1
Aanée Neuvième.
PRIX D'ABBONNEMENT par x'n
Italie ' I- 'U' . l 'I,. 3
’T,‘>us Jds fìif rUnSotii,,, j,
de póste . * ) * ^ V fì
A^tiétiqiieiiiìi , i. 'o
<>u,Er%rb0p:ii| ! ,
Ì^our ohoz MM.-Ien
pàsteìi'rs et- les Jibl'aires'de
Torr^ l^ellice, .
t*our VSxléyieuì'An Bureau d’Àd jninistriitiionj., : f ; , ti j i,
N. 23
Un ioli piiisieurs numéros -sépA*
rés, demandés avant 1« tirale lò óéftt, r.liaoun;.; ■. i,,
Annonces : '¿h oçntimps par ligno^.
T.qs ^nvu'U‘d^arfjeiU sjBifpnt paf
lettre recammandée ou par
viandais $i^r ioßur«au.de /fe‘.,
•rosa Arfienlìna. . .
mir la ¿ÈDACTiON . adrèàèAT * '
. ainsi ; A laDireciion du Témoin,
Póhiaretto, fPinerölo')! Italie'.
1‘our rADMINISTRATION adïesfI set.ainäi': A PAdmiijistraMon düii
Temofii.j.PomarèttQ {Pinerolo;
Itàtie.; . < • ?■'! 'l'ì.'ì i-:. ■
ËCH0 àES VALIÈES'VAUDOISES
' I^araissant chaque,Vendredi
iu,(* ai)Ke3./¿ï^îoij|îs. Actes 1, 8.
Suivant la vérité avec la charité. 15eh. ly,, JÖ ,
8 Juin, -r- Correspondance. — Réunions
et conférences. — Du champ de l’Evangélisatioh. — Une déclaration opportune. —
Non'vélles HéUgieüses. — Revue politique. —
Souscription,
.J,'*,’,,,,. 'S ^-uin.'
Mdis.lgs pharisiens ei les docteurs
de la loi, qui n'avaient point élé
baptisés par Jean, rendirent le dessein de Dieu inutile à leur égard.
Luc. VII, 30. .
On s’inquiète et qn s’agite fréqu;efn,nient, jet ce. ne sont pas
uniquernent lesi,Lpniipes .intelligent!? et instruits) pour savoir si
l’oii. est du nombre de ceux que
Dieu veut sauver en les adopi-"
tant,.pq!U.r . ses enfants. Il arrive |
plq^î ¡sppvent encore que l’on s’en
enquiert.,curieusement pour d’au-,
très,.nations ou individus, plutôt,
que'^pour soi-même. Au lieu de
s’occuper à remplir les conditions
auxquelles le salut est lié,, défaire
violence au royaume des cieux
., ■ ' ' ' ci
pour le ravir (Math, xi,,12),!,dç
s’efforcer d’entrer par,, la porte
étroite,, on,perd son tqmps à se^,
d'emantJer si la porte est ouvql'té,|
et si elle conduit réellenieût
royaume des cieux. --¡^Pourquqlj,
ne pas prendre au sérieux la pà-^
rôle qui déclare que a quiconque
croit au Fils de Dieu, a la -yie
éternelle? » et cette autre déclaration : Dieu veut que tous lesi hommes soient sauvés et qu'ils, parviennent à la connaissance de la parité ?
I, Tm. ir, 4. Pourquoi s’obstiner
à vouloir comprendre pour soiraôme, et expliquer,, aux autres,,
ce que Dieu n’a pas voulu,,nous
révéler, savoir.; qui est un: prédQSr
iiné.à ;la,yie éternelle, ur},éiu,selon
la prescience de, Dieu ,lq Pèr?i?,:
Si ces bienheureux-ont été ponnuu)
de Dieu dès avant; la, fondation
du raon4e, il faut de toute,néqes-,
site qu’ils se manifestent, qo.mme:
ses élusj pendant leur,passage sur
la terre, qu’ils ,y portent quelques7 ,
uns de ces fruits qui en sont la
démonstration vivante.
