1
Quarante-septième année.
1 Décembre
1911
N. 48.
L'ËCHO DES VALLEES
PARAISSANT CHAQUE VENDREDI
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Vallées Vaudoises . • Fr. 2,50 — Italie . . .
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Pasteurs.
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commencement de l’année.
Les changements non accompagnés do la somme de 15 cent,
ne seront pas pris en considération.
Que toutes les choses vraies, honnêtes, justes, pures, aimables.. dignes de louange, occupent vos pensées. (Phil. /F, 8).
h"
SOMMAIRE:
Communication — Léa Gay-Hurabert — Chez
les Mahométans — Chronique vaudoise tBibliographie — Revue poiitique.
COMlV^IC4TION
Nous prions vivement les parents
Vaudois qui auraient des soldats à
Tripoli, de vouloir faire tenir aux pasteurs, au plus tôt, leurs adresses, en
indiquant le corps, le régiment et la
compagnie. L’administration de l’Eglise s’empressera de transmettre les
renseignements à M. l’aumonier Corrado Jalla, qui sera heureux de les
visiter et de se mettre à leur service.
Nous prions aussi tous les Evangéliques, de prendre bonne note de cette
communication.
Prière d’adresser les lettres à
M. le Modérateur
(Perosa Argentina) POMARETTO
ou à
M. Arturo Muston
107, Via Nazionale ROMA
LÉA GAY-HÜMBERT
Une vaillante ouvrière vient de tomber dans le champ du Seigneur, appelée au repos par le Maître au milieu
de son travail dévoué et fidèle, et dans
des circonstances particulièrement navrantes, car elle a été inopinément
enlevée à un époux malade et à une
mère âgée qu’elle soignait avec tant
de cœur!
Et quel groupe émouvant se serre
autour de ceux-ci, pleurant avec eux!
Un frère unique, deux nièces, quatre
fils pour lesquels elle a été une vraie
seconde mère qui leur a consacré les
dons rares de sa nature franche et
distinguée. Une paroisse entière qui,
comme une grande famille, pleure en
elle une mère qui l’a tendrement aimée et servie ! Il s’agit d’un exemple
qu’il faut rappeler et décrire à la gloire
de Dieu qui avait formé pour son champ
une telle ouvrière.
Léa Humbert naquit à Chaux de
Fonds (Suisse) le 23 juillet 1856 de Jules Humbert et Adèle Dubois. C’était
une famille descendant d’anciens protestants de France, émigrés en Suisse
dès le seizième siècle, au sein de laquelle elle reçut l’éducation d’une
bonne Huguenote, faisant marcher de
pair la piété et l’instruction. Son instruction religieuse, faite par le pasteur
Junod de Neuchâtel (ville dans laquelle
sa famille était venue s’établir), fit sur
son cœur une impression décisive, salutaire et qui dura toute sa vie.
Elle alla compléter son éducation
en Allemagne et en Angleterre, et dès
lors, ayant perdu son père, elle se consacra â sa mère et à son frère plus
jeune qu’elle.
En 1883, elle vint visiter l’Italie avec
eux et bientôt après notre pays fut sa
seconde patrie. Très bien douée pour
l’art, elle ne tarda pas à se distinguer
dans la peinture et la musique.
La littérature l’attirait aussi bien
que l’art et un de ses premiers travaux dès qu’elle se fut familiarisée
avec l’italien, fut la traduction d’un
livre publié à Florence par celui dont
elle devait devenir plus tard la vaillante compagne. Elle fit la traduction
française de l’Arsenale Antipapale,
qui publiée plus tard par M. Dardier
de Genève fut répandue largement en
France.
Mais d’autres travaux allaient bientôt occuper son temps et son activité.
Elle voulut se charger, en 1892, de
l’éducation de ses deux nièces, et l’année suivante elle devint la compagne
d’un pasteur Vaudois resté veuf avec
4 enfants, celui-là même qui aujourd’hui en pleurant écrit ces lignes. Elle
LÈA GAY-HUMBERT.
accomplit courageusement la grande
tâche qu'i'lle avait acceptée; et hier
c’étaient son frère et ses fils d’adoption qui pieusement portaient son cercueil à sa dernière demeure.
Tout en accomplissant ses graves
devoirs de famille elle trouva le moyen
d’aider puissamment son mari dans
son ministère, pendant les 18 ans qu’il
eut le bonheur de la posséder.
A Brescia d’abord, où il était pasteur lorsqu’il i’épousa, elle contribua
vivement aux progrès de notre congrégation vaudoise en travaillant sans
relâche dans sa sphère.
A Naples ensuite, pendant 5 ans on
la vit diriger des bazars pour l’église,
fonder la première Union chrétienne
de jeunes filles de la ville d’après les
conseils de Lady Fairfax, et accom
pagner, quand elle le put son mari,
lors de ses tournées d’évangélisation
dans Je vaste District dont il avait la
direction, et même dans un voyage de
collecte à l’étranger.
