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Giiiquanta et unième année.
15 Octobre 1915
N. 42.
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L ECHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables..... dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. IV,
/
SOMMAIRE: Un problème formidable —
Visions de guerre — Du calepin d’un
aumônier Vaudois — Courrier AngloAméricain — Chronique vàudoise —
Nouvelles politiques. ’>
Un problème formidable.
Je ne dis rien de nouveau en affirmant
que le public de nos cultes du dimanche
diminue d’une manière régulière. Dans
maintes paroisses il se réduit à un nombre réellement inquiétant pour l’avenir
de notre peuple et de notre Eglise. Ce
fait pose à la V. Table, aux Consistoires,
aux pasteurs et aux membres pieux de
nos paroisses un problème formidable:
« Comment ramènerons-nous au pied de la
Croix de Christ ces âmes qui s’éloignent,
s’égarent, s’étiolent par le manque de nourriture spirituelle et échappent à l’influence
sainte de la Parole de Dieu ? ».
Mais pourquoi s’éloignent-elles ? La
prédication est-elle moins bonne que jadis ? Je ne le crois pas. — La Parole de
Dieu a-t-elle perdu sa saveur ? Les locaux sont-ils moins beaux, moins confortables ? Non. Je les ai tous visités. Ils
sont bien tenus, propres- à l’extérieur et
à l’intérieur, bien chauffés, le chant va
bien, la liturgie est appropriée, la prédication simple, soignée, parfois très courte,
trop courte; les pasteurs travaillent, tel
d’entre eux visite deux ou trois fois par
an toutes les familles de la paroisse; en
général ils sont très estimés pour leur cara/ctère, leur droiture, et leur zèle. Ce
spnt des hommes dont on peut dire ce
que Jésus disait de Nathanaël: « C’est un
. Israélite dans lequel il n’y a point de
fraude ».
Et alors, pourquoi les temples sont-ils
si grands et les auditoires si petits ? Est-ce
à cause de la politique à laquelle on s’intéresse toujours^plus par la lecture des
journaux quotidiens ou hebdomadaires ? Il peut être prudent de se tenir à
distance de la politique. Quelle que soit
la couleür elle est rarement propre. Mais
ce n’est pas cela. — Est-ce alors à cause
,, de la campagne que certaine presse, pas
non plus toujours propre, a entrepris et
conduit, dans un but intéressé et malveillant contre l’Eglise et ses membres les
plus en vue ? La boue qu’elle soulève sur
son chemin et les gaz asphixiants qu’elle
produit et dont elle s’est servie bien
avant la guerre des Allemands ont exercé
une mauvaise influence, je veux bien
l’admettre; mais ils ne sont pas la cause
du malaise général et indéfinissable que
nous déplorons. La cause du mal est ailleurs, surtout elle est plus profonde.
La vie moderne avec toutes ses distractions, sa fièvre de travail, de gains et
de plaisirs, ses ateliers, son agitation perpétuelle, ses téléphones, cinématographes, ses sociétés cynégétiques, de sport
et de chasse, ses clubs et ses journaux,
ses théâtres populaires et ses cafés attrayants et à la mode a provoqué la formation d’un mouvement centrifuge colossal qui tend à défaire les vieilles organisations pour former ailleurs des centres nouveaux qui répondent mieux aux nouvelles aspirations du public et des clients.
L’Eglise n’a pas assez tenu compte de
ce fait, surtout elle n’a pas agi avec l’énergie et le courage nécessaires. Elle a
cru qu’elle pouvait retenir ceux qui lui
échappaient par des prières, des homélies, des sermons divisés en trois points,
ou par des liturgies nouvelles, des conférences et un usage marqué et fréquent du
patois de Canaan. Tout cela a sa valeur.
Mais ces éléments sont un peu démodés et ne suffisent plus pour embrayer sur
les cœurs. Si l’Eglise veut ressaisir la
classe ouvrière, les agriculteurs et les intellectuels, fortifier les faibles, réveiller
les indifférents, il ne faut pas seulement
qu’elle mobilise ses pasteurs. Il faut
qu’elle mobilise tous les hommes sur lesquels elle peut compter encore, qu’elle
les intéresse à son œuvre, à son entreprise.
Or, comme on ne s’intéresse réellement
à une entreprise que quand on y a placéquelque capital, il faut que de quelque
façon tous contribuent par leur travail
individuel, leur propagande individuelle
— capital d’une valeur immense — au
progrès de l’Eglise et à l’affermissement
de son crédit et de son influence.
« Sortons de l’ornière »..., mais ceci je
vous l’expliquerai prochainement.
Hedwig’ son.
VISIONS DE GUERRE.
La France et l’Allemagne procèdent
actuellement à un échange de grands
blessés, par l’entremise de la Suisse. —
Un train part trois fois par semaine deConstance, et entre en France par Genève, tandis que un autre convoi part de
Lyon et ramène les blessés en Allemagne
par Constance. — Le passage des soldats français mutilés et impropres au service a lieu à Genève à 4 heures du matin,
et une délégation de la Croix-Rouge assiste à l’arrivée des ces épaves humaines,
et leur offre des boissons chaudes, des cigares et des menus cadeaux.