2
-178-:
Aux jours de Jésus-Christ, il y
avait une double démonstration
à la portée de quiconque voulait
sérieusement le salut de son âme.
C’était d’abord la confession de
ses péchés et le baptême de repentance reçu par le ministère de
Jean-Baptiste. C’était, après cela,
le passage de l’école du précurseur à celle dd Messie luii-même
qui devaiit, apiès un temps convenable de préparation, baptiser
de Saint-Esprit et de feu, afin de
leur donner une viô nouvelle, les
disciples qui avaient déjà été baptisés d’eau. Et si, après la mort
de Jean-Baptiste, aucun de ses disciples ne paraît âvolr rrtêine ëssâ|é de contitiuer ce ministère de
préparation à la foi au Sauveur,
et dd ^àrdoh des péchés, JésuscUfist Idi-Üiêtne l’a éxercé en
dèmé temps qdé celui de la
réconciliation avec Dieu, car non
seÜÎediént il corrimeû'ce à prêcher:
« ib rpyamné dès cieüx est approché, con'èertissez-vou's et croyez
à fEvaûgile ». (Marc, i, 15), mais
il déclare constamment qu’il est
vedd âppèlér les pécheurs à la tep’éïitati'cb, saliver ceux qui étaient
peCdus. De soiit ceui qui sont
travaillés et chargés 'qu’il invite
avec udé téndrèsse ineffable à
veù’it à lüî pour êtrè Soulagés.
S’il y à due ciassé,, ùôds dirions
plutôt unb t'ace d’hommes, auxquèî's le toyàùme des cieüx eôt
dü être tbrmé dé par le côdseil
de Diëü, du quel il est dit que
de tout temps toutes Ses œuvres
lui sont connues, ce Sont les pharisiehs et les docteurs de la ldi
Ces hommes, pleiiis d’orgueil et
de propre justice, méprisant ceux
qui n’étaient pas de leur secte,
ne s’approchaient de Dieu que de
la bouche et des lèvres, sans rien
lui demander dans leurs longues
prières, si ce n’est peut-être ce
qu’ïls prétendaient leur être dû
pour prix de leurs oraisons, de
leurs aumônes et de leurs jeûnes.
Cés hypocrites, orgueilleux autant
qü’égoïstes et durs, ne nous inspirent aucune sympathie, et si Dieu
n’avait eu nul souci de leur salut
et qu’il les eût, par un décret
éternel, exclus du royaume des
deux, nous ne serions pas disposés à crier à l’injustice ou à
l’arbitraire. Mais non, Dieu n’a
pas voulu les perdre ; il a voulu
les sauver, comme tous les autres
pécheurs. La preuve nous l’avons
dans le fait qu’ils ont connu plus
exactement que le grand nombre
des juifs, la loi et les prophètes,
qu’ils ont ehteUdü lès appels
énergiques de Jean Baptiste, et
la prédication puissante de JésusChrist. Tous les moyens de salut
ont été placés devant eux ; mais
ils n’ont pas voulu s’en servir.
— Le dessein de Dieu , ou le plan
de Dieu était de les sauver, mais,
a dit lé Sauveur, dans la parole
que nous aVOnS placée'éU tête de
cés lignes, ils ont reniïu le dôsséi'h de Dieu inutile à Heur égard.
Ailleurs encore Jésus-Christ constate la cause réelle de l’endùrcisséraent et par suite dë la perdition
vêts laquelle s’avancent les juifs,
eh leur disant : « vous ne nouiez
pas venir à moi pour avoir la vie».
, * Ainsi donc de la part dé l>iea
il n’y a aucune opposition à ce
3
i»'.v»v Ÿ «ty.My V V
„179
qu’un pécheur, quel qu’il soit,
parvienne à la vie éternelle.
Son dessein à leur égard est de
les sauver sans exception, par le
même moyen et aux mêmes conditions , l’expiation par le sang
de Christ et la foi à cette victime
de propitiation. Ce dessein de Dieu
se ,révèle aux hommes à mesure
que l’Evangile leur est présenté,
et l'on peut dire à chacun d’eux,
avec une entière assurance : la
volonté de Dieu, son dessein arrêté, est que tu sois sauvé. Mais
il faut que tu le veuilles toi-même
et qu’en le voulant fermement tu
acceptes, et que tu emploies tous
les moyens que la parole de Dieu
te recommande,pour assurer ton
salut. Sache toutefois que si tu
négliges ce grand salut, tu en seras
justement et infailliblement exclu.
