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Cinqnante-hiiitième année.
27 ,Octobre 1922
L E^'HO DES V4LLEES
’e.v
PARAISSANT CHAQUg VENDREDI
utfEMENT;
Valléea VM\ ......
Kalie (en del .a des Vallées) et Colonies
Btranger ...........................
Plusieurs abonnements à la même adresse
Etats-Unis d’Amérique ..................
Pour 6 mois
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Ou s’abonne: à Torre PeUice, au Bureau d’administration de l’EcAo (Via
Arnaud, 29); dans toutes les paroisses, chez MM. les Pasteurs.
Par an
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L’abonnement se paye d’avance.
S'adresser: pour la Rédaction, au Directeur M; JEAN CoïSSoN, professeur,
Torre PeUice - pour l'Administration, au Bureau du journal. Via Arnaud,
N" 29 - Torre PeUice.
Pour toutes les annonces s’adresser au Bureau du journal.
Tout changement d’adresse coûte jo centimes, sauf ceux du commencement de l’année.
w Le Numéro I 90 centimes •w
Que tontes les choses vraies, honnêtes, Jastes, pures, aimables...,, dignes de louange, occupent vos pensées. (Phii. IV, 8).
Jlnï ç^ecfeurs,
Appelé par de nouveaux devoirs à exercer mon ministère hors des Vallées Vaudoises, me voilà obligé de quitter aussi,
■parmi bien d’autres choses qui m’étaient
chères, la direction de notre journal. Il est
vrai que j’étais également venu à la décismi de décliner cette charge qui absorbait
trop de mon temps, pour me consacrer
plus entièrement aux soins de ma vaste
paroisse. Mais quelle que soit la raison de
m’en détacher, le^étachement n’en est pas
■moins pénible. L’on ne peut se séparer
sans regrets de ce qui vous a coûté du travail et que l’on a beaucoup aimé. Le regret
de me séparer de vous tous, chers lecteurs,
qui avez supporté les imperfections de mon
travail avec tant d’indulgence et qui l’avez
entouré de votre sympathie et de vos encouragements précieux, n’est pas moindre,
je vo'us l’assure. J’eusse voulu répondre
bien autrement à votre attente bienveillante en vous mettant mieux au courant
des nouvelles et des mouvements religieux
de l’heure actuelle, des évènements qui intéressent le protestantisme mondial, traiter avec vous bien d’autres sujets concermnt notre vie d’église et les besoins de
notre peuple. Le temps m’en a manqué.
J’ai dû me contenter de vous àîfhner, en
un langage de famille, la chronique de ce
qui se passait dans le sein de •notre Eglise
Vaudoise, avec quelques modestes commentaires, et guère plus. Veuillez me le pardonner à cause de mes occupations trop
nombi^euses et en raison surtout du grand
amour pour notre chère Eglise qui a inspiré tous mes articles et que j’ai tâché de
communiquer à nos lecteurs.
Ce qui n’a pas été fait jusquüci le sera
dans la suite, sans aucun doute, sous la
direction expérimentée de mon cher collègue de rédaction, M. le prof. J. Coïsson,
le vétéran toujours plus estimé et populaire de notre journalisme vaudois, -mon
plus fidèle et précieux collaborateur en ces
deux années, auquel j’aime à adresser aujourd’hui mes plus vifs remercîments et
mes voeux les plus sincères. Je n’en dis
pas davantage, car il est le directeur et
pourrait jouer des ciseaux si je risquais
de blesser sa modestie ! Merci de tout coeur
pareillement aux collègues MM. B. Soulier,
F. Peyronel, J. Jalla, C. A. Tron, pour leur
collaboration régulière et tant appréciée,
ainsi qu’à tous les chers correspondants de
/.’Echo. Un merci bien sincère aus%i au directeur technique de notre Imprimerie,
M. Aime, dont le concours dévoué et toujours empressé m’a été d’un si grand secours. Puissent-ils tous, rédacteurs et correspondants, en cela aidés par de plus nombreux collaborateurs, donner un iwuvel essor à notre chère feuille pour le bien de
ses lecteurs et de toute la famille vaudoise. Je serai toujours très heureux de
travailler avec eux -par l’envoi de quelques articles chaque fois que l’occasion se
présentera. Ainsi, pas d’adieux définitifs,
chers lecteurs, ^nais un au-revolr cordial
et les meilleurs voeux de votre bien dévoué Jean Bonnet
Gênes - 2; Via Curtatone.
............. ■
Ce n’est pas précisément une bonne nouvelle qu’on vous annc:.-..e aujourd’hui. —
N’est-ce pas que nous regrettons sincèrement, vous et moi, que M. Bonnet «c
puisse garder plus longtemps la direction
de /.’Echo des Vallées ? Nous l’aviom suivi
pas à pas, au cours de ces deux années
de son activité de journaliste, nous nous
réjouissions des progrès réalisés par notre
feuille et nous souhaitions de le voir pendant longtemps encore à la tête de /’Echo
qu’il a dirigé avec tant de distinction.
Vous savez pourquoi M. Bonnet a dû résigner ses fonctions et vous devinerez probablement, avec un peu de perspicacité et
sans que je vous les dise, les raisons pour
lesquelles l’Administration de l’Eglise me
demande, j’allais dire m’enjoint, de le remplacer. Or je ne puis vous promettre de le
remplacer, s’ü faut garder à ce mot sa
réelle signification. C’est poîirquoi je ne
vous demajtde pas de me féliciter pour la
charge, Imiorifique sans doute, mais bien
lourde pour mes faibles épaules, que la
Table a daigné me confier, que je n’ambition'nais pas et que je n’accepte, croyezle, qu’à mon corps défendant. Combien
eussé-je préféré continuer à collaborer modestement en sous-ordre !
Souffrez cependant que nous nous reconnaissions im petit mérite, le seul que
vous voudrez bien nous -reconnaître à votre tour : celui d’aimer d’uri profond attachement nos Vallées, l’Eglise et le Peuple
Vmulois, et d’être animé de la meilleure
■volonté du monde de nous acquitter aussi
fidèlement que possible de la tâche pénible
qui noîis incombe. Voilà notre modeste apport, voilà le seul engagement que nous
ayons le courage de prendre. Aussi nous
invoquons, dès nos débuts, la bienveillante
indulgence des abonnés et des lecteurs qui,
après ces franches déclarations, n’auront
plus le droit d’être très exigeants.
Nous so-mmes heureux de vous rassurer
au sujet du « Comité de Rédaction » dont
nous avofis tous pu apprécier Ut précieuse
collaboration et qui est demeuré fidèle à
son poste. M. Bonnet lui-même s’est engagé à nous aider, dans la mesure du
temps qu’il pourra emore consacrer à notre feuille, et nous savons que quelques autres Pasteurs vont se joindre à lui pour
nous donner un coup de main. En outre
nous nous sommes assuré la collaboration
de notre jeune collègue M. le prof. Albert
SibiUe, que j’ai l’avantage de vents présenter et qui sera, à partir du. prochain numéro, tout particidièrement chargé de la
Chronique politique.
Notre programme ? C’est celui d’hier et
de toujours, depuis cinquante-huit ans que
ce journal est fondé : « un lien de solidarité religieuse, familiale », fraternelle, entre tOîis les Vaudois, des Vallées comme
des villes d’Italie, des disséminés comme
des colons des deux Amériques. Notre programme est encore celui que mon prédécesseur caractérisait si bien il y a deux
ans par ces mots que je ne résiste pas à
la tentation de vous citer : « ...oe que notre
journal se propose c’est de donner à chàque Vaudois la se-nsation d’appartenir à
une grande et vraie famille chrétienne,
c’est de lui représenter semaine après semaine les devoirs et les privilèges qui s’attachent à cette qualité. Ce que notre journal se propose, c’est d’orienter les esprits
vers le Maître par excellence, source de
toute vérité et justice, source de himière
et de tout progrès véritable ». Ce que notre journal se propo.se, répéte^'ons-mus, à
notre tour et jusqu’à la satiété, c’est d’être
/’écho des Vallées et des Vaudois disséminés, mais un écho qui renvoie des sons.
Nous ne croyom pas être trop exigeants
en suppliant une fois encore tous les Pasteurs des Vallées, tous ceux qui savent tenir UTw plume, ici comme au sein de ms
petites colonies de l’Italie et de l’étranger,
pour qu’on nous envoie des a nouvelles >>,
afin que la « Chronique » soit mieux nourrie et par conséquent beaucoup plus intéressante. Vous ne voudrez pas, je suppose,
mus laisser prêcher constamment dans le
désert ?
Pour ne pas abuser, dès aujourd’hui, de
votre patience, mus renverrons à un prochain entretien le paragraphe, si important aussi, des abonnés et des abonnements. En attendant, nous prions tous les
Correspondants, réguliers ou d’occasion, de
/’Echo, d’adresser leurs manuscrits au soussigné, et de les lui faire parvenir au plus
tard le mardi par le premier coumer du
inatin.
Nous eompt07is sur votre sympathie,
chers lecteurs, et vous prions d’agréer ms
salutations empressées et fraternelles.
Pour la Rédaction :
Jean Coïsson, directeur.
les mefvejlles lie la loi lie Oieo.
Lire: Psaume CXIX, 18.
Marc XII, 30-31.
Ouvre mes yeux pour que je contemple
les merveilles de ta loi, disait le Psalmiste.
Cette prière nous voulons l’adresser à Dieu
pour notre propre compte. Il ne manque
pas de chrétiens qui attachent, et avec raison, une grande importance aux faits
grandioses que nous rapporte la Bible,
mais qui ne pi’êtent aucune attention aux
merveilles de la Loi divine. Il est donc nécessaire que Dieu lui-même ouvre les yeux
de notre esprit, afin que nous ne passions
pas à côté de ces beautés de l’ordre le plus
élevé qui se puisse imaginer, sans y prendre garde.
C’est Moïse qui, le premier, a prononcé
de la part de l’Etemel, les paroles que Jésus reprend pour résumer toute la Loi,
mais on y sent le même Esprit qui traverse l’Ancien et le Nouveau Testament.
Aussi, pour nous rendre bien compte de
leur sens, il nous suffit de regarder au Législateur qui a si admirablement interprété dans sa vie la Loi qu’il apportait
au monde. C’est Lui seul, d’ailleurs, qui,
en nous parlant d’amour pour Dieu et
pour le prochain, nous révélera le Père
céleste dans le Créateur de toutes choses,
nous montrera les frères que nous devons
aimer et versera dans nos cœurs l’amour
que nous avons à répandre.
Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout
ton cœur... et ton prochain comme toimême. Y a-t-il une différence dans la valeur de ces deux commandements ? Les
Pharisiens du temps de Jésus le pensaient
et croyaient qu’un attachement particu
lier à Dieu les dispensaient du reste. Beaucoup de chrétiens ont les mêmes sentiments et vivent avec la certitude que le
devoir suprême et qui domine tous les autres consiste à aimer Dieu. Pourtant Jésus'
a dit ; ...et le second qui lui est semblable,
voulant montrer par là que les ordres divins sont parfaitement égaux dans sa pensée. On pourrait croire également qu’il y
a deux commandements distincts et cependant ces mêmes mots nous montrent !a
parfaite unité de ce qui nous paraît être
deux pensées différentes.
Il serait insensé de croire qu’il est possible d’aimer Dieu et de mépriser son prochain ou d’aimer son frère de la vraie n>anière sans avoir pour le Père céleste des
sentiments semblables. Ici, comme dans un
autre ordre d’idées : les deux ne forment
qu’un ; que l’homme ne sépare pas ce que
Dieu a joint.
Ce commandement si court embrasse
toute la Loi et toute la vie. Jésus n’a pas
voulu amoindrir les autres commandements de Dieu, mais il les déclare compris
dans celui-là. C’est la source d’où tous découlent. Il fait ce que les livres de lois les
plus complets ne peuvent faire puisqu'il
intervient dans les multiples circonstances
de la vie. Et ce n’est point ici un système
qui resserre l’homme dans- des mailles
étroites puisque c’est la Loi de la liberté.
«Aime Dieu, disait Saint-Augustin, et fais,
tout ce que tu voudras ». En obéissant à
l’ordre de Jésus, nous nous libérons du
monde et de ses servitudes.
Quel admirable commandement ! Un enfant peut les comprendre et s’y soumettre
et cependant les plus brillantes intelligences peuvent à peine le sonder jusqu’au
fond. « Tu aimeras ton prochain comme
toi-même », cela veut dire que plus un
homme aura acquis une situation enviable au point de vue de l’aisance ou de lia
position sociale, plus aussi il devra se donner pour son prochain. A celui auquel il
aura été beaucoup donné, il sera beaucoup
redemandé.
Que de merveilles dans la Loi de Dieu.
quand nous ouvrons les yeux pour les contempler ! Mais il faut, pour les percevoir,
qu’un Esprit supérieur guide le nôtre.
Celui qui, avec sérieux, cherche à répondre à l’attente du Père céleste en obéissant
à son suprême commandement, y trouve
toujours quelque chose de plus beau et de
plus bienfaisant. C’est pourquoi nous voyions lui dire une fois encore : « Seigneur,
ouvre mes yeux pour que je contemple les
merveilles de ta Loi ! ». B. S.
RESURRECTURIS.
Au fond d’une allée l’église ; une grande
église qui se remplissait de monde le dimanche, car la petite ville était presque
entièrement protestante. Pas bien loin, le
presbytère avec sa cour et son jardin, te
presbytère joyeux d’éclats de rire, de fraîches voix enfantines, de jolis petits visages, le presbytère tout gai où demeurait
la famille du pasteur ; le grand-père, le
pasteur, sa femme et leurs cinq enfants.
Un fleuve très large, très profond, aux
2
rivages très verdoyants, à l’eau toute
verte. Par-ci, par-là, au milieu de cette"^
végétation luxuriante, des villas qui
avaient l’air coquet des chalets suisses.
De l’autre côté du fleuve, un peu "sur la
gauche, les usines Peugeot avec leurs cheminées touchant le ciel : un ciel gris, le
ciel de France,
Voici le nom des enfants du presbytère : Pierre, Louis, Madeleine, Juliette,
Paul. Pierre, l’aîné, avait quatorze ans,
Paul, le dernier,' en avait huit. Pierre et
Louis, les grands, causaient souvent entre
eux de l’Allemagne et des Allemands en
des termes très peu aimables pour ces
derniers, et prévoyaient déjà, eux, si jeunes, la guerre prochaine contre leur puissante ennemie.
—• L’Alsace est française et nous doit
revenir ! disaient-ils avec enthousiasme.
Belfort et Mulhouse n’étaient pas loin ;
on a souvent l’esprit belliqueux, près de
la frontière !
C’était en li908. Quatorze ans sont passés depuis lors. Comme le temps passe !
Il n’y a rien qui passe aussj vite, aussi
sûrement et sans espoir de retour... Nous
voilà en 1922. N’ayant plus, depuis de longues anrtées, des nouvelles des habitants
du presbytère connus en été 1908, j’écrivis pour en avoir, et voici la réponse du
pasteur :
« Madame, la maison que vous avez connue autrefois si gaie, est maintenant bien
triste. Mon père est mort en 1909. En
1914, Paul, le plus jeune de mes enfants,
s’est noyé dans le fleuve où il s’était jeté
pour sauver un camarade en danger.
Pierre, l’aîné, qui faisait ses études de
théologie, est succombé en 1916 des suite.s^
d’une broncho-pneumonie, contractée sur
le front des armées. Ma femme, dont la
santé déjà très faible avait ressenti le
contre-coup de tant de malheurs, s’est
éteinte en 1919. Louis a été très grièvement blessé en guerre, mais s’est bien remis et demeure à Paris, maintenant, employé dans la maison P. Juliette s’est mariée, à Neuilly. Madeleine est infirmière
dans un hôpital, à Soissons. Je suis .seul,
ici, avec une domestique ! >/■.
Seul !
Songez, lecteurs, à la tristesse d’une solitude pareille ! Songez à ces cjuatre tombeaux, dans le cimetière du pays, là tout
près de la rivière profonde et traîtresse.
La solitude du pauvre père nous rappelle
une autre solitude : celle de l’héroïque
mère du roman de Henri Bordeaux, La
Peur de Vivre, qui avait donné à Dieu et
à la patrie tous ses enfants.
Il n’y a qu’une réponse possible, à tout
cela, lecteurs, et Jésus lui-même nous la
donne : « Dans la maison de mon Père il
y a beaucoup de demeures. Je vais vous
préparer la place... ».
Là-haut, où le bruit des tempêtes, déchaînées sur notre pauvre monde, n’arrive
plus, la famille se retrouve, se recompose.
Là-haut, comme le dit, si bien, le cantique anglais, les parents et les enfants se
rencontrent de nouveau :
...Father, mother, child and sister
meet again...
...Là, plus de cris, plus de deuil, plus de larmes,
plus de péché, plus de douleurs, plus d’alarmes...
Ils dorment à côté les uns des autres,
les membres des familles que la tourmente
a abattues et briseés, mais sur ces tombes
une parole pourrait être écrite ; c’est le
grand mot latin, gravé en caractères gigantesques à l’entrée principale du cimetière de Vérone : « Resurrecturis » - « A
ceux qui vont ressusciter » ! Ce mot, renfermant l’espérance de tous les siècles, la
foi de toutes les nations, des générations
pas.sées comme des générations présentes
et à venir, devrait être gravé en caractères ineffaçables sur les tombes de nos
bien-aimés.
Je voudrais moi-même reposer à l’ombre de ce grand mot consolateur. Ce serait
comme dormir à l’ombre de la croix de
Jésus, en attendant avec Lui le réveil de
Pâques, dans les célestes demeures.
Esther Fa.sanaki-Ceu.i.
Í
itnliiialtet lioaitaiaires. triieiitaiains, eti.
(Suite, voir N. 35-42).
Nous avons dit plus haut qu’en vertu
de l’accord de respect mutuel passé à la
diète d’Ilanz entre catholiques et protes-^.
tants, la célébration du culte réformé avait
aussi été tolérée par l’Autriche dans le
Pràttigau jusqu’en 1621 ; mais cette année-là,' après les massacres de la Valtelline,
le plan de Charles Borromée (1538-1560)
de détruire le Protestantisme à l’aidé des
Jésuites et de l’Inquisition, semblait sur le
point de réussir, grâce aux divisions intestines qui serpentaient dans les Grisons et
à la faiblesse des Cantons protestants.
La guerre qui devait durer trente ans
(1618-1648) venait d’éclater et l’esprit de
Charles Borromée revivait dans son neveu
Frédéric. Il fallait porter un grand coup
et. mater ces misérables hérétiques.
A cet effet. Jésuites et Inquisiteurs, toujours animés dë l’esprit de leurs prédécesseurs dans la noble carrière de bourreaux
de l’humanité, choisirent les instruments
les mieux qualifiés pour accomplir leurs
grandes œuvres. L’Autriche leur fournit
un généi'al Baldiron, dont le portrait semble calqué sur le fameux Georges Costa,
comte de la Trinité (sans parler de Castrocaro et de Truchet), qui 60 ans auparavant
avait été chargé de détruire les Vaudois
des Vallées du Pélis, d’Angrogne et de StMartin, comme avaient été détruits les
Vaudois de Calabre : hypocrite, menteur,
calomniateur, rapace, traître, lâche, cruel,
parjure et soulard par dessus le marché.
C’est sous la conduite d’un homme dont
ses contemporains font un tel portrait
qu’un fort détachement de soldats autrichiens est déchainé contre le Pràttigau
pour massacrer, piller, incendier. Soldats
et capucins font à l’envi la chasse aux pauvres habitants surpris, auxquels il ne reste
d’autre chance de salut que la fuite ou la
conversion au papisme sur laquelle spécm
lent en vain les convertisseurs sous la conduite du Pater Fidelis de Sigmaringen.
Tous les habitants que l’on saisit, s’ils ne
sont pas massacrés, sont toujours dépouillés de leurs armes et de leurs biens. Li-i
rage des capucins excite les soldats surtout contre les pasteurs appelés avec mépris prédicants ; ceux qui n’ont pas réuss:
à se mettre en sûreté sont impitoyablement massacrés. Embrasser la religion papiste ou périr : il n’y a, pour cette malheureuse population, comme pour tous les
autres hérétiques, d’autre alternative. Nos
aïeux en ont fait la dure expérience. Une
des premières proies du vaillant général,
c’est le Landamman (préfet) Michel. Baldiron, déjà ivre, le condamne à se convertir — il refuse — ou à avoir sur le champ
la tête tranchée — il accepte. Le capucin
l’exhorte à se confesse!’ ; « Je ne confesse
mes péchés qu’au Dieu tout-puissant et
miséricordieux », telle est sa réponse, et il
demande qu’on lui laisse encore le temps
de réciter « Notre Père » ; mais lorsqu’il
prononce ces mots : « que ta volonté soit
faite... », les héros de « la Santa Madré
Chiesa » partent d’un éclat de rire et s’écrient : « Ce n’est pas la volonté de Dieu
à ton égard, qui aujourd’hui doit être
faite, mais la nôtre ».
Mais, oh miracle !, voilà le gouverneur
autrichien d’une ville voisine qui s'approche de Baldiron ; il a eu l’occasion de connaître le Landamman comme un parfait
honnête homme et il intercède pour lui
avec tant d’instances que la grâce lui est
accordée et le prisonnier remis en liberté
avec un de ses compagnons de captivité.
\je pasteur Alexandre Blasius paj’ contre, fait prisonniei’, est envoyé comme trophée de guerre à Insbruck. Là, comme il
ne veut pas se convertir, on lui coupe
d’abord la main droite ; mais comme il detneure inébranlable, il doit avoir la tête
tranchée, et la chronique dit que les spectateurs de sa fermeté en présence du sup
plice étaient émus jusqu’aux larmçs enr entendant prier jusqu’ à son dernier
soupir. ,
L’arrogance de la soldatesque est digne
de ses chefs, digne de l’Autriche et de l’Inquisition qu’elle représente. Un officier
s’empare du jeune Ruedi Stephan, lui
monte sur les épaules et se fait ainsi porter jusqu’au village le plus élevé, accompagné par un soldat qui traite à coup de
cravache cette monture humaine si elle
fait mine de, s’arrêter pour reprendre haleine. « C’est ainsi, dit cette brute d'officier, qu’il faut mater ces maudits hérétiques et les convertir à la véritable foi ».
Son exemple trouve de nombreux imitateurs.
N’osant pas partout massacrer la population inerme, sans autre forme de procès, les persécuteurs s’emparèrent de tous
les moyens de subsistance de ces pauvres
gens, pour faire mourir de faim ceux dont
les habitations n’ont pas été incendiées et
ceux qui, pour échapper aux massacres,
ont cherché un refuge dans les forêts ou
dans les cavernes.
A côté de la cruauté, l’hypocrisie. Ce
Baldiron pour semer, si possible, la division parmi les Réformés, essayait de faire
croire qu’il n’avait d’autre ordre que d’amener cette population qu’il appelait rebelle, à reconnaître la souveraineté politique de l’Autriche, sans s’inquiéter de la
religion ; mais il finit pourtant par déclarer publiquement qu’il avait été chargé
par « Sa Sainteté » d’obtenir dans ce pays
r exécution des décrets du concile de
Trente ou de détruire les hérétiques.
D’accord avec Baldiron, marchait le chef
de la mission capucine, délégué de la congrégation de la Propagande au service de
l’Autriche ou viceversa, un certain Pater
Fidelis, digne imitateur de Pierre Arbues ;
mais pour l’honneur des persécutés il est
consolant de lire les doléances que ce père
écrivait à ses commettants et à ses amis :
« Ces maudits hérétiques du Pràttigau
sont tellement opiniâtres qu’il n'a pas
réussi à en convertir un seul : il faudra
qu’un autre vienne moissonner là où il
n’a pu que semer et il faut se soumef.tre
à la volonté de Dieu». (.4 suivre).
CHRONIQUE VAUDOISE.
ALEXANDRIE D’EGYPTE. Le Ministère des affaires étrangères vient de nommer M. Henri Tron, des écoles italiennes
du Caire, professeur au Collège Royal d’Alexandrie d’Egypte.
Nous félicitons M.- Tron pour la nouvelle
preuve de confiance que le Gouvernement
lui témoigne. B. ToniX.
LA TOUR. Malgré le mauvais temps,
notre culte des catéchumènes et de la jeunesse a très bien l’éussi et nous trouvons
que l’idée de réunir de temps en temps
les petits et les grands au temple est
excellente.
Pour ne pas fatiguer les enfants, le Pasteur prononça trois allocutions à la place
du sermon ordinaire ; entre l’iinc et l’autre de ces allocutions on eut des chants
et de la nmsiciue.
Presque tous les catéchumènes étaient
pi’ésents au culte, y ayant été invités personnellement. Puissent-ils continuer à montrer la même diligence pendant toute
l’année.
- Dimanche après-midi nous avons eu
l’assemblée d’égli.se de l’automne. On y a
examiné le Rapport de l’année pas.sée; plusieurs idées ont été émises à l’égard de
nos cultes et de la jeunesse.
MAIiSEILLtl. Samedi 7 octol)re a été-, célébré le mariage de M. Louis Barus, trésorier de notre Union Vaudoise, avec M.lle
Valentine Pons de Perrier-ManeiJle.
Ija bénédiction leur a été donnée dans
le temple de la rue Grignan, par M. le
pasteur Girbal, président du Conseil Presbytéi’al de l’Eglise Réformée, et l’ami
de notre cher modéi'ateur M. Iréger, oncle
et parrain de l’époux. Nous avons regretté
de ne pas avoir celui-ci avec nous dans.,
cette Occasion solennelle, ainsi que lès au- '
très membres des familles des nouveaux
mariés.
M. Bouchard, notre président, api'ès
avoir rendu un excellent témoignage aux ,
deux bons unionistes, se fit l’interprète des
sentiments de l’assemblée pour leur adresser les meilleurs vœux de bonheur et de
prospérité.
Un délicieux menu nous attendait au dîner de circonstance. Ici encore l’on est en
famille et l’on a quelques surprises. C’est
d’abord la récitation d’un monologue et
puis de nouveaux souhaits à l’adresse des
nouveaux mariés.
Au même instant une lettre-circulaire
du Comité National des A. C. D. G. nous
participait le grave désastre de la ville de
Spezia. M. Bouchard, que nous avions avec
nous, se hâta d’en faire part aux convives,
qui en furent profondément touchés et
voulurent contribuer par cette même occasion frs. 66,50 en faveur de nos compatriotes.
Aux chers époux nos meilleurs vœux.
M.vrik Rosi'j\.\.
MAffiEL. Le 21 courant a été célébré
le mariage de M. Fernand Micol, maréchal
des gendarmes, avec M.lle Elisa Giraud.
Nos meilleurs vœux de bonheur accompagnent les époux dans leur nouvelle résidence de Pontestura.
PRARUSTIN. La paroisse de Prarustin
a donné une preuve touchante de recon
naissance et d’affection à son pasteur
Í,«
M. Jean Bertinatti et à sa dame, à l’occasion de leur départ.
Mercredi soir, la Chorale « Il Risvegho » «
a voulu encore passer l’une de ses belles 3
soirées au presbytère. Un thé très riche et
un cadeau composé de trois magnifiques
objets ont été la preuve tangible de l'affection de la jeunesse pour son Pasteur
et pour sa compagne.
Dimanche matin, le Pasteui' fit ses
adieux en présence d’une très belle assera- ri
blée. La Chorale chanta de beaux chœurs, A
et le service termina avec beaucoup de lar- lî
mes mais sous l’impression que la bénédic- 1
.. .'hiî;
tion de Dieu reposait sur les trois années de ministère passées par le Pasteur \
dans cette paroisse. 4
L’après-midi, environ soixante-dix pa- i
roissiennes appartenant à l’Union des Mères, se réunirent au presbytère. Ce fut une
bonne séance, pendant laquelle, outre un
excellent thé, l’Union offrit au nom de la '
paroisse d’autres riches souvenirs à M.me
et M. Bertinatti, qui remercièrent en des ï
termes bien émus. L’on a senti, à l’occasion de cette séparation douloureuse, quels ■
liens d’une affection chrétienne profonde
unissaient le Pasteur et son troupeau. f
X. ri
SAINTE-CROIX (Suisse). C’est là que la |
Conférence annuelle d’Etudiants chrétiens i|
de la Suisse s’est réunie du 11 au 14 octo- 1
bre, avec un concours nombreux d’étu- |
diants et de professeurs qui ont passé ensemble des journées bénies, réunis par un ^
esprit de cordiale camaraderie et par un |
désir commun de recherche intellectuelle u
et religieuse. |
La Conférence de Sainte-Croix est une ’■
des plus belles traditions des Etudiants '
chrétiens de la Suisse Romande : chaipie *
année elle offre à ces étudiants de nou- '
veUes res.sources à exploiter ; cette fois le
but principal des organisateurs était de
proclamer la dignité de la i.iensée reli- f|
gieuse, d’être réellement utile pour aider |
l’esprit humain à se fortifier contre les dif- '
ficultés que l’on rencontre souvent à l’égard de la religion et du christianisme. i
Outre quelques bonnes méditations et |
une séance missionnaire présidée par M. |
Emmanuel Gidland, que plusieurs d’entre
nous ont eu le plaisir .d’entendre au Sy- ¡
node dernier, on eut trois études principales. La première sur La psychologie et. ;
les valeurs religieuses, fut traitée par le ;
3
prof. Jean Piaget de l’Université de Genève, , l’auteur de la brochure que M.lle
'■pavio et C. Gay ont traduite et publiée
en italien, sous le titre de : « L’idea cristixina » ; cette brochure qui est un cri de
douleur d’une âme brûlant d’amour pour
le Christ, et qui a des pages merveilleuses
pour la sincérité dont elles sont remplies
«t pour la richesse d’observations profon'des qu’eUes ^contiennent. (S’adresser à la
Direction de Fede e Vita - Via Roraa, 373,
Napoli - prix r 1 franc).
Dans la deuxième ; Le sens de la vie,
M. Philippe Bridel,. professeur à Lausanne,
chercha de répondre à quelques-uns des
pourquoi les plus graves que l’homme
puisse se poser. La troisième se rapportant à Tun des points fondamentaux du
christianisme : Le sens du christianisme,
fut présentée par le prof. Marc Bcegner,
pasteur à Paris. Ces trois sujets, si riches
et si intéressants pour quiconque se pose
quelques-uns des innombrables problèmes
touchant la religion et la science, furent
le noyau central des conversations et des
discussions.
iAprès avoir passé des heures comme celles de Sainte-Croix, dans l’étude, la méditation et la prière, il est impossible de ne
pas se sentir au fond du cœur une plus
ardente flamme, une force plus certaine
pour affronter la vie, une assurance plus
absolue pour vaincre le monde.
Cesare Gay.
SAINT-JEAN. La semaine maintenant
écoulée a été marquée par deux modestes
événements qui, dans leur belle et sympathique simplicité, ne manqueront quand
’même pas de laisser une profonde empreinte dans le souvenir de ceux qui y
Ont assisté.
Samedi dernier, nos mères de famille,
convoquées une dernière fois par M.me
Bonnet, ont profité de l’occasion pour offrir un petit gage de leur affectueuse reconnaissance à leur chère et... regrettée
présidente.
Le jour suivant, après avoir entendu le
matin un éloquent « sermon d’adieu » par
le Pa.steur qui l'a dirigée pendant dix ans,
c’est toute la paroisse qui a voulu se réunir
à la Maison Vaudoise dans une imposante
assemblée pour répéter à M. et M.me Bonpet toute son affection, toute sa reconnaissance, tout son regret, de les voir s’éloigner de nous bien plus tôt (¡ue nous n’au,rions i)Li le craindre.
Noti'.e vaiUante Cliorale, correspondant
.encore une fois à l’habileté de son directein-, exécuta un joli chœur, auquel une de
nos maîtresses dont nous voulons respecter la modestie, avait ^adapté des paroles
de niconstance. Que d'yeux perlés de larmes n'a-t-on pas remarqués pendant l’exécution !
■ Et avec quel assentiment ému l’assemblée n'a-t-elle pas suivi l’allocution appro-Priée du Vice-Président de notre Consistoire cpii. en offrant encore un souvenir à
l’honnne dont nous nous privons pour le
'donner à la Table, interprétait si bien la
ipensée intime de tous les présents !
Que Dieu vous accompagne et vous bé
isse, cher Pasteur, chère M.me Bonnet,
et qii'ÎI vous accorde de laisser après vous,
Jdan.s votre nouveau champ de travail, le_
.même courant de sympathie et de bienfaisants souvenirs (lue vous avez laissé
ian.s notre paraisse. E. B.
Utie (leiixièiiie correspondance de SainL
Jean c/ir le même sniet, et que nous ne
iimblions pas pour ne pas avoir un dupliicata. nous informe que la '¡MToisse a offert
MV iienii et utile cadeau « son Pasteur, ac~
eompagné d’un album artistique portant
hs slffiiatlires de fous les donateurs.
___________ (N. de la R.).
S.ALSE. Le 10 courant ont eu lieu les
unéraillcs de notre sœur Marie Perrou
eiivc Montre, décédée à l’âge de 81 ans.
.e .service funèlrre a été présidé par M.
[enri P.a.scni. pasteur émérite, et M. P.
Chauvie. — Toute notre- sympathie chrétienne est assurée au fils Augu.ste, ex-syndic de Salse et exTancien, et à tous les autres parents.
VILLAR, Actes liturgiques du Ill.me
trimestre 1922 : Baptêmes : Aucun. —
Mariages : Berton Timothée d’Etienne
(Ville), avec AUio Pauline Marguerite
d’Etienne (Teynaud). — Décès: ArmandHugon Charles Henri feu Jean (Ville), 63
ans. - Catalin Suzanne de Jean Daniel
(Meynet), 8 jours. - Giraudin Marie née
Rivoire, femme de Giraudin Jean Barthélemy (Buffa), 32 ans. - Lausarot Barthélemy de Daniel (Lioussa), 2Q ans.
— Une vingtaine de nos fatniUes pauvres ont nouvellement été bénéficiées par
la g-énérosité inlassable de M. Amato Jalla,
qui a fait parvenir au Pasteur la somme
de trois cents lires. Nous tenons à exprimer une fois de plus notre profonde reconnaissance à notre grand bienfaiteur.
B. S.
CHROIVIQUË POLITIQUE.
Tout le monde semble d’accord, en principe et en paroles vagues, sui- les deux
points capitaux de notre politique intérieure : la nécessité absolue de pacifier les
esprits, en faisant respecter les lois, et la
nécessité non moins absolue, ni moins urgente, de résoudre le formidable problème
des finances de l’Etat, Tous les partis préconisent leurs mesures et leurs remèdes,
personne jusqu’ici n’a eu le courage de les
appliquer. Dernièrement, les deux grands
partis, popîdaire et libéral, ont fait publiquement, par l’organe de leurs chefs et en
affirmant leur programme respectif, des
déclarations dans ce sens, tout en demeurant, aussi bien les uns que les autres,
dans ce vague pernicieux d’où il nous faut
sortir coûte que coûte, si nous ne voulons
pas aller vers la ruine totale. Nous passons sur le grand discours de M. Nitti,
d’un pessimisme outré et nous allons nous
arrêter un instant sur celui que M. Giolitti vient de prononcer au Conseil Provincial de Coni. Un discou»rs très sobre, très
simple et très court où il jette à son tour
un cri d’alarme qui a eu un grand retentissement dans toute la péninsule. Au fond
il ne dit guère que deux choses : 1“ que le
fascisme doit prendre, dans la vie politique, la place qui lui revient, mais par les
voies légales ; 2" qu’on doit dire clairement
au pays qu’il nous faut un effort héroïque
pour éviter la faillite qui noua menace ;
que devant le grand danger suspendu sur
nos têtes, toutes les forces de la nation
doivent s’unir, tous les grands et les petits intérêts locaux et de parti doivent
passer en seconde ligne. Comme vous
voyez, il n’y a rien là de bien original,
mais ces sages avertissements ont de la
valeur en tant qu’ils nous sont donnés par
notre homme politique le plus iniluent et
le plus en vue. Serait-ce là un programme
de gouvernement et reverrons-nous prochainement l'octogénaire M. Giolitti, toujours vert et .solide, au pouvoir, avec la
collaboration de.s fa.scistes ?
Et à ce propos, v^ous saurez qu'aujourd’hui 24 courant, 40 mille fasciste'S, provenant des quatre coins de l’Italie, se sont
réunis à Naples pour une affirmation, pour
impressionner le public plus que pour discuter des grands intérêts de la patrie. On
vous dira prochainement quel a été le résultat de cette manifestation imposante,
quel programme d'activité future en résultera et dans quelles dispositions d'esprit
les déliliér.'itions auront été prises.
M. D’Ammnzio va sortir de sa retraite
de Gardone pour se rendre à Rome -- le
4 novembre, l'annivcrsaii-e de la Victoire
— où il célébrera, par un de ses grands
discouis électrisants, nos mutilés de la
Grande (.iuerre.
Une Conférence dite du Levant, à laquebj^iih Russie demande de prendre part,
se réunira le 13 novembre à Lausanne, ■
dans le but de ratifier les accords de Moudania, et de conclure une paix définitive (?) entre la Grèce et la Turquie et
régler si possible une foule de questions
de politique orientale. La Conférence' aurait dû se réunir à Venise, mais la France
et surtout l’Angleterre ont si bien manœuvré contre nous, que l’Italie, dont on a
redouté je ne sais trop quelle influence néfaste, n’a pas eu cet honneur ! Ce n’est pas
là, d’ailleurs, le seul grief que nous ayons
envers la politique anglaise de ces dernières semaines : on sait qu’elle va nous mettre peu généreusement des bâtons dans les
roues dans le différend que nous avons
avec la Grèce à propos du Dodécanèse.
La situation politique de l’Allemagne est
peu rassurante, sa situation financière ne
saurait être plus grave. Malgré l’opposition des nationalistes, qui auraient voulu
Hindenburg à la présidence de la République, l’élection du Président, déjà fixée
pour le 3 décembre, est renvoyée au l.r
juillet 1925. Quant aux finances, vous serez suffisamment édifiés lorsqu’on vous
aura dit qu’il faut désormais 4450 marks
pour un dollar ! Faites le compte et dites
si ce n’est pas déjà la banqueroute. Or la
France voudrait l’éviter à tout prix ; c’est
pourquoi elle propose de mettre l’Allemagne sous le contrôle direct de ses créanciers, comme l’était jadis la Turquie.
M. Lloyd George est démissionnaire avec
tout le Cabinet ; mais, apparemment, il ne
recule que pour mieux sauter, et il n’a
pas'encore dit son dernier mot. On connaît son humeur combative et l’immense
ascendant qu’il a sur les foules.s Aussi a-t-il
pris position dans l’imminente lutte électorale qui va s’ouvrir, où il se présentera
comme le champion du parti démocratique.
M. Bonar Law, leader des conservateurs,
qui a recueilli la succession de Lloyd
George, se prépare à le combattre avec
des armes bien affilées. Les élections auront lieu, paraît-il, le 15 novembre. j. c.
'9' 13 langues !
« Aucun livre ne peut être comparé à
la Bible, qui est aujourd’hui, en tout ou
en partie, traduite en 713 langues, soit
pour environ les sept dixièmes des habitants de la terre. Ce « livre-roi » est bien,
selon une expression de Grégoire de Nazianze : « la lettre de Dieu écrite à tous
les hommes ». L’histoire de ces traductions serait des plus intéressantes, parfois assez romanesque, quelquefois dramatique, et toujours édifiante. Bon nombre de ces versions ont servi à fixer des
langues qui n’étaient pas écrites et ont
ainsi agrandi la famille humaine.
. « Il y a un temps, pas très éloigné, où
l’on disait que les Chinois parlaient chinois (ce qui en un sens est encore vrai).
Mais, grâce aiix travaux des missionnaires, il existe 32 versions de la Bible en
différents dialectes de l’Empire du Milieu. 11 y a aussi près de 80 traductions
des Saintes Ecritures aux Indes.
A ce propos, il peut être intéressant
de rappeler que les ouvrages qui sont le
plus traduits dans le monde ne sont pas
très nombreux. C’est d’abord Homère, qui
serait traduit en 30 langues ; Shakespeare
viendrait ensuite en-35 langues; enfin, le
livre le plus universellement connu serait
« Le "Voyage du Chrétien » de John Bunyan. traduit en plus de 80 langues. Tout
cela doit nous aider à nous rendre mieux
compte du trésor que nou.s possédons ; et
nou.s encourager à lire la Parole de Dieu
avec plus de soin, de joie et de régularité ■». {L’Union Protestante).
« L’AUTORITÀ NELLA FEDE »
di Ugo Janni - Libreria « La Luce * - Torre
Pellice, 1922 - Pagine 120 - (Italia L. 2
- Estero L. 3), più il 20% per la spedizione postale.
MEUîUS-PROPOS.
Sages réflexions d'un maçon. « Autrefois, je pensais n’avoir nul besoin de faire
partie de l’Eglise, me croyant tout aussi
honnête et moral que ceux qui s’y rattachent. Mais, un jour, je remarquai une
brique neuve au miUeu du chemin; elle
était bien fisse, mais couverte de boue,
heurtée par le pied des passants, abandonnée
et inutile. Te voilà, me dis-je, comme cette
brique: tu te figures être tout aussi utile
hors de l’Eghse que dedans, mais tu ne
comptes pas et personne ne s’inquiète de
toi. Si tu entrais dans la construction du
mur, comme tu le devrais, ce serait différent; tu aurais ta place et tu serais utile.
Aussi me suis-je décidé à ne pas rester
plus lontenips comme cette brique foulée
aux pieds. Voilà pourquoi je me suis joint
au peuple de Dieu, afin d’être enchâssé
dans le mur et d’avoir une place dans
l’édifice du Seigneur! ».
Qn'est-cc que cela prouve ? Un individu qui croyait être plaisant faisait un jour
cette remarque: «Les deux tiers des membres des églises sont des femmes ». Quelqu’un lui répondit: « Les neuf-dixièmes des
détenus qui remplissent nos prisons sont
des hommes». Il aurait pu ajouter que,
parmi ces détenus, il y en a bien peu qui
aient fréquenté les églises. Au moment de
monter sur l’échafaud. Landru, refusant
les secours du prêtre, déclarar~qu’il n’avait
jamais fréquenté les cultes.
{L'Ami Chrétien).
DORI m la Socìeili Biblita Britannica e forestiera.
Non a..Lis ta.
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Carema: M. Lorenzio » 10,—
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Giom del Colle : Colp. Aglione » 2,—
Ariano di Puglia: Colp. Fiorella » 3,15
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Palermo - Chiesa; Via Maccjueda, 36 - Pastore: Rinaldo Malan, ivi.
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107, Via Tre Novembre - Sig. Virgilio
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Siracusa - Via Cavour - Culto ogni Martedì alle-ore 18 - Pastore: Davide Pons.
Snsa - Chiesa: 14, Via Umberto I - Pastore:
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Taranto - Chiesa; Via d’Aquino, 132- Sig.
Pietro Varvelli.
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(angolo Via Principe Tommaso) - Pastori : Alberto Prochet e Paolo Bosio,
15, Via Pio Quinto.
Trieste - Chiesa: Via S.M.Madore • Pastore.H
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