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Compte-courant avec la Poste
PRIX D’ABONNEMENT PAR AN
Italie................. L. 3
Tous les pays de TUnion
de poste............... > 6
Amérique du Sud . ... s 9
On s’abonne;
Au bureau ¿’Administration;
Chez MM. les Pasteurs ;
Chez M. Ernest Robert (Pignerol)
et à l’imprimerie Alpina à
Torre Pelllce.
Î/abonnement part du 1. Janvier
et se paye d’avance.
Année XX. N. 25
21 Juin 1891.
Numéros séparés demandés avant
le tirage, 10 centimes chacun.
Annonces: 20 centimes par ligne
pour une seule fois — IS centimes de 2 à 5 fois et 10 centimes pour 6 fois et au desstis
S’adresser pour la Rédaction AM.
le Past. E. Bonnet Angrogne^
(Torre Pellice), et pour l’Administration à M. Jean Jalla,
prof., Torre Pellice.
Tout changement d’adresse est
payé 0,25 centimes.
LE TEMOIN
ÉCHO DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi
Voua me aerne témoins, Aet. 1,8. Suivant la vérité avec la charité, Eph. IV, IB. Que ton règne vienne. MslUi, VI, 10
Si at ni m a i r c :
Comiïiiinioation Officielle. — Réveil du
temps d’Asa. — Unions chrétiennes.
Joseph Rabinowitsch. — Artigianelli
valdesi. — Hôpital protestant de Oônes. — Enfance abandonnée. — San
Giovanni in Conca, — Souscription
Evangélisation. — Revue politique. —
Faits divers. — Avviso di concorso. —
Corrigenda. — Annonces.
COMIVIUNIMTION OFFICIELLE
Les examens d’introduction à l’Ecole Latine de Pomaret auront lieu
D. V., Mardi 26 cour., à 9 heures,
et à l’Ecole Supérieure de jeunes
tilles, lundi 2 Juillet, à la même
heure.
Conformément au Réglement Gouvernemental les examens d’introduction à la première année du Gymnase
ou Collège de Torre Pellice n’auront
lieu qu’en automne prochain.
La Table.
Le Réveil du temps d’Asa
Il Chron. XIY, XV, XVt,
9S5-914 av. C.
Un réveil religieux, est l’abandon
du péché et le retour à Dieu; c’est
Un renouvellement de vie spirituelle
et morale.
Un peuple a besoin de
quand il y a éloignement de Dieu
et de son .service, et accroissement
de corruption, comme une vigne
ruinée par la négligence de ses propriétaires ou par des fléaux divers,
a besoin d’être renouvelée si l’on ne
veut pas la voir disparaître . tout à
lait.
Le peuple de Juda, après les ré,gnes briilapts de David et* de Salomon, avait de nouveau tourné ses
regards vers les idoles. La descente,
devient facilement une course rapide.
D’abord, des idoles pour satisfaire
les femmes étrangères de Salomom,
puis établissement de l’idolâtrie
parmi tout le peuple « sur toute colline élevée, et sous tout arbre vert »,
ensuite la prostitution, et débordement de corruption tel que c’était
rien moins qu’un retour « à toutes
les abominations des nations que
l’Eternel avait chassées devant les
enfants d’Israël ».
Le paganisme renaît sans cesse.
Si parmi un peuple qui porte le
nom de chrétieti, il n’y a pas des
statues et des images représentant
divinités païennes, la corruption
les
de l’idolâtrie n’en existe pas moins.
Que sont les fêtes mondaines sinon
les assemblées idolâtres où .s’allume
le feu des passions charnelles? et
l’abandon de Dieu et de sa parole
ne laisse-t-il pas le champ libre à
n
t ' Cl '
i,,;., q
4.,»,
2
- ii)4
l’ignorance, aux ténèbres, aux. superstitions ridicules ou grossières et
toujours nuisibles, au mensonge, à
là fraude, à tout le cortège des folies et des impudicités, aux désordres et aux troubles, qui donnent
lieu aux crimes, de sorte qu’il n’y
a plus de sécurité? Lorsque la chair
triomphe, les soi-disant chrétiens ne
sont que des païens.
