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M.r B. Léger,' modéi^teüF
p'^AliBÏTd'^
Quarante-huitième année.
5 Juillet im
». 27.
L ECHO DES
.V'ii I
11
PARAISSANT CHAQ p Ë VENDREDI
Prix d’abonnement par an:
Vallées Vaudoises . . Fr. 2,50 — Italie .... Fr. 3,00
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S’adresser pour la Rédaction àM. C.-A.Taoir, past., Torre Pellice,
et pour l’Administration à M. J. Coïsson, prof.. Tórre Pellice.
Tout changement d’adresse coûte IS centimes, sanf ceux dn
commencement de l’année.
Les changements non accompagnés de la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. /F, 8).
I f
SOMMAIRE:
Hénoc — Mort d’Antoine le guérisseur — D''
William Watson — Les Vaudois de North
Caroline jugés par un américain — Une
excursion dans ie Bas-Pragela — Correspondance — Second Camp d’études et de
vacances pour Unionistes — Chronique
vaudoise — Bibiiographie — Feuilleton :
Le trésor de grand prix.
HÉNOC.
Genèse V, 24.
Nous ne sommes pas très éloignés
de la création, du paradis terrestre, et
déjà la corruption est arrivée à son
comble. Dieu, nous est-il dit, se repentit d’avoir fait l’homme. Cependant, il
a toujours eu, même au plus fort de
la dégradation, des témoins fidèles. Ici
nous nous trouvons en présence d’un
Hénoc, plus tard ce sera un Noé, plus
tard encore ce sera un Abram. L’histoire de ce témoin de Dieu se résume
en peu de mots : Il marcha avec Dieu
et il fut enlevé au ciel.
Que devons-nous entendre par cette
expression : marcher avec Dieu ? Il
nous semble que pour vivre ainsi ensemble, il faut être dans de très bons
termes l’un avec l’autre. Il est évident
que nous ne pouvons pas même soupçonner l’existence de la rancune, de
l’inimitié ou du désir de la révolte,
mais plutôt une réconciliation absolue,
car ne l’oublions pas, depuis que le
péché a fait son entrée dans le monde,
il ne peut qu’y avoir inimitié. Hénoc
a dû s’en tenir à la lumière de son
temps, et en présence de son péché,
se rapprocher de Dieu par la foi, foi
puissante, qui a dû le rassurer qu’il
y avait amitié complète. On ne peut
marcher ensemble qu’avec de telles
dispositions. Si cela n’était pas, le voyage serait long, pénible, odieux.
Marcher avec Dieu signifie, en second lieu, vivre dans sa communion,
dans une intimité telle que la vie de
l’un se communique à l’autre. En vivant longtemps ensemble on apprend
à se connaître, on se prévient; il y a
bien deux êtres mais ils n’en foripent
qu’un. lïénoc a su ce qu’était l’amour,
la sainteté, la justice, la miséricorde
et la patience de son compagnon de
route.
Marcher avec Dieu, cela veut dire
encore, s’efforcer d’imiter Dieu, en
résistant au mal, en faisant le bien.
Hénoc dans son langage, dans son activité, dans ses pensées, dans son amour,
dans ses sacrifices s’est efforcé d’imitûr Hieu. Comme un peintre copie le
lüodèle, un enfant iiqite son père, l’enfant de Dieu tâche d’imiter son Dieu.
La copie sera toujours très mauvaise,
mais il y a un effort qui, secondé par
la foi et l’Esprit, sera béni.
Marcher avec Dieu c’est se propoi»*’ comniç but-de faire connaître son
Dieu et surtout de le glorifier devant
les hommes. Quand on a tout reçu et
qu’on est heureux, l’essentiel c’est de
donner gloire à l’auteur de toutes nos
grâces. Si un David, une Marie et un
Paul savaient le faire, pourquoi n’en
serait-il pas ainsi pour nous ?
Nous n’avons pas à faire avec un
chrétien ayant les lumières de la foi,
l’évangile, mais avec un patriarche de
l’ancienne alliance, et cependant par
là foi cet homme a possédé, au plus
haut degré; ce que nous pouvons avoir.
Notre foi peut être plus éclairée, plus
doctè, mais non plus puissante, et quelle
en a été la conséquence ?
Il disparut. Dieu le prit avec lui.
Quel changement soudain ! Ignorer ce
qu’est la maladie, la souffrance, l’angoisse, le pressentiment; se trouver
transporté dans la cité permanente
sans passer par la mort. Quelle récompense ! Il est arrivé à Hénoc et à
Elle; efe qui aurait 4û être le pàrtage
de tous, si le péché n’avait pas attiré
sur nous la mort, et dans ce cas, ne
craignons rien. Ce n’est pas la chair
et le sang qui pénètrent dans le sanctuaire céleste, mais le corps glorifié
de l’enfant de Dieu.
On criera au miracle, et nous l’admettons pleinement, miracle qui proclame la puissance de notre Dieu et
sa bonté, miracle qui nous assure qu’il
y a un au-delà, un monde invisible,
une patrie céleste, miracle qui atteste
une vie qui doit continuer pleine d’activité. Ah! ce miracle il est éloquent
car il rassure tout humble enfant de
Dieu : non, ce n’est pas ici qu’est dit
le dernier mot, ipais plqs haut, plus
haut, où chacun sera jugé d’après ses
œuvres, ofi le chrétien est assuré que
la sentence finale est celle d’un juste
juge, d’un Dieu et d’un Père.