C’est ainsi qu’en 1897 elle fut avec
lui à Schiavi d’Abruzzo pour l’inauguration du Temple, et à Falerna dans
la deuxième visite qu’il fit à ce village si intéressant mais alors d’un accès peu aisé.
Etjà Falerna, tandis que son mari
parlait dans une chambre à une réunion d’hommes, elle catéchisait dans
la chambre voisine une réunion de
femmes.
En 1899, son mari ayant été envoyé
collecter aux Etats-Unis, elle l’y accompagna, à ses frais, et l’aida précieusement dans sa mission.
Que dire de son œuvre à St-Jean
depuis 1900 ! Elle était devenue entièrement Vaudoise et aima nos Vallées
de toute son âme.
Comme présidente du comité de couture, comme commissaire municipale
pour les écoles (quelques années), comme directrice de la Bibliothèque de
la paroisse, comme organiste volontaire du Temple, comme secrétaire du
Comité de Val Pélis de la Société des
Amies de la jeune fille, comme fondatrice de l’Ecole de Couture et Broderie, comme amie des mères de famille qu’elle rassernbla et édifia aussi
souvent qu’elle le put, comme organisatrice de ventes et soirées au bénéfice de la caisse du Consistoire, elle
travailla incessamment et se dépensa
sans réserve.
Son idéal fut d’être « la servante
du Seigneur». Elle l’a servi dans la
famille et dans l’église, et dans le
monde aussi, rendant témoignage à sa
foi partout où elle allait. Le Maître
qu'elle a servi lui a donné maintenant
la récompense promise: « Là où je
serai, celui qui me sert sera aussi».
A Lui soit la gloire ; et que sa volonté soit faite! Teofilo Gay.
Chez les MahoméCans
Nous extrayons du livre tout récent
et si actuel de John Mott: L’heure décisive des missions chrétiennes les
lignes suivantes:
* Il ne peut exister de preuves plus
manifestes et plus indéniables de l’action d’un pouvoir surhumain, que celles du travail du Saint-Esprit dans les
conversions dont le nombre va croissant d’année en année. Ainsi l’abaissement de l’orgueil d’un musulman (ou
mahométan) qui, conscient de son péché, s’humilie sous la croix et devient
un homme nouveau en Jésus-Christ,
est une preuve actuelle du caractère
surhumain de la foi chrétienne.
Le Rév. Raquette, de la mission suédoise en Turkestan, raconte comme
suit la conversion d’un mullah mahométan: Il avait essayé, pendant plusieurs années, de suivre les exigences
de la religion mahométane. Il ne voyait
que ses fautes et celles de sa religion,
sans trouver la lumière. Enfin, il commença secrètement à penser à JésusChrist, dont il avait lu le nom dans
le Coran. Une voix au-dedans de lui
semblait lui dire que Jésus était le
prophète qui lui ferait trouver Dieu.
Mais il n’avait à proximité ni chré- .
tiens, ni évangélistes, ni livres pour
l’instruire. Alors il commença à prier
Dieu au nom de Christ. Il pria ainsi
quotidiennement pendant neuf ans, jusqu’à ce qu’un jour il trouva un exemplaire des Evangiles ; il se sentit éclairé
subitement et rempli d’une grande joie;
il fut baptisé. Ce fut le premier chrétien de Bokhava ».
M. W. M. Beck, de la mission luthérienne à Libéria, raconte aussi la conversion d’un musulman: € Un matin,
je rencontrai un mullah; après lui
avoir amicalement parlé, je lui demandai de m’expliquer sa doctrine, ce
qu’il fit tout au long, avec satisfaction. Alors, je lui racontai l’histoire
de l’Evangile, et je comparai avec lui,
les fondateurs des religions chrétienne
et musulmane, ainsi que leurs doctrines. Il fut très impressionné par la
comparaison, et en me quittant il me
dit : Si ce que vous dites est vrai, et
je le crois, je dois abandonner la prédication de Mahomet pour enseigner
Jésus. Quelques jours plus tard, je rencontrai son fils; il m’annonça que son
père ne prêchait plus le Coran, mais
qu’il annonçait Jésus».
Puisse le ministre vaudois qui va
se rendre dans la Tripolitaine et la
Cyrénaïque, être non seulement le chapelain de ses compatriotes, mais un
envoyé de Dieu pour apporter l’Evangile de grâce, la promesse de la vie
en Jésus-Christ, aux catholiques, aux
arabes et aux turcs, que Dieu placera
sur son chemin.
Puisse la guerre Italo-Turque, être
un moyen dont Dieu se sert pour ouvrir plusieurs portes à sa parole de
vérité, d’amour et de vie. J. D.
