1
M. B.
Légr<
pasteur
®®P»es
Année XXXTX.
19 Février 1904.
N. 'tí:
- Í?*/
L’ÉCHO DES VALLÉES
chaque: VUIVORUüI
Prix d’abonnement par an:
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV, 8).
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SOMMAIRE ;
La guerre — Méditation — Echos de
la presse -— Missions — Carnaval —
Ferri pt son principe moral — Cliro' nique — Yariétés — Nouvelles et faits
divers — Revue Politique.
LA GUERRE
Elle a éclaté brusquement, brutalement, sans déclaration préalable. D’aucuns prétendent que la déclaration formelle n’est pas nécessaire, la rupture
des négociations et le rappel des ambassadeurs et de tout le personnel indiquant déjà par eux-mêmes l’état de
"^guerre. D’autres, au contraire, voient
dans l’ouverture des hostilités sans dé“ cliiration de guerre, une violation criante du «droit des gens».
Ce qui est vrai, c’est que la guerre
^ est la négation de ce qu’on appelle le
"*OToit des gens comme de toute autre
forme de droit, comme elle est la négation
de toute morale. Comment peut-on parler
de droit là où il est admis que le dernier
mot appartient à la force brutale ? Le
r >teul droit qui puisse valoir, c’est que
f‘ chacun emploie tous les moyens possibles, y compris le choix du moment
d’entrer en campagne, pour être le plus
fort.
r je n’ai jamais pu considérer autrement que comme une indigne fiction
ce qu’on appelle les lois de la guerre.
Que les enfants, dans leurs jeux, disent
«Ceci vaut», «cela ne vaut pas», nous
le comprenons. Mais que des hommes,
des masses d’hommes qui s’entre-tuent
disent: tue-moi, c’est ton droit, mais
tue-moi selon les règles, — c’est la plus
cruelle des ironies, ou plutôt, c’est la
Condamnation la plus éclatante de la
guerre. Que les actes soient d’une férocité bestiale, c’est dans la nature des
choses — « c’est la guerre » — mais
il faut observer les règles, car on est
des gens civilisés. Et l’on détruit,
et l’on vole, et l’on tue selon les règles ; c’est le vol et le meurtre et tous
les crimes, réglementés. Les sauvages se
passent de ces hypocrisies : jq’ est la
principale différence entre leur manière
la nôtre d’envisager la guerre.
Quels seront les résultats de la guerre
actuellement engagée sur les bords du
Grand Océan ? Quel changement apportera-t-elle à la carte de l’Asie ? C'est
que nul m: pourrait dire aujoiird hui.
Mais ce qui est certain, c’est qu’elle
produira, qu’elle produit déjà les fruits
toute guerre, arrêt des affaires, ttle^stres économiques, de.structinn de ri
chesses accumulées par le travail de
plusieurs générations, ruine.-, deuils,
larmes et maux de toute espèce, et au
point de vue moral, déchaînements de
passions brutales, haines implacables
et, comme toujours, germes de guerres
futures, auxquelles vainqueurs et vaincus se prépareront par des armements
plus ruineux et de plus lourds sacrifices imposés aux peuples.
Et combien d’autres amères réflexions
n’aurions-nous pas à faire : sur l’avidité
insatiable de conquête, que l’Océan
même ne peut contenir ; sur la facilité
avec laquelle, en diplomatie, on promet
pour ne pas maintenir ; sur l’aisance, la
désinvolture avec laquelle on décide du
sort des peuples sans les consulter —
c’est ici qu’il siérait de parler de droit des
gens ; — sur la sincérité des sentiments
pacifique.s d’un gouvernement auquel
est due l’initiative de la Conférence de
La Haye ; sur l’assurance avec laquelle
chacuni' des parties rejette sur l’autre
toute la responsabilité des événements et
l’accuse d’avoir été la première à ouvrir
les hostilités; .sur l’attitude des puissances
qui auraient sans doute pu empêcher
le conflit de dégénérer en guerre ouverte si elles pouvaient s’accorder autrement que pour s’empêcher mutuellement de faire quelque chose alors que
leur intervention collective serait nécessaire....
C’est l’heure de la tristesse pour les
amis de la paix, pour les chrétiens. Les
idées pacifiques semblaient être en progrès; de grandes puissances concluaient
des traités d’arbitrage ; le tribunal de
de La Haye commençaient à avoir quelque chose à faire.. Espérons que les
événements qui se passent là-bas, très
loin de nous, mais qui pourraient bien
se rapprocher, auront, parmi tous leurs
résultats, celui de faire détester et maudire la guerre par un plus grand nombre, et que l’esprit guerrier deviendra
de plus en plus impopulaire.
C’est le seul bien que nous puissions
en espérer aujourd’hui, au milieu des
maux infinis dont ils seront la cause
inévitable et dont nous voyons déjà le
commencement.
:\i lî j> i V A V1 O -V
Celui qui est injuste dans
une très petite chose, l’est
aussi dans une grande.
Luc XVI, 10.