Nous devons nous préparer à la
mort et aller à sa rencontre ; des souffrances longues et pénibles peuvent
nous attepdre, mais ne perdons pas
courage, car si nous marchons avec
Dieu, il sera avec nous en traversant
la vallée de l’ombre de la mort, il nous
conduira avec un Hénoc dans la céleste Jérusalem, le rendez-vous de toutes les nations, de toutes les tribus, de
la grande famille rachetée par le précieux sang de Christ. L’essentiel, c’est
de marcher avec Dieu.
C. A. Tron.
MORT D'ANTOINE LE GUÉRISSEUR.
Un homme de Wallonie, un petit
bourgeois, presque du peuple, est mort
mardi, qui avait acquis non seulement
en Belgique même mais un peu partout où il y avait des malades et des
désespérés une célébrité et un crédit
exceptionnels 5 c’est, dit le Temfis^ ce
lui qtfon appelait Antoine le Guérisseur. H n’avait fait rien moins que
de fbnder une religion, une espèce de
variété de christianisme mélangé de
théosophie. H guérissait par la prière
et l’imposition des mains, à la manière
des Christian scientists d’Angleterre
et d’Amérique.
Peu à peu les malades de l’âme
comme du corps, les incurables, les
déséquilibrés, les névropathes, tous
ceux que les médecins avaient abandonnés,'avaient appris le chemin du
petit'pays de Jemmappes où Antoine
avait? son temple et tenait ses assises
de médecine religieuse. Depuis plusieurs années il y avait les foules de
Jemnïâppes comme les foules de Lourdes et les «antoinistes» recrutés parmi
les inquiets d’un culte nouveau et
augmi^tés des guéris reconnaissants,
form^ènt .une communauté éparse en
diver# lieux, mais fort nombreuse.
- ©c-puismaairdi le prophète et guérisseur belge n’est plus.
Il y a quelques jours, la santé d’Antoine était devenue précaire et lundi
matin un incident inattendu a encore
accru les craintes de son entourage.
Vers dix heures trente, comme il se
trouvait dans son temple, il s’affaissa
subitement, frappé d’apoplexie. On dut
le transporter chez lui, où il reprit
peu à peu ses sens. Sur ces entrefaites,
un grand nombre de ses disciples,
vêtus de soutanelles d’une coupe spéciale et coiffés d’immenses chapeaux,
étaient accourus auprès du lit de leur
maître. Antoine alors proféra: «Demain quelque chose de sérieux se produira ». Puis il aj outa d’une voix sourde:
« Je désire que ma femme me succède
dans mon enseignement religieux »,
Antoine avait tardé beaucoup avant
de faire sa révélation et de se déclarer
l’homme de Dieu. Pendant nombre
d’années, il était un homme comme un
autre, un simple employé à la division
des forges et martelage de la société
Cûckerill. H fut ensuite encaisseur à
la Société anonyme des tôleries liégeoises. Puis il s’occupa d’assurances.
Enfin vinrent la grâce, l’action publique, les prédications publiques. Antoine était alors déjà dans l’âge mûr.
Au temple où il prêchait, Antoine
avait adjoint une imprimerie et publiait chaque semaine un journal populaire qui tirait à plus de 20,000
exemplaires et répandait les doctrines
de l’apôtre.
Il y a quelques mois « les antoinistes » de Belgique avaient adréssé aux
Chambres une pétition demandant que
la religion nouvelle fût reconnue par
l’Etat. La pétition des fidèles du culte
antoiniste portait cent mille signatures.
L’œuvre d’Antoine ne sera ças ar
rêtée par sa mort. Au temple, où son
corps est exposé, l’affiche suivante a
été apposée :
CULTE ANTOINISTE.
Frère,
Le conseil d’administration du culte
antoiniste porte à votre connaissance
que le Père vient de se désincarner
aujourd’hui mardi 25 juin. Avant de
quitter son corps, il a tenu à revoir
une dernière fois ses adeptes pour leur
dire que Mère le remplacera dans sa
mission, qu’elle suivra toujours son
exemple. H n’y a donc rien de changé,
le Père sera toujours avec nous. Mère
mônterâ à la tribune pour les opérations générales les quatre premiers
jours de la semaine, à dix heures.
L’enterrement du Père aura lieu dimanche prochain 30 juin, à 3 heitres.
Le conseil d’administration.
(Journal de Genève).
À ses obsèques plus de 15,000 personnes accoururent pour témoigner
leur admiration au nouvel apôtre.
D' WILLIAM WATSON.
La mort soudaine du D’ William
Watson, de Trinity Church, Claughton,
Birkenhead, à Dumbarton, le 23 juin
dernier, prive l’Eglise presbytérienne
d’Angleterre de l’un de ses meilleurs
prédicateurs, car il a été pendant 21
ans un de ses pasteurs les plus populaires. C’est en 1906 qu’il eut le premier signe du grand départ, ayant été
dès lors frappé par une légère paralysie. Sa congrégation ne marchanda
pas les soins en accordant à son conducteur tous les moyens pour se rétablir en santé. L’automne dernier il
avait été choisi par ses collègues comme modérateur de la future assemblée
pour présider le synode de 1912, mais
d’après l’avis des docteurs, il n’hésite
pas à décliner cet honneur. L’Université de Glasgow lui confère le titre de
docteur au mois de mars dernier et
il devait se rendre à Glasgow mardi
dernier pour prendre part à la cérémonie quand Dieü l’appela plus haut.
Il venait de se rendre auprès de quelques amis à Dumbarton, en assez bonne
santé, et c’est là qu’il expira un dimanche matin, quand les cloches sonnaient l’appel pour se rendre au culte.