*
* *
A l’article qui précède, nous croyons
bon de faire suivre ce que publie 1’/talie, sur ce sujet;
Statistique de l’Islamisme.
Questions religieuses anciennes et modernes à propos de la Tripolitaine.
L’occupation de la Tripolitaine a
surexcité le fanatisme religieux musulman ç^ul YoiteUiQS Italie^ non pa^
2
ì.
tant l’ennemi politique que le ,chrétien et par conséquent prêche la guerre
religieuse.
On se fait généralement bien des
illusions au sujet des forces musulmanes et l’on ne se rappelle pas assez
que si le sultan de Constantinople est
le chef politique de la Turquie, il est
aussi le chef religieux, le cheik de
tous les musulmans du monde, absolument comme le pape est le chef de
tous les catholiques.
L'islamisme, comme le catholicisme
a fait de vastes conquêtes dans le
monde entier et l’on peut se demander si les sectateurs de Mahomet ne
sont pas plus nombreux que les fidèles
du Christ. Dans son livre Der Islam,
M. Hartmann donne les chiffres suivants:
La religion de l’Islam compterait en
Europe 13 millions d’individus dont
3.295.000 en Turquie et 8.410.000 en
Kussie et en Transcaucasie. Les Asiatiques, où se trouve le berceau de
l’Islam sont naturellement en plus
grand nombre et seraient d’après cette
Statistique 158.142.730. En Afrique il
y a 52.604.300 de mahoraétans ; en Amérique on en compte 56.600; en Océanie,
18.000, de sorte que le chiffre total
des musulmans s’élèverait à 223 millions 985.780.
Il est même à remarquer que les
chiffres relatifs à la Russie sont plutôt
inférieurs à la réalité. La dernière statistique russe indique que dans la Russie d’Europe il y a 8.673 musulmans
sunnites, c’est à dire reconnaissant
comme base de leur religion, non seulement le Coran, mais encore la tradition (sunnah). Dans la Russie d’Asie
il y aurait 10.855.000 sunnites et 98.000
musulmans, chites, c’est à dire appartenant à la secte qui ne reconnaît que
le seul Coran. Mais en réalité, le chiffre est plus considérable parce qu’il
y a dans la Russie orientale nombre
d’individus considérés comme orthodoxes mais qui au fond sont restés musulmans.
La religion, pour les musulmans est
un lien dont il faut tenir compte; si
entre eux la diversité des races produit des divisions, la religion les unit
dans un même fanatisme contre les
chrétiens. On parle souvent en ce moment de la conquête de l’Afrique par
les Romains.
< En Afrique comme en Gaule, Rome n’a jamais eu à lutter que contre
des efforts isolés, dit M. Gaston Boissier dans son excellent livre : VAfrique
liomaine. Là aussi elle parvint à vaincre les tribus les unes après les autres,
et les unes avec les autres. La victoire fut difficile et la pacification très
lente, car elle avait affaire à des peuples braves et naturellement indociles.
Mais on ne peut pas tout à fait dire
qu’elle ait rencontré devant elle une
de ces haines nationales qui sont l’âme
des grandes résistances et dont il est
malaisé de triompher. La lutte finie
et les rancunes du premier moment
éteintes, il ne restait rien, entre les
vainqueurs et les vaincus, qui les empêchât de s’accorder.
M. G. Boissier pose ensuite une question. Sa réponse s’applique à l’Algérie
et à la Tunisie mais elle doit aussi
être prise en considération pour la Tripolitaine où le cas est identique.
Parlant de l’entente des Africains
avec les Romains il dit:
< L’obstacle pouvait-il venir de la
religion? C’est ce qui divise le plus,
c’est ce q^ul fait auj'Qurd’hui des indi
gènes nos mortels ennemis. Ils ne forinent pas plus une nation qu’autrefois,
mais ils pratiquent une religion qui
leur commande de nous haïr. C’est
elle qui met entre eux et nous une séparation profonde, qui les réunit ensemble, malgré le goût naturel qu’ils
ont de vivre isolés, qui les rend défiants des bienfaits que nous leur apportons, qui fait qu’ils prêtent l’oreille
à tous ceux qui essayent de les soulever contre nous. La guerre qu’ils
nous ont faite pendant cinquante ans
n’est pas une guerre nationale; c’est
une guei-re religieuse. Rien de pareil
n’existait du temps des Romains. Les
indigènes avaient une religion que
nous ne connaissons guère, et dont on
ne peut dire qu’une chose, c’est qu’à
la manière dont elle s’est accommodée
des autres, il est probable qu’elle ne
devait pas être essentiellement différente. Les religions antiques, avec leur
absence de dogmes précis, leurs dieux
en nombre illimité et à ormes indécises, ont toujours des contours vagues,
des limites incertaines, qui leur permettent de se pénétrer les unes les
autres et souvent de se confondre.