Quelle calamité, si Dieu nous ahandonnait ! Dieu a encore vu quelque chose de bon en Juda; Dieu a
encore donné une lampe dans Jérusalem, en suscitant Asa.
Ce roi manifesta sa fidélité, dès
le commencement de son règne. Il
se tourna résolument contre l’idolâtrie en faisant disparaître les statues
érigées à diverses divinités et en
particulier au soleil, et arrêta la
gangrène de la prostitution en chassant les prostituées. D’autre part, il
ordonna à Juda de rechercher l’Eternel. Il reçut avec .son peuple une
première bénédiction ; la paix et la
prospérilé pendant dix ans.
La piété du roi Asa se manifeste
dans toute sa beauté et dans toute
sa puissance, dans sa prière à l’Eternei, lorsqu’ils est en face de l’armée de Zérach. Prière courte, simple, mais où l’on sent que la foi du
làible saisit la main du Tout-Puissant (2 Chron. XIV, 10). La victoire
fut complète; les Ethiopiens « furent
détruits par l’Eternel et par son armée. »
L’Esprit de Dieu bat le fer tandis qu’il est chaud. L’Eternel est avec
Asa et son peuple, c’est évident;
quel moment plus favorable pour le
rappeler, et pour dire par la bouche du prophète Azaria, qu’il ne
s’agit pas maintenant de s’arrêter en
si bon chemin, mais de prendre de
nouvelles forces pour l'œuvre de
Dieu. « L’Eternel est avec vous quand
vous êtes avec lui; si vous le cherchez, vous le trouverez; mais si vous
l’abandonnez, |1 vous abandonnera...
Fortifiez-vous, et ne laissez pas vos
mains s’affaiblir; car il y aura un
salaire pour vos œuvres. »
La parole du prophète fut bien
reçue. Le roi se fortifia et déploya
un nouveau zèle pour l’abolition de
l’idolâtrie, et le rétablissement du
service à l’Eteruel. Le peuple répondit à l’œuvre du roi. il y eut de
grandes assemblées, un engagement
solennel et joyeux de tout leur cœur
à chercher l’Eternel, et l’on n’oublia
poiut, les sacrifices à l’Eternel. Le
salaire de cette œuvre fut dans
l'œuvre elle-même tout d’abord, car
il y a toujours une bénédiction à
chercher- l’Eternel de plein gré, puis
daus ses résultats: ils trouvèrent
l’Eternel, ils se fortifièrent par l’adjonction volontaire d’un grand nombre de gens d’Israël qui virent que
l’Eternel était avec Asa; ils eurent
de la joie, et l’Eternel leur donna
du repos de tous côtés.
Dieu ne nous a pas abandonnés,
au contraire, il a fait lever sur nous,
le Soleil de justice, la lumière du
monde. Et dans la suite des , temps,
il h -donné plusieurs lampes, qui
ont contribué au réveil des églises.
Il nous en a donné aussi de nos
jours; et même au sein de notre
petit peuple, Dieu a aussi suscité
des âmes qui ont commencé à chercher l’Eternel, et qui l’ont trouvé.
Elles savent maintenant combien est
grande et précieuse sa délivrance.