Catrre0|ïonbattC0
La Table pense faire chose,agréable
aux lecteurs du Témoin en nous autorisant à publier la lettre suivante.
Réd.
Turin , le 3! Mai 1883
Très honorés Messieurs et chers frères!
i Permetlez-moi de venir , par ces
quelques lignes, vous rendre compte
de ce que j’ai vu et entendu de plus
important au Synode de l’Eglise Libre
du Canton de Vaud, auprès du quel
j’ai eu l’honneur et le plaisir de vous
représenter.
Le Synode s’est ouvert lundi 14
mai, à 3 heures par un culte présidé
par, M*’ Gauthier professeur de l’Ecole
de Théologie. Son sermon, franchement évangélique, a traité de l’apparition de Dieu à Elie sur la montagne, et a mis en relief cette grande
vérité, c’est que l’Eglise ne doit jamais
perdre courage; car Dieu veille sur
elle, et il a, pour venir à son aidé,
des moyens qui peuvent paraître bien
faibles aux hommes, mais par lesquels il lui procure de grandes délivrances. — On procéda ensüité à
l’élection du bureau. M’’ le pasteur
Chaielanat fut élu président et M'^ le
pasteur Bonnard Vice-Président. A
propos de l’élection du bürea.it, je
dirai tout de suite que toutes les
élections se font à main levée. Le
procédé m’a paru plus rapide que
celui du scrutin secret, et surtout
plus franc, je dirai même plus chrétien. C’est un procédé qui ne se pïête
à aucune cabale, et où les Timides
ne trouvent à se cacher nullé part.
— Suivit la leeliire du rapport de la
Commission Synodale. Je n’ai point
l’intention ici de suivre pas a piàs
l’ordre du jour du Synode; mais séülement de toucher ça et là aux points
les plus importants.
D’après ce que j’ai entendu, l’Eglise
Libre s’est fort peu étendue numériquement. Le nombre des communiants n’arrive pas à 4000. Mais l’influence de cette Eglise est de beaucoup
supérieure au pelit nombre de ses
adnérents. D’ailleurs elle est très forte
en ce qu’elle représente un principe
qui est destiné a triompher. Pour le
moment elle vit comme une étrangère
dans son propre pays. Les «nationJaux»
la font souffrir de leur mépris de mille
manières. Les «temples* restent impitoyablement ' fermes aux minisfres
q^üi officient dans les « chapelles *.
N’importe; si l’Eglise Natidinale s’est
relevée, si elle compte dans ses rangs
un bon nombre de pasteurs Evangéliques et fidèles, n’est-ce pas à l’Eglise Libre qu’elle le doit en grande
Ëartie? — La séance sur l’œuvre des
[issions au Transvaal a été des plus
intéressantes. On a donné lecture d’une
lettre de six jeunes catéchistes Magwamba. Cette lettre montre bien
quelle transformation sublime l’Evangile opère dans les esprits les plus
fermés, dans les coeurs les plus èndiircis. M’' et M."® Creux ont été souvent nommés. Leur santé est ihalhéu-
4
480.
T-ausemenl très coniproraise et ils vont
ipartir pour l’Europe, en laissant à
t’oeuvre M*' Samuel Berthoud et Mon ■
sienr Jaqpes. Cette mission si évidemment bénie de Dieu tend, à s’étendre.