Ayant été désigné comme membre de
-du section genevoise de la Croix-Rouge
Suisse, pour prêter mon concours au passage des blessés français, je fus convoqué
par le très dévoué trésorier de la section,
M. Goetz, pour recevoir, avec le brassard,
les instructions nécessaires. — M. Goetz,
qui est l’âme du service dts blessés et qui
assiste régulièrement à l’arrivée de chaque train, me reçut très aimablement, et
ayant appris que j’étais Vaudois, me demanda des renseignements sur les Vaudois de Genève; puis il me parla de ce
que la Croix-Rouge fait pour ces blessés,
en leur apportant, avec des dons maté
riels, un réconfort moral très important.
Souvent des Français habitant Genève
retrouvent leur fils ou leur frère parmi ces
malheureux, et la Croix-Rouge facilite
ces recherches.
Le lundi 27 septembre je me trouvais
donc.à la gare à 4 heures du matin. Pour
éviter des manifestations inopportunes,
la gare est gardée militairement, et l’accès en est rigoureusement interdit au
public. Il y avait une cinquantaine de
dames de la Croix-Rouge, dans leur
blanc costume sur lequel se détache seulement la Croix de Genève. II faut vraiment un dévouement admirable pour se
trouver trois fois par semaine et par tous
les temps, à la gare à 4 heures du matin.
Le docteur de service donne les instructions nécessaires; les récipients remplis
de thé bouillant sont prêts, ainsi que des
corbeilles de petits pains.
Bientôt le train entre en gare, et l’on
accueille avec des cris de bienvenue les
soldats relativement valides qui se penchent aux portières et qui acclament la
Suisse. — Le thé est d’abord offert par
les dames, puis commence la distribution
des fleurs et des petits cadeaux. — Les
pauvres soldats,' au visage fatigué par la
souffrance ont peine à retenir leur émotion, et ne savent comment remercier
pour tous les bienfaits dont on les comble. Des conversations s’engagent: un
sergent nous raconte que les prisonniers
sont souvent attachés à un poteau et expoxés en été au soleil, en hiver au froid,
pendant de longues heures. Les blessés
eux-mêmes devaient se coucher sur des
planches pendant le voyage qu’ils viennent de faire, et on les traitait avec très
peu d’égards. Ils nous racontent comment ils ont été blessés et nous montrent
leur corps mutilé. Voici un qui n’a qu’un
bras, à un autre il manque une jambe, un
troisième a perdu la vue... et ainsi de
suite. — Malgré tout, leur moral est excellent, ils demandent avec anxiété des
nouvelles exactes, car ils n’ont eu jusqu’ici que la vérité allemande; tous sont
persuadés de la victoire finale. Ils ne se
plaignent de leurs blessures que parce
qu’elles les empêchent de retourner au
front.
L’un d’eux, timide jeune homme au
visage décharné, me tend un bout de papier et me prie de télégraphier à sa mère
qu’il va rentrer en France. J’accepte avec
empressement de lui rendre ce service,
et je refuse la pièce blanche qu’il me
tend; son regard plein de reconnaissance
me suffit. — Mais voici que les petits papiers affluent, chacun veut que je télégraphie à la maison, et comme je continue à refuser l’argent, je suis bientôt embarassé par la quantité de télégrammes
à expédier. Heureusement qu’un autre
membre de la Croix-Rouge vient à mon
aide et se charge d’une partie des dépê
ches qui porteront la joie dans le foyer
lointain.
Mais l’heure du départ a sonné, le train
s’ébranle lentement, tandis que des centaines de mains se tendent par les fenêtres; les blessés crient: Vive la Suisse I
Merci ! — Le moment est très émotionnant et bien des larmes jaillissent des
paupières !
Voici les dernières voitures du train...
le silence se fait, car dans ces voitures
silencieuses la pénombre règne; on n’aperçoit que les formes blanches des infirmières qui circulent parmi les couchettes : ce sont les blessés les plus gravement atteints que nous apercevons à
travers les vitres. L’un d’eux, à la figure
complètement bandée, sourit faiblement
et nous crie : Vive la Suisse ! d’autres
nous regardent d’un air absent et d’un
œil atone... On dit que les cas de folie
sont assez fréquents.
Devant la dernière voiture se tient un
officier: ici tous les stores sont baissés,
et l’on ne peut deviner ce qui se passe à
l’intérieur: peut-être un pansement ou
une opération grave.
C’est sous l’impression du mystère de
cette voiture fermée que nous quittons la
gare le cœur serré et ému par la vue de
tant de souffrance; et tandis que nous
regagnons nos demeures, nous soupirons
du fond du cœur: O Dieu, sois avec ces
malheureux et fais retourner la paix sur
notre pauvre terre 1 Benedictus.
(Suite, V. N. 41).
À cinq heures du soir du 27, .arriva
l’ordre de marche. Immédiatement le
bataillon s’ébranla comnie un seul homme, après avoir pris toutes les mesures de
guerre requises par les circonstances. —
Nous le suivîmes en marchant avec l’étatmajor. Le temps était au beau et le soleil semblait se jouer sur les armes brunies, suscitant par-ci par-là et contre la
volonté des hommes, des paillettes argentées. Tout au loin, pourtant, du côté
de l’ennemi, tourbillonnaient de gros
nuages noirs du sein desquels s’échappaient en fusée des éclairs. Le tonnerre
grondait par intervalles.
