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Que toutes les choses vroies, honnêtes, justes, pures, aimables....dignes de louange, occupent vos pensées. (Phll IV, 8).
SOMMAIRE: Ports par le calme et la
confiance — Da Conférence du troisième
District — La page de nos Aumôniers
et de nos Soldats —^ Chronique vaudoise — Nouvelles politiques. ,
Forts par le caloie et la coetiaoee.
{Suite, voir N. précédent), .
Mais il faut au calme, vertu de résistance, une force complémentaire, une
vertu d’action: c’est la confiance. Il nous
faut le calme que donne la confiance, à
son degré supérieur: la foi. Il n’y a de
vraie force qu’avec la^ foi. « C’est dans le
calme et la confiance que sera votre force >>,
dit le Seigneur.
Confiance ! mais en qui ? '
Qu’il me soit permis ici de relever avec
fierté la profonde admiration et estime
que nous devons éprouver, comme patriotes, pour nos aai'/lanfs défenseurs qui,
aux ordres intelligents et prudents dé
leur chef, ont accompli et accomplissent
aujourd’hui particulièrement des actes
inouis d’intrépidité, de dévouement,
d’abnégation sublime 1 Honneur à nos
soldats 1 Avec de tels héros notre patrie
peut compter sur la victoire de ses armées ! — Et à nos fils qui combattent
pour nous, nous devons ajouter nos Alliés, en qui nOus pouvons avoir confiance,
étant unis à nous par les liens étroits d’un
même idéal, qui est celui du triomphe du
droit et d|e,,la justice, de la, destruction
de la forcé brutale, de la guerre' à la
guerre ! Et cela est une bénédiction; au
milieu de la malédiction de la guerre dans
son ensemble,
Toutefois, même le prophète Esaïe disait : « Cessez de ydus confier en l’homipe,
dans les iiarmes "duquel il n’y â qu’au
souffle, car de quelle valeiit est-il $ ».31
nous faut donc regarder plus haut que
les hommes, qui ne font qùé passer, inême les plus sûrs et les plus fidèles. Il nous
faut avoir confiance dans la vérité, dans
la justice, dans le bien. ,La vérité peut
être voilée un temps, elle.percera un jppr
tous les voiles. La justice pèlit’;|ê1ÿ3e îndmentanément étouffée, elle finit par
triompher. Le Üien ne peut être détfuit
par les pires méfaits, il ne cèsse et ne cessera de s’imposer. La vérité, la Justice,
le bien, nous les apercevofiisldéa maihlidnant en marche, se frayant un chemin à
travers les' erreurs, les iniquités, les crimes. Voyez ces, réserves d’efforts, de
bonne volonté, de dévouements, qui se
manifestent dès qu’on signale des. souffrances et des détresses nouvelles; 'réseïves inépuisables, caefiées, dané Tombre,
à l’œuvre sans réclame et sans bruit, qui
jaillissent de tous les cœurs, des enfants
jusqu’aux vieillards. Il faut, quand nos
cœurs sont lourds et tristes, regarder à
ce rayonnement de bonté, d’héroïsme
pour la justice; se souvenir de toutes les
âmes vaillantes, de toutes les coiisciences
qui'ont refusé et refusent de capituler
devant le mensonge, la haine et le mal,
et reprendre courage. En haut les cœurs !
Le culte de la force, le règne „de l’injustice, le succès de la violence, les manifestations haineuses et cruelles de cette
aberration qui a pour nom la guerre, tout
cela doit disparaître, tout Cela ^sparaîtra
un jour. Après l’orage et la tempête, lè
ciel redevièndra serein, tout rentrera
dans l’ordre et l’harmonie. Le mal nè
peut triompher; il sera vaincu !
