1
^omple-couranl avec la Poste
PRIX D'ABONNEMENT PAR AN
L. 3
Italie
Tous les pays de l'Uüion
de poBtB................9 6
Amérique du Sud . . , . » 9
Oa a'aJjonne;
Au bureau d'AdminjsLratjoiy;
Ghez MM. les Pasleurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à Timprimerie Alpina à
Torre Pellice,
l/abónnement part du 1. Janvier
ot ae paye d’avance.
Année XIX. N. 25.
22 Juin 1893.
Numéros séparée demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — 16 centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pourOfoiset au dessus
^’adresser pour la Bédactioii à M,
le Past. H. Melile, Torre Pellic£
et pour ridmiuiHtrfttloii à M
Elisée Costahel, 7'orrei^*eiiice.
Tout changement d’adresse e»l
payé 0.25 centimes.
LE TEMOIN
ECHO DES VALLEES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
'^oua tïiü aere/ témoipa, A«t. 1,8. Suivant la vérile avec la cbarité. Eph. IV, IB. Que ton règne vieiiua. MaÙ.Ii. VI, 10
K « ■■■ Iti )l i P R ;
Communications officielles. — Ton soleil
ne se couchera pas. ______ Clirist tiptre
vie (poésie). — La Palestine actuelle.
— Conversion d’uii prêtre. — Correspondance. — Bibliographie._____Nouvel
les religieuses. — Avis.
COMIVlUNICATIONS OFFICIELLES
Les Consisloires sont priés dè faire
))arvenir leurs rapports annuels à la
Tablé, avant le 17 du mois de Juillet prochain. — f^ous rappelons que
ces rapports doivent tenir particuiièi'ement compte du sujet indiqué
par notre tàrculaire du 22 Octobre
dernier.
Dans la répartition des collectes,
lesi Consistoires sont invités a se
conformer à l’art. 24 des Actes du
Synode 1892.
. , lies examens annuels dans nos
C trois établissements d’itislruclion seC condaire commenceront pu Collège
J^Ie 3 Juillef, à l’Ecole Supérieure le
^>6, et à l’Ecole Latine le 26 Juin.
_ Les examens d’introduction auront
lieu le 1 Juillet au Collège et à l’Er,
cole Supérieure et le 30 Juin à l’Ecole Latine, et commenceront dés 8
lieures du matin.
Torre Peliice, le 20 Juin iSP.î.
Pour la Table;
J. P. MICÜL, Mod adjf^:'
Ton soleil oe.se coucliera plus
Esa. lx, 20
Pendant que les payens qui l’entouiaient vivaient dans les ténèbres
de l’ignorance et du péché, Israël
jouissait d’une éclatante lumière. La
Parole de Dieu, les prophètes, les
sacriftcateurs et les lévites lui révélaient la volonté du Seigneur; et,
aussi longtemps 'que le peuple élu
servait l'Eternel, il était riche heureux et prospère. Mais à peine Israël ferrpait-il les yeux à cette lumière et se détournait-il après les
faux dieux, sa déchéance commençait. i
Cetté même alternative se manifesta plus tard dans TEglise chrétienne (dont Israël est le type), qui
eut elle aussi ses époques glorieuses
et, ses h,eures de qimte, selon qu’elle
marchait à la lumière de la Parole
. JK-
2
-il
— 194 —
OÙ qu’elle mettait celle-ci sous le
boisseau. Il en est de même pour
les individus qui tombent ou se relèvent selon qu’ils marchent ou ne
marchent pas à la lumière de la
Parole de Dieu.
Qu’il sera beau le jour où ces alternatives auront cessé pour les
églises, comme pour les individus
qui les composent! Alors il n’y aura
plus de rechutes comme il n’y aura
plus de ténèbres, mais le Seigneur
sera pour nous une lumière perpétuelle, Aussi longtemps que le soleil
qui nous éclaire existera, il aura son
lever et son coucher, mais quand le
Seigneur lui-même sera notre flambeau il n’y aura plus ni ténèbres
ni rechutes pour ceux qui seront
entrés dans la gloire, car Lui il est
le même hier, aujourd'hui et éternellement; il n'y a en Lui aucune ombre de changement.