. ' Ce, ne sera plus désorrnais la mis-i
;sion de l’Eglise Libre du Canton de
Vaud; mais la mission de la Suisse
Romande., Elle continue à être dirigée
par.frEglise Libre;; mais dans le nouveau comité,'aux 7 membres Vaudois
s’adjoindront (avec voix délibérative)
■ 5 autres membres représentant les
églises indépendantes de, Genève et
dè Neu&hâtel. — Le représentant de
Neuchâtel annonça au Synode que
quatre jeunes neuchâtelois avaient
Oiffertjà la Mission leurs services. —
R ..s’imprime actuellement à Lausanne
.1111, liîvre .en langue Sigwamba..II:coni tiendra quelques fragments de l’Ancien
testament,.un récit de la vie de Christ,
emprunté: aux. 4 Evangiles et des cantiques. Ce livre est destiné à faire
beaucoup de bien, car la langue
SigvyamÈa se parle du Transvaal aux
approçhes du Zambèze. Au sujet :du
rapport de la Commission des études,
a eu lieu une discussion assez vive à
propos, de;. VInspiration des Ecritures.
Un pasteur, fougueux représentant
de la théorie de M. M. Gaussen et
Gasparin, se plaignit de ce que la
Bible ne sortait pas intacte des mains
de M. M. les professeurs, de l’Ecole
de Théologie.. Ces Messieurs répondirent de manière à rassurer pleinement
Ip Synode sur la fermeté de leurs
convictions Evangéliques et sur la fidélité de leur enseignement. —L’Eglise
Libre du Canton de Vaud fait une
œuvre. d’Eyangélisation en Savoie.
Celle année il a été proposé que la
Comission d’Évarigélisalionse chargêat
t
M. le Président m’a chargé de vous
transmettre. Messieurs, ¡(expression
de la vive sympathie chrétienne que
l’Eglisé Libre*sént pour vous, de
l’assurance ' Rue Dieu bénira l’œtivre
d’Evangélisation en Italie et surtout
à Rome.
Il s’est ausèi, pour ajnsi dire, engagé
' à envoyer un député à' notre prochain
" ’ I, , . ■ ! ■ hU H ' ‘ ' .';i i !
dépendant.; Le Synode n’a
as'cru .pouvoir délibérer là dessus:
a question est renvoyée à l’étude et
sera décidée pannée prochaine.:
i,; Votre député a été entendu mercredi
à, 4 leu res de l’après-midi. Une peut
que se féliciter .de l’accueil plein do
sympathie qu’il a reçu de tout le
monde.
L’impression.générale ;quo j’ai • retirée de ce Synode a été excellente., Les
discussions ont été par fois vives;
jamais élle^ h’oht glisse dans leS’persbniialités':■ jhmais elles*né so'nt sorties
des bornes fixées par ila ¡courtoisie,
par la ch.arilé chrétienne. L’esprit de
prière régnait dans ce .Synode. Le
' cul(é du màlin ■ comiùénpit, j)àr ün
' cliant. SuHmitla lectüre d’iin'Chàpître;
puis un grand nombre de prières,
toutes très courtes, et qui se suivaient
très naturellement. Chacun demandait
‘la grâce qu’il avait a cœür de deman
■ der. N’y aurail-il pas 'avant-age' de
donner, ce caractère aux cultes , par
lesquels s’ouvrent,wos séances? Ils ne
seraient pas trop longs, car jamais
on ne dépassait la demi-heure. El
puis dah.s le cours des séances, toutes
les fois gù’fini rapport d’Eglise était
lu, on priait pour celte Eglise, toutes
lesjois qu’une nouvelle Commission
était nommée on priait pour "dette
Commission, toutès'I'es fois c^ii’une
délibération importante était prisé on
priait sur celle délibération.
La prière était te sceau .apposé par
le Synode â tous ses actes. « Ceux
nui me cherchent.me irouveront, » a
dit l’Elernel. Eh! bien je ne doute
pus que ces chefs frères de la: Suisse
ne trouvent l’Eternel après un Synode
où ils l’ont si souvent, si''sincèrement, si ardemment cherchéi ""0' ■
;En vous iremerciant de'ihouveau,
très honorés et chers Messieurs,' du
mandat que vous avez bien voulir me
confier, jo me dis votfe bien affectionné ên .1. C. n i
IléNRl MEaLE.