Un télégramme parvint à son suffragant, au moment où il allait commencer son sermon. H ne put que communiquer la triste -nouvelle et donner
la bénédiction ; la congrégation se sépara sous cette douloureuse impression, plusieurs versant des larmes sur
leur cher conducteur.
William Watson était né près de
Glasgow et n’avait que 57 ans. Il fut
un étudiant distingué à Glasgow, ïjdiia-
2
mm
bôui y i-l, Lciijzig, Consatcré eu 1880 à
Bridgeiil., il attira une si graude foule
qu’il fallut construire une nouvelle
église ; sa réputation s’étant répandue
il àe tarda pas à être appelé à ClaughtoiÉ pour remplacer le célèbre D’^ A.
Macleod duquel il suivit noblement les
traces, eu augmentant encore le nombre des communiants.
Pasteur fidèle aussi bien que prédicateur célèbre, il exerça une influence
bénie à Birkeuhead, où il était aimé.
Il s’occupa de la Tempérance et des
œuvres missionnaires.
L’Eglise Vaudoise perd par la mort
du Watson un de ses meilleurs amis.
11 aimait les Vaudois et les collecteurs
Vaudois; ces derniers trouvaient toujours en lui un appui et une chaire
libre. Les membres de sa congrégation
étaient nos meilleurs souscripteurs. Il
eut l’occasion de venir une fois, comme délégué de son Eglise, à notre Synode, et il y a beaucoup joui. En visitant quelques-unes de nos paroisses il
ne pouvait se lasser de contempler la
beauté de la nature.
Et maintenant son œuvre est achevée, plus tôt qu’on ne s’y attendait.
Que Dieu veuille soutenir sa veuve et
sa jeune fille ; puisse-t-il susciter à l’Eglise presbytérienne de nombreux imitateurs du D” Watson, et à notre Eglise
de nombreux amis comme lui.
C. A. Tron.
Les Vaudois de North Caroline
jugés par un Américain.
Dans VEvenig C/iromcfe, journal qui
se publie à Charlotte, N. C., je vièhs
de lire, grâce à un vieil ami qui a eu
la bonne idée de me l’envoyer, un article sur notre colonie de Valdese dû
à la plume, d’un admirateur des Vaudois qui se signe W. J.” Lank.
Après avoir .fait l’histoire de la colonie et avoir mis en lumière l’activité, la persévérance, la ténacité de
nos Vaudois, il ajoute : ... (je traduis
un peu librement) < La moralité des
colons est élevée et est souvent citée
comme un exemple par les Américains
qui les connaissent de près. Leurs maisons ne sont certainement pas richement meublées mais elles sont propres
et bien tenues.
« Ils viennent tous du Nord de l’Italie et appartiennent à l’Eglise vaudoise. Ils donnent beaucoup d’importance à l’instruction: comme l’Ecole
de Valdese ne se tient que quelques
mois de l’année un certain nombre de
colons envoient leurs enfants à « Ashville farm School », une école supérieure, privée, près d’Ashville. D’après
le rapport du secrétaire ces enfants
sont parmi les plus intelligents qui
aient jamais fréquenté cet institut.
* Ils consument une quantité (agreat
deal of) de vin qu’ils se font eux-mêmes; mais ce vin est léger et ils en
usent, comme d’une boisson, principalement pendant les repas au lieu de
thé ou de café. Jamais depuis la fondation de la colonie on a vu un ivrogne à Valdese.
« Ils sont honnêtes et toujours prêts
k rendre service. Ils sont profondément
religieux et très attachés à leur Eglise
et à leurs traditions. Le jour du repos
est observé par tous comme un devoir
religieux. Le mariage est tenu en grand
honneur et la vie de famille s’écoule
simple et paisible. Beaucoup de leurs
enfants qui sont éloignés du foyer contribuent régulièrement et substantiellement pour les besoins de leurs fajnilles » . . P. G,
liov-Yçrk, U juin \9lii,
Une nrsioi dais le Bas-Prayela.
Après la Conférence de district du
Piémont-Ligurle-Nice qui eut lieu à
Suse le 18 et le 19 courant, nous nous
mîmes d’accord, M. Eostan pasteur de
Gênes et moi de passer le Col Fenêtre et de descendre sur Fénestrelle.
Notre objectif fut parfaitement atteint. Grâce à l’extrême gentillesse de
M“* Clêlie Schanfuss-Bonini qui nous
accorda l’hospitalité et qui nous renseigna parfaitement, nous pûmesjeudi
matin 20 juin, passer par Méane et
par la route magnifique que le génie
militaire a construite, faire l’ascension
du Col Fenêtre. L’air était pur èt vivifiant, les oiseaux gazouillaient dans
les arbres, tout nous invitait à l’admiration et à l’action de grâce. A mesure que nous nous élevions on découvrait toujours mieux le fond de la
vallée et la petite ville de Suse se
voyait clairement là-bas blottie dans
la verdure, au débouché de la vallée
du Mont-Cenis. Plus nous montions et
plus le Rocciamelone se présentait
svelte et hardi comme un cône parfait
encore couvert de neige.
Là-bas vers l’orient l’astre du jour
perça le léger brouillard qui nous voilait la vue et bientôt nous fûmes inondés de lumière! Quel spectacle magnifique, comme la nature parle à nos
cœurs ! ! Toujours plus haut, voilà notre devise. Nous montons et montons
jusqu’à ce que nous arrivâmes près
du col... Là près d’un clair ruisseau
nous nous restaurâmes. La verdure
nous servit de tapis, l’eau limpide nous
rafraîchit et les violettes de montagne
embaumaient l’air... Ah certes comme
dit un poète à moi inconnu:
« Sur les monts tout est virginab
C’est le beau, le pur idéal,
C’est la nature immaculée.
