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(JiBquanie-qaatrième aimett.
27 Décembre 1918
N. 51
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L'ÉCHO DES
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SOMMAIRE: 'Woodrow Wilson — L’an
qui fuit — Courrier de l’évangélisation — John Garrou — .De Vérone à
Innsbruck — Sottoscrizione in onore
dei nostri caduti e per i nostri orfani
di guerra — L’œuvre des foyers —
Chronique vaudoise — Nouvelles religieuses.
mDROÉ ÉIISOR.
L’homme providentiel du jour, celui
qu’on a appelé avec raison l’arbitre du
monde, Woodrow Wilson, vient d’arriver
depuis deux semaines en France, après
avoir fait un excellent voyage, escorté
par une véritable escadre. Si nous ne
faisons erreur, c’est le premier président
des Etats-Unis qui vient en forin^ officielle visiter l’Europe, et il y viem non
pas en touriste, mais dans le but^p se
rendre utile et de faciliter l’œuvre i|o la
paix, qui doit clore cette triste période
qui laissera des traces bien douloureuses,
inoubliables. Son arrivée sur le continent
d’Europe a été saluée avec enthousiasme
illustre, en lui consacrant quelques lignes pour le faire connaître de plus près
à nos lecteurs.
Le Président de la plus grande confédération du monde est né en 1862, daûs
l’Etat du Massachusset, d’une famille
pieuse puisque son père était pasteur, appartenant à une de ces familles qui laissèrent la vieille Europe pour raison de
conscience; les uns le faisant descendre
de la famille de Quakers, bien connus par
leur piété et par leur opposition à la
guerre; d’autres le classifiant au nombre de ces hardis Ecossais qui laissèrent
leur beau mais rude pays pour ce nouveau monde qui avait une si grandê attraction. Nous acceptons de préférence
cette dernière version, car ayant été
élevé au presbytère, cela signifie que sa
famille appartenait à la branche presbytérienne à laquelle il se rattache encore lui-même aujourd’hui. Nous savons
tous ce que cela signifie être élevé dans
un presbytère, où le chef est un homme
pieux et zélé pour le règne de Dieu. Les
par les amis et les ennemis; tous espèreht dans sa mission, dans sa sagesse,
dans son équité. M. Wilson, après avoir
visité les lieux du désastre, les champs
ensanglantés de la France, après avoir
passé son Noël ?iu milieu des soldats
américains qui occupent la ville de Trêves, va venir sous peu en Italie, et après
quelques jours passés à Rome, retournera à Paris pour le congrès de la paix.
Il nous semble donc plus que naturel
de souhaiter la bienvenue à un hôte aussi
enfants puisent là des connaissances et
des principes solides, prennent des habitudes si enracinées qu’elles servent
pour toute la vie. L’habitude de lire la
Bible, de prier, de suivre les cultes d’une
manière régulière, sont autant de forces
morales qui forment des hommes heureux et utiles à leurs semblables. On se
demande comment Wilson est ce qu’il
est; nous le comprenons aisément en remontant à son enfance et à sa jeunesse,
et c’est ce que les catholiques ne pour
ront jamais comprendre parce qu’ils n’ont
pas le bonheur de posséder ces familles.
Dans ses années d’études Wilson cultiva Tart de la poésie et a publié deux
volumes contenant? l’expression de cet
enthousiasme qui est propre à la jeunesse,
mais ce n’est pas cela que devait être le
but de sa vie ou sa vocation, car bientôt
nous le trouvons, à l’âge de 26 ans, installé à S. Francisco en qualité de professeur dans un collège international,
enseignant la philosophie. Plus tard nous
le trouvons appelé par un collège du
Nord, Princeton College, où non seulement il enseigne la philosophie, mais encore l’économie politique et est élu principal de ce collège si connu dans l’Etat
de New-York.
En 1900 il commence à être connu
pour s’être occupé des lois scolaires et
de la [réorganisation des lois judiciaires
fédérales. L’école doit former, selon lui,
des hommes pratiques, mais surtout
hpnnêtes; la justice doit être la même
pour tous les Etats de la confédération ;
la tendance vers la démocratie s’accentue chez lui d’une manière sensible à mesure qu’il doit se préoccuper des problèmes du jour. Ce qui a placé cependant
Wilson en vue, c’est sa campagne célèbre contre les Trusts. Le parti démocrate
a bien^voulu se ranger de son côté, mais
sans y mettre trop d’importance, vu que
plusieurs cultivaient les trusts sur une
grande échelle ; mais Wilson ne voulut
pas s’en servir uniquement comme d’une
arme politique, bien décidé à aller jusqu’au bout pour abattre ce qu’il croyait,
et avec raison, comme un danger public;
pour lui c’était une affaire de conscience,
aussi a-t-il vaincu et a-t-il été appelé, le
13 mars 1913, à la présidence de la puissante confédération.
Ce qui distingue cet homme extraordinaire c’est son calme, sa prudence, une
clarté merveilleuse dans ses idées, une
logique implacable. Parlant peu, tout en
étant orateur, il sait se recueillir pour
agir avec autant plus d’énergie.
On se demande comment il a pu acquérir tous ces dons qui le distinguent
parmi ses semblables. Encore ici, tous
ne sauront pas le comprendre, mais Wilson est un homme qui, avant d’agir, se
renferme dans son cabinet, consulte son
Dieu par la prière et par la Parole divine, et sûr de ces lumières, exprime ce
qu’il pense, ce qu’il croit être juste.
La Gazette du Peuple, dans son N° du
14 décembre, contient un article de Maria di Borio sur VUomo, fort juste, et
que' les Italiens feraient bien de méditer.
Elle reconnaît la force de Wilson, qu’il
sait puiser auprès de Dieu, ne ressemblant en rien aux grands hommes politiques trop affairés pour se préparer solidement à la direction des peuples.
L’idéal de Wilson n’est pas un rêve,
c’est une réalité qu’il désire voir agir au
milieu des peuples ; la société des nations
est pour lui un principe qui doit s’effectuer. Appelé à se jeter dans la lutte
quand il vit les crimes commis par l’Allemagne, il ne recule pas, et si la guerre
n’était pas terminée par l’armistice.
Tannée prochaine l’armée américaine aurait dépassé les quatre millions d’hommes. Il fallait vaincre et on a vaincu.
Maintenant il faut réorganiser, relever
les ruines, satisfaire les différentes nationalités, jeter les bases d’une paix longue et sûre: Wilson est l’homme choisi
par Dieu pour mener à bonne fin une
telle tâche. Nous sommes heureux que
le plus grand homme du jour puisse voir
notre Italie, et qu’il puisse constater que
chez nous aussi il y a des frères qui s’unissent à lui dans la prière et dans Tétude
de la Parole de Dieu.
Que Dieu bénisse WilsOn et la nation
qu’il représente; que Dieu fasse triompher son idéal de justice et de vérité.
G. A. Tron.
AAA A A A A A AA A A A A A A A
Ün an qui fait sonne sà dernière heure:
. Ecoutons !...
Lorsqu’on passant son aile nous effleure^
En notre cœur serrons ce qui demeure.
Du Dieu de paix la parole et les dons;
Ecoutons I
J’entends la voix du Père qui nous aime:
Bon espoir !
Le temps s'écoule et la jeunesse même
N’a qu’un moment; mais un trésor suprême.
L’amour de Dieu, te reste jusqu’au soir;
Bon espoir !
Aux sombres jours, même aux jours de
Bon espoir 1 [l’.orage,
Le soleil luit par delà le nuage.
Et ses rayons relevant ton courage.
Bientôt viendront éclairer le ciel noir:
Bon espoir I
Louis Durand.
Semeur 'Vaudois.
V V V V V V V V VVV VV V V V V
COURRIER DE L’EVANGEUSATION.
(Suite, voir N° 49).
Pescolanciano. Pardonnez-moi si je
saute à Pescolanciano, mais ayant dû
faire une tournée de ces côtés, je tiens
à en dire deux mots. Notre frère Pasquale
Antonio Caldararo est parti pour l’Amérique il y a deux ans environ, et depuis
nous avons visité cette localité M. Banchetti de Ghieti, M. Amicarelli de Schiavi
d’Abruzzo et moi. Ces frères sont toujours si heureux d’être visités. Il y a là
des ouvriers qui travaillent à la scierie
mécanique et dans le château on y a logé
des soldats autrichiens prisonniers qui
travaillent dans le bois. Je fais un appel
à nos chapelains et à quelques pasteurs
de passage de ne pas oublier ces frères.
2
Lorsque la paix sera signée, deux ou trois
soldats évangéliques retourneront dans
\ leurs foyers et seront un a;de précieux
pour les pasteurs. J’ai pu visiter CaTooilli ou j’ai été très bien reçu par quelques personnes. Cette région aurait besoin d’être évangélisée. M. le pasteur
Grilli de Cóme, qui l’a parcourue aussi,
y a rencontré des âmes désireuses de la
vérité.
Veuillez me suivre jusqu’à Castel di
Sangro où nous avons commencé une
œuvre. Nous devons nous limiter à quelques visites et à une réunion privée pour
le moment. Il serait à désirer que nous
puissions avoir un lieu de culte, car on
pourrait atteindre beaucoup plus de
monde. Notre frère Luigi Laporta, évan- .
gélise tant qu’il peut. Son atelier est,
pour ainsi dire, une salle d’évangélisation. Son témoignage ardent fait du bien.
Dernièrement j’ai trouvé des prisonniers
autrichiens qui travaillaient dans sa boutique; l’un était évangélique. Ils ont l’air
très satisfaits du nouveau régime, ces
prisonniers. A l’honneur de l’Italie, ils
sont bien traités.
Oh 1 quand viendra le jour dans lequel
nous verrons dans chaque homme un
frère et non un ennemi ! Oh 1 Seigneur,
que ton règne vienne; nous en avons
assez de la haine ! que l’amour la substitue !
Castel del Giudice. Chaque fois que je
vais à Castel del Giudice et que je vois
à peu de kilomètres se profiler Ateleta,
je me dis: Qupl dommage que ces deux
communes ne soient pas unies pour avoir
une salle d’évangélisation !
Nous avons à Ateleta beaucoup de
sympathisants. Je me demande comment faire pour répondre à tant de besoins. Notre peuple n’a pas encore compris que pour arriver à un bon résultat
il faut des sacrifices 1
•Le 17 novembre je me trouvais à Casstel del Giudice et le curé fit ui^Tc Deum
en l’honneur de notre victoire, mais semblable à celui de Monseigneur Gavotti,
archevêque de Gênes. Les musiciens me
prièrent de faire un discours sur la place,
mais le temps m’a manqué. Je le regrette
infiniment, car à certains prélats qui
se truquent de patriotisme, il faut répondre sur la place publique. Tout le
monde sait que l’Autriche, très catholique, était le soutien du pape. Nous espérons que parmi les jeunes soldats de Castel del Giudice et d’Ateleta, quelqu’un
retournera converti et aidera au triomphe du règne de Dieu.
Monteferrante. C’est avec un vrai esprit de sacrifice que nous visitons cette
commune huchée sur un contrefort rocheux avec des sentiers d’accès qui sont
des fondrières où l’on enfonce dans l’eau
et dans la boue...
Cependant on a la douce satisfaction
de faire du bien. Ceux qui ne veulent
s’imposer aucun sacrifice pour Dieu,
ignorent les joies secrètes de celui qui
triomphe sur la paresse morale et qui
accomplit vaillamment son devoir. Me
voici dans la chambre de douleurs du
cher frère Nicola Valentini, et là nous
prions et nous nous entretenons de l’œuvre. Personne mieux que lui n’est au
courant de tout, car ne pouvant presque
pas bouger, plusieurs le visitent et il sait
tout ce qui se passe. Son dispensaire
médical et son dépôt biblique fonctionnent bien et rendent de grands services.
Dieu se sert de sa longue maladie pour
le triomphe de sa cause.
L’espàce me manque pour vous copier
une carte postale écme par un jeune soldat, qui a été converti p-r un Nouveau
Testament que lui a donné Valentini.
Comment ce frère a-t-il pu subsister jus
qu’à présent après vingt-quatre années
de douleurs? Je réponds: Par la foi et
par la prière, comme Georges Muller.
Et'c’est miraculeux, mais l’ère des
miracles n’est pas close. *
Il est temps que je finisse. $
En jetant un regard du sommet de la
montagne sur laquelle est placé Monteferrante, on aperçoit au loin la vallée du
côté de Lanciano, et du sommet du plateau sur lequel est bâti Borrello on aperçoit le fond de la vallée vers Castel di
SangrO. Mais que de pays il reste encore
à évangéliser! Notre Vice-Modérateur a
raison de dire que le moment est venu
de prendre d’assaut les âmes pour les
conduire à Christ. C’est un monde nouveau qui commence, c’est une nouvelle
humanité à reconstituer. Avons-nous
compris notre devoir? Avons-nous répondu à l’appel divin : Et toi, va annoncer le règne de Dieu? Nous ne devons pas
nous décharger sur les autres, mais personnellement nous devons faire tout ce
qui dépend de nous pour évangéliser.
Votre tout dévoué G. Bert.
JOHN GARROU.
Une bien triste nouvelle nous arrive
de Valdese, N. C., Il s’agit de la mort
de M. John Garrou, décédé à l’âge de 32
ans seulement. Il était le frère du pasteur Garrou, enlevé à l’affection des siens
il y a quelques années. Sa famille, originaire de Praly, est une de celles qui se
sont rendues à Valdeseavecle gros bloc de
la colonie. Ce jeune homme s’est bientôt
distingué parmi les Vaudois par son intelligence, son honnêteté, son énergie et
son activité. Il se mit à la tête d’une fabrique de bas, d’abord, et il ne tarda pas
à en initier une autre, de telle sorte que
il devint le bienfaiteur de Valdese, l’âtfte
de la colonie. Il y a deux ans, il quitta
Valdese pour s’établir à Morgonton où
il avait acheté une belle villa; ayant
épousé la- fille de l’ex-scheriff Lackey, il
jouissait à Morganton et dans l’arrondissement d’une grande influence, mais
il se rendait chaque jour à Valdese. Il a
été emporté par une violente pneumonie,
contractée en visitant ses employés frappés par l’épidémie.
Ses funérailles furent présidées par le
pasteur Gregory de Morganton, aidé par
M. Pons de Valdese. Une véritable foule
était là pour témoigner sa reconnaissance à celui qui avait fait tant de bien.
A la famille et aux parents nous adressons nos sincères condoléances pour ce
grand deuil, qui les frappe eux et toute
la colonie de Valdese.
De Vérone à Innsbruek.
Décembre 1918.
C’est sûrement un grand privilège,
accordé à très peu de personnes, de faire
un voyage de Vérone à Innsbruek en ces
temps-ci. Et puisque j’ai pu jouir moimême de çe rare privilège, dans ma qualité d’aumônier de la l.re armée, je veux
en dire-deux mots aux lecteurs de VEcho.
Le 5 décembre, par le train direct
Rome-Trento, institué tout dernièrement, je pars de Vérone.
Nous traversons avant tout la belle
et riante région de la « Valpolicella » recouverte de vignobles, et ensuite, par
une gorge sauvage et très étroite qui livre à peine passage à l’Adige, nous* entrons dans la région montagneuse du
Trentin.
Le train a aussitôt dépassé la vieille
frontière. Nous saluons, en passant, avec
joie, Borghetto, Avio, Ala, les premières
bourgades du Trentin, définitivement
rendues à l’Italie, que nous trouvons sur
notre route. Mais notre sourire meurt ^
sur nos lèvres en contemplant la’scène
qui suit.
Depuis Ala jusqu’à Rovereto, c’est la
désolation complète. ^Les bourgades et
villages de S. Marghërita, de S. Lucia,
de Chizzola, de Serravalle, de Mori, de
Marco, de Lizzana son t réduits à un amas
de ruines. Les vignobles sont dévastés,
le terrain est pioché, labouré, criblé par
la mitraille. On aperçoit partout des trous
béants creusés par les obus. Les arbres
sont abattus. Des fils de fer barbelés sont
tendus dans tous les sens. Ensuite viennent les tranchées, les murs de défense,
les fossés, les cavernes, les huttes, les
baraques des soldats à demi enfouies
sous la terre, ou cachées derrière un repli du terrain ou dans les rochers.
En levant les yeux, nous voyons à
droite la crêtu rocheuse de Coni Zugna
et de Zugna Torta, à gauche le Monte
Altissimo, le Varagna. Toutes ces montagnes sont littéralement rayées jusqu’au
sommet par des routes que le génie militaire a construites, parfois à travers d’affreux précipices, en vue des nécessités
de la guerre. Tout ça parle un langage
solennel. On pense à nos chers soldats
qui ont souffert héroïquement pendant
de longues années dans ces parages, continuellement exposés à la mort.
On pense surtout à ceux qui ont versé
leur sang pour la patrie et une profonde
émotion envahit tout votre être. À
Trento une autre émotion vous attend.
En apercevant cette ville qui a tant
souffert du joug étranger, restituée désormais à sa véritable patrie, un sentiment de fierté vous saisit. Ce sentiment
s’intensifie encore davantage en contemplant les terribles forteresses construites par les dominateurs sur les montagnes environnantes, fdrteresses qui, à
vues humaines, devaient être imprenables. Elles sont toutes tombées maintenant. Trento est délivrée pour toujours !
On se demande: Est-ce possible? N’estce pas un rêve? Non, c’est une glorieuse
réalité. Une force plus grande que ces
forteresses a triomphé d’elles: la force
de la justice. Des milliers d’âmes très
nobles avaient trop souffert de la tyrannie de la maison d’Absbourg pour que
leurs souffrances restassent inutiles. Le
supplice infâme de Battisti devait porter ses fruits et il les a portés. Ils se résument dans ces simples paroles : Trento
est italienne.
Le 6 je reprends mon voyage vers le
Nord.
La voie ferrée longe l’Adige jusqu’à
Bolzano. La vallée est ample et souriante.
L’Adige la parcourt lentement et silencieusement. Les campagnes sont belles
et cultivées. Les gares encombrées de
canons, de vagons à demi-brûlés, de charettes démantibulées, d’aéroplanes cassés, sont les seules qui rappellent la
guerre.
À Bolzano, le Bozen de la domination
autrichienne, nous quittons l’Adige pour
nous engager dans l’étroite vallée de
risarco. Nous passons à Bressanone, le
Brizen des Allemands. C’est une jolie
petite ville, propre, coquette, entourée
de prairies et de bosquets. Puis la haute
montagne commence. On traverse des
forêts de sapins merveilleux qui recouvrent entièremen t le flanc des montagnes,
en donnant au passage un aspect très
pittoresque.
Nous voici arrivés à la célèbre localité
de Franzensfeste. La vallée s’est subitement resserrée. De tous les côtés s’élèvent, comme des parois épouvantables,
des montagnes. On a l’impression de se
trouver au fond d’un immense trou. La
forteresse de François-Joseph barre complètement l’étroit passage de la vallée
et%e présénte aux yeux du voyageur
sous un aspect sombre et redoutable. Elle
est cependant bien in offensive maintenant. Ce n’est plus désormais qu’une
simple garé de chemin de fer occupée par
nos troupes et qui portera dorénavant le
nom de « La Fortezza ».
Plus haut, à Sterzi (literzen) je trouve
le bataillon alpin du lieutenant David
Jalla. Par là aussi doivent se trouver les
soldats François Du val de Bobi et Henri
Tron de Villesècbe.
Le train continue sa course lente mais
sûre vers la haute montagne. La montée
est rapide désormais. L’intérêt de la
scène qui se déroule à nos regards est
très grand. Les pics recouverts des neiges éternelles sont là tout près de nous.
L’air est glacé. On monte toujours. Enfin nous voilà au Brennero. Le train a
un long arrêt. Nous voilà finalement arrivés à la frontière du territoire redento
de la nouvelle et plus grande Italie. Le
célèbre col ne s’appellera plus Brenner,,
mais Brennero.
Nos alpins sont là et nous reçoivent
avec un sourire qui dit toute leur joie et
leur satisfaction de braves soldats qui
sont fiers de leur patrie et fiers aussi d’avoir lutté pour elle aussi glorieusement.
Je m’informe s’il n’y a pas de Vaudois
parmi eux. Malheureusement je n’ai pas
le plaisir d’en trouver aucun. J’aurais
cependant tellement aimé serrer la
main au moins à un des nôtres pour lui
manifester toute la sympathie avec laquelle nos Eglises les suivent, ainsi que
la reconnaissance que nous avons tous
pour le service qu’ils ont si généreusement rendu à la patrie et à l’humanité.
Mais le train a repris sa course en redescendant l’autre versant des Alpes.
Nous sommes maintenant sur le territoire autrichien occupé par nos troupes.
A toutes les gares un plotoh d’alpins,
l’arme au pied, nous le rappelle incessamment.
La vallée du Sill, affluent de l’Inn, par
laquelle nous descendons vers Innsbruek,
a un aspect sauvage mais très pittoresque comme tous les paysages du Tyrol.
Une énorme bâtisse, là-bas au fond de
la vallée, à demi-ensevelie par le brouillard, frappe nos regards. C’est la fabrique de gas asphyxiants, .triste témoin
de la cruauté de nos ennemis.
Nous arrivons finalement à Innsbruek,
la belle capitale du Tyrol, que le fleuve
Inn traverse majestueusement. Nos soldats vont et tiennent librement dans la
gare au milieu des Allemands. On entend partout parler la langue italienne
et je vous assure qu’elle est plus que jamais retentissante et sonore dans ce milieu ambient purement autrichien. Comme elle est belle et harmonieuse, notre
langue, et comme on a du plaisir à la parler à Innsbruek ! On ne peut ne pas se
sentir heureux et fiers d’être Italiens!
En sortant, tout le monde passe entre
deux sentinelles, une italienne et l’autre
autrichienne. La deuxième n’est là que
pour la forme.
Dans la grande place de la gare, le
premier objet qui frappe vos regards c’est
un beau drapeau italien qui flotte fièrement au vent autrichien sur le balcon
de l’Hôtel Europe. C’est là que notre
« Comando » s’est installé et c’est là aussi
que je dirige mes pas pour les renseignements dont j’ai besoin pour trouver les
soldats Vaudois. J’apprends qu’ils sont
à Hall, à 10 km. de la ville. C’est là que
je me rends le jour suivant.
Après maintes recherches je réussis à
en réunir quatre: Godino Jacques de
Prarustin, Berotta Armerindo de San
3
^í}i
Giacomo degli Schiavoni, Henri Long de
Pramol et Paul Bertalot du Crouzet. Les
autres vaudois que j’espérais trouver ont
été transférés ailleurs.
J’ai pu avoir un très long entretien
avec nos qùatre soldats, ce qui nous a
fait à tous beaucoup de bien.
Ayant su que le Val Tanaro se trouve
à Landeck, dans la haute vallée de l’Inn,
je décide de me rendre jusque 1^ le jour
suivant.
Arrivé sur place, j’apprends que le
bataillon est beaucoup plus loin encore.
Heureusement je rencontre, par hasard,
le soldat Etienne Coïsson d’Angrogne,
avec qui j’ai une bonne conversation. Il
me dit qu’un seul vaudois se trouve actuellement avec lui dans ce bataillon.
C’est Jean Louis Long de Pramol. Les
autres; Héli Bertalot de Pramol, Jean
D, Bonjour de Bobi, Melli J. Daniel de
Bobi, Jacques Pons du Villar, sont à
Tanfers ; Etienne Bertin est transféré au
Val Maira, tandis que Etienne Janavel
du Villar, Lévi Jahier et Paul Bonjour
sont ailleurs. Le soldat Coïsson me donne
de bonnes nouvelles de tous ces vaudois.
À la gare de Zann, toute proche, on
me dit qu’il y a le Val Cenischia. J’en
profite pour aller jusque-là.
Arrivé à Zann je trouve que les six
vaudois dont j’avais l’adresse n’y sont
pas. Les uns ont été transférés ailleurs,
les autres n’ont jamais existé. J’ai cependant le plaisir d’en découvrir deux
nouveaux, qu’un lieutenant, ami de l’aumônier M. Pascal, m’indique. Ce sont:
Attilio Bellion de St-Jean et Jacques
Massel de Faët, avec qui je passe une
bonne heure, très agréable.
Mais l’heure du départ a sonné. Je
rentre à Innsbruch, pour repartir le soir
même pour Vérone.
Ernesto P. Tron
chapelain de la Armée.
SOTTOSCRIZIONE
in onore dei nostri caduti
e per i nostri orfani di ^errà
È una gara di generosità. Chi, fra i nostri
lettori, non sente il dovere di parteciparvi? È
doveré ed è privilegio.
Nessuno vorrà sottrarsi al dovere e rinunziare al privilegio. Specialmente le famiglie,
i cui figli militari ritorneranno incolumi, manifestino la loro gratitudine a Dio e onorino
la memoria dei caduti, inviando quell’ off erta
che il loro cuore suggerirà.
4* Lista.
Somme precedenti L. 53.780,—
Sig. e s^.ra A. Abegg (19) » 12.000,—
Sig.ra Edith Franceschini » io,—
Sig. Arnolfo Bernardi, Torino » io,—
M. et M.me Guido Malan, Torino» 50,—
Sig. e sig.ra N. Introna, Roma » 100,—
Sig. Giovanni Gay, Torino (2) » 5,,—
M. e M. D., Ancona » 100,—
Adele Arias e Maria Forneron,
Torino » io,—
Nano Giuseppe, Genova » 5,—
Gilli Maria, Genova » 30,—
G. Grilli, Como (i) » 100,—
Fanny Peyrot, Torino » 200,—
Cesarina Goss-Rostain (20) i> lóo,—
Dott. _T. R. Laura e Signora,
Torino » 50,—
Sig.na Didero Gabriella, Messina » lo,—
Avv. Aless. Mantica, Messina (i) » i.ooo,—
Sig.ra Keller-Kind, Torino (21) » 300,—
Bolognini Ferruccio, Genova {22)» 100,—
Ditta Frecceri, Genova (22) » 50,—
Famiglia Rossi, Genova (22) » 100,—
Rochat G., Firenze » 100,—
Dott. Stanislao Rocchi, Como » 300,—
Ipg. FerdinandoTurin,Roma(i9)» 600,—
Michele Rollier, Milano » 100,—
Lorenzo Maurizio Bonetti, Milano» 20, —
Angelo Rocca, Milano » 10,—
Maria Camperio Siegfried, Milano» 300,—
Sita Meyer Camperio, Milano (23)» 200,—
Mirto Noseda, Milano (24) » 25,—
Totale L. 69.765,
(1) A rate.
(3) In memoria di Mino Giamplccoli.
(>*) In memoria della Signora Euridietta Oiampiccol^.
(30) In memoria di SUvio Manamero caduto al fronte.
(*t) In memoria di tre cari mòrti.
(33) In memorta di Mario Bolognini.
(33) In memoria del soldato Abele Seghimi. ,
(*41 la memoria del fratelli Giacomo e Emanuele.
Indirizzare le offerte al sig. Antonio
Rostan - 107, Via Nazionale - Roma.
L’ŒUVRE DES FOYERS. CHRONIQUE VAUDOISE.
, Quelqu’un a dit : « Les œuvres de bienfaisance devraient toujours être en déficit ». Il y a du vrai dans cette boutade,
car de même que l’on éprouve tout naturellement plus de sollicitude pour un
malade que pour une personne pleine de
santé, de même aussi on porte plus d’intérêt à une œuvre dont le budjet laisse
à désirer. A ce titre presque toutes nos
œuvres de bienfaisance ou sociales ont
droit à une profonde sympathie et à
une grande sollicitude.
Cependant nous sommes persuadées
que les différentes œuvres se recommandent aussi d’elles-mêmes, en raison de
leur utilité, et c’est avec l’entière confiance dans un résultat satisfaisant, que
nous nous permettons de vous adresser
ici un chaleureux appel en faveur de
l’œuvre des Foyers.
Qui de nous ne connaît l’importance
de cette branche d’activité des Unions
Chrétiennes? Que dire encore qui n’ait
été dit de ces haaisons si accueillantes
qui, sous la maternelle et affectueuse surveillance de leurs Directrices, ouvrent
toutes grandes leurs portes à des centaines de jeunes filles que les exigences de
la vie et des études, lancent chaque année dans les grandes villes, et la douce
sécurité qu’elles offrent aux parents, obligés de se séparer de leurs enfants, en les
sachant à l’abri des mille dangers auxquels elles seraient exposées.
Et chaque année la phalange de ces
jeunes «-lutteuses pour la vie » augmente
et il faudrait agrandir les Foyers déjà
existants, et il faudrait en créer de nouveaux. Il faudrait pouvoir disposer de
nombreuses « bourses » en faveur de tant
de jeunes filles qui ne peuvent plus payer
la modeste pension qu’il a fallu forcément augmenter, mais non en proportion
de l’énorme renchérissement des vivres,
du combustible, de tout en un mot.i
Et à cause de cela, et malgré les prodiges d’économie accomplis par nos vaillantes Directrices, uos Foyers n’arrivent
pas cette année à boucler leurs comptes
sans un déficit considérable.
Notre Foyer de Turin ne possède
qu’une seule bourse et celui de Torrepellice qui vient de s’ouvrir, grâce à la sollicitude et à l’inépuisable générosité de
l’Amie qui est la fondatrice'et l’âme de
tous nos Foyers, et dont le besoin s’était
fait sentir depuis longtemps, ce Foyer,
dis-je, a une seule bourse à peine en
formation^
Combien il est pénible d’entendre dire :
« Madame, je ne puis plus arriver à payer
ma |)ension au Foyer, mais combien je
.regrette de lé quitter, j’y étais si bien I
Je devrai chercher ailleurs, mais où? ».
Vous sentez cè qu’il y a d’angoissant
dans ce mot.'Mais les portes de nos Foyers aussi bien que nos cœurs ne peuvent
pas se fermer devant toute cette jeunesse
qui vient à nous et à laquelle nous nous
devops. Non, nous ne nous laissons pas
d’encourager; nous avons placé cette
œuvre sous le regard du Maître et nous
sommes certaines qu’au moment opportun il suscitera parmi nous de généreuses
initiatives qui peu à peu élimineront
dans lés rapports de nos œuvres le mot :
« il faudrait... », en le remplaçant par
celui triomphant et plein de reconnaissance; « Cela a été fait ». Merci à l’avance
à tous ceux qui voudront nous y aider.
N. M..
PS. Les dons seront reçus avec reconnaissance aux Foyers de Torrepellice et
de Turin: 9 bis, Corso Sommeiller.
COLONIA VALDENSE. Nous recevons, par l’entremise de M, Louis Jourdan, la somme de frs. 36 pour l’Asile des
Vieillards de St-Germain, donnés par
M. David Combe, de Colonia Vaidense,
originaire de St-Germain. Nous ne pouvons que remercier ce généreux frère qui
se souvient de nous.
GENÈVE. M. le pharmiacien Emile
Benech nous envoie frs. 15 pour l’Asiie
des Vieillards de St-Germain, résultat
d’une collecte parmi les Vaudois que
nous remercions sincèrement: M.lleLong
Albertine, frs. 2 - M.lle Henriette Rostan, 4 - M. Daniel Martinat, 1 - M. Emile
Benech, 5 - Aggio, 3.
LAUSANNE. En décembre on a célébré, à Lausanne, le mariage de M.lle
Alice Richard, dont les parents étaient à
La Tour il y a quelques années, avec M.
Théodore Long. — Nous félicitons les
parents et les époux-;
LA TOUR. Nous avons eu. Mercredi,
un beau Noël, et nous remercions les
Denioiselles qui, sous la direction de
Mlle Violette Vina y, ont chanté nn chœur
fort apprécié.
=— Encore trois morts à enregistrer
cette semaine: Rivoire Hélène, à l’âge
de 12 ans, Fizellier Robert, de 2 ans et
Lydie Charbonnier, des Arnoulets, décédée à l’âge de 77 ans.
— Mardi dernier a eu lieu dans la
salle synodale la fête de l'Arbre de Noël.
Le sapin, don de M. l’ancien B. Chauvie,
était superbe, et, orné par Mme Tron,
les monitrices et les pioniteurs.Jl offrait
un coup d’œil féérique. Quelques récitations, les allocutions prononcées par
M. Tron et le prof. Jalla, quelques beaux
cantiques chantés par les orphelines,
l’Ecole de Sté Marguerite, de Via Oliva
et des Appiots, les pètits cadeaux traditionnels aux 380 enfants, et tout était
terminé à la satisfaction de tout le
monde. Un merci à qui a travaillé pour
la bonne réussite de la fêté.
— Comunicato. La Banca Italiana di
SCONTO rende noto che a partire dal 10
Gennaio verrà aperto in Torre Péllice,
Via Roma, N° 9, Casa Ugo, un suo Ufficio di Recapito (alle dipendenze della
Filiale di Pinerolo) il quale resterà aperto
nei giorni di Martedì, Giovedì, Venerdì
di ogni settimana.
Con questo Ufficio l’Istituto si pone
in grado di offrire nuovi vantaggi ai suoi
Clienti della regione ed a tutti quelli in
generale che abbiano nella stessa rela’zioni d’affari.
Il nuovo Ufficio avrà i suoi servizi organizzati in modo da soddisfare pienamente a tutte le esigenze dei Clienti.
Esso funzionerà anche come Agenzia
dell’Istituto Nazionale per i cambi con
l’estero e potrà quindi curare nel miglior
modo l’esecuzione degli ordini per la
compra e vendita di divise estere, di Biglietti di Banca e di valute metalliche.
breuse. Les autorités avaient tenu à honorer de leur présence ce premier service.
Le commissaire de la République, M.
Poulet, était là avec ses collaborateurs,
le-colonel Fritsch et le colonel Koechlin.
Le génér^il de Castelnau était représenté
par le général Margot. On remarquàit
également dans l’assistance le général de
Berckheim, les commandants de Barry
..et Pigeaud et d’autres officiers.
NOUVELLÊS RELIGIEUSES.
Après le chant du Te Deum le pasteur
Klein, inspecteur ecclésiastique, a introduit le service par une allocution et une
prière où il a rendu grâce à Dieu pour le
retour de l’Alsace à sa chère patrie. '
Puis le cantique de Racine a été chanté
par un chœur à deux voix avec accompagnement d’orgue et de violon.
Le pasteur Jaegléa lu quelques paroles
de la Bible, célébrant le retour des captifs à la liberté: « Ceux qui sèment avec
larmes, moissonneront avec chants de
triomphe » (Ps. cxvi). ¿
Il a ensuite développé le thème biblique: «La justice élève les nations, mais
le péché cause la ruine des peuples ».
Avec une émotion communicative, il a
dit la tristesse de ces quatre années où il
était interdit de prier dans la langue de
la patrie, et la joie de la délivrance. Il a
exalté la France, messagère de justice et
de liberté. En regard des souffrances morales endurées depuis quarante-huit ans,
il a placé l’avenir magnifique qui s’ouvre
devant l’Alsace affranchie, et les perspectives de cette cité de Dieu vers laquelle la victoire des alliés achemine le
monde.
Après le chant du Psaume des batailles (Ps. Lxviii) le pasteur Henry Monnier, aumônier militaire en Alsace, a apporté à l’Eglise de Colmar un message de
la Fédération protestante de^ France. Il
leur a dit avec quelle affection là-bas On
pensait à eux, et il a placé devant ses auditeurs les responsabilités qui découlent
de leur merveilleuse délivrance et des
sacrifices endurés pour l’Alsace. «
Les chants, très, beaux, ont grandement contribué à l’impression fortifiante
de ce culte. La tradition du service français de Colmar est renoüée désormais,
elle ne sera plus intérrompUe, et on peut
espérer que le français devi^dra de plus
en plus la véritable langue 'relf^euse d^e
la communauté protestante dé CSlmar.
■ (Évangile et Liberté).
Ab. payés et n(Mi quittancés.
Prof. Pietro Gay, Vercelli, solde 1918 et 1919
‘Veuve Klett, Pramol, solde »
Giorgio Pons, Spezia, » »
Doct. R. Prochet, Rome, » »
Frank Gardiol, St-Second, • » ’>
William Decker, » »
P. Chauvie, Aoste (bon Noël), » » ‘
Veuve Broggi, Id., » »
A. Comba, Gênes (souhaits), » »
Hon. Giretti, Bricnerasio, » »
Josué Vinay, Trieste, » »
Jeanne Lantaret, Pallanza, » »
. P. Revel, Pignerol, » »
Veuve Marguer. Rostan, Pomaret, » »
M.me Schalk, Turin, » »
Mrs. Muston, Canada, » »
Gaio Gay, Vomere, Napoli, " » »
C. Godine, Prarustin, » »
Paolo Paschetto, Id. a »
Jacob Pasquet, Campana » »
Enrichetta Pasquet, Prarustin, » ^ »
Pour 1’« Echo » des Soldats.
William Decker frs. 6,—
Carlo Vitale, Gênes . » 10,—
C.-A. Tron, Directeur-Responsable.
Torre Pellice - Imprimerie Alpine.
FRANCE. Strasbourg. Nous venons de
recevoir d’excellentes nouvelles de notre,
ami le pasteur Piepenbring, de Strasbourg. Il exprime sa joie profonde et
celle de tous les anciens Alsaciens-Lorrains « d’être de nouveaux des Français ».
Il ajoute «nos anciennesEglises réformées en Alsace, qui ont grandement
maintenu leurs usages et mœurs d’au--*"
trefois sous le régime allemand, continueront assurément leur train ordinaire
dans nos nouvelles conditions. »
Colmar. Le dimanche 24 novembre, à
onze heures, un service solennel a été
célébré à l’église protestante de Colmar,
à l’occasion de la réouverture des cultes
français. L’assistance était très nom
Stamane alle ore una, dopo lunga e
penosissima malattia, serenamente spirava all’età di 76 anni
BERT.D AVIDE
, , s*.. Foto^afo.
La futnigliOf^ i parenti tutti ne danno
il doloroso aflnqneib!
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Sede Succursale di TORRE PELLICE, Via Roma, N° 2, Casa Gay.
L’Ufficio è aperto nei giorni di Martedì, Mercoledì, Venerdì, Sabato, dalle
ore 8.30 alle 12 e dalle 13.30 alle 16; la Domenica dalle ore 8.80 alle 12.
OPERAZIONI CHE LA CASSA ESEGUISCE Al DEPOSITANTI:
E. Apertura di libretti non^atÌTÌ di Risparmio Ordinario col massimo credito di
L. 10.000, e col disponibile giornaliero di L. 500, sui quali è corrisposto l’in*
teresse del 3.35 % netto da imposta. Alle stesse condizioni di deposito, di prei
llevo e di tasso sono pure emessi libretti di Risparmio Ordinario con RAPFRQSBNTANTB DICHIARATO, sui quali il rappresentante può eseguire
senza speciali formalità le stesse operazioni autorizzate al titolare.
Apertura a determinate categorie di persone (persone di servizio, salariati,
operai e attendenti in genere a lavori inannali) di libretti nominativi di Fic
!
».
colo Risparmio col massimo credito di L. 2000, e col disponibile giornaliero
di L. 100, sni qui^ viene corrisposto l'interesse del 3,50 ®/o netto da imposta
massimo credito frnt
3500, sni quali è
4. Apertura di libretti nominativi, con depositi non Inferiori alle L. 5000, vincolati
per sei tasso 3,50% netto da imposta — per nove mesi, tasso 3,75 % netto
da imposta — per un anno ed oltre, sino a due anni e sei mesi, tasso 4 %
netto da imposta.
5. Deposito di tìtoli in amministrazione : La Cassa accetta dai titolari dei libretti
nominativi quale deposito in amministrasiane, i titoli di loro proprietà, tanto
nominativi che al portatore, compresi fra quelli che la Cassa può acquistare, e
— 1 1 .. — _ A » .V ^ ^ -4. ^ A« ^ A / A t j, J A 7 ^ AAA « Z, ■ u M ^ 2 A 2 A ^ V1 -__ ^ J ^ ^
9.
di titoli del valore nominale di L. 3000.
Acquisto per conto dei depositanti di titoli della specie di quelli che la Cassa
può acquistare, facendone eseguire su richiesta il trapasso in certificati nominativi.
Tutte le Sedi della Cassa di Risparmio, sia in Torino che fuori di Torino, rilasciano
a richiesta, in vece del denaro, degli chèques GIRABILI, PAGABILI PRESSO
QUALUNQUE SEDE DELL'ISTITUTO e presso qualsiasi sede delle Casse di
Risparmio di Bologna, Ferrara, Firenze, Genova, Lucca, Padova, Palermo,
Parma, Venezia, Verona, e pagano gli assegni da queste emessi, come risulta
da relativo elenco pubblicato in ogni Sede.
Servizio di CASSETTE DI RISPARMIO A DOMICILIO. Tali cassette ven
§ono distribuite gratuitamente dalla Cassa a chiunque possegga già un libretto
i risparmio nominativo od al portatore con un credito di mmeno L. 3.
I
LA CASSA INFINE FUNZIONA quale Sede Secondaria della Cassa Nazionale
di Previdenza per l’invalidità e la vecchiaia degli operai, e della Cassa Nazionale
di Maternità.
, Il Presidente II Direttore Generale
C. FERRERÒ DI CAMBIANO Franco Franchi
Losema S. Giovanna
te-Éesiiva
di azione prontissima, giova miràbilmente in tutte quelle malattie
per le quali all’azione dei più efficaci ricostituènti occorre aggiungere gli eccitanti digestivi.
Di graditissimo sapore
essa è tollerata, anche dagli stomaci ribelli, a tutti gli altri preparati.
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per ridonare alla barba ed al capelli
bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza.
Questaimpareggiabile composizione
pei capelli non è una tintura, ma
un’acqua di soave profumo che non
macchia nè la biancheria, nè la
pelle e che si adopera con la massima facilità e speditezza. Essa agisce
sul bulbo dei capelli e della barba
fornendone il nutrimento necessario
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primitivo, favorendone lo sviluppo
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Signori MIGONE <S C. — Milano.
Finalmente ho potuto trovare una preparazione ohe mi ridonasse al capelli ed alla barba il colore
smezza e la bellezza della gioventù senza avere II minimo dlsturSo nell’applicazione.
primitivo, la
freschezza e la bellezza della gioventù senza avere ii nummo oisiuroo neii-appucazione. i
Dna sola bottiglia della vostra Anticanizle mi bastò, ed ora non ho alcun pelo bianco. Sono pienamente convinto,
che Questa vostra spedalità non è una tintura, ma un’acqua che non macchia nè la biancheria, nè la peHe ed a"'— '
«olla cute e aui bulbi dei peli facendo scomparire totalmente le pellicole e rinforzando le radici del capelU,
che ora eaal non cadono più, mentre corsi il pericolo di diventare calvo. ■■■
PEIRANI ENRICO.
SI SPEDISCE CON LA MASSIMA SEGRETEZZA fi
L’ACQUA ANTICANIZIE-MIGONE SI VENDE DAI PRINCIPALI FARMACISTI, DROGHIERI • PROFUMIERI >1
Deposito Generale da MIGONE & C. “ MILANO - Via Orefi-;! (rsaanbtMti*,t> 1
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