l ■' i
t,|- ‘'l
■. ■ 1 r M ■ . ■ : .. M i 4 : n
' , '.i, iM'i 1: ii'.ti
5
481
Rémi ions et conféfonces
Les services spéciaux ayant pour
but le réveil de la vie spirituelle
dans nos églises sont terminés depuis
la semaine , dernière, et le Témoin
n’en a rien dit encore. C’est sans
doute parceque rien ne lui a été
.communiqué à ce ,prop6s, car nous
savons tous que ce journal lient à
faire connaître à ses lecteurs tout ce
qui,: se, rapporte, à la vie religieuse
parmi nous., Appelé A clore la sérié
V de ces réunions,-nous dirons ce que
nous avons vu, laissant à nos collègues d’en faire autant pour ce qui
les. concerne, .
J, En envoyant ¡dans, chaque paroisse
une délégation composée d’un pasteur
plus âgé, d’un plus jeune, l’Administration de notre église semble avoir
voulu imiter nos ancêtres qui envoyaient leurs ministres deux a deux,
savoir (non phs un torâércommè le dit
un recent article de la Famille) un
barbe plus âgé ¡appelé réaidor, et un
barbe plus jeune nommé coadiulor.
Et nos pères avaient appris de Jésus
qui envoyait,ses discipleS|deux à deux.
,i,APour .ce qui me concerne, j,e suis
reconnaissant à la Table Vaudoise, de
m’avoir confié une mission, et de
m’avoir donné pour l’accomplir un
collègue dans la personne de, Mt le
pasteur Marauda. Lne tournée au Val
S. Maiitin m’a fait du bien sous plus
d’un rapport; j'ai eu le plaisir de
voir,,un peu,,de près quelgues ,uns, de
mesi/collegues dans le ministère avec
les quels les rapports sont très
fréquents â*cause des grandes,
tance,s quinous séparent. Le changement d’occupations est pour le
moment la senle,,éspèce de vacanee
à la quelle niiisseni aspirer les pasteurs des .Vallées, . même ceux, qui
ont vingt et plus d’années de service
actif. Mais ce changement m’a fait
plaisir, et je l’ai mênae considéré en
certaine mesure comme un repos relatif, quoique j’aie pris part à une
quinzaine de.réunions dans, ücspace
(le neuf jours! Nous comptons d’,abord
celle qui a eu lieu dans le
peu
dis
neuf des Clos où les pasteurs de .Rorà,
Bobi, PerrierelAngrogne ont pu parler
à une nombreuse assembjée venue de
nuit même des quartiers ,les, plus
Moigîiés de la parossei On m’ignore
pas que M'' Micol — comme du reste
ses collègues de la Vallée.,-r-, sait
arrêter ses amis, au passage pouf leur
offrir une affectueuse hospUalilé,,.el
l’occasion de parler à ses paroissiéns
des merveilles de ramoür. de Dieu.
Mais c’est à Rodoret et à ,Prali que
la Table nous, envoyait, et nous avons
trouvé par tout ;des. réunions nombreuses au sein des quelles nous nous
sommes fait du bien. C’était édifiant
en effet que de voir ses fidèles acpourir
malgré la pluie que nous avons eue
presque consla,minent à Prali., et
nous pouvons ajouter malgré,' le beau
temps dont nous avons été favorisés
â Rodoret, Pour comprendre que le
beau, temps soit un obstacle aux réunions nombreuses,' il suffit,de rappeler
que dans ces hautes;,montagnes la
neige couvre la terre pendant environ
huit mois dePaUnée, ce qui veut
dire qu’il ne reste que quatre, mois
pour faire en grancie hâte et, avec
beaucoup de fa ligues, tou s les, travaux
de la campagne. ' r,;.