Quand le hasard les rapproche, elles
sont plutôt tentées de voir par où elles se ressemblent que par où elles
diffèrent, et c’est j ustement le contraire
de ce qui'arrive, aujourd’hui.
Leur première idée n’est pas de s’anathématiser et de se combattre ; elles
cherchent plutôt quelque moyen de se
supporter mutuellement et de s’entendre. C’est ainsi que les dieux berbères
paraissent avoir vécu en bonne intelligence avec ceux de Carthage. Il est
vraisemblable qu’ils se sont quelquefois identifiés ensemble, et que leur
culte qui devait être très simple, s’est
approprié quelques-unes des pratiques
des cultes puniques. Avec les Romains,
il leur fut encore plus facile de s’accorder. Les Romains avaient pour politique de respecter la religion des
vaincus. Du reste, ce respect leur était
rendu facile par l’idée qu’ils se faisaient des dieux. Comme ils croyaient
que les religions sont locales, c’est à
dire qu’un dieu est attaché à un pays
particulier et le protège, ils n’avaient
aucun scrupule à se mettre aussi sous
sa protection, quand ils habitaient ce
pays, ou même qu’ils ne faisaient que
le parcourir. En Afrique, ils invoquaient le dieu Bacax, dans sa grotte,
et Badir et lenu et Motman, et s’adressaient à eux aussi dévotement que
s’ils n’en avaient connu aucun fiutre.
Il leur arrivait plus souvent encore,
pour être sûrs de n’en omettre aucun,
de les prier tous à la fois sous le nom
de dieux Maures (DU Mauri on Maurici); ils les appelaient des dieux conservateurs, des dieux sauveurs, et leurs
demandaient de veiller au salut de
l’empereur ou au succès des armes
romaines; Il est assez curieux de voir
un gouverneur de la province, ¡qui a
vaincu une tribu rebelle du pays et
fait sur elle une riche razzia, eu remercier les dieux Maures, c’est à dire
les dieux mêmes des gens qu’il vient
de vaincre ».
Tout cela démontre que si à cause
des différences dogmatiques entre le
christianisme et l’islamisme il n’y a
aucun moyen de rapprochement sur
le terrain religieux, la prudence politique demande aux Italiens de ne pas
trop afficher leur religion et de supprimer les Te Deum à Tripoli. Les
proclamations officielles sont de bonnes paroles, les musulmans croient aux
actes et quoi qu’on en dise, les Franciscains de Tripoli feraient mieux de
ne pas tant s’afficher.,
CHRONIQUE VAUDOISE
Florence. En attendant que nous
puissions reproduire une partie du rapport de l’Eglise de Via dei Serragli,
nous tenons à mentionner un opuscule,
dû à la plume du pasteur M. J. H.
Meille, sur les fraternités chrétiennes,
leurs organisations et leurs fonctions.
L’opuscule de 20 pages, qui se vend
10 centimes, parle des différents types
des fraternités du passé, du présent
et de l’avenir. Le prix est si minime,
qu’il vaut la peine de faire connaissance avec ce nouveau rouage de l’activité chrétienne.
I.a Tour. Pendant deux dimanches
consécutifs, nous eûmes le plaisir d’entendre une prédication de M. le pasteur Baral, des Hautes Alpes, occupant actuellement le poste de Pierre
Grosse, St-Véran et Fongillarde. Ce
frère qui a traversé au péril de sa vie
le col de la croix, avec un habitant
d’Angrogne, tenait beaucoup à visiter
nos vallées, qui ont produit sur lui une
excellente impression, et nous le remercions cordialement d’avoir bien
voulu nous donner les deux bonnes
prédications, qui ont été appréciées.
Nous serions, bien aise, que M. Baral
voulût renouveler avec nous, les relations fraternelles et suivies de ses
prédécesseurs, Nicot et Brunei.
@ Samedi dernier, à 9 h. 1[2, ont
eu lieu les obsèques de M. Florio Prochet, décédé à Turin dans sa 37”° année. M. Prochet, après avoir passé de
longues années à Paris, était venu se
fixer à Bibiana, où il espérait passer
de longues années, lorsqu’ une infirmité, qui n’a pas pu être définie par
les docteurs, l’a emporté soudainement.
Que Dieu soit avec la veuve, l’orpheline et tous les parents plongés dans
ce deuil inattendu.
Dimanche, nous confiions aussi à la '
terre les dépouilles mortelles de Louise
Eynard, âgée de deux mois, fille de
notre frère Eynard des Armands.
O Samedi, dans notre temple neuf,
a été béni le mariage de Jean Jourdan
avec Jenny Bertalot, tous les deux de
Ste-Marguerite. Nos bons vœux accompagnent les époux.