Qu'il est bienvenu le Dimanche,
avec le repos et les jouissances spirituelles qu’il nous apporte! Idais il
faut le lendemain et les jours suivants retourner aux fatigues habituelles; tandisque là-haut, dans la
lumière éternelle^ il y aura aussi un
repos éternel pour le peuple de
Dieu. Le jour qui marquera le commencement de l’éternité n’aura point
de soir, son soleil ne se couchera
plus.
Les disciples se trouvaient bien
sur la montagne de la transfiguration :
Restons ici, disent-ils, faisons-y trois
tentes; ils se contentent même de
rester dehors, laissant les tentes
pour Jésus, pour Moïse et pour Elie,
pourvu qu’ils puissent continuer à
jouir de cette lumière éclatante qui
a brillé sur la face de leur Maître.
Mais il faut redescendre ; il y a au
pied de la montagne une multitude
au milieu de la quelle il y a des
devoirs à remplir, des travaux à
endurer et des déceptions à essuyer.
Mais lorsque nous serons entrés là
où brille la lumière perpétuelle, nous
n’aurons plus à redescendre, nous
resterons toujours là où le soleil ne
se couche plus.
L’année du jubilé était annoncée
en Israël au son joyeux de la trom- pelte, les esclaves recouvraient leur
liberté, les débiteurs étaient acquittés et les propriétés retournaient à
leurs possesseurs légitimes. Quelque
longue qu’elle fût. Tannée du jubilé
avait cependant son terme, et après
cela de nouvelles dettes étaient contractées, l’esclavage recommençait
et ceux qui faisaient mal leurs affaires étaient de nouveau dépossédés de leurs terres. Mais là-haut le
soleil du jubilé ne se couchera plus,
il n’y aura plus d’esclaves; les dettes
seront acquittées, les péchés seront
couverts par l’infinie charité de Dieu
et nous jouirons à toujours de cet
héritage qui ne se peut ni souiller,
ni corrompre ni flétrir, mais qui est
réservé dans le ciel pour nous,
La lumière de ce jour qui n’aura
point de soir sera aussi sans limites '
eu égard à son intensité. Il en sera
d’elle comme de la charité de Christ, f
dont nul homme ne peut mesurer
la longueur, la profondeur et la hauteur (Eph. VI, 18).
Alors plus de mystères, plus de
problèmes à résoudre ; tout sera révélé, même les paroles murmurées
à l’oreille pendant les ténèbres de
la nuit. Que nous serons heureux i;
alors de n’avoir rien dit ni rien fait
qui déplaise au Seigneur ! 11 est actuellement des choses cachées qui
sont pour TEternel, mais quand nous
serons entrés là où la lumière est
sans limites, ces choses seront aussi
pour nous et nous en jouirons pendant l’éternité. La soif de savoir sera
satisfaite; là-haut nous connaîtrons ;
comme nous avons été connus, nous
verrons face-à-face pendant qu’icibas nous ne voyons que confusément
et comme dans un miroir.
Ici-bas nous avons besoin de nous
instruire les uns les autres, si nous
voulons faire quelque ])rogrés dans
la connaissance, mais dans le séjour s-,
de la lumière chacun n’enseignera
3
-195
plus son prochain disant: Connaissez l’Eterne], car ils le connaîtront
tous depuis le plus petit d’entr’eux
jusqu’au plus grand.
O jour heureux, viens bientôt!
E. Bonnet, pasteur.
CoLOSsiENs III, 4. Jean xi, 25.
Jésus Christ! source de la vie
Tu t'es donné pour nous.
En toi mon âme rajeunie
M’invite à chanter à genoux !
Voici mon chant: mon âme ayant la soif de vivre
T’a souvent dit: Sauveur, que ferai-je sans toi?