Aussi l’on dit que les habitants de
ces localités, dont les champs et les
prés sont entre 1200 et 16ÜÜ mètres
au dessus du niveau de la inçr, ont
dans l^annèe huit mois d’hiver, et
quatre d’enfer (c’est-à-dire de travaux
très pénibles), ,, j
Maigre le peau' temps donc, nous
avons eu de très nombreuse,s réunions
souvent toutes formées quand,,,nous
arrivions, sans qu'if fût nécessaire,
comme,c’est l’usage là haut,, quhin
enfant prît son chapeau à la main
et qourût les ruelles du vjllage pour
crier: à la prière! à la prière! W
nous est même arrivé de,,trouver insuffisant le local ;de ..ffécole, et de
devoir tenir la réunion dans ,qne
grange, la plus vaste ,de l’endroit. R
aurait fallu yoi.r,, celg. ¡p,es planches
arrivent de diverq côtés et en, un cfin
d’œil, tout nolfie rponde est assis assez
commodément et, prêt à nous entendre. Se.ulemefft il ne faut ,pas,,qué
6
celui qui parle vise aux mouvemenls
oratoires, sans cela il trouverait sa
juste punition en heurtant contre les
poutrelles du toit. Il faut que l’éloquence arrive par un autre côté, "et
certes le profond recueillement et
l’attention constante de l’auditoire
contribuent pour leur part à la produire. Ce ne sont pas des inconnus
qui sont là pour nous entendre; nous
■sentons que ce sont des frères, tant
ils s’intéressent à ce qri’on leur dit
et tant ils accueillent affectueusement
nos exhortations. La reconnaissance
s’esl montrée aussi et combien de
personnes'qui sont venues noqs serrer la main avec émotion en nous
disant merci, que Dieu vous bénisse !
(yest au.ssi avec bienséance et avec
ordre qu’ils se retirent, les femmes
d’abord et les hommes ensuite. Et
celte coutume nous plait, — par les
avantages qu’elle offre et par les inconvénients qu’elle évite, — au point
que nous voudrions la voir s’établir
partout dans nos vallées. Nous l’avons depuis quelque temps à Anprogne, d’abord au Pra-du-Tour où
M Jalla l'a introduite, puis au Serre
et à St. Laurent et même dans nos
réunions dans les quartiers.
Nos collègues du val St. Martin ont
eu l’excellente idée de placer leur
conférence tout juste au moment où
les pasteurs du val Pélis terminaient
leur série de réunions. Nous nous
sommes donc tous réunis, d’abord
dans le temple de Massel, où un
nombreux public a écoulé quelques
allocutions sur l’éducation religieuse
de nos enfants, puis dans l’école des
Roberts où la conférence s’est constituée pour s’occuper de nos écoles,
sujet déjà traité au val Pélis. Impossible d’épuiser un sujet si vaste* avec
si peu de temps devant nous. Aussi
la discussion a été sommaire et a
roulé essentiellement sur les programmes et sur les manuels.
Deux pasteurs et deux instituteurs
ont été nommés pour former avec
des collègues du val Pélis une commission ayant pour mandat de s’occuper, avec le concours de toute
personne de bonne volonté, de la ré
daction d’un livre *de: lecture pour
nos écoles de quartiers.
Les conclusions de la conférence
du val Pélis ont été sommairement
adoptées au sujet des programmes
et ae.s manuels à introduire dans nos
écoles avec le placel des autorités
compétentes. Des vœux ont été formés pour que les conférences tenues
dans l’une des vpllées continuent d’avoir toujours un ou plusieurs représentants de la conférence de l’autre
vallée. Il est entendu que la prochaine
conférence aura lieu à Rodoret et
q^ue l’on y traitera de Vétude de la
Bible.
Qu’il plaise au Seigneur de bénir
les efforts qui se font de divers côtés,
dans le but d’obtenir un réveil'de la
vie spirituelle au sein de nos paroisses 1 E. Bonnet past.
Du ehamp de rÉvangèlisation
Réplique de l’Abeille
Décidément nous sommes une abeille
de montagne; dès que nous nous
aventurons dans la plaine, comme qui
dirait jusqu’à Pignerol ou à Turin,
nous n’en devinons plus une: ce qu’il
fallait taire nous le disons et nous
omettons ce qu’il fallait dire.
La conférence de Pignerol a discuté
la question du dédoublement de la
paroisse-station de Turin et a donné
un préavis à ce sujet; nous avons cru
bien faire d’en dire un mot. M.” G.