O JeuSi soir, dans l’Aula Magna du
Collège, a eu lieu la commémoration
de notre jeune frère Emile Sybille,
tombé sur le champ d’honneur et du
devoir, à Tripoli, âgé de 25 ans seulement. Bien que les journaux n’aient
pas pu annoncer la chose, l’Aula était
plus que bondée, puisque une partie
de l’auditoirê n’a pas pu trouver de
la place et a dû occuper l’antichambre.
M. le pasteur Tron après avoir lu
deux Psaumes et la fin du chap. VIII
aux Romains, adressa un appel aux
jeunes gens en attirant leur attention
sur ces paroles du prophète: Préparetoi à la rencontre de ton Dieu : un autre
appel fut adressé ensuite aux parents
en leur donnant comme exemple le
sacrifice d’Isaac, sacrifice qu’Abraham n’hésitait point à accomplir, lorsqu’il fut arrêté par Dieu, qui voulait
simplement éprouver sa foi.
M. le prof. A. Vinay adressa, à son
tour, quelques paroles émues, en sa
qualité de président de la croix rouge.
M. le prof. Jean Ribet parla au nom
du peuple, des habitants de la Tour,
pour exprimer toute sa sympathie aux
parents affligés.
Cette conimémoration, dans sa grande simplicité, commencée par le chant
du cantique « Son straniero in questa
terra » et terminée par l’autre bien
connu, « Oh beati su nel cielo » a produit une profonde impression. Le puhlio était là, Dieu était là, et les parents affligés ont dù sentir la puissance d’en haut, qui seule console.
A propos de la perte du jeune vqlontaire Vaudois, voici ce qu’ écrit
Ciro de la « Stampa » :
Un fiore ed una lacrima.
Bedi-farug mi ha fatto assistere ad
un caratteristico spettacolo. Nella mattina luminosa, fulgida del venti novembre, dal bianco cimitero ebraico
che su uno sperone di terra, si protende quasi in marè, salivano alte
strida di dolore : un concerto lamentoso ed impressionante. Una lunga
schiera di donne avvolte in manti
bianchi attraversava la larga radura
di sabbia ed entrava quasi in processione nel pio recinto, mentre il clamore angoscioso diveniva sempre più
intenso.
— Che è accaduto, Bedi-farug?
— Gli israeliti commemorano i loro
morti... Venite con me, vedrete.
Il largo cimitero, che contiene nelle
sue mura quasi un piccolo villaggio
dove vivono i guardiani, è una larga
distesa di prati, aridi, tra i quali biancheggiano lunghe teorie di lapidi posate orizzontalmente sul terreno. Qualche capretta bruca tranquillamente
la poca erba ; un bel bimbo del guardiano, sta a godersi immobile, col ditino sul naso, lo spettacolo dei devoti
che vengono a frotte a piangere i loi’o
morti. E tutta una festosità luminosa
nel cielo, che dovrebbe contrastare col
dolore di questo pellegrinaggio. Ma la
scena ha violenti clamori. A gruppi
le donne s’accosciano sulle tombe, si
dispongono attorno alla lapide in un
ordine prestabilito e poi incominciano
i loro strilli acuti di dolori e lasciano
colare sui volti atteggiati alla più
desolata tristezza, copiose lacrime.
Quando passo accanto ad uno di questi
gruppi di donne preganti, esse levano
quasi tutte ad un tempo lo sguardo
incuriosito : i loro volti sono invetrati
di lacrime ; ma però sulle loro labbra
s’abbozza un dolce sorriso. Altre donne
invece corrono qua e là da un tumulo
all’altro, strappandosi i capelli, urlando disperatamente, mentre dal coro
degli uomini raggruppati nel mezzo
del sacro recinto, sale abbastanza solenne il canto e una preghiera. Il mare
vi confonde il ritmo delle sue onde
tranquille.
Ad un tratto mi arresto sorpreso.
Su di una tomba, che appai'e recente,
e sulla quale ancor verdeggia una foglia di palma, una piccola tabella
porta questa iscrizione in italiano :
< Emilio Matteo Sibille, soldato della
Croce Rossa Italiana, morto il 15 ottobre 1911 ».
Bedi-farug s’accorge della mia sorpresa e della mia commozione e pronto
interviene :
— So tutto, io : ora vi racconterò...
Bedi-farug è una specie di gazzettino. In verità egli sa tutto quello che
accade qui.
— Questo era un piccolo soldato
— egli mi incomincia a narrare dolcemente. — E morto curando i suoi
fratelli. Mi hanno detto i suoi compagni, che era valoroso e buono e che
aveva abbastanza denari. Era piemontese. Un po’ prima di morire la posta
gli aveva recato una lettera deUft
P.