Le péché ne se présente pas tout
d’abord à nous sous la forme d’un
géant, mais plutôt .sous celle d’un nain;
il se faufile à travers les barreaux de
la fenêtre et s’empresse d’aller ouvrir
la grande porte à tout venant. Ce sont
des chainpigiions micro.scopiques qui
sont la cause d'épidémies meurtrières :
la mer d’iniquités qui nous sépare de
Dieu est faite de gouttelettes. Aussi
prenons garde aux moindres, aux premières apparitions du mal ; écrasons le
gland, sinon le chêne qui en sortira
nous écrasera. Un premier mensonge,
un premier verre, parfois une seule
goutte d’alcool, une première lecture,
un regard, tels ont été les commencements d’une vie de servitude et
de perdition. Une fois le petit doigt
pris dans un engrenage, il faut couper
la main pour sauver le bras. Aussi
prenons garde aux petits commencements, aux pensées de convoitises, à
la moindre tache. Combien nous avons
besoin des avertissements du St-Esprit,
du bouclier de la foi qui éteint les
dards enflammés du malin et du sang
qui purifie de tout péché. J. Gr.
18 Février. Du Cedeuàrier : La Sentence.
Echos de la presse
De la Vie Nouvelle ;
Contre la guerre.
Plus que jamais, à l’heure où le sang
coule en Extrême-Orient, les chrétiens
doivent se rappeler que le Christ est
le prince de la paix. C’est un malheur
pour r humanité, et ce sera peut-être
une catastrophe pour l’Europe, peut-être
spécialement pour la France, que cette
guerre, qui vient de commencer abominablement par un coup de sauvagerie
déloyale. Il importe aux chrétiens de
garder tout leur sang froid et tous
leurs principes. Déjà on raille les pacifistes et leurs illusions, et les passions
violentes sont habilement surexcitées
par les nationalistes et les chauvins de
tous les pays. Il est bien vrai que la
paix n’est qu’un rêve, aussi longtemps
qu’ on ne cherchera pas à la fonder
sur le droit, et cette chimère est bien
celle que nourrissent certains partisans
et propagandistes de la paix par l’arbitrage, qui n’ont jamais osé condamner
les entreprises conquérantes de l’Europe
en Afrique et en Asie. Et par ces
conquêtes l’Europe, qu’elle le veuille
ou non, est contrainte à la guerre. La
Russie et le Japon se battent pour la
possession de territoires qui appartiennent à autrui. Tels deux voleurs qui
se disputent à coups de poings le butin
qu’ils ont dérobé. Nul ne semble s’inquiéter du volé, de la Corée et de la
hiandchourie, du droit à l’indépendance
des habitants de ces deux paj's, pas
plus que nous ne nous soucions, nous.
Français, des droits du Malgache, du
Tonkinois, ou du Nègre du Soudan.
Nous aussi, nous sommes, comme toutes
les autres nations dites civilisée, un
peuple conquérant, c’est-à-dire un peuple
qui vole le bien des autres. Toute iniquité se paie, tôt ou tard. Quand on a
violé le Droit, on s’est mis soi-même
sous la loi de la Force, et après avoir
été bourreau, on finit par être victime.
La démocratie française, éprise de justice et de paix, n’ a pas cependant
encore répudié toutes les traditions de
violence du passé. Elle est encore enfermée dans cette inconséquence de
proclamer les droits de l’homme à
l’intérieur du pays et de les nier, de
les fouler aux pieds au dehors. C’ est
pourquoi, son cas est grave, comme
celui de l’Angleterre, de l’Allemagne,
de toutes les grandes nations. Il est
grave devant la justice suprême, et
r on peut redouter pour elle aussi
les terribles sanctions des lois morales
qu’ elle a violées. Pour être reportés
au-delà des limites de l’Europe et de
la civilisation, les attentats au droit
d’autrui n’en sont pas moins des crimes.
Les chrétiens seuls, avec les socialistes
ont protesté contre les expéditions coloniales. Que ce qui se passe aujourd’hui
en Extrême Orient, ce qui se passera
demain en Europe, si Dieu n’a pas
pitié de nous, au lieu de décourager
les ouvriers de la plus belle de toutes
les tâches humaines, les stimule à de
nouveaux et plus énergiques efforts.
La paix ne régnera, selon la parole du
prophète, que par la justice. Elle ne
sera possible que lorsque les hommes
auront compris la grande parole de
Jésus-Christ : « Vous êtes tous frères »
frères d’un bout du monde à 1’ autre.
Plus que jamais, il faut évangéliser :
le salut de l’humanité, son salut terrestre,
il n’ est que dans l’Evangile de fraternité. L. L.
OARIVAVAU
M. le pasteur Jahier a donné vendredi soir, au Collège, la conférence
annoncée sur le Carnaval.
C’est dans le paganisme gréco-romain, et proprement dans les fêtes connues sous les noms de bacchanales et
de saturnales qu’il faut chercher l’origine
des fêtes, ou plutôt des folies qui dans
les pays latins, en Italie plus qu’ailleurs, se répètent encore d’année en
année. L’église romaine, qui transporta
dans les formes et les cérémonies de
son culte tant d’usages pa'iens, non seulement toléra ces sortes de fêtes, mais
les encouragea ouvertement et leur
donna en quelque sorte une sanction
officielle. A Rome, où, sous le gouvernement papal, les orgies carnavalesques dépassaient toute mesure, les
membres du haut clergé, le pape luimême, assistaient aux courses des harberi, aux courses dans les sacs etc., et
la grande cloche du Capitole donnait le signal de ces jeux grottesques
2
et sauvages. Le clergé lui-même, séculier ou régulier, avait son carnaval, qui
ne valait guère mieux que celui du
peuple. ' Æ
Conséquences de” toutes ces orgies :
perte de temps et d’argent, ruine de
la santé, corruption morale.
Aujourd’hui le carnaval est en baisse.