Les soldats, contre leur habitude en
pareille circonstance, ne chantaient pas
leurs chansons si mélancoliques et si touchantes. Avant tout parce que ce n’était
pas permis et surtout parce qu’ils n’en
avaient nulle envie. Non par crainte,
certes, car le soldat alpin n’a jamais
connu la peur, mais parce que tout en
marchant, ils suivaient avec l’œü de l’esprit toutes les fantasmagories cinématographiques qui peuplaient leur cerveau
et analysaient, sans s’en rendre compte,
toutes les sensations de leur cœur.
Devant leur regard se dressait la figure
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vénérable de leur vieille mère. Ses joues
ridées étaient encadrées par de beaux
cheveux blancs. Sa figure était tout à la
fois triste et fière. Lors de son départ elle
lui avait dit en le regardant bien en face ;
Va, mon fils, fais ton devoir envers la
patrie. Rappelle-toi que Dieu sera près
de toi à toute heure et en toute circonstance et... retourne auprès de ta vieille
mère qui t’aime. — Ce disant elle s’était
couverte la figure de ses deux mains décharnées, pour ne pas lui laisser voir ses
larmes. — Oh, sa bonne vieille mère,
comme il sentait de l’aimer maintenant 1
Comme il regrettait maintenant de lui
avoir rendu parfois la vie amère par sa
désobéissance et même son manque de
respect...
Puis le tableau changeait. C’était
maintenant une figure jeune et fraîche
qui se présentait à ses yeux. Une figure
de lys et de roses. C’était celle de sa fiancée. Elle lui avait promis de devenir un
jour sa femme, juste la veille de son départ. Elle lui avait promis de lui rester
toujours fidèle, envers et contre tous.
Ils s’étaient rendus ensemble à la gare,
à travers les bois, en se tenant par la
main...
Après quelques heures de marche, au
commencement sur une belle route militaire, puis à travers des prairies émaillées de fleurs, à couvert de bois touffus
de sapin, nous faisons halte non loin de
la frontière autrichienne. La pluie tombait maintenant à torrents. Au loin se
dressait la montagne géante que nous
avions à conquérir, la nuit venue. Comme la faim commençait à se faire sentir
et que nous n’avions aucune provision
avec nous, nous, les deux aumôniers, nous
allons frapper à la porte d’une maisonnette en bois et ayant obtenu l’entrée,
nous nous installons sur un banc, autour
d’un bon feu pétillant. Une épaisse fumée s’élève bientôt de nos habits ruisselants. Quand le lait fut bouilli, nous le
bûmes avec délice, quoique les écuelles
en bois fussent d’un noir un peu suspect.
Ces braves paysans furent tout ce qu’il
y a de plus gentil et serviable avec nous.
La pluie tombait toujours, mais il fallait
partir, car la nuit était tout à fait venue.
La parole d’ordre était: Silence ! Pour
nulle raison devait-on faire le moindre
bruit, devait-on échanger la moindre parole, car on allait arriver dans quelques
minutes en présence de l’ennemi. À 10.20
nous voilà sur le pont qui doit nous porter en territoire autrichien. Nous craighions un peu de sauter avec le pont d’un
moment à l’autre, mais le bataillon put le
traverser sans encombre. Il n’était pas
miné ou il n’y avait personne pour mettre le feu aux poudres.
En face de nous se dressait un pieu
avec l’aigle autrichienne, indiquant la
limite de la frontière. Le major donna à
voix basse un commandement sec et
l’aigle fut abattue sur l’instant pour ne
plus jamais se redresser.
L’instant était solennel. Nous étions
en guerre et nous étions déjà en Autriche.
Certes, la guerre en soi, est quelque chose
de terrible, d’affreux même, mais nous
avions tous le sentiment que cette guerre,
notre guerre à nous. Italiens, est une
guerre juste, une guerre de délivrance.
Nous voulons pouvoir vivre tranquilles
chez nous, nous voulons que chaque pays
puisse en faire autant pour son compte.
Pour en arriver là, il nous faut redonner
la liberté à nos fratelli irredenti, il nous
faut nos frontières naturelles; il nous
faut en un mot abattre le militarisme
arrogant de l’Autriche, il nous faut vaincre à tout prix cet ennemi séculaire de
l’Italie qui ne rêvait que conquête et se
préparait terriblement à envahir un jour
notre belle patrie dont les portes étaient
grandes ouvertes. En avant donc, pour
la patrie et la liberté. Ou vaincre ou
mourir !
COURRIEa ANGLO-AMÉRICAIN.
Keir Hardie, le représentant du parti
du travail à la Chambre des Communes,
vient de mourir, en laissant après lui une
quantité de regrets. C’était un homme
allant droit son chemin sans se préoccuper si cela pouvait plaire ou non. Il a
exercé une grande influence au milieu des
classes ouvrières qu’il savait si bien représenter; c’était aussi un croyant très
fidèle à ses principes. Son corps a été
crémé dans la ville d’Edimbourg.