3
'i
}
*
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mamma sua... Un commilitone glie la
lesse seduto al suo capezzale. La morte
era imminente. Il piccolo soldato italiano aveva l’occhio spento, ma il
cuore desto. Si commosse alle parole
della sua mamma, che non sapeva che
era ammalato, e che gli augurava di
tornar presto tra i suoi monti, sano e
colla soddisfazione di aver fatto il suo
dovere. Il soldatino allora disse al
compagno che gli aveva letta la lettera : « Tu le risponderai, che sono
un po’ indisposto. Non spaventarla,
però. Lasciala credere. Mandale tanti
baci, povera mamma mia ». Poi non
parlò più... e morì dolcemente.
— Chi l’ha narrato questo, Bedi-farug?
La mia voce tremava dalla commozione.
— Il rabbino maggiore.
— Era israelita, questo soldato ?
— No, protestante.
E prevedendo una mia istintiva domanda il pescatore mi fece cenno colla
mano di pazientare.
— Ora sentirai, sidi... Quando è
morto il piccolo soldato, i suoi compagni, tutti piemontesi, l’hanno voluto
mettere dentro ad una bella cassa ;
poi la cassa l’hanno avvolta nella bandiera. Ma poi non volevano seppellirlo
cosi alla spiaggia, dove quegli orribili cani, che tu vedi, signore, e che
sono come iene e come sciacalli, scavano le fosse e fanno scempio dei cadaveri. Erano rattristati. Allora il nostro rabbino, che vuole bene agli italiani, ha detto a quei buoni soldati :
Portate la.^alma del vostro compagno
nel camposanto nostro di Dab-il si-did.
La potrete sempre ritrovare per riportarla poi in Italia. I buoni soldati sono
stati molto contenti ed hanno ringraziato il rabbino, poi hanno fatto una
offerta pei nostri poveri. L’hanno seppellito l’altro giorno. Pioveva.
Ai piedi del tumulo auliscono alcuni piccoli fiori.
— Questi, — mi dice Bedi-farug con
semplicità, — ve l’hanno messi le nostre donne...
Home. Dimanche, 25 hovembre,M. le
pasteur E. Comba a ému et édifié l’imposant auditoire qui bondait le tempie
de Via Nazionale 107, et envahissait
même les marches de la chaire, par
un vigoureux e£ beau discours sur « la
religion des arabes et des turcs ». —
Il décrivit à grands traits les origines
de l’islam son développement rapide
et ses conquêtes en orient et en occident, — il passa ensuite à Mahomet,
qui malgré ses grandes qualités de chef
bédouin est loin d’être un héros religieux, et au mahométisme, dont il fit
sentir le peu de valeur morale et religieuse comparé au christianisme.
Puisse le sang et la valeur de nos
jeunes gens qui combattent, être le
moyen par lequel une civilisation plus
élevée pénètre sur ce territoire où jadis resplendit l’évangile.
SaintoGermain. Nous apprenons
que la paroisse vient de perdre deux
de ses membres les plus avancés en
âge: Daniel Combe, originaire de Pramol, facteur de la commune depuis
plus de 30 ans et Catherine Travers
née Costabel, décedee à l’Asile dans
sa 83 ® année. Magna Catrina, comme
on l’appelait, sœur du syndic Costabel de la Tour, était pieuse et énergique. Ces dernières années ses forces
l’avaient abandonnée, mais elle s’est
toujours montrée reconnaissante envers Dieu pour ses bienfaits. Ses enfants n'ont rien épargné, pour l’entou
rer des meilleurs soins, qu’on puisse
donner à une mère.
Sainf-iJean. Nous avons la douleur d’annoncer le départ de Madame
Léa Gay-Humbert, la vaillante compagne de notre collègue de St-Jean,
enlevée à l’affection des siens, après
une maladie de quelques semaines,
dans sa 55“» année. Elle était originaire de Neuchâtel et a accompagné
son mari dans son voyage en Amérique, comme dans ses tournées dans
l’Italie méridionale et a clos son ministère à St-Jean, après avoir soigné,
avec un dévouement touchant, son
mari, qui depuis quelques mois, a été
arrêté dans son activité pastorale.
Le service religieux a eu lieu dans
le Temple de St-Jean, devant un nombreux auditoire. M. Henri Tron, qui
a présidé les obsèques, parla sur ces
mots « Que ta volonté soit faite » ; M.
B. Léger sur les paroles de Christ à
Jairus «Ne crains point, crois seulement» ; M. D. Peyrot sur les paroles
du Maître «Je suis la résurrection et
la vie », après quoi, M. D. Gay termina
par une prière. L’assemblée avant de
se séparer chanta la première et la
dernière strophes du cantique: Sur
toi je me repose. Au cimetière, M. C.
A. Tron lut encore quelques versets,
en présentant quelques exhortations
sur ces paroles du faire part « L’Eternel est mon berger » et M. B. Gardiol
termina par la prière.
La Table était représentée par le
Modérateur, le Vice-Modérateur et C.