Mais il nous faut regarder plus haut
encore : au-dçssus de la vérité, de la justice, du bien, il y a Dieu. En Lui nous
devons placer toute notre confiance si
nous voulons être vraiment forts. C’est
en Dieu que s’enracinait la foi d’Esaïe;
c’est jOn 0ieu„ que le-prophète invitait
saiü Sélsè leîpèdple;â se confier.' Tandis
que tout passe autour de nous, tandis
qufe nos appuis terrestres peuvent s’effondrer. Dieu demeure, 11 est toujours
le même. Son bras n’est pas raccourci
pour ne plus pouvoir délivrer; si, dans
ses voies mystérieuses. Il permet le mal
à tous ses, degrés. Il est puissant cependant pour le changer en bien ; Il voit les
larmes et les angoisses de ses enfants, et
sa fidélité envers son peuple est immuable: quiconque s’attend à Lui ne sera
point confus. Voilà; ce que savaient le
prophète d’Israël, les hommes de Dieu
de l’ancienne alliance. Et nous, chrétiens,
n’avons-nous pas les mêmes certitudes;
que dis-je ? nos certitudes ne sont-elles '
^ ,pas encore mieux assurées ? nos raisons
’ de croire ne sont-elles pas encore plus
solides ? Ne çontemplons-ndus pas l’amour de Dieu dans sa manifestation la
plus sublime en Jésus-Christ ? L’Evangile, la croix de Christ : voilà notre grand
motif de nous confier en Dieu, voilà la
base éternelle et inébranlable de notre
foi. Près du Dieu vivant, près du Père,
nous nous savons dans tordre, dans le
vrai; nous sommes dans la lumière. Quoi
qu’il arrive, notre Dieu Sauveur est là.
Avec un tel allié, que craindre ? « Si Dieu
est pour nous, qui sera contre nous ?... ».
Oh ! avec une foi pareille, quelle force !
C’est elle qui donne le,vrai courage en
face des difficultés de la vie, des épreuves,
des dangèrs, de là mort même. Celui qui
s'appuie sur lui-même ou sût les hommës a peur en présence du péril, car il se
sent faible; celui qui s’appuie sur le Seigneur est sans crainte,' Car il se sent fort
de la foi’ce de Dieu. Et cette force divine
Communiquée au chrétien qui se confie
en Dieu est une source puissante d’activité dans l’actomplissement du devoir,
unie à la sérénité d’âme. Le vrai chrétien est essentiellement optimiste et seul
il à le droit de l’être, car seul il possède
l’assurance que toutes choses tourneront,
en dernier résultat, a son plus grand bien.
Rieir,m'qipeu't ^e.-troubler dans^sà foi.
Quand même les événéments prendraient
un pli contraire à ses désirs, il ne cessera
de s’attendre au Sauveur: « Qui nous
séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce
l’affliction, ou l’angoisse, ou la persécu-tion, ou la faim, ou la nudité, ou le péril,
ou l’épée ? Au contraire, dans toutes ces
choses nous somnres plus que vainqueurs
par Celui qui nous a aimés ! ».'
Quelle force représenteraient nos Eglises avec des membres animés de cette
foi ! Dans les circonstances actuelles, le
rôle du croyant est exceptionnellement
serieux. Le seul fait de se dire chrétien
attire l’attention; on regarde à lui, on
observe la manière doiiL il traverse les
épreuves qui sont communes à tous. La
question religieuse est posée à des multitudes d’âmes qui lui étaient étrangères;
jamais l'occasion n’a été plus favorable
de montrer que l’Evangile est une source
de consolation, de force et d’espérance,
et la seule attitude du •■chrétien dans
l’épreuve est une prédication qui ne passe
pas inaperçue. Avons-ûous ce souci de
rendre gloire à Dieu? « Où est ton Dieu? »
demande-t-on au chrétien. Ah I que jamais les mondains et les incrédules ne
puissent nous poser cette question pour
avoir vu nos inconséquences ! Qüe jamais ils ne nous disent: Tu crois en Dieu,
et tu vis ainsi ! Tu crois en Dieu, et tu
es triste, découragé, pessimiste, avare,
sensuel, tout absorbé par tes intérêts 1
Il appartient aux vrais chrétiens de donner le signal de la lutte sans merci contre
le mal, en opposant à tous les sophismes,
à tous les doutes, à toutes les craintes,
même les plus légitimes, les énergies de
la foi persévérante. Or, la foi persévérante ne; se lasse jamais de croire en Jésus-Christ, d’aimer et de servir JésusChrist, d’accepter comme vraies et certaines toutes ses promesses. Que le Seigneur subvienne à notre incrédulité,
qu’II nous rende persévérants dans la
prièye et la sanctification ! De la sorte
chacun de nous sera un enfant de lumière»
^ un champion de justice, un messager de
vérité, en un mot, un témoin fidèle et
un disciple enthousiaste.