Je lis, j'aime toujours les pages du Saint Livre,
Mais ton pardon si doux je ne l’ai pas en moi.
Mon âme ainsi parlait ; sa plainte était poignante
Comme celle d'un être éperdu qui s’éteint
Sans espoir, dans la nuit sombre de l’épouvante
Où l’effroi de la fin glace l’homme et l’éteint.
Voici mon chant : Mon âme, ayant la soif de l’Etre
Infini, pur et saint, s’élevait jusqu’à Toi,
Pour te crier; je t’aime! A Toi seul je veux être,
Réponds Seigneur, exauce, augmente-moi la foi !
Ta voix pure^et sereine, ainsi que l’est l’aurore
Au voyageur perdu dans les déserts brûlants
Arriva jusqu'à moi. Douce voix que j’adore
Oh puis-je écrire ici tes sublimes accents I
Jésus ! — J’ai donné ma parole
Et ma parole c’est Tamour ;
Mon Esprit seul guide, il console
L’âme jour api‘ès jour.
Car ma Parole c’est moi-même
Et mon être y mit tout son cœur ;
Pécheur, crois en moi, car je t’aime.
Aime-moi ! c’est là le bonheur !
Lorsque tu vois un noir nuage
Qui là-haut triste et menaçant
Ne sait que t'annoncer l’orage
Je suis près de toi. Prends courage!
Après, l’azur luit éclatant !
Et si ton âme encore est sombre
Et se penche sur ton néant.
Toi, pécheur, où gîte de l’ombre
Regarde à moi, crois au vivant
J’ai vécu de ta pauvre vie
Et j’ai porté de tes langueurs
Les longs désirs, l’âpre, infinie
Tristesse et je sais tes douleurs.
J’ai su pleurer de tous tes pleurs.
P. LONG.
4
— 196 —
K'
LA PALESTINE ACTUELLE
(Suite et fln, V. N° précédent).
Si, jusqu'à il y a quelque.s années,
les Juifs.ne s’élablissaient que dans
les villes principales de la Judée et
de la Samarie, les efforts de plusieurs
sociétés israéliles, principalement en
llussie, non moins que ceux du Baron Rotliscluld de l^aris, ont ouvert
une nouvelle ère aux immigrations juives en leur fondant sur différenls points de la Palestine des
colonies agricoles bien organisées.
On compte aujourd’hui J8 ou 20
colonies juives, établies dans les
plaines fertiles de Saaron, des Philistins et de Jezrael, occupant quelques milliers de familles Juives venues principalement de la Russie et
connaissant plus ou moins les travaux de la campagne. Et, sans la
nouvelle inlerdiclion du Gouvernement Ottoman de recevoir en Palestine les Juifs' chassés de la Russie,,
ce pays jse serait sous peu repeuplé
de nouveau de centaines de milliers
de Juifs. Estimer le nombre des
Juifs actuellement liabitant en Palestine serait, \u l’absence complète
de relevés et de données quelque peu
exactes,chose exeessivement difficile.
Ce qui est certain c’est que, malgré
toutes les inlei'diclions des autorités
et des obstacles les plus variés, l’érnigratioii des Juifs dans le pays de
leurs pères est en plein élan, et il
est à se demander si les elVorts des
dominateurs actuels de la Palestine
pourront jamais entraver l’accom:
plissement des prédictions.
Le progrès paraît s’être enfin emparé de ce pays plongé depuis des
siècles dans l’inactivité; partout où
on jette les yeux, ou voit des signes
d’une nouvelle vie, un élan jusqu’ici
étranger à la population indolente,
une agitation dans foutes les classes,
une amélioration marquée du bien
être de la, population. Le chemin de
1er entre Jaffà et Jérusalem s’éten
i:
dra bieidôt jusqu’à Ghaza et peutêtre même jusqu’en Egypte au Sud,
et au Nord il ira sous peu se join- '
dre à la nouvelle ligne ferrée qui |
vient d’être commencée entre Haïfa,
St. Jean d’Acro et Damas. Le tramway à vapeur de Damas à Beyrouth
fait déjà de grand progrès et le port
à Beyrouth, qui sera bientôt achevé, ;
sera suivi par un port à Jalla et un ^
autre à Haïfa pi'ohabieraent.
