisfaction
qu’ils éprouvent de se trouver ici et
d’entendre les bons témoignages qui
ont^ été rendus et il exhorte les fidèles
à être reconnaissants envers Dieu et
envers les ouvriers qui travaillent au
milieu d’eux.
A l’occasion de la visite d’Eglise,
des réunions d’édification et d’appel
furent tenues dans les principaux centres de la paroisse par M. Grill, secondé dès le dimanche soir et jusqu’au
mardi soir par M. le pasteur Auguste
Jahier.
Malgré le mauvais temps et, surtout,
les chemins affreux, nos frères purent
s’adresser à un bon nombre d’auditeurs,
qui écoutèrent leurs pressantes exhortations avec un vif intérêt. M. Grill
présida en outre l’Ecole du Dimanche
du Serre.
Dieu veuille bénir les efforts qui ont
été faits par nos frères, que nous remercions encore pour leur bonne visite, dont nous garderons uu excellent
souvenir! E. R.
t'anacl«» La Conférence de
l’Amérique du Sud s’est réunie, du 10
«U 13 Mars, it Canada Nieto (Dolores),
présidée par M. H. Beux, qui a ensuite
été nommé président de la Commission exécutive pour l’année 1912-1913.
^ Les délégués au Synode sont désignés dans les personnes duDr Rocchi
de Rome et des prof. Tourn, Longo et
Falchi.
Irit* Nous apprenons avec peine que
la santé de Mme D. Forneron Rhod.é
est ti:ès ébranlée et qu’elle ne pourra
pas résister au climat d’iris.
La l'our Nos missionnaires. Lundi
dernier, dans l’aula magna du Pensionnat, a eu lieu une séance, consacrée uniquement à nos deux missionnaires MM. L. Jalla et Coïsson. Convoqués par M“® Bernouilly, la présidente de la Zambézia, les sociétés
missionnaires de la paroisse répondirent avec élan à son appel. Nous vîmes
en effet les membres de la société Via
Oliva, en grand nombre, avec une des
présidentes M“®Karrer, ceux de la Pra
del Torno et quelques-uns de celle des
Coppiers, dans tous les cas sa présidente, M“° Chambeaud. La belle salle
était comble vers trois heures et offrait un tableau imposant.'“ M. le pasteur Tron*ou’vrit la séance en indiquant un cantique, suivi de la lecture
du Psaume GUI, après quoi M. le pasteur J. D. A. Hugon adressa à Dieu
une prière. Le pasteur de la paroisse
exprime son bonheur de pouvoir une
fois de plus dire aux missionnaires
Jalla et Coïsson combien notre population a été heureuse de les voir revenir, et vivre pendant quelques mois
au milieu de nou$. La Tour a joui de
ce privilège d’une manière spéciale.
Il leur laisse comme souvenir les paroles du psalmiste : « Mon âme bénit
l’Eternel et n’oublie pas un de ses
bienfaits. Ou vit dans le présent et
pour l’avenir, mais le passé est là comme le fruit de l’expérience pour affirmer combien Dieu a béni l’œuvre
et les ouvriers, et ce passé riche en
expériences est là pour assurer nos
frères que Dieu continuera à les bénir
et à les guider. -ïl fait les meilleurs
vœux pour leur retour et les charge
dé sàiùer les autres missionnaires vaudois.
M. le prof. Falchi rappelle les réunions du passé semblables à celle-ci,
mais plusieurs des présents d’alors ne
sont plus. Pourrons-nous nous revoir
tous dans une autre occasion? Nous
l’ignorons, mais la réunion finale est
certaine.
M. l’étudiant Pons, au nom de la
Pra del Torno, dit combien la société
a joui de la présence des missionnaires qui ont assisté aux séances et donné
des conseils utiles. Il souhaite aux
missionnaires les plus riches bénédictions de Dieu.
M. le missionnaire Jalla prend alors
la parole pour parler de ses trois premières visites aux Vallées et de son
quatrième départ qui aura lieu dans
le courant de juin et remercie de ce
que les paroisses des Vallées font pour
la mission.