C’est du moins l’opinion du conférencier, qui le croit condamné à une mort
prochaine. Nous le souhaitons vivement,
et nous voudrions que le (Gouvernement
ne fût pas le dernier à sentir que l’Italie — the carnaval nation — aurait
tout à gagner à voir disparaître de
son sein ces coutumes indignes d’un
peuple sérieux. Qu’il y ait des fous et
en grand nombre, nous ne le savons que
trop ; que les fous aient leurs fêtes particulières où ils donnent libre cours à
leurs folies, c’est ce que le Gouvernement
ne saurait empêcher. Mais que par les
réglements des administrations publiques, par ceux de l’instruction en particulier, il sanctionne ces folies en considérant comme fêtes officielles les journées consacrées par les fous ci-dessus
aux plus grandes orgies carnavalesques,
c’est ce qu’ont de la peine à comprendre ceux qui pensent que l’action d’un
gouvernement libéral ne doit pas seulement être protectrice et conservatrieef^
mais moralisatrice, et que l’école doit
être éducatrice, non seulement par son
enseignement direct, mais par son essence même et son organisation tout
entière, y compris la distribution des
jours de travail et des vacances. Puisse
le carnaval être réellement près de sa
fin, au moins comme institution officiellement reconnue par l’Etat.
Quelques extraits d’une lettre de M.
Adolphe Jalla, datée de Loatile, le 20
décembre 1903, nous apprennent jusqu’à quel point l’arrivée des Ethiopiens
a mis en danger l’œuvre de la mission
du Zambèze :
«Dès le 16 septembre, le roi m’avait promis qu’ il ne les autoriserait
pas à s’établir à la Capitale. Il était
gravement malade alors et était probablement poussé par un remords, car
il me fit cette déclaration spontanément,
et me la répéta quelques jours après,
quand il se croyait au bord du sépulcre.
Il était sous le coup d’une rechute,
quand Willie et ses acolytes arrivèrent,
le 12 octobre. Mais cinq huttes avaient
été préparées pour les Ethiopiens et la
plupart des chefs allèrent les y saluer.
Quoique hôte du roi, Willie ne fut
admis à le voir que longtemps après,
quand S. M. fut mieux. Le 25, ils
commencèrent à sonner leur clochette
et à avoir leur culte à la même heure
que le nôtre. Le lendemain, ils inauguraient de la même manière leur culte
quotidien, à la même heure que le
nôtre. Pendant mon séjour à Séoma,
ils réussirent, pendant plusieurs dimanches, à attirer les foules et à inspirer
à nos nombreux écoliers un esprit de
révolte. Le châtiment infligé par le
Ngambela aux plus coupables, venait
de ramener l’ordre à l’école quand j’arrivai le I c.
« Le lendemain, j’eus la visite du roi,
qui me réitéra sa promesse. Le 6, il
vint au culte où nous eûmes 230 âmes.
Le 20, il vint souhaiter la bienvenue à
M. Coillard. Il avait toujours évité de
discuter la question avec Willie, disant
qu’ il attendait M. Coillard. Willie se
bâta d’aller lui demander le résultat
^ S _
de notre entretien. En 1’ apprenant, il
protesta. N’avait-il pas été appelé par
le roi ! Ne lui avait-on pas promis maison, école, etc., à Léalui même ? Et il
montrait les lettres du roi. Le pauvre
Léoanika en fut ébranlé. Le dimanche
13, il ne parut pas à Loatile, et le 15
nous apprenons que Willie avait gain
de cause. Le lendemain, MM. Coillard,
quoique fiévreux et grippé, Bouchet et
moi nous rendons chez le roi, y discutons longuement, péniblement, aucun
de nos arguments ne porte... et nous
partons pleins de tristesse.
«Une heure après, le Ngambela vient
nous dire que le roi a vu notre tristesse, il a compris nos raisons, il a
senti qu’il perdait notra confiance...
« Que les missionnaires reprennent
courage, ajoute-t-il, les Willie ne resteront pas à la capitale. »
«En effet, hier, on les présenta au
khotla et on communiqua aux chefs
cette résolution. On envoya un homme
chargé de leur faire bâtir des abris,
dans un centre populeux non loin des
Mafoulo, ou résidence royale du temps
de l’inondation. On leur a aussi donné
Libonda. Ces deux stations sont dans
notre sphère d’activité. Pourvu qu’ ils
s’en tiennent à l’Evangile, et alors
Dieu nous donnera de nous réjouir quel
'que soit leur mobile, de ce que, de
toute manièi'e l’Evangile est annoncé.
Voici les titres de Willie, tels qu'ils
sont imprimés en tête de son papier
à lettre :
EGLISE MÉTHODISTE EPISCOPALE AFRICAINE -- RÉv.
W. J. Mokalapa Archi-Ancien
I.EAPui, Vallée des Barotsé
Président - Ancien du Haut
Zambèze et de l’Afrique centrale — Directeur du ColLÈGE — Président de la Conférence de district.
— Aux dernières nouvelles M. Louis,
Jalla était à Prétoria, en route pour
les missions romandes d’Elim, Valdézia,
Lourenço Marquez, d’où il pense passer
à Madagascar. — M.lle Glauser est
heureusement arrivée.
— Le Comité de Paris a chargé M.
Germond l’ancien et vénéré missionnaire
du Lessouto, de se rendre au Congo,
d’en visiter les stations et de se rendre
compte de l’état actuel de ce cliamp
de mission ainsi que des conditions
de son développement.