** * *
« C’est dans le calme et la confiance
que sera votre force ». Cette force, la possédons-nous ? N’est-elle pas chez le grand
nombre des membres de nos Eglises singulièrement affaiblie et hésitante ? Coifiment la raffermir ou la retrouver ?
« C’est en revenant à moi et en vous hùmiliant que vous serez sauvés », dit l’Eternel au peuplé d’Israël et à thacun de
nous. Sur ce chemin-là est la force, pàs
ailleurs. — A l’appel de Dieu offrant son
secours, Israël a répondu: Non, nous ne
voulons pas ! Avant de chercher a savoir
quelle sera la réponse de notre'peuple,
demandons-nous quelle Sera celle de notre
Eglise, quelle sera la nôtre individuellement. Mieux encore: demandons à Dieu
de nous aider Lui-même à lui faire la
réponse qu’il attend, lui disant du fond
du Cœur ces belles paroles d’un cantique:
Ah! donne à mon âme
Plus de sainteté.
Plus d’ardente flamme.
De sérénité;
Plus de confiance
. Pour rester debout;
Plus de patience
Pour supporter tout.
Donne d ton service
Un cœur plus joyeux.
Prompt àu sacrifice.
Toujours sous tes yeux;
Qui chante d qui tremble.
Humble en sa ferveur;
Un cœur qui ressemble
Au tien, mon Sauveur!
Alors, mais alors seulement, nous serons forts par le calme et la confiance.
Demandons, oui, au Seigneur qu’il
hâte la fin de la guerre, mais en attendant ce jour béni, demandons-Lui qu’il
■nous donne la force dont nous avons tous
besoin pour Surmonter la crise. Que Dieu
l’accorde, cette force, à nos chers soldats,
qui, eux aussi, la trouveront dans le
calme, c’est-à-dire la maîtrise de soi, la
persévérance et la fidélité dans l’accomplissement de leur pénible devoir, et la
confiance dans le résultat de leurs efforts,
soutenus par la foi en Celui qui veille .sur
euJÎ I Que Dieu l’accorde, cette force, à
notre peuple; qu’il l’accorde à notre
Eglise, à chacun de nous ! Ainsi, tandis
qué l’incrédule et le mondain, ne comptant que sur eux, se laissent abattre et
décourager, nous airorrs avec l’apôtre:
« Je puis tout par Christ qui me fortifie I »
Mon Dieu, j’espère en Toi !
De toutes parts si le danger me jpresse.
Tu viens prêter ta force à ma faiblesse;
Ton amour bannit mon effroi:
Mon Dieu, j’espère en Toi I
Eugène Revel.
La Conférenee du 3”*® Distriet.
La Conférence du llle District qui
s’étend de la Toscane à Tárente, s’est
réunie à Forano Sabina le 5, 6 et 7 du
mois de juin.
Elle était conrposée de 24 représentants, y compris le Modérateur et le ViceModérateur qui ont bien voulu se joindre
à nous et prendre part à nos travaux.