A. Tron, tout en rectifiant quelques
points, nous observe poliment que la
question de Turin est une plante qüi
a besoin d’ornbre pour mûrir. — Soit,
nous n’y reviendrons pas. Mais, alors,
pourquoi porter dans une conférence
publique ce qui craint la lumière ?
— Au reste, nous avouons ne pas
comprendre ce besoin d’ombre et il
nous inspire comme une vague crainte;
car, ordinairement, les plantes qui
craignent le grand air et les rayons
dy soleil ne sont pas. de celles qui
vivent longtemps et qui donnent les
fruits les plus savoureuxi
7
,..183
C’est précisément poui' celle raison
que nous avons laissé dans l’ombre,
où elle aurait dû toujours rester, la
lettre adressée par M. Cardon au bu;
reau de la Conférence et lue à celle ci
par le président.
Après en avoir, à i>ne infime majorité, permis la leclure, la conférence
a bien vite reconnu qu’elle avait fait
un faux pas et comme celle lettre
n’avait été ni signée ni vue par les
membres du Conseil d’Eglisc de Pignerol qui s’élail borné à présenter
un rapport financier; comme elle
n’avait, par conséquent (elle ne l’a
pas davantage maintenant), aucun
caractère officiel, on en tint la lecture
comme non avenue et l’on passa à
l’ordre du jour. Nous avons imité la
Conférence dans cette sage réserve,
ce dont M“' C. nous fait'un crime que
nous aurions commis, tout à la fois
avec préméditation, et par distraction.
Nous lui laissons le soin de metlre
d’accord ces deux choses; car pour
nous, nous désespérons d’y arriver
jamais.
Qu’était-ce donc que celle lettre
appelée par M'' G. un compte-rendu?
— Tout simplement un réquisitoire
quelque peu passionné contre une
partie de la congrégation de Pignerol
3ui avait demandé un changement
’ouvrier. — On comprend qu’il fût
difficile à M'' C d’être calme et impartial dans une question où il était
personnellement en cause; mais on
comprend encore mieux que la conférence n’ait pas voulu entrer dans
un débat où, ni celui qui accusait,
ni les personnes accusées, ne pouvaient intervenir et qui, au surplus,
regardait essentiellement le Comité
d’Evangélisal'ion.
Nous ne saurions donc louer, comme le fait M" G., l’insistance qu’a
mise le président de la conférence
pour lire la lettre en question, tandis
que le réglement s’y apposait et qu’il
était facile de prévoir que cette lecture
ne contribuerait pas à ramener le
calme au sein de la congrégation de
Pignerol. — Au dessus des complaisances de l’amitié doivent dominer
les droits de la justice et l’inlérêl de
l’église. Abeille.
Une dédarailon: opporlnne
Les soussignés, surpris qu’on attribue aux régents en général, l’article
inséré dans i'Avvisators Alpino n. AS,
sous le titre de Conseils paternek,
tiennent à déclarer;
a) Qu’ils n’ont eu aucune part dans
la compilation d’un tel article;
b) Qu’ils désapprouvent hautement
les idées qui y sont émises et ne
veulent en aucune façon être solidaires
des suppositions gratuites et malveillantes à l’adresse de nos paaleurs,
dont ils reconnaissent au contraire le
zèle et l’abnégalion dans l’accomplissement de leurs devoirs pour le bien
materiel et spiriluel de leurs troupeaux.
cJ Qu’ils ont pleine confiante, _que
la ïabie ne leur a pas fait de yaiiiçs
promesses, mais que son désir est
de venir au secours des régents aussitôt que les circonstances le lui permettront et qu’on ne doit pas du
tout lui adresser le chi sla bene non
si muove.
Pli, Peyrol régent au Pomarel.
L. Goïsson » à Envers Pin.
D. Willielm » à Villesèche,
J. Ribel » au Perrier.
J. Matthieu » à Maneille.
J. Tron » à Massel.
B. Coïsson » h Praly.
treUn'teu0e0
Suisse. — Le Synode calholiquechrélien de la Suisse stast réuni le
17 mai à rHôlei-de-Villa de Zurich;
105 délégués étaient présents. L’évêque Herzog a présenté un rapport
favorable sur la situation de^ l’eglise
des vieux catholiques. L’évêque allemand Reinkens avait envoyé à l’assemblée un télégramme de sympathie.