M, Edouard Favre, de Genève, a informé le comité que le nombre actuel
des ZambéziaB est de iio et qu’elles
ont réuni, en 1903, 60.188 francs, sans
compter 8.896 fr. produits par le Sou
du Zambèze.
Toutes les subventions scolaires, accordées par le Gouvernement français
aux écoles des colonies ayant un caractère religieux, ont été supprimées.
C’est une conséquence de la lutte contre
les congrégations. Ce sont 40.000 francs
annuels que la mission de Paris perd,
de ce chef, pour Gladagascar. On
espère cependant que la réduction n’anra
lieu qu’à partir de 1905.
Que vont dire les chauvins, prôneurs
exclusifs des Missions Coloniales, surtout s’ils considèrent que le gou\ ornement anglais donne chaque année
100.000 francs pour les écoles de la
mission anglaise an Lessouto? Ils devraient se dire qu’il y a moyen d’être
à la fois bon patriote, libéral et de
pratiquer un sain cosmopolitisme, surtout pour des chrétiens, qui appellimt
tous les hommes leurs frères.
— Dans le N® de février du Journal
des Missions lire, en particulier, une
lettre de M. Pascal montrant comment
on retrouve, après de longues années,
le pain jeté à la surface des eaux, un
récit de M. Christol, sur le Jubilé de
l’église d’Hermon et la correspondance
intitulée : Pourquoi il y a tant de missionnaires à Tananarive.
À la côte d’Or, c’est M. Fritz Ramseyer, et sa femme, qui, le cœur gros,
.se disposent à .quitter, à cause de leur
âge, le pays des Achantis, où ils ont
fourni , un ministère long et fidèle au
milieu de grands dangers. En 1869,
lors de la guerre entre les Achantis et
les Anglais, M. et M.me Ramseyer
avaient été faits prisonniers et traînés
comme esclaves, les vêtements en lambeaux, au centre d’une grande assemblée de ce peuple cruel pour rendre
hommage à un roi sanguinaire. La victoire de l’Angleterre avait suspendu
ces horreurs jusqu’à la terrible insurrection de 1901. Il est, certes, encore
frais dans la mémoire des lecteurs ce
siège soutenu à Coumassie par les Européens, soutenus par une petite garnison, puis une retraite désastreuse vers
la côte, à travers un pays inondé. Une
fois de plus, l’Angleterre a eu le dessus,
et un indigène disait récemment : «C’en
est fait pour toujours de l’ancien prestige achanti, l’Europe est arrivée à
Coumassie. »
Ce qui dictait à cet habitant de l’Afrique cette réflexion mélancolique c’était le premier train de chemin de fer,
arrivé à Coumassie le i.r octobre dernier. Pour le moment, ce seront surtout
les mineurs et les chercheurs d’or, qui
en profiteront.
M. Ramseyer vient de faire une
tournée dans les 23 villages qui entourent le curieux lac Bosomts-chvé.
Ce bas.sin, qui a la grandeur du lac
de Zoug, est tout entouré de montagnes
de 250 mètres de haut. Il n’a donc pas
d’écoulement naturel aussi son niveau
s’élève-t-il un peu chaque année. On
voit nombre d’arbres sortant de F eau
près du bord, et les habitants, après
quelques années, doivent reconstruire
leurs huttes quelques mètres plus haut.
Il e.st vrai que ce n’est pas une grande
affaire, ces huttes étant faites de roseaux
recouverts de branches de bananiers.
Tous les deux ans environ, le centre
du lac se soulève et une odeur de soufre
se répand sur toute la contrée, ce qui
semble indiquer qu’il occupe le cratère
d’un ancien volcan. Quand ce phénomène se produit, il se fait une assez
forte perte d’eau, qui neutralise l’élévation du niveau.
Le nouveau pré.sident du sous comité
de la Côte d’Or après le départ de M.
Ramseyer, sera M. Mohr, qui est en
Afrique depuis 50 ans.
Selon une superstition, fort en vogue
dans le S. O. de la Chine, les démons ne peuvent voyager que sur une
ligne droite, de sorte que, pour les
dérouter les chemins et sentiers suivent
des courbes ou des Zigzags de toute
sorte. Les natifs croient ainsi se préserver de la peste, de la famine et
d’autres fléaux.
Ferri et son principe moral
Avec votre permission, cher ami, je
voudrais attirer l’attention des lecteurs
de VEcho, sur un paragraphe du dis
cours de M. le député Ferri, qui, poui
avoir publié une série de diffamations
personnelles contre l’ex-ministre de
marine, M, Bettolo, vient d’être con-^
damné à 14 mois de prison et à ün-l
peu plus de 1500 fr. d’amende.
Tous les journaux ont parlé de ce’1
discours, mais je n’en connais pas qui.
ait relevé le principe de morale qui,
dirige la vie de M. Ferri, et qu’il enseigne depuis sa chaire de profe.sseuf G
aux étudiants en droit de l’université
de Rome. .
II déclare que dans tout ce qu’il
écrit contre M. Bettolo, on ne peut pasl’accuser de vanité, lui qui soutient de-.ï
puis la chaire le principe du détermhÎ
nisme naturel, par lequel, si un homme.,
est méchant, il n’y a pas de sa faute,comme aussi s’il est moralement boitf,
il n’en a aucun mérite. Tout cela déf
pend du hasard et du tempérament. C’esf
son tempérament qui l’a induit à défendre ses compagnons, partis pour la
Sicile, à l’époque des Fusei. C’est sontempérament qui l’a induit à soutenir
la proposition de Morgari (de siffler
l’empereur de Russie, s’il venait à
Rome pour rendre la visite à notre
roi) et c’est son tempérament qui l’a,
poussé à écrire contre l’ex-ministre”^
Bettolo.