L’Esprit de Dieu leur dit: « Fortifiez-vous dans le Seigneur, et dans
sa force toute puissante ». Ne craignez point, parlez, ne vous taisez
point... je suis avec vous... j’ai un
grand peuple... Regardez aux intérêts de Jésus Christ... Je suis votre
bouclier et votre très grande récompense... »
Le réveil du temps d’Asa, auquel
lui-même a eu la part principale, se
termine pour lui d’une manière bien
fâcheuse. Vingt ans après cette vie toire et cette entière consécration
au service ae l'Eteruel, Asa rechercha le roi de Syrie, au lieu de s’api puyer sur l’Elernel. Il en fut repris
à
3
- 195
par le voyant Hanarii. Au lieu de
recevoir ia répréhension, il s’irrita,
et fit mettre en prison celui qui
avait eu assez de courage et d’amour
pour lui dire la vérité. Et cet acte
d’injustice et de violence ne fut pas
le seul. La paix qui avait duré plusieurs années, prit fin, et il fut tourmenté, pendant les trois deruiéres
années de sa vie, par une maladie
aux pieds; « même pendant sa maladie, il ne chercha point l’Eternel,
mais il consulta les médecins ». Qu’était devenu l’homme qui s’appuyait
sur l’Eteruel?
Que celui qui est debout, prenne
garde qu’il ne tombe. Réveilie-toi,
et tiens-loi réveillé.
J.-D. H.
‘Unions Gkréiiemws
Le Daily News, le Christian Herald et le Christian nous apportent
des détails sur ia 13® Conférence
universelle des Unions chrétiennes
de jeunes gens.
Les délégués provenant de 26 pays
divers sont au nombre de 2500 et
les séances sont tenues dans la vaste
salle d’Exeter hall. Ils prennent leurs
repas ensemble dans un immense
pavillon construit sur les bords de
la Tanrise et capaide de contenir
2500 personnes assises à table.
La solennelle séance d’ouverture
a été tenue dans Westminster Abbey. Après les préliminaires d’usage
l’on y entendit" trois éloquents discours sur la présence et la puissance
du Saint Esprit, l’un en anglais du
Rev. Webb-Peploe, l’autre en français de M. le pasteur Georges Appia
et un 3® en allemarui du surintendant Krunlmacher d’Elherfeld.
C’était émouvant que de voir cette
imposante assemblée qui venait d’entendre avep un égal' intérêt la voix
id’un orateur de langue française et
celle d’un orateur allemand, se le'ver pomme un seul homme et ch^=
ter Goûî save the Queen! (Que liieu
sauve la reine).
C’était répondre à une communication de Georges Williams qui venait d’annoncer à l’Assemblée que
la Reine Victoria invitait tous les
délégués des Unions chrétiennes à
son château de Windsor. Ils allèrent à Windsor et le fondateur des
Unions chrétiennes de type anglais
fut nommé chevalier. Il s’appellera
désormais Sir George Williams, selon le parchemin qui lui fut remis
de par Sa majesté.
Le Lord Mayor de Londres lit
aussi aux délégués une cordiale réception dans les splendides salons
de Gnildhal et Sir George Williams
y reçut le diplôme de bourgeoisie
de Londres.
Le Dimanche 3 Juin 1400 sermons
furent prononcés en Angleterre, en
Ecosse et en Islande sur des sujets
en rapport avec l’œuvre des Unions
chrétiennes. Bon nombre dè délégués prirent place ce même jour
clans le Tabernacle Métropolitain, où
ils entendirent un excellent sermon
de Thomas Spurgeon.
Les Unions chrétiennes sont actuellement au nombre de 5000 en virón et elles comptent 500,000
membres.
Le Prince Oscar Bernadette, président des Unions chrétiennes de
Suède est ai’rivé de Stockolm avec
200 délégués suédois et norvégiens.
Il a pris part active au Congrès, il
a prononcé une fervente prière et
le chœur^ Scandinave a chanté de
manière à mériter les applaudissements de l’assemblée. Le cœur anglais a aussi été applaudi.
Dans la cathédrale de S. Paul, Tévêque de Ripon à prononcé un sey- .
mon sur I Jean V„ en présence d’un
auditoire de 10,000 personnes, parmi
lesquelles les délégués des Unions.
Dans la séance qui eut lieu à Albert hall il y avait 12,000 personnes;
Lord Kinnaird qui présidait offrit à
Sir George Williams un buke en
marbre blanc procuré par souscip lions parmi les membres des Unions.