Le culte d’ouverture a été présidé par
M. le pasteur E. Tron de Côrato, (jui a
attiré l’attention de l’assemblée sur la
l.re épître à Timothée I, 7. C’est encore
le Pasteur de Corato qui nous préside,
avec l’aide du comm. ^Piovanelli, viceprésident, et de A. Mingardi, secrétaire.
L’accueil qui nous a été fait à Forano
Sabina a été doublement chaleureux; le
soleil s’était mis de la partie et il ne badine pas sur les collines de la Sabine ; ensuite M. Angelini, connu pour son hospitalité généreuse, a tenu'à continuer la
tradition de sa maison.
‘ Ppur la lecture des rapports nous sommes retournés à ce qui se prai^iquait il y
a quelques années. Après àvoir bu le vin
nouveau, dont parle' l’Evangile, ’nous
avons dît le vin vieux est meilleur.— Au
lieu d’écouter la lecture des résumés faite
par les membres dé la Commission 'du
District, on a préféré entendre les relations in extenso. Le chef de district ¿’est
retiré en bon ordre 'et a cédé le pas aux
rapporteurs qui se sont succédé à la
tribune. Cela nous a pris, il est vrai, une
bonne journée; mais ce système a l’avantage de permettre à l’auditeur attentif
de se faire une idée claire du travail accompli durant l’année et d’’avoir une vue
d’ensemble, chose qui n’est pas possible,
avec un simple résumé.
Les discus-sions toujours fraternelles
ont été parfois assez viv'es, surtout lorsque deux tèuoances se trouvèrent en face
l’une de l’autre. Cela a été le cas à propos
de l’église de Via dei Serragli.
Il a paru à un certain nombre d’entre
nous que tels de nos frères sont parfois
d’une largeur excessive envers l’église de
Rome et ils se sont prononcés pour une
attitude plus franchement évangélique.
Soyons toujours polis avec nos cousins à la mode de Bretagne, mais soyons
fidèles à nos 'principes — courtois, toujours; papistes, jamais.
M. A. Muston de Livourne nous a fait
cadeau d’un bon travail intitulé : Per
una intesa evangélica. — La partie historique est intéressante; nous aurions
voulu voir la possibilité d’une entente,
d’une coopération plus grande entre les
différentes dénominations à l’œuvre en.
Italie. Dans le commerce, dans l’indus-*
trie, en politique, tout tend vers les
grandes agglomérations. Pourquoi les
disciples du Christ continueraient-ils à
se tenir à l’écart ? les uns des autres ?
Mais n’anticipons pas. Le travail sera lu
au Synode. Puisse-t-il être le point de
départ d’une discussion bonne et profitable.
2
1 JÍÍ>n-,
L’école du dimanche et la jeunesse ont
été l’objet de notre aliteritioni^ L’ordre
du jour qui a été Vjpté réfiiBie d’une manière claire ce qni f été? dit à ce sujet;
«La Conferenza —Jconviirta che é,della
massima importanza dare le maggiori
cure alla gioventù delle nostre chiese,
tanto per tenerla ad essa collegata
quanto per offrire modo di sviluppare le
m^liori sue energie per il progresso del
Ragno di Dio in Italia — fa viva raccomandazione ai sigg. Pastori ed Evangelisti d’incoraggiare fra i giovani quelle
attività cristiane che potrebbero svolgevi nell’ambito d’ogni chiesa particolare ».
Voici le nom de nos délégués au prochain Synode: , '
MM. comm. E. Piovanelli, Umberto
Bâni, A. Mingardi, rag. E. Ravazzini et,
comme suppléants, cap. doct. av. C. Padelletti, cap. Rodolfo Vezzosi, doct. Nicola Santacroce et G. Steiger.
La Conférence nomme comme membres de la Commission districtuelle le
doct. R. Prochet, vice-président, et le
pasteür E. Tron, secrétaire. — Florence
sera le siège de la Conférence de l’année
prochaine et M. G. Messina est désigné
comme prédicateur.