M. le missionnaire Coïsson ajoute
quelques paroles senties en illustrant
ce qu’a dit un bon suisse : « Votre lot
est ]’udement beau ». Il en est ainsi
du travail des missionnaires, leur travail est rudement beau. Il part avqc
sa compagne, la semaine prochaine en
laissant au milieu de nous ses six enfants.
On chanta plusieurs cantiques et M.
Frbn, après avoir remercié les sociétés missionnaires qui avaient préparé
une si belle séance, clôtura par la
prière. Nous comptons cette réunion
comme une des plus belles; l’esprit
de Dieu était là et nous nous sentions
unis dans l’amour de Christ.
Chers missionnaires. Dieu vous accompagne : Partez avec courage et avec
foi. Nous ne vous enrichissons pas,
mais nous vous aimons et nous vous
suivons avec foi. Tout en ayant notre
œuvre aux Vallées qui réclame notre
énergie, notre foi et notre patience;
tout en ayant entrepris l’évangélisation de l’Italie, où travaillent nos collègues et où les difficultés ne font
qu’augmenter d’année en année, nos
compatriotes étant dégoûtés de toute
espècé de religion, il nous reste assez
de foi pour partager avec vous nos
espérances dans le progrès du règne
de Dieu. Partez, chers missionnaires,
nous prierons pour vous, pour ce pays
qui paraît bien dur à défricher, où
vous ¡avez vos déceptions mais aussi
vos encouragements. Nous sentons que
vous allez apporter la bonne nouvelle
du salut à ces pauvres payens qui vont
apprendre à être bientôt nos frères en
Christ. Nous serons près de vous, près
de voss recrues qui accepteront Christ
comme leur Sauveur.
En nous quittant vous ne nous appauvrissez pas, au contraire, vous nous
enrichissez, vous élargissez nos cœurs,
vous büvrez de nouveaux horizons et
notre foi ne fera que grandir.
S Nous donnons la bienvenue au
milieu de nous à Miss M. R. Brown,
l’amie constante et fidèle des Vaudois.
Ü Hier est aussi arrivée M“® Midleton, bien connue par tous et qui s’occupe, avec amour, de l’œuvre des mères de familles, qu’elle espère visiter.
S Concours de chant Les chorales
vaudoises du Val Pélis étaient convoquées pour dimanche 27 c. à trois h.
de l’après-midi dans la salle du Synode. Il s’agissait de prouver au public
vaudois qu’on cultive chez nous avec
succès le chant sacré et que la commission ad hoc nommée par la conférence du district des Vallées a, su
prendre à cœur sa belle tâche. Malheureusement, le temps a quelque peu
gâté Tes chosesVil pleuvait à verse
depuis le matin, et des quatre choralès qu’on attendait, deux seulement celle de la Tour et celle d’Angrogne
- ont répondu à l’appel.
Màis, que je sache, le public, un
modeste public des jours de pluie, n’a
pas êu lieu de s’insurger, ni même de
murmurer. Ou lui en a donné pour
son argent, et encore un peu. Pensez
donc: onze chœurs et cantiques pour
... presque rien!
Avant qu’on commence l’exécution
des chœurs si judicieusement choisis,
le ditecteur de la chorale d’Angrogne,
président de la « commission du chant
sacré », l’apôtre du chant, M. Eugène
Revel enfin, adresse quelques mots à
l’assemblée en lui expliquant le\ but
de la réunion et en invoquant l’indulgence des auditeurs. Eh bièù.î jesuis
heureux de pouvoir affirinor.que nous
réservons toute notre indulgence, pour
une meilleure occasiou : les chorales
d’Angrogne et de la Tour nous ont
pleinement satisfaits eu chantant à
qui mieux mieux, ce que voici :
1° A te Signor s’innalzino (chorales
réunies) - 2“ Heureux de croire (chœur)
Angrogne - 3° Dès le matin Seigneur
(chorales réunies) - 4“ Sur nos monts
(chœur) La Tour - 5° H Signor risuscitò (chœur) Id. - 6“ Hymne au ci’éateur (chœur) Angrogne - 7® Mi leverò e
andrò... (chorales réunies^ - 8° Il me
faut ta présence’(chœur) Angrogne 9® O mon"* pays (çhôeur) La Tour - 10®
I^es harmohies.Vjdu , soir (chœur) Angrogne) r i 1“ Glôirç Dieu.-(chorales
réunies). "'’■* • •
0ht été partioulièreméllt goûtés:
* L’hymne au Créateur » , les y harmonies du soir » et « O mon pays ».