C’est au loin la fraîche vallée,
C’est l’air des candides glaciers.
Le parfum des blanches corolles
Qui de leurs pures girandoles
Nous tapissent les verts sentiers...»
A midi nous arrivâmes sur le Col
Fenêtre et le val Pragela se déroula devant nos yeux! A gauche nous voyions
le Col Albergian, vers l’occident le
Col Sestrière qui n’est pas parfaitement visible, à droite l’Assiette si célèbre dans l’histoire. A la vue de cette
belle vallée nos cœurs s’élevèrent vers
Dieu et nous demandâmes à Dieu de
faire de nouveau briller le soleil de
justice sur ces contrées jadis vaudoises et maintenant soumises au papisme.
Une femme et trois filles cueillaient
des violettes. Je leur donnai un Nouveau Testament et je tâchai de voir
si elles connaissaient un peu de leur
passé, mais M. Eostan et moi nous dûmes nous convaincre de leur ignorance
à cet égard ! Cela se conçoit aisément,
les curés ont tout à gagner à leur
cacher l’histoire illustre de leur pays.
Du sommet du Col par un large chemin stratégique nous arrivâmes au
pré Catinat et au sommet del Forte
delle Valu. De là nous pûmes voir
toute la vallée du Cluson jusqu’au Bec
Dauphin. Cette partie de la vallée est
moins pittoresque que la partie supérieure, plus encaissée et semble moins
fertile et plus sauvage. Nous descendîmes à Fénestrelles où nous pûmes
parler à deux soldats alpins vaudois.
Ils auraient bien désiré assister à un
culte évangélique. Je pus donner à l’un
d’eux un traité religieux sur la Parole
de Dieu. J’ai regretté de n’avoir pu
faire davantage,
]|iaia l’hçure de partir pour la Pérouse
arrive. L’automobile qui fait le service
dans cette vallée depuis le tramway
au Pragela, nous porte rapidement de
Fénestrelles à la Pérouse dans une
heure environ. C’est à regret que nous
quittons cette belle vallée baignée par
le sang de nos aïeux, cette vallée qui
suivant l’historien Muston a une histoire à part. Souvent ces vaudois furent persécutés quand les autres étaient
tranquilles et ils furent tranquilles
quand les autres fureût persécutés.
Cela tient à ce que le Pragela appartenait à la France pendant que les autres vallées appartenaient au Piémont.
Cet état de chose dura jusqu’en 1713.
Il faudrait lire aussi la Cronaca di
Pr âge lato dal 1658 al 1724, scritta
dai contemporanei Merlin et Bonne,
curés aux Traverses de Pragela.
Ce n’est , pas ici le cas de faire un
abrégé de cette longue et douloureuse
histoire, qu’il me suffise de dire que
le 18 juin 1838 les derniers exemplaires de la Bible et des Evangiles furent brûlés dans le jardin du curé de
la Euà. Ainsi disparurent les derniers
vestiges du protestantisme de cette
contrée jadis si évangélique et appartenant à l’Eglise Vaudoise.
(à suivre).
CORRESPONDANCE
Nous recevons et publions volontiers :
Cher collègue.
Au moment où des habitants des îles
de la mer Egée s’élève un cri d’espérance qui menace de se transformer
en un cri de désespoir si ces populations venaient à retomber sous le joug
exécrable des Turcs, il faut que d’un
bout à l’autre du monde civilisé s’élève un immense plébiscite de sympathie en faveur des frères opprimés qui
sont les frères de tous ceux qui ont
foi en la liberté.
En présence d’une manifestation universelle les grandes puissances qui
vis à vis des Turcs ont si souvent démontré leur impuissance, seront forcées de s’occuper de trouver une solution équitable de la question dans
le sens que ces îles grecques et chrétiennes n’aient plus à trembler à la
pensée de la possibilité d’un retour
sous la domination turque ou barbare
ce qui est la même chose.
Publie cet appel dans l’Echo et qu’il
puisse trouver un écho dans les journaux libéraux du monde entier.
Ton Paolo Calvino.
SECOND
Caip d'études et de yacances pour tluionistes
organisé par le Comité nniversel
des Unions chrétiennes de jeunes gens.
LE SENTIER - mud (suisse) a 15-25 Juillet 1912
Questions bibliques et religieuses. —
Un livre méconnu : « Jonas » (M. le pasteur
Roger Hollard — Jésus-Christ d’après les Paraboles (M. le prof. R. Guisan) — Jésus-Christ
en face du péché et de la souffrance (M. le
prof. Breitenstein) — La fraternité dans l’Eglise
apostolique et les premiers siècles (M. le pasteur
R. Hollard) — Les pères apostoliques (M. le
prof Eug. Choisy) — L’état actuel de la critique
biblique (M. le prof Breitenstein) — L’évangélisation itinérante (M. le pasteur Ullern) —
L’évangélisation dans les milieux ouvriers et
dans les villes (M. le pasteur G. Boissonnas) —
La Mission et l’heure présente (M. le pasteur
E. Allégret) — Le scientisme e le spiritisme (X).
Questions sociales. — Le pacifisme (M. le
pasteur E. Christen) — La Bible et la position
actuelle du problème de l’origine de l’homme
(M. le prof M. Falchi, Torre Pellice) — Les
Fraternités (M. Ch. Béguin, secr- gén. des Un.
de la Suisse rom-) — L’éducation morale à
l’école (M. le prof. P. Bo vet)—Comment aborder
gens (M. J. Siordet, secrétaire général des
Unions vaudoises).
