1
; ^pte-courant avec la Poste.
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Milan KO r ... „6
d’un es. à la môme
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Année XXXY. N. 6.
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S’adresser pour la Rédaction à M,
N. Touni, prof., Tor^e. reiHce et
pûuvl’AdmiiiîstrutioH à M. Jean
dalla, prof*, Torre Vellice,
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15 centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
L’EOHO
DES VALLÉES VAUDOISES
Paraissant chaque Jeudi.
us me sereK témoins. Acf. 1,3. Suivant la vérité aveo la oliarité. Eph. IV, 15. Que ton réane vienne. Matt. VI- 10.
Sommaire;
;1Ju Congrès international d’étmliaiits — Education et race — Correspondunce —
Chronique — Nouvelles et faits divers —
OnviMges reçus — Revue Politique,—
Annonces.
UN CONGRÈS
international d’étndianta
(Fin - Voir N. 5)
Je ne puis résumer ici les allocu,^>ons de ces cinq jours du Congrès,
Wte d’espace. Il serait peut-être
Jhême trop déjà de nommer tous
*6s sujets traités. Nous nous limiterons à indiquer, à grands traits, les
^tavaux de la Conférence.
Le mardi soir eut encore lieu une
^Utre séance à 8 heures. On devait
entendre l’Evêque de Londres.
’ Eglise officielle a été largement
¡'^présentée à la Conférence et si.
premier jour on y a entendu le
^hef du clergé anglican de la capi‘^le, c’ est le Primat d’Angleterre
Îhi y parlait le mercredi et l’Evêque
Newcastle le vendredi. Un autre
‘^it. réjouissant c’est que les sociétés
.’'missionnaires ressortissant à 1’ Eglise
de l’Etat, viennent généreusement
en aide aux sociétés qui se rattachent
à d’autres Eg'liscs, lorsqu’elles se
verraient obligées de 'refuser des
hommes, faute dq fonds. Après l’Evêque de Londres, en robe ecclésiastique siir laquelle brillait une
croix d’or, c’ est le Président du
conseil de l’Eglise Libre, le Rev.
D.r Mac Kennal qui s’ est levé. Le
contraste entre les oratem's très souvent, entre leurs tendances presque
toujours, tenait sans cesse en haleine
l’immense auditoire. Mais le vrai
dou du meeting ce furent les paroles
du Rev. Campbell de Brighton sur
le sujet suivant : Toutes les religions
païennes sont impuissantes à faire
face aux besoins du monde. — Le
monde soupire après une vision de
Dieu. Les religions païennes, depuis
la plus haute antiquité jusqu’ à nos
jours, ne voient qu' un Dieu Créateur,
qu’ un Juge. Le Christianisme seul
voit en Dieu le Créateur, le Père,
c’ est-à-dire déjà le Rédempteur, le
Sauveur.
Chaque matin, avant la séance de ,
10 h. i[2, avait lieu une réunion
d’intcrces.sion très courte, conduite
par un étudiant. Les prières n’y
devaient pas dépasser huit, dix, et .
leur durée était limitée. On était
M
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2
42
favorablement impressionné par le
sens de la mesure et la simplicité
qui présidaient à toutes les manifestations religieuses et intellectuelles
de la Conférence. A la séance proprement dite le D.r Karl Fries commence par donner un compte-rendu
de l’œuvre de la Société des Etudiants
Chrétiens, dont il est l’âme avec
M. Mott d’Amérique, que nous avons
vu aux Vallée.s. Cette Association
internationale a fait beaucoup de
bien déjà en groupant, par le mo3mn
de ses nombreuses Sections les étudiants universitaires des diverses villes
dans le but de résister au mal et
de combattre l’erreur sous toutes
ses formes. M. , Fries, dans des entretiens particuliers avec les délégués
italiens, leur demandait : A quand
une Société d’étudiants chrétiens en
Italie ? — Elle ne serait pas une rivale des Unions Chrétiennes et si
c’est petitement qu’il faudrait coiumencer, l’association n’en serait pa.s
moin.s utile. Est-ce que la modeste
société qui vient de se constituer à
Turin ne pourrait pas en ctre le
fondement?