L’on me dira que je suis bien sim-^
pie, malgré mon âge avancé ; mais je-trouve étrange qu’un de nos professeurs
d’université o.se dire en plein tribunal’
devant ses juges et devant le public,
que l’homme n’est ni libre ni responr ,
sable des actions, qu’il est esclave de 1
son tempérament, et que c’est là le principe qui le dirige dans son ensei-j
gnement et dans toutes ses actions, ^
Comme M. Ferri n’est pas le seul’
r • . . . »
proiesseur qui soutienne ce principe du
déterminisme naturel auquel tous les
hommes sont soumis, faut-il s’étonner)
si l’incrédulité et l’immoralité devieflr
nent toujours plus générales, et si les
journaux mentionnent chaque jour des,
vols audacieux, des homicides et de#^
suicides de personnes de tout âge éiî
de toutes conditions ?
Un soir de la semaine passée, je fus
invité à prendre la parole dans uné
réunion religieuse. Je venais de lire le
discours de M. Ferri, et je ne pus
faire à moins que de protester de toute,
mon âme contre ce principe du di-tor-’j
minisme naturel en matière de morale|
Deux jeunes gens demandèrent la parole pour soutenir ce principe et pout^
défendre M. Ferri ; et comme on nit
pouvait interrompre la réunion d’édification pour discuter avec eux, ils sortirent en murmurant. Nous - admiron^
tous le talent et l’érudition de M. Ferrtj
mais il nous est permis de proteste!
coutre des principes qui démoralisent
la Société.
Combien il importe que l’Evangile soit,
fidèlement annoncé dans notre pays, et
que les croyants honorent leur Sauveur
par une conduite sainte, dévouée à son
service et au bien de nos semblables;;
combien il est nécessaire de prier pou!!
les étudiants, et aussi pour MM, lesj
professeurs 1 Que nous sommes he
reux de savoir que Dieu entend ej
exauce les prières de ses enfants!
« Comme la pluie et la neige descen-i
dent des deux, et n’y retournent pas
sans avoir arrosé et fécondé la terre...#
ainsi en est-il de ma parole qui sort
de ma bouche, elle ne retourne pas à
moi sans effet, sans avoir exécuté ma
volonté, et accompli mes desseins».
Â
3
»
- 8
; î? 0 ]UQtJ t
17 Février. Le ciel couvert et
la comniençait a tomber, des
u éatiil de bonne heure, semblaient
oQHCer''''une mauvaise journée. Heu!!usc»«nt ce n’était qu’une fausse alerte;
J Je soleil n’a pas brillé de tout son
liât le temps a cependant été assez
l^u*poür n’empêcher ni les enfants
æ célébrer «la fête» dans toutes les
parties de son programme, ni ceux qui
roift*'désiré, de prendre part au banpopulaire désormais traditionnel.
Goiatnejl’année passée, la fête des
a été célébrée tout entière dans
le temple. Après la lecture d’un psaume,
JJ ‘pasteur Jabier a rappelé, dans
une'fcourte allocution, les évènements
dont nous célébrons chaque année le
souvenir, et Monsieur Pons a adressé
à UteU une prière. Puis la sérié des
récitations et dialogues, alternés avec
les'^ants, s’est déroulée avec entrain.
NéW" avons eu 1’ impression, comme
l’afthée* passée, qu’il y a tout avanta^: à développer tout le programme
déijte fête dans le même local, et nous
ne'ipensons pas que personne regrette
l’Micienne habitude de transporter la
deuxième partie à Sainte Marguerite,
où la place est décidément trop étroite
potir tant de monde. Pensez donc; plus
de 6oo enfants, avec leurs maîtres et
maîtresses, sans compter le puplic. La
chose ne laissera plus rien à désirer,
si l’on a soin, à l’avenir, de préparer
une petite estrade, fût-ce une simple
table, pour y faire monter les enfants
qui récitent, afin qu’on puisse les entendre et les voir, de toutes les places.
•Ajoutons que les chants ont été généralement exécutés avec un ensemble,
une justesse d’intonation et une préciSfôQ. relative qui montrent le soin avec
lequel ils ont été préparés et dirigés.
A II h. IJ2 environ, le programme
étant épuisé, les enfants ont repris le
chemin de leurs demeures, non sans
avoir reçu le traditionnel petit pain,
assaisonné d’un bon morceau de chocolat — qui, pour une fois, a remplace
le gruyère — et une brochure sur l’ierre
Valdo, préparée à leur intention par la
Société d’Histoire vaudoise et rédigée,
avec la compétence que l’on sait, par
M. le professeur Jalla.
Le banquet à l’hôtel pe 1 Ours, servi
de la manière la plus louable par M.
Michelin, n’a pas réuni autant de monde
que l’année dernière. La grande salle
était cependant à peu près remplie.
Nous ne rendrons pas compte des discours, nombreux comme d’habitude, nous
bornant à dire que les notes qui ont
été touchées avec le plus d’à propos
sont celles de la reconnaissance de
la fidélité — de la solidarité — de
l’esprit de progrès, etc.