Questions unionistes. — Les rencontre
interunionistes (M. J. Siordet) — Coup d’œil
sur riiistoire et l’organisation générale unioniste (M. Em. Sautter, secrétaire général du
Comité Universel) — Quelques objections aux
Unions (M. Th. Geisendorf, secrétaire général
de l’Union de Genève) — Les Eclaireurs unionistes (M. S. Wiliamson, secr. gén. du Comité
National de France) — Les Unions et les questions sociales (M. le pasteur L. Peyric).
Questions se rapportant à la vie personnelle. — La prière (M. F. Barth, secr. gén.
de l’Union de Lausanne) — La doctrine et la
vie (M. le pasteur G. Boissonnas) — La discipline dans la vie spirituelle (M. le pasteur
Vincent) — Les vocations chrétiennes (M. le
pasteur Ullern).
Applications pratiques. — Une étude
biblique modèle (M. Em. Sautter) — Une causerie débat-type (M. S. Williamson) — L’importance et le rôle de la musique dans les
Unions (M. V. Andry, secrétaire général de
l’Union de Bruxelles) — Une soirée familièretype (Quelques campeurs) — Questions et réponses (ouv. de la boîte aux questions) - Une
soirée — La formation des chefs éclaireurs
unionistes (Causeries de l'après-midi) - MM.
Th. Geisendorf et S. Williamson.
Logements. — Les campeurs seront logés
et nourris pour le prix de 4 fr. par jour. Ils
recevront à l’arrivée leur billet de logement.
Les repas seront pris en commun.
NB. — Se munir de vêtements chauds, les soirées, mêmes en été, étant souvent très fraîches.
Prière à tous les cyclistes d’apporter leur
machine.
Inscriptions. — Tous ceux qui désireront
participer au Camp devront s’inscrire au Comité universel des Unions chrétiennes de
eunes gens, 3, rue Général Dufour, Genève,
avant le i“ juillet, dernier délai, et verser un
droit d’inscription de 5 francs, destiné à solder
une partie des frais généraux.
11 ne sera accepté d’inscription que pour la
durée totale du Camp (dix jours).
Pour tous renseignements, s'adresser: Jusqu’au 10 juillet: au Comité Universel, 3, rue
Général Dufour,Genève. (Adresse télégraphique:
Flemgo, Genève).
A partir du 10 juillet; à M. V. Schlæppi, Camp
d'études et de vacances. Le Sentier (Suisse)
CHRONIQUE VAUDOISE
Gromo (Alla valle Seriana).Une nouvelle assez triste nous arrive de cette
localité. Les deux enfants de M. l’industriel Pierre Fontana-Roux de Milan,
viennent d’être les victimes d’un accident de montagne. Ces deux jeunes
gens étaient arrivés à une hauteur de
2900 mètres quand eut lieu la catastrophe. Les détails ultérieurs sont rassurants, nous nous associons à la douleur des parents et demandons à Dieu
qu’il veuille les soutenir dans cette
nouvelle épreuve.
La Tonr. Jeudi dernier ont eu lieu
les obsèques de Odin Oreste, de la paroisse de St-Jean, décédé à l’hôpital,
à l’âge de 26 ans.
ü Dans l’après-midi de dimanche,
à la réunion des Simounds, nous eûmes le plaisir d’entendre M. le pasteur Haag, qui travaille depuis 25 ans
aux Etats-Unis, dans l’état de Michigap.
Le public a fort apprécié les paroles
de ce frère.
S Des quatre élèves de l’école latine du Pomaret, qui se sont présentés
pour la promotion en 4"“® gymnasiale,
deux ont été admis et les deux autres
ont quelques examens à refaire en automne.
S Comme cela a été convenu, dimanche prochain, si le temps est au
beau, il y aura un culte pour la
jeunesse à la Séa. Le départ est fixé
à 7 heures en partant des Giordanots. Nous voulons espérer que nos
frères du quartier du Taillaret sauront
profiter du culte qui aura lieu à 10^
heures et demie.
$ M, Serf^ 4ûMexi<iue, après avoiç
.1
-
3
passé une semaine au milieu de nous,
vient de partir pour la Sicile. Nous
reparlerons plus tard de la mission de
ce frère.
ü Dimanche prochain, D. V., le culte
public de la paroisse de la Tour, aura
lieu à 10 heures et demie, dans le
Temple des Coppiers.
Pise. Une lettre de Pise nous apporte la bonne nouvelle que notre pasteur, M. V. Garretto, vient d’obtenir
avec succès, son diplôme de docteur
en belles lettres. Nos félicitations.
Rio Marina. M. Cordey écrit au
Journal religieux:
« Un court, mais bien intéressant
voyage, qui m’a conduit récemment
jusque dans Pile d’Elbe, m’a empêché
de donner de suite au Journal religieux la chronique des faits courants
dans la France protestante.
« Vos lecteurs me permettront-ils de
signaler à leur intérêt chrétien la petite œuvre évangélique de l’île principale de l’Archipel toscan? Cette œuvre célébrera, l’année prochaine, son
cinquantenaire. Mais qui, parmi nous,
en connaissait l’existence ? Fondée par
des marins, des laïques, convertis, au
cours de leurs voyages, à la foi protestante, dotée d’un petit temple et d’un
presbytère, avec salles d’école, elle a
été soutenue avec fidélité, sous différents ministères, par l’Eglise vaudoise
d’Italie. Elle est dirigée actuellement,
depuis huit mois, par mon beau-frère,
M. le pasteur Giov. Rochat, précédemment à Florence, bien connu: ôomme
l’initiateur infatigable du mouvement
antialcoolique en Italie, et rédacteur
du petit journal mensuel Bene Sociale.