— Le Synode a décidé de coopérer à
la conslriiclion d’une église à St. Gaü,
— Bâle possède plus de cinq cents
sociétés libres de toute espèce, ayant
ensemble un Budget de près de quatre
raillions, c’est-à dire, remarque .le
correspondant du Journal de Genève^
8
.,184.
que les prestations de toute nature
que les citoyens s’imposent volontairement, égalent presque le budget
cantonal. Sans compter les Sociétés
de Missionf,j qui tirent 200 000 Ir.
de Bâle, il y a vingt-six sociétés religieuses, avec un budget de 300.000
francs, tandis que le canton ne dépense pour les deux églises nationales (protestante et catholique) que
100.000 francs.
I , ■ ■■ 1 ;
l&eüuc poitttquc
Ælatie, — Le Parlement, qui compte
se' proroger à la fin de ce mois, s’occupe de l’exarnen des projets de loi
les plus urgents, mais d’intérêt secondaire.' ' '
L’un des partisans les plus ardents
de la république dans notre pays,
Alberto Mario, vient de mourir dans
sa !vHle natale Son journal, La Lega
délia Demdcràzia, bordé de noir,
n’entretient que de lui ses lecteurs
dans ses derniers numéros. Déjà ses
amis parlent de placer son buste au
Capitole et. de lui élever un monument.' '
L’anniversaire de la mort de Garibaldi, qui coïncide presque avéc la
fêle du Statuto a été célébré cette
année daris plusieurs villes avec beaucoup d’animation et de démonstrations. Il nous semble que la fête de
la Çoppilijtutioniy a. perdu ilônt'cp que'
les ovations en l’honneur de Garibaldi
y ont gagné.
La Commission chargée du choix
de la ligne de chemin de fer qui doit
rapprocher Turin, l’ancienne capitale
du royaume, de Marseille, s’est prononcée pour lé prolongement du chemin deTurin à Oulx, par la vallée
de Suse; jusqu’à Briançon, à l’exclusion des autres lignes et spécialement
de celle de la Tour par lei tunnel du
col la Croix. Cette dernière ligne 'serait, parait-il, la pins courte, mais
aussi'la plus'coûteuse.
franee. — La grande question du
jour continue'â être l’expédition de
Tonkin- , '> 'h ■ i ■ ■
ÆUemagne. — La diète de l’Empire a approuvé, presque à l’unani
mité, le traité de commerce avec
l’Italie.
L’empereur, malgré ses 86 ans, a
passé à cheval la revue des troupes
d’élite de la garnison de Bérlin et de
Spondau. '
Angleterre. — Gladstone, chef du
parti whig, et le chef des tories ont
réuni chacun ses partisans pour s’entendre avec eux sur la ligne de coti-;
duite politique à suivre dans les
questions à l’ordre du jour.
ttn»êie. — Les fêtes continuent à
Moscou, fêtes diplomatiques et fêtes
populaires, sans incidents fâcheux.
L’empereur et l’impératrice y prennent part et parcourent la ville en
voitures découvertes et sans escorte.
— Mais à St. Pétersbourg, les désordres suscités, la nuit surtout, par
une partie peu bienveillante de la
population, ont obligé l’autorité à
contremander les fêtes et les illuminations pour prévenir l’occasion des
attentats dont on était menacé.
■ SOUSCRIPTION;'^
671 faceur du Collège Vnudoîs
MM. E. M. W...............Fr. 100
» E. Malan prof. . » 20
■ avis"
La double liste d’inscriptions poulies bains de mer devra être considérée
comme définitivement close, passé, le
cwq juin. Des cartes postales o.u des
lettres notifieront aux personnes que
cela intéresse, ou à qui pOUr elles,
les demandes aux quelles il aura été
possible de satisfaire, et,.cela avant
le 15 juin. I I ,
J. P. Meille past'. ,
ErNestRobert, Géra'nlel Adi7iinintrnleiir
Pigiierôl, Itiip. Chiatiliiré'el Ma^carelM,