Aprè.s le rapport du Prof. Frie.s
les étudiants anglais et le public
acclament les délégués étrangers et
leur souhaitent la bienvenue par trois
hourras et par un tonnerre d’applaudissements. Tous le.s continents
sont représentés et ce qui faisait de
cette Assemblée, depuis les Scandinaves au nombre de 31 jusqu’aux
Chinois et aux Japonais au nombre
de 5, une seule famille c’était plus
que ce que dit Shakespeare quelque
part: «Une parole humaine fait du
monde entier une seule famille»,
c’était l’expérience pei'sonnelle de
l’œuvre de Dieu et le dé.sir intense
de le faire connaître partout. M.
Bovet, de Neuchâtel, étudiant ' ès
lettres à Oxford parle au nom des
sociétés missionnaires d’étudieintsSuisses et M. le Prof. Dusseaud pour
celles de France: Nous ne rappellerons pas les noms des autres orateurs pour les pays qui possèdent
des sociétés d'étudiant en relation
avec l’Union missionnaire. Nous n6
doutons pas que la société mission'
naire « Pra-del-Torno » du Collèg®!
de la Tour n’ accepte la propositioni
cl’ entrer dans cette Union mission-i
naire. Elle n’aurait que des avantages!
à entrer en contact avec le mouve'i
ment et cela ne mettrait auciinef
entrave à sa liberté. On ne pouvait^
demander, même à un seul repré"
sentant de chaque nationalité, de
parler au Congres tant le programme
était chargé. Aussi est-ce le D.t
Frie.s qui se fit l’interprète de tous.'
pour remercier chaleureusement l’U'’
nion missionnaire pour leur accueil
et r opportunité qu’elle avait offerte
à tant de jeunes gens de venir re^'j
tremper dans ce Congrès leur vocation j
et à tous de prendre la résolution j
de s’intére.sscr activement à l’œuvre 1
de r Evangélisation du monde. Je
n’ ai eu garde d'oublier de remettre ‘
au Comité exécutif, qui m’ en avait
prié par un de ses membres, un *
compte-rendu succint de l’état actuel de l’œuvre de la mission italienne,
de ses colonies et des mis.sionnaires.
L’archevêque de Canterbury est.^
venu sans aucun apparat. Il se de-"’
mande si l’Eglise a été fidèle jusqu’ici
puisque il y a encore tant à faire
pour répandre la vérité sur la terre.
Le Rev. Alex. Connell, de l’Eglise
presbytérienne, lui succède. Il démontre le droit qu’ ont les païens _
d’être évangélisés Les Chinois et '
les Indous convertis seront un des
plus grands triomphes du Christianisme. Ils présenteront probablement
un t3qie de Chrétiens supérieur à
celui actuel.
L’après-midi a été consacré a
l'étude spéciale des grands champs
de mission dams des salles séparées. ,
On se séparait dan.s les couloirs pour
aller, les uns en Afrique, d’autres'
en Polynésie etc. On pouvait, dans
les intervalle.s, se rendre à l’Expo-'
sition missionnaire renfermant plu-"'
sieurs objets ayant appartenu à Li-li
vingstonc et des modèles de tout ce
3
— 4Î5
Hüi est nécessaire à l’équipement
fl’expéditions, soit sous les tropiques,
‘®oit dans les régions arctiques. Une
■Exposition de la littérature missionnaire avait aussi été aménagée. Disons
^Ussi que plusieurs comités et sociétés
~Üivitèrent souvent des inenibres du
.Congrès à des réceptions spéciales
Et mentionnon.s particulièrement celle
‘^u.i fut offerte par la Bible Ilouse, à
.Queen Victoria Sreet. lai dernière
;Eéance mercredi fut une des plus
Wles. Je ne dois pas m’arrêter à
tésunier les discours que 1 ’ on y
Entendit des deux missionnaires venant, le premier de la Chine, le
Second de Sierra Leone. Ce dernier,
le Rev. Jackson est un lils du continent noir. «Jamais je n’ai entendu
parler nn blanc comme ce nègre»,
Ait la correspondante du Jonriial de
G-enève. En demandant de la lumière
pour ses frères aux chrétiens d’Europe il apparaissait comme le vivant
Symbole de celte terre de ténèbres
dont le cri de détresse vient à nous,
a travers les déserts et par dessus
les mers....