Le siège de l’église protestante elbaine
est à Rio Marina, l’un dés centres de
l’exploitation des fameuses mines de
fer. Mais elle compte des membres ailleurs dans cette île de 30.000 âmes,
entre autres à Portoferraio, la petite
capitale, le port le plus animé, le siège
de hauts fourneaux, le lieu d’exil de
Napoléon P”, où l’on visite la villa de
sa résidence et celle d’où il s’est enfui, à la veille des Cents jours.
« La partie de l’œuvre la plus intéressante, ce sont les écoles protestantes, qui comptent 170 élèves, répartis
en sept classes, et confiés à un personnel de six institutrices et un instituteur. Elles sont aussi nombreuses que
les"^ écoles communales de Rio Marina
et le gouvernement leur accorde un
droit d’équivalence en ce qui regarde
la valeur de leurs examens finaux. Il
est regrettable que tous ces élèves ne
fournissent pas un recrutement plus
abondant à la petite église. Le catholicisme les reprend lors de la communion. Et les Sçeurs qui ont fait récemment leur apparition dans, l’île,
préparent aux écoles évangéliques des
jours difficiles. Mais l’œuvre protestante jouit jusqu’ici d’une très grande
considération dans l’île et elle mérite
d’être soutenue par les prières des
amis de l’Italie. On se rend vite compte
que l’isolement moral des travailleurs
chrétiens de là-bas leur impose des
renoncements analogues à ceux de la
vie missionnaire. Ajoutons que la libre-pensée et le socialisme sont à l’œuvre parmi les nombreux ouvriers de
cette terre ferrugineuse. J'ai vu, très
haut placées, dans deux communes des
plaques commémoratives glorifiant la
mémoire de Ferrer, comme martyr de
la liberté de conscience.
St'JeAii. En nous réservant de
donner la semaine prochaine de plus
ftmples nouvelles, nous nous limitons
à signaler à nos lecteurs que M. le
pasteur-évangéliste de Cuneo, H. Bertalot, remplacera pendant deux mois,
M. le pasteur T. Gay.
Tnrin. Nous avons entre les mains
le rapport sur VEglise de langue ìtalienne, et comme c’est le dernier qui
sera présentó, nous tenons à le publier
tei quel, en faisant observer une chose,
et c’est que sur 90 souscripteurs, 59
appartenaient déjà à l’Eglise, il y a
23 ans:
« Il fatto più importante per la nostra
Chiesa, durante l’anno ecclesiastico
1911-12, è quello della unione con la
Parrocchia, ed è giusto che con esso
incominciamo la nostra Relazione, che
sarà l’ultima per la Chiesa nostra.
« Fu nel 1883 che una frazione della
Chiesa Valdese di Torino si staccò dal
resto della Chiesa, con il consenso del
Comitato di Evangelizzazione e l’approvazione del Sinodo, per formare una
Chiesa indipendente, pari alle altre
del nostro campo di Evangelizzazione,
e che prese il nome di « Chiesa Evangelica Valdese di Torino - Ramo Italiano ». Ma, per mancanza di locali
suoi proprii, e, conseguentemente, di
un orario pei culti, atto a favorire lo
sviluppo normale della Chiesa stessa,
e per altre ragioni ancora, si videro
assai presto gli inconvenienti di un
tale stato di cose, tanto per la Chiesa
di Ramo Italiano, quanto per l’altra ;
ma il porvi rimedio non era troppo
facile.
« Finalmente, in Gennaio scorso,
venne sul tappetq un progetto di unione
delle due Chiese. Detto progetto fu sottoposto all’esame del Concistoro e del
Consiglio, nonché delle due assemblee ;
e venne accuratamente studiato ; poi,
fu votato alla unanimità meno uno,
dalla nostra Assemblea generale, e,
all’unamità, dall’altra. Andrà in vigore col 1" Luglio. Gli elettori ed i
membri di Chiesa della Chiesa Italiana,
entrano à far parte della Chiesa unita,
con tutti i diritti ed i doveri degli
altri. Una volta al mese, il culto della
mattina nel tempio, verrà tenuto in
lingua italiana, mentre il culto del
pomeriggio, in italiano, verrà continuato come prima, e si spera, migliorato.
« Il Concistoro unico, composto di 12
membri laici, oltre i pastori, è già
stato nominato, tutto intero alla quasi
unanimità dei votanti, che erano rappresentati presso che per un terzo da
elettori della Chiesa Italiana; e tre
rappresentanti di quest’ ultima, sono
entrati a far parte del Concistoro.
*
H: 4:
« Ringraziamo Dio che la morte ha
singolarmente risparmiato la nostra
Chiesa. Due sorelle sono state chiamate dal Signore. Una inferma da 20
e più anni, invocava la morte con fede,
per cui, quando venne, fu una grande
liberazione. Una liberazione pure, fu
la chiamata di un’altra sorella che da
circa 8 mesi non si era più alzata, e
le cui sofferenze, sopportate con cristiana rassegnazione, furono grandissime. Al marito, cav. Col. S. ed ai figli
esprimiamo la nostra simpatia. Un fratello ritornato dopo anni di assenza,
e che abbiamo solo conosciuto sul suo
letto di morte, è stato, con la sua viva
fede, il mezzo con cui Dio ha chiamato alla verità del Vangelo sua moglie ed una sua figliuola.