Les Unions de France lui offrirent
4
' 'r* - •V*'' •* ■ "»wiiiy " '
106
üne statue de David, vainqueur de
Goliath, et celles de Paris un buste
de Coligny.
E. B.
Trois semaines avee M. Joseph
Rahinowitseh
...i. Voici quelques extraits d’une
hroclmre de M. A. J. Gordon, D*' en
théologie, dans laquelle il parle de
sa rencontre avec M. Babinowitsch
qui avait été envoyé par son conseil
de LondreS) à Chicago, pendant l’exposition, pour répandre l’Evangile
parmi les Juifs;
Allant à Chicago, en juillet dernier, pour travailler avec M, Moody,
j’étais logé à côté de la chambre
occupée, me disait-on, par uu Russe.
Le soir, je fus surpris d’entendre les
accords fervents, mais émis à voix
basse, d’une espèce de plain-chant
hébreu. Informations prises, on m’apprit que mon voisin s’appelait Josepli Rahinowitseh, de Kichinev, Me
voilà donc séparé, par une simple
porte,, de l’homme pour lequel j’aurais. volontiers traversé l’Océan afin
de faire sa connaissance. Je me présentai chez luJi et jamais jé n’oublierai les 3 semaines que nous avons
passées ensemble dans l’élude des
questions qui concernent le royaume
de Dieu.
Jamais je n’ai vu un amour si
puissant pour le Seigneur Jésus et
un dévouement si complet à sa personne et à sa gloire. Je vois encore
la figure l adieuse avec laquelle il
expliquait, les Psaumes messianiques
au cuite commun que nous faisions
ensemide matin et soir. Aux passages qui parlent des soullrances et
de la gloire du Mçssie, ses mains
s’élevaieiit au ciel, et il s'écriait
comme Thomas: « Mon Seigneur et
mou Dieu! »
Il était si rempli, non seulement
de l’esprit, mais aussi de la lettre
de l'Ecriture, qu’en l’entendant on
aurait pu se croire en présence d Esaïe ou d’un autre des anciens pro
phètes. — «iQiie pensez-vous de
l’inspiration des Saintes-Ecritures? »
lui ai-je demandé. »
Ceci est la Parole de Dieu, dit-il,
en élevant la Bible; quand je la liSj
je sais que Dieu me parle, et quand
je prêche, je dis au peuple; « Ecoutez eu silence ce que le Seigneur
vient vous dire ».
.... Rien n’est plus saisissant que
d’entendre M. Rahinowitseh exposer
le bonheur et la gloii-e de .sa nalion,
quand, à la fin, elle rentrera dans
l’alliance de Dieu. Les nations n’obtiendront la plénitude des bénédictions qui leur sont réservées, et le
Messie crucifié ne verra le travail
de ses serviteurs avec une pleine
satisfaçlion, que quand ses frères
selon la chair le reconuaîlront et
croiront en Lui.
Avec une émotion impossible à
décrire, il ajouta: «Jésus, la télé
glorifiée de i’Egiise, est en train de
former son corps mystique; pensezvous, mon frère, que mon peuple,
n’y aura pas de place?
Si. La dernière place est la
plus sacrée. Quand le dernier gentil
des millions de l’Inde et de la Chine
et des multitudes innombrables de
l’Afrique et des îles de l’Océanie sera
entré et que le corps de Christ sera
complet, alors il y aura encore une
place pour le petit peuple d’israéi:
c’est Son côté percé ; celte plaie reste
ouverte jusqu’à ce que ceux pour
lesquels elle a été faite soient sauvés (Zach. Xil, dO).
(Tiré du Réveil d^hraël).