Ce li’est pas seulement l’élément
juif qui s’elVorce de se caser en Palestine. Les chrétiens s’y emploient
eux aussi. Les missions anglaises et
allemandes gagnent tous les jours
du tei'i’ain ; leurs hôpitaux, leurs écoles variées, leurs chapelles les :
rneüent à même de lutter avec les =
confessions des anciennes églises ;
orienlales et catholiques. Tandisque
les églises grecque et arménienne
se maintiennent par fe mérite de >
leur anciennclé, 1’ église romaine
s’impose par sa discipline trop con-' ;
nue pour être décrile, et la Fi'ance
en la protégeant s’en sert adroile- .
ment pour gagner de l’influence
dans ces pays. Jadis la Terre Sainte
était lin domaine des Franciscains,
qui y étaient restés après les croisades gardant et servant avec les ;
moines grec.s et arméhies, pendant
tons ces derniers .siècles, les Ideux
Saints à Jérusalem et Belhléhem.
Depuis quelques années le nombre
des monastères et des élahlisseménts
de diiféren'ls autres ordres propre- ^
ment français prend des pi'oportion.s ■
à réveiller la jalousie des franciscains, pour la plupart italiens et en
petite pai'tié e.spagnols,. L’ingérence
ostensible de la France dans toutes
les matières catholiques eu Terre ;
Sainte n’a point manqué de réveiller>i
la susceptibilité dés autres Puissauces catholiques, notamment de l’Ila'' ''
lie et de l’Autriche, non moins que
de l’Allemagne qui, pour contester le ■
droit.exclusif réclamé par la France i
de protéger tout ce qui est calholR*
que en 'Terre Sainte, fit fonder ' et ;«
ériger depuis quelques années, par
.,:V , ■
5
- 197
line floi'issante société catholique allemande, des établissements à Jérusalem, Haïfa et Tibériade, qui dépendent directement de l’Allemagne et
sont exclusivement protégés par les
Honsuls allemands en Palestine. I.a
IJussie d’autre part n’a point manqué de paraître depuis plus de 20
ans dans cette arène et elle n’épargne rien pour combattie l’influence
du catholicisme, en protégeant ellemême les intérêts de l’église Grecque orthodoxe dont le clergé craint
de son côté d’être un jour enseveli
sous ces faveui's moscovites qui tendent à tout russifier. Les immenses
et vastes constructions, érigées à
Jérusalem et dans ses environs témoignent de l’intérêt profond que
la Russie prend à la Palestine et
surtout aux iaeux Saints, et tandisque le nomlu’e des pèlerins grecs,
arméniens, cophtes, syriaques, abyssins monte annuellement à 3 ou 4
mille, la Russie en envoie 5 à 0
mille toutes les aimées.
En fait de colonisation européenne,
celle des Wurtembergeois (les Templiers) est digne d’être menlionnée.
Etablie à .Jérusalem, Jaffa et au pied
du Carmel à Haïfa, ces colonies
comptent ensemble à peu près 2000
personnes, dont la plupart cultivent
la (erre et le reste s’occupe de com. merce et d’industrie. Et en présence
de tous ces mouvements religieux
et politiques, de cette lutte de progrès, de ces changements d’état des
choses lent mais certain-, c’est la
race dominante qui, éprise du fatalisme de sa croyance, so trouve frappée d’inertie et de résigna lion et se
débat contre la force de ridstoire et
les événements inévitables des temps.