La soirée d'Union chrétienne. Le soir
à 8 h., la grande école de S. Marguerite était remplie d’auditeurs venus pour
assister à la soirée publique de l’Union
chrétienne. Elle est ouverte par un pe,|^t culte présidé par M. le pasteur Pons;
ensuite les poésies, les dialogues et les
chants .se suivent alternativement de
manière à rendre la soiree vraiment
récréative. Les sujets étaient très varies,
quelques-uns très intéressants, surtout
le dialogue sur l’Edit d’Emancipation
^de 1848; d’autres, faits expressément
¿pour faire rire, ont tout aussi bien ob-.
tenu leur but. Le public a suivi jusqu’au bout avec intérêt et avec un silence exemplaire. Le programme terminé, le président de l’U. C. remercie
l’Echo du Vallon et son directeur, M.
Pons remercie, au nom du public, l’Union pour avoir préparé cette bonne
soirée, et après une prière d’actions de
grâces, la séance est levée vers 10 h. ij2.
Saint .Jean. La fête du 17 février
a très bien réussi cette année malgré
le temps peu favorable.
A dix heures, 250 enfants venus des
écoles de quartier et des écoles Communales avec leurs drapeaux, se placèrent
dans le temple au milieu de l’auditoire
que cette fête attire toujours et exécutèrent fort joyeusement leur programme
de chants et de récitations. A midi
tout était terminé et deux anciens leur
distribuaient l’opuscule que la Société
d’Histoire Vaudoise a publié pour cette
fête.
Le dîner traditionnel fut servi par
M. Bleynat dans les salles de l’Union
Vaudoise à une soixantaine de convives , auxquels des allocutions furent
adressées par MM. Ayassot,-Massonat,
prof. Ri voire et par le pasteur. Une
collecte fut faite pour initier un fonds
pour la célébration du centenaire du
Terhple en 1906.
A 8 h. du soir, salle comble a la
grande école à la soiree donnée pour
le même objet avec un talent vraiment
distingué par nos jeunes gens et nos
jeunes filles.
Villar Pélis. Le 56.me anniversaire
de notre Emancipation. — Après le vent
la neige... Toutefois la fete du 17 f^*
vrier fut célébrée avec entrain dans
notre paroisse, et nos 14 ecoles vaudoises y prirent part active. Des le
matin vers 9 heures on aurait pu voir
des différents chemins qui aboutisseut
à la ville de petits groupes d’écoliers
avec leurs drapeaux, se rendant au
temple, bientôt bondé d’enfants (au
nombre de 350) et de grandes personnes, venues de tous les cotes de la paroisse. Après quelques paroles d’occasion prononcées par le pasteur M. H.
Tron, on entend des chants et des récitations pour tous les goûts, et vers
midi on termine cette partie en acclamant notre roi et en bénissant Dieu
pour tous ses bienfaits. Les enfants reçoivent ensuite du pain et du gruyèie
et une belle brochure (Edelweis Jcheber
éditeur, Genève) à laquelle ils ont contribué aussi en petite partie, mais dont
les frais principaux ont été soutenus
par un membre de la commission scolaire. Ainsi se termine la fête du 17
février 1904, d’une manière très satisfaisante.
Massel. Dimanche, 14 courant, ont
eu lieu les élections pour la reconstitution du Consistoire. 93 électeurs
ont pris part à la votation. Le nombre
des voix remportées par les sept élus
varie entre un maximum de 82 et un
minimum de 59- Voici leurs noms, avec
l’indication de leurs quartiers respectifs.
Jialsille: Guillelmet Jacques (réélu);
Orange Didier: Micol Jean, conseiller;
Robers: Tron Frédéric, id.
Chabers: Pons Philippe (réélu) ;
Chainpp la • Salse : Pascal Jean Pierre,
ex-syndic ;
Didier (Satse) : Breuze Pierre (réélu);
Chanforan (Salse) Meytre Jean ex-syndic.
Villesèclie. Notre fête du 17 s’est
passée très agréablement ; soit le matin
dans notre vieux temple de Villesèche
qui était plus que comble, soit l’après
midi au dîner dans la grande école, où
étaient réunis une 70.0 de personnes.
La collecte pour le Refuge Charles
Albert a produit L. 15.
l®
La Commission directrice de l’Union Magistrale Nationale a décide de
présenter un ordre du jour, sur la loi
Orlando, qui va être discutée par le
Parlement.
Pour donner plus de poids a son
ordre du jour la commission désire
avoir l’avis de toutes les Société faisant partie de l’U. M. N.
Les membres de notre Société pedagogique, auxquels nous expédions un
bulletin, sont vivement priés de garder la première partie du bulletin et
d’expédier l’autre au soussigné.
Pour le Comité de la Société pédagogique.
J. Long
Luserna S. Giovanni.
VÀRIÂTU»
Il existe dans le departement du
Nord, en France, le barbare usage des
concours de pinsons. Dans ces concours l’on produit des pinsons auxquels
on a crevé les yeux et qui chantent
en s’excitant les uns les autres jusqu a
épuisement complet. Le préfet vient
de déclarer que, ces oiseaux appartenant à l’ordre des passereaux, leur capture, transport, vente etc. sont interdits.
Bravo.