Le Jeudi MM. Smith et Stock
parlèrent des voyages et travaux
de mission, de la Reforme à l’an
i8oo et de i8oo à nos jours. I.e
Soir, le Président, M. Duncan, lut
le rapport de l’Union missionnaire
dont j’ai tiré les chiffres qu’on a
Vus plu.s haut. T.e Saint Esprit et
les missions, la prière et les missions
fournirent à M. Speor, secrétaire
d’une Société missionnaire des Etats
Ünis et au Rev. Watson, le thème
d'excellentes exhortations.
L’argent c’est partout, toujours,
le nerf de la guerre. Pour l’œuvre
de Dieu il en faut et beaucoup. C’est
Ee que vinrent rappeler à la Conférence des chrétiens laïques, liomdaes d’affaires qui avaient laissé leurs
bureaux dans la City, pour quelques
heures. Le résultat de leurs observations a été les dons généreux que
dons avons signalés. — Un docteur
En 'médecine recommande aux futurs
Pasteurs, missionnaires et docteurs
missionnaires l’entraînement physique
et le devoir de se soigner. C’est là
la seule chance de fournir une carrière un peu longue dans un climat
souvent meurtrier, d’}- demeurer un
homme éqiiilibré, pouvant donner aux
antres l’exemple de 1’énorg'ic, de la
douceur et de la patience. La pré-^
paration intellectuelle et la prépaiation spirituelle sont les dcii.x antres
sujets développés dans cette séance.
Mentionnons, parmi les derniers'
discours celui du Président : La fidélité de Dieu répond toujours à la
fidélité de 1’ homme.
Em. Pons.
Education et race
( Voir NO i ).
J’ avais presque achevé d’écrire
un troisième article sur le sujet cidessus, lorsipie j’ai reçu un livre dont
j’avais beaucoup lu dans les journaux,
mais que je n’ avais pas encore eu
entre les mains, (i) If auteur de ce
livre recherche les causes de la supériorité des Anglo-saxons (xVnglais,
Américains du Nord, etc.) Il trouve que
l’éducation scolaire entre pour une
grande part dans cette supériorité.
Le régitno scolaire anglais forme
des kominea, tandis que le régime
scolaire français n’ est guère propre
qu’ à former des fomilonnnire:^. (2)
Je no puis, naturellement, entrer
dans aucun développement à ce sujet.
Mais il y a des pas.sages qui expriment si bien les pensées qxie j’ai
essayé de développer dans mes deux
articles précédents, que je ne.puis
m’ empêcher d’en citer quelques-uns.
Visitons avec l’auteur un institut
anglais d’éducation (celui d’Abbotsholrae).
« Notre but », lui dit le direc
(11 RdiiHHid Peiiioliiis ; A quoi tient la supériorité des A ïoj'o-S-.iiivits ? Paris FirmiuDiilat et, C.ie.
(2) Et le régiiiie .suolairc italien î
4
U —
teur « est d ’ arriver à un développement harmonieux de toutes les
facultés humaines. L’ enfant doit devenir un homme complet,* afin qu’il
soit en état de remplir tous les buts
de la vie. Pour cela, l’école ne doit
'pas être un milieu artificiel dans lequel on n’est en contact avec la vie
que par les livres ; elle doit être un
petit monde réel, pratique, qui mette
l’enfant aussi près que possible de
la nature et de la réalité des choses.
On ne doit pas apprendre seulement
la théorie des phénomènes, mais aussi
leur pratique, et ces deux éléments
doivent être joints intimement à l’école, comme ils le sont autour de
nous, afin qii’ en entrant dans la vie;
le jeune homme n’entre pas dans
un monde nouveau auquel il n’ a
pas été préparé, et ou il est comme
désorienté. L’homme n’est pas une
pure intelligence, mais une intelligence unie à un corps et on doit
aussi former l’énergie, la volonté,
la force physique, l’habilité mamiellc,
r agilité 3>.