— L’ex-président Taft, des EtatsUnis, vient d’être élu président des Eglises Unitaires; il sera en charge pour trois
ans.
— Le rév. Fletcher, une des célébrités
de l’Australie, vient d’accpeter l’appel
d’une Eglise de Cardiff, dans le pays de
Galles. C’est une grande perte pour
l’Australie. ' 'iSi
— Le docteur Clifford, quoique très
avancé en âge, vient d’être élu président
de la puissante organisation des fraternités (Brotherhood). Cette élection a été
accueillie avec enthousiasme.
— Le docteur Campbell Morgan va
consacrer une semaine à Edimbourg, se
proposant de donner une série de conférences bibliques, sur la manière de lire
la Bible. Tout est préparé afin que cette
visite soit bénie.
— La conférence de la Confédération
des Eglises Libres de la Grande Bretagne, à laquelle assistaient les représentants les plus influents des différentes
dénominations protestantes, a fait un
grand pas en avant au- point de vue de
la bonne entente et de l’union fédérale.
— Dans le but d’éviter les divisions,
l’Angleterre ayant besoin de toutes ses
forces pour résister à ses ennemis du dehors, a pris la décision de laisser tomber
à l’eau le projet de la conscription obligatoire. Nous croyons que c’est une erreur, mais briser certaines traditions
n’est pas chose facile.
CHRONIQUE VAUDOISE
— Du soldat Jean Malan': « Monsieur
Trop. C’est toujours avec grand plaisir
que je reçois chaque semaine ce cher
Echo qui m’apporte tant de précieuses
nouvelles. Dieu merci je suis en très
bonne santé, quoiqu’il fasse bien froid,
et je vous assure que l’on doit bien s’approcher l’un de l’autre dans la tente pour
ne pas avoir froid pendant la nuit. —
Veuillez agréer, cher Monsieur, mes plus
vifs remerciements et sincères salutations ».
— Du soldat S. Benoni Cesan: « Con
vivissimo piacere ho ricevuto qui ai posti
di vedetta sui monti, oltre le nostre primissime linee, a pochi metri dal nemico,
L’Echo des Vallées. Grazie per il dono
grazioso. Ossequi ».
— Du soldat Guillelmet Samuel: « Je
vous serais grandement reconnaissant si
vous vouliez m’envoyer L’Echo des Vallées, que je lis quelquefois avec grand plaisir, en compagnie de quelques-uns de
mes amis qui le reçoivent régulièrement.
En vous remerciant pour tout ce que
vous faites dans les Vallées à notre
égard
COME. M. le docteur Stanislao Rocchi
une des colonnes de notre Eglise de Rome, va s’établir pour quelque temps à
Corne, pour des raisons de famille. L’Eglise de Còme peut bien se réjouir d’une
telle acquisition.
FRONTIÈRE AUSTRO-ITALIANNE. — Du sous-lieutenant Charles Egnard: Très honoré Monsieur. Combien de
fois n’ai-je pas commencé une lettre ou
une carte pour vous prouver que nous
n’oublions jamais nos Vallées et que nous
y pensons avec une profonde affection.
Mais quelque raison m’a toujours empêché de terminer. Voilà bien longtemps
que je reçois L’Echo qui m’apporte les
nouvelles des Vallées et que j’attends
toujours avec impatience: je le lis toujours d’un trait. Là j’y trouve aussi plusieurs nouvelles venant du front, de mes
compagnons d’étude et je suis heureux
d’apprendre qu’ils se font honneur et
qu’ils honorent leur pays. Veuillez excuser mon long silence et agréer mes plus
sincères remerciements. — Je suis toujours, Dieu merci, en bonne santé ».
— Du soldat Mourglia Remigio: « Très
cher M. Tron. Je viens avec ma carte
pour vous remercier. Monsieur, de m’envoyer régulièrement L’Echo des Vallées
que je lis avec un grand plaisir et qui
m’apporte les nouvelles de notre Eglise
Vaudoise et du pays. Je me trouve ici
depuis deux mois et on espère toujours
quelques jours de repos; je me trouve en
première ligne depuis le commencement
de la guerre. Recevez les meilleures salutations de votre catéchumène soldat ».
I — Du caporal Michelin-Salomon Pie'tro: « lo sottoscritto non ho parole abbastanza per ringraziare cotesta spettabile Direzione nel farmi tenere settimanalmente il suo diletto giornale che tanto
mi è gradito, come pure ai compagni,
dandoci notizie di costì e dei dintorni,
abbreviandoci le ore di ansia e di attesa nelle trincee. Pregandola accettare
l’espressione più viva del mio cuore, con
doverosi e sentiti ringraziamenti. Con
ossequi ».
LA TOUR. Trois mariages dans une
semaine et en temps de guerre, est chose
rare. Nous avons eu cependant le plaisir de bénir le mariage de M. Jean Paul
Pasquet avec M.lle Ida Marie Mourglia,
du quartier de Ville; de M. Daniel Geymet avec M.me Michelin-Salomon Catherine, du quartier des Chabriols-Bonnets;
de M. le pasteur Guglielmo Del Pesco
avec M.lle Jeanne Maggiore, fille du
chev. prof. Maggiore, du quartier de
Ville. Que Dieu veuille être avec ces trois
couples; puissent-ils le servir fidèlement
pendant longtemps et être heureux.