« I culti sono stati assai bene frequentati ; affollati nelle solennità ; ma avrebbero potuto essere frequentati molto
meglio e lo sarebbero, se tutti i mem
bri iscritti facessero il loro dovere.
Quegli del Giovedì sera sono stati surl ogati, alcune volte, da trattenimenti
speciali per la numerosa gioventù della
Chiesa.
« Ad una serata famigliare, letteraria
e musicale, per commemorare l’Emancipàzione dei Valdesi, assistevano un
150 persone. Detta serata riuscì splendida; come pure un’altra, a pagamento,
alla fine di Aprile. In queste serate si
distinsero una ventina di signorine
della nostra Chiesa Italiana, coadiuvate, per la musica, dalle Signore Revel-'Charbonnet e Giovanetti e dai Signori Brutti ed Aliberti, ai quali tutti
esprimiamo la nostra viva riconoscenza.
« Gli alunni della nostra scuola domepicalè furono 82 con 9 monitrici.
« L’istruzione' catechetica fu impartita a 30 catecumeni, divisi in quattro
cinési, 15 furono ricevuti alle Pentecoste, dei quali 3 provenienti dal cattolicismo, 15 rimangono iscritti per
l’anno venturo.
« La classe dei catecumeni della domenica mattina contribuì L. 26, che
furono mandate alle missioni dello Zambesi.
« Il Consiglio ha proceduto, in Maggio, ad una nuova revisione del catalogo, prendendo nota dei morti e dei
partiti, amputando alcuni rami secchi,
e registrando ì nomi degli ammessi
per certificato e per professione, che
furono 31 in tutto, portando il numero
dei comunicanti a 252, con un aumento di 14.
« Le finanze sono in ottimo stato. Le
sottoscrizioni personali, che furono di
L. 1446, sono molto superiori a quelle
delj passato. Il Consiglio ha deliberato
di versare il prodotto delle collette domenicali, _per metà alla Cassa Chiesa,,
e l’altra metà alla Cassa Beneficenza.
Alla Cassa Centrale, gravata da un
deficit considerevole, venne deciso di
mandare L. 2800 (il massimo che si
sia mandato questi ultimi anni fu L.
15Q0). Rimangono in cassa, per alcune
spese che sì avranno in questo mese,
L. ,658,69. Alla fine di Giugno, il residuo di cassa sarà versato al Concistoro
della Parrocchia, il quale ne farà quello
che crederà meglio.
« Presentiamo i nostri vivi ringraziamenti al Comitato dell’Ospedale, alla
« Società delle Signore per l’infanzia
povei’a » ed alla « Società di Cucito >
alla quale, sopratutto, anno dopo anno,
si dovette la Fiera di Beneficenza.
Questa Società benemerita non muore,
sebbene la Chiesa Italiana, come tale,
cessi di esistere, anzi sarà più che mai
vivente, avendo già varie signore della
Parrocchia promesso di farne parte.
D’ora innanzi porterà il nome di « Società Dorcas » ed ha già proceduto alla
nòmina della nuova presidente, nella
persona della Sig’'” Emilia Perazzi.
Il pastore, che sta per partire, iniplpra sulla Chiesa tutta le benedizioni
dei Signore e le augura di portare
nella parrocchia unita, una viva fede,
up; sincero amor fraterno, un ardente
zédo evangelistico, affinchè l’unione votata, anziché segnare un ristagno delrppera di evangelizzazione in Torino,
si^ invece il principio di una fase
nuova, più attiva, più prospera, più
benedetta » !
Torino, Giugno 1912.
4. IL CONSIGLIO
G. D. Buffa, pastore, presidente - Agostino
Celli, anziano, cassiere - Cap.no A. Lanfranco, anziano - Federico Barbaro, anziano
- Valeriano Perazzi, anziano - Federico
Avondet, diacono, segretario - Giovanni
Nani, diacono - Roberto Falchi, diacono*
6 La paroisse de Turin à adressé
un appel à M. le candidat Micol qui
se trouve actuellement à Edimbourg.
L’appel a été accepté et M. Micol initiera son ministère à Turin, en septembre.
bibliographie! “ ■
Profili Metodisti. Roma,Via Firenze,
38. Prix: un franc.
On lit avec le plus vif plaisir, ce livre de M. Carlo Ferreri, de; 155 pages qui nous parle de Jean Wesley,
Charles Wesley, Georges Whitefield,
Thomas Coke, Francis Osbury, John
Fletcher, Freebon Garrettson, Jesse
Lee, Adam Clarke. Plusieurs de ces
hommes de Dieu sont bien connus, mais
on relit avec profit et nous conseillons
à nos lecteurs de le faire immédiatement.
Date ali all'Italia du D'Luigi Lala,
même librairie; Prix: 0,05.
Cet opuscule traite avec compétence
de la liberté politique, de la liberté de
pensée, de la liberté de l’esprit. La foi
seulement peut donner des ailes à ces
trois libertés.
(85) LE
TRËSOR DE GRAND PRIX
PAR
MARGUERITE S. COMRIE
TOULOUSE
SOCIÉTÉ DES LIVRES RELIGIEUX
« Non, non, > disait-elle, « le comté ne l'aura
pas! lui, moins que tout autre; lui, l’ennemi
de mon père? Jamais! Comte Romualdo, je
vous tromperai le plus que je pourrai,-, et je
serai contente de vous tromper I» ,
Marguerite Brindini, on s’en souvient, était
Italienne autant qu’Anglaise, et l’éducation
qu’elle avait reçue ne lui avait jamais enseigné
à réprimer cet amour de vengeance si natafél
aux races du midi. Longtemps elle avait cru
que c’était un droit, presque un devoir, dç
rendre le mal pour le mal; elle était peut-être
devenue un peu moins affirmative sous ce rapport, mais il lui. restait encore bien-des penchants fâcheux à combattre.