Dans cet institut, la matinée seule
est consacrée à l’étude (4 h. i[2,
avec trois interruptions). « Au contraire, r après-midi est presque exclusivement consacré aux travaux
manuels et aux exercices phy.siques :
c’ est r éducation du corps après
celle de l’intelligence. Etant donné
— observe l’auteur — le souverain
mépris que notre système d’enseignement témoigne pour le corps,
c’ est certainement cette partie du
programme qui doit étonner le plus
un père de famille français, (i) Je
voyais dernièrement un enfant de
neuf ans.... qui après avoir étudié
toute la journée à l’école, était encore
obligé, le soir, de travailler à scs
devoirs ou à ses leçons jusqu’à g
ou 10 heures. Ce surmenage est non
seulement désastreux pour la .santé,
mais il 1’ est encore pour les études
elles-mêmes; il repose sur cette idée
fausse que l’on apprend en propor
(1) Et un Vauilüis?
tion du temps que l’on passe sUf
les livres, (i)
</ L’après midi (de i h. 45 à 6 h.)s
est consacré aux . travaux de jardinage et de culture, aux travaux a
r atelier, ou à des excursions à pied
et à bicyclette. Notre but, dit le
programme que j’ ai entre les mains,
est de développer V éducation physique, le savoir et l’intérêt dans les
occupations industrielles, l'énergie
dans les entreprises et une appréciation exacte du travail accompli,'
soit qu’ on ait plus tard à le faire
soi-même, soit qu' on ait à le diriger. Beaucoup de défaillances dans
la vie sont causées par la faiblesse
physique : aussi les enfants doiventils faire, chaque jour, des exercices
physiques et un travail manuel. Ori
en sent le besoin pour donner de
l’énergie à tout le corps et pour
diminuer sa sensibilité, qüi provient
du surmenage intellectuel et de la
vie trop sédentaire».
Si r espace permettait de plus
longues citations, je vous étonnerais
en énumérant les traviiux qui ont
été accomplis par les enfiints de cet
établissement, dans la maison, aux
ateliers et laboratoires attenants, et
même dans les fermes du voisinage.
Les ré.sultats d’un tel système en
démontrent 1’ excellence, et le directeur de cette Ecole peut dire avec
raison qu’elle estime «fabriqued’hommes forts et solides» «Nous avons
eu à constater peu d’indispositions;
même les maux de tête et les rhumes
sont rares. Le régime que nous suivons apprend aux jeunes gens, que
l’homme doit avoir une bonne santé
et que les maladies sont le résultat
de l’erreur, de l’ignorance, du surmenage, d’une mauvaise entente du
travail, ou bien du vice. Nous attachons beaucoup d’importance à enseigner à nos élèves à être très
(1) B.elisez ces lignes et faite.s-les lire non
seiilciüeht. aux pères et mères de iaiiiille,
mais aux maîtres et maîtresses d’écule, aux
oommi.ssiuiis .sculaires et à tuus ceux qui .s’occupent d’éducation.
5
4^
soig-neux dans leurs habitudes de
propreté et d’hygiène personnelle».
— Et M. Demolins note ces deux
détails, que chaque élève a son tub
à côté de son lit et s’ en sert journellement — et que les enfants couchent avec les fenêtres ouvertes,
même en hiver, tandis que, observet-il en parlant des français, « nous
sommes aussi économes d’air que
d’eau». Que dirait-il s’il était vaudôis ?
Ces citations d’un écrivain d’une
si grande autorité vous feront mieux
sentir l’importance du sujet mis en
tête de ces articles et vous engageront,
j’espère, à me suivre dans ceux que
je devrai encore écrire — et à ne
pas trouver la série trop longue.
( A î-m/itî ).
Valdésius.
C0illISP01BIl€I
——
Colonia Valilûiise, dócouibro 18ÌIU.