EVANGELISATION
Coiwersion d’un > prêtre
Parmi les nouveaux raeïnbres re^çus dans l’Eglise Vaudoise de Flo
rence (Serragli) se trouve un prêtre,
qui écrivait à M, Luzzi la lettre suivante :
« Depuis plusieurs années je vivais
dans l’incerlitilde et dans le doute
touchant l’absurdité des doctrines
enseignées par f Eglise Romaine,
surtout de la Messe et de la (Confession; mais à peine eus-je l’avantage d’entendre de votre bouche la
l'arole de Dieu, le voile se déchira
et je résolus d’abandonner celte
Eglise qui éblouit le peuple par ses
apparences et ses scènes Ihéàti'ales,
tandisqn’en réalité elle fait tout autre chose que d’unir les âmes à
Christ.
« Je pourrais vous citer un grand
nombre de faits, mais je ne veux
pas entrer dans des détails; seidernent je dis que, du premier au dernier, les prêtres de l’Eglise Romaine
sont enduits de la poix de l’incrédulilé (1). Ob ! que Dieu les éclaire
pour qu'ils suivent mon exemple et
cela pour le bien de leur âme.
« Dés le jour où je vous entendis
la première fois, je lus et méditai
les écritures. Etitin, après y avoir
bien réfléchi, je me décidai à vous
présenter la demande que vous avez
bien voulu accueillir, de sorte qu’aprés le vote du Conseil d'Eglisej’ai
pu être reçu à la Sainte Cène, et
mis au nombre des membres de
l’Eglise.
(I Certainement cet acte qui m'a
rendu beureiix et qui a tranquillisé
ma conscience, sera cause pour moi
d’ennuis et d’anxiétés; mais je ne
perdrai pas mon calme, je saurai
maintenir la promesse de rester fidèle à ce que Dieu enseigne dans
sa Parole écrite, et je ne ferai jamais rien de contraire à la résolution solennelle que j’ai prise pour
le bien de mon âme.
(1) Il y a dans cette affirmation bc^uooiap de vrai ;
mais elle nous paraît oxceasive. Il doit y avoir encofe dans l'Eglise de Rome des prêtres sincères dans
leur croyance et qui n^ont qu'un tort, celui de ne pas
les soumetlra au contrôle de la Parole dB Dieu.
6
- 198
« Je vous prie, clier pasteur, de
faire connaître au public ma ferme
décision et vous remerciant pour
tout, je me dis votre dévoué
Nicola Iæone »
ex prêtre catholique.
CORRESPONDANCE
Ecosse, Juin 1893.
'über ¿Monsieur,
L’Assemblée de l’Eglise Etablie
s’est réunie le même jour que celle
de l’Eglise Libre, le 18 Mai, à Edinbourg, et dans une salle qui n’est
éloignée de celle de sa cousine que
de la largeur d’une rue. Le jour
d’ouverture coincide presque toujours avec la célébration de l’atiniversaire de la Reine; aussi la ville
est-elle assiégée par une multitude
de gens en congé et en fête, qui se
pressent dans les rues pour admirer
le cortège officiel. Car la Reine envoyé son représentant, et c’est par
son ordre que l’Assemblée ouvre et
clôt ses séances. Pendant qu’il exexerce ses fonctions, il demeure au^
Palais Royal d’HoIvrood, et donne
des réceptions sérni-royales. On désigne généralement un gentilhomme
de la haute noblesse Ecossaise, ayant
les mêmes tendances politiques que
le Gouvernement au pouvoir. Cette
année, ce fut le Marquis de Breadalbane, qui semble avoir rempli son
mandat à la satisfaction générale,
quoique l’Eglise Etablie ait dans son
ensemble un caractère plutôt conservateur, tandisque le Gouvernement
actuel est libéral. Au milieu d’une
foule énorme et des volées des canons du château, il fit son entrée
dans la Salle du Synode, et après
quelques exercices de piété préliminaires, autorisa l’assemblée à commencer ses délibérations.
Le Rev. D' Marshall Lang de Glasgow fut élu modérateur. La question
ecclésiastique est devenue actuellement une partie intégrante de la
politique Ecossaise, et le modérateur
ne s’en est point caché dans les discours qu’il prononça à l’ouverture
et à la clôture des séances. Les discussions durèrent dix jours, se produisant parfois sur des sujets très
intéressants, parfois aussi tur des
sujets un peu ennuyeux. Il fut aisé
de remarquer que le progrès ascendant ne s’élait pas maintenu d’une
manière aussi sensible que dans
d’autres églises.