Decker ; le Comité par M. Valeriano
Perazzi. Le Consistoire de Saint-Jean
était au grand complet. Nous signalons aussi les noms des pasteurs H.
Pascal, A. Jahier, E. Revel, J. B. Bosio,
Romano, H. Garrou; des professeurs
A. Vinay, Tourn, Jahier, Maggiore,
Ribet, E. Longo, J. Jalla, A. Jalla.
Nous exprimons à notre collègue
notre plus vive sympathie chrétienne.
Puisse le Seigneur le soutenir dans
la nouvelle épreuve qui vient de le
frapper.
Q Monsieur le pasteur Cesan nous
prie de rectifier une inexactitude qu’il
a observée dans le dernier rapport de
l’Asile des Vieillards, là où est rapporte un don de 50 francs transmis
par lui, comme provenant «d’une dame
Anglaise ». Ce dernier mot devrait
être omis, car cette dame n’est pas
Anglaise.
Tripoli. D’après une dépêche et
une letti'e au président de la croix
rouge, chev. off. A. Vinay, un autre
Vaudois vient de tomber à la brèche,
en succombant au bout de quelques
jours. Il s’agit du jeune Auguste Malan
de St-Jean; chose étrange! pendant
que M. le prof. Vinay communiquait
la triste nouvelle aux parents, ces derniers recevaient une lettre du fils, annonçant qu’il jouissait d’une excellente
santé. Nous demandons à Dieu de consoler les parents si durement éprouvés.
Turin. C’est avec une véritable joie
que nous apprenons le départ pour
Tripoli de M. Corrado Jalla, comme
aumônier protestant, au service de la
croix rouge. Notre jeune frère, il est
bon qu on le sache, a offert spontanément ses services pour cette œuvre.
Nous lui en savons gré et nous l’accompagnons avec nos meilleurs vœux.
Que Dieu le garde et le bénisse. Les
Vaudois, certainement, sauront apprécier ce dévouement. Un pasteur sera là
pour encourager et consoler nos frères.
BIBLIOGRAPHIE
La Chiesa e la quistione Battista.
Saggio Dottrinale-Polemico. — Ugo
Janni - San Remo.
Voilà une longue brochure de soixante pages environ, et que nous avons lue tout d’un
trait. — Nous remercions le pasteur de l’Eglise
Vaudoise de S. Remo de nous l’avoir donnée,
et nous sommes assuré que ce travail contribuera et de beaucoup à compléter la culture religieuse des membres de nos Eglises
qui risquent de se laisser troubler par le baptisme sectaire italien.
Le but de ce travail, n’est pas offensif, mais
défensif comme le déclare le pasteur dans sa
courte introduction.
Ce travail se compose de quatre parties bien
distinctes ; dans la première partie ce sont les
arguments bibliques des baptistes, contre le
baptême des enfants qui sont examinés avec
le plus grand scrupule. — Dans la seconde
partie, qui forme le centre de ce travail, l’auteur examine ce qu’est le baptême chrétien
en général et le baptême des enfants en particulier, et la conclusion à laquelle il arrive
est quelque chose qui se trouve à égale distance de la doctrine catholique de Vopus operatum d’un côté et le simple symbolisme baptiste de l’autre. — L’examen des arguments
historiques et philosophiques des baptistes
forme les deux dernières parties de ce travail,
que nous nous permettons de recommander
chaleureusement aux membres de nos Eglises,
et aux collègues dans le ministère.
Pour recevoir cette brochure on n’a qu’à
envoyer une cartolina-vaglia de 0,60 à l’auteur M. le pasteur Ugo Janni - Casa Valdese
- San Remo, et on le recevra par le retour
du courrier. p. g,
Runa.\To\xt ou rien. — J.H. Jeheber,
Genève. - Prix trois francs.
Il s’agit d’une nouvelle que nous placerions
volontiers entre les mains des jeunes gens.surtout des jeunes filles. Il y a là un caractère
et une force de volonté que nous voudrions
trouver souvent de nos jours. Il y a là une
vie utile qui sait se dépenser pour soulager
les souffrances humaines; il y a là, enfin, une foi
digne d imitation. Jeunes filles, lisez cette nouvelle, elle vous fera du bien.
Revue politique
Les nouvelles de la guerre sont très
importantes cette semaine. Après un
mois de défensive dans les retranchements, nos troupes ont pris l’offensive et ont de nouveau occupé le fort
de Sidi Messri et le village de Henni
et avancé de plusieurs kilomètres la
ligne de défense. C’est dimanche qu’à
eu lieu cette action accomplie avec
un plein succès. Le matin à six heures l’attaque générale a commencé
sur le front est, du côté où l’oasis
s’étend le plus vers le désert. Toute
la 3“» division commandée par le général Frugoni était engagée sur le
front oriental tandis que la 6““ brigade d’infanterie faisait un mouvement tournant à partir du front sud.