Dan.s la seconde quin;iaine de novembre dernier ont eu lieu les examens dos écoles paroissiales , en
présence du respectiiblc Inspecteur
départemental. Si l’on doit prêter
foi aux classifications officielles, il
n’y a qu’à adresser des louanges aux
régents et aux maîtresses, jeunes et
vieux, puisque le résultat des examens n’est rien moins que brillant.
L’Uruguay, et, la Colonia Vaidense
surtout, ont atteint le faîte. La note
générale est le sobi'escdieiUe, notre dix.
Aussi je ne comprends guère Monsieur Jourdan qui regrette le manque
de l’ancienne école paroissiale I
Je ne prétends pas dire par cela
qu’ une bonne école paroissiale ne
puisse rendre d’importants services
à notre peuple, bien s'en faut ; je
sais qu’elle pourrait rendre l’enseignement moins madiinal, réformer
les programmes scolaires ou les développer mieux, améliorer la méthode, ou, pour être plus exact, en
introduire, de sana pianta, une, vu
qu’elle semble manquer, pour la
. bonne raison qu’on n’ en a jamais
appris aucune. Ne doit-oii pas attribuer, en grande partie du moins,
au manque de méthode le fait que
les élèves .sortis des écoles de Colonia
Valdense ne sont pas en état de
poursuivre les études secondaires?
On les a bourrés de mille notions,
on a oublié de leur bien apprendre
le strict nécessaire. Je sais aussi que
les parents ont une .sainte frayeur
de surmener leurs enfants : aussi
n’ont-ils pas de scrupules quand il
s’agit d’entraver la tâche très pénible
de l’éducateur. Et ils se récrient
contre le régent qui donne trop à
faire ! Peut -être ont-ils raison. Que
de. vies précieuse se sont ruinées sur
les livres !
Après l’instruction laïque vient la
religieuse. 11 n’y a pas longtemps,
le Consistoire de Colonia Valdense,
une vraie phalange, a examiné les
catéchumènes. Cette nouvelle recrue,
d’une quarantaine do personnes, va
être reçue à Noël dans l’Eglise, Ils
possèdent une suffi.sante instruction,
s’ils sauront s’en servir dans la vie
de tous les jours. Plusieurs d’entre
eux seront peut-être appelés à fonder
au dehors de nouveaux groupes. Vous
savez qu’ici l’homme imite les abeilles:
l’on essaime, l’on ne partage pas la
ruche. C’est ainsi que notre peuple
s’étend toujours plus. Cependant si le
fonds ne manque pas, il y a quelque
chose qui fait defaut : — la direction.
Chaque nouvel essaim s’envole uniquement préoccupé de ses intérêts
matériels. Ce ne .sera que plus tard,
quand la ruche commencera à se
peupler (et je vous assure qu’elle se
peuple), que l’on s’apercevra que
l’on a besoin d’instruction et que
l’on a aussi des devoirs moraux et
religieux à remplir envers les générations nouvelles. Voilà une des nombreuses causes qui rendent l’œuvre
pastorale éminemment difficile, voire
même impossible.
Je viens d’exposer les deux idées
qui se heurtaient dans mon cerveau.
6
Permettez-moi de finir par quelques
observations d’une nature tout à lait
différente. — Noë! appn>cho à gi-ands
pas : certes vous avez déjeà vu la
blanche visiteuse hivernale, elle est
tranquillement descendue sur vos
beaux sapins. Ici rien de pareil ! Une
chaleur accablante. Vous allez travailler ferme, nous allons nous reposer. En été vous faites force courses
sur les montagnes, nous, nous irons
nous promener à cheval sur les bords
de ces magnifiques rivières américaines, merveilleusement encadrées
de saules pleureurs, de lauriers, unis
entre eux par une infinité de plantes
grimpantes aux fieui’s jaunes et bleues,
semblables aux yeux des filles du
nord. Je vous invite à m'accompagner au Rio de la Plata, ce Rio si
beau, .si grand, si large, cette «Mer
douce », rendez-vous habituel des
personnes qui aiment passer de doux
moments dans l'intimité, en silence,
en face de l’immensité.