Nous avançons lentement, mais nous
avançons; voilà ce que nous avons pu
constater à Forano. Nous nous sommes
fait du ;bien et nous espérons en avoir
fait aux personnes qui se sont unies à
nous, soit pour célébrer la Sainte-Cène,
présidée par le Doyen de notre Faculté
de théologie, soit pour entendre la parole de Dieu durant ces deux réunions
que nous avons eues avec un public nombreux et attentif. F. Rostan.
La page de eosAuëoiers et de oos Soldats.
Glanares.
*
* *
ing. Weber-Arnould. Lui aussi a voulu
venir de ces côtV en laissant sa tranquille
fabrique du Villar. Trèjs bien. Il jou|t
d’une excellen|e santé et se trouve tr€s
heureux, dans èa position présente.'
A la gare de U... je rencontre le lieutenant d’artillerie ing. Roberto Turin, très
élégant dans son costume grigio-verde.
De son chef il a laissé Milan pour venir
respirer un peu l’air de l’Isonzo. Honneur
à lui, et bon succès l
* *
Visite du carabinier Carlo Goss de La
Tour. On n’avait jamais encore pu se
rencontrer, ni ici ni dans la Carnia où je
l’avais cherché. Il est très bien dans sa
présente position et a même déjà eu des
incarichi delicati e di grande responsabilità de la part de ses supérieurs. Il a quelques intentions d’aller à l’école élèvesofficiers. Il fait saluer parents et amis.
C’est le tour du capitaine Martinat. Il
est heureux et souriant comme toujours
et dans toutes les circonstances et c’est
pour moi un vrai don du ciel que cette
gaieté franche et loyale. Il est venu en
mission auprès du Comando Supremo et
s’arrête peu de jours. On le voit toujours
volontiers, car il appartient à cette catégorie de personnes dont la seule présence est déjà une bénédiction.
Udine. Ze 7-6-1917.
Encore ane tombe.
Je me rends à l’hôpital de Nogaredo
et j’y cherche des nouvelles du soldat
Berton Stefano, que le 74” infanterie m’avait dit être grièvement blessé, mais sans
pouvoir m’indiquer l’hôpital où il se
trouvait. Là j’apprends avec douleur qu’il
était mort à la suite de ses blessures le
27 mai. Il avait été blessé au nez, à la
langue et à la carotide. Il n’avait plus
pu parler. Il avait été visité par l’aumônier catholique et enterré avec les honneurs militaires. Je me rends au cimetière, et là je trouve une croix noire sur
une tombe avec toutes les indications
nécessaires pour le retrouver. Je m’arrête un moment et, pensant à la douleur
de la famille lointaine, je fais monter vers
notre Père céleste une ardente prières
pour qu’il la console.
A G... je cherche le maréchal des carabiniers Negrin, mais ne voilà-t-il pas qu’il
est venu me chercher à Udine ? L’affaire
est donc manquée pour cette fois. Je
trouve au contraire en bonne santé les
Vaudois de la 48®' sezione sanità. Je puis
mênie tranquilliser le brave MichelinSalomon à l’égard de son frère, du 25°
infanterie, que je n’ai pas pu voir, mais
que je sais être en bonne santé et au
repos. A une quota au-dessus de la ville
se trouve le sous-lieutenant Pons Théophile. Je ne veux pas laisser la ville sans
le voir, c’était un de mes enfants de l’école du dimanche à Massel et je me rappelle si bien quand il récitait à la fête du
17 la poésie; « Les prunes des îles Borro-:
• mées ». Comme les circonstances ont
changé, et le’décor aussi 1 Mais comme
l’on bombarde quelque peu, un coup de
grosse pièce lui ensevelit deux hommes
et il a à faire à. les retirer de leur tombe
vivants. Il y réussit car les soldats s’entr’aident comme des frères mais ça ne
m’étonne pas qu’il tarde quelque peu à
émerger de ses tranchées. Décidément ça
fait un beau petit officier et même en
première ligne il est très soigné de sa
personne. Bravo ! Cela me rappelle la
première fois que je l’avais vu, simple
soldat, au retour des combats de Asiago;
noir, sâle, déchiré, sans chemise... On
se serre la main avec effusion et l’on
cause l’on cause, malgré le»splint granate
qui passent en grognant non loin de nous.