— Samedi dernier nous confiâmes à
la terre le corps du petit Robert Bosc de
l’Envers, enlevé en quelques jours à la
joie de ses parents.
— Les écoles primaires, par un ordre
supérieur arrivé au dernier moment, se
sont toutes rouvertes lundi dernier.
— Le soldat Albert Arnoulet, qu’un
cousin croyait avoir vu tomber sur le
champ de bataille est, par contre, prisonnier de guerre. Une lettre qui est parvenue à sa femme qui se trouve encore
en France en donne l’heureuse nouvelle,
ce dont nous nous réjouissons bien sincèrement.
— Les examens qui viennent d’avoir
lieu à notre Collège ont à peu près tous
donné un résultat satisfaisant.
—■ Le colloque des pasteurs de la vallée du Pélis aura lieu, D. V., Lundi prochain. Dans l’après-midi auront lieu les
promotions des étudiants du Collège et
de l’Ecole Normale.
— Un telegramma dalla Direzione
della Croce Rossa, dà al nostro Sindaco
la lieta notizia che il milite Geaime Enrico del ... fanteria, dapprima creduto
morto, è invece prigioniero e internato
a Innsbruck, ove gode buona salute.
PERRIER-MANEILLE. C’est M. le
prof. H. Forneron qui, dimanche dernier,
a présidé les cultes dans la paroisse.
PIGNEROL. M. le pasteur Albert Prochet, toujours prêt à rendre service, a occupé, dimanche dernier, la chaire de Pi
gnerol, Dimanche prochain M. le pasteur
en retraite H. Tron, a. l’obligeance de
de se charger du culte.
POMARET. L’Ecole Latine s’est rouverte mercredi dernier. Les élèves ne
sont pas très nombreux, mais le nombre,
tenant compte des temps, est assez encourageant. M. le prof. Sgbille ayant pu
accepter l’appel qui lui a été adressé par
l’Administration, remplacera pour cette
année M. le prof. Henri Tron. Nous sommes heureux qu’il en soit ainsi et que
nous soyons en règle avec la loi.
PR AL Y. La paroisse de Praly est jusqu’ici une des plus éprouvées par la
guerre. Nous avons déjà annoncé la mort
du caporal-major Rostan du Coin, et du
soldat d’infanterie Rostan Jean Louis
des Pommiers, qui laisse une jeune veuve
et une mère veuve elle aussi, et qui a un
autre fils sur le front et dans quelques
mois va avoir le troisième.
— Le 30 août expirait dans un hôpital
d’Asiago, Henri Grill de Jean, du Coin,
soldat d’infanterie. Lui aussi était marié
et fils unique. Malade, il a par sa patience
et sa foi, manifestée courageusement,
rendu un bon témoignage à l’Evangile.
Puisse son exemple être suivi par tous
nos chers soldats malades. Nous sympathisons de tout notre cœur avec la jeune
veuve et les parents qui voient leur unique appui terrestre leur manquer. Puissent-ils tous trouver auprès de notre Père
céleste, la consolation et un appui que
rien ne pourra briser. H. P.
PRAMOL, 4 Octobre 1915.
Jusqu’ ici rien de nouveau touchant
nos jeunes frères, le caporal-major
Long Lévi et le soldat Long Emile
d’Henri qui semblent avoir été faits prisonniers, d’après les nouvelles qui nous
parviennent de différents côtés, entre
autres de notre aumônier M. Pascal, la
nuit du 11 au 12 septembre dernier.
Les autres nouvelles que nous recevons de nos soldats sont bonnes, grâce
à Dieu. Dans chaque lettre ou carte postale, on remarque la note de la confiance
en Dieu et de la reconnaissance envers
ceux qui pensent à eux et qui prient pour
eux; c’est ce que prouvent les quelques
extraits que je réunis ici:
Ed. Andrion, du ... régiment d’artillerie de montagne, écrit : « Je reçois régulièrement L’Echo des Vallées que je iis
avec un grand plaisir et qui m’appor^
des nouvelles du pays et de nos églises
vaudoises... Je suis sur le Monte L... ,
(dans le Cadore), environ à 3000 mètres;
la neige est déjà venue sur nos canons,
le froid commence à se faire sentir et la
mort est tous les jours près de nous ; mais
je me confie en Dieu qui,m’a protégé jusqu’ici... ».
Louis Long, de .la Territoriale, écrit
aussi de la «zona di guerra »: « Cher et
aimable pasteur. Merci pour les nouvelles que vous me donnez; vous êtes
vraiment trop bon de penser à un pauvre
militaire... ». (C’est aux pauvres, ou plutôt à nos braves militaires que l’on ne
peut faire à moins de penser, à présent I).
« On se sent encouragé quand on reçoit
des nouvelles du pays... C’est ici encore
le bon côté de notre peuple, que nous
pouvons compter sur l’aide du Seigneur
et se confier en lui ».
Jean H. Peyronel, du ... régiment d’infanterie, écrit à son tour: « M. le pasteur.