11 y a aujourd’hui 604.984 membres, c’est à-dire 5456 plus que l’année passéa: par contre les contributions chiffrent par 360.580 livres
sterlines, tandisque l’an dernier on
en recueillait pour 376.060 livres.
Le Rapport de la Mission intérieure
accuse 78 stations en activité, c’està-dire 4 de moins que l’année passée,
et une diminution considérable dans
les ressources. La Mission parmi les
payens a aussi souffert d’un déficit
de prés de 130.00G francs, et l’on a
même parlé de rappeler quelques
uns des agents, Les Ecoles du Dimanche et les Classes Bibliques sont
en progrès, et il y a eu un succès
remarquable dans le développement
des Unions chrétiennes de jeunes
gens et de jeunes filles.
Gomme dans les autres Assemblées,
la question des relations entre l’Etat
et l’Eglise fut vivement débattue
dans celle de l’Eglise Etablie. Evidemment il y eut ici unanimité contre la séparation {disestablishment);
on alla jusqu’à décider de lutter jusqu’au bout pour l’empêcher. Lord
Balfour de Burleigh présenta le rapport, et dans un discours assez long
insista sur la nécessité de s’organiser pour défendre les droits de l’Eglise Nationale. On décida en conclusion de fixer le Dimanche 18 Juin
comme jour d’humiliation et de
prière en sa faveur.
Un certain nombre de députés
étrangers se firent entendre au sein
de l’Assemblée, et personne ne fut
7
— 199
plus chaleureusement reçu que votre
Modérateur, M. le Ghev. Pons, L’Assemblée, vota à runanimilé jde continuer le subside de 100 livi'es st.
pour l’CDuvie d'évangélisation
Italie.
Voire dévoué
R. M.
en
Nouvelles Religieuses
Une malade atteinte de la variole
entrait 11 y a quelque temps à l’hopital de Genève; dès lors elle en est
sertie guérie. Mais la diaconesse qui
l’avait soignée vient de mourir, victime de son dévouement. Depuis
dix-huit mois à peine que les malades de l’hôpital de Genève sont
soignés par des diaconesses, trois
déjà de ces femmes dévouées sont
mortes dans l’exercice de leurs fonctions, se prodiguant sans compter,
et avec une abnégation et un oubli
complet de leur personne dans l’intérêt des malades qui leur sont confiés.
Désormais, les employés des chemins de fer russes, en Pologne, devront tous appartenir à l’Egli.se nationale calholiquo grecque. Cette
mesure atteint 2.000 personnes environ, qui n’auront que le choix
entre se soumettre et renier, soit
leur foi catholique, soit leurs con.viciions protestantes, ou se démettre
et s’exposer à la faim et à la misère.
A Soutb-Hampstead, près de Londres, s’élève une grande maison
blanche, aux vastes chambres, entourée d’un jardin. On l’appelle la
Maison de paix pour les mourants;
et c’est là que les indigents logés
dans des endroits misérables, trop
peuplés, bruyants, peuvent venir
passer leurs derniers jours en repos.
M. Moody a ouvert la série de ses
séances d’évangélisation à Chicago
par un service tenu dans une des
principales églises de celte ville.
Elle était absolument bondée d’auditeurs attentifs. La réunion a présenté les caractères habituels des
services tenus par Moody; courtes
prières, parole pleine de vie et d’entrain, travailleurs chrétiens groupés
autour de lui; mais ce qui a frappé
surtout, c’était le chant, conduit par
M. Sankey, par d’autres personnes
expérimentées, notamment M® Pierson, cantatrice célèbre qui, auparavant, se faisait entendre sur la scène
avec des honoraiies considérables,
et qui mairilenant consacre son art
à l’œuvre de Dieu. Les cantiques
entonnés par eux étaient soutenus
par deux ou trois mille voix. On entendait aussi le quatuor d’Oberlin,
composé d’étudiants de l’Université
de ce nom. L’auditoire a un caractère tout à fait populaire. Les séances se tiendront en partie dans
des églises, en partie sous des lentes, dans les différents quartiers de
la ville.