Que Dieu te bénisse et te garde, cher
ami ! C’est encore avec bonheur que je
serre la main aux mitrailleurs sergent
Brezzo et Grill. J’aimerais bien dire quelque chose du charmant accueil du Colonel du régiment, mais lisez entre les lignes, chers lecteurs et lectrices.
Je donne un coup d’œil à la ville. Hélas, ma pauvre ville 1 je me rappelle mon
entrée le jour après la prise, elle était
superbe alors, mais maintenant elle offre
un pauvre spectacle. Mais elle revivra
sous l’Italie, sa mère naturelle et elle
sera plus belle que jamais...
♦
♦ ♦
Bonne visite du lieutenant d’artillerie
Culte sur les bords du Natisonè.
Etant passé à travers P..., j’y ai trouvé
trois bataillons alpins a riposo. Comme
les Vaudois y étaient nombreux et M.
Pascal était momentanément absent,
ayant fait retour au bataillon « Pinerolo»,
je me suis dit: Il est très rare d’avoir trois
bataillons alpins réunis, ce serait une
excellente occasion de réunir les Vaudois et de tenir un culte. Le collègue
Pascal me pardonnera si j’empiète sur
son terrain. Aussitôt pensé, aussitôt fait.
Je demande la permission aux chefs de
bataillons de réunir les Vaudois le dimanche du Statuto sur les bords du Natisone. La permission est accordée avec
empressement. J’envoie un télégramme
à Pascal pour le nantir de la chose et
espère dans sa présence.
Le dimanche matin nous nous rendons,
M. Fuhrmann et moi, à l’endroit choisi
d’avance et nous tenons un culte à notre
belle jeunesse, de retour des combats
acharnés du Vodice et de Monte Santo.
Cette heure, passée en leur compagnie,
sera une des plus belles de ma vie.
Bon nombre de soldats présents m’ont
prié de mettre leurs noms dans VEcho
pour faire savoir à leur famille qu’ils
vont bien et qu’ils saluent parents et
amis. — Voici les noms: sergent Gardiol
Antonio, Prarostino; soldats Malan Paolo
Torre Pellice; Costabel Carlo, Inverso Pinasca,; Pons Alessandro, Id.; Pons Alessandro, Massello; Pascal Pietro, Maniglia ; Pons Enrico, Pomaretto ; Beux Bartolomeo, Abbadia Alpina ; sergent Picolto
Michele, Lusernetta; soldats Martinello
Ernesto, Castel Alfiere d’Asti; Cougn
Carlo, Torre Pellice; Berton Giuseppe,
Villar Pellice; Pons Filippo, RiclaretLo;
Tron Enrico, Fontane di Rodoretto; Rivoiro Luigi, Miradolo di S. Secondo;
Planchon Paolo, Villar Pellice; Puy Eliseo, Id.; Charbonnier Eliseo, Bobbio Pellice; Pegran Emilio, Perrero; sergent
Eynard Luigi, Torre Pellice ; soldats
Berlalot Guido, Angrogna ; Regnaud
Giovanni, Riclaretto; Michelin-Salomon,
Bobbio Pellice; Liberty Antonio, Menton
Gara van; Rostan Giovanni, Torre Pellice;
sergent Long Giov. Giacomo, Pramollo;
sergent major Bounous Cesare, Riclaretto; caporal major Attilio Léger, Torre
Pellice; sergent Garnier Giuseppe, Villar
Pellice; sergent Monnet Pietro, Angro
gna; sergent Tron'’Giosuè, Massello; caporal major Riboldazzi Edoardo, Torre
Pellice; soldats Malan'^Giovanni, Angrogha (Serre Malan); Malan Gimapni,
Id.^Mondin).; Lapfsa Giovanni, Id; (Bastìa); sergent major Perro Giovanni, Villasecca (Traverse); soldats Viglielmo
Luigi, Id. (Saetto) ; Veraldo Giacomo,
Bobbio Pellice; Bounous Lodovico, Pramollo (Pomeano); Long Emilio, Id.