N’est-ce pas que c’est A donner des
regrets aux gens qui n’ont pas eu le
courage de quitter le coin du feu pour
affronter quatre^ gouttes de pluie ?
Permettez-naoi maintenant dé terminer en remerciant, sincèrement, aprèS'M. Tron, les directeurs des deux
chorales, MM. Reyel et A. Rivoir, pour
la jouissance qu’ils nous ont procurée ;
et féliciter tout particulièrement les
30 « choristes ». d’Angrogne pour le
bel exemple dé courage ’qu’ils ont
donné à ceux que les moindres difficultés rebutent. Je me demandais, et
M. Rivoir se le sera demandé à son
tour, pourquoi la chorale d’Angrogne
arrive à recruter des quarante et cinquante chanteurs parmi la jeunesse
des deux sexes, tandis qu’à la Tour
les jeunes gens se sont j usqu’ici obstinément refusés à fréquenter les leçons
de chant, et cela malgré les exhortations et les prières qu’on leur adresse
depuis si longtemps. M. Rivoir et l’église de la Tour attendent la réponse
des «jeunes gens incriminés, réponse
qu’ils vont donner incessamment dès
la prochaine leçon de chant à laquelle
ils vont accourir en grand nombre,
pour qu’ au prochain concours nos
chanteurs du sexe masculin ne soient
plus réduits à sept ou huit hommes
de bonne volonté. . j-N
S Samedi le 11 mai, dans l’aula magna du Collège, les étudiants et les
demoiselles de la Ste Cécile, offriront
au public un concert et une représentation, ayant pour sujet: Unapartita
agli scacchi e CM sa il giuoco non~
l’insegni di F. Martini.
l§aiÉit-Joan. Le 18 avril, à là Maison Vaudoise, eut lieu, sur Tinitiative
de rUuion des jeunes fltles, une fort
belle réunion d’adieux aux missionnaires Aug. Coïsson et Louis Jalla et
leurs épouses. Le pasteur l’ouvrit par
la prière et par une allocution de circonstance et elle continua par des discours de MM. J. D, Rivoir, Louis.Jalla
et Aug. Coïsson, par des cantiqués et
des poésies dites.par quelques jeunès
filles. La réunion termina par la traditionnelle tasse de thé, et produisit
chez tous une édifiante impressioh;
Un appel adressé par le pasteur afin
que St-Jean encourageât dans sa difV'
flcile tâche de Directeur, M. Jean Bian^,
qui, dont la famille est originaire de *
cette paroisse, produisit en quelques,
jours frs. 272,65, qui viennent d’être
envoyés à M. Bianqui et dont voici la
provenance:
Collecte au temple le 21 et le 28,
frs. 107,65 - Collecte â la Zambézia,,
frs. 65 - En souvenir de Léa Glay-Hum- j
bert, frs. 100.
Ô Dimanche dernier la chaire a été«
occupée par M. le pasteur Gaio Gay
de Naples, qui nous a prêché un ex-,
cellent sermon plein do 'yipiet: d'hc-.
tualité.
S Décès. Le 18 avril eut lieu l’en-,«
sevelissement àe, Susanne Albarin veuve Buffa (67 ans). Le service à la maison fut fait par MM. Rivoir et Loj)g
et au cimetière par le pasteur.
Le 24 eut lieu l’ensevelissement de '
J. Pierre Frache d’Angrogne, mort à’
l’hôpital de Luserné. Les deux services furent faits par le pasteur de StJean. ;
I
Ab. payés et non quittancés.
1912: Jean Bertalot, New-York - Jean Tron,
New-York.
C.-A. Tron, Directeur-responsable,
n
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