Je regarde autour de moi ; « la
moisson est blanche » et partout les
moissonneurs se trouvent sur le travail. L’agriculteur recueille le fruit
de ses traveaux. Il retrouve le courage et la force nécessaires pour entreprendre une nouvelle campagne,
et moi je pense à ces nombreux
ouvriers, que la main de Dieu a
épars sur la terre entière, qui travaillent consciencieusement' depui.s
des années et qui n’ont pas encore
pu moissonner.
Jean Pons.
Surprise de fin d’année.
If s’agit d’un almanach et d’un
almanach américain ; El Aniigo del
hogar (L’Ami du foyer). C’ est M.
Ugon et M. R. Griot qui nous ont
ménagé cette surprise. C’est un joli
petit volume, de 144 pag'es, d’une
impression claire, .splendide en un
mot. Il renferme quantité d’articles
très importants et très instructifs
ainsi que bon nombre de recettes
pratiques. Plus, il nous raconte, en
bon espagnol, plusieurs faits inté
ressants, ayant pour but d’inculquer
d’une niiuiière, on ne peut plus populaire, des vérités morales et religieuses. Je pense que quelques titres
.seulement suffiront pour vous en
jDersuadér. Ainsi nous ayons ; Une
imdieitce du St. Pierre; Une audience
de, Léon XIII; De l'emploi du temps, etc.
Nous sommes sûrs que nos Vaudois
de l’Amérique du .Sud sauront témoigner leur profonde reconnaissance
aux auteurs de ce joli petit livre,
qui pénétrera aussi ailleurs, à cause
de sa bonté intrinsèque.
J-V.
C lî î\ O N t Q t H
Société (l* Utilité publique. —
Le Coinifo contrai de cette société a
décidé d’entrer dans le Comité qui
s’est constitue à Briqueras en vue de
.faire des études préliminaires au sujet
de la possibilité de la construction
d’un chemin de fer entre les vallées
du J.’eliice et do la Durance par le
col de la Croix, en s’engageant à
verger la contribution de lüO francs
requise pour taire partie dudit Comité.
La Direction de VKcho invitée 1
faire de même, envoie volontiers son
adhésion morale, ne pouvant faire
davantage.
Suint-Germain. Dimanclio 28 Janvier,
un long coiivüi funèbre, environ 400
personnes, accompag’iiait au champ du
repos, 'iVr.me Catiiei'iuc Moiiuet. Née
on 1815, elle était donc dans sa 85.me
amiéo, et nous pouvons bien dire qu’elle
a été une femme vii.ilJant(;, soit en
continuant la boiiue ti'adifion Vaudoîse,
gardant la simplicité des habitudes
La Tour. — Xo/is recevons.
Le 17 février il y
d’iiabitudo, nu dîner eoinmemoratif, à
12 h. 1{2, au Culfè T’oma.
Oji peut s’inscrire chez MM. Jean
Sibille cons., Emile Eyriard nég., A.
Besson impr. et A. Miotti Pension
Belle-Vue. — Prix 2 f, 25.
7
- 47
et exerçant l’hospitalité, soit en travaillant avec énergie et nu reculant
pas (lovant la kniialo tâche qui cta.it
devant elle à la tête d’une grande
maison, quoique veuve depuis ntui
30.no d’années, soit et surtout par
aa foi. .Nous avons en le privilège d(;
la voir assez souvent peivdant ces
derniers mois, mais elle attruidiiit la
venue du Maître avec sérénité, mettant toute su. eonllancc on Ditnn Belli!
• sœur du vénéré D.r Monnet, belle
1 fille du pasteur Monnet qui a desservi
1 pendant si longtemps la ])aroisse de
S.t Germain, mère du S3'ndic aetiuil
d’Envers .Portes qui est e]i môme
temps ancien do son quartier' d(is
Chabrands, elle s’est efforcée de rendre
un bon témoigimgo à la vérité et à
être fidèle dans .ses voies, îvoti.s e.xprimons à la fa.mille éprouvée et à
la nombreuse parenté, notre pins vive
sympathie dans leur deuil.
C, A. Xron.