(Ciotti); Avondet Alberto, Torre Pellice;
Albarea Giovanni, Villar Pellice; caporal
Jourdan Michele, Torre Pellice; soldats
Stallé Giovanni, Id.; Pilon Giovanni, Id.;
Grand Giuseppe, Bobbio Pellice; Odin
Giovanni, Rorkf Richard Daniele, Praly;
Pascal Filippo, Id.; sergent major Perro
Bartolomeo, Id.; soldat Sappé Giulio,
Bobbio Pellice; caporal major Rimira
Enrico, Rorà; soldats Tron Giovanni,
Rodoretto; Revel Emilio, Pomaretto;
sergent Plavan, Pramollo; sergent major
Pascal, Rodoretto.
Salutations affectueuses.
E. Bertalot, aumônier.
PS. J’ai pris une photographie des soldats présents, et ce sera un plaisir pour
moi d’en donner une à chaque sold*at, à
peine possible. E. B.
CHRONIQUE VAUDOISE
ENVERS PINACHE. Une bien douloureuse nouvelle vient de nous être communiquée concernant le jeune lieutenant
Max Coïsson. Il avait été grièvement
blessé sur le champ de bataille et transporté dans un hôpital à Milan. Après
près d’un mois de souffrances, il vient de
succomber; c’est M. le pasteur Fasulo
qui a présidé ses obsèques. — Plus que
jamais nous disons toute notre sympathie à M. et M.me Coïsson, qui pleurent
leur enfant, mort pour la patrie.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIENNE. Les soldats Bonnet Jean, Constantin
Emile, Cattre Pierre, Negrin Eliseo, Bounous Jean, Barus Jean François, Mourglia^
glia Remigio, Lautaret David, Gardiol
Emidio, Bein Amato, Gustave Combe,
Frédéric Gardiol, Louis Jouve, Berton Stefano. saluent piarents et amis, remercient
pour VEcho et le Comité de Turin.
LA TOUR. Une communication officielle nous annonce la mort du soldat
Chauvie Antoine, des Chabriols, tombé
au champ d’honneur en défendant sa
patrie. Que Dieu soutienne la veuve et
l’orphelin.
—’Nous sommes heureux de pouvoir
annoncer, avec la plus vive reconnaissance que, avec l’intervention du commissaire royal M. le prof. Kiesow, 12
de nos élèves de l’Ecole Normale ont
été promus sans examen, et diplômés, ce sont: M.lles Bagnaci Bianca,
Coïsson Emilia, Cordone Serafina, Frache Luigia, Giampiccoli Lisa, Giordano
Emma, Jourdan Ida, Olivetti Ettorina,
Olivetti Germana, Rivoira Onorina et
Long Eugenio, plus deux autres venant
du dehors. — Ce résultat est la plus belle
récompense que pouvait nous .donner
l’Ecole Normale qui a devant elle un
si brillant avenir d’utilité pratique pour
le bien de nos vallées.
'P
Nouyelles politiques.
M. Sonnino a. prononcé un discours très
import^nlf dans lequel il a passé en revue lesJdivers problèmes à l’ordre du
joui daiis Teé pays de l’Entente. Notre
politique étrangère et les buts que nous
poursuivons dans la guerre européenne
sont indiqués de la manière la plu^elaire
et précise. La Chambre a été convoquée
en comité secret pour discuter les communications du Gouvernement. De nombreux orateurs ont parlé. M. Orlando,
ministre de l’intérieur, a remporté un
vif succès.