Voici un tableau de l’etat actuel de
l’analphabétisnie en Italie. Ceux qui
ne savent ni lire ni écrire représentent en
Piémont le 8,9 ojo de la population
Lombardie » 15,9 » »
Ligurie » 18,8 > »
Vénétie » 3LO »
Emilie » 31.0 '» »
Toscane » 36-5 »
Rome » 38,1 » »
Abruzzes » 38,4 » »
Marches » 60,1 » »
Campanie » 60,1 » »
Ombrie » 62,9 » »
Sicile » 67,0 » »
Pouilles » 69.7 » »
Basilicata > 75.7 » »
Calabre y> 77.1 » »
Sardaigne » 72,6 > »
üt cepeiiudiii., CH i
et Lombardie, on ne dépense que fr.
19,92; 21,04 et 21,80 par élève, tandis
que les frais maxitna se retrouvent à
Rome, 42,82, et en Sicile, 31,48.
Nonielte et laits dlm
L’ouvrage de Scheldoil : In hls steps
ou Que ferait Jésus ? a déjà été traduit
en douze langues, et le tirage total
atteint les 6.000.000 exemplaires.
Le Grand Conseil de Neuchâtel ' a
repoussé, par 57 voix contre 29, une
motion tendant à prononcer la séparation de l’Eglise et de l’Etat dans
le canton.
Malgré tous les efforts de Leon XIII,
le Gouvernement du Mexique n a jamais consenti à rétablir les relations
diplomatiques avec le Vatican, et à
reconnaître officiellement l’Eglise romaine. D’autre part, cette dernière n’a
jamais eu qu’à se louer de ce régpme.
On lit dans VItalie : Le Pape a témoigné une reconnaissance profonde
envers l’Empereur d’Allemagne, de ce
qu’il s’est opposé à ce qu’on donnât le
nom de Luther au temple que les
protestants allemands veulent eriger à
Rome.
Le Président de la République de
Cuba a opposé son veto à l’établissement de la loterie officielle. Il rappelle
que cette institution s’était éteinte avec
la domination espagnole, aussi bien que
les combats de coqs et de tauraux, et
il affirme que ceux qui président aux
destinées d’un Etat sont responsables
de la morale publique. Ce message
présidentiel a prévalu, au grand honneur du Sénat et du peuple cubains.
Une autre victoire de la moralité
publique. Le 31 janvier, le peuple du
canton de Zurich a rejeté, par 49.598
non contre 18.010 oui, une proposition
demandant le rappel de la loi qui
proscrit les maisons de tolérance. Ce
projet était d’ailleurs combattu par une
déclaration signée de 192 médecins.
Les partisans du projet, par contre,
appartiennent surtout a la ville de
Zurich.
Frank Thomas; La Famille. Deuxième édition. Genève, J. H. Jeheber,
1903. Brix ; broche, 3 francs , relie
toile, 4,50,
De tous les livres de M. Frank
Thomas, celui dont nous annonçons la
deuxième édition est peut-etre le plus
connu des lecteurs de VEcho. Il serait
donc superflu d’en donner un compterendu détaillé. Bornons-nous à citer
quelques passages de la préface par laquelle l’Auteur indique le but qu’il
s’est proposé en l’écrivant.
«.... Ces conférences sur la Famille
dit-il, dépouillées de toutes prétentions
littéraires et philosophiques, ont pour
but de mettre sous les yeux du lecteur ses devoirs comme membre d’une
famille particulière ou de la grande
famille humaine, de l’aider à les remplir, s’il est au début de la vie, de lui
montrer le moyen de réparer les brèches, s’il est dans l’âge mûr ou qu’il
approche de la vieillesse.... Travail
ler au développement et au relèvement de la famille, c’est travailler de
la façon la plus directe au bien de la
patrie et de l’humanité.
..Mais on s’aperçoit déjà et on s’a^
percevra chaque jour davantage, que
le véritable réformateur de l’individu
comme de la famille, comme de la société dans son ensemble, c’est JésusChrist et Jésus-Christ seul. Les pages
qui suivent en seront d’un bout a
l’autre la démonstration..»
Les titres des dix conférences sont ;
La famille ■— Les époux — Le Père
La mère — L’enfant—Nos fils Nos
filles — Maîtres et serviteurs — Sans
famille — La grande famille.
La Rivista Cristiana.
N. di Febbraio 1904.
E. Coinba : Calvino in Italia. II. Secondo la critica storica : Ferrara. — ..... :
Il Pulpito. — Lucilio : L’évangelizzazione in Italia ed i suoi metodi ; lettera
seconda — P. Geymonat : Il battesimo.
— G. Lazzi : L’orazione funebre pronunziata dal prof. Adolfo Harnack
Aonio Leti: Rassegna mensile; Come
la necessità di un movimento universitario religioso in Italia abbia reso
opportuno un congresso a Roma. —
u. i : Cori musicati dal maestro Baci.
— Dalle Riviste : Riviste tedesche (G.
G.). Riviste inglesi (G. L.). Riviste
francesi. (E. B.), — li C»'0«is<a .' Notizie
spicciole.
4
Revue Politique
Il paraît que M. Santini s’est donné
la noble tâche de dénoncer toutes les
irrégularités des administrations relevant
directement ou indirectement, de l’Etat.