Nouvelles et faits divers
Les journaux do Gènes parlent avec
beaucoup d’éloge.s d’une conféremto
donnée, Mercroili 31 Janvier, dans
Télégant salon de la Société do lecture
et de conversations scieutifiques par
M. Ile Amilda Fous, fille du pasteur de
notre église dans cett(î ville.
Présentée par le ’célèbre itrofesseur
Morselli, M.de Pons a traité le sujet de
Léonard de Yinci, qui lui a fourni l’occasion de parler “ dans un langage
coloré et avec un, jugement sûr dos
caractères do la Ronaissanco Le
Caffaro termine son compte rendu très
détaillé, par ces mots:
“ Les dernières paroles, par lesquelles
elle exhorte les Italiens à un culte
plus grand envfers nos grands hoimnes,
sont couronnées de très long.s applaudissements, hommage aiiioèrei d’admiration et d'estime envers la jeune et
brillante conférencière.",,
.Nos sincères félicitaiinn.s.
Rome. — L'InitfitiU Anglo-Romain
a célébré, le LS ja.nvier, le 25® aiiniviïrsiurG do sa. r<.uula.tiou. C’était aussi
la 25® année d’enseignement de la
directrice, M.He Josépliine Arnoulet,
de la Tour, et l(!s élèves anciennes et
actuelles ont profité do l’occasion pour
lui donner un beau témoignage de leur
rccoiiuidssauec. MM. Rostaguo et D.r
Gray ont prononcé des discours très
applaudis.
OUVRAGES .REÇUS
Jésus ut les Eeiûtiires, par Jacques Adamina, pa-stcur. La.usanne, impr.
Georges Bridel et C.io, 1900 — 16 p.
.l’r. 10 centimes.
N'ouuean.c join'iiaux. Nos lecteurs
connaiss(‘iit déjà le Lien et ont déjà
roiicoiitré diins nos c<doimûs le nom
do la Riefii L'oanf/elica, de M, Ronzone.
Sauf erreur, nous leur avons aussi
lu-é.senté le Jiene Soenile, organe de la
Ligue itüliemie iuiti-iilcooli(]ue. MainteuaiiÉ, r entreprenant M. C. A. Trou
lance un nouveau journal, le Vaudois,
dont il est le rédacteur et 1’ administrateur.
BOITE AUX. LETTRES.
M. W. -- 1’. .àboud. )iuiti(:'res oblige renv.
?em. prudi.
M. G. .P. — G. IJein.
Ile vue Poiitiqiie
Malgré les longues vacances, nos honorables
d6)nitp.s ne sont lias trop .pressés de rentrer
pour reoomnieucer leur besogne. Aussi est-ce
à'une toute petite assemblée {V auletta est
loin d’être insuffisante) (lue M. Pelloux a lu
son projet, un travail do longue haleine sur
les dépenses niilitiiires extraordinaires. Tout
bien enleiilé, M., Pelloux n’est pas difficile;
il lie demande (lu’nii peu moins de 40U millions à répartir sur’ le budget de 25 ans.
Avec cette modeste (!) somme il s’agit de
mettre en bon état nos furtificatious, nos
cbemiiis de fer .stratégiip.ies, nos places fortes
et de réformer notre artillerie. Faute de mieux,
il se contenterait de 97 million,s, tout juste
ce (lu’ il famlrait, dit-il, pour les besoins les
plus urgents. Mais il les veut dans T espace
8
— 48 —
de 5 ans, et il est tonjours plus convaiiicti
que oes 20 millions par an ne grèveraient pas
sur les contribuables, puisqu’ ou pourrait les
tirer en grande partie des dépenses imprévues
du budget de la guerre. La Cliambre so
prononeera et.... elle les votera, n'en doutez
nullement.
Les élections de M>I. Tnrati, De Andreis
et Chiesi ont été validées, pro hono pacis,
dans une des premières séances.