Veuillez m’excuser d’avoir tardé à vous
répondre. Je me suis fort réjoui de voir
que nos pasteurs ne nous abandonnent
pas... Maintenant, nous avons un peu de
repos ; nous avons fait notre part... Enfin,
je pense souvent au jour où, si Dieu le
permet, nous pourrons retourner et le
servir régulièrement dans son temple ».
«
N
3
*
Ernest Bounous, du même régiment
d’infanterie, écrit aussi; «Je suis heureux de savoir que, au pays, tous sont
bien ; je puis en dire autant de moi-même.
Dieu meici, et de mes compagnons vaudois. Chaque mercredi, je reçois L’Echo
des Vallées et je remercie; sans trop tarder, je m’en vais écrire à la Direction
pour lui en exprimer ma reconnaissance...
Dans l’espoir de vous revoir bientôt... ».
Héli Long, même régiment, écrit : « Les
nouvelles que je puis vous donner, sont
bonnes. Dieu merci. Depuis quelques semaines, je reçois L'Echo des Vallées que
je lis avec un grand plaisir et qui m’apporte des nouvelles de chez nous. Je remercie bien sincèrement ceux qui l’envoient. Je vous salue aussi de la part du
lieutenant M. Lévy Tron, qui se trouve
dans ma compagnie et que j’aime bien ».
Un autre Héli Long (ils sont nombreux
ici les Héli Long !), d’un autre régiment
d’infanterie, écrit deux lettres consécutives pour verser dans le cœur de son pasteur ses préoccupations et sa gratitude.
Ces lettres datent de plusieurs semaines,
mais elle n’en sont pas moins intéressantes. Le 18 août, donc, il écrivait: « Cher
pasteur. Je vous dis que j’ai déjà été entouré plusieurs fois de la mort, mais Dieu
m’a toujours préservé. Maintenant, je
suis un peu en arrière, mais je crois que,
de jour en jour, on parte de nouveau
pour aller sur les lignes de feu. J’ai toujours bonne espérance en Dieu, parce que
c’est lui seul qui peut me sauver... Le 15
août j’ai pensé tout le jour au pays; il
me semblait toujours de voir ces belles
vallées chéries. Lazará et la Vachère, et
j’aurais bien aimé être là-bas avec vous
tous, tandis que je suis si loin au milieu
de deux feux, entre l’artillerie et l’infanterie... Je me souviens toujours de vous
et je voudrais bien être un dimanche ensemble pour... « (la phrase n’est pas finie,
mais notre ami veut sans doute dire:
pour prier et adorer le Seigneur).
Le 26 août il écrivait encore: « Je vous
dis que je reçois souvent L’Echo des Vallées et La Luce que je lis avec grand plaisir. C’est pour moi une consolation et je
me trouve plus courageux quand je peux
lire quelques nouvelles de nos chères vallées. Mes compagnons les lisent aussi et
ils sopt bien contents. Bien que je sois
seul protestant dans ma compagnie, ils
croient aussi tous et disent que c’est bien
beau... Cher pasteur, je vous demande
un plaisir; de bien vouloir remercier
l’Administration de L’Echo et de La
Luce... Ce matin, j’ai reçu un Nouveau
' Testament du Comité de Turin, un joli
volume dont je suis si content. Veuillez
aussi les remercier infiniment pour moi ».
(C’est là un devoir dont je m’acquitte
très volontiers).
Jacques Long, de la Croix-Rouge, écrit'
aussi depuis la « zona di guerra »: « Cher
M. Grill. C’est avec plaisir que j’ai reçu
vfttre carte ainsi que vos bonnes paroles.
Je vous remercie. Agréez mes sincères
salutations ».
Lévi Jahier, du ... bataillon alpin, écrivait, il y a quelques temps : « Je vous remercie de votre carte que j’ai reçue il y
a deux jours. Je suis toujours en bonne
santé... J’ai vu M. Pascal, pasteur, qui
m’a donné cette carte et qui me charge
de vous saluer... Mes alïectueuses salutations à mes parents et à vous ».
Une autre encore : « Cette carte pour
vous annoncer nos bonnes nouvelles
comme nous espérons de vous tous, et en
vous remerciant de l’attention prise envers nous. Recevez les meilleurs souhaits
des alpins vaudois : Lévi Long, Lévi Jahier,
ainsi que des deux Emile Long. Saluez nos
familles «. (Dès lors, comme il a été dit
plus haut, Lévi Long et un des deux Emile
Long ont été faits prisonniers).
Et pour montrer encore le patriotisme
vaudois, je me permets de transcrire
quelques lignes d’une lettre d’un Pramollin qui se trouve à New-York: « Ici
on entend souvent dire que les « richiamati » sont si contents de partir pour aller défendre notre chère patrie, et d’autres ne savent pas encore comment faire;
quant à moi, je ne pense pas qu’on appelle ma classe; mais je n’hésiterais pas
un moment; je dirais tout de suite: oui,,
j’y vais pour accomplir mon devoir. Je
suis toujours content de lire dans les
journaux que notre armée avance victorieuse. Mes meilleurs vœux pour une
complète victoire et que Dieu soit aussi
le protecteur de la justice ».