Pendant toute la journée, elle évita la société
de ses cousins et de Nanette ; et ceux-ci«
devinant quelque chose du rude combatí qól
se livrait dans son cœur, la laissèrent tiran'-:
quille, sans même la questionner. C’était dé
l’héroïsme de la part d’Ëlsa, fort anxieuse de
savoir quel serait le sort du bébé de Jokébed,
La journée parut longue à tout le monde,
et chacun fu satisfait d'en voir le terme.
Eisa était couchée et commençait à s’endormir, quand on frappa à sa porte.
— Entrez ! dit-elle, se résignant d’avance à
entendre pour la vingtième fois la déclaration
que lui avait faite son frère qu’une riéce à
l’effigie de Jules César avait infiniment plus
de valeur qu’un bebé de marbre dont on ignorait l’origine.
Mais, au lieu de Bruce, ce fut Rita qui entra
dans sa chambre.
— Je viens vite te communiquer une lumineuse idée, cousine; notre trouvaille n’aura
pas été vaine, après tout, tu verras* Je sais
que mon oncle Romualdo donnerait tout au
monde pour avoir la preuve que sa statue est
bien la fameuse Jokébed. Je vais lui écrire,
en lui disant que nous avons trouvé lé petit
Moïse et que s’il veut s’engager, par papier
timbré, à libérer mon père de son hypothèque,
nous lui remettrons le berceau en ééhange.
— Lui diras-tu, Rita, où néus l’àyéns trouvé î
— Es-tu donc simple, ma pauvre péiité ? Mais
ne vois-tu pas que si je lui fais eét aveu tout
mon plan est à vaù-l’eau ?
— Nous avons cherché avec Nanette ce que
Moïse lui-même nous conseillerait défaire, et
il dit dans le Deutéronome: Tu ne transporteras pas les bornes dé'ton procàat». Quel
malheur I
■J
%
Irritée par l’opposition qui lui était’fliite,
Marguerite eut grand peine à réprimer |B;Colèrè; elle se mit à arpenter la ph^ainlnis liyec
rage, puis tout à coup commença'!hné'1||^(xes
tarentelles napolitaines, glissant, tournoyant,
chantant un gai refrain.
Eisa la regardait avec stupéfaction.
— Cousine, dit enfin la danseuse hors d'haleine, il est inutile de me citer ton livre. Je
me suis aperçue que je n’étais pas du bois dont
ont fait les protestantes. Pour cela, il faudrait
me refaire de fond en comble. (À suivre).
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4
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Cavour . > Martedì, Sabato e Domenica.
Torre Pellice » Mercoledì, Venerdì e Domenica.
Perosa Argentina aperta Mercoledì e Domenica.
Presso le suindicate Sedi Succursali si eseguiscono le seguenti operazioni:
Emissione di libretti di risparmio ordinario al 3 OlO, con un massimo credito di L. 5000
ed un disponibile giornaliero di L. 500.
Emissione di libretti di piccolo risparmio al 3,50 OjO, a determinate categorie di persone attendenti a lavori manuali, con un massimo credito di L. 2000 ed un disponibile
giornaliero di L. 100.
Emissione di libretti nominativi vincolati almeno per un anno, per somme non inferiori
a L. 5000, airinteresse del 3,25 0|0.
Ammissione di prelevamenti dai libretti a mezzo di assegni (chèques), pagabili alla Sede
Centrale.
Limitatamente alle Sedi di BARGE e di TORRE PELLICE :
Emissione di libretti nominativi ma pagabili al portatore, al 2,75 OiO, con un massimo
credito di L. 25.000 ed un disponibile giornaliero di L. 2500.
In tutte le Sedi Succursali sopraindicate :
Si fanno acquisti di rendita dello Stato o di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, per conto dei depositanti, e nell’interesse di questi se ne esigono le
semestralità.
Si ammettono come contanti i vaglia cambiari e i tagliandi di rendita scaduti.
Si acciaiano domande d'iscrizione alla Cassa Nazionale di Previdenza e depositi sui
libretti della Cassa stessa.
Si accettano domande per essere trasmesse alla Sede Centrale per quanto riguardano :
Libretti pagabili al portatore al 2,75 0(0, nelle Sedi che non sono autorizzate all’emissione diretta.
Mutui e conti correnti ipotecari.
Operazioni di riporto e di anticipazioni.
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È un preparato speciale indicato per ridonare alla barba ed ai capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, né la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
e della barba fornendone il nutrimento necessario e cioè ridonando loro il colore
primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
caduta. Inoltre pulisce prontamente la cotenna
e fa sparire la forfora. — Una sola bottiglia
basta per conseguire un effetto sorprendente.
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Finalmente ho potuto trovare una preparazione che
mi ridonasse ai capelli ed alla barba il plore primitivo,
la freschezza e la bellezza della gioventù senza avere il
minimo disturbo nell'applicazione.
Dna sola bottiglia della vostra Anticanizie mi bastò ed ora non ho un solo pelo bianco.
Sonò pienamente convinto che questa vostra specialità non è una tintura, ma un acqua che
non macchia ni la biancheria, nè la pelle ed agisce sulla cute e sui bulbi dei peli facendo
scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici dei capelli, tanto che ora essi
non cadono plb, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. PEIRANI ENRICO.
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