La crise avait été résolue avant la
rentrée des Chambres par la création de
deux nouveaux portefeuilles. .Les ininistres démissionnaires de la guerre et de
la marine ont été remplacés par le'général Giardino Gaetano et le contreamiral Arturo Triangi.
— Le gouvernement russe a^ intercepté des dépêches chiffrées échangées
entre M. Hoffmann, conseiller fédéral
suisse, ministre des affaires étrangères,
et le député socialiste M. Grimra qui se
trouvait à rétrograde, pour intriguer en
faveur d’une paix séparée entre l’Allemagne et (à Russie. M. Grimm a été
immédiatement expulsé par le gouvernement provisoire. M. Hoffmann, qui
avait sérieusement compromis Ja neutralité du gouvernement suissé,^-a été
désavoué par ses collègues et a dû démissionner. Il sera remplacé dans le conseil fédéral par M. Gustave Ador, de
Genève, président de la Croiii’"Rouge
suisse.
— Le roi Constantin de Grèce, sur
la demande formelle des trois puissances
protectrices, a décidé de quitter le pays
avec le prince Georges, son fils aîné,
l’héritier du trône. II désigne comme
son successeur le prince Alexandre, son
second fils, qui vient de prêter son
serment à la constitution. M. Venizelos
est rentré dans la capitale pour prendre
a la tête du gouvernement la place que
M. Zaimis va quitter. E. L.
Ab. payés et non qnittancés.
Ptof. Tourn, 1917 — J.-D. ArmandTJgon, Colonia Vaidense, solde 1917 — PBounous, Cosmopolita, solde 1917.
Pour r ( Echo des Soldats •.
M. Louis Jalla, Capitaine d’Artillerie de Montagne.:- L. 5.—
M. François Peyronel, soldat » 5,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Premier institut Italien d’Ortliopéilie Merne
TTJRIN - Place Statuto, 10
POURQUOI les appareils du Premier
Institut Italien d'Orthopédie immobilisent
U HERNIE?
DADPirnilC seuls qui, fa
I AnutyUt briqués et appliqués par
des mains compétentes, renferment en eux
les meilleures qualités de l’art Orthopédique, sans jamais laisser échapper la hernie
de sous son coussinet.
n II n P r n 11 r ils sont les seuls qui, venrHriljL.yUII dus avec garantië'écrite
de durée et de parfaite contention de toute
herpie, même fa plus volumineuse, facilitent, par cela même, sa diminution graduelle et son imthobilisation complète.
ils sont les seuls snr^ les
Pendant la dernière quinzaine il n’y
a eu sur les fronts de la guerre européenne aucune opération de grande envergure. En France et sur le front italien
des actions de détail ont été favorable^
aux alliés. Nous avons repoussé plusieurs attaques contre des positions
nouvellement occupées, surtout sur le
plateau d’Asiago où nos troupes se sont
emparées des formidables positions ennemies du Monte Ortigara et enfin de
la cime qui a 2105 m. d’altitude. Nous
avons pris dans une journée plus de
900 prisonniers. La pointe de Corno
Cavento (3400 m.) dans le massif dell’Adamello a été occupée par nos vaillants alpins. Une mine puissante creusée
sous la Colletta du Piccolo Lagazuoi a
détruit la garnison autrichienne et permis à nos alpins d’occuper le sommet
de cote 2663.
Sur le Carso nous avons repoussé des
attaques près de Jamiano et rectifié nos
positions en avançant au sud du Versic.
— A la réouverture du Parlement
PARCEQUE quels sont appliqués, spécialement pour chaque cas, des coussinets
très doux, adaptés a la constitution physique, qui, en supprimant toute douleur,
permettent quelconque travail, sans aucune
fâcheuse conséquence. kî ■
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