SAINT-GERMAIN. Nous avons perdu
en septembre un homme de 52 ans, qui
a succombé à une maladie lente, supportée avec patience et avec confiance en
Dieu. Père d’une nombreuse famille, il
laisse après lui une veuve éplorée et plusieurs garçons, dont trois sont sous les
armes. Henri Lantelme est décédé aux
Gianassoun, et un nombreux convoi en
a accompagné la dépouille mortelle au
cimetière.
— Le dimanche 26 septembre a eu lieu
à la grande école une réunion de plus de
40 mères de famille ou jeunes filles, qui
ont pris connaissance des lettres ou cartes de remerciement des militaires qui
avaient reçu le paquet postal envoyé par
la Société des mères et i’Union Chrétienne des jeunes filles. Il y avait là bien
des notes touchantes. Il a été décidé
qu’on travaillerait afin d’envoyer un paquet de Noël à ces jeunes gens qui ne
pourront célébrer la fête au sein de leur
famille.
— Nouvelles de nos soldats. Extrait
d’une lettre du caporal-major J. Bchd,
de St-Germain: «...Je me trouve dans
une vallée d’où les Autrichiens ont été
chassés par le bataillon « Fénestrelles ».
Le jour où j’ai rejoint ma compagnie, un
boulet autrichien a éclaté à deux mètres
de moi, tuant un lieutenant et quelques
soldats. J’ai été couvert de terre, mais
grâce à Dieu qui a été mon protecteur,
je n’ai pas eu d’autre mal. Nous sommes
à trois ou quatre cents mètres des tranchées de l’ennemi et tous les jours il nous
envoie ses bouteilles de champagne pour
faire brèche dans nos remparts. Un jour,
me trouvant en service d’exploration
avec trois soldats, je m’approchais des
réseaux de fil de fer devant leurs tranchées, et vis qu’ils y avaient suspendu
des écritaux: « Italiens, rendez-vous,
vous serez bien traités ». Mais on les entend de temps à autre crier : « Mort aux
alpins », c’est là le traitement qu’ils veulent nous donner. — Ces montagnes sont
couvertes de neige et tandis que j’écris
sous la tente, il neige très fort et nous
sommes à 2600 mètres. Il arrive quelquefois que, brusquement réveillés par
les coups de feu des sentinelles, nous sortons avec nos fusils, regardons, écoutons,
...et à la fin apercevons trois ou quatre
chamois défilant à la hâte près de nous.
Pauvres bêtes ! La fusillade italienne les
chasse d’ici, et ils sont épouvantés par la
fusillade ennemie. Nous préparons des
baraques et des routes pour l’hiver et il
faut nous préparer résolument à le passer sur ces hauteurs. Le Prsiecteur qui
nous a gardés jusqu’ici, nous gardera encore à l’avenir. Notre seule consolation
est de nous affermir dans la foi aux promesses de notre Seigneur Jésus-Christ
auquel nous devons tous notre salut. Que
sa volonté soit faite et non la notre 1 Nous
avons besoin qu’Il nous guide, dans ces
tristes heures d’obscurité, afin de n’être
pas abattus ni découragés lorsque nous
voyons presque tous les jours tomber
quelques-uns de nos amis et camarades,
fauchés comme l’herbe tendre des prés.
Merci encore pour le cadeau des Unions
et envoyez-nous des nouvelles du pays.
Au revoir s’il plaît à Dieu ».
VALDESE, N. C. (U. S. A.). L’Eglise
a joui de la prédication de M. le prof. A.
Clôt pendant trois dimanches consécutifs; tandis que M. le pasteur Em. H.
Tron — très aimablement invité par un
Comité de l’Eglise Presbytérienne — suivait une campagne des grands évangélistes Chapman et Alexander, à Montrent, N. C. (1200 m. d’altitude); et visitait les six familles vaudoises établies
à Asheville, N. C. : celles de Jean A. Pons,
François Pons, Pierre Pons (trois frères
qui ont épousé, le piremier, une américaine, le second, une française, le troisième une anglaise), Ernest Griset, Lavanchy-Vinay, Daniel Bounous.
— Le dimanche 15 août, nous célébrâmes le culte en plein air, comme aux
Vallées, sous les arbres de M. J. J. Léger,
dans un des plateaux les plus élevés de
Valdese.
Après la partie introductive et une allocution du pasteur de l’endroit sur le
texte : « Que faites-vous d’extraordinaire ? », nous eûmes le plaisir d’entendre
nouvellement M. Clôt, qui dans un discours touchant, rappela à notre souvenir
les Vaudois groupés ou disséminés dans
plus de trois continents; puis M. Sisto
Noce, pasteur épiscopal à New-York (en
vacance ici), qui exprima — en langue
italienne — son admiration et sa reconnaissance envers l’Eglise Vaudoise, à
l’attraction de laquelle il attribue sa conversion au protestantisme ; et enfin M.
Etienne Guigou, étudiant à l’Université
de Baltimore, qui s’adressa — en anglais
— à la jeunesse particulièrement pour
lui rappeler la noblesse de notre origine
et ce qu’elle implique. Nous chantâmes
aussi, d’abord en français, puis en italien,
et ensuite en anglais. La collecte produisit frEincs 137,60, que nous envoyâmes au
Comitato d’Assistenza de Turin, avec nos
bons vœux pour nos vaillants soldats.