La circulation monétaire et les in.stitnt.s
d’émission du Royaume ont fourni le sujet
d’une très importante discussion au Sénat,
M. Vaechelli voudrait qu’ on augmentât la
circulation des billets et, dans la même mesure,
la ré.serve métallique des banques d’émission
en immobili.sant une bonne inirtie de uu.s
300 millions d’éens, très encombrants dans
le commerce. M. Boselli, dans nu discours
fort applaudi déclare qu’il ne convient pas
de modifier, pour le quart d’heure, les lois
sur les banques, et moins encore d'augmenter
la circulation des billets, vu qu’ ou ri.sqnerait .
de nuire aux vrai,s intérêts de l’Italie.
On télégraphie de Dnrlian que I5nllcr nnrait
repassé, sur la rive ganctie du Tngeia et
qu’il serait en marche vcr.s Ladysmitli. Im
ministère de la guerre anglais uLv pas confirmé la nouvelle. On prétend qu’ il ne sortira
de sa réserve que l’orsqii'il aura une victoire
à_ annoncer. .4 Maféking et â Kiinberley la
situation n’a pas cliangé. — De J’aven de
M., Wyndliam, sous-seorctaire de la guerre,
les Anglais ont aotuellement dans le sud de
l’Afrique environ 180 mille li, et plus de
450 canons ; tandis que les forces rémiie.s
des républiqne.s du Transvaal et do 1’ Orange
n’ atteignent pas les 60 mille hommes. lJu
contre trois. C’est plus qu’il u’en faut pour
faire saigner 1' amour-propre des Anglais,
qu'on nose guère accuser cependant de manquer de courage.
La reine régente d’Espagne a, de son
propre chef, à l’occasion de la fête du jeune
roi, accordé la grâce aux iinaroliistes de
Barcelone..Les peines d'emprisonnement sont
commuées en bannis.sement perpétuel ou temporaire. M. Christine accorde, par la même
■occasion, une pleine amiii.stie à tons les condamnés pour délits de presse ou infraction à
la loi sur le droit de réunion.
Tandis que la presque totalité de.s troupe.s
anglaises est immobilisée an Trarnsvanl, la
Rassie ne perd pas son temps. En Chine elle
tâche de tirer profit du dernier coup d’état
de- r impératrice ; elle concentre des troupes
aux confins de l’Inde ; enfin elle rient de
faire un. prêt de 22 millions de roubles au
Sebah de Perse, en se réservant, comme
garantie, le contrôle des douanes. Et V Angleterre, qui se voit ai .sérienaemoni. jnenacéc
dans ses intérêts, est dams l’ipiiiiossibilité,
grâce à la guerre de M. Chamberlain, de
mettre de.s b.âton,s dans les ronos ,à sa pnissante rivale.
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35 Iv 10 O O
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Per Voccasionii dp.lla prossima. Espoùjziotie Uni*
versale di Par{?;j, la Uuzze.tta del l'ofinfo fa un bellLsBimo ve^^alo a coloro che piemleranuo rabbonamento
per un’imera annata.
Dà loro ili dono una eleiiante GUIDA ILLUSTRATA
DULLTTALIANO a PARIGI, che si »ta ora staiDpiiiido apjioaitamcnitì per gli abbonati della Gazzetta
del ‘¡'{tprd.!). iìotesia 01J1.0A. sarà di grande
utilità a tutti quelli die vorrauuo fare un viaggio
nella capitalo francese.
Inoltre la Gazrettu del ¡‘(»¡utio si è- assicurata pel
1900 la pubblicazione di romanzi originali di Antori
Giulio KuitIIì, di JUiìohimIo CiiIiumIi'«, di Vitltorio
ID'i'spzia, di De Gaslyiie e di altri acclamati
scrittori.
11. SKRVIZrO TELEGRAFTOO della Gazzetta del
l'o/inlo verrà, pel ..191)0 ancora ainpliato, e, grazie
aH'acqui^to di mia quart.a macchina rotativa perfezionata, detto giornale sarà in grado di escire con
tulle le pagine tagliate, ingommate e piegate e di
pubblicare al xualtino le ultimissime notizie della
notte.
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del ¡'ofifdo direttamente al suo ufficio
d'ammiuistràzione in Torino, o con vaglia o con
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Ini ì'mir — hiijivimerie lîessoii.