Aussi l’a-t-on surnommé l’Imbriani de la
Droite. Hier c’étaient de graves accusations
contre la Société italienne des téléphones,
dont le siège est à Paris, et qui, grâce
à un service très mal organisé et à un
personnel fort insuffisant a réussi en
quelques années à amortir entièrement
le capital au détriment, bien entendu,
des abonnés. M. Stelluti-Scala répond en
déclarant qu’il sera pourvu à ce que les
plaintes légitimes dont M. Santini s’est
fait l’écho, n’ aient plus lieu de se renouvelei. A la séance de mardi le député
Santini dénonce d’autres non moins graves
irrégularités dans le fonctionnement de
r « Impresa viveri » de la Marine. Quelques députés confirment les accusations
en le's aggravant ; et le ministre Mirabelle
s’engage à prendre les mesures voulues
pour que les intérêts de l’état soient
sauvegardés à 1’ avenir. Au cours de la
même séance on a entrepris à la Chambre
la discussion du projet pour la Basilicata
qui comportera une dépense de 70 millions. Lorsqu’il sera approuvé, et il ne
manquera pas de l’être, on ne pourra
plus dire qu’on no fait rien pour le Midi
et que nous nous contentons de prêcher
la solidarité sa is jamais la pratiquer.
Ainsi que nous l’annoncions dans notre
dernière « revue », M. Eerri et le gérant
de VAvanti ont été condamnés a 14 mois
I de réclusion et à fous les frais du procès. ^
; Les condamnés viennent de recourir en
I appel. Et à ce propos, notons en passant
qu’un comité recruté parmi les admirateurs
i de M. Ferri, s’est constitué à Home dans |
le but de recueillir des offrandes de 1 fr. !
pour couvrir les frais du procès. Autre
forme de solidarité.
Ainsi que nous le laissions prévoir, î
la semaine dernière, M. d’Antona a été i
absous par la Haute Cour à l’huiianimité I
des suffrages. j
— En présence des nouvelles contra- \
dictoires qui parviennent en Europe du |
théâtre de la guerre, il est fort malaisé :
de dégager la vérité absolue touchant
les victoires ou les défaites de chacun
des belligérants. Aussi nous n’osons garantir les nouvelles qui suivent et que
le télégraphe démentira peut-être demain.
Les Russes auraient essuyé une nouvelle
défaite à Port Arthur. Plusieurs de leurs
navires auraient coulé à fond, d’autres
seraient demeurés gravement endommagés.
La ville aurait été bombardée une seconde fois par les Japonais. Quelques
jours plus tard un croiseur russe aurait
coulé un navire japonais, et 3000 Japonais
qui se disposaient à débarquer dans la
baie des Pigeons auraient été repoussés '
avec des pertes fort graves. D’ajirès une
dépêche récente, il résulterait que la ;
victoire du Japon dans la première attaque de Port-Arthur u’ aurait pas été
complète et que les Japonais y auraient
essuyé des pertes non moins graves que
celles des Russes.
Impossible de dire au juste quels sont
les plans des belligérants dans la guerre
sur mer ni même où se trouvent présentement les deux flottes. Quant à la
guerre sur terre, on croit savoir que le
Japon a pu mobiliser 300.000 h. sans
trop amoindrir les garnisons qui doivent
défendre le territoire. Seulement, pour
que ces troupes soient portées sur les
rives du Yalu, il ne faudra pas moins
de trois semaines, et d’ici là la Russie
a tout le temps de prendre ses mesures
et de renforcer ses postes. 37.000 Russes
vont arriver eu effet sur la rive droite
du Yalu en Mandchourie et 60.000 autres
provenant de Irkoutsh, ont occupé Cefou.
Si au premier abord la guerre n’a pas
été populaire eu Russie, en présence du
fait accompli le patriotisme russe s’ est
réveillé. Des manifestations populaires ont
eu lieu et ont lieu journellement dans
toutes les grandes et même dans les
petites villes. La guerre au Japon y est
représentée comme une lutte pour la
religion, d’une race contre l’autre, de la
civilisation contre la barbarie. Qu’ ou
puisse ainsi dénaturer les choses et eu
faire accroire aux bons Russes, nous
nous l’expliquons facilement ; mais qu’il
y ait ailleurs qu’en Russie des gens qui
se payent ainsi de gros mots, absolument vides de sens, c’ est ce que nous
renonçons à comprendre. Dieu nous garde
de la civilisation à base d’autocratie, de
caserne et de knout ! 11 ne doit pas non
plus être question d’agiter l’épouvantail
du « péril jaune ». Im question de justice
et d’équité doit piimer toutes les autres
et, l’appétit vorace de la Russie est un
danger bien autrement redoutable et
imminent, si les chances de la
vont la favoriser.
Les Etats-Unis s’emploient en favL
du maintien absolu de l’intégrité et^
la neutralité de la Chine et de la Co
ce qui viendrait à dire que les puisàal,
ne devraient pas permettre le démi|
brement de l’empire chinois. Si le
cipe est adopté, nous verrons si la Rnâ
continuera à occuper, envers et com
tous, la Mandcourie qui fait partie
dit empire chinois.
— A Constantinople on juge que
guerre actuelle est venue tout à prq|
pour ajourner indéfiniment les réforL
de la Macédoine, les ensevelir mêm^i
tout jamais. Aussi la Porte a-t-elle co«
mencé à créer toutes sortes de difficult
à notre De Giorgis avant de le rec(3
naître officiellement comme chef de L,
gendarmerie macédonienne. La Russiâ
beau dire que la guerre de là-bas fit
l’empêchera pas de remplir tout son devoii^
ici, il n’en est pas moins vrai que l’I
triche va demeurer seule à surveiller
agissements de la Turquie et des coa,
révolutionnaires. Avec le retour du pi
temps les Macédoniens vont recommencer
1 agitation, et les Turcs pensent
pour couper court à la révolution U
commencer à battre les Bulgares oui là
fomentent. j ^ ““
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