Artigianelli Valdesi
Le conseil d’administration de cet
établissement fondé par le regretté
chev. J. P. Meille pasteur de Turin,
nous a transmis un exemplaire de
son rapport annuel sur la gestion
de 1893. Nous l’en remercions et
nous en faisons part à nos lecteurs,
en rappelant que i'instilution des
artigianelli valdesi a été fondée dans
le but d’aider, entr’auli^es, les jeunes '
5
- 197
gens pauvres de nos Vallées à apprendre un métier qui leur donne
du pain et à s’instrulie suffisamment pour entrer en carrière,
Les rangs des vieux bienfaileurs
vont s’éclaircissant et cette année
encore l’on déplore la perte du Com.
Merman Lœschér et celles de M,rae
Veuve Pauline Pellegrini, de M.me
Thérèse Davit et de Mdle Marguerite
]jOng de Pignerol. Qu’il plaise au
Seigneur de susciter de nouveaux
amis et de zélés soutiens de cet
établissement.
En suite de démission de l’économe et de la gouvernante, 28 demandes arrivèrent au Conseil d’Administralion pour repourvoir les
charges devenues vacantes. Il y avait
l’embarras du choix, et le Conseil se
décida pour M.me et M. J^amy Jahier de S. Germain.
Les élèves étaient, lé 1'' Janvier
1893, au nombre de 24 exerçant neuf
métiers ditrérents. Deux ont été admis et 14 sont sortis, ce qui fait
qu’il n’en reste que 12 dans rétablissement, L’augmentation de la
pension mensuelle à payer, devenue
nécessaire à cause du déficit existant,
a eu pour elïèt une diminution dans
le nombre des admissions.
L’administration n’a pas été satisfaite de la conduite des élèves aux
quels elle a dû infliger des punitions
spéciales; quatre ont été renvoyés
pour motifs disciplinaires. Au point
de vue sanitaire les choses vont
mieux.
Le déficit obligea le Conseil à la
plus stricte économie et son digne
caissier, M. le cbev. Ad. De Planta,
mit du sien pour faire face aux nécessités financières. Le déficit a été
réduit à L. 375,50 et un appel est
adressé aux liienfaiteurs qui peuvent
seuls prolonger l'existence de l’établissement. E. B.
Sfôpiial ^roîesîanî de Séries
No.s colonnes sont trop étroites
pour que nous puissions entrer dans
les nombreux détails fournis par le
rapport annuel sur la gestion de 1893.
Nous tnentiomierons cependant ce
qui nous a le plus frappé et qui
nous paraît être essentiel pour la
bonne marche de rétablissement.
Notons d’abord que le rapport est
rédigé avec beaucoup de soin et
qu’il fait honneur au conseil d’administration qui le publie, cornme
au président M. le Com. Amédée
Bert, qui le présente aux souscripteurs.
L’établissement est dans un état
prospère, ses entrées ont été en
1893 de L. 91,045,80 et ses dépenses de L. 88,398,75.
Le considérable et généreux don
Grunelius (l>, 100,000,00) a permis
à l’administration de transformer radicalement rhôpllal et de lui apporter des araélioiations considérables,
soit au point de vue hygiénique, soit
à celui du service qui est remarquablement lacUité.
L’établissement reconstruit compte
actuellement six infirmeries spacieuses, ensoleilléôs et fournies de 38
lits, une salle d’isolement, une salle
pour le conseil, une pour les, archives, un cabinet de , bains à chaque étage, un mobilier neuf, une
garderobe abondamment repourvue,
deux terrasses, une treille, une citerne, un jardin réorganisé, etc.
L’iiôpital a soigné en 1893, 247
malades appartenant à 21 pays divers, desquels 212 s’en sont ailés
guéris ou se portant mieux. Les
journées de présence ont atteint le
nombre de 5259 et ont coûté en
moyenne L. 4,75 chacune.
Nous souhaitons à ce précieux
élabiissement des conditions tout
aussi prospères à l’avenir, persuadé
comme nous le sommes que les malades s’y font du bien à l’âme comme au corps. E. B.
ENFANCE ABANDONNÉE
La Députation Provinciale a nommé
comme suit et pour les années 1894
6
- !9a
à 4898, le Gornité du Mandement de
Luserne S. Jean chargé de s’occuper
de l’Enfance abandonnée:
MM. le chev. J. H. Poêt, avocat, prèsiti.