{Eglise Libre/.
BIBLIOGRAPHIE
Asile Evangélique d’Aix-les-Bains.
Notre Eglise sait tous les services
qu’à déjà rendus cet asile. Quiconque l’a visité en a remporté le plus
sympathique souvenir. L'année dernière, une jeune baigneuse, diplômée
de rinslruclion secondaire en France,
touchée des bons soins qu’elle y
avait reçus, des liens d’affection
qu’elle y avait créés, et aussi de la
belle nature qu’elle y avait pu contempler, a voulu faire quelque chose
en faveur de l’Asile évangélique,
Elle vient de publier une brochure,
qui se vend au bénéfice de l’inslituUon. Intitulée; Une cure à Aix,
celte publication de 34 pages donne
une description très poétique et
iin.'
8
— 100 —
très exacte du pays et de ses environs. Aix-les Bains, Gorges du
Sieroz, les Charmeltes, Cliarnbéry,
la Grande-Chartreuse, Gorges du
Fier, Annecy, rien n’est ouldié,
et le récit est semé de souvenirs
historiques.
Nous recommandons chaudement
cette publication à toute personne
se rendant à Aix, non seulement
parce qu’elle y trouvera une lecture
caplivanle et un guide séiieux, mais
aussi à cause du but charitable f|ui
l’a inspirée. Elle est en vente dans
tous les kiosques,, ainsi qu’aux librairies Cberbuliez, SLapelmohr et
Eggimann, au prix de 50 centimes.
V
AV I S
Collegio Yaldese.
SESSIONE d’ESAME
f/esame di ammissione alla prima
classe del Ginnasio avrà luogo sabato
r Luglio.
Per essere ammesso all’esame bisogna ■ ■
a) farne domanda su carta bollala da 60 centesimi;
b) pagare la tassa di 10 lire ;
c) presentare la fede di nascita
e il certificalo di vaccinazione debitarnenle legalizzali. i..a fede di nascila deve e.ssere su carta bollala, il
certificalo di vaccinazione si può
fare su carta libera.
L’esame corn^nende
'ì° Un componimento italiano;
2" Un lavoro scritto (facollalivo)
di lingua francese;
3” Una prova orale di lettura e
di grammatica;
4” Una prova orale di aritnielica.
Gli esami di promozione e di ammissione alle altre classi del Gin
nasio avranno principio Lunedi 3
Luglio.
Torre Pellice, 20 Giugno 1-893.
Il DireUore
N. Tourn.
AVIS
Les familles dont les enfanis ont
été admis à l'Asile de Finalrnaritia
en recevront avis à domicile.
La squadra des filles (lattira D..V.
le 30 Juin, à 8,40 a. m. de Turin.
Les enfants devront dont quitter la
Tour et Pignerol par le train arrivant à Turin à 7,37 a. m. et se
rendre tout de suite à la Chapelle
Vaudoise, 15 Via Pio V“. Us devront
avoir avec eux du linge et des vè
tements suffisants pour un séjour de
trois semaines, et, endr’autbes, un
costume de bain. Ils devront porter
avec eux six francs, prix du billet
d’aller et de reloui’ entre Turin et
Finalrnarina. Il ¡va de soi que les
parents deviont payer, en outre, le
voyage des Vallées à Turin, et de
Turin aux Vallées.
Un avis idléiicur indiqueia lé
jour du départ des garçons.
VENDITA VOLONTARIA
di parle di fabbricato nel concentrico di PomareUo cioè: tinaggio e
silo attiguo, slalla'e fienile.
Per infor.mazìoni, rivolgersi al sig.
Luigi Ghigo, .segretario.
J. P. Mai.an, Gérant
Torre Pellice — Imprimerle Alpina ,
.Â