Les troupes ont dû disputer le terrain
pas à pas, abattre les murs, ouvrir des
passages à travers les jardins semés
d’embûches, faire sauter les maisons
qui servaient de forteresse aux ennemis. Le général Caneva, commandant
en chef, assistait aux opérations et le
lendemain de la victoire il a publié
un ordre du jour très élogieux pour
les troupes. Les Turcs et Arabes ont
eu de nouveau de grandes pertes. De
notre côté les pertes ont été relativement faibles. Le rapport officiel parle
de 16 morts et de quelques blessés
graves. En tout 120 hommes ont été
mis hors de combat. Les troupes sont
allées au feu avec un entrain et un
enthousiasme admirables. Les correspondants des journaux ne tarissent pas
d’éloges sur la conduite martiale de
nos petits soldats. Il semble aussi qu’à
l’étranger l’opinion publique commence à nous être moins défavorable.
On ne nous reproche plus les suppo
sés massacres d’Arabes et on ne reniplit plus les journaux de fausses nouvelles sur les défaites Italiennes. Même
à Constantinople on avoue que dimanche dernier ce sont les taliens qui^pnt
gagné la journée et repoussé les Turcs
de toutes leurs positions à l’est dè
Tripoli.
Le 24 novembre avait aussi eu lieu
à Derna un combat, au cours d’une
reconnaissance sur le plateau en facte
de la ville. Nos troupes de terre aidées d’une compagnie de marins ont
brillamment repoussé l’ennemi en lui
infligeant des pertes sérieuses. Nous
avons à déplorer 12 morts de notre
côté.
Les Turcs continuent toujours à fortifier les Dardanelles, craignant une
action de notre flotte contre Constantinople. La presse internationale a jeté
les hauts cris, prêtant à l’Italie l’intention de bloquer le détroit, ce qui
aurait paralysé le commerce de plusieurs grandes nations et surtout de
la Russie. Notre gouvernement s’est
empressé de les rassurer publiant une
note officielle d’où il résulte que actuellement nous n’avons pas l’intention
d’établir un blocus au débouché du
détroit des Dardanelles.
Dans la mer Rouge les stationnaires
italiens continuent leur croisière pour
défendre notre colonie et empêcher la
concentration de troupes turques. Il
y a quelques semaines un torpilleur
turc a été coulé. Maintenant ils ont
tiré quelques coups de canon contre
une caserne à Akaba, port de l’Arabie,
mais ils n’ont pas bombardé la ville
comme le bruit en avait couru.
Les polémiques continuent leur train
à propos de l’accord marocain. Les
débats au Reichstag montrent que l’irritation .n’a pas cessé quoique le mécontentement se manifeste avec moins
de violence. Les chambres françaises
vont ratifier le traité, mais le différend avec l’Espagne n’est pas encore
aplani. Ce qui a le plus intrigué et
irrité l’Allemagne c’est le l'ôle de l’Angleterre dans toute l’affaire. D’après les
révélations de certains personnages,
et surtout d’un capitaineJB^aber, au
moment où les rapports étaient si tendus entre la France et l’Allemagne et
que la guerre semblait près d’éclater,
l’Angleterre était prête à intervenir,
en faveur de la France, et on préparait
six corps d’armée destinés à débarquer
en Hollande ou en Belgique pour attaquer l’Allemagne. On ne sait pas ce
qu’il y a de réel dans les indiscrétions
de ce genre. Mais toute l’Euro]je attendait anxieusement les déclarations
sur la politique étrangère que Sir Ed.
Grey, ministre des affaires étrangères
avait promises à la Chambre des Communes. Le ministre a exposé uniquement la politique de l’Angleterre dans
la question du Maroc en réponse aux
déclarations sur le même sujet, faites
par le chancelier allemand, et pour
mettre fin aux polémiques de la
presse internationale. L’Angleterre ne
modifiera pas sa ligne de conduite
vis à vis de l’Allemagne et de la
France. Celle-ci restera l’amie fidèle
de l’entente cordiale, mais il n’existe
aucun accord ni traité secret en dehors du traité anglo-français de 1904.
Le discours a eu un grand succès et
M. Bonard Law, nouveau chef de l’opposition, a déclaré que le parti unioniste approuvait aussi la politique
étrangère du gouvernement. E. L.
Ab. payés et non quittancés.
1912: M“» Wood Brovn, Florence.
C.-A. Tron, Directeur-résponsablfi..
Hemercinient. La famille
Gay-Humbert exprime ses plus vifs
remercîments à toute la paroisse de
St-Jean et aux autres nombreux amis
qui lui ont démontré une précieuse
sympathie à l’occasion de la maladie
et des funérailles de la bien-aimée
qui vient de lui être enlevée.
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