Etienne Albarin, syndic, V.prèsid.
M.me Pellegrin-Maian, membre
Etienne Bonnnt, pasteur »
Don Vittorio Sclarandis »
J. D. A. Sugon, pacteur »
Dott. chev. Lazare Turina »
Géom. Epam. Ayassot, secrétadre.
Pour le Mandement de T. Pellice:
MM. le chev. J. H. Poët, pt'ésident
Chev. J. Boêr, syndic, Vice-prés.
Chev. Dott. E. Vola, membre
M.lle Elisa Monastier »
Chev. Don M. Perotti »
H. Tron, pasteur »
.Jacq. Armand-Bosc »
Matthieu Costabel, secrétaire.
a,?
San Giovanni in Conca
M. le pasteur Paolo Longo a eu
la bonté de nous envoyer un paquet de photographies de San Giovanni in Conca, Temple Vaudois de
Milan. Elles ont 25 centimètres de
haut, et 17 de large, et nous le.s destinons à nos lecteurs qui ont payé
ou qui payeront prochainement leur
abonnement au Témoin.
On pept les prendre, ou les faire
prendre, sans frais chez M. le prof.
Jean Jalla, administrateur du journal (Torre Pellice).
Pour les avoir par la poste il faut
envoyer à rAdministralion cinq centimes pour frais d’expédition à l’intérieur, et dix centimes pour les recevoir à l’étrangei.
SOUSCRIPTION
En faveur de lÉ’vang-élisation
À reporter L. 5223,60
ANGROGNE, (4.œe liste)
Joséphine Bertalot
Marié Coïsson •
Mad.Coïsson
Veuve Gath. Coïsson
D. Monneti syndic
Marie Monnet
B.mi Chauvie (Odins)
D. Rivoire feu Jacques
Jean Bertalot, ancien,
Marg.te. Revel (Albarina)
0,50
0,50
0,50
0,30
110,50'
b0,50
Ì
B.mi Chauvie (La Croui)
ft N.
Et. Bertin, ancien
J. D, Rivoire f. P.
L.t Rivoire
D.i Simond, ancien
D.d Bertinatti
P.l Gonin
J. D. Mal an
D.d Maian
Jean Buffe
Et. Piava.ii
Matth. Benech
•Ant. Bertalot, inst.
Pierre Odin (Serre)
1,50
1,
0,50
L
0,50
0,50
2
1
b
0,50
0,50
0,25
0,20
0,50
0,50
Totale L, 3241,85
Itevuo PolUiqut*
ROME. — La crise ininistérielle a
eu enfln une solution. Le roi n.’a pas
accepté la démission du ministère qui
— à ,vrai dire — n’avait pas été mis
en minorité, et le 14 courant Je cabinet Grispi modifié s’est présenté au
Parlement.. Sonnino est passé des finances au ■ Trésor, Boselli a fait un
acte de courage en acceptant .dans les
temps où nous sommes le lourd portefeuille des finances, (La besace des finances est plus lourde quand elle est
vide que lorsqu'elle est garnie). Barazzuoli a remplacé Boselli au fniiiistère d’Agriculture, Industrie et Commerce. Les autres ministres gardent
leurs portefeuilles respectifs.
Le programmé reste le même, au
moins dans les grandes lignes; le ministère renonce aux 2|10 sur l’impôt
foncier, il rie parlera plus pour le quart
d’heure d’augmenter l'impôt sur la
rente, et i| se propose de faire pour
vingt millions de plus d’économies.
C’est cela..
— Le 16 cour, un attentat- a été'
corami.s contré Fr. Grispi pendant que
celui-ci se rendait au Parlement avec
son secrétaire Pugüese. Un ouvrier
courut après la voiture du premier
ministre et tira contre ce dernier un
coup de pistolet qui heureusement manqua le hut.
Le lâche assassin jeta son pistolet
à la rue et prit la. fuite, mais il fut
bientôt saisi au collet par les agents
de police et comluit à la questure.
C’est un romagnol de Lugo, anarchiste
de la plus belle eau, et il s’appelle
Pietro Lega, o» le'.surnomme Marat
7
■«rNiNiçjiK ,
- 199
à cause de la laideur répulsive de son
aspect qui rappelle celui du célébré
révolulionnaire français du même nom.
Il voulait dit-il faire justice contre le
représentant d’une société qui opprime
les faibles, il a obéi à' un ordre reçu,
et il regrette seulement de ne pas avoir
réussi à tuer le premier ministre.
Voilà ce qu’est un anarchiste...
Crispi s’en alla à Montecitorio comme si de rien n’avait été, et le Parlement lui fit une démonstration enthousiaste pour le féliciter d’avoir échappé
au vil assassin. Des télégrammes de
félicitation pleuvent chez Crispi de
tous côtés, de l'Italie et de l’étranger.
Il en a reçu 18,000. Le Roi lui-même
est allé lui faire visite et l’a embrassé
sur les deux joues, eu lui apportant
ses félicitations.
— élections administratives sont
renvoyées pour attendre une nouvelle
loi d’après laquelle elles devront être
faitss.
— Dans un discours récent Léon
Xlll a exhorté le parti Carliste à se
soumettre à la dynastie qui règne actuellement en Espagne. Les. Carlistes
répondent que si le devoir existe pour
les catholiques romains de se soumettre, par amour pour la paix, aux institutions en vigueur dans leurs pays
respectifs, le pape devrait être le premier à donner ¡'exemple en se soumettant au pouvoir civil établi à Rome
depuis té 20 Septembre 1870. En se
soumettant à Humbert I, Léon XIII ne
ferait qu’obéir à ce qu’a écrit Si Pierre
(duquel il prétend être le successeur)
en ces mots; Soyez donc soumis à tout
ordre humain, pour l’amour du Seigneur; soit au roi, comme à celui qui
est au dessus des autres, soit aux gouverneurs comme à, ceux qui sont envoyés de sa part pour punir ceux qui
fout mal et pour honorer ceux qui
font bien'(I Pierre II, 13^ 14).
SICILE. — La g:rève des ouvriers
des mines de soufre s’est étendue à
Galtanissetta, à Piazza Armerina et à
Grotte. Le prix du soufre a encore
baissé et comme conséquence les exploiteurs sont forcés de baisser les prix
des journées de travail, s’il ne veulent
aller à la rencontre d’une faillite certaine et prochaine. De là la grè^yerT,à
situation est grave et le général' Morra
di Lavriario s’est rendu sur les lieux
le 10 courant pour se rendre un compte
exact de l’état des choses.
AERIQUE. — Deux soldats, Daniel
et Wilson ont mis dans leur poche
L. 25,000 que Lobengula roi des Matébélés envoyait au commandant anglais et n’ont pas livré le message par
lequel re roi oifrait aux anglais de se
soumettre. Les conséquences de ce vol
et de cette suppression de message ont
été la continuation des hostilités avec
le massacre du capitaine Wilson et de
ses trente soldats. Les deux voleurs
(levaient subir les conséquences de leurs
méfaits, et les tribunaux viennent de
les condamner chacun à quatorze ans
de travaux forcés.
E. B.
FAITS f>lAFRS
¿.Quelques terribles explosions de
grisou ont [eu lieu dans les mines
de houille de Kanvin èn Silésie;
252 morts dont 128 étaient mariés.
Un bâteau à vapeur venant de
l’Irlande et se dirigeant vers l'Esosse
a été submergé près du cap Annagk
— 60 rhorls. '■ ‘
Le Corriere deîle Puglie cité par
la Gaz. Piemontese donne des détails sur une émeute dans le séminaire de Molfeita au sujet du pareggiamenio que l’évêque ne voulait
pas. Au signal donné par la clochette
de rétablissement, les séminaristes
se réunissent et crient: A bas Monseigneur! Vive le Municipe! Les
vitres sont brisées, les portes sont
enfoncées et les pieux lévites s’avancent avec des récipients pleins
de pétrole destiné à mettre le feu
à rappartement de l’évêque. Les
autorités interviennent pour empêcher des désordres plus graves et
tout juste à temps pour sauver l’évêque et son secrétaire qui n’ont
échappé que par miracle à la fureur de leurs éléves.
Les populations qui avoisinent
l’Espagne trouvent du plaisir elles
8
- 200
aussi en assistant aux courses des
tauraux et aux luttes sanglantes auxquelles celles-ci donnent lieu. Dimanche dernier, 18,000 spectateurs
ont payé ensemble 60,000 fr. pour
jouir de ce spectacle cruel dans l’Arène de Nimes. Six tauraux y ont
été tués, et quelques chevaux éventrés. Quel doux plaisir, n’est-ce pas?
que de voir des animaux — et parlois aussi des hommes — éventrés
à coups de cornes! Les dames et
les demoiselles ne manquaient pas
à ce spectacle délicat...
Comune di TORRE PELLICE
AVVISO DI CONCORSO
Trovandosi vacante il posto di
Maestra della scuola mista della Villa,
(Lma Elementare);
Il Sindaco sottoscritto
AVVISA
Essere aperto il concorso a tale
posto. Lo stipendio annuo è fissato
in L. 8<X), oltre Falloggio. Il tempo
utile per presehlare le domande, corredate dai documenti prescritti dall’art. 147 del Regolamento per l’islruzione Elementare 16 Febbraio
1888, scade con tutto il 30 Luglio p. v.
Torre Pellice, 19 Maggio 1894.
li Sindaco
Boér,
Visto: nulla osta ‘
Pitierolo 27 Maggio 1893
PENSEE
Fais le bien avec ce que tu
AS, AUTREMENT CE QUE TU AS NE
TE FERA PAS DE BIEN.
Peînk.
CORRIGENDA, i
Dans l'article signé Ambrosiano (N. 23)
La sociélé ouvrière d’Angrogne a
célébré le 17 cour, par un banquet
de 150 couverts, le 15® anniversaire
de sa fondation. Bon nombre d’associations de la Vallée du Pélis, de
Briquéras, de Pigneiol et de Saint
Germain y sont intervenues, ou y
ont été représentées.
E. B.
Il R. Ispettore
F. Rolando.
Usez:
inpiù spirabii aere au lieu de sù etc.
section * vocation
excuser » exercer
apotoffètique » apostolique
Revere » Rovere
AV I S
Les familles <lont les enfants ont
été admis à l’Asile de Finalmarina,
sont informés que la squadra des
filles parlira D. V. le S68 Jiiii», à
8,40 a. m. de Turin. Les enfants
devront donc quitter la Tour et Pignerol par le train arrivant à Turin
à 7,37 a. xn.
On insiste auprès des parents pour
qu’elles soient pourvues du linge et
des vêtements suffisants pour un
séjour de trois semaines et entr’anLres d’un costume de bain. Elles
devront porter avec elles 6 fraiicHf
prix du billet d’allée et de retour
entre Turin et Finalmarina. Il va de
soi que les parents devront payer
en outre, le voyage des Vallées à
Turin'et de Turin aux Vallées.
Un avis ultérieur indiquera le jour
du départ de.s garçons.
Sellale inwWûi dì Sao Mm
Si domanda una maestra evangelica, disposta a tenere la Scuola
Elementare durante i mesi di Luglio
e Agosto. Le lezioni hanno luogo
soltanto la mattina. — Scrivere al
più presto al Signor Giovanni Petrai,
pastore Valdese, 30, Via Vittorio
Emanuele, San Remo,
J. P. Malan, Gérant
Torre Pellice
Imprimerie Alpina
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