— Personalia. Nous avons eu parmi
nous pendant les mois d’été, outre M.
Clôt et famille, M. le pasteur Noce, M. le
prof. L. Ph. Guigou, prof, à V Indian
Training School de Marble City, la famille de M. Timothée Dalmas (du Villar),
M. Henri Guigou (du Perrier), président
de «La Valdese » de New-York, et bon
nombre de Vaudois de la Colonie employés dans les villes du Nord.
— La campagne. La pluie et le beau
temps n’ont pas manqué; mais ils n’ont
pas été distribués comme on avait souhaité. Les blés et le maïs ont souffert
quelque peu; par contre le fourrage a été
abondant et la vendange bonne.
N. I. X.
FORANO SABINA (Roma).
Onorificenza. In data del 20 Settembre u. s., il cav. uff. Luigi Angelini,
pastore della Chiesa Evangelica Valdese
di questa cittadina, è stato nominato da
S. M. il Re Commendatore della Corona
d’Italia. — Cordiali congratulazioni.
Nouvelles politiques.
tenant que nos troupes ont repoussé les
défenses mobiles et occupé plusieurs localités d’où l’artillerie peut faire entendre sa voix d’une manière efficace. À la
tête du val d’Assa une opération hardie
contre les tranchées- autrichiennes nous
a procuré un bon nombre de prisonniers.
Malgré la neige et le brouillard on se
bat encore sur la haute montagne. Presque chaque jour ont lieu de petites rencontres sur les pentes septentrionales du
Dogna, vers la vallée du Fella et autour
du col de Monte Croce Cárnico.
L’investissement de Tolmino continue
d’ùne manière satisfaisante malgré les
attaques désespérées de l’ennemi qui se
sent serré toujours de plus près. Sur le
bas Isonzo les pluies abondantes ont diminué l’activité de nos troupes, mais les
travaux d’approche ont permis de reprendre le bombardement. Notre occupation s’est étendue sur le Carso de Gorizia jusqu’au village de Peteano à la
suite d’une brillante action de notre infanterie. Une attaque générale a été repoussée victorieusement: sur plusieurs
points nous avons gagné du terrain.
La réponse de la Bulgarie à l’ultimatum de la Russie, auquel s’étaient aussi
associées les autres puissances de la Quadruple Entente, a été négative. Les puissances ont rompu les relations diplomatiques: c’est le premier pas vers la déclaration de guerre. Malgré ses protestations de neutralité la Bulgarie a déjà attaqué la Serbie, en passant la frontière
dans la direction de la Vlassina. D’après
les nouvelles de source serbe ces premières attaques ont été repoussées avec de
fortes pertes pour les Bulgares.
Les Austro-Allemands ont initié la
grande offensive contre la Serbie. Une
armée qui ne compte pas moins de deux
ou trois:cent mille hommes a passé la
Drina, la Sava et le Danube, pris et incendié la ville de Belgrade. La forteresse
de Semendria, plus au sud, serait aussi
tombée dans les mains des Allemands.
Grande joie à Berlin et à Vienne pour ces
victoires éclatantes !
Le débarquement de troupes anglofrançaises à Salonique s’effectue sans interruption. La Grèce a protesté pour la
forme sans faire aucun acte d’opposition.
Le ministère Venizelos a démissionné ne
pouvant pas marcher d’accord avec le
Roi. La crise a été vite résolue. ; le nouveau cabinet présidé par M. Zaimis se
propose de conserver la neutralité parfaite entre les deux tendances opposées.
C’est une position bien difficile à garder,
mais dans les Balkans il ne faut s’étonner de rien ; les événements déroutent le
plus souvent toutes les prévisions.
Sur les autres fronts de la guerre européenne la situation ne s’est pas sensi
blement modifiée. Les Russes ont repris
l’offensive et ils avancent de nouveau
près de Dwinsk et en Galicié. Les Français ont remporté encore des succès et
consolidé les progrès obtenus ; ils se préparent à rompre la seconde ligne allemande qui n’est pas moins formidable
que la premièr-e, mais ils ont montré qu’ils
sont à la hauteur de la tâche. E. L.
Ab. payés et non anittancte.
M. J. D. A. Hugon, Colonia Vaidense,
solde 1515.
C.-A. Tron, Directeur-responsable.
Le plateau d’Arsiero et surtout la zone
entre l’Adige et le Brenta sont depuis
quelques jours le théâtre de combats très
importants pour le résultat final de notre guerre. Il faut en effet nous emparer
de ces localités pour arriver à Rovereto :
l’attaque des derniers forts qui protègent
la vallée de l’Adige va commencer main
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bianchi ed indeboliti, colore, bellezza e vitalità della prima giovinezza
senza macchiare nè la biancheria, ne la pelle. Questa impareggiabile
composizione pei capelli non è una tintura, ma un’acqua di soave profumo che non macchia nè la biancheria ne la
pelle e che si adopera con la massima facilità
e speditezza. Essa agisce sul bulbo dei capelli
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primitivo, favorendone lo sviluppo e rendendoli flessibili, morbidi